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[RP] Allégeances de la Comtesse Ewaële de la Boësnière

Adrian
Ce fut comme à son habitude au beau milieu de la cérémonie que le jeune Faucon choisit de faire son entrée, cette fois sans grand tapage et grand bruit. Il se présenta accompagné de Rufus et d'un homme d'arme à la porte de la Salle du Trône, où un assistant du Héraut vérifia son nom sur les registres, l'autorisant à pénétrer dans la salle du trône emblématique du comté. Les gonds jouèrent. Les poussées de deux gardes ouvrirent les portes qui ne firent que peu de bruit, leur bas étant posé sur des peaux de renards qui empêchaient trop de bruit de se répandre. Lentement, le passage fut laissé au jeune garçon et à ses deux hommes, qui avancèrent d'un seul homme dans la pièce, cherchant des connaissances.

Adrian avait bel et bien changé depuis la dernière allégeance. Il n'avait pas gagné en carrure, la base de sa stature de futur homme ayant été posée à Ryes par les soins des entraînements variés, l'impression majeure ressortant de lui étant encore et toujours celle d'un jeune garçon qui aurait grandi trop vite. Ses épaules s'étaient décuplées, et son corps s'était durci comme un épieu chauffé au feu, ses mouvements avaient plus de puissance ; mais il ne parvenait pas à ôter un dernier air dans sa posture, une dernière impression d'enfance. Les deux derniers mois à Isles lui avaient fait gagner en maturité, sans doute. Avoir assisté à la torture de Langue-de-serpent(1) lui avait retourné les tripes, et l'avait empêché pendant plusieurs jours de fermer l'oeil. Il avait entendu plusieurs fois ses cris en rêve. Et, comme les feuilles d'automne sont recouvertes par la neige puis par les fleurs et les fruits qui, pourrissant, viennent nourrir la terre avec les feuilles de l'année suivante, il avait placé un couvercle sur ce souvenir. Il avait appris à se défaire de ses émotions. Il avait appris à se fuir.
Il avait réorganisé Isles pour une gouvernance plus efficace, tournant les cultures vers une plus grande part de blé, dont le comté et Limoges, non loin, avaient besoin. Il avait racheté les bêtes des pâtures de ses serfs, et les avaient revendues plus cher au Comté, récupérant quelques subsides qu'il avait investi dans l'entretien de certains ouvrages qui en avaient bien besoin. Il avait fait pendre deux baillis qui s'étaient arrogés une bonne part des droits de succession des terres qui leur étaient allouées, et chassé de ses terres l'ancien intendant, qui, bien qu'apprécié, l'avait spolié d'argent et de nouvelles. On n'entretient pas un loup derrière son dos. L'avis général dans la Vicomté, bien qu'étonné de l'arrivée de ce jeune héritier qui faisait bien pale figure devant le souvenir de son père, était toutefois que ce jeune godelureau avait de qui tenir ; ferme quand il fallait l'être face aux personnages clés de ses terres, il s'était acquis une part de la populace en sortant du jeu certains grands du vicomté, ceci répondant à la loi qui veut que les petits soient toujours fiers de ce que l'on tape sur plus puissant qu'eux. Egoiste à la base, le jeune Faucon s'en était trouvé avec une réputation de main de fer qui avait gagné ses paysans. Ses choix, de plus, étaient globalement bien accueillis, car ses paysans préféraient l'assurance de manger tous les jours du pain à celle de gagner plus avec des bêtes, mais d'être les premiers touchés par la famine. L'aspect paradoxal de la chose, encore une fois, se trouvait dans le fait que le jeune Vicomte l'avait fait dans son intérêt : le blé étant appelé à croître en terme de prix dans les mois qui venaient.
Le jeune Vicomte avait désormais dans le regard quelque chose d'adulte qui surprenait l'interlocuteur, de la part d'un jeune homme de 14 ans. L'endurcissement des derniers mois auprès du Chevalier de Vergy avait porté ses fruits, et il était désormais presque un homme. Ne manquait alors, à ce moment-là, qu'un élément pour se faire : l'aspect sexuel de la majorité. Ce qui, gageons-le, ne tarderait pas trop à se faire, vous pouvez m'en croire. Mais le jeune Vicomte avait grandi, et ce n'était plus un personnage entre le monde de l'enfance et celui de l'âge adulte qui se présentait désormais, mais un tout jeune homme, avec encore quelques illusions, beaucoup de rêves, d'envies, et pas encore suffisamment de jugeote sur le monde qui l'entourait.

Il pénétra dans la salle, regardant autour de lui les groupes qui s'étaient formés. Et ce fut lorsqu'il repéra son Grand-Maistre, Enguerrand de Lazare, qu'il marchât à sa rencontre, observant au passage dans la foule quelques Licorneux qu'il ne connaissait pas. D'un geste de la main en arrière, il intima ordre à l'homme d'arme qui l'accompagnait : " Sers-toi à manger, reste proche, et ne fais rien de stupide. " Il accompagna le geste d'un regard qui en disait long sur ce qui se produirait en cas de "stupidité"...
Se présentant à proximité du groupe composé d'Enguerrand, Marie-Alice, Flaiche et ceux avec eux, il vit son Grand-Maistre occupé avec une enfant, venant juste de revenir de son allégeance à Ewaele de la Boesnière, la nouvelle régnante du Limousin-Marche.


- " Salutations. Grand-Maistre, Errante, Vicomte. C'est un plaisir de vous revoir. "

Il ne se présenta pas aux personnes du groupe qu'il ne connaissait pas, jugeant que cela aurait été par trop égocentrique, et attendit que l'on les présente pour s'enquérir de qui elles étaient. Adrian avait ainsi un sens très aigu de l'étiquette, lorsqu'il se trouvait face à des adultes, qui plus est face à des nobles. Il perdait de sa distance face aux enfants plus jeunes que lui, mais restait tout de même comme une personne taciturne et distante. Il salua néanmoins tout un chacun de la tête, et sourit même, ce qui montrait qu'il se sentait en sécurité.
Rufus, pendant ce temps, resta trois pas en arrière de son maistre, attendant que l'on ait besoin de lui.


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(1) : Cf Gargote Limousine "Le calme entre les tempêtes".
jakamer
Voyant que la plupart des nobles avaient déjà prêté allégeances. Il s'approcha à son tour du fameux trône. Il ne se sentait pas des plus à l'aise dans cette cérémonie mais bon, il fallait bien y passer ...
Maeve Alterac
Son oncle s'était éloigné, laissant la main de Marie libre et elle avait saisi l'occasion pour prendre sa place aux côtés de sa mère. Si Ewaele avait dit qu'elle devait être forte pour Marie-Alice, alors elle sera présente. Et cela passe par ce contact physique, à la fois commun et si spécial parce que peu courant.
Maeve, en gamine active et indépendante, est continuellement en mouvement. Que ce soit son épée de bois à la main contre des ennemis imaginaires ou en train d'aligner ses coquillages, elle bouge sans cesse, et l'attraper suffisamment longtemps pour échanger une marque de tendresse relève de l'exploit. Proche de sa mère, première admiratrice de la vicomtesse, elle n'en reste pas moins une enfant "en mouvement". Et les contacts sont assez rares entre elles. Mais aujourd'hui, la menotte de la petite rouquine se glisse dans la main fraiche de sa mère.
Maeve, entre ses deux parents, est aux anges. Bien sur, elle sait qu'ils sont séparés, bien sur elle sait que Maman est amoureuse et tout ça... Bien sur elle sait, elle a grandi, la jeune Alterac, elle sait. Mais elle s'en moque, parce qu'elle les aime et qu'être là aujourd'hui, c'est un simple moment de bonheur dont elle conservera longtemps le souvenir.


Alors contente d'être là ?

La question lui parvient, et attire immanquablement un énième sourire sur ses lèvres. Prunelles azurées qui pétillent de la joie de se trouver là, elle se demande même comment sa mère peut douter de la réponse, si elle en doute.

Oui Maman, je suis contente... Vous avez entendu comment Papa a prêté allégeance ? Il a encore dit n'importe quoi...

Mine entre amusement, fierté et désespoir. Le Gardon ne changera jamais, elle le sait. Comme ça qu'elle aime son père, rieur, farceur, et affichant une désinvolture qu'elle sait être parfois un masque. Le meilleur poète du monde, celui qui sans effort lui arrachera un rire dans les pires moments, et le retrouver après ces mois d'absence est un cadeau sans prix. Maeve, première admiratrice de ses parents. Mesurant, surtout depuis qu'elle connait Gaspard et Gabrielle, la chance inouie qu'elle a de les avoir tous deux auprès d'elle.
Et puis son oncle revient près d'eux. Impressionnant, si grand... Si sévère aussi. Elle ne se souvient pas vraiment de lui, son enfance en Limousin lui parait si loin en comparaison de ses années à Dieppe et de son retour en Bourgogne. L'azur de sa cape rappelle celui de ses yeux qu'elle tient de son père, et l'allure d'Enguerrand l'attitude parfois raide de Gaborn. Elle ne sait pas vraiment quoi penser de cet oncle qu'elle aura bientot l'occasion de mieux connaitre. Et puis, dans un coin de sa caboche trotte son rêve. Elle sait qu'il est le chef des chevaliers dont elle compte bien grossir les rangs dès qu'elle pourra.

Elle en est là de ses pensées quand un nouvel entrant dans la salle s'approche du groupe qu'ils forment. Marie, Enguerrand, Flaiche, Aleanore qui se fait discrète, Maeve et... et on ne sait pas qui. Il ne se présente pas, ne s'adresse qu'à son oncle, sans se soucier des autres. Il ne salue d'ailleurs que les grands, ignorant totalement les deux fillettes. Et s'il y a quelque chose que Maeve déteste... c'est bien qu'on l'ignore, la renvoyant brutalement à son état d'enfant, ce qu'elle ne nie pas, mais qu'elle n'apprécie pas pour autant.
Léger froncement de sourcil de la rouquine qui étudie du coup l'importun d'un balai de l'azur sur le jeune homme. C'est un "grand", mais pas depuis longtemps. Il doit avoir à peine quelques années de plus qu'Eloy, mais pas beaucoup, et Eloy c'est son ami... La mise est de bonne facture, et puis après tout, ce sont des allégeances, donc il est noble, ou proche de nobles, sinon il ne serait pas là. Elle repère aussi ses hommes de main, et se dit qu'il doit être important pour être suivi de la sorte.
N'empêche qu'il ne s'est pas présenté. Une inclinaison de la tête, un vague sourire qui n'était adressé à personne en particulier, mais pas un mot. Et quelque soit le protocole, sa mère lui avait toujours dit qu'on devait se présenter quand on arrivait en présence d'inconnus. C'est plus poli, plus pratique, et puis comme ça, les gens savent comment nous nommer. Maeve, huit ans, la cervelle aussi active que les gambettes, n'apprécie que moyennement l'arrivée du jeune homme. Déjà parce qu'il n'est pas de la famille, ensuite parce qu'il la considère manifestement comme une enfant sans intérêt -parano ? non... juste susceptible, un peu, à trop fréquenter les tavernes, on prend de ces défauts... - et qu'elle n'aime pas ne pas savoir à qui elle a à faire. Curieuse devant l'éternel, une question sans réponse est pour elle un gouffre terrible. Se détachant de la silhouette de Marie, mais sans lâcher sa main pour autant, aux côtés d'un Gardon au sourire faiblard comparé à d'habitude, sans plus se préoccuper d'un oncle devant lequel elle se sent effectivement toute petite, elle s'adresse à Adrian.


Bonjour. Sourire hypocrite de celle qui donne une leçon de politesse, puisqu'il ne l'a pas fait, lui. Mon nom est Maeve Alterac, et il est plus poli de se présenter quand on ne connait pas les gens. Mine butée de celle qui, même n'ayant qu'une vague notion de protocole, se rappelle des conseils de sa mère. Mais peut-être cela ne vous intéresse-t-il pas, et seuls les grands vous importent-ils. Il n'est pas si adulte en fait, avec un pas fait en avant. Mais elle sent qu'entre elle qui a la vie rêvée d'une enfant choyée et aimée, et lui... Il y a tout un monde. Intuitive, ou juste sensible, on ne sait pas. Mais elle remarque bien qu'il est plus "grand" qu'il ne le parait. Tandis qu'Eloy continue de grimper aux arbres avec elle, celui qu'elle a en face d'elle semble avoir abandonné tous ces jeux depuis belle lurette.

Et voici Aleanore, ma soeur.

Comme ça c'est fait. Le ton est plutot froid, inhabituel pour Maeve qui babille comme elle rit, toujours prête à entamer une conversation sans fin avec quiconque s'avère prêt à supporter ses raisonnements alternatifs et sa vision utopiste du monde dans lequel elle vit. Et puis... et puis elle remarque qu'il... haaaaan ! Il est... Il est presque chevalier !
Pour celle dont c'est le rêve, entrer à la Licorne, devenir chevalier, apprendre le maniement des armes et aller tuer bretons et autres anglais, défendre les pauvres et le Roy -un souci avec la tournure de cette phrase ? le bureau des plaintes est fermé- un garçon qui même plus vieux n'est pas encore un adulte avec déjà un pied à Ryes... voire les deux... Minois soudain transformé, prunelles azurées teintées d'une admiration non feinte et un millier de questions, au moins, qui se pressent au bord de ses lèvres.


Tu veux devenir chevalier ?

Le "tu" se pointe naturellement, comme à chaque fois que l'enthousiasme déboule en force. Il n'y a bien que ses parents qu'elle parvient à vouvoyer plus que de quelques heures. Pour les autres, le tutoiement vient dès que l'intérêt s'éveille. Et cette question... par deux fois déjà elle l'a posée. La première, à son chevalier n'à elle.. A Leandre, quand elle l'avait rencontré à Dieppe, le premier point commun d'une longue liste. Et plus récemment à Eloy, qui avait également avoué qu'il y songeait fortement. Les deux personnes qu'elle connaissait en dehors de sa famille et du monde des adultes. Les deux garçons qui partageaient ses secrets et ses envies. Et la voilà posée, une troisième fois, les pupilles brillantes d'une envie mâtinée de jalousie. Elle aussi, un jour, arborera une licorne sur sa cape, elle aussi, un jour, sera un chevalier...
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zya
Laisser échapper un début de rire, du fin fond de son pilier d'appui. Les bras se décroisent, le corps quitte le pilier et la Dame s'approche sans pour autant se mêler au groupe. Le pli des lèvres gardent l'amusement, alors qu'elle salue du chef ceux du groupe qu'elle connait. Un clin d'oeil à sa filleule qui a réussi à lui arracher ce qui n'était pas sorti depuis longtemps. Il faut dire que le manège de la rouquine était le principal spectacle qu'elle suivait, depuis son entrée.
En tant que future marraine, il fallait qu'elle sache où elle mettait les pieds. Et Maeve avait ce petit brin de folie du Rouquin, tout en ayant le tempérament de la Brune. Savant mélange que celui-ci.

Regard qui balaie celui qu'elle avait déjà croisé plusieurs fois, sans pour autant avoir l'envie de lui adresser un mot. Il faut dire qu'au premier abord, il valait bien un Barahir, avec lequel l'attente était au glacial. Et sur ce coup là, elle ne cherchait pas un second abord.
Ses pas ne s'arrêtent pour autant pas au groupe licorneux and Co, mais continuent vers le prévôt, alors que l'ancien régent se présente pour son allégeance. Occasion à saisir de faire connaissance avec la moitié et d'autres qu'elle... ne connaissait pas, il faut l'avouer. Pas du tout du style à se lier facillement.


Monsieur le prévôt, si vous me présentiez votre douce que je ne connais que par les couloirs de l'Université et mon bureau?
Ratgus

Attentifs aux allégeances qui se poursuivaient, Ratgus et Valériane s’étaient rapprochés d’Antonia quand Zya s ‘avance vers couple


Monsieur le prévôt, si vous me présentiez votre douce que je ne connais que par les couloirs de l'Université et mon bureau ?

Bonjour Zya , suis content de te voir … comment vont nos cochons et autres vaches ?.... Quoi ? tu ne connait pas ma fiancée ?... et bien, je te présente Valériane de Gonzague Baronne de Chateauvert, Dame d’Oradour st Genest co-Rectrice de notre université du Limousin et mon éternelle fiancée… Nous nous connaissons depuis fort longtemps à l’époque où nous étions tous les deux policiers à Rochechouart … c’est le travail d’équipe qui nous a rapproché…

Puis se tournant vers Valériane

Je te présente Cyrielle Ambre Constance de Saint Ange-Gilraen, Vicomtesse de Roubaix, Dame de Booitshoeke et de Torcy le Grand, Dame Blanche, dicte Zya notre Bailli actuel… Je crois que tu connais cette fonction pour l’avoir exercée plusieurs fois au cours de tes différents mandats au conseil… Mais je pensais que vous vous connaissiez toute les deux ?....
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Nulle défaite quand on se bat avec Honneur
valeriane
Valériane regardait un peu à droite, à gauche, elle vit la famille de MarieAlice, faudrait aller les saluer.. elle regarda Enguerrand, le Grand Maitre de la Licorne.. elle avait senti son regard lors de son entrée.. bien sûr, elle avait reçu son message.. mais elle n'y avait pas répondu... à chaud, ça n'aurait pas été une bonne idée. Elle aurait pu dire n'importe quoi tellement elle avait été déçue, blessée, et au fond d'elle-même elle trouvait la décision injuste. C'est pourquoi, elle s'était dit qu'elle répondrai, mais plus tard.. et puis, le temps avait passé. Il faudrait peut être qu'elle aille en parler directement avec Enguerrand, afin de clarifier certaines choses.. mais bien qu'elle l'ai côtoyé un peu durant la guerre de Bretagne, le Grand Maitre de la Licorne en imposait,et elle n'osait pas l'aborder comme ça.
C'est alors qu'elle vit s'approcher le bailli du Limousin..


Comme elle demandait à être présentée, Ratgus, en homme galant et respectueux de l'étiquette, fit les présentations comme il se doit.
Valériane fit un grand sourire en entendant le nom complet du bailli


Eh bien, je suis enchantée Dame Zya, et je crois, si vous le permettez, que je vais me contenter de votre diminutif, je crains d'en oublier en route si je me lance à dire votre nom en entier !
Quant à moi, mon nom est bien Valériane, ou Val, pour les intimes.

Je suis désolée, en ce moment, je ne suis guère disponible pour vous fournir des parchemins, car j'essaie d'étudier un maximum. Mais je regarde toujours si vous ne manquez pas de hauts fonctionnaires, au cas où vous seriez vraiment dans l'embarras.

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Shiska
Son cheval avait une nouvelle fois été attelé pour faire le trajet jusqu'à limoges. C'était devenu courant depuis qu'il avait pris son poste au sein de l'Etat Major et du conseil et les diverses attaques qu'avaient subis le comté ne l'avait pas laissé en reste. Peu de temps à pouvoir passer au domaine qui pourtant avait accueilli un nouvel ôte de marque. Oh pas de ceux qui portent des nom à rallonge et qu'on salue en touchant le sol avec son nez mais du genre qu'il faut quand même se baisser pour embrasser. Un nouveau petit chevalier avait conquis les murs de bellechassagne en la personne du fils de Best. Ce n'était pas l'envi qui, pour une fois qu'il en avait l'occasion, avait empêché le père de famille à amener toute sa meute à la cérémonie mais le fait qu'il soit déjà passablement en retard et la difficulté de les maintenir en place tout seul.

C'est donc après quelques lieux de galop et de vent que le seigneur de Vignols avait fait son entrée au sein de la grande salle des allégeances. Comme à son habitude la salle était composée encore de beau monde en grand nombre, du genre qu'on a du mal à aller voir tout ces gens. Il épousseta son mantel et s'avança entre les groupes, saluant par si, baisant la main par là... Celui là je le connais mais j'ai pas envi de me prendre le choux, celui là je... le connais pas alors j'ai pas envi d'y passer trois heures... Tien tien...

Il se détourna finalement de sa route première afin de rejoindre un petit groupe. Arrivant dans le dos de la marie, venant glisser sa main sur la bretelle de sa robe pour la rajuster.


Alors madame la Baronne on a la tête ailleurs? Tu ne me présentes pas?
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MarieAlice
Sourire à Zya qui entrait et allait se placer dans un coin avant de finalement se rapprocher de Ratgus et Valeriane.

Hochement de tête à ce que lui disait sa plus jeune fille, sourire aux deux.

Et à nouveau ce sentiment que quelque chose n'allait pas, ne tournait pas rond dans cette mécanique bien huilée qu'étaient les cérémonies d'allégeances. Combien en avait-elle connues de ces interminables séances à rester debout, d'un côté ou de l'autre du trône? Combien elle regrettait le temps où elle attendait, curieuse, de savoir comment feu Bralic allait présenter la sienne. Entre le boulet emportant la moitié du toit et l'autruche coursant les présents, au moins elles étaient mémorables.

Petite voix doucereuse à son oreille, sens en alerte, non décidément il y avait anguille sous roche, baleine sous caillou.. Peu importait les termes, c'était un fait.

Regardez-les tous là.. A t'entourer, à faire grise mine, à te prendre comme avec des pincettes.. S'ils étaient médicastres, tu pourrais te dire que tu n'en as plus que pour quelques jours...

Soupir, d'un froncement de sourcils repousser l'énervante et pourtant sentir, confusément, qu'elle n'avait pas tout à fait tort. Mais que diable lui cachait-on? La pensait-on si fragile qu'on s'empressa de se porter à son secours avant même qu'elle soit blessée?

Alors que la Vicomtesse allait tout de go leur demandait ce qu'il leur prenait à tous, un nouveau venu s'approcha du petit groupe, saluant les adultes, ignorant les enfants dont il avait quitté le monde voici peu encore.

Quand on pensait au père, on en voyait le fils.


Bonjour Adrian.


Et sa fille de prendre le mors aux dents et de trouver que l'écuyer n'avait point salué comme il convenait. Sourire en coin à la voir faire, la pomme n'était pas tombée loin de l'arbre à en croire le fichu caractère dont elle faisait montre. Vite radouci à la vu de la Licorne cabrée sur la cape de Fauconnier.

Chevalier. Combien de petites filles avaient pour rêve de pourfendre les ennemis du Roy? Rêver d'une vie faite de lieues défilant sous les sabots de sa monture, de poussière piquant oeil et nez, de sang et de sueur bien plus que de parfum et de soie, elle le faisait depuis longtemps pourtant. Sans doute parce que les gens autour d'elle étaient souvent de ce bois là.

Un sourire en l'entendant faire la leçon à plus grand qu'elle, un autre suivit d'un soupir à la lumière dans l'azur enfantin à l'évocation des chevaliers.

Une main sur son épaule, une voix. Demi-tour et nouveau sourire.


Bonjour Tit Loup. Comment vas-tu? Te présenter? Hum.. Qui ne connais-tu point ici? Serait-ce mes filles qui ont grandi à ce point?


Et en fond, comme une litanie lancinante, un murmure à peine audible, toujours ce sentiment que sous peu elle allait prendre un nouveau coup, sans savoir d'où il viendrait mais dont on cherchait à la protéger.
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Ewaele
La rouquine posait sa main sur l’huis. Enfin elle décidait de refaire son apparition devant l’assemblée des nobles, pas trop tôt diraient certains, mais elle s’en moquait un peu.

Agnès avait fait en sorte de la rafraichir et de lui parler, pour l’apaiser, de son amie et de l’annonce qui devait se faire. La Comtesse avait écouté silencieuse, essayant de faire le vide dans sa tête.

Ewaële s’avança enfin vers le trône, point de sourire sur ses lèvres, un regard cherchant dans la salle un doux réconfort, mais elle vit que d'autres avaient épaissi les rangs des présents mais pas la personne qu’elle cherchait. Il l’avait pourtant prévenu de sa non présence, mais l’espoir ne faisait-il pas vivre ? Petite moue dubitative à sa propre intention qui avait gardé au fond d’elle cette conviction qu’il viendrait malgré tout. Son assurance diminuait comme neige au soleil pourtant.

Elle vint s’asseoir et fit un petit signe de tête au héraut afin de lui annoncer que la cérémonie pouvait reprendre son cours. Patiente elle posa ses mains sur ses cuisses, chassant du bout des doigts quelque chose d’invisible pour se donner contenance et éviter certains regards déstabilisant.

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Shiska
Sourire bienveillant en la direction de Marie Alice.

Je ne t'ai pas demandé de me les présenter, plutôt de me présenter moi. Je gage que ces jeunes demoiselles aient très peu de souvenirs de ma personne étant donné que je n'ai pu que peu souvent les voire ces chères enfants.

Il prit un pan de son mantel et enroba son épée avec afin d'éviter de blesser les enfants avec et s'accroupir pour parvenir à leur hauteur.

En effet elles ont bien grandit... comme les miennes tu me diras! Tu les verrais je te jures...

Petit rire en relevant la tête vers Marie, essayant de faire s'envoler ce petit nuage de pensées néfastes qui flottait au fond de ses yeux. Pas besoin de tant de brume lorsque l'on se retrouve entre amis de longue date, et surtout pas l'envie de voir ces cérémonials ci pesants le devenir encore plus.

Ces demoiselles semblent l'air occupé je vais peut être m'acquitter de ma tâche avant d'entreprendre la conversation.
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Nicotortue de Brassac
Horriblement en retard... cette fois-ci, il pouvait bien le dire : il était horriblement et irrémédiablement en retard. Encore un peu et elle allait penser qu'il ne viendrait pas, la laissant gérer toute seule ce genre de cérémonies qu'elle abhorrait. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir quitté la capitale en temps et en heure. Il n'avait d'ailleurs même pas attendu le courrier du héraut l'invitant à se présenter au château de Limoges pour les allégeances avant de se mettre en route. Il était parti de Paris voilà des jours maintenant et, malgré ça, il était en retard !
Il faut dire que l'on n'avait pas idée de faire des roues aussi peu carrossables ! Et vas-y que je te mets un trou ici... et vas-y que je te place une ornière là... tiens, pourquoi pas un pont branlant ici obligeant à se détourner pour en chercher un autre... ah ben voilà, un petit péage à cet endroit pour bien ralentir le flux des voyageurs ! Non mais vraiment, il était vraiment temps que quelqu'un prenne en main le problème des routes royales et plutôt deux fois qu'une. Avec tout ça, que pouvaient faire les honnêtes gens pour arriver en temps et en heure ? Partir avec 6 mois d'avance ? Et puis quoi encore ! Comme si l'on n'avait rien à faire de plus intéressant dans sa vie que de la passer sur les chemins pourris de France !

Enfin bref, le convoi comtal avait fini par atteindre les portes de Limoges puis l'hostel de Brassac où il s'était engouffré sans attendre, les lourdes portes de la bâtisse se refermant aussitôt. En vitesse, le Comte s'était baigné, changé, apprêté avant de monter dans un autre de ses coches attelés d'une paire d'alezans. Puis les portes de l'hostel s'étaient rouvertes, laissant passer la voiture et les quelques hommes d'escorte. Limoges étant quand même notablement plus réduite que Paris et ses rues moins encombrées de manants, on eut tôt fait d'arriver à destination. L'écuyer du Comte se hâta d'ouvrir la portière lourdement armoriée du véhicule afin que son maître puisse mettre pied à terre sans attendre et puisse gagner la salle des allégeances sans tarder.

Comme on pouvait s'y attendre, celle-ci était déjà bien pleine. Vue l'heure, c'était parfaitement compréhensible... C'était à croire qu'en ce moment, Aristote s'amusait à faire de sa vie un perpétuel retard. C'était d'un fâcheux ! Mais bon, le Comte avait au moins mis au point un air parfaitement détaché et dégagé qui le dispensait de se répandre en excuses, ce qui eût été tout aussi inconvenant. Après tout, n'était-il pas un homme fort occupé ?!
Il fit donc son entrée dans la salle, l'air aussi naturel que possible.
A son habitude, il était richement vêtu mais, pour une fois, sobrement. Oui, les deux ne sont pas incompatibles ! Cependant, ce jour-là, plus que l'habit du Comte, c'était les 2 valets qui suivaient leur maître qui semblaient attirer l'attention. L'un portait un long manteau d'un bleu profond sur lequel se détachait fièrement une Licorne brodée de fils d'argent. L'autre tenait aussi entre ses bras un manteau mais celui-là se dénotait par sa somptuosité, tout entier taillé dans l'hermine la plus pure.

Dès son entrée, il repéra plusieurs personnes de sa connaissance, dont sa jeune cousine qu'il se promit d'aller saluer plus tard. Pour l'heure, ses pas le portèrent vers le petit groupe de Licorneux auquel il s'adjoint sans manières, saluant à la cantonade.

Il regarda vers le trône comtal où, bien sûr, Ewa se trouvait, attendant que les nobles défilent devant elle et récitent leur serment. Il la regarda à travers la salle, lui lançant un regard destinée à elle seule et qu'elle seule pourrait comprendre. Il était venu et chacun savait ce que cela signifiait...

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Attila Ysengrin
- Qu'est ce que c'est que cette pétaudière?

La porte à double battant ouverte avec fracas, un sbire apeuré portant trace de vilaine morsure à la manche précéde le jeune Leu d'Ysengrin, trainant derrière lui un conséquent boulet à sa patte entravée.


- Arrive coquin! jette le jouvenceau à un forgeron muni de pinces et de ciseau à froid, qui suit en trottinant.

Salle d'apparat sans grande classe, quelques personnalités de diverses envergures, de tous âges, mais aucun familier. Après tout, ils sont tous morts ou peu s'en faut.
Cette fois, deux gardes aux mines farouches lui barrent le passage. Le dernier rejeton de la Meute (si l'on excepte cette vermine de soeur)lance à la cantonnade:


- Ah Mes Seigneurs! Il semble que cet accessoire si aisément rencontré en cette bonne terre ne soit pas de mise ycelieu. Allons! active misérable. Les geôles Limousines ne veulent plus m'accorder le gîte.

RRRMMMBBLLRMBL fait le boulet en roulant au bout de sa chaîne.

- Oui votre seigneurie fait l'artisan en levant une masse sur le ciseau.

CLANG! BLING! chante gaiement le métal frappé.

- Hé là vilain! c'est ma patte que tu manquas de peu!
Vos Seigneuries, je réclame un peu de silence que ce rustaud au talent fort maigre puisse me libérer sans faire de moi un impotent avant l'heure!
- Que Monseigneur m'excuse... on est bien loin de l'échoppe...
- Silence et au travail!
CLONG BLING
répondit la chaîne.
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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Ewaele
La porte s’ouvrit et, comme par miracle, un sourire illumina le visage de la Comtesse avant qu'elle ne resta là, comme deux ronds de flanc, à scruter les deux hommes qui accompagnaient Nico, les bras chargés… Cape de la Licorne mais… Yeux qui se plissaient, elle essaya de comprendre.

Puis le regard. Son regard. Tout ce qu’on pouvait attendre d’un échange, de ceux que seulement deux êtres comprendraient, que seulement eux deux déchiffreraient, dont ils nourriraient. Un soupir de satisfaction, elle était enfin rassurée, et, le cœur battant la chamade, elle aurait bien quitté son fauteuil pour aller au devant de lui, mais non, son devoir avant tout.

L’instant, qu’on aurait pu appeler magique vira, vite au cauchemar. Grand bruit et boulet, boulet au pied certes mais cela n’était peut être pas le seul boulet, même si le seul visible dans sa forme primaire. Elle sourit en coin. Si le messire était là c’est qu’il devait être noble et pour faire autant de tapage avec chaine au pied ça ne pouvait être que l’Ysengrin vu la missive lue peut de temps auparavant.

La Comtesse se tourna vers le héraut afin qu'elle intervînt auprès des gardes. La situation ne devait lui échapper et ce n’était pas un noble qui ferait passer la cérémonie des allégeances en champ de foire, même si l’animal avait apparemment des dispositions théâtrales. Il voulait jouer ? Très bien on allait jouer!

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Attila Ysengrin
CLING CONG

- Arf!

CLANG CLONG

- Dépêchons, dépêchons!

CLUNG CLING !

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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Antonia
Arrivés de nouveaux nobles, rien d’anormal à cela, mais sortie de la Comtesse, voilà qui estait déjà plus rare. Icelle devait se trouver mal… enfin cela ne regardait pas le héraut, elle restait à sa place assumant toujours sa charge. Les nobles se mirent à converser entre eux attendant le retour de la Régnante.

Un page entra pendant l’absence d’icelle et transmit deux nouvelles lettres à
Estampe, elle les prit et les mit de côtés dans le sous-main après avoir regardé de qui elles venaient afin de tenir la liste des nobles ayant prestés allégeance à jour.

Citation:
A la comtesse du Limousin et de la Marche,

Pour notre fille Aliénor de Lasteyrie, digne héritière de Milamber de Lasteyrie, Damoiselle de Meyssac qui n'est pas encore en âge de prêter allégeance devant vous,

Nous, Juliette d'Harles de Lasteyrie, Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes et Douairière de Meyssac, vous reconnaissons, vous Ewael comme comtesse du Limousin et de la Marche à qui nous prêtons allégeances. Nous jurons fidélité et d'apporter aide militaire et conseil si le besoin s'en faisait ressentir.

Fait à Evreux, le 12 Juin 1457

Juliette d'Harles de Lasteyrie
Baronne de Mervans, Dame d'Etroyes, Douairière de Meyssac, décorée de la toison d'or.



Citation:
Par la grâce d'Aristote,
moi Raspoutine Saincte Merveille, vicomte de Lastours en Limousin,

à vous, Ewaële de la Boesnière, Comtesse du Limousin et de la Marche,

salut.

Par la présente, nous reconnaissons comme suzeraine vous, Ewaële Comtesse du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes.

Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),

Que si un conflit venait à vous opposer vous, Ewaële de la Boesnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, notre suzeraine, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, notre souverain, nous jurons que nous prendrions cause pour lui.

Que si un conflit venait vous opposer vous, Ewaële de la Boesnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, notre suzeraine, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.

Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.

Moi Raspoutine Saincte Merveille, Vicomte de Lastours en Limousin-Marche, a écrit et ratifié,

Daté sur les routes de Bourgogne, le Xème jour du mois de juin mille quatre cents cinquante sept.



Tout ceci semblait parfait et les lettres recevront réponses à la fin, comme cela avait été convenu.

Enfin la Comtesse revint et reprit place sur le trône, l’allégeance allait pouvoir reprendre.

Mais c’estait sans compter sur une arrivée imprévue, un noble semble-t-il, puisqu’il estait présent il avait dû recevoir invitation, avec un boulet au pied… Probablement le Vicomte de Saint Pardoux qui avait prévenu de son emprisonnement récent.

La Comtesse se tourna vers elle, il fallait intervenir. Le héraut décida d’abandonner son poste près du trône quelques instants afin de se rendre elle-mesme auprès de l’Ysengrin. Il s’agissait tout de mesme d’une cérémonie officielle, elle pensa donc qu’il valait mieux calmer le jeu plutost que d’ajouter plus de bruits que n’en faisaient déjà le boulet et le forgeron.


Monseigneur de Saint Pardoux je présume ?

Vicomte, pourrais-je vous demander de faire vos travaux de forge en dehors de la salle d’allégeance et de revenir sans vostre boulet au pied ? Vous conviendrez que ce n’est pas là, la meilleure tenue pour se présenter à son suzerain. Aussi, vous demanderais-je de revenir dès que vous serez libéré de vostre entrave.
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