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[RP] Allégeances de la Comtesse Ewaële de la Boësnière

Antonia
Toutes les missives avaient été envoyées, et mesme probablement reçues pour la plupart. En théorie, elle n’avait rien oublié. Il estait tant de se rendre en salle du trône, essayant de masquer son angoisse. Elle avait très peur de mal faire, de commettre des impairs et pour cause, il s’agissait là non seulement de sa première cérémonie d’allégeance en tant que héraut mais surtout de sa première cérémonie d’allégeance tout court. Oh elle avait bien assisté à un hommage par le passé, mais c’était tout. Certes, on lui avait tout expliqué mais elle n’avait jamais eu confiance en elle… Heureusement Saint Ouen ne serait pas loin.

Alors qu’elle estait sur le départ, deux missives arrivèrent, elle les prit avec elle et se rendit enfin en salle du trône.

Arriva enfin en salle du trône, quelques nobles estaient déjà présents.
Estampe chercha du regard la Comtesse pour lui signaler que la cérémonie pouvait enfin débuter. Cependant, elle semblait en pleine discussion. Aller la déranger ? Cela elle ne le ferait certainement pas. Elle prit donc le parti d’attendre que la Comtesse Ewaele termine mais resta cependant pas très loin d’icelle afin qu’elle la remarque si elle souhaitait débuter la cérémonie.
Ewaele
Alors qu’elle s’apprêtait à parler à Marie, une missive lui fut donnée, afin de la prévenir que le héraut de la cérémonie serait Antonia, la Malemort étant retenue ailleurs. Pas le temps de dire un mot de plus à son amie, le héraut rentrait dans la salle du trône. La Comtesse dut abandonner les autres piliers en s’excusant et remettant à plus tard l’annonce fatidique.

Elle accueillit la rectrice avec le sourire et elles partirent à l’écart pour s’entretenir. Cette dernière lui fit voir deux courriers d’allégeances déjà reçu, Ewa prit connaissance aussitôt des deux vélins…


Citation:
Moi

Attila Caligula d'Ysengrin
Baron de la Roche Canilhac par droit du sang

Actuellement écroué pour outrage à douaniere poitevine de tres tres basse extraction mais protégée par le colérique Typhus d'Ergot (ou approchant, je n'ai pas la mémoire des noms de vilains), capitaine du Poitou, condamné par un juge alcoolique et certainement gâteux, ne puis me présenter sans mon boulet en salle du trône Limousin.

Le Limousin est dans un piteux état de décadence, sans parler de la Marche, vous en conviendrez Votre Grandeur, vous qui fûtes sur place pour le constater. Ne doutons pas que ce que vous ne fîtes pas lors pour l'empêcher, vous le ferez demain, ou apres demain.
C'est dans cet espoir, probablement vain, mais ça fait vivre, que nous vous reconnaissons comme notre suzerain avec tout le respect que nous pourrons trouver, l'aide que nous pourrons lever et le conseil mais n'en demandez pas trop tout de même.

Les conflits je les eviterai soigneusement de peur d'avoir a trancher en votre faveur.

Me voici donc prestant serment, Attila Caligula d'Ysengrin, fier baron de la Roche Canilhac et embastillé présentement.

Fait dans les geôles limousines, où les rats pullulent soit dit en passant.
Le 7 du mois de juin.

Qu'il en soit ainsi, a dieu vat!




Elle releva son visage les traits grimaçant en ayant pris lecture du pli de l’Yssengrin…

Bien. Je vous prierai d’écrire à la hérauderie afin de savoir si cette allégeance, de part son ton et ses sous-entendus, sont recevables.

En ce qui concerne le courrier de Sytral, gardez le sous le coude comme tous ceux que vous recevrez ainsi que les allégeances qui nous seront remises par des porteurs. Nous prendrons le temps à la fin de la cérémonie de nous retirer dans mon bureau pour y donner réponse et les renvoyer aux nobles Limousin qui n’ont pu ou voulu faire le déplacement.

Oh une dernière chose encore, je suis assez stricte sur la façon de gérer la cérémonie, je n’accepterai pas qu’un noble essaye d’intervenir avant qu’un autre n’ait reçu réponse de ma part, j’espère que cela n’arrive pas et qu’il n’y aura pas des pressés que l’on devra remettre à leur place.


Elle lui sourit et la prit pas le coude pour se rendre à ses côtés près du trône afin que l’on puisse déclarer la cérémonie ouverte.
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Antonia
La Comtesse avait remarqué sa présence, quelques instants plus tard, à l’écart, Antonia lui transmit les deux missives reçues un peu plutôt, non sans une certaine gêne, au vu de ce qu’avait écrit le Baron de la Roche Canilhac.

Elle resta sans mot dire durant la lecture de la Comtesse, la laissant prendre connaissance du contenu des missives.

Grimace de la Comtesse, rien de bien étonnant.
Estampe secoua la tête, comprenant très bien la réaction de la Régnante.

Oui, je me doutais que vous diriez cela pour l’allégeance du Baron Attila d’Yssengrin. Je vais me renseigner et vous tenir au courant.

Elle reprit les deux missives.

Très bien je vais donc la mettre de côté et nous verrons après.
D’accord, en ce qui concerne les nobles, cela me semble tout à fait normal.


Elle suivit la Comtesse jusqu’au trône, rangea la missive de l’ancien recteur dans un sous-main afin qu’elle ait une réponse plus tard, et mis celle de l’héritier d’Yssengrin à part pour demander de plus amples renseignements.

Elle se tourna enfin face à la salle.


Nobles Dames, Valeureux Sieurs, la cérémonie est maintenant ouverte. Je vous invite à vous présenter les uns après les autres pour prester allégeance.
leanice



Citation:
Moi, Léanice McTYLE, Dame du Buis et Dame de Saint Amand
à vous, Ewaele de Bosnières, Comtesse du Limousin et de la Marche,

salut.

Par la présente, je vous reconnais comme suzerain, Dame Ewaele de Bosnières, Comtesse du Limousin et de la Marche.

Que je vous dois désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),

Que si un conflit venait à vous opposer vous, Ewaele de Bosnières, Comtesse du Limousin et de la Marche, notre suzerain, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, notre souverain, je jure que je prendrais cause pour lui.

Que si un conflit venait vous opposer vous, notre suzerain, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour vous.


Léanice McTYLE, Dame du Buis et Dame de Saint Amand, a écrit et ratifié, le 08/06/1457.

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Maeve Alterac
La salle est immense. Bien trop grande. Impressionnée la jeune rouquine. L’appréhension se dispute à l’impatience dans la jeune tête de la petite Alterac. Il y a quelques jours, elle a quitté Sémur. Enfin, Sémur, elle s’en fiche. A part Eloy elle n’y a pas fait de rencontres, ou alors des voyageurs, et le jeune d’Azayes voyage avec eux. Non c’est surtout, en fait, qu’elle a du quitter Leandre. Le jeune garçon de dix ans qui est son chevalier officiel, son compagnon de jeu, son confident et son ami. Elle avait les larmes aux yeux en quittant le petit Impérial, mais a essayé de n’en rien laisser paraitre. Et pense y parvenir.
Petite silhouette qui se détache de celle de sa mère dans cette grande pièce. Elles avaient été insupportables, les deux enfants, à l’idée d’accompagner Marie à la cérémonie d’allégeance. Imaginez que ce sera l’occasion pour Maeve… de revoir son père. Entre son éducation religieuse de quatre années à Dieppe, le voyage en Bourgogne, elle ne l’avait pour ainsi dire quasiment pas vu… Et son père, le meilleur des poètes selon elle, le plus beau des hommes, le meilleur du monde, et bien elle l’adore. Rien que l’idée de le croiser, fut-ce à l’occasion d’une cérémonie, et voilà la jeune fille toute émue.

Sautillante, exubérante, bavarde et stressante, elle l’avait été tout le temps de la préparation. La chambrière avait eu du mal à garder son calme, mais Maeve n’en avait eu cure. Pendant qu’on la lavait, l’habillait, qu’on tentait de discipliner les boucles rousses afin d’en faire quelque chose de convenable. Finalement, quand elle s’était présentée devant sa mère, elle était tout à fait convenable. Il y avait bien une ou deux mèches qui s’échappaient de sa coiffure, un ou deux plis sur la robe, mais elle avait fière allure. Ce qu’a confirmé un des pâles sourires que Marie-Alice offrait ces derniers temps.

Et maintenant, elle était là. Dans cette grande salle, un trône au fond de la pièce, des gens qui n’arrêtaient pas d’entrer, de se reconnaitre, de s’apostropher… Intimidée. Etrangement elle restait collée à sa mère, n’osant pas la quitter, l’azur de son regard voguant de l’un à l’autre des présents. Réflexions enfantines sur chacun qui se formulent dans la petite tête. Pas le temps de retrouver celui qu’elle était venue voir, que déjà une autre rousse, vieille celle là, se présente. Sourire de politesse. Elle passe inaperçue.
L’attitude d’Ewaele avec Marie démontre une grande amitié dont Maeve s’était déjà rendu compte au mariage de la baronne de Lignières. Mais à peine les a-t-elle attirées dans un coin que déjà elle doit s’enfuir. C’est seulement alors que la petite Alterac réalise que la rousse Ewaele est la comtesse à laquelle tous doivent prêter allégeance.

Et puis, dans ce coin… Deux hommes. Le premier elle ne le reconnait pas. Des années d’éloignement ont suffi à effacer de son esprit l’image de cet oncle très peu croisé. En revanche, le second elle le reconnait immédiatement.


Papaaaaaaaaaa !

Sans attendre signe de sa mère, sans se dire que c’était déplacé, sans réfléchir, la jeune Maeve se jette dans les bras de Flaiche. Rouquine comme son père, elle ne fait absolument pas attention au reste quand elle se précipite, manquant trébucher sur le pied de son oncle, atterrissant contre le vicomte. Prunelles azurées qui se lèvent brillantes vers le Gardon.

C’est chouette de vous voir, Papa. Comment allez-vous ?

Ne pas laisser aller le flot de questions habituelles, ne pas lui demander combien de temps ils seront réunis, ne pas oser perturber l’instant. Dans le regard de son père y voir une joie qui reflète la sienne, et cela suffit à l’enfant pour être radieuse. Un regard vers Marie qui ne lui en voudra surement pas de vouloir être près de son père. Menotte qui se glisse dans la grande main de Flaiche, alors qu’elle se tient toute proche.

j’ai tellement de choses à vous raconter Papa…
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Trokinas
Le Vicomte fut le premier à s'avancer. Il regarda la Comtesse Ewaele, et c'est avec un sourire amical qu'il s'agenouilla devant elle. Les deux interlocuteurs avaient traversé de nombreuses épreuves lorsque Trokinas était Comte, et il était heureux d'être à nouveau là à lui préter serment.

Il baissa la tête en signe de soumission, puis dit la phrase rituelle.


Moi, Trokinas de Meyvières, Vicomte de Saint Junien, Baron de Perpezac le Noir, jure fidélité à ma Suzeraine, la Comtesse Ewaele. Je lui dois je désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium), et je remplirai ses roles avec volonté et ferveur.

Puis il attendit que son allégeance fut validée.
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Ewaele
Pas si tôt déclarée ouverte que la cérémonie prenait son droit sur tout le reste… Une missive dans un premier temps qu’elle réceptionna et donna à Antonia afin qu’elle rejoignit les autre, plus tard, elle avait dit plus tard pour les écrits…

Trokinas fut le premier à se présenter et à faire son allégeance. Elle lui rendit son sourire et écouta ses propos avant de reprendre derrière lui.


« Vicomte, pour vos terres en Limousin, je vous accorde aujourd’hui protection, justice et subsistance.
Qu’Aristote vous garde, vous et votre future lignée, et vous aide à continuer à œuvrer pour le Limousin et ses habitants. »


Sa main se dirigea vers son vis-à-vis pour l’aider à se relever, puis la traditionnelle accolade eut lieu afin de sceller son allégeance.
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Flaiche
Sourire aux paroles de Trokinas sur la politique et ses débats. A voir la foire d'empoigne qui se déroulait presque tous les deux mois ou plus d'une liste se présentaient aux élections, il était clair que les échanges d'idées dans les prisons limousines devaient passer pour de simples échanges amicaux devant une pinte de bière. Enfin sans la bière hein, on est en prison tout de même, faudrait pas que les détenus soient plus ivres que les geôliers !

Sur le point d'en remettre une couche pour continuer de s'amuser avec Trokinas, se demandant si celui ci prenait ses paroles comme des attaques personnelles ou comme les simples plaisanteries d'un gardon, ce qu'elles étaient à n'en point douter, le vicomte fut interrompu par une voix familière. Celle ci lui tira un sourire bien avant que ses yeux ne se posent enfin sur la personne à qui elle appartenait. Son épouse était bien arrivée. Franc sourire de satisfaction de la voir, très vite tinté par le regard de la comtesse régnante, d'une pointe de tristesse à la difficile nouvelle a annoncer encore.

Cette dernière les réunit et paraissait sur le point de révéler à Marie le triste évènement. Surpris par tant d'empressement, Flaiche se demanda pour quelle raison celle ci mettait un point d'honneur à la prévenir si vite, alors même que lui et son beau frère Enguerrand étaient, de par leur lien familiaux, plus à même d'annoncer la nouvelle. La comtesse était cependant plus qu'une grande amie, et aucun des deux hommes n'aurait prit ombrage qu'elle le fasse. Juste quelques secondes d'incompréhension, avant que la raison apparaisse comme évidente au gardon. Marie s'attendrait a voir son frère à ces allégeances. Si son épouse venait, elle risquait de l'apprendre d'une façon que la comtesse, et le gardon par la même occasion, préfèreraient éviter. Il fallait donc lui dire promptement.
Le héraut arriva en la personne de la rectrice, stoppant Ewaele dans son élan. Lorsqu'elle la rejoint, Flaiche arrêta une seconde la comtesse en lui retenant légèrement le bras pour lui murmurer qu'il se chargeait de le lui dire.

Il s'apprêtait à le faire lorsqu'il fut a son tour arrêter net par une nouvelle voix qui, si elle lui paru moins familière que la première, lui fit manquer un battement de coeur. Sa tête se tourna vivement vers l'endroit d'où elle provenait, un large sourire gagnant son visage en même temps qu'une étincelle dans ses yeux. Il tendit les bras, rattrapant sa fille lors qu'elle chuta, butant contre le pied d'Enguerrand. Deux poutoux sonores et plein d'amour collés sur chaque joue plus tard, il l'écarte un peu de lui et la contemple, tiquant encore une fois sur son vouvoiement habituel, même s'il fallait reconnaitre que cela participait a son charme. A mi voix, il lui dit:

Tu as tant grandit ma princesse. Tu es magnifique ! J'ai hâte que tu me raconte toutes tes aventures ma belle, mais avant, j'ai une ou deux petites choses a faire. Je suppose que tu veux les faire avec moi ?

Sourire plein de tendresse du gardon, serrant un instant la main de sa fille. Pensée pour Arthur, avec qui il aurait aimé partagé encore, et qui lui manquait d'autant plus dans ses moments la.
Désignant son beau frère du regard, il dit à sa fille:


Déjà, voici ton oncle Qui.....hum euh... Enguerrand, Grand maitre de la Licorne. Je ne sais si tu t'en souviens, le bougre est toujours tant occupé que je me demande s'il ne cache pas des choses dans les tiroirs de son bureau.

Flaiche rit, laissant nièce et oncle se saluer, avant de reprendre la main de sa fille et de l'entrainer vers la comtesse.

Ma chère Antonia, je te présente ma fille Maève. Ma chère comtesse et grande amie, puisqu'il me faut faire allégeance, me voici donc !

Au nom des Alterac, je vous reconnais comme comtesse et reconnais vous devoir décorum et le respect qui va avec hein, capharnaum et l'aide nécessaire pour ranger, ainsi que référendum en espérant qu'un conseil valable en ressorte.


Tournant le regard vers sa fille, l'air innocent avec une pointe d'amusement dans les yeux, il prit un air étonné en s'adressant à elle comme si elle lui avait parlé, murmurant sans réel effort d'être discrèt de sorte que les personnes les plus proches pouvaient entendre.

Quoi c'est pas ça ? Me suis encore planté dans mon texte ?....Bien, je reprend alors.

Petit clin d'oeil amusé à sa fille en voyant les têtes du héraut et de la comtesse devant cette allégeance assez...hors norme. D'un ton plus solennel, il reprit, sérieusement cette fois.

Nous Mariealice et Flaiche Alterac, vicomtesse et vicomte d'Arnac Pompadour, vous reconnaissons, vous, Ewaele de la Boesnière, comme suzeraine et comtesse du Comté du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes.
Que nous vous devons désormais obsequium, auxilium et consilium.

Que si un conflit venait à vous opposer, vous, Ewaele, Comtesse du Limousin et de la Marche, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, je jure que je prendrais cause pour lui.
Que si un conflit venait à vous opposer vous, Comtesse du Limousin et de la Marche, ma suzeraine, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour vous.

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Ewaele
C’est avec un sourire non dissimulé qu’elle accueillit Flaiche et Maeve. Bise sur le front de la petite rouquine tandis que les yeux pétillant de la Comtesse se fixèrent sur son ami dict. le Gardon… Elle dut même retenir un rire devant la forme que prenait son allégeance.

Pourtant, intérieurement, elle redoutait quelque chose. Ce qu’il lui avait murmuré peu de temps avant le début de la cérémonie la travaillait, même si elle ne devait en faire cas pour l’instant, elle savait que la tournure des évènements ne lui laisserait pas sourire aux lèvres longtemps.


Nous, Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, à vous Marie-Alice et Flaiche Altérac, Vicomtesse et Vicomte d'Arnac Pompadour, en ce jour je reçois et j’accepte vos allégeances. Pour vos terres en Limousin, je vous accorde aujourd’hui, protection, justice et assistance.

Qu’Aristote vous garde vous et votre famille et vous aide à continuer d’œuvrer au mieux pour le Comté et son peuple comme vous l’avez toujours fait.


Elle se tut un moment. La limousine aurait aimé rajouter des mots, oui tant de mots à ces deux personnes qui lui étaient si chères, mais rien de tout cela n’était nécessaire, tout pouvait se lire dans les prunelles Comtales. Elle s’approcha de son ami et lui administra une accolade ou plutôt le prit dans ses bras pour finaliser son serment. Elle en profita pour lui murmurer.

Merci à toi de m’enlever cette épine du pied, même si… Fin bref que ça soit toi, Enguerrand ou moi qui lui annoncions, le résultat sera le même, je le crains.

Elle serra un peu plus fort son étreinte comme pour lui donner le courage qu’elle n’avait pas en fait et prit ensuite Maeve dans ses bras. Pourquoi ? Ewa n’en savait même rien, un besoin, une envie. Sentir ce petit corps encore si innocent de tout, lui donner le réconfort recherché à ce moment et poser à nouveau ses lèvres sur le front de l’enfant en chuchotant.

Soit forte pour elle.

Elle ne comprendrait sans doute pas tout mais que faire ou dire d’autre, la Comtesse était dépassée pour le coup, dés qu’on touchait d’une façon ou d’une autres aux gens qu’elle aimait, elle avait du mal à faire la part des choses.
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MarieAlice
Enfin Ewaele réagit et Marie ne put que sourire à la voir se lever après un moment de latence.

Mais son sourire finit par disparaître au profit d'une interrogation qui faisait écho au malaise affiché de la rousse. Regard allant de sa vassale à son époux et son frère. Quatuor reformé pour un bref moment sans nul doute mais qui ravivait tant de souvenirs.

Elle les avait vu arriver tous les trois à Rochechouart. L'un après l'autre.

D'abord Flaiche, plus exubérant, même si se retranchant parfois une certaine forme de timidité, Gardon frétillant mais si attachant et rougissant.

Puis Enguerrand, presque silencieux en taverne mais présent, discret, devenant vite l'un de ses proches avant même que de savoir qu'il était de son sang.

Ewaele, enfin, qu'elle n'avait pas revu depuis longtemps, laissée derrière elle en quittant leur adolescence commune parmi les volcans.

Trois piliers qui avec elle en donnait quatre. De quoi faire tenir un mur, une maison, un château. Quelque soit les attaques ou périls. Et même si loin souvent, chacun savait pouvoir compter sur les autres. Parce qu'il était des choses, dans la vie, qui ne changeait jamais même si le monde, lui, ne cessait de se mouvoir sous leurs regards. Immobiles eux? Non, mouvants tout autant mais une part d'esprit et de coeur en permanence tournée vers les absents.

Et puis d'un coup, quatuor séparé, grande rousse repartie vers son trône, petite rousse se jetant au cou de son père.

Mélange de douleur, douce culpabilité en son sein, d'amour par bouffées... Un sourire à les voir ainsi tous deux. Seigneur qu'ils se ressemblaient ces deux là. Physiquement d'abord. Tous les deux flamboyant aux prunelles azurées. Tous les deux ivres d'une joie et d'un appétit de vivre qui, parfois, lui faisait cruellement défaut. Tous les deux... Qu'elle avait séparé en partant au loin, en cette Bourgogne désormais sa maison.

Regard tendre en les suivant devant Ewaele, prêtant allégeance, tandis qu'elle rapprochait Aleanore, la tenant par la main. Sentiment de vide pourtant. Immense. Lui dévorant le coeur et les entrailles. Ses filles étaient là oui. Mais son fils ne le serait jamais plus, couché dans une terre froide et sans amour, loin de ses bras et de son amour de mère à jamais inconsolable.

Regard se perdant sur la salle. Son frère, inaltérable roc, son autre main se glissant au creux de la sienne, force à puiser. Pourquoi? Elle n'en savait rien mais le Jugement en elle se réveillait, comme si la fibule à sa cape accrocher lui signifiait un danger sans qu'elle puisse savoir d'où il viendrait.

Puis sur les autres autour d'eux, signe de tête, sourire pourtant malgré elle un peu retenu, questions tournoyant sous son crâne d'autant plus que conciliabule se faisait entre la Comtesse et le Vicomte.

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enguerrand_de_lazare
Événements se succédant en cette salle du trône. Sa sœur, sa chère sœur était arrivée. Il la savait sur les chemins en direction du Limousin mais la voir ainsi pénétrer en la grande salle lui réchauffa un instant le cœur.
Mouvement presque automatique voyant ces quatre là se réunir pour un instant, une brève seconde, comme ils l'avaient fait tant et tant de fois en les tavernes de leur ancienne ville.
Silence aussi installés entre eux. Terrible nouvelle à annoncer à celle qui partage son sang. Une de plus. Après la perte de son fils ainé, la peine et la douleur allaient à nouveau s'abattre sur sa vie.

Ewaële, sans plus attendre, dut rejoindre sa place, afin que les cérémonies puissent enfin commencer.
Echange de regards tandis que depuis le trône les allégeances débutaient.


Papaaaaaaaaaa !

Le cri avait retenti, en provenance de l'une des deux petites filles que Marie tenait auprès d'elle. Se précipitant vers Flaiche elle manqua tomber en percutant le pied du Baron, avant de se jeter dans les bras de celui qu'elle venait d'appeler. Ainsi donc il s'agissait là de la petite Maëve. L'aurait il croisée en quelque couloir qu'il ne l'aurait point reconnue, tant l'enfant avait grandi depuis leur dernière entrevue.
Forte brassée, baisers entre cette fille et son père.
Fin sourire apparaissant sur le visage du Baron à la vue de cette scène, s'agrandissant légèrement tandis que l'irremplaçable gardon faisait les présentations à sa manière. Malgré toutes les épreuves et les peines, celui là devait bien rester un des derniers à pouvoir lui arracher ce genre de réaction. Puissant pouvoir que celui de l'humour et de la dérision, pouvant faire oublier pour un court instant les difficultés de la vie.


Bonjour à toi Maëve, heureux de te revoir en ce jour.

Léger signe de tête à l'attention de la petite fille. Il n'avait jamais été à l'aise avec les enfants. Souvenirs par trop pénibles l'obligeant bien souvent à garder distance de peur de faire ressurgir partie de son passé qu'il tentait encore à ce jour de garder piégé en les profondeurs de son âme.

Tandis que Flaiche se présentait devant Ewaële, accompagné de sa fille, Enguerrand s'était rapproché de Marie, celle-ci glissant sa main dans la sienne, tenant en son autre main la petite Aleanore.
Contact silencieux. Regard du Grand frère à la petite sœur se voulant rassurant mais teinté de tristesse et de peine.
Tout à l'heure il leur faudrait annoncer la terrible nouvelle. Tout à l'heure, l'un d'eux devrait devenir funeste messager.
Tout à l'heure...

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Nulle défaite quand on se bat avec honneur!
Ratgus
Ratgus observait les présents se lancer des piques et des attaques sur le ton de la badinerie, celles-ci pas toujours d’un très bon goût mais pas méchantes au demeurant… Ratgus pensa aux noms d’oiseau non prononcés mais bon… on était en salle du trone et une certaine retenue de la part des invités étaient de rigueur en ce lieu. La Comtesse, égale à elle-même, digne, face à l’assemblée commençait à recevoir les allégeances. Le premier fut le filleul de Ratgus, un léger sourire se dessina sur les lèvres de Neuville alors qu’il se souvenait de son arrivée à Roche et de leurs échanges puis de cette amitié qui avait grandit et malgré tout résisté au temps et aux épreuves.

Cependant, une étrange atmosphère était palpable dans cette salle, entre ces quelques un que Ratgus connaissait bien, son parrain, sa marraine, la comtesse et le GM de la Licorne. Pas de mots ou alors prononcés tellement bas qu’inaudibles, mais des regards et des gestes emprunts à la fois de tendresse d’amour mais aussi d’une certaine tristesse comme si un lourd secret ou un non dit les séparait et mettait de la distance entre eux…

Les premiers nobles se pressaient devant la Comtesse alors que Ratgus surveillait la porte de la grande salle dans l’espoir d’y voir arriver son aimée La Baronne de Chateauvert. Cependant au plus profond de lui Ratgus se doutait qu’elle ne viendrait pas et qu’elle enverrait missive pour renouveler ses vœux au Limousin. Trop de choses l’avaient meurtrie et touchée, et seul le temps pourrait apaiser ces blessures…

Aussi, sans plus attendre le Seigneur de Neuville s’approche du trone, sourit à la Comtesse avec qui il travaille depuis peu, met un genou à terre et regardant Ewaele prononce d’une voix clair :


Nous Ratgus d’Arafura, Seigneur de Neuville et de Saint Méard en ce jour vous reconnaissons comme suzerain vous Ewaele de la Boesniere Comtesse du Limousin et de la Marche. Je vous dois désormais obsequium, auxilium et consilium.

Mes terres, mes gens, mon bras et mon épée sont à votre service et au service du Limousin et que si un conflit venait à vous opposer, vous, Ewaele, Comtesse du Limousin et de la Marche, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, je jure que je prendrais cause pour lui. Et que si un conflit venait à vous opposer vous, Comtesse du Limousin et de la Marche, ma suzeraine, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour vous.

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Nulle défaite quand on se bat avec Honneur
Childebert de Béarn
Le vieux Vice Primat de France, Vicomte d'Argentat attendait son tour pour prêter allégence à la nouvelle Comtesse du Limousin et de la Marche. Il était fier de cela car enfin il avait élu domicile à Limoges, près de ses terres d'Argentat ou le Monastère Grégorien allait bientôt faire parler de lui dans ce Comté.
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Evêque In Partibus de Séleucie,
Vice Primat de France, Vicaire Général de Bourges, Père de l'Ordre Grégorien d'Argentat. Vicomte d'Argentat
Ewaele
Encore et toujours plus tard. Décidément le temps lui manquerait toujours. Pourtant son regard suivit Flaiche et Maeve un instant pour s’accrocher aux mains de Marie et d'Enguerrand. Au moins, elle ne serait pas seule. Ewaele se souvenait encore du départ de son père et l’abandon qu’elle avait ressenti. Marie, ma douce et pauvre Marie, Arthur déjà…

Revenir à la cérémonie quelqu’un se présentait devant elle, accrocher le visage du noble qui lui faisait face : Ratgus.

Sourire de principe mais sourire quand même, elle se devait de se montrer à la hauteur.


Nous Ewaële de la Boesnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, à vous Ratgus d’Arafura, Seigneur de Neuville et de Saint Méard, qu’il soit su qu’aujourd’hui je vous accorde protection, justice et subsistance.

Qu’Aristote vous garde et vous aide à continuer à servir le Limousin et ses habitants.


Traditionnelle accolade qu’elle faisait après avoir répondu aux allégeances des nobles afin de sceller les propos échangés. Elle laissa le prévôt reprendre place au milieu de l’assemblée, ses yeux naviguant de la porte à ses amis et vice et versa.
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finitou
La petite famille de Marie réunit, faisait joie à voir, avec la fille de Flaiche qui fit son apparition.
Corenthine profita pour s'avançer vers Ewa.
Elle se plia devant la Comtesse dans une jolie revérence. Elle commençait à savoir les faire mieux au départ.


Moi, Corenthine Yn Ddeallgar, Dame de Rosiers d'Egletons et de Sarran, jure fidélité à ma Suzeraine, la Comtesse Ewaele. Je vous dois désormais obsequium, auxilium et consilium.

Si un conflit venait à vous opposer, vous, Ewaele, Comtesse du Limousin et de la Marche, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, je jure que je prendrais cause pour lui. Et que si un conflit venait à vous opposer vous, Comtesse du Limousin et de la Marche, ma suzeraine, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour vous.


Un fois son laïus fait, elle leva les yeux vers Ewa en attendant la suite.
Puis ses yeux furent attirés par un vieux monsieur qui était toujours présent aux allégeances mais qu'elle ne connaissait pas. Il l'intriguait assez pour pas dire beaucoup.
Etait elle assez culottée pour enquiquiner un vieux messire qui avait garder un flegme princier.

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Nulle Défaite quand on se bat avec Honneur
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