Fauve_mor
[ Cest toujours quand on sy attend le moins que les meilleures choses arrivent
]
La nuit avait été rude. Non pas que la température était fraiche, non non, il faisait plutôt doux la nuit,
ce qui était même bien agréable par cette saison estivale qui se voulait malgré tout pas si caniculeuse que ça.
En fait cétait le confort qui lui manquait à la Féline.
Cest pas quelle était douillette la Rousseur, mais la charge qui commençait à peser dans ses entrailles lui tiraillait insidieusement le dos.
Le front de La Tulipe se plissa sous leffet de la douleur qui parcourait ses reins,
zigzagant entre ses vertèbres pour se frayer un chemin et la tenailler de plus belle, la faisant parfois se plier en deux.
- Bordel ! Mais quand est-ce que ça va sarrêter !
- Hum Cest une question ? Tu lfais exprès ou bien tes devnue idiote en tfaisant engrosser.
- Raaah ! Ferme-la toi !
Cest que Fauve avait la fâcheuse habitude de se parler à elle-même. Le pire cest quelle se répondait toute seule.
Elle trouvait même les réponses à certaines de ses questions.
Comme quoi, parler à sa Conscience ou bien lécouter pouvait avoir du bon parfois.
Bien que la Féline nen fasse toujours quà sa tête, sécouter penser à voix haute lui procurait un certain plaisir.
Certains diront malsain car sengueuler elle-même prouverait alors quelle frise la folie.
Mais nétait-elle pas folle au fond ?
Et quand bien même, elle sen foutait.
Une chose qui lhorripilait par-dessus tout, cest que sa Conscience avait toujours raison.
Cest agaçant à la fin de se faire remettre en place sans arrêt par une petite voix toute fière qui se dresse au fond de ton cerveau pour te dire que tu te trompes ou bien que tu devrais pas faire comme ci, mais plutôt comme ça Tssss
Et par principe de contradiction, ben Fauve elle, elle fait linverse. Enfin pas toujours.
Disons quelle va dabord faire linverse pour ensuite revenir sur Sa décision, et affirmer tout haut que lidée vient delle et pas de sa Conscience.
Hum Oui. Elle est un peu tordue aussi la belle Féline. Dans sa tête hein ! Uniquement dans sa tête
Pour cette fois, elle cloua le bec de ladite Conscience qui partit se réfugier au fin fond des méandres et entrelacs de son cerveau surchauffé par trop de pensées, et séloigna du bivouac,
histoire de délasser son dos malmené par les cailloux qui prenaient un malin plaisir à rouler sous le matelas de fortune quAël avait pourtant si bien préparé.
- Zavez po une tite pièce mdame ?
Alors quelle marchait dun pas trainant, la senestre sur la hanche gauche et la dextre sur son bidon rebondie de sept mois bien étirés sur le huitième, un pauvre hère qui trônait là sur un tas de caillasses tendait sa main crasseuse en sa direction.
Dabord surprise, elle se figea et lobserva, puis ses yeux se plissèrent, détaillant lénergumène de haut en bas, avant de jeter un regard circulaire aux alentours.
Lhomme semblait seul dans les parages.
Un sourcil relevé et la bouche boudeuse sur son minois doré sous lastre qui dressait fièrement ses rayons ardus haut dans le ciel,
la jeune femme se pencha vers lui, appuyant ses mains sur ses genoux légèrement fléchis, comme un coureur qui reprend son souffle,
offrant à son décolleté la divine vision de ses deux globes mammaires survitaminées dhormones prématernelles.
- Une tite pièce ? Pis quoi encore ! Tpeux pas bosser comme tout lmonde ?
- Hum
Elle savait quen disant ça, sa Conscience rappliquerai illico presto. Ce qui fut chose faite !
Et rien que par son « Hum », la Féline était agacée.
Elle leva les yeux au ciel, autant pour le « Hum » significatif de lInsidieuse que pour la demande de lImpromptu.
- Chui quun pauvrbougre Mdame. Y a po un patron qui veut dmoi. Voyez comme chui crade et puant. Chè po lire ni écrire et jfais fuir lclient. Cpo faute dchercher hein. Mais jtrouvrien.
Dun geste las elle balaya lair de sa main et se redressa, poussant un long soupire en cherchant une réplique subtile et appropriée qui ne mettrait pas la puce à loreille à lindividu sur sa présence icelieu.
- Moui. Bien sûr. En plein milieu de nulle part, cest lendroit idéal pour trouver un boulot.
Tu toffres une pause cest ça ? Trop crevant dse laver dans la rivière aussi ?
Fin bref men fous moi, cest pas mon problème.
Les longs doigts fins de La Féline vinrent se poser sur sa cambrure, massant délicatement de leur pulpe les reins encore endoloris, tandis que, détournant la tête par-dessus son épaule,
ses mirettes mordorées scrutaient lhorizon, évaluant la distance qui la séparait du campement de fortune.
Lhomme la dévisageait, la main toujours tendue espérant une quelconque aumône de la part dune future mère qui dans ses pensées ne pouvait être que bonne et serviable envers son prochain.
Mais voilà, cétait sans connaitre La Tulipe Noire
Elle aurait pu lêtre si Si les Démons de cette nuit-là navaient pas ravagé sa famille noircissant alors irrémédiablement son âme
- Un soucis ma tite dame ? Voulez qujvous raccompagne ? Semblez bien paumée Pis dans votr état cpo bon dse balader toute seule vsavez.
- Reste calme Princesse. Respiiiire Respiiiiire
Laissant retomber son bras dont sa main était restée désespérément vide, lInconnu sétait relevé et savançait dun pas,
osant poser cette même paluche grasse sur lépaule partiellement dénudée de la belle.
Les yeux de cette dernière se tournèrent alors fixant dabord les doigts trapus, puis longèrent lavant-bras et son extension,
grimpèrent jusquà lépaule, se fixèrent un moment sur le cou de lhomme, observant sa gorge saillante et les artères palpitantes.
Une lueur sombre, subtilement subliminale, pris possession des orbites Félins et un sourire se voulant courtois se dessina sur les lèvres pulpeuses de la Rousseur.
Cest quelle avait horreur de ce genre de compassion la Féline.
Et en ce moment il lui fallait pas grand-chose pour que le venin de la violence simmisce dans ses veines.
- Tout va bien, rassurez-vous. Et je ne suis pas seule.
Sa tête se pencha légèrement sur le côté, accusant la douceur de son sourire carnassier.
Ses iris fixaient le regard de létranger comme pour détourner son attention alors quelle portait sa dextre le long de sa cuisse droite, relevant discrètement un pan de sa jupe.
Ses doigts encerclèrent alors le manche fin et sculpté de sa lame finement aiguisée, cette même lame que Yusek lui avait si gentiment offert pour un tout autre usage, plusieurs jours auparavant.
- Zêtes sûre ? Pourtant vous
Sa phrase restera inachevée à la vue de léclat du métal sous le soleil déjà trop haut.
La peur envahit les yeux du pauvre ère mais il est déjà trop tard. Il la reconnu, il a compris.
Cest elle, la Rousse, celle qui se fait appeler La Tulipe Noire, la Fauve du Monstre, Aël Mor.
Il sait alors que son sort est scellé, si ce nest par elle ça sera donc par lui.
Pris de panique il tente de fuir, mais son corps flasque et aviné lempêchant dêtre leste, la Féline na que très peu deffort à fournir pour lagripper par les cheveux, le tirer en arrière, lobligeant à sagenouiller.
- Chuuuuut ! Tout doux ça va aller très vite. Dis-toi que tu vas juste dormir Pour une durée indéterminée.
Le bras pourfend lair et le fil de la lame vient glisser lentement sur la gorge du Sans Nom, de gauche à droite, dans un geste souple et assuré.
Un sourire se colle sur la tronche de lAnge, suivi dun long soupire de satisfaction, alors que le sang jaillit dans un flot, inondant lherbe rougeoyante dorénavant.
Le corps se fait plus lourd et lâche prise, la vie séchappe bien quencore secoué de convulsions, la Féline dessert alors sa prise sur la chevelure le laissant retomber lourdement comme un pantin désarticulé.
Elle se redressa après avoir délicatement essuyé sa lame sur les fripes du moribond, quelques soubresauts encore, il saccrocha à cette dernière bribe de vie alors que la plus grande partie de son sang offrait une marre flamboyante à la nature.
- Pourquoi ? Pourquoi lui ?
- Il ma touché. On ne me touche pas impunément !
Dun geste agacé elle replaça la dentelle de sa chemise sur son épaule et sa lame sous sa jupe.
Elle sapprêtait à fouiller les poches du bougre quand un bruit se fit entendre un peu plus loin au-delà des fourrées.
Regardant autour delle, la respiration figée, elle scruta les bois puis fixa le chemin qui la menait jusquau bivouac.
Cétait pas loin elle navait quà tracer directement et y serait rapidement.
- Hum, tu crois quil était pas seul ?
- Peu importe. Ça fra juste un peu plus daction. Puis vaut mieux un monstre de moins que de plus. Mère Nature pète les plombs parfois. On dvrait nous rmercier pour le boulot quon fait.
- Tes folle Princesse. Cest toi qui pète les plombs
- Ta gueule !
Fixant les bois, essayant de découvrir lorigine des sons brouillés par le vent,
Fauve tira le corps sur le bas-côté, évitant précautionneusement de salir ses fringues dans la marre sanglante qui creusait le chemin.
Les bruits se faisaient plus prononcés maintenant, comme des pas étouffés, des branches qui craquent, peut-être même des murmures
Elle ne ressentait aucune peur. Non.
Mais davantage une fatigue, bien que robuste et ne manquant pas de force, elle avait besoin de faire des haltes un peu plus souvent que dhabitude maintenant que la vie grandissait en elle
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La nuit avait été rude. Non pas que la température était fraiche, non non, il faisait plutôt doux la nuit,
ce qui était même bien agréable par cette saison estivale qui se voulait malgré tout pas si caniculeuse que ça.
En fait cétait le confort qui lui manquait à la Féline.
Cest pas quelle était douillette la Rousseur, mais la charge qui commençait à peser dans ses entrailles lui tiraillait insidieusement le dos.
Le front de La Tulipe se plissa sous leffet de la douleur qui parcourait ses reins,
zigzagant entre ses vertèbres pour se frayer un chemin et la tenailler de plus belle, la faisant parfois se plier en deux.
- Bordel ! Mais quand est-ce que ça va sarrêter !
- Hum Cest une question ? Tu lfais exprès ou bien tes devnue idiote en tfaisant engrosser.
- Raaah ! Ferme-la toi !
Cest que Fauve avait la fâcheuse habitude de se parler à elle-même. Le pire cest quelle se répondait toute seule.
Elle trouvait même les réponses à certaines de ses questions.
Comme quoi, parler à sa Conscience ou bien lécouter pouvait avoir du bon parfois.
Bien que la Féline nen fasse toujours quà sa tête, sécouter penser à voix haute lui procurait un certain plaisir.
Certains diront malsain car sengueuler elle-même prouverait alors quelle frise la folie.
Mais nétait-elle pas folle au fond ?
Et quand bien même, elle sen foutait.
Une chose qui lhorripilait par-dessus tout, cest que sa Conscience avait toujours raison.
Cest agaçant à la fin de se faire remettre en place sans arrêt par une petite voix toute fière qui se dresse au fond de ton cerveau pour te dire que tu te trompes ou bien que tu devrais pas faire comme ci, mais plutôt comme ça Tssss
Et par principe de contradiction, ben Fauve elle, elle fait linverse. Enfin pas toujours.
Disons quelle va dabord faire linverse pour ensuite revenir sur Sa décision, et affirmer tout haut que lidée vient delle et pas de sa Conscience.
Hum Oui. Elle est un peu tordue aussi la belle Féline. Dans sa tête hein ! Uniquement dans sa tête
Pour cette fois, elle cloua le bec de ladite Conscience qui partit se réfugier au fin fond des méandres et entrelacs de son cerveau surchauffé par trop de pensées, et séloigna du bivouac,
histoire de délasser son dos malmené par les cailloux qui prenaient un malin plaisir à rouler sous le matelas de fortune quAël avait pourtant si bien préparé.
- Zavez po une tite pièce mdame ?
Alors quelle marchait dun pas trainant, la senestre sur la hanche gauche et la dextre sur son bidon rebondie de sept mois bien étirés sur le huitième, un pauvre hère qui trônait là sur un tas de caillasses tendait sa main crasseuse en sa direction.
Dabord surprise, elle se figea et lobserva, puis ses yeux se plissèrent, détaillant lénergumène de haut en bas, avant de jeter un regard circulaire aux alentours.
Lhomme semblait seul dans les parages.
Un sourcil relevé et la bouche boudeuse sur son minois doré sous lastre qui dressait fièrement ses rayons ardus haut dans le ciel,
la jeune femme se pencha vers lui, appuyant ses mains sur ses genoux légèrement fléchis, comme un coureur qui reprend son souffle,
offrant à son décolleté la divine vision de ses deux globes mammaires survitaminées dhormones prématernelles.
- Une tite pièce ? Pis quoi encore ! Tpeux pas bosser comme tout lmonde ?
- Hum
Elle savait quen disant ça, sa Conscience rappliquerai illico presto. Ce qui fut chose faite !
Et rien que par son « Hum », la Féline était agacée.
Elle leva les yeux au ciel, autant pour le « Hum » significatif de lInsidieuse que pour la demande de lImpromptu.
- Chui quun pauvrbougre Mdame. Y a po un patron qui veut dmoi. Voyez comme chui crade et puant. Chè po lire ni écrire et jfais fuir lclient. Cpo faute dchercher hein. Mais jtrouvrien.
Dun geste las elle balaya lair de sa main et se redressa, poussant un long soupire en cherchant une réplique subtile et appropriée qui ne mettrait pas la puce à loreille à lindividu sur sa présence icelieu.
- Moui. Bien sûr. En plein milieu de nulle part, cest lendroit idéal pour trouver un boulot.
Tu toffres une pause cest ça ? Trop crevant dse laver dans la rivière aussi ?
Fin bref men fous moi, cest pas mon problème.
Les longs doigts fins de La Féline vinrent se poser sur sa cambrure, massant délicatement de leur pulpe les reins encore endoloris, tandis que, détournant la tête par-dessus son épaule,
ses mirettes mordorées scrutaient lhorizon, évaluant la distance qui la séparait du campement de fortune.
Lhomme la dévisageait, la main toujours tendue espérant une quelconque aumône de la part dune future mère qui dans ses pensées ne pouvait être que bonne et serviable envers son prochain.
Mais voilà, cétait sans connaitre La Tulipe Noire
Elle aurait pu lêtre si Si les Démons de cette nuit-là navaient pas ravagé sa famille noircissant alors irrémédiablement son âme
- Un soucis ma tite dame ? Voulez qujvous raccompagne ? Semblez bien paumée Pis dans votr état cpo bon dse balader toute seule vsavez.
- Reste calme Princesse. Respiiiire Respiiiiire
Laissant retomber son bras dont sa main était restée désespérément vide, lInconnu sétait relevé et savançait dun pas,
osant poser cette même paluche grasse sur lépaule partiellement dénudée de la belle.
Les yeux de cette dernière se tournèrent alors fixant dabord les doigts trapus, puis longèrent lavant-bras et son extension,
grimpèrent jusquà lépaule, se fixèrent un moment sur le cou de lhomme, observant sa gorge saillante et les artères palpitantes.
Une lueur sombre, subtilement subliminale, pris possession des orbites Félins et un sourire se voulant courtois se dessina sur les lèvres pulpeuses de la Rousseur.
Cest quelle avait horreur de ce genre de compassion la Féline.
Et en ce moment il lui fallait pas grand-chose pour que le venin de la violence simmisce dans ses veines.
- Tout va bien, rassurez-vous. Et je ne suis pas seule.
Sa tête se pencha légèrement sur le côté, accusant la douceur de son sourire carnassier.
Ses iris fixaient le regard de létranger comme pour détourner son attention alors quelle portait sa dextre le long de sa cuisse droite, relevant discrètement un pan de sa jupe.
Ses doigts encerclèrent alors le manche fin et sculpté de sa lame finement aiguisée, cette même lame que Yusek lui avait si gentiment offert pour un tout autre usage, plusieurs jours auparavant.
- Zêtes sûre ? Pourtant vous
Sa phrase restera inachevée à la vue de léclat du métal sous le soleil déjà trop haut.
La peur envahit les yeux du pauvre ère mais il est déjà trop tard. Il la reconnu, il a compris.
Cest elle, la Rousse, celle qui se fait appeler La Tulipe Noire, la Fauve du Monstre, Aël Mor.
Il sait alors que son sort est scellé, si ce nest par elle ça sera donc par lui.
Pris de panique il tente de fuir, mais son corps flasque et aviné lempêchant dêtre leste, la Féline na que très peu deffort à fournir pour lagripper par les cheveux, le tirer en arrière, lobligeant à sagenouiller.
- Chuuuuut ! Tout doux ça va aller très vite. Dis-toi que tu vas juste dormir Pour une durée indéterminée.
Le bras pourfend lair et le fil de la lame vient glisser lentement sur la gorge du Sans Nom, de gauche à droite, dans un geste souple et assuré.
Un sourire se colle sur la tronche de lAnge, suivi dun long soupire de satisfaction, alors que le sang jaillit dans un flot, inondant lherbe rougeoyante dorénavant.
Le corps se fait plus lourd et lâche prise, la vie séchappe bien quencore secoué de convulsions, la Féline dessert alors sa prise sur la chevelure le laissant retomber lourdement comme un pantin désarticulé.
Elle se redressa après avoir délicatement essuyé sa lame sur les fripes du moribond, quelques soubresauts encore, il saccrocha à cette dernière bribe de vie alors que la plus grande partie de son sang offrait une marre flamboyante à la nature.
- Pourquoi ? Pourquoi lui ?
- Il ma touché. On ne me touche pas impunément !
Dun geste agacé elle replaça la dentelle de sa chemise sur son épaule et sa lame sous sa jupe.
Elle sapprêtait à fouiller les poches du bougre quand un bruit se fit entendre un peu plus loin au-delà des fourrées.
Regardant autour delle, la respiration figée, elle scruta les bois puis fixa le chemin qui la menait jusquau bivouac.
Cétait pas loin elle navait quà tracer directement et y serait rapidement.
- Hum, tu crois quil était pas seul ?
- Peu importe. Ça fra juste un peu plus daction. Puis vaut mieux un monstre de moins que de plus. Mère Nature pète les plombs parfois. On dvrait nous rmercier pour le boulot quon fait.
- Tes folle Princesse. Cest toi qui pète les plombs
- Ta gueule !
Fixant les bois, essayant de découvrir lorigine des sons brouillés par le vent,
Fauve tira le corps sur le bas-côté, évitant précautionneusement de salir ses fringues dans la marre sanglante qui creusait le chemin.
Les bruits se faisaient plus prononcés maintenant, comme des pas étouffés, des branches qui craquent, peut-être même des murmures
Elle ne ressentait aucune peur. Non.
Mais davantage une fatigue, bien que robuste et ne manquant pas de force, elle avait besoin de faire des haltes un peu plus souvent que dhabitude maintenant que la vie grandissait en elle
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