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[RP] Allégeances de la Comtesse Ewaële de la Boësnière

valeriane
[A Rochechouart]

Comme à l’accoutumée, Valériane avait reçu l’invitation pour aller porter allégeance à la Comtesse du Limousin. Mais là, surprise, le courrier venait de sa nouvelle amie avec qui elle travaillait à l’Université, Dame Antonia. Bien sûr Antonia lui en avait touché deux mots, Nebisa très occupée ne pouvait pour une fois couvrir la cérémonie.

Elle avait été étonnée que Ratgus ne vint pas la chercher, mais elle apprit par sa servante que certains nobles dont Trokinas avaient déjà fait route pour Limoges afin d’assister à la cérémonie, n’ayant même pas attendu la fameuse invitation.. pourquoi sont ils si pressés de porter allégeances ?

Tout cela ne disait rien qui vaille à Valériane.. porter allégeances à Ewaele.. sa gorge se noua , revoir tous ceux qui lui avaient fait perdre son honneur. Elle, coupable dans un Tribunal du Limousin…

Elle fit les cent pas dans sa chambre… essayant de se calmer…
Coupable une fois, elle l’avait encore été après sa demande à entrer dans l’Ordre de la Licorne.. et comme c’était ironique, puisqu’en allant à cette cérémonie, elle allait en retrouver plusieurs, des Licorneux, ceux, qui peut être l’avaient condamnée une deuxième fois, parce que c’était plus facile de faire tomber quelqu’un à terre, plutôt que de l’aider à se relever.

Oui, comme on dit vulgairement, elle en avait gros sur la patate, et elle n’était pas prête d’oublier.

Mais il fallait parfois serrer les dents et faire ce que le satané devoir demandait que l’on fasse… elle repensa à ce jeune garçon que l’on avait arrêté, celui que l’on attendait en place publique.. au moins , lui, il était allé jusqu’au bout de ses convictions, sans peur, sans regrets, libre.

Peu importe les bonnes actions, tous les sacrifices faits avant, une seule erreur, et on te le fait payer toute ta vie.. elle ne sait pas pourquoi mais elle pensa aussi à Dragonet… elle sourit tristement, une autre victime sans doute…

A vrai dire, aujourd’hui, elle avait compris la leçon, elle en payait assez le prix. Il faut faire comme eux, dire comme eux, sinon, tu n’existe plus.
Partir, mais pour aller où ? elle avait préféré rester et aider Antonia à faire évoluer un peu l’Université, c’était sa maigre contribution, à l’abri des regards, des étripages en règles.. et puis, il y avait Ratgus qui était là..

Elle regarda par la fenêtre et un pigeon vint lui déposer un mot de Ratgus. Il lui demandait de venir le rejoindre. Elle sourit tristement.. qu’est ce qu’il ne lui demandait pas là !

Antonia aussi lui avait demandé de venir.. val soupira encore.. elle ouvrit sa garde robe, puis la referma.. elle descendit quatre à quatre les escaliers jusqu’à la cuisine et se prit un verre de prune…

J’y vais, j’y vais pas… il fallait réfléchir vite, il était presque midi et il y avait de la route. Elle retourna dans sa chambre, prit un ensemble de toile noire, braie et tunique, avec un ceinturon.
Un quart d’heure après elle chevauchait vers Limoges, cheveux aux vents.

Salle du trône

La Baronne de Châteauvert s’annonça à un garde à l’entrée de la porte , puis elle rentra discrètement, car elle entendait déjà les fameuses allégeances…

Elle se glissa dans la salle, dévisagea du regard les présents..certains parlaient tout bas.. eh bien.. on dirait un réunion de soldats.. ou de famille.. c’est selon.. Elle savait que tous ici présents avaient désapprouvé son action dans la liste Etincelles .. et certains l’avaient condamnée…

Val leva les yeux au ciel et soupira… mais par Aristote, pourquoi suis-je venue ? J’ai l’impression que je vais déranger…que je ne suis pas à ma place… elle chercha des yeux un regard ami… , hum, se dit elle, c’est pas gagné !

Elle remarqua dans un coin la petite Antonia.. elle aurait voulu lui faire des grands coucou avec les bras, mais bon.. ce n’était pas très protocolaire ! En plus, Antonia se tenait non loin du trône.. où Ewaele trônait justement… ah ben tiens, c’était justement Ratgus qui faisait son allégeance.. il aurait pu m’attendre se dit-elle…

Elle avança encore un peu pour rejoindre Ratgus, elle voulait passer inaperçue, mais fit malgré tout un petit signe bonjour à droite à gauche.. histoire de ne pas paraître malpolie.. surtout que son parrain était là..

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Maeve Alterac
Les baisers claquent sur ses joues comme pétille dans les prunelles la joie de se retrouver dans les bras de son père. Les compliments viennent déposer une pointe de rose sur les pommettes, une lueur d'impatience dans les pupilles. Oh, oui, elle en a à raconter des aventures et des histoires. Déjà dans la petite tête se bousculent les mots qui décriront au mieux les souvenirs.
Son retour de Normandie avec son chevalier, son passage en Auvergne et la rencontre avec Gabrielle et Gaspard, l'emménagement à Sémur, l'arrivée d'Eloy dans leur cortège, et les adieux avec Leandre. Tout cela ponctué de gros mots appris avec Belialith en Alençon, d'un curé exhibitionniste à Sancerre, d'une collection de coquillages dieppois, d'une nouvelle épée en bois -que Maman n'a pas voulu que je porte aujourd'hui- de verres de sangria et d'un homme tout noir qu'elle avait croisé.
Mais il n'est pas l'heure encore, et déjà ses petons retrouvent le sol alors que sa menotte se retrouve prisonnière consentante de la main de Flaiche. Devant elle se dresse son oncle au pied fourbe, et elle incline poliment la tête, assortissant sa réponse d'un sourire qui vient illuminer le minois parsemé de roux qu'elle lève vers le Grand Maitre.


Bonjour mon Oncle. Regard vers le Gardon. Non je ne m'en souvenais pas, mais il était déjà grand comme ça ?

Pas vraiment le temps d'attendre une réponse, Flaiche l'entraine vers le trone sur lequel siège la Rousse qui semble nerveuse et qui pourtant se fend d'une bise sur son front, récompensée d'un sourire de la rouquine. Vrai que ça doit être impressionnant, pour preuve le regard écarquillé de Maeve qui se sent vraiment toute petite en s'avançant avec son père. Première fois qu'elle assiste à une cérémonie d'allégeance, elle se demande comment ça se passe, et au départ n'est pas choquée par le serment du Gardon, même si elle trouve un peu gonflé quand même que les nobles doivent aider à faire le ménage...Mais Flaiche se tourne vers elle, et sur les traits du vicomte, elle reconnait les marques de la facétie dont il sait si bien se servir. Au dernier instant, elle retient un grelot de rire, c'est que c'est sérieux ici... Elle rend l'oeil et garde le clin, qu'elle range précieusement dans un compartiment "souvenirs de mon Papa n'à moi qui m'aime".
Une fois le véritable serment prononcé, la comtesse se lève et donne l'accolade à Flaiche, avant de se pencher vers l'enfant et de la prendre dans ses bras. Léger sursaut de surprise, avant de planter les prunelles azurées dans le regard de la Comtesse, sourcils légèrement froncés.


Sois forte pour elle.


Pour sur, elle ne comprend pas, Maeve... Etre forte pour qui ? Pour Maman ? Mais Maman c'est déjà la plus forte du monde... Et puis elle va un peu mieux, même si on peut voir encore ce voile devant les noisettes, même si on l'entend encore de temps en temps pleurer ce fils disparu. Mais elle n'a pas besoin de Maeve dans ces moments-là. La tension est suffisamment forte pour que la jeune Alterac se retienne, pour une fois, de poser des questions.
Devant le visage grave de son père, elle sent instinctivement qu'il se passe, ou va se passer, quelque chose. Et que sa mère en est la cible. Menotte qui se crispe autour des doigts de Flaiche, pas qui se pressent pour rejoindre le petit groupe formé de sa soeur, de son oncle, et de son idole, sa mère. Elle se place parmi eux, zieutant Enguerrand en coin, pas très rassurée par la réserve du baron... Plus de main disponible chez Marie-Alice, alors tant pis, on se contente d'être là et d'offrir un sourire, parce qu'après tout, c'est encore ce qu'elle fait de mieux, Maeve, les sourires...

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Ratgus
Son allégeance faite Ratgus se relève et après avoir salué la comtesse il s’en retourne au milieu de l’assemblée. Toujours un œil sur la porte quand soudain, une silhouette qu’il connait bien fait son apparition et entre en salle du trône. Vêtue simplement, les cheveux libres, toujours aussi belle aux yeux de Ratgus, Valériane de Gonzague, Baronne de Chateauvert, fit son entrée. Il lui avait envoyé un message lui demandant d’être présent pensant qu’elle ne viendrait pas et bien il s’était trompé. A sa plus grande joie, Elle était là. Elle était venue le rejoindre et Ratgus savait ce que cela lui coutait car elle n’avait ici pas que des amis. Mais le moment n’était pas à ce genre de réflexion. Ratgus s’approche de Valériane et lui prend la main tendrement et lui glisse à l’oreille après un discret baiser

Bonjour mon amour, tu me fais grand plaisir à être ici. Je sais que tu ne voulais pas venir et tu me fais une jolie surprise. J’ai déjà fait mon allégeance et j’allais partir mais maintenant que tu es ici plus rien d’autre que toi ne compte. Nous pourrons repartir ensemble une fois ton serment prononcé et après avoir salué nos amis et bu quelques verres.
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Nulle défaite quand on se bat avec Honneur
valeriane
Ratgus l’avait repérée, elle vit son visage s’éclairer , son sourire et son regard bleu étaient à cet instant précis rien que pour elle, et là, Valériane oublia les gens autour d’elle, elle haussa doucement l’épaule au contact de son baiser près de son oreille . Ses paroles réchauffèrent son cœur, et elle fût comme apaisée pendant une minute…

Tu sais toujours comment me convaincre toi ! Je ne peux vraiment rien te refuser.

Elle glissa sa main sur sa joue tendrement , laissant son pouce effleurer ses lèvres, elle plongea dans son regard et lui sourit amoureusement.


Bien, je vais attendre mon tour, si tu veux te rapprocher de tes amis, je te suis.. mais j’aimerai aussi qu’on aille voir Antonia.. je crains que pour l’instant, elle ne soit trop occupée.. j’irai discrètement lui apporter un verre de prune s’il y en a.
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Antonia
Un page apporta une missive réceptionnée par la Comtesse Estampela prit et la rangea à côté. Un léger sourire s’afficha sur le visage de la blonde lorsqu’elle aperçut le scel, l’un des premiers qu’elle avait réalisé.

Le Vicomte Trokinas s’avança en premier, tout se passait bien et la Comtesse accepta l’allégeance avec une accolade vassalique.

Puis ce fut Flaiche accompagnée de sa fille, une adorable petite rouquine. Allégeance peu commune qui fit sourire le héraut. Certes, il s’agissait là d’une cérémonie officielle, mais la mère qu’elle estait ne pouvait pas blâmer un père qui voulait amuser sa fille. Cependant le vrai serment se fit entendre immédiatement, le Vicomte savait ce qu’il faisait, elle n’en avait pas douté. Nouvelle accolade qui semble s’éterniser, baiser sur le font de la fillette de la part de la Comtesse. Antonia ressentit comme un malaise mais bien sûr ne dit pas le moindre mot.

Les allégeances se poursuivirent.

Vint Messire Ratgus, homme qu’elle connaissait peu mais dont elle entendait souvent parler. Quoi de plus normal ? Elle passait tellement de temps avec la fiancée d’icelui. A force, elle avait l’impression de le connaître elle aussi. D’ailleurs Valeriane n’estait pas encore là… Viendra-t-elle ? Grande question, pourtant elle lui avait demandé de venir.

Ce fut ensuite le tour de Dame Finitou, et dire que bientôt la blondinette devra passer entre ses mains de barbière… Elle ne savait pas pourquoi, mais la visite médicale l’effrayait beaucoup, pas à cause des barbiers, elle ne savait pas elle mesme pourquoi en vérité. Pourtant elle avait déjà vu des médecins… De quoi pouvait-elle bien avoir peur ?

Toujours rien à dire, la cérémonie se passait parfaitement bien, les nobles venaient bien chacun leur tour comme demandé au début par la Comtesse et attendaient patiemment de recevoir l’accolade avant de reprendre leur place. Oui tout estait parfait et cela la rassurait un peu.

Légère pause dans la cérémonie durant laquelle la porte s’ouvrit et laissa apparaître la co-rectrice. Sourire à la vue de sa collègue qui estait devenue son amie alors qu’elles ne se connaissaient mesme pas il y a quelques mois. Antonia ira la voir à la fin, mais pour le moment
Estampe estait plutost occupée.

Qui sera le prochain noble à s’avancer ? Il y avait pourtant des présents qui attendaient. Mesme si tous n’estaient pas encore arrivés.
Nicotortue de Brassac
[A quelques lieues de Limoges]

Je te préviens, espèce d'incapable indécrottable, répare-moi cela en vitesse si tu ne veux pas finir étrillé et branché au premier saule qui se présentera !

La phrase plane, lourde de sens et de menace, sur le petit groupe rassemblé autour d'un lourd coche de voyage renversé au bord d'un chemin limousin. Les soldats d'escorte ont démonté et surveillent d'un oeil absent la longue file de chariots qui s'étale derrière la voiture à l'essieu brisé. Les armoiries sur la portière, illisibles alors que la nuit commence à tomber, indiqueraient le nom du propriétaire du convoi mais la voix dure, froide et coupante renseigne assez le passant pour savoir que le Comte de Turenne est de retour en Limousin et que son humeur est aussi noire que le plus profond des océans.
Il faut dire à sa décharge que le voyage avait été parsemé de difficultés et que sa colère n'a fait qu'augmenter au fur et à mesure que Paris s'éloignait. D'abord, un manant avait trouvé bon de se faire écraser une jambe par un des chariots du train de bagages et il avait fallu d'infinies palabres avant de pouvoir reprendre la route. Ensuite, une partie de l'escorte s'était perdue à Orléans, ayant pris une mauvaise bifurcation et on avait perdu quasiment une journée à la retrouver, joyeusement attablée dans une taverne miteuse des bas-fond de la ville. Puis, les meilleures chambres des auberges rencontrées sur la route étaient déjà prises et il avait fallu en déloger les habitants à prix d'or afin que le Comte puisse y prendre ses quartiers, ce qui, au final, avait coûté une véritable petite fortune. Et maintenant, ça : un essieur brisé et un charron qui mettait des heures à réparer la casse. A croire qu'Aristote ne voulait pas qu'il gagne Limoges à temps pour la cérémonie d'allégeance, dont il avait été prévenu assez tardivement, alors qu'il était déjà en route pour le Limousin. Le courrier envoyé à sa rencontre l'avait trouvé un peu avant Vierzon.


Pour l'heure, le Comte fulminait, impuissant à accélérer la manoeuvre. Il tournait comme un fauve en cage autour de son coche inutilisable, attendant plutôt mal que bien qu'on le remette sur roues et qu'il puisse reprendre la route. Cela l'enrageait d'autant plus qu'il savait Limoges à quelques lieues à peine et qu'il ne faudrait que peu de temps pour apercevoir les remparts de la ville et atteindre la porte principale. De là, l'hostel de Brassac, puis le château comtal où la cérémonie avait déjà dû commencer.
Sa promise ne savait pas s'il serait là ou pas. Il était resté évasif dans ses courriers, voulant lui faire la surprise et la joie de sa présence. Par ailleurs, il avait une nouvelle de taille à lui annoncer, même si la rumeur devait déjà lui en être venue aux oreilles.

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jakamer
Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds ici et les circonstances de sa dernière venue icelieu lui rappelait des choses qu'il préférait oublier. Mais, il avait reçu convocation pour venir prêter allégeance et il s'était donc empressé de venir. Il se dirigea vers le château, il savait parfaitement où il allait, il connaissait parfaitement le lieu. Il arriva donc en salle du trône, la cérémonie semblait avoir déjà commencé. Il aperçu des personnes qui lui était familière. Serait il reconnu ou bien avait il plongé dans l'oubli ?
MarieAlice
Main de son frère au creux de la sienne, regard se portant sur lui, sourire à son intention.

Le revoir lui faisait du bien, tout simplement. Point besoin de grandes explications entre eux, il faisait partie de ceux avec qui un simple contact suffisait, parce que leur union, complicité, lien, quelque soit le nom qu'on lui donnait, se suffisait.

Cependant plus le temps passait et plus elle les trouvait étranges et plus un sentiment de profond malaise lui fouillait les entrailles. Et puis cette atmosphère tendue qui imprégnait la salle.

Noisettes se portant sur les présents, tour à tour, sa famille, ses proches, les nobles.

Les allégeances continuaient, Valeriane rejoignait Ratgus. Où en était le mariage prévu d'ailleurs? Peut-être leur poserait-elle la question mais plus tard. Visage fermé de la Baronne, lueur de compréhension se faisant jour dans l'esprit de Marie.

Voilà c'était pour cela cette tension. Parce qu'elle n'avait point quitté le Limousin et que les allégeances, comme tout rassemblement, la ravivait.

Léger soupir de soulagement. Certaine d'avoir compris, elle ne prêta pas attention à l'étrange regard perdu de sa fille mais ne vit que son sourire qu'elle lui rendit.

Alors contente d'être là?
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zya
situation cocasse. Il avait fallu qu'elle aille voir les étables comtales avant de venir. Bah oui, soit on mène consciencieusement sa charge, soit on ne la mène pas du tout. Et du coup, elle s'était prise d'intérêt pour ces petites choses qu'elle s'amusait à vendre pour qu'on en fasse une boucherie. Elle observait, en long, large et travers la conception, interne. Notant les changements général sur le corps de la matrice, et insistant pour assister à la mise à bas. Et là, une nouvelle fois, c'était une naissance qui l'avait retenu. Assise dans la paille, non loin de la scène, il avait fallu qu'elle la suive jusqu'au bout... et même plus. Le tout s'était fini par un endormissement passager qui lui avait valu les foudres du garçon d'étable et la marque sur toute sa tenue de son passage dans les foins...

Se souvenant qu'elle avait à prêter allégeance ce jour, son coeur s'affola un tantinet. Elle ne pouvait décemment pas se présenter ainsi en salle du trône... couverte de paille et sentant le foin! On la taxerait d'elle ne savait quoi, et surtout d'effectuer un travail qui était prohibé!
Retour à l'hôtel limougeaud. Changement rapide de tenue. Tenue habituelle, braies, cuissardes and Co. Point de jupe à faire virevolter. Point de décolleté à faire baver les passants... quoique ce dernier était toujours jouable en ne liant la chemise entièrement.
Cape frappée de l'écu des Dames qui se pose sur l'épaule, fibule Saint Ange la retenant. Epée de la Capitaine à la taille, la voici qui prit la direction du castel, feignant de ne point voir les regards désapprobateur en route, à la vue de son accoutrement. Elle en avait l'habitude, à présent. Et même si parfois elle se laissait encore atteindre quand les paroles venaient de personnes appréciées, le blindage, lui, se montait de jour en jour, toujours plus haut.
Bottes ferrées qui tintent sur les dalles du couloir menant à la salle recherchée. Cy' ralentit alors le pas, diminuant le bruit, évitant de se faire repérer. Grande porte passée, et où elle reste dans l'ombre. Le temps d'observer l'assemblée présente. Depuis quand n'était-elle venue? Longtemps. Très longtemps. Trop?
Les groupements s'étaient déjà formés. Entre Limousins purs. Tout ce qu'elle n'était pas. Tout ce qu'elle ne se sentait pas. Devait-elle alors s'avancer et en rejoindre? Elle supposait que non. Là n'était pas sa place.
Alors, elle choisit un pilier d'alcôve plongé dans l'ombre et s'y adossa. Les "bonjour" viendraient plus tard. Pour l'instant, elle décida d'observer encore un temps l'avancée des évènements...
enguerrand_de_lazare
Le silence s'éternisait entre le frère et la soeur. Autour d'eux, la cérémonie suivait son déroulement habituel. Succession de nobles prestant serment, entrées au goutte à goutte des limousins convoqués. Ratgus et Finitou s'étaient tour à tour avancés devant le Comtesse, remplissant l'une des formalités inhérentes à leur statut.

Parmi les entrants, le baron reconnut la baronne de Châteauvert. Visiblement peu assurée, visage lui semblant fermé, regards passant de l'un à l'autre des présents, quelques signes de salut.

Regard du Grand Maitre se posant un instant sur la jeune femme.
Enguerrand se souvenait de l'entretien que celle-ci avait passé auprès de son frère le chevalier Nith. Intéressant en plusieurs points, qui avait valu discussions au sein de l'Ordre concernant son admission ou non en la Licorne. Vote avait eu lieu. De l'ensemble des frères et sœurs. Choix collégial avait finalement été pris de refuser sa candidature. Avait elle compris les raisons de ce choix? Plus que sa participation à la liste jugée illégale, c'étaient certains de ses propos tenus à l'encontre des institutions royales qui avaient fait pencher la balance en sa défaveur. Tout Ordre Royal respectant sa charte se portait en défenseur du Roy et de ses serviteurs. Comment dès lors accepter en son sein doute voire désobéissance envers ceux là même qui œuvraient jour après jour pour le Roy.

Comprendrait elle ceci? Ou bien se réfugierait elle dans cette théorie du complot que d'aucuns faibles pensants préféraient se draper, préférant victimisation à réelle prise de conscience?

Attention se reportant à la cérémonie. Inutile de tergiverser plus que de raison. Plutôt que de ressasser le passé, il préférait grandement se tourner vers l'avenir, aussi c'est d'un pas assuré qu'il s'avança vers la Comtesse, lâchant pour un instant la main de sa soeur, adressant au petit groupe fin sourire en coin.
Regard attiré par nouvelle entrée alors qu'il allait se mettre à genou devant sa suzeraine. Zya. Il faudra qu'il aille la saluer, pour une fois qu'il la rencontre en lieux plus agréables que champs de bataille ou salle de crise.

Le voici maintenant à genoux, regard posé dans celui de la Comtesse. Amusement passager traversant son esprit au souvenir de pareille situation quelques semaines plus tôt, strictement inversée pour cette occasion là. De Grand Maitre à écuyer, ils étaient maintenant passés à Comtesse et Baron.


Nous Enguerrand de Lazare, Baron du Bazaneix, vous reconnaissons, vous, Ewaele de la Boesnière, comme suzeraine et comtesse du Comté du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes.
Que nous vous devons désormais obsequium, auxilium et consilium.

Que si un conflit venait à vous opposer, vous, Ewaele, Comtesse du Limousin et de la Marche, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, je jure que je prendrais cause pour lui.
Que si un conflit venait à vous opposer vous, Comtesse du Limousin et de la Marche, ma suzeraine, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour vous.


Sa voix avait résonné dans la grande salle et c'est désormais silencieux qu'il attendait la réponse de la comtesse.
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Nulle défaite quand on se bat avec honneur!
Ewaele
Ewa regarda Finitou s’approcher et prendre la place de Ratgus, révérence qui fit sourire la Comtesse repensant aux premiers pas de la barbière en tant que noble. Du temps encore une fois s’était écoulé depuis. Pourquoi cette notion lui revenait-elle sans cesse en tête? Elle tourna la tête vers ceux qui étaient en quelque sorte sa famille de cœur. Là bas en son sein bientôt un drame allait se dérouler et elle ne savait pas quelle tournure les évènements à venir prendraient.

Et bien voilà que c’était à elle de répondre et qu’elle n’avait pas suivit la moitié des paroles de la jeune femme. Il faut dire aussi que les nobles continuaient à arriver au fur et à mesure alors que la cérémonie avait commencer. Comment se concentrer alors que son esprit était déjà tirailler entre la douleur pour Marie et une absence un peu trop visible à son goût. Le temps ,encore lui, oui mais la il était temps qu’elle répondit à Finitou.


Moi Ewaële de la Boësnière à vous, Corenthine Yn Ddeallgar, Dame de Rosiers d'Egletons et de Sarran, pour vos terres en Limousin je vous accorde aujourd’hui protection, justice et subsistance.
Qu’Aristote vous garde, vous et votre lignée, et vous aide à continuer à œuvrer pour le Limousin et ses habitants.


Petite accolade de circonstance afin de sceller leur engagement et Ewa retourna s’asseoir espérant un moment de répit et n’osant jeter un œil du côté des Altérac pour savoir où en était l'annonce de la nouvelle.

Non en fait non, demi tour quand elle entendit des pas résonner en sa direction. Enguerrand. Un pauvre sourire se figea sur les traits d’Ewa qui se tourna vite en coin quand elle le vit mettre genou à terre. Et dire qu’il y avait peu de temps de cela, c’était elle qui s’agenouillait devant lui pour prêter serment. La Comtesse faillit lui tendre la main avant même qu’il ne prononça un mot. Bizarrement elle avait un respect sans limite pour cet homme, bien au-delà de l’imaginable, et le voir s’agenouiller là devant elle... Mais elle retint son geste pourtant puisqu'elle portait une couronne sur la tête et ne devait jamais l’oublier.

Nous Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, en ce jour béni, nous sommes ravie de vous accueillir icelieu pour recevoir et accepter vos allégeances. Nous n’aurions jamais imaginé qu’un jour cela arriverait, de part vos engagement vous sillonnez Comté et Duché, vous mettez votre vie au service des autres et du Roy, c’est un honneur pour moi que de vous voir parmi nous aujourd’hui.

Enguerrand de Lazare, Baron du Bazaneix, pour vos terres en Limousin je vous accorde protection, justice et subsistance.

Qu’Aristote vous garde et vous aide à œuvrer comme vous l’avez toujours fait pour le Comté et ses habitant mais aussi dans toutes les actions que vous entreprendrez et je sais qu’elles sont nombreuse.


Elle s’approcha de lui et le fit se relever, gardant une main dans la sienne elle s’approcha, mais point d’accolade, une bise sur la joue. Pourquoi? Le savait elle seulement c’était ainsi, trop de choses les liaient. Elle resta un moment à le regarder puis seulement pour eux deux elle reprit.

Je suis vraiment très fière que tu sois là, que vous soyez tous là… L’union fait la force et je crois qu’on va en avoir besoin…

Elle tourna son regard sur Marie puis revint à son vis-à-vis, son expression changeant du tout au tout et serra sa main qu’elle tenait toujours avant de le libérer afin qu’il rejoigne les siens.
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Aleanore
Aleanore ne comprenait pas tout ce qu'il se passait. Il fallait se taire, ne pas trop bouger.. Collée à sa mère, elle regardait toutes les personnes bouger, parler, échanger. Il y régnait une atmosphère peu agréable pour la jeune fille, mais elle n'y prêtait pas attention.

C'était une cérémonie. Sans doute assez importante.. C'est pourquoi, sans détacher sa menotte de celle de sa mère, elle avait un regard impressionné.

Elle jeta un oeil à sa soeur. Maeve s'élançait vers un homme, qu'Aleanore reconnut aussitôt Flaiche. L'homme qui l'avait élevée. Sa soeur semblait ravie de le revoir. Elle souriait elle aussi sur le fait de le voir. Elle voulait s'élancer vers lui, mais il semblait occuper...

La petite avait mal pour sa mère. Elle avait le regard triste. Pour Arthur, sûrement. Son frère disparut depuis peu... Il lui manquait tant ! Ses jeux d'enfants, ses secrets... Les deux enfants étaient si complices.

Nostalgique et le coeur serré, elle essayait de ne plus y penser, et se retenir de ne pas pleurer.
Mais rien que son image qui revenait peu à peu dans ses esprits la rendait triste...

Elle reporta son intention vers la cérémonie, pour se changer les idées, et s'empêcha de pousser un soupir. C'était pas qu'elle s'ennuyait, mais..

Elle remarqua Enguerrand, son oncle, qui tenait la main libre de sa mère.
enguerrand_de_lazare
Les mots prononcés par Ewaële avaient touché le Baron. Visage de marbre de circonstance, l'esprit perturbé par la douleur qui les avait déjà envahi, à l'exception pour l'heure de Marie Alice, baignant encore dans l'ignorance de la terrible perte. Seul le regard du Grand Maitre pouvait en cet instant précis dévoiler le sentiment qui l'animait. En d'autres circonstances, il se serait fendu d'un fin sourire, se peut d'un haussement d'épaule, ou de quelque réponse sur un ton plus léger, mais pour l'heure, il ne pouvait que garder silence, immobile, à genoux devant la jeune femme.

Invité à se remettre debout par Ewaele, une main tenant la sienne, elle déposa particulier baiser vassalique sur sa joue, ajoutant phrase à voix basse à eux seuls destinée.

Discret hochement de tête du baron, ajoutant sur le même ton:


L'union, oui, tu as parfaitement raison. Dans le bonheur comme dans l'adversité.

Regard teinté de tristesse adressé à la jeune femme avant que, sur un signe de sa part, il ne fasse demi tour, se drapant dans sa cape azur, rejoignant le petit groupe qu'il venait de quitter.
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Nulle défaite quand on se bat avec honneur!
mic31
Mic voulait venir discrètement mais il avait trop trainé pour cela, il rentra donc dans la salle et vit une foule déjà assez dense, plusieurs groupes étaient formés a droite ou a gauche et le baron du Bazaneix venait de prêter allégeance. il se faufila entre les nobles présents, quelques signes de la main et hochements de tête pour saluer les personnes qu'il connaissait puis il pris son tour pour se présenter devant la comtesse

Nous, Mic31, Seigneur de Laprugne, vous reconnaissons, vous, Ewaele de la Boesnière, comme suzeraine et comtesse du Comté du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes.
Que nous vous devons désormais obsequium, auxilium et consilium.

Que si un conflit venait à vous opposer, vous, Ewaele, Comtesse du Limousin et de la Marche, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, je jure que je prendrais cause pour lui.
Que si un conflit venait à vous opposer vous, Comtesse du Limousin et de la Marche, ma suzeraine, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour vous.

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Ewaele
Tout s’enchainait trop bien, trop vite, trop. Oui tout était dans le trop et le temps qui s’écoulait inlassablement. Ses yeux naviguaient toujours vers Marie attendant une réaction à un moment donné, une réaction à ce qu’elle allait, devait, apprendre de la bouche d’un des piliers, puisque personne de la famille directe n’avait fait ce qu’il lui revenait de droit.

Pas le temps nouveau noble, nouvelle allégeance, ne pas faire comme avec Finitou et faire au moins celle qui suivait ce qui se passait sous son regard.


« Seigneur de Laprugne, pour vos terres en Limousin, je vous accorde aujourd’hui protection, justice et subsistance.

Qu’Aristote vous garde, vous et votre future lignée, et vous aide à continuer à œuvrer pour le Limousin et ses habitants. »


Accolade de circonstance pour sceller le serment prononcé et elle laissa Mic rejoindre les autres nobles.

Ewa s’excusa auprès des présents et du héraut; elle avait besoin de se retirer un moment et d’aller respirer un peu d’air frais. Quelque chose la travaillait mais elle n’aurait su dire quoi exactement et quitta la salle du trône par une petite porte au bout de la pièce sans attendre réaction de quiconque.

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