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[RP] A flanc de colline

Richter
Nouveau tas de vers, plus rapidement jeté cette fois tant l'excitation habitait son corps.

Hop, la lettre vite parcourue et reparcourue, il s'assit. La surprendre encore une fois de plus... Mais comment ?

L'idée du baiser lui avait bien plus, il devait se montrer original. Ooh... Une idée lui venait... Un peu trop original peut-être ? Non, il fallait tenter.

Il fouilla dans la maison de Melyana et trouva une coupelle de cerises. La gourmande !

S'armant de cela il se positionna devant la chouette, avec lenteur pour ne pas l'effrayer. Celle-ci ne le remarqua même pas, trop affairé à déguster ses vers immondes. Berk, comment pouvait-on apprécier cela ?

De ses mains il écrasa les cerises. Un grand coulis coulait sur le sol. Il essuierait plus tard. Les mains pleines de cerises dégoulinantes, il commença à caresser la chouette qui ronronna quelque peu. Ben tiens, une chouette qui ronronne ! Il inscrivit alors sur chaque plume une étoiles vive, une étoile rouge, une étoile de promesse.
Sur la plume centrale, la plus blanche, la plus scintillante, il écrivit simplement : "du chaos naît une étoile".

Là, il laissa s'envoler la chouette qui avait toujours avec elle un petit parchemin à la patte :



Un nouveau défi : soyez heureuse.
Melyana.
Quand les portes se referment, quand la lettre est une délivrance..


Elle était affairée à son écrit, un écrit qui lui semblait nécessaire de par le fait qu'il ne devait pas payer pour elle,pas payer pour ses erreurs, ses routes faussées et pleines d'embuches.. Mélanger l'amitié à l'amour elle venait d'en faire les frais, et il était raisonnable de cesser la comédie avant que cela ne l'entraine en une chute fatale..

Qu'avait-elle fait depuis son départ de Sion rien si ce n'est que s'enfoncer un peu plus dans ses mensonges ou plutôt dirons nous dans ses rêveries d'idéaux qui n'avaient en eux même rien d'idéal que la bêtise dont savait faire preuve la Blondinette.. Maintenant que les mots étaient déversés sur le vélin elle voulait aller de l'avant, reviendrait-il avec elle à Sion?!? Elle ne savait pas encore... Elle le serait ce soir probablement.. Un brin de mélancolie vint ternir ses yeux... Et à nouveau le claquement particulier du bec de sa Majestueuse se fit entendre sur la vitre...



Oui Mirane!! Ne tape pas si fort!!!



Elle ouvrit la fenêtre et .. Oui il y a Et!! Sa chouette.. Sa chouette blanche était.. La tête qui se dodeline de gauche, de droite pour constater l'ampleur des dégâts rouge grenat sur le magnifique plumage!!

Un moment d'effarement devant la situation, puis posa une main sur sa bouche elle éclata de rire, situation des plus incongrue mais il avait Osé oui Osé repeindre sa chouette à grand coup de coulis de cerises!!

Une missive accrochée, elle le parcouru, le ton était donné.. Être heureuse elle y croyait, elle venait de faire le vide, elle venait d'avouer ses mensonges enfin si on peut nommer cela mensonges.. Elle se libérait peut à peut pour retrouver sa liberté..

Parcourant du regard elle plissa le nez sur un message inscrit sur les plumes blanches "Du chaos nait l'étoile." elle sourit de cette expression.. Prenant Mirane entre ses mains elle l'essuya avec soin puis prit du charbon écrasé et inscrivit à son tour " Et l'étoile à besoin d'un berger" .. Comprendrait-il le sens de tout cela?!? Puis attrapant un autre vélin elle glissa sa plume dans l'encre qui se voulait vérité ce jour, il était tant de sortir de sa carapace, d'enfin ne plus se voiler la face et elle inscrivit en complément du message sur le plumage de sa fidèle..





Es-ce que vous le voulez?!?



Elle sourit, elle ne savait pas trop ou cela la mènerait à nouveau mais elle prenait le risque après tout qu'avait-elle encore à perdre?!?


Prenant Mirane, une dernière volée de vers et la laissa repartir vers son destinataire..
Richter
Il avait longuement attendu. Une lettre, deux lettres, trois lettres étaient venues à lui. Trois lettres aux messages différents. Ayant réfléchi une bonne partie de la nuit, il avait convenu avec lui-même de ne répondre qu'à la première. Se redressant sur sa chaise, il parcourut le message une fois de plus.



Es-ce que vous le voulez?!?


Bien sûr !! C'était ce qu'il voulait, qu'il avait toujours voulu. Même, il en voulait plus : qu'elle partage ce bonheur avec lui. Eh oui, même s'il ne l'avait jamais avoué - quoique ses rougeurs traîtresses l'avaient fait pour lui - il était fou de la folle ! Cela devait être une maladie, s'amusait-il à penser. Ou bien, cela venait d'une sorcière. Peu importe, il en était fou comme jamais.

Alors que répondre à cette missive aussi laconique et simple que complexe et ouverte à tous les possibles ?
Fallait-il qu'il élabore un nouveau poème, cette fois plus sérieux ? Non, il n'était point de taille à cela.
Fallait-il qu'il lui refasse des gâteaux, encore meilleurs cette là ? Non plus, il fallait varier. De même pour la couleur de la chouette. Car oui, bien que cela ait plût à la Blondinette, il avait passé toute sa soirée à nettoyer la maisonnette de cette dernière. De la cerise, il avait eu son quota !

Alors, que faire ?

Cette fois-ci, il prit sa plume d'oie - à l'écriture dorée - avec lenteur. Lentement, les mains suspendus au dessus du parchemin vierge et éternel, il en inscrivit quatre mots.



Oui, et bien plus...


Comprendrait-elle ? Certainement. De toute manière, elle ne pouvait extrapoler puisqu'il ressentait pour elle les sentiments les plus forts (en positif, hein, quoique...) qu'il connaissait.

Saisissant la chouette, il attacha le parchemin à sa patte à l'aide d'un ruban olive. La lâchant de la première fenêtre, celle-ci s'enfuit vers des horizons lointains, avec, flottant dans le vent, son ruban vert. La couleur de l'Espoir.

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Melyana.
Des petits nœuds.. Toujours des petits nœuds.. Et bien plus que cela des bleus..


Pour la faire un peu en bref ..Non elle ne chantait pas des petits nœuds toujours des petits nœuds.. Ou mieux encore "je lui dirais les mots bleus ce que l'ont dit avec les yeux"..

Rien de tout cela ne venait du corps douloureux de la Blondinette,et encore moins de sa bouche tailladée, elle était tout simplement installée contre un tronc elle scrutait les chemins, la tête en vrac, la jambe comme un tronc qui lui rappelait autant qu'elle le pouvait la rencontre de la nuit..

Vivante .. Oui elle l'était mais couverte d'ecchymoses, et la force la quittant peu à peu... Riri qui miaulait à la mort.. Drôle de mélodie que voila et regard de dépit vers la pauvre bête, elle n'avait rien à lui offrir si ce n'est l'eau claire de l'étendue face à elle, et pour toute réponse à ses miaulement elle tendit la main pour une caresse de réconfort.. Que dire à part qu'elle se sent bien seule au monde.. Et à cet instant même elle se dit pour elle même qu'elle paie les pots cassés de ses propres bêtises!!

Mirane.. Mirane.. Souffla t-elle à sa chouette qui s'était envolée la veille pour la beauté Helvétique, mais n'en était toujours pas revenue.. L'avait-il déjà oublié?!? Elle n'arrivait pas à croire à cela.. Elle s'accrochait à ce petit bout de rêve, à ce St Graal au bout de son chemin escarpé..


Triple nouille!! De mazette!! De vieille folle que tu fais à ton jeune âge!!



Voix intérieure, sa bonne conscience lui rappelant avec une pointe d'ironie comment elle pouvait-être une triple idiote, et qu'elle devait enfin cesser de courir comme si le feu lui cramait le fessier et penser enfin à se poser, s'apaiser, et se construire...


Oui bon d'accord elle le souhaitait!! Oui elle en avait la volonté!! Mais elle ne savait pas par quel bout prendre cela, ni même par où commencer sa quête de sa reconstruction personnelle..

Perdue dans ses pensées, un choc à la tête la secoua plus que de raison, et nouveaux grommellements et invectives en tout genre, elle lança des éclairs vers le tas de plumes qui s'étaient jeté sur elle sans même faire l'effort de la moindre douceur pour son corps martyrisé.


Mirane!! Je vais te plumer!! Et te rôtir en guise de diner!!

Un chuintement de la chouette, au regard d'or se perdant dans le sien, lui signifiant qu'elle pouvait bien râler la blondinette, elle était la porte-parole d'un échange des plus invraisemblable, entre un chat et une souris et que si elle n'avait pas sa force de voler si rapidement, la Blondinette râlerait encore plus..


Le regard bleuté se glissant à la patte la tension de l'impact chuta en une traite.. Du vert!! Du ruban vert!! Vert j'espère!! Oui vert Espoir!!


De me revoir Mirane?!?
La voilà qui s'adressait à sa chouette maintenant elle perdait vraiment la tête mais qu'a cela ne tienne, elle retira le message et le parcouru avec avidité..


Un sourire se dessina, un sourire qui recolorait son minois de rose, des yeux qui s'allument, mais devait-elle s'avouer vaincue?!? Devait-elle baisser toute les gardes?!? Ou se devaient-ils encore de se surprendre, de s'amuser comme des enfants découvrant leurs premiers émois?!? Elle se mordit la lèvres, réfléchissant un instant à ce qu'elle écrirait..Mélange de provocation, d'humeur joviale, mais aussi beaucoup de vérité dans ce qu'elle inscrivit sur le vélin de retour..




Marions nous!



Elle sourit et roulant le parchemin, elle se saisit de sa lame et coupa une méche de cheveux pour enrouler et faire tenir le parchemin..


Rejoins le Mirane!!


Et la chouette de repartir, un brin agacée de ne pouvoir se poser enfin, et la Blondinette appuya sa tête contre le tronc d'arbre, comment prendrait-il cela?!? Mal .. Ou... Bien.. Le jeu en valait la chandelle pour elle et leur histoire avait débutée ainsi par beaucoup de provocations.. Et le charme avait opéré sans qu'ils n'en prennent garde...Alors pourquoi vouloir tout changer dans la recette magique qui avait tout éveillée pour eux deux?!?



Richter
24 Mai le malade pas si imaginaire

Il triture la paille. Paille, paille paille, de la paille. Déjà deux jours qu'il était sur son matelas de paille. Déjà deux jours qu'il suait à pleine goutte, non dû à un effort physique sinon à une fièvre de cheval. En parlant de cheval, aucun ne s'était aventuré à trotter près de chez lui depuis deux jours. Enfin, jamais de voyageurs ne s'étaient aventurés en direction de son taudis, et il l'avait toujours bien vécu. Toujours, jusqu'à aujourd'hui : il était depuis hier avoyer.

Grincement de dents. Il passait pour un avoyer fantôme, lâche, qui ne cherche qu'à s'enrichir. Personne ne l'avait vu depuis deux jours, personne d'humain du moins, puisque la chouette - ah tiens, lavée ! - l'avait bien retrouvée, elle ! Et le message qu'elle lui avait apporté l'avait plus perturbé qu'autre chose : une demande en mariage.

Mazette, il savait que la blondinette était pétée, mais là, elle se donnait à fond ! Et en même temps, en y réfléchissant, il avait un fond déglingué lui aussi; alors, pourquoi ne pas franchir le pas ? "Point de vu religieux" lui susurrait sa conscience, pas de mariage chez les réformés, sinon une petite fête. Seulement, sa conscience il l'avait pas souvent écouté (il aurait dû parfois !) et ce n'était pas ça qui le gênait. Il ne souhaitait surtout pas s'enfermer dans un pacte qui l'emprisonnerait plus qu'autre chose; et sa relation avec la blondinette avait ça de beau : c'était une relation parfumée de liberté.

Raclement de gorge, toux. Geste de bras, tisane en main, odeur de bile. Quel affreux traitement il s'infligeait. "Ménage-toi. Encore une semaine de repos" lui soufflait sa conscience. Sa conscience, il ne l'écoutait jamais : le lendemain il serait sur pieds, prendrait ses fonctions d'avoyer et... Un frisson lui parcouru l'échine. Et... il irait voir sa blondinette !

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Melyana
La Blondinette avait rejoint sa masure, quelques ecchymoses faisant office de far sur sa joue droite, un brin déjantée la Blondinette?!? Juste un brin alors.. Elle avait cette allure que personne ne pouvait avoir, forcément personne n'avait encore croisé de gros bras pas toujours aimable..

Et la voila, baluchon sur l'épaule, le pas encore mal assuré d'une soirée plus qu'arrosée la veille et jouant la prolongation le soir même, le bonheur à l'état pur de retrouver les siens.. Mazette qu'elle se sentait bien..

Riri sur les talons couinant comme un pauvre diable pour la pitance non reçue, Mirane volant en rond autour du toit de la demeure, elle s'arrêta un instant en bas de la colline... Non pas qu'elle était encore alcoolisée enfin chut cela ne se dit pas après tout!! Mais elle était là bêtement plantée le regard embrassant la demeure, son havre de paix.. Sa fierté qui s'accrochait par tout vent tout temps à la colline..


Te voila chez toi la folle!!


Elle maugréa contre sa petite voix intérieure, lui soufflant "j'ai déjà dit je suis pas folle, je suis juste en vie!!!"

Folle quand même!

Haussement d'épaule et elle enchaîna le pas, plus rapide plus franc, elle grimpa sa colline, son petit lopin de terre à elle!!

Un regard alentour, un regard satisfait le printemps se parait de ses couleurs chatoyantes de verts, de rouge, de rose.. Des fleurs encadrant la maison donnant un air tout guilleret à la masure grise..

Passant la porte entrebâillée, le front se plissant quelque peu devant cela... Qui avait pu pénétrer chez en son absence?!? Bref inspection des lieux rien n'avait bougé si ce n'est le plat de cerises vide... Un sourire naquit sur son minois il était venu ici pour trouver les cerises et repeindre sa chère Mirane...

Richter... Richter... murmura t'elle..Un sourire bête se dessina sur son minois, elle avait eu le culot ou encore la folie de lui demander un mariage, un mariage du chat et de la souris on ne peut nommer cela que de la folie!! Mais cela était leur jeux entre eux tout était différent, la beauté de leurs sentiments étaient qu'ils ne s'étaient rien promis si ce n'est dans des silences entendus..


Jetant le baluchon au travers de la pièce, elle se laissa retombée sur son fauteuil de molleton, un soupire de soulagement, un bref soulagement puisque sa trombe de Mirane entra en un quelques battements d'ailes pour se poser sur son perchoir... Un plissant des mirettes, elle n'avait rien à sa patte.. Un sursaut dans la poitrine.. L'avait-elle choqué avec sa demande des plus folles...

Se relevant en maugréant, elle s'installa à la table prenant plume et parchemin..





Richter,

Sans réponse je conclue à un non! Mais sachez que je me doutais de ce non car nous deux nous ne sommes pas oiseaux à enfermer en cage..

Je ne vous en veux pas, comment le pourrais-je?!? Puisque je sais que la beauté de notre histoire réside dans la folie de la faire différente de tous ces gens nous entourant!

Alors vivons là telle qu'elle est cette belle histoire, mais je vous avoue que je souris car je vois que vous ne serez jamais aussi fou que moi je peux l'être!



Ps: J'espère néanmoins que vous vous portez bien.. J'avoue que vous connaissant quelque peu ce n'est pas un refus de votre part qui vous aurez empêcher de venir me taquiner!


Elle roula la missive, puis glissant un anneau de bois autour pas trop gros juste bien pour un doigt avec une gravure dessus un M, elle était farfelue la Blondinette mais elle était ainsi toujours à taquiner son monde , puis elle confia sa missive à son volatile fétiche..

Tu sais ou le trouver Mirane alors va le rejoindre!

Elle laissa sa belle majestueuse, rejoindre les airs la regardant longuement très longuement pour la voir disparaitre enfin...

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Richter
~ Non loin de là ~

Fous... le... camp !

La chouette, possédant des cadavres de marques rouges - ah ben non, elle était pas si bien nettoyée que ça ! - lui tambourinait la tête alors qu'il suait de toute part.

Il venait de le sortir d'un affreux cauchemar aux aspects plus que réels. Brr, froid dans le dos tout ça !

Soudain, la chouette cessa de lui massacrer la tête et laissa tomber un parchemin. Bravant non sans un certain courage ses multiples douleurs, il prit le parchemin de sa main droite et le parcourut.

Ce qu'elle était intelligente, la blondinette. Par son silence elle avait compris :
* de un qu'il n'était pas chaud-chaud pour le mariage
* de deux que c'était la liberté qui l'excitait dans sa relation
* et de trois, que quelque chose clochait

Petit rire et vive douleur. Outch ! Il ne savait pas ce qu'il couvait (oui non, il était à l'état de ponte là !) mais c'était pas un plaisir.

Fouillant par terre il prit la première plume qui lui vint, le bout ayant été assez trempé dans l'encre pour écrire quelques mots. S'armant d'un parchemin, il commença alors l'écriture de sa missive.




Dame Melyana, que vous me manquez !
Sachez que j'ai beaucoup à vous dire et que je souhaite à tout prix vous voir. Mais au comble de la souffrance je suis, pui
sque ma san


Oh non, foutue plume !


Il agita la plume dans tous les sens. L'encrier n'était pas accessible.

Allez ! Fonctionne !

Grattement de parchemin, le bout de la plume sec. Grincement de dents.
Et voilà, quelle idée encore de prendre un ton tragique pour commencer une lettre, 'fallait faire quelque chose de concis ! Stupide Richter, stupide ! Et de plus...

Hop, pincement du bec sur le parchemin et la chouette s'envola. Elle voulait bien jouer le rôle du messager, mais il ne fallait pas lui demander de faire des heures sup' !

Nouveau grincement de dents.

Démuni, Richter observa la chouette s'envoler au-delà de sa contrée dans de majestueux mouvement d'ailes. Alea jacta est comme disait l'autre.

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Richter
Folie avait été la sienne de se rendre à la taverne afin de traiter ses premières affaires !

Pure folie !

Il avait été plongé dans un délire dément et avait à peine pu articuler deux mots.

Paille, paille, paille, il était à présent sur son matelas de paille.

Du repos, il lui en fallait...

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Melyana
A Flanc de colline là ou tout est beau...


La Blondinette était confortablement installée sur son banc, un rayon de soleil caressant ses joues pâlichonne.. Hé bien oui on ne peut tout avoir .. Grignotant quelques fruits frais..

Un regard pour son félin se régalant de son lait frais, elle sourit et lança gaiement

Hé bien mon Riri je vois que tu avais les canines!

Glissant sa main dans le pelage soyeux, un ronronnement vint pour toute réponse, elle embrassa un instant toute la vallée, Sion la Magnifique qui vivait sa vie au rythme de ce qui se tramait comme un lourd orage d'été qui s'annonçait des plus violent..


Plissement du regard voyant sa Majestueuse revenir à tire d'aile, un brin affolée du moins c'est ce qu'elle laissait transparaitre au vue de son vol agité.. Se posant non sans délicatesse au côté de la Blonde, un chuintement qui semblait une plainte et le vélin retomba à ses pieds..

L'attrapant avant que le vent ne l'emporte, elle lut les quelques mots griffonnés mais.. Oui comme souvent entre eux il y a un mais... Et là la lettre n'avait aucune fin.. Sombre présage?!? Problème?!?

Elle sentait bien qu'il y avait un problème, il n'avait certainement pas le ton de ne pas terminer ses lettres, et surtout quand il se lance dans quelque chose il le dit jusqu'au bout.. Se levant d'un bond elle entra en trombe dans la masure, et attrapa sa besace avec quelques effets dedans..


Autant en avoir le coeur net se dit-elle, que de ne pas savoir ce qu'il se tramait avec ces lettres toutes décousues..


Mirane!! Mirane!! Tu vas me montrer le chemin!! Et ne va pas trop vite je ne vole pas moi!!

Et la voilà s'élançant derrière sa chouette, qui chuintait à chaque battement d'ailes, elle était inquiéte plus qu'inquiéte, et plus ses pas se faisant sur le chemin herbeux, plus elle sentait une sombre chose et surtout quel drôle d'endroit..


Et au détour d'un chemin, au milieu d'un tas d'herbes folles, se trouvait ... Oui se trouvait une cabane!! Quelque peu brinquebalante un peu comme son propriétaire se dit-elle... Oups si il l'entendait il la clouerait sur place.. Ne perdant pas son éternelle franchise, elle passa la porte et le choc.. Ben oui choc pour la Blondinette qui a toujours connu un homme vaillant.. Il était la recroquevillait à même sa paillasse, le corps prit de spasmes et suant à grandes eaux..


S'avançant un pas de plus, elle s'agenouilla devant lui prenant doucement sa main, la serrant dans la sienne..


Bonjour mon ex barbu, qu'es ce qui vous arrive?!?

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Richter
"Ca alors, je suis mort. Et... Ciel, Deos est une femme ? Une femme aux traits familiers même... Il doit prendre l'apparence des personnes qui nous sont chères, non ?"

Richter était plongé dans un état quasi-comateux, délire diraient les mauvaises langues.

La belle... Non, Il sous les traits d'une femme s'agenouillait devant lui. Paille paille paille, toujours de la paille.

Etait-ce donc ça, mourir ? Garder à jamais la dernière sensation que l'on a éprouvée ? (oui, éprouvée ! Marre de la paille !)

Prenant son courage à deux mains, Richter osa s'adresser à Lui et articula avec respect :

Gfeluj eouhz zeofu

Soudain, rien, grand noir.

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Melyana
La Blondinette était restée un instant agenouillée.. Non pas qu'elle priait.. Enfin si peut-être un peu pour que la santé mentale de son ex-barbu revienne à la normalité.. Bref à un moment ou un autre pas que le spectacle est déplaisant mais faut ce qu'il faut quand même et son regard moqueur ne se devait plus d'être moqueur devant l'état de délire et de fièvre de son bel ami..

Un regard pour juger l'ampleur de la situation, un instant de cogitation oui cela lui arrive de cogiter elle n'est pas seulement la Blonde non plus!! Puis elle se leva à nouveau le laissant quelques instants, quoiqu'il ne pouvait même pas s'apercevoir de sa présence vu son état semi-comateux..


Sortant à l’extérieur elle puisa un bon seau d'eau, puis revint dans la maison, plissement de nez, un brin de dégout devant l'odeur de la cabane, elle ne s'était même pas aperçue de cela en arrivant en ce lieu, elle osa ouvrir fenêtres et volets, un peu d'air frais et surtout de la lumière..


Allumant l'âtre, elle farfouilla un peu dans le bric à brac, de quoi faire chauffer l'eau et préparer une bonne tisane de plantes qui sentirait tout aussi meilleur que l'infâme chose qu'elle avait trouvé à ses côtés, revenant vers lui elle trempa un linge propre... Hé oui elle avait trouvé quelque chose de propre en cet endroit, et l'appliqua avec douceur sur son front..


Richter.. Mazette qu'avez vous fait pour vous retrouver en pareil état!!


Elle secoua ses boucles blondes, il la surprenait chaque jours que Deos faisait, tiens elle pensait Deos ce jour, quoique à force de l'entendre..

Se redressant à nouveau, elle jeta quelques plantes dans l'eau qui bouillonnait et laissa infuser le tout pendant quelques instants.. Juste l'instant qu'il lui fallait pour remettre un peu d'ordre en ce drôle d'endroit et lui donner un minimum de gaité.. L'art féminin.. Oui elle aimait poser sa touche un peu partout en bonne femme qu'elle se doit d'être..

Puis revenant vers lui, avec un godet plein de son jus de plantes, elle s'agenouille à ses côtés et souffla..

Richter.. Vous m'entendez?!? Rassurez moi je ne vous ai pas tué avec ma demande farfelue?!?

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Richter
Il avait eu la force d'aller à son bureau, lire la tonne de messages qu'on lui avait envoyée et même eu le temps de passer dire bonjour bonsoir à la taverne.

Pourtant, c'était pas gagné !

~ Quelques heures plus tôt ~

Richter.. Vous m'entendez?!? Rassurez moi je ne vous ai pas tué avec ma demande farfelue?!?

Paille, paille, paille, rien que de la paille. C'est tout ce qui lui parvenait du monde réel. Et un goût de tisane fort agréable aussi. Sinon, rien.

Il avait déliré près de huit heures, fiévreux et en sueur, voyant tour à tour un chat qui passait l'anneau à un chien et une chouette aux boucles blondes. Durant huit heures il avait divagué, mais il ne s'était jamais senti seul : une présence - après réflexion, trop féminine pour être le Déos ('faut pas exagérer) - l'avait accompagnée; il avait même ressenti parfois une sensation de baiser front. Du moins, c'était ce qu'il présumait.

A son réveil - difficile, ô oui ! - il avait remarqué qu'une couverture avait été mise sur son corps, et sur la couverture... Mazette, la Blondinette qui dormait ! Il n'en croyait pas ses yeux, et ses yeux ne devaient pas le croire non plus puisqu'une puissante douleur se répercuta dans ses membres endoloris. Outch !

Lentement il se leva, en faisant attention de ne pas réveiller la Blondinette. Debout, il fit coucher - non sans peine encore ! - Dame Melyana sur la paillasse, et remonta la couverture.

Ouvrant la porte pour sortir, un sourire étira ses lèvres : ils étaient enfin rassemblés.

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Melyana
Une colline sous un ciel d'été, des chants, des rires joyeux, elle riait la blondinette, elle riait et dansait au rythme des tambourins, drôlement vêtue.. Une robe blanche avec de la fine dentelle sur la ceinture et le col, des fleurs blanches dans les cheveux elle tournoyait autour de ses ami(e)s, et il était là.. Mais qui donc?!? Non pas le chat pardi!! Mais lui son brun sans barbe pleine de bestioles!! Son brun qui lui prenait les mains et l'emmena auprès d'un autel de fortune.. Un homme tout raide les attendant, les mains croisées dans une tenue toute engoncée...Et il Osa oui Osa une demande complétement folle!! Si elle le voulait pour époux?!? Les yeux qui se braquent sur la blondinette.. Petits regards perçants qui la piquent au fond de sa chair!! Des clameurs s'élevant de la foule haranguant un 'Dit oui !! Dit oui!!"


Sursaut,le corps se redresse bien raide sur le lit de paille qui pique tout autant la peau et un "Non" hurlant sortit de sa bouche....Elle écarquilla les yeux se demandant où elle pouvait bien être.. Un bref instant de doute dans sa tête.. Puis tout lui revint en tête, elle l'avait soignée, avait même supportée sa démence et ses mots incongrus..Et là.. Oui là.. Il avait filé .. Oui il l'avait laissé là.. Pas un mot.. Pas une lettre non plus!!


Elle tapa rageuse sur la paillasse de paille.. Cela suffisait!! Pardi elle était peut-être blonde mais pas bête non plus.. La politesse des hommes lui faisait peur parfois..


Retirant la laine, elle se leva d'un bond, sifflant sa chouette, elle sortit de la cabane d'un pas décidé et coléreux.. Oui elle savait piquer ses crises la Blondinette.. Et sans un mot comme il l'avait su le faire elle rejoignit son chez-elle..Ouvrant la porte à la volée, elle la claqua aussi sèchement, puis jeta son baluchon au travers de la pièce..

Calme toi la Folle!!


Je suis calme je t'ai déjà dis!!


Non là tu vas exploser!!


Silence Conscience!!


Ben quoi c'est vrai!!


Non cela ne l'ai pas mais il me prend pour une bonne femme juste là pour le soigner!!

Elle leva la main faisant taire, sa bonne conscience, puis se dirigea vers la cuisine, préparer le repas du soir, se détendre en faisant sa popote de bonne femme, au moins ici en solitaire elle ne serait déçue de rien..

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Melyana
Le 26 Mai de l'An 1461.. Quand tout s'éclaire et pique le coeur d'une lame acérée..


La Blondinette avait remontée la colline, son pas était vif..Voir même emporté, elle tapait sur les mottes de terre qui lui barraient le chemin, elle était furieuse oui furieuse d'avoir cru que tout pouvait être différent.. Non tout recommençait les même choses, les mêmes comportements.. La fuite pour unique réponse.. Il voulait fuir, elle allait le fuir.. Plus jamais elle ne voulait croiser son chemin!!

Plus jamais!!


Calme toi la Blondine!!

Suis calme!!


Ah oui c'est pour cela que tu nous retourne la Terre avec tes bottes!

Il s'est foutu de moi!


Et toi tu es une emportée..


Non Réaliste et silence conscience!!


Elle la fit taire sa conscience, remontant bien plus rapidement sa petite butte et rejoignant sa maison claquant à nouveau la porte une fois celle-ci passée, s'armant d'une plume et d'un vélin.





Richter!

Cela suffit je suis blonde mais pas non plus la cruche que l'on méne par le bout du nez.

Alors désormais cela se résumera à des paroles de convenances, comme une Tribun le doit à son Avoyer..Ou encore comme Un Garde devant rendre ses rapports de la nuit!

Bonne chance dans votre futur!!




Une larme venant s'écraser sur le vélin, une tache sur l'écriture arrondie et nerveuse, elle interpella Mirane qui revint vers elle, elle lui accrocha la missive, il n'y avait plus de fioritures autour le rêve venait de s'achevait en cauchemar.. Puis laissa sa chouette rejoindre le ciel Sédunois, la suivant du regard, une larme roulant sur sa joue..



Que vas tu faire..


Rien.. Deos décidera de mon sort si la guerre éclate..


Elle se leva et rejoignit son fauteuil repliant ses jambes, les entourant de ses bras, il était l'heure de devenir une autre.. Une autre sans sentiments ni cœur.. Peut-être que tout cela est déjà en marche depuis un moment...

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Richter
La chouette vola à tire d'ailes auprès de l'Avoyer, piaillement et cri accompagnant.

"Non je veux pas de toi Mirane"

Voix étranglée, larmes aux yeux, voilà ce qui avait résulté de sa dernière entrevue avec Melyana. En gros c'était clair : elle ne voulait pas de lui.

Tambourinages sur le bureau de l'avoyer. Stupide chouette.

Richter se saisit du vélin et donna un coup sec sur l'arrière-train de la chouette. Celle-ci s'envola à l'autre bout de la salle. Ah ben tiens, elle va rester jusqu'à ce qu'elle ait une missive accrochée à sa patte. Richter se demandait parfois si la chouette ne prenait pas un plaisir pervers à participer au déchirement de deux coeurs.

Ouverture du velin et lettre parcourue. C'est vrai qu'elle était blonde, la Blondinette. N'avait-elle pas vu ses larmes ruisselantes quand celle-ci lui avait dit qu'elle voulait seulement être son ami, rien de plus ? Ne l'avait-elle pas remarqué, quand celui-ci avait fait mine de répondre d'un ton assuré alors que sa voix était étranglée ? Non, elle n'avait pas saisi... ou bien elle se jouait de lui. Alors qu'il pestait tristement contre la Blondinette, il remarqua la larme qui avait éclatée sur le vélin. Ah non, elle ne se jouait pas de lui.

S'armant d'une plume nouvellement alimentée d'encre ainsi que d'un parchemin, Richter commença sa missive.




Dame Melyana,

Vous n'avez toujours pas compris à ce que je vois ! Comment dois-je vous le dire ? En latin ? En allemand ? Ne comptez pas sur moi pour cela ! Je vais vous le redire, une seule fois encore, et dans la seule langue que je j'utilise quand je vous parle ou vous écrit mes missives : la langue du coeur. Alors oui, Dame Melyana, je vous aime.


A mesure qu'il écrivait, des larmes ruisselaient sur le parchemin. Oh non, reprends-toi ! Jetant un dernier coup d'oeil vers la missive afin de voir si celle-ci était lisible, il l'enroula et l'accrocha sèchement à la patte de la chouette d'un ruban noir. Ruban du désespoir, plus d'espoir ? C'était à elle d'en décider à présent, il lui avait tout livré, même son coeur.

Il se leva et rejoignit son fauteuil repliant ses jambes, les entourant de ses bras, il était l'heure de redevenir lui. Celui avec des sentiments et un cœur... Peut-être que tout cela est déjà en marche depuis un moment...

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