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[RP] A flanc de colline

Melyana
Elle était restée recroquevillée sur elle même, non pas qu'elle avait froid.. Enfin si peut-être mais pas le froid qui irise la peau, mais le froid qui glace le cœur.. Un appel de son âme voulant la raisonner encore et encore, et elle barrait la route à sa bonne conscience.. Emportée?!? Non enfin si un peu?!? Mais elle était ainsi après tout.. Elle aimait pas les choses qui tournaient autour d'un pot pendant des lustres!! Il fallait que cela vive.. Bouge ..


Un claquement sec sur la vitre, bougre de chouette qui ne sait plus voler se dit-elle!!

Non Mirane!! Fiche le camps!! Ou je te cuisine!!


Elle pestait la Blondinette, elle enrageait même, mais son cœur lui n'avait de cesse de bondir, lui ramenant par flots déchainés, les sentiments dans lesquels elle se débattait avec véhémence.. Autre tapement affreux sur la vitre, elle posa ses mains sur ses oreilles..


Mirane!!! Silence!! Sombre chouette de malheurs!!!


Nouvelles invectives d'un cœur complétement déchiré, boudiou mais elle ne voulait pas la lâcher la chouette.. Mais pourquoi après tout?!? Pour encore lui ramener une triste réalité, une belle claque qui cingle tout sur son passage?!?

Nouveau claquement, fureur dans le regard de la Blondine se levant pour ouvrir la fenêtre tout aussi sèchement qu'avait été ses paroles..Un chuintement de la chouette la ramenant à la réalité... Elle n'y pouvait rien la malheureuse au fond.. Non cela est vrai..Prit d'une rougeur de honte de s'en prendre ainsi à sa Majestueuse elle lui grattouilla le sommet du crâne..

Excuse moi Mirane.. Tiens pour toi..
Elle lui fila quelques vers qui attendaient sagement dans un bocal, puis repartit s'installer à son bureau.. Un instant d'hésitation à dérouler le parchemin au ruban noir.. Du vert au noir.. Il n'y avait eu qu'un pas.. Du vert au noir.. De l'espoir au désespoir.. Un soupire puis elle osa décacheter la missive, la dévorant des yeux plus que ne la parcourant..


Mais mazette!! Conscience!! Suis-je si difficile à comprendre?!?


Euh oui!


Je demande un geste pas la lune!!


Ben sois plus claire alors!


Un grognement en guise de réponse, puis elle prit une autre plume et un autre vélin..





Richter,

Je n'ai qu'un mot à dire..... Je vous aimes..
Je n'ai qu'un souhait.. Vos bras se refermant sur moi..
Je n'ai qu'un désir.. Vos lèvres se posant sur les miennes
Je n'ai qu'un dernier mot.. A vous de jouer..



Elle ne signa pas, pas cette fois elle savait qu'il reconnaitrait Mirane, elle roula le parchemin et l'entourant d'un ruban blanc..Blanc pour Trêve..Blanc pour dire elle baisse sa garde et fait tomber ses armes à ses pieds?!? Oui tout cela mais le comprendrait-il?!? Se comprendraient-ils tout deux?!?Laissant sa chouette repartir vers là ou il était.. Espoir à nouveau.. Espoir..

_________________
Richter
~ Dans les pensées d'une chouette pas si majestueuse ~

La chouette avait parcouru ce chemin une myriade de fois, inlassablement. Cela ne la gênait pas, elle devait obéir. Enfin, obéir avec subtilité, pas comme les toutous soumis, non, se faire demander pour obéir, voilà comment ça fonctionnait ! De plus, à travers cette mission qui n'en finissait pas, elle se sentait importante ! Quoiqu'en dise les coups de pieds, mains de la Blondinette et de l'ex-barbu, elle ressentait d'eux, lorsqu'elle venait auprès des deux amoureux difficiles, une intense excitation mêlée à divers sentiments humains qu'elle ne comprenait pas. C'était sur elle que tout reposait !

Les ailes déployées, Mirane utilisait les courants d'air chaud pour parvenir le plus vite possible chez le barbu : s'il était content de la missive elle recevrait des vers, sinon, baah, 'vaut mieux ne pas y penser.

Sa vue extraordinaire de chouette lui permettait de voir à des kilomètres. Seulement, perdue dans ses pensées comme elle l'était - ouais, une chouette ça pense ! - elle ne vit pas ce qu'elle aurait dû voir : une branche.

Erreur de débutant qu'il ne faut pas commettre, ce fut la dernière chose à laquelle pensa Mirane avant l'impact.


BOUUUM

~ Non loin de là, dans un bureau d'avoyer ~

Assit sur son bureau, Richter attendait avec impatience le retour de la missive. Un nombre incommensurable d'interrogations lui venaient : aurait-il dû s'ouvrir à la Blondinette ? Comment le prendrait-elle ? Devait-il...

Soupire.

Le soleil fatigué se couchait, et la nuit commençait déjà à pointer son nez. La lettre ne viendrait pas.

Solitude immense, désespoir, voilà ce à quoi songea Richter lorsqu'il rentra chez lui et qu'il, sans le savoir, passa tout près de son espoir tant espéré.

_________________
Melyana
Tout la haut sur la colline.. Quand l'espoir embrasse le ciel..



La Blondinette avait longuement patientée.. Peut-être trop à son tempérament impatient.. Aucun retour de sa Majestueuse.. Et si oui si il avait finit par la tuer... Elle se renfrogna à nouveau finissant son repas frugal ne pas trop se charger pour la nuit à venir..


T'es bête!!


Non j'ai compris..

Arrête tu t'emportes!!


Non c'est finis je ne veux plus entendre parler de ces fichus sentiments!



Elle se leva d'un bond coupant net la conversation avec sa Conscience, foutue conscience par ailleurs qui lui rappelait un peu trop à son gout son tempérament emporté...Montant l'escalier d'un pas rapide elle se hâta pour se préparer à la nuit de garde, enfilage des vêtements sombres, chapeau vissé sur la tête.. Et.. Oui toujours le Et de la Blondinette.. Fidèle félin collé à ses bottes pour l'accompagner..

Avec toi mon Riri, je ne serais jamais seule!!


Elle sourit et perdue dans ses pensées, ne vit pas la première marche pour redescendre..


Boumm... Bamm.. Boummm



Grand fratas, boucles blondes voltigeants en tout sens, tête passant avant les pieds, ralement, grognement puis...Une voix étouffée tant la douleur lui vrillait tout le corps...Riri miaula comme un beau diable de voir sa maîtresse étendue au bas de l'escalier..


Riri..Trouve quelqu'un...



Sombre tout devient sombre.. Nuit noire dans la tête de la Blonde.. Fin..

_________________
Riri



Courir toujours courir derrière la Blondinette, elle ne s'arrêtait jamais et en plus elle parlait souvent toute seule.. Fichue vie de chat!! Quoique quand elle passait sa soirée à lui grattouiller le ventre il était heureux.. Mais Mazette elle râlait souvent la Blondinette.. Et souvent envers un ex-barbu..


Et ce soir nouvelles envolées de railleries en tout genre, elle avait longuement tournée dans la maison, plusieurs fois avait ouvert la porte pour regarder le lointain, puis claquait à nouveau la porte, ballet incessant voir même épuisant...


Moi le matou, tranquillement installé sur le rebord de la fenêtre, je zieutais tout cela goguenard, quelques rayons de soleil venant mourir sur mon pelage me chauffant.. Étirement des muscles et de la mâchoire, l'heure était de se préparer pour une nuit de chasse pour moi, et de garde pour elle..Et là... Avec Mély y a toujours un Et...


Un ET fait de boum.. Bam.. et boum... La blondinette rétamait en bas des escaliers, un filet de sang coulant de son front.. Mazette même pas douée de descendre des escaliers.. Miaulement pour l'apaiser mais aussi pour soupirer de son côté casse cou, ou casse-tout..Un souffle de ma maitresse chercher de l'aide?!? Elle est drôle aussi quand elle veut..Elle veut que je fasse quoi?!? Avec en guise de voix un miaulement.. Mais bon quand il faut il faut!!! Détallant tel un lapin je fila hors de la maison, direction la cabane perdue au fond de nul part après tout, elle avait l'air de bien le connaitre le gars de la bas...


Boudiou qu'il pouvait aller vite le félin quand il voulait.. Et le voilà fasse à la drôle de masure, pas l'ombre de son amie la Majestueuse et porte close, reste plus qu'a faire ses griffes sur le bois de la porte..
Richter
Perdu dans ses pensées maussades, maussades au point de pleurer, Richter n'entendit pas les premiers grattements contre la porte. Ni les seconds. Ni les miaulements.

L'unique fenêtre de sa minuscule bâtisse était entrouverte. Un bras de lune passait à travers elle, s'immisçant dans la maisonnette d'une faible lueur.

Richter n'entendit pas les premiers grattements contre la porte. Ni les seconds. Ni les miaulements. Il sentit toutefois la volée de griffes qui lui estropia le visage.

Un chat au pelage gris venait de surgir de la fenêtre et se jetait désormais sur lui.


~~ Un peu plus tard dans la nuit ~~

Avec ses points de côté de tous les côtés, Richter se demandait comment ce chat pouvait aller si vite. Enfin, il connaissait la réponse : c'était le chat de la Blondinette, du moins c'est ce qu'il en avait déduit. Tel chat tel maître dit-on -si on dit ça !- eh ben si on vérifiait ce dicton, le maître de ce félin ne pouvait être que la Blondinette. C'était l'unique raison qui expliquait son comportement actuel : suivre le chat - oui, un matou, ça parait fou !

Richter passa rapidement l'entrée du logis de la Blondinette. Où allait encore l'amener le chat ? Question posée, réponse immédiate : le minou se stoppa. L'écartant d'un geste de main, Richter vit ce qu'il redoutait le plus : la Blondinette gisant dans un bain de sang. Horreur, horreur, il était à deux doigts de s'évanouir.


~~ Carrément plus tard ~~

La Blondinette était sur son lit, un foulard bandait son front. Elle ne saignait plus. Richter, lui, n'était plus là mais une tonne d'éléments indiquaient qu'il était resté longtemps près de la Blondinette : tisane pour Dame Melyana, cataplasme préparée et même vaisselle faite, l'ex barbu n'avait pas chômé. Et il continuait à ne pas chômer.

En effet, Richter avait compris lorsqu'il avait soulevé Melyana que ce n'était pas la seule blessée de ce méli-mélo incompréhensible : la chouette disparue avait due aussi y passer (pour que ce soit le minou acariâtre qui vienne...) !

Il avait passé du temps à inspecter toute la maisonnette et les bois environnants, avant de comprendre qu'elle se trouvait certainement sur le chemin Melyana-Richter, voie épistolaire.

L'aube commençait déjà à pointer son nez lorsque Richter retrouva la chouette à demi consciente gémissant à même le sol incapable de voler, aucun parchemin à la patte - celui-ci avait dû s'envoler -. Il le transporta alors à la maisonnette de la Blondinette et eut la même attention qu'avec cette dernière : lit douillé, bandage et même ration de vers. Lorsque la chouette s'endormit, il examina son aile. Glups, elle était cassée. Réparable, il le savait, mais horrible à voir ! Ne sachant comment s'y prendre, il préféra laisser se reposer la Majestueuse et consulter plus tard la Blondinette.

Midi arrivait déjà. Richter était esquinté et moulu. Il n'avait pas dormi, et il ne dormirait pas avant longtemps : la ville avait besoin de son qu'avoyer. Il écrivit à toute vitesse sur un vélin inutilisé à l'attention de la Blondinette


Je vais travailler, je reviens ce soir Rich'
puis il mit le message sur sa table de chevet.

La journée promettait d'être longue encore, mais peu importait : il avait sauvé la Blondinette. Du moins, il l'espérait...
[/b]
_________________
Riri



Griffoir.. Mon beau griffoir.. Dit moi que j'ai la griffe la plus belle...



Il en avait fallut du temps et beaucoup de coup de griffes sur une porte qui en garderait les traces pour de longues années pour que le Riri comprenne qu'en plus d'être empoté avec sa maîtresse, de la faire pleurer et tout le tintouin, il est sourd comme un pot!!

Oui et même plus que sourd parce que même les miaulements désespérés n'avait pas servit de sésame pour l'ouverture et trouver la précieuse intervention pour sauver sa Blondinette!! Foi de Matou il le paierait d'être aussi empoté!! Et foi de Matou il ne le laisserait pas lui prendre sa maîtresse comme cela..

Et la solution pour qu'enfin il remarque sa présence, fut de faire comme un brave voleur, passage de fenêtre, saut en avant, droit sur le faciès de l'ex-barbu, coups de griffes et crachement de salive.. Et là magie il avait comprit!! Mazette, le Riri se dit en son petit cerveau de félin qu'il était mieux avec sa barbe lumineuse il réfléchissait plus vite!!


Après une course surprenante, il fallait bien qu'il se dépense un peu l'Avoyer de Sion, il finirait par avoir le ventre trop gros.. Ils parvinrent tout deux à la bicoque de la Blondinette.. Petit écartement sans grande douceur de l'ex-barbu qui se chargea de la Blondinette et prit soin d'elle et la veilla toute une partie de la nuit et même de la matinée..

Les yeux perçants scrutant faits et gestes, ne laissant rien au hasard, le matou était méfiant, Sa Blondinette ne devait plus souffrir pour cet homme!! Alors le petit mot sur la table, il s'en chargea par lui même, faisant disparaitre toute preuve de la présence de cet incongru dans Sa Maison, et retourna gentiment se lover contre sa maitresse endormie..

Foi de Riri, L'Ex-barbu ne prendra pas sa place ainsi!!
Melyana
Bien plus tard...Une journée énigmatique

La Blondinette était agitée dans son lit, de rêves en cauchemars, tout se tournicotait dans sa tête.. Tout s'affrontait et pourtant la vie luttait encore et toujours.. Elle avait encore beaucoup de choses à vivre avant de passer de vie à trépas..


Et à l'heure ou le soleil se fait plus haut, à l'heure ou en début d'après midi il laisse échapper quelques rayons au travers de la fenêtre, la Blondinette ouvrit doucement les yeux.. Combien de temps avait-elle dormit?!? Elle ne savait même pas!! Cet affreux mal de crâne lui fit porter la main à son sommet et douleur lancinante se rappelant à elle de sa lourde chute dans les escaliers..


Escaliers.. Lit.. Lit .. Escaliers
..Elle cogita un long moment, de comment elle avait put passer de son lit dur qui était le sol de sa pièce principale à son lit confortable et douillet... Point de réponses à cela et surtout aucunes traces, ni même mot de son sauveur..

Un regard alentour, son Riri était lové contre elle, ronronnant avec chaleur de voir sa maîtresse sortir de ses songes, elle glissa sa main dans le pelage soyeux..

Riri mais qui m'a mise au lit?!?


Miaulement du chat, qui au final ne pouvait guère lui apporter réponse, il n'était que chat donc sans paroles.. Elle haussa les sourcils, et se leva difficilement, auscultation d'elle même elle était en chemise..

Tenue.. Chemise.. Chemise.. Tenue..
Mais qui avait put la chouchouter ainsi et disparaître ensuite?!? Nouveau regard vers le matou, un drôle d'air sur la trogne qu'il avait comme si il avait réussit un exploit, haussement d'épaules elle arriverait bien à savoir qui avait prit soin d'elle..

Bref toilette, puis descente des escaliers de façon bien plus prudente que la dernière fois, elle resta un instant au bas des marches.. Une maison lustrée, vaisselle rangée...

Maison en désordre.. Maison rangée..Maison rangée.. Maison en désordre..Un tas d'interrogations se posa dans la tête encore embrumée de la Blondinette qui décidément se demandait qui était son sauveur, et qui était sa fée du logis?!? Toujours pas de réponses elle ne voyait décidément pas qui avait put faire tout cela pour elle, mais elle aurait bien un jour la clé de cette énigme..

Un regard vers sa table un vélin l'y attendait, peut-être un début de réponse, elle s'en empara et reconnut immédiatement l'écriture fine de sa chère Kiri.. Kiri partie?!? Partie toute seule?!? Mazette mais combien de temps avait sommeillé la Blondinette..

Nouvelle valse d'interrogation, nouveau cognement de la tête qui ne veut pas réfléchir..Journée qui commence bien se dit-elle.. Journée pleine d'énigmes à révolver...

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Richter
Après la dure journée qu'il venait de passer, Richter ne pensait qu'à une chose : dormir. Toutefois, il lui fallait faire un tour du côté de chez Swa... euh, de la Blondinette pour vérifier qu'elle ne s'était pas rouvert le front (sisi, elle en était capable ! Couleur de cheveux oblige !)

Richter se rendit alors chez Dame Melyana et toqua à la porte. Avant même d'avoir obtenu une réponse - elle devait encore dormir, pas besoin de perdre du temps - il passa la porte.

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Melyana
Affairée elle l'était, se mouvant en toutes pièces pas rapides et élancés, trop d’interrogations!! Tue l'interrogation!: Mazette elle devait s'occuper l'esprit et vite sinon elle finirait folle!!

Tu l'es déjà!!


Oh t'es encore là toi!!


Ben vui tu m'as pas tué avec ta chute!!


Oui ben silence conscience!!


Un chuintement attira son attention, dans tout le chambardement qu'était sa tête elle n'avait même pas prêté garde à sa Majestueuse, elle s'approche elle était douillettement installée.. Et la vision de l'aile la fit frémir!!


Ma Majestueuse qui t'a fait cela?!?


Elle l'ausculta, puis remonta à pas rapide dans la chambre, pour redescendre aussi vite avec le cataplasme qui était préparé et aussi la tisane plus froide que lors de son réveil, elle soigna avec douceur sa Majestueuse et lui donna quelques gouttes du breuvage.. Il ne pouvait-être que bénéfique si cela était pour elle..


Un courant d'air vint la surprendre, dans son occupation d'infirmière, elle braqua son regard vers la porte, entre tendresse et éclairs tout se mélangeaient dans ses mirettes bleutées.. Il était là sous son nez, un visage aussi défait que le sien, et les sons ne venaient pas de sa gorge elle était muette, pratiquement paralysée par l'effet qu'il pouvait produire sur elle.. Puis..Elle lâcha enfin..

C'est toi?!? Toi qui m'a soignée?!? Rangé ma maison?!? Et pourquoi.. Pourquoi es-tu revenu?!? Alors que tu m'as fais comprendre que tu ne voulais pas de moi enfin pas de moi dans le sens que tu comprends...


Un râlement de Riri derrière elle, elle posa un bref instant son regard sur lui, puis le vit filer dans la chambre.. Un autre regard vers Rich' interrogateur voulant tant de réponses.. Mais avec la crainte au fond du cœur que cela ne soit pas celles escomptées..

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Richter
C'est toi?!? Toi qui m'a soignée?!? Rangé ma maison?!? Et pourquoi.. Pourquoi es-tu revenu?!? Alors que tu m'as fais comprendre que tu ne voulais pas de moi enfin pas de moi dans le sens que tu comprends...

Ils avaient discuté toute la nuit, discuté de toutes les manières possibles : il y avait eu des cris, des pleurs, des rires, des silences. Une discussion à la hauteur de leur relation : ardente et imprévisible.

Lorsque l'aube avait montré le bout de son nez, ils avaient cessé de parler et s'étaient observés, redécouvert leur corps par le regard, sans bouger. Puis, d'un accord tacite, ils s'étaient pris dans leurs bras et avaient fermé les yeux. Déjà, le soleil s'échouait dans les abysses de l'horizon écumeux. Alors, il se libérèrent de leur étreinte et chacun vaqua à ses occupations : Richter à l'avoyerie, Melyana à son bureau de tribun. Cependant, durant le trajet qui les mena à leurs bureaux respectifs, ils se tinrent la main, unit comme il ne l'avait jamais été.

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Melyana
Une nuit qui était porteuse d'une multitude de choses différentes mais si semblable en elle même.. Parce qu'au fond même si leur amour était tumultueux, il était avant tout fait de passion... La passion de la liberté, de ne pas s'offrir d'attache tout en respectant l'autre en tout point.. S'aimer mais sans non plus se le déclarer à tout va.. Les regards suffisaient leurs accroches montraient aussi que l'amour n'était pas forcément fait de douceur et de blablates mielleuses...

Une aube qui les avaient surpris tendrement enlacés, enfin apaisés mais pour combien de temps au creux du volcan qui les abritait.... Elle ne savait pas mais le plaisir était de partager l'instant présent sans penser à demain..

Une bref toilette pour remettre en place ses cheveux en bataille et se redonner une mine moins chiffonnée, et ils avaient rejoins le chemin qui les conduirait pour une nouvelle journée de labeur...Leurs mains unies ne faisant plus qu'un seul, la première fois qu'ils osaient tout deux marcher dans Sion ainsi, mais après tout es-ce que tout le monde ne savait pas qu'ils étaient en quelque sorte ensemble!

Et voilà le fameux croisement ou ils doivent se séparer pour la journée, sa main quitte la sienne, puis la reprend à nouveau, elle ose après n'est-elle pas ainsi à provoquer toujours, elle ose reprendre la main de Rich' et l'attirait vers elle pour laisser un tendre baiser sur ses lèvres..Lui soufflant au creux de l'oreille

A ce soir chez moi..

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Melyana
Quelques jours plus tard ~ Noir est le monde.. Noir est son cœur..Le phénix doit renaitre de ses cendres....~


La Blondinette erre de ruelles en ruelles, à la recherche d'une trace de sa vie, une trace d'un passé morcelé, tel un vélin qui par le temps s'est écaillé, l'écriture délavée laissant son encre noire coulée le long des murs de sa vie éparse...


Ses yeux étaient secs, le bleu en était délavé, le teint blafard et l'haleine d'une personne écumant les tavernes pour noyer sa peine.. Elle faisait peine à voir la Blondinette, on s’enquiert souvent de sa santé elle répond par son éternel sourire.. MENSONGE!! Elle a envie d hurler son mal-être, de cracher à la figure de Dame Souffrance.. D'aller aussi se faire rôtir dans les flammes de l'enfer.. Mais plus rien ne sort de la bouche de carmin de la Blondinette elle est laminée dans son âme dans son cœur...


Peine intolérable dont elle veut se débarrasser, cœur enfermé dans une tour d'ivoire qui ne veut plus rien voir, jambes qui marchent mais qui n'avancent pas vers la lumière mais qui reculent vers l'ombre de sa propre perdition.. Que restera t'il de la Blondinette à la fin de sa propre bataille.. Un corps décharné ou le retour d'un vrai sourire teinté de joie de vivre?!? A l'heure ou le destin se dessine sous ses pas elle ne sait pas elle même ce qu'il en sera de son devenir... Elle s'accroche aux branches de la vie comme on cherche le souffle dans une eau profonde, elle suffoque et ses chaines l'entravent, elle se perd dans son regard qui veut tant la protéger.... Mais la protéger de quoi au fond?!? D'elle même probablement...


Remontant la pente de sa colline, elle regarda la bicoque, elle a tout affrontée cette maison, les joies, les peines, les pleurs et les rires... Elle est toujours debout pourtant alors pourquoi la Blondinette ne pourrait-elle pas restée elle aussi debout?!? Affrontant vents et marées, vacillante mais ne chutant pas..Elle regarde cette maison, LEUR maison, celle ou tout devait se construire.. Et il oui LUI il l'avait laissée... Blessure profonde qui n'avait pas connu le mot deuil...


Elle attrape une pierre, la faisant sauter dans sa main, dans cette maison il n'y a plus rien si ce n'est le malheur, sa peine, sa souffrance, elle l'a tant voulu cette maison et ce jour elle l'a déteste plus que tout au monde, d'un poing rageur elle lance la pierre dans la première fenêtre... Éclat tintant dans la nuit.. Lumière de folie dans le regard brûlant de la Blondinette, une autre pierre part, une troisième?une quatrième décuplant la colère profonde de la jeune demoiselle.. Folle?!? Est-elle devenue folle?!? Probablement qu'en cet instant plus rien n'a d'attrait dans sa vie...


Une rage profonde, la tenant au corps elle se saisit de sa lanterne, et entre telle une tornade dans la petite maison.. Laissant Riri et Mirane en repartir affolé par la rage destructrice de la Blondinette, un capharnaüm y règne, tout y est saccagé quand elle en ressort le souffle court..


Un dernier regard, une larme roulant sur sa joue, et les dés sont jetés déjà les flammes jaillissent haut dans le ciel d'une nuit claire sur les hauteurs de Sion, elle regardE sa vie défiler pan par pan, les souvenirs s'envolent, son cœur brûle en même temps que la bicoque, les jambes flageolent, elle s'affaisse lentement devant le désastre de sa maison en feu...


S'agenouillant à même l'herbe, elle ne bouge plus... Admirant quelque peu les flammes venant ronger l’ossature de la maison...Une page se tourne douloureuse et si difficile.. Sa vie part en fumée...

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Arsenyk_dentelle
Elle avait compris sa rage au coeur, elles en avaient parlé longuement en taverne... mais pas ça.
Grimpant la colline, se retenant aux herbes malingre pour ne pas perdre l'équilibre, la peur au ventre, la blonde atteignit le chalet en proie des flammes. Elle hurla de rage et de peur

Mely !!!!!

Un petit bout de rien en boule, presque caché souffla je suis là.

Arsenyk la prit dans ses bras, la consola, lui parla de la vie, lui promit un chalet plus beau qu'avant, une amitié totale et surtout elle lui parla du futur, proche.

Sion a besoin de toi, laisse le passé au passé, descends au village, montre qui tu es !
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Stanleyk
C'était le soir de régime sec pour Stan. Pas d'alcool. Pour éviter d'avoir a refuser une tournée, il n'avait pas pris le risque de s'aventurer en taverne. Non, cette fois-ci, il mettrait a profit sa soirée parfaire ses connaissances dans quelques domaines que ce soit.
A l'étage de sa maison, il s'était mis devant la fenêtre qui donnait sur la place de l'église. Parce que la clarté de la lune y était meilleur et parce qu'ainsi il pouvait profiter de l'agréable atmosphère d'une nuit d'été.

Dehors tout est calme, au loin on peut parfois entendre rire ou chanter. Pour l'oreille exercée, le chant de quelques grenouilles peuvent être audible depuis l'étang situé a l'extérieur du village. Voltaire, le compagnon nocturne de Stan, trônait dans un coin de la pièce, semblant veiller sur l'homme. Rien ne semblait donc présager ce qui allait venir.

Sur la colline, presque a son sommet, la maison de Melyana était visible depuis le village. Cette nui la, plus que les autres nuit. Stan ne mis pas longtemps a comprendre que quelque chose n'allait pas. C'est lorsqu'il vit des gerbes de flammes s'élever de la bâtisse, qu'il sauta de sa chaise et descendit sur la place en courant.
Il alla réveiller un voisin en toute hâte pour lui demander de réveiller le village.


Va sonner les cloches, vite! Il y a un incendie sur la colline!

Qui sait ce qu'il se passe la haut? Et si les forces de l'empire étaient la?! Non, nos éclaireurs auraient certainement avertis les autorités du village.

N'attendant pas d'avantage, le blondinet courut aussi vite qu'il le pouvait, faisant fi de l'obscurité et par la même occasion des sentiers balisés. Il ne manqua évidement pas de tomber ou encore de s'accrocher dans des ronces. Mais ce qui lui importait lui, c'était d'arriver le plus vite possible en haut de la colline pour assister son amie.

Lorsqu'il atteignit son objectif, la dite amie était passive, accompagnée par Arsenik. Elles regardaient les flammes dévorer la maison, résignées.


Mely, tu vas bien?!

A bout de souffle, et sans attendre de réponse, il s'activera a remplir un seau au puits pour désespérément le lancer sur l'incendie. Mais la chaleur est tel qu'il ne peut s'en approcher suffisamment près. Il tentera vainement de sauver ce qui pouvait l'être en attendant des renforts. En bas, dans le village, les cloches sonnent. Au bout de quelques minutes, épuisé, il s'approchera des deux femmes et s’inquiétera de l'état de santé de celle qu'il connait le mieux
Melyana
Regard trouble et hagard, a t-elle comprit en cet instant ce qui venait de se jouer, le geste qu'elle avait eu, non elle était comme ailleurs, comme si le fil de la vie venait de se briser sous ses pas titubants, elle peut sentir la présence, elle peut entendre le son des voix, mais tout lui semble si lointain, seul les flammes captivent son regard..


Des lueurs dansantes aux alentours, des ombres qui tentent l'impensable sauver sa maison des flammes, elle a envie de hurler de ne pas le faire, elle meurt en même temps que la demeure, elle meurt au fond de son cœur, elle se renferme tel une coquille pour ne plus à avoir à souffrir..


Demain.. Oui demain une nouvelle aube se lèvera, un nouveau jour viendra montrer ses couleurs chatoyantes, et la Blonde sera toujours là, une partie d'elle envolée avec sa maison, une autre voulant se battre contre la dureté de la vie..

Demain il faudra aussi à nouveau œuvrer pour la Citée, se dire que le travail permettra l'oubli définitif, se dire que son cœur s'arrêtera bien un jour de saigner et qu'enfin peut-être elle pourra avoir à l'esprit de se dire que tout est encore possible et que le bonheur peut-être pour elle...

Demain aussi il faudra rebâtir une maison, pour ce soir la grange et le foin parfumé la prendre tel un cocon, elle pourra fermer les yeux se disant qu'elle a d'elle même brisé le lien du passé sur lequel elle marchait comme un funambule..


Un sursaut, un retour à une réalité, un regard sur ses deux amis, Arsenyk sa complice des soirées arrosées, ou l'on pense à rire et s'amuser, et Stan son barbu blond, cet homme qui la protège, qui la rassure, les larmes reviennent en galop, traçant un sillon clair sur ses joues noircies, enfin son mutisme se fissure et laisse échapper un son faible..


J'ai ..j'ai tout brûlé..Je pensais qu'enfin cela aller me libérer....

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