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Info:
Cérémonie d'allégeance de la comtesse limousine, pendant laquelle se déroulent plusieurs scènes.

[RP] Allégeances de la Comtesse Ewaële de la Boësnière

Ewaele
[Chambre de la Comtesse]

Ewaële regarda d'un air horrifié la feuille griffonnée et raturée devant elle. Pour la millième fois, elle réduisit le papier en boule et le jeta à travers la pièce.
Elle lança un regard assassin. Un vent de panique souffla dans son esprit. Elle se leva, et fit les cent pas dans sa chambre pour se calmer. Rien à faire; trop de choses s'entrechoquaient dans sa petite tête. Elle s'allongea alors pour être plus à son aise, un bras sous la tête servant de cale.
Les yeux au plafond, elle se mit à rêver, son regard, son sourire, leurs fous rire et les bons moments d'ores et déjà passés ensemble, mais à quoi bon…

Coups frappés à la porte… Un simple
« entrez » s’échappa de ses lèvres. C’était Agnès.

Ewa avait le cœur battant peut être autant que son intendante mais pas pour les mêmes raisons. Elle prit la housse et l'accrocha précautionneusement à l'armoire. Elle recula de quelques pas. Les yeux humides d'émotion d’Agnès l’a firent soupirer.
Des semaines durant, elle s'était évertuée à trouver La Robe qui conviendrait le mieux à la future Comtesse du Limousin. La jeune femme connaissait Ewa maintenant et savait que tout ça pour elle n’était que détail et fanfreluche, à part ses braies et sa panoplie habituelle. La Blonde savait qu’elle aurait à en découdre avec sa maîtresse pendant quelques heures avant qu’elle ne soit prête pour la cérémonie, mais à vrai dire peu lui importait qu’Ewa soit satisfaite ou pas, elle n’avait pas encore acquis l’œil expert pour savoir ce qui la mettait en valeur ou pas dans les toilettes féminine, et c’était à elle que revenait cette lourde charge de batailler sec pour obtenir l’effet escompté.

Ewa marmonnait seule en regardant l’instrument de torture qui s’affichait sous ses yeux… Nouveau soupir de la rouquine qui ne voyait pas l’utilité de s’engoncer dans des tissus si peu pratiques. Elle jeta un regard de travers à son intendante s’attendant au pire et sachant que de toute façon quoi qu’elle dise ou fasse elle serait habillée et peignée comme cette dernière l’avait décidé. Elle se laissa à nouveau tomber sur son lit, lasse déjà de ce qui l’attendait.

Dans sa tête mille questions l’envahissaient, mais surtout elle ne voyait pas pourquoi faire autant d’efforts alors qu’elle ne savait pas s’il serait là ou pas, et rien que ça ne la motivait pas à faire des efforts, pour elle inhumains.

_________________
Agnès
Agnès déambulait dans les couloirs… Elle marchait d’un pas vif, une robe engoncée dans du tissu sous un bras, un panier contenant divers accessoires sous l’autre, en direction de la chambre de sa maîtresse. Les nerfs à vif, comme ceux de la Comtesse en ce moment, faisaient accélérer les battements de son cœur. L’angoisse d’une intendante qui sera soumise au jugement de celle qui l’emploie, de celle qui lui fait confiance, de celle qui lui a confié une mission. S’occuper de la tenue d’allégeance d’une femme qui détestait les frivolités relevait du parcours du combattant… qu’elle pensait d’ailleurs avoir mené à bout après une longue période de recherche. Elle avait enfin de quoi apprêter la Comtesse pour se présenter au Nobles Limousins… Mais le plus dur était devant elle, il s’agissait encore de le lui faire porter. Et cela, quiconque connaissait un peu Ewaële savait que ce n’est pas tâche aisée. Néanmoins Agnès était toute aussi exigeante que sa maîtresse et saurait faire face à toutes les épreuves qui l’attendaient, la tête haute et la bouche close…

Elle remit une mèche de cheveux avec la seule force de son souffle, étant donné que ses deux mains ne pouvaient se lever aussi haut, chargées comme elles étaient. Quelques marches et la voilà enfin devant la fameuse porte de la chambre comtale… Une grande respiration, un soupire puis quelques coups sur la porte pour commencer la chorégraphie pré-cérémonial…


« Entrez » C’était la voix de la comtesse qui lui autorisait l’accès de son antre. Elle rentra et un léger Bonjour madame s’échappa de ses lèvres. Succinct était le discours de ces deux femmes mais l’échange véritable se faisait ailleurs. Il se déroulait dans les regards, dans les petits gestes d’attention qui marquait la proximité entre elles, le lien qui s’était forgé après tout ce temps. Ce que pouvait lire cette chère Agnès dans le regard comtale, c’était la lassitude avant même d’avoir commencé et l’exaspération de devoir faire tant d’effort pour quelque chose qui l’éructait. Mais pas le choix… Il lui fallait être présentable pour cette partie importante de l’investiture de son rôle de Comtesse. Et sa panoplie habituelle ne faisait guère l’affaire, n’étant absolument pas adéquat à la cérémonie à venir.

Elle montra la Robe à la rousse peu coopérante… Sans un mot, celle-ci l’accrocha à l’armoire et soupira… Agnès, elle, devant telle beauté, à savoir sa très chère maîtresse dans cette si belle tenue, qui lui siérait si bien, qui était faite pour elle, ne put empêcher ses yeux de se mouiller. Trop sensible l’intendante ? Non, point. Les nerfs qui lâchaient de tant de pression surement…

Madame, déshabillez-vous que nous essayons la robe… Un léger sourire accompagna la tirade avant qu’elle ne se retourne pour chercher les accessoires à placer sous la robe. La jeune blonde apporta ainsi le corset qu’elle plaça correctement pour affiner la taille et qu’elle commença à lacer. Doucement, méticuleusement, elle serra les croisements de cordes et remonta jusqu’au bas du cou. Puis elle tendit la robe du dessous, en soie blanche, à sa maîtresse pour que celle-ci l’enfile. Toujours sans un bruit, elle alla cherche la magnifique robe qu’elle lui avait choisie. D’une couleur verte émeraude, elle se nuançait de quelques couleurs de vert selon la luminosité de la pièce, rendant l’aspect de l’habit unique. D’un tissu précieux, elle ne serait portée que par des grands de ce monde dont la Comtesse faisait partie.

La robe passée par-dessus le corset serré et la chainse du dessous, elle pu admirer quelques instants la beauté du mélange unique de la femme et de l’habit. Les cheveux de feu descendaient doucement sur l’émeraude, faisant oublier la pâleur de la peau. Le visage même était illuminé par les yeux anisés qui prenaient enfin toute leur valeur. Le corset allié au décolleté faisait découvrir un début de poitrine aussi prude qu’enjôleur, qui serait à son apothéose avec la poste du bustier noir qu’elle s’apprêtait à mettre. Les manches, coupées au niveau du coude, s’étiraient sur l’avant bras jusqu’aux mains perdues sous le tissu. Les extrémités étaient bordées d’un filet de tissu rouge d’une grande intensité, marque de la qualité du tisserand.

Enfin, le bustier noir, parsemé de couture or, d’une grande finesse de travail, vint clore l’habillement de la Comtesse qui se trouvait à présent au plus mal dans ces vêtements, aussi beaux à l’œil que désagréables à porter. Quelques retouches étaient à refaire mais il fallait pour la jeune intendante émue terminer ce ballet de couleur avec la parure qu’elle avait amené pour parfaire la robe. Elle sortit ainsi d’un petit coffret le collier cerné de rubis et l’amena à la rouquine qui continuait de rouspéter et soupirer dans son coin.

Voilà madame, vous souvenez de ce que le gentilhomme Nicotortue, Comte de Brassac, vous avais offert quelques jours plus tôt chez lui ? J’avais remarqué que vous n’aviez point pensé à prendre la parure avec vous alors je m’en suis occupée et la voici aujourd’hui pour compléter votre tenue…

Cela dit, sans attendre les réprimande de la Comtesse qui n’aimait guère non plus les bijoux, elle lui passa au cou et l’accrocha délicatement. Un sourire illumina le visage d’Agnès et elle allait se précipiter pour amener le miroir à la Ewaële quand quelques coups se firent entendre à la porte… Elle leva les yeux au ciel, maudissant le malvenu de la déranger ainsi en plein travail mais se dirigea tout de même vers la porte pour l’ouvrir et lancer au visiteur :

Bonjour Dame, Agnès, intendante de la Comtesse, qui dois-je annoncer ?
Aliénaure
Aliénaure parcourait les couloirs vers les appartements comtaux. La dernière fois qu'elle était venue ici, c'était pour voir une autre personne. Et pas pour les mêmes choses. Quoi qu'elles étaient plus ou moins liées, ces choses...

Toujours est-il qu'après avoir frappé à la porte, une jeune fille lui ouvrit la porte.


Bonjour, dame Intendante. Je souhaite juste importuner quelques instants votre patronne.

Petit clin d'œil à la demoiselle sensiblement du même âge qu'elle et elle se glissa dans la pièce.

Bonjour, bonjour!


Cape jetée sur le dos d'un fauteuil dans lequel la jeune femme prit place.

J'arrive au bon moment, dirait-on.

Regard posé sur la robe désignée d'un mouvement du menton.

Le vert est diablement saillant aux rousses. Et les bijoux des Brassac... Au moins, ils prennent l'air. Je ne les avais jamais vu autrement que dans leur boîte. Enfin, à part la fois où Barahir avait volé le coffret et que le Cousin Nico l'avait retrouvé dans ma chambre...

Bref... Vous savez que Trokinas et moi somme... plus ou moins fiancés. L'annonce officielle sera faite dans quelques jours, mais je me lasse un peu d'attendre. Alors voulez-vous être mon témoin?
Je sais pertinemment que vous avez du travail plus qu'il n'en faudrait et des obligations plus importantes, mais vous êtes ce qui ressemble le plus à une amie, depuis que j'ai voulu m'investir pour le Comté.


Pas la peine de s'appesantir sur la chose, mine de rien, elle est déjà bien mal à l'aise, la mini Malemort.


Vous ne comptez pas rester ainsi coiffée, j'espère?
Ewaele
Hé voilà, jamais tranquille et en plus en tenue d’apparat… Mais quand elle découvrit la visiteuse Ewa souffla, rassurée en quelque sorte.

Bonjour Aliénaure, ravie de vous voir. Même si le temps m’est compté je peux vous en octroyer un peu…

La jeune fille avait l’air pressé d’en finir et se lança dans sa tirade. Quand elle parla des bijoux des Brassac, Ewa ne put retenir un geste de la main qui se posa sur le collier de rubis, restant concentrée pourtant sur les traits et les paroles qui sortaient de la bouche de la jeune Malemort.

Elle resta stoïque un temps devant la demande.

Elle témoin. Certes pourquoi pas, mais il lui fallait lui offrir un présent et là pour le coup la Comtesse tortilla du nez un peu embêtée de la situation. Réponse rapide lui fallait trouver afin que la fille de Nébisa ne douta pas de ce qui allait suivre.

Bien elle avait bien une idée mais est ce que la jeune femme accepterait le présent ? Petite moue dubitative de la part d’Ewaële, main qui passait dans ses cheveux à l’évocation de sa coiffure. Qu'est-ce qu'ils avaient ses cheveux? Un soupir.


Aliénaure, vous me voyez honorée de la proposition que vous me faites, et c’est avec plaisir que j’accepte d’être votre témoin, mais je me dois de vous faire un cadeau pour vos fiançailles…

Messire Trokinas étant noble et vous n’ayant pas encore de titre, accepteriez vous de devenir ma vassale et de prendre un titre de Seigneurie ?


Elle se tut, ne sachant pas si cela plairait à la Malemort fille, mais elle n’avait rien trouvé de mieux en fait. De toute façon maintenant c’était dit, et elle ne reviendrait pas dessus. Si elle acceptait elles auraient le temps d’en découdre plus tard, après la cérémonie des allégeances qui l’attendait sous peu.
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Agnès
L’intendante aperçut une belle femme brune derrière la porte, dont le visage marquait un caractère bien trempé mais dont la beauté devait certainement attirer nombre de prétendant. Ainsi son arrivée sonnait la fin de ce moment à deux que les femmes aimaient à partager, moment de complicité et de travail mélangé. Un léger soupire, relativement discret, de la jeune femme puis son buste s’inclina devant la Malemort et recula pour la laisser passer vers sa maîtresse. Comme elle prenait ses aises sur le fauteuil de la pièce, Agnès se dit qu’il allait lui falloir trouver un siège pour la Comtesse afin de pouvoir s’appliquer à réaliser le chignon de cérémonie. Elle prit d’abord la cape de la future fiancée, qu’elle posa sur un porte manteau un peu plus loin, afin qu’elle ne soit pas froissée. Puis, elle se dépêcha de prendre le siège devant la coiffeuse pour le poser en face de l’invitée afin qu’elles puissent échanger.

Sans quitter du regard la jeune arrivante, elle écouta attentivement la discussion entre les deux femmes tout en tentant de masquer son appétit de curiosité. Elle passa ses doigts dans la chevelure rousse d’Ewaele en se représentant le chignon qui portait à présent sa marque de fabrique. Elle tiqua au commentaire d’Aliénaure sur la chevelure de sa maîtresse, prenant la remarque pour elle… Non, elle n’était pas apprêtée, c’était bien normale puisqu’elles avaient été dérangées…

Doucement, elle sortit donc la brosse argentée et commence à peigner la longue chevelure de feu. Elle passait délicatement les poils durs de la brosse pour démêler quelques mèches. La Comtesse venait d’accepter la demande de la jeune fille d’être sa témoin… Elle ne savait pas encore dans quoi elle s’engageait car il faudrait encore une fois porter ces robes et fanfreluches qu’elle détestait. Mais elle rouspéterait et soufflerait le moment venue, point n’était encore dans son esprit les efforts que devrait faire la jeune blonde à son service. Agnès, par contre, souffla déjà rien que d’y penser.

Soudain, un coup sec de la brosse dans les cheveux, rencontres violentes avec un nœud de rousseur, fit sursauter la Comtesse. La jeune intendante, trop émue par l’offre comtale à la future fiancée, avait perdue le contrôle de son poignet. La main à la bouche, l’air désolée, c’est un
Excusez moi madame qui sortit de ses lèvres et qui vint rattraper la bourde….

Se concentrer sur la coiffure… Elle sortit donc les pinces sculptées pour les chignons de cérémonies de son panier et prit les cheveux entre ses doigts. Elle les ramena le plus haut possible en tirant les cheveux avec sa brosse et commença à les scinder en mèches qu’elle fit tournoyer entre ses doigts. Une grosse pinces pour faire tenir la base et s’était parti pour un tourbillon de cheveux qu’elle maniait à merveille. Un coup à droite, puis une pince plus petite. Un coup à gauche et une autre pince… Et ainsi de suite, laissant quelques mèches retomber doucement sur la montagne sculptée de cheveux et pinces entremêlés.

Le visage de la Comtesse tentait de ne pas grimacer mais plus la jeune intendante rajoutait de pinces, plus les cheveux se serrait sur le crâne, plus la douleur de l’étirement du cuir chevelu se faisait sentir… Entre ça et le corset, la jeune femme ne devait pas être au mieux d’où les grimaces de mécontentement. Lorsque la coiffure fut terminée, elle repassa devant et prit quelques mèches rousses pour les faire virevolter le long du visage d’Ewaele. Manquait plus que le diadème, assorti de rubis, comme le collier, qu’elle posa délicatement sur la tête et qu’elle fixa comme elle put pour qu’il tienne sur les cheveux tirés. Nul doute qu’elle avait à présent l’air d’une grande dame, d’une femme de toute beauté et de grande importance.

Tout en suivant la discussion d’une oreille discrète, elle prit enfin les aiguilles et autres fils de couleur vert émeraude pour finaliser les dernières retouches de la robe comtale.
Aliénaure
Visiblement, sa répartie sur la coiffure avait fait mouche. Regardant l'intendante pendra soigneusement sa cape, elle l'étudia ensuite dans sa séance de coiffure. Elle savait ce qu'elle faisait et le faisait avec soin et brio. A n'en pas douter, c'était la jeune fille qui avait imposé la tenue actuelle de la Comtesse. Car rare était les fois où elle l'avait vu ainsi vêtue. Très très rares, même. Mais le résultat en valait la peine. La blonde savait travailler à merveille. Peut-être pourrait-elle demander à Ewaele l'autorisation de lui emprunter son intendante pour les fiançailles. La chambrière allouée à sa personne, à Saint Junien, était adorable, mais entre savoir nouer simplement les cheveux bruns en chignon et réaliser la sculpture rousse qui prenait forme sous ses yeux, il y avait une grande diffé...

devenir ma vassale et de prendre un titre de Seigneurie ?

Aliénaure reporta son regard sur le visage d'Ewaële. Plaît-il? Que venait-elle de dire?


Votre vassale?


Bon, visiblement, aux regards des deux femmes qui lui faisaient face, elle avait bien compris.
On lui proposait de lui offrir une seigneurie. Ceci dit, la rousse avait soulevé le problème de l'absence de noblesse. Certes, mais pourquoi accepterait-elle une tel cadeau.


C'est... un cadeau d'une valeur... certaine. Je ne sais si je peux accepter pareil présent...
Ewaele
Un sursaut… Elle aurait aimé crier qu’Agnès lui avait fait mal, mais elle préféra se mordre la langue et surtout ne pas faire voir qu’elle fulminait d’être ainsi tirée dans tous les sens alors qu’elle devait faire face à une discussion sérieuse.

Ne pas savoir à quoi on ressemblait et se sentir potiche au possible, voilà le sentiment qui la tenaillait. Déjà le collier et maintenant le diadème. Nouveau soupir. Se devait-elle vraiment de le porter alors qu’elle était Comtesse du Limousin? Ne devait telle pas arborer la couronne de son Comté plutôt? Elle n’en savait fichtre rien, mais si tel était le cas elle demanderait à son intendante de changer, qu’à cela ne tienne.

Se concentrer sur les traits de la Malemort fille, voir sa réaction. Apparemment elle était surprise ou sous le choc.


Aliénaure, je ne vous l’impose pas, c’est un cadeau. Oui sans doute d’une valeur certaine. Mais les affres de la vie viennent de nous faire traverser des moments difficiles. Nous n’avons pas eu le temps d’apprendre à nous connaitre, aujourd’hui je suis heureuse que la chancellerie nous permette à nouveau de continuer un bout de chemin ensemble au travers d'un travail que nous aimons : servir le Limousin!

Ce cadeau n’a de valeur que si vous êtes prête à me reconnaître comme votre suzeraine avec tout ce que cela comporte, et en tout état de cause, je ne suis pas sure que ça soit un présent que de devenir ma vassale.

Maintenant à vous de voir si la Seigneurie de Lignareix, que je souhaiterais vous octroyer vous convient ou pas, je ne puis vous dire mieux.


Elle se leva précipitamment, avec une furieuse envie de se voir vu les regards des deux femmes sur elle…

Oh nom d’Aristote que tous ces tissus étaient lourds! Ewaële avait l’impression de faire le double de son poids. Restait à espérer ne pas avoir besoin de recourir à quelconque moyen de défense ainsi habillée. Se tenir plus droite elle n’aurait pu, mais quand elle vit son reflet, elle dut admettre qu’à part quelques retouches à faire au niveau de la taille, elle se trouvait plutôt pas désagréable à regarder. La Comtesse leva tout de même les épaules afin de ne pas laisser paraitre ce sentiment et revint auprès de la Chambellan, attendant de sa part une réponse. Elle avait auparavant jeté un œil complice à Agnès pour la remercier du résultat, la blonde comprendrait à coup sûr, point besoin de paroles.


Alors?
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Aliénaure
Mal à l'aise. Décidément, elles semblaient avoir un certain nombre de points communs, la rousse et la brune. Si la première n'aimait pas voir sa féminité mise en avant, la seconde n'aimait pas plus qu'on mette en avant son travail.

Repoussant une mèche brune qui balayait son front, Aliénaure regarda la rousse se contempler dans le miroir. Avec presque la même précipitation qu'elle avait eu elle-même lorsque Trokinas lui avait offert la belle robe verte pour son anniversaire. Toute "brute de coffre" qu'elle était, la Comtesse n'en restait pas moins contente du résultat.


J'accepte cet honneur... Si vous ne voyez point d'inconvénient à ce que votre intendante soit présente à la réception des fiançailles et m'aide à me préparer.
Ewaele
Voilà la réponse était donnée, elle se leva et prit les mains d’Aliénaure dans les siennes…

Qu’il en soit ainsi ! Maintenant je vous prierai de bien vouloir m’excuser, mais je vais devoir finir de m’apprêter pour me rendre aux allégeances.

Agnès, si tu veux bien raccompagner ma futur vassale… Et je crois aussi qu’il serait plus judicieux de remplacer le diadème de la Famille de Brassac par la Couronne du Limousin que je me dois de porter.

Elle avait sauté du coq à l’âne un peu volontairement, ne voulant pas tomber dans les embrassades et remerciements qu’elle aimait peu. Puis se tournant à nouveau vers Agnès, elle lui dit simplement :

Je crois qu’Aliénaure vient de faire une demande. A toi d’y répondre au mieux.

Elle sourit à son intendante, regardant les deux jeunes femmes successivement, puis salua Le Chambellan du Limousin, et se retira dans son boudoir afin de se retrouver un peu seule avant de partir rejoindre la salle du trône.
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Agnès
Agnès commençait tout juste à prendre le tissu émeraude à retoucher que la Comtesse se leva d’une traite et se dirigea furibonde vers le miroir. Les yeux écarquillés et un peu inquiets, elle se dirigea aussitôt vers sa maîtresse pour lire dans ses yeux l’annonce du résultat. Remettant en place la robe qui avait été mise à mal sous le fessier comtal assis sur la chaise, elle se releva et rencontra son regard qui indiquait que tout allait bien. Elle n’avait pas à s’inquiéter. Soulagement en son fort intérieur qui ne se traduisit sur son visage que par un étirement des lèvres en forme de sourire.

Elle remit une de ses mèches blonde en place et s’attela à l’ouvrage qu’elle s’apprêtait à commencer tout en ne perdant pas une miette de la discussion entre les deux femmes. Lorsque soudain, la réponse de la jeune Malemort lui fit lever la tête. C’était d’elle dont il était question. Son travail faisait l’objet d’une requête et se fut pour elle un grand honneur de voir ainsi ses capacités ainsi reconnues. Des teintes pourpres vinrent s’afficher sur les joues de l’intendante, et la tête baissée, elle attendit avec impatience quel serait la réponse de la Comtesse. De toute façon, elle ferait ce qu’Ewaële lui dirait de faire, sans discuter et cela ne la dérangeait en rien de s’occuper de la future fiancée pour cette cérémonie. Bien qu’elle sache d’avance qu’elle aurait déjà fort à faire si sa maîtresse était témoin.

Pressée d’en finir, la Comtesse conclut cet entretien précipitamment pour s’enfuir dans son boudoir en laissant à l’intendante quelques dernières recommandations. Après s’être inclinée et s’être fendue d’un
Bien, Madame habituel, elle sortit la couronne du Limousin du coffret d’où elle était rangée et la posa sur la table. Elle reviendrait la poser une fois la Comtesse sortit de son lieu d’intimité et une fois la future vassale raccompagnée.

Elle alla ainsi chercher la cape d’Aliénaure et vint se poser devant elle pour la lui mettre. Puis elle s’inclina légèrement et lui sourit.


Dame, je serais à votre disposition si cela est votre souhait. Permettez-moi pour le moment de vous raccompagnez afin que la Comtesse puisse finir de se préparer avant la cérémonie à venir.

Leurs yeux se rencontrèrent et un sourire plus sincère se dessina sur son visage. Elle n’avait pas l’habitude d’être ainsi confiée à d’autres personnes, même pour des événements particuliers et elle savait qu’il lui faudrait redoubler d’effort pour s’occuper d’une femme qu’elle ne connaissait peu. Mais aucun obstacle n’arrêterais la jeune blonde, surtout si telle était la volonté d’Ewaële.
Ewaele
[Salle du Trône]

Elle n’avait jamais vu couloir aussi désert et poussa la porte de la salle lentement ne sachant pas trop à quoi s’attendre… Elle resta là stoïque la bouche en cul poule, vide, rien, le néant… Elle se retourna, regarda à dextre puis à senestre, fronça les sourcils et recula d’un pas…

Non elle avait mal vu, elle posa ses deux mains sur l’huis et avançant en même temps qu’elle le poussait, elle vérifia qu’elle ne rêvait pas, aurait-elle dû se pincer pour en être sure qu’elle l’aurait fait, mais nul besoin de passer en mode conte de fées.

Un soupir de lassitude, elle rentra laissant la porte se refermer avec grand bruit derrière elle et se dirigea vers le trône là posé au milieu de la pièce où toutes décoration pour pareil événement n’avaient été mises en place, ni buffet, ni personnel qui s’affolait à tout préparer, pas de garde devant la salle, rien de chez rien. Etait-ce une blague ou une mauvaise plaisanterie. Elle se laissa choir sur son fauteuil, retirant négligemment sa couronne de Comtesse qui commençait déjà à lui peser.

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finitou
Les allégeances...devoir de nobles à chaque nouveau dirigeant et la nouvelle Comtesse n'était autre que Ewa, plutôt habituée à ce genre de cérémonie puisqu'elle en était pas à son coup d'essai.

Corenthine s'habilla en Dame, une fois n'était pas coutume et c'est en robe turquoise et blanche presque assorti à ses yeux, qu'elle s'avança vers la salle du trône.
Ses cheveux étaient attachés en chignon négligé pour lui laisser la nuque à l'air par ce jour de beau temps.

Elle poussa la porte qui grinça et après un rapide coup d'oeil, elle vit qu'elle était la première.
Plutôt confuse, elle se dit que c'était quand même mieux que d'être arrivée dernière et de voir tous les regards se pointer sur elle.


OOOh Ewa....Elle sourit....oulaaaaa il y a même de l'écho dans cette salle. Je m'en étais jamais rendue compte. Faut dire que la salle est souvent pleine.

Ewa était sur son trône attendant les nobles.
Quelques gardes autour et Corenthine.
Elle se mit à rire.


Je suis la première et ben alors pour une fois que je suis pas en retard...
Tu peux le marquer d'une pierre blanche.


Le ton était décontracté puisqu'elles étaient quasiment en tête à tête.
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Nulle Défaite quand on se bat avec Honneur
Ratgus
Ratgus n’avait pas reçu de convocation mais il savait que les allégeances allaient commencer. Aussi paré de son habit de cérémonie, le Seigneur de Neuville arriva en salle du trône pour rendre son hommage à la Comtesse et au Limousin. Salle du trône déserte ou presque avec sa Grandeur assise là qui attendait qu’arrive la noblesse et devant elle Corenthine pour une fois habillée en Dame …

Ratgus s’incline devant la comtesse et baise la main de sa collègue Lieutenant …

Bonsoir Mesdames eh bien nous sommes bien seul pour une cérémonie d’allégeances ….Me serai je trompé de jour ? non si tu es là Corenthine c’est que nous sommes donc les premiers…
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Nulle défaite quand on se bat avec Honneur
Ewaele
Elle sursauta quand l'huis s'ouvrit. Elle ne s'attendait plus à voir arriver quelqu'un, enfin si mais pas Coranthine en fait... Ele fronça les sourcils et pencha la tête pour voir si elle était suivie du héraut mais apparemment non, rien de chez rien. Elle lui sourit simplement et se leva pour aller à sa rencontre et la saluer.

Bonjour Finitou ravie de te voir, et oui tu es la première comme quoi tout arrive un jour.

Puis elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que Ratgus faisait lui aussi son entrée, Ewa se sentit soulagée d'un coup, elle ne passerait pas son temps seule à attendre. Ewaële lui laissa sa main mi sourire, mi grimaçante... Elle avait encore du mal avec le protocole.

Bonjour Ratgus, la bienvenue à toi aussi, et non c'est bien ce jour que les allégeances devraient avoir lieu...

Un silence se fit dans la salle, Ewa scrutait la porte impatiente de voir la Comtesse de Ségur faire son apparition.
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enguerrand_de_lazare
Déambulation le long des couloirs et coursives du vaisseau de pierre qu'était le château comtal. Mine renfrognée digne des mauvais jours, esprit vaquant à ses habituelles occupations, loin du reste de son corps, le Baron avançait sans but réel.
Arrivé devant la salle du trône, il aperçut petit groupe en discussion. Quelques pas pour pénétrer en celle-ci. Ewaele. Finitou. Ratgus. Bon sang, les allégeances, bien évidemment.
Enjambées plus vives, sourire prenant place sur le visage aux traits tirés, signe de la main afin de saluer le trio.


Bonjour à vous trois. Est ce jour des allégeances? N'ayant reçu aucune missive de convocation ou information qu'elle quelle soit, j'avoue ne pas en être assuré.

Haussement de sourcil avant de reprendre.

A moins que ce ne soit nouvelle loi stipulant qu'il n'y a plus convocation écrite pour les nobles limousins? Ou même peut être suis je là en lieu et place qui ne serait pas la mienne, interrompant réunion privée?

Regard se posant sur l'un et l'autre des protagonistes, quêtant réponse de leur part.
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Nulle défaite quand on se bat avec honneur!
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