Nathan
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Même pour Nathan. »
Jeudi quatre juillet de lan de Pâques 1461. Le garçon au poisson orange était désormais arrivé en la bonne capitale du Limousin et de la Marche, à Limoges. Il sétait fait, au cours de ce périlleux et long voyage quest la route Bourges-Limoges, une joyeuse petite troupe. Au grand dam dEuzen. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. La vie suivait son chemin sur les sentiers poussiéreux de la période estivale. Nathan quant à lui, se pavanait comme à lhabituée dans lune de ses demeures. Et, étant à Limoges, il fut question dun choix naturel pour lui. Dormir chez des membres de sa belle-famille ou alors, dormir aux appartements Sainte-Cécile. Refusant dêtre un invité parmi les autres, il se positionna en chef de maison, et, choisit de résider chez lui. Il nétait pas radin. Donc il se pavanait dans sa demeure, sous la chaleur étouffante voir même caniculaire du moment. Les simagrées allaient de bon train. Il ne pouvait se défaire de ses manières, de ses mimiques, toutes plus fausses les unes que les autres, mais, étant placées sur un fond de vérité, qui entraînait de force le monde dans ces gesticulations grotesques. Le garçon de Louvières entraînait les foules comme pas deux. Tout tournoyait autour de son égocentrisme démesuré, tous se pliaient à son bon vouloir pour sassurer les bonnes faveurs du jeune Blond, tous gesticulaient. Cela donnait une danse si fausse, que Nathan sentit, dun coup, que ce jeudi ne serait pas un jeudi comme les autres. Que la danse allait devenir macabre et que de nombreuses perturbations allaient venir se greffer à sa journée.
Emploi du temps de Nathan pour le jeudi : Se lever de bonne heure, onze heures. Déjeuner en compagnie dun Duc ou dun Comte choisi la veille, histoire de faire bien devant les autres et prouver quil sintéresse aux soucis les plus idiots de ces-derniers. Proposer une partie de chasse dans laprès-midi, dans une forêt où le gibier prospère à foison. Il est tout à fait normal de faire honneur à son invité. Abandonner le Duc ou le Comte pour aller à son cours déquitation juste pour mater le palefrenier du coin. Ils sont censés être tous beaux. Répondre à sa correspondance avant le coucher du soleil, si cela nest pas fait, remettre la correspondance à demain. Procrastination. Et dans la nuit, se divertir de tous les moyens possibles et inimaginables.
Alors comment se faisait-il que le personnel tournoyait autour de Nathan ? Pourquoi une danse sinstallait de plus en plus. Lair grave, Nathan simmobilisa, laissant la frénésie ambiante se défaire tout doucement. Quelque chose nallait pas. Il y avait anguille sous gazon, ici. Lentement mais surement, le Berrichon expatrié prêta loreille ailleurs. Des pas. Saccadés. Des pas saccadés. Des pas saccadés se rapprochaient. Des pas saccadés se rapprochaient à vive allure. Un boiteux ? Nathan suait. Il faisait bien trop chaud.
-Ouvrez-moi ces maudites fenêtres ! Je souffre de la chaleur ! dit-il en suffoquant à moitié.
On frappa aux portes. Il crut apercevoir la vision de lhorreur. Un monstre ! Il ferma les yeux. Les rouvrit et vit un boiteux faisant office de coursier. LAmbroise retroussa simplement le nez. Que lui voulait-il ? Il distingua sous lépaisse couche de crasse apposée sur ses vêtements le blason du Berry.
-Un Berrichon ! Ici ? Que me voulez-vous donc ? Et, la prochaine fois, épargnez vos vêtements de la saleté, je ne sais pas à quoi rime cette mode. Elle me débecte.
Il ne fallait pas surtout relever la pauvre naïveté du jeune blond. Il le faisait exprès. On ne le croyait pas faire exprès. On le considérait naïf. Ça lui plaisait. Il était content. Tout allait bien. Non. Il faisait chaud.
-Que lon mamène un éventail ! Ou quelque chose qui fera baisser la température dans cette pièce. Faites un courant dair. Du vent ! hurla-t-il.
La valetaille senvola en moins dune minute. Le Sidjéno posa son regard sur le coursier qui fut relégué pendant quelques instants à la caducité. Malheureusement, la lettre tiraillait lesprit du blondinet. Il lui en fallait si peu. Son esprit connaissait des inondations successives de doutes et de peurs. Il tendit avec précaution sa main, comme si, le coursier apportait la peste. La lettre fut donnée. Il ny eut ni merci, ni échange de bons procédés. Nathan congédia. Les mains moites, il frotta son front à laide de la manche de sa chemise. La chaleur. Il ouvrit la lettre en tremblotant sénilement. Il eut honte de le faire devant deux valets et son intendant. Le cachet sauta ! Et, le temps sarrêta net. Il crut pleurer, même. Très émotif ces derniers temps, il délaissait la boîte à sentiments pour extérioriser son ressenti du moment. Lextériorisation quoi.
Nathan seffondra dans un fauteuil en soie vénitienne. Le bras droit pendait tellement quon leût cru mort. Les bras ballants, le souffle coupé, les yeux grands ouverts, le front recouvert de perles de sueurs. Etait-il mourant ? Non. Enfin presque. Nathan, par cette lettre, eut les réponses à ses mauvais pressentiments. Il était ruiné. Ses biens et terres de Berry avaient été saisit par la justice ducale. Une enquête diligentée par lun de ses détracteurs, si astucieux et important, que le Duc de Berry, son oncle, ne put sy opposer. Nathan était donc coupé de rentes et de ses possessions. Il avait en tout 2000 écus pour vivre sur Limoges le temps que laffaire soit réglée.
A défaut de dépenser en moyenne mille écus par jours. Combien de temps Nathan Sidjéno dAmbroise va-t-il pouvoir continuer de mener son train de vie fastueux sur Limoges ? La jalousie dautrui avait entraîné sa perte. Ah quil se sentait bête de ne pas avoir vu plus loin que le bout de son nez. Lui, Nathan Sidjéno dAmbroise, première fortune de Berry. Héritier de Berry par excellence, meilleur parti entres autres. Tout cela, réduit à néant pour une affaire de fonds. Il était venu à Limoges pour rapatrier les fonds off-shore afin de mener à bien la postindépendance, le voilà
dépouillé. Son voyage daffaire navait plus aucun sens. Il était ruiné.
-Que lon massassine ! Je veux mourir ! Je me pends ! Non je mimmole ! Non je me fais saigner ! Je suis malade ! Je suis pauvre ! Evan, annulez toutes mes réceptions, toutes mes entrevues. Tout ! Je nen ai plus les moyens.
-Monsieur, il est trop tard votre famille va arriver sous peu.
-Tuez-moi donc ! Baltringue.
Et lintendant ne le tua pas. Il était remarquable de voir comment Nathan souhaitait à tout prix voir ses jours se terminer de la main dune tiers personne. Il était trop couard pour se suicider seul. Oui, on peut se faire suicider par quelquun.
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Le Berry, en TUMBLR, par moi.
Nathan
- « Jai toujours méprisé la noblesse désargentée. Dois-je me faire misère ? Je crains que oui. Je me haïs dorénavant. » de Nathan.
Quelques minutes sétaient lentement écoulées. Nathan se laissait dans lidée confortable de la mort apparente. Faire le mort, quelle idée relaxante, connaître et se rappeler des prémices dun monde mortuaire, où tout réside dans le néant, autrement dit, en rien. Que pouvait-il faire ? Rien, tout lart de la ruine se résumait en lincapacité de prendre la moindre décision. Nathan était considérablement affaiblit par cette mésaventure qui le conduirait inévitablement vers un changement tant relégué à larrière-pensée que désiré par son entourage. Il était amusant, avec un détachement, de constater que, Nathan nétait que poussière parmi tant dautres sans sa fortune. Il nétait plus un joueur déchec, il était un pion. Blanc le pion. Il ne supportait pas cela. En quelques minutes il voulut se tailler la gorge dans une scène dramatique, une horreur en plein Limoges. Coqueluche de la presse, il pensait à son avenir. Il pensait aux gros titres dédiés à sa mort. Il navait pas tout à fait quitté son égocentrisme. Mais à égo surdimensionné, difficile de linterrompre dans sa pleine action, action de la vie. Nathan en résidait le prisonnier de cette chaîne si commode. Le prisonnier des barrières dorées. Il aurait dû y rester. Le Berry savait lui garantir la pérennité de son pécule si facilement gagné. Lombre de lui-même, il en garda néanmoins les instances de son éducation. Une éducation denfant pourrit-gâté. Il ordonna.
-A quoi jouez-vous donc ? Allez devant une fenêtre et guettez larrivée des invités. Crachez-leur par la fenêtre. Que sais-je faites les fuir ! De tous les moyens possibles, je ne veux voir personne. Je suis et je demeure hors-service. Je remets le tablier dans son tiroir, je le rends ! Je menferme dans le placard. Je suis en faillite ! dit-il en contenant les larmes difficilement.
-A quoi cela rime-t-il ? Vous devez faire bonne figure ! Vous ne pouvez casser le mythe autour de votre personne pour une simple affaire judiciaire ! répondit lintendant sur le coup.
-Quel mythe ? Il ny en a pas ! Et il ny en aura jamais ! Je reste dans lanonymat morbide. Je veux dépérir ! Que Dieu mappelle ! Oui ! Je lentends ! Je
-La chaleur sans doute.
-Oui. Rah ! Vous ménervez ! sécria-t-il.
Lintendant avait toujours raison vis-à-vis de Nathan. Nathan avait toujours tort avec lintendant. Cétait un fait. Il fallait en tenir compte. Lintendant prodiguait des conseils dune valeur inestimable. Nathan nen écoutait pas la moitié. Lautre quil semblait entendre était réalisée à linverse des dires, lentraînant toujours, dans des situations burlesques, qui, tâchait de toutes parts son image de jeune homme parfait. Imparfait jusquau bout des ongles, un sang-chaud circulait toujours en lui. Il explosait à une vitesse ahurissante. Il se leva dun bon. Prit son intendant par la main, le traînant à moitié, normal, cent kilogrammes, cest lourd. Et lui ordonna de regarder par la fenêtre et de scruter les arrivées. Nathan trouvait cet effort surhumain. Exténuait, il sentait sa vision se troubler. La tête se secoua mécaniquement, tel un automate. Puis, repartit de plus belle. La chaleur étouffante avant le déjeuner. Quen serait-il de laprès-midi. Sil avait pu être à cent pieds sous terre, seulement Cette vision lagaça davantage, et, par excès de colère poussa les portes de la salle donnant accès au salon privé. Les appartements Sainte-Cécile regorgeaient de pièces. Il sy perdait, parfois. La chaleur accablante faillit avoir raison de lui. Il ouvrit, lui-même, les treize fenêtres du salon privé. Toues allant crescendo dans la violence de louverture. Il se déchaînait. Il voulait tout exploser. Un courroux dont il était la principale victime. Cétait invraisemblable. Le jeune homme, qui sans aucun doute était le plus narcissique de ce monde, se vouait une haine profonde lui semblant si forte quil lui serait impossible dentériner un jour, dans sa triste et misérable vie.
-Que lon me prépare un bain froid ! Je nai plus les moyens de faire chauffer !
La bonne idée quil avait eu là. Sans le moindre doute, il y ferait moins chaud. Il serait bien mieux. Car à ce moment-là, si on regardait Nathan de dos, on pouvait voir une chemise humidifiée. Il était en total désaccord avec tout ce qui se trouvait autour de lui et, malheureusement, il navait plus les moyens de passer ses nerfs sur des objets de valeurs. Il ne pouvait plus, ah cruel paradoxe, casser la porcelaine de Limoges comme bon le lui semblait ! Il était le prisonnier par excellence de la pauvreté maladive. Il était malade. Soumis à un profond désarroi. Comment pouvait-il se relever après cela ? Il ne savait pas. Il ne savait plus. Les questions sentassaient son esprit se brouillait de plus en plus. Une entrée qui se faisait renvoyer. Il était un légume. A létat végétatif, il attendit debout au centre de son salon privé que son bain lui soit préparé.
Quand tout fut opérationnel afin daccueillir sa disgracieuse personne, il se mit en tenu dAdam et ferma les portes. Et se glissa dans la baignoire temporaire. Et se coula seul dans leau froide. Ah que cétait jouissif ! Il en avait bien besoin. Il gagea intérieurement de ne plus la quitter avant que justice ne soit rendue. A défaut de faire une grève de la faim. Nathan sauto-emprisonnait dans une baignoire froide. Le ridicule ne tuait pas. Nathan était sérieux. Il était mal. Il se sentait mal. Il se voulait du mal. On frappa aux portes.
-DEHORS ! Laissez-moi en paix !
-Monsieur, votre cousine. La Duchesse Johanara dAmbroise désire vous voir. Cest urgent dit-elle.
Misère, les ennuis commencèrent bien plus tôt que prévu. Nathan était prisonnier.
-JOHANARA ! Fuyez ! Jai la peste !
Pas très convaincant tout ça.
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Le Berry, en TUMBLR, par moi.
Johanara
La peste ? M'enfin qu'est ce que c'était encore que cette fantaisie ? Sans prêter la moindre attention aux élucubrations du blond énergumène, l'altière Duchesse claqua des doigts et tout son équipage mit pied à terre.
On mena les chevaux aux écuries où bien sûr, l'on demanda de l'eau et du foin pour les bêtes. Les jeunes pucelles qui accompagnaient la grande Dame dans tous ses déplacements, la coiffant, la flattant ou subissant son courroux lorsqu'il lui plaisait de s'égosiller, mandèrent des chambrées et quelques rafraichissements. La nourrice semblait entourée de marmaille.
Johanara était venue en grande pompe et comptait bien sur les deniers de son bien aimé cousin pour subvenir aux besoins de toute sa cour. Elle héla le valet.
Des macarons, mon brave. Oui faites les nous servir au salon comme à l'accoutumée. Et un pichet de votre meilleur vin ! Mes filles sont venues également. Peut être pourrions nous aller faire quelques boutiques pour les vestir décemment ? Je connais votre goût immodéré pour la belle frusque votre Grâce, ainsi que votre incommensurable générosité !
Le ton était donné. La femme aux beaux yeux pers était là pour claquer sa thune et celle de Nathan. Des écus brillaient au fond de ses grandes prunelles nitescantes.
J'ai le palet délicat en ce moment. *enceinte, encore. Secret. Chut* J'espère qu'il n'y a pas de dinde ou de poule d'eau pour le souper. Je ne souffrirai que du paon, du cygne ou de la truite rosée !
Léger claquement de langue sur la bouche amarante et joliment ourlée.
Au fait mon adoré, j'ai quelques soucis dans ma maisonnée, nous restons toute la semaine !
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On mena les chevaux aux écuries où bien sûr, l'on demanda de l'eau et du foin pour les bêtes. Les jeunes pucelles qui accompagnaient la grande Dame dans tous ses déplacements, la coiffant, la flattant ou subissant son courroux lorsqu'il lui plaisait de s'égosiller, mandèrent des chambrées et quelques rafraichissements. La nourrice semblait entourée de marmaille.
Johanara était venue en grande pompe et comptait bien sur les deniers de son bien aimé cousin pour subvenir aux besoins de toute sa cour. Elle héla le valet.
Des macarons, mon brave. Oui faites les nous servir au salon comme à l'accoutumée. Et un pichet de votre meilleur vin ! Mes filles sont venues également. Peut être pourrions nous aller faire quelques boutiques pour les vestir décemment ? Je connais votre goût immodéré pour la belle frusque votre Grâce, ainsi que votre incommensurable générosité !
Le ton était donné. La femme aux beaux yeux pers était là pour claquer sa thune et celle de Nathan. Des écus brillaient au fond de ses grandes prunelles nitescantes.
J'ai le palet délicat en ce moment. *enceinte, encore. Secret. Chut* J'espère qu'il n'y a pas de dinde ou de poule d'eau pour le souper. Je ne souffrirai que du paon, du cygne ou de la truite rosée !
Léger claquement de langue sur la bouche amarante et joliment ourlée.
Au fait mon adoré, j'ai quelques soucis dans ma maisonnée, nous restons toute la semaine !
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Nathan
Nathan comprit très rapidement une chose. Sa famille était un bouffe-fric, un panier percé à elle toute seule. Comment avait-il put alors se maintenir au rang de grande fortune pendant tout ce temps ? Il s'était épaté à se le demander dans son bain d'eau froide. Mais ce qui l'émerveillait le plus était le fait que, sa cousine, Johanara Bérénice, soit un parasite dès plus exemplaires. Relevant du dilemme et de l'envie de l'abandonner sur un trottoir dégoûtant et répugnant tout en la gardant dans les beaux Hôtels et autres appartements que Nathan affectionnait avec grand plaisir.
Pouvait-il encore, aujourd'hui, y vivre ? La réponse était tout bonnement non. La ruine avait un arrière-goût amer. Nathan se délectait des saveurs du mondes avec le plus grand des plaisirs. Jouant dans le sucré, s'énervant dans le salé, regrettant dans l'amer. Il composait sa vie par les essences et odeurs d'un monde vaste et parfois même inconnu. A la cuisine il affectionnait la bonne nourriture, celle qui à l'habituée était servie lors des fêtes. Le tout dans l'excédent. Le montrer était sa maxime. Trop ce n'est jamais assez était sa devise.
Il aimait les odeurs... Désormais, il s'en foutait.
La vie avait perdue le goût, il était un sinistré des sens. Un âme esseulée dans l'univers de la gourmandise qu'il avait construit au fil des jours de sa vie. Depuis ses seize ans, il était un fin gourmet et le faisait savoir par les vastes réceptions qui avait conduit à sa notoriété.
Toujours dans sa baignoire improvisée dans le salon privé, il entendait les réclamations et ordres de sa bien-aimée cousine. Oh la pétasse se disait-il, elle prend bien ses aises! Bouh Quel maudit parasite. Je la veux morte. Bien évidemment il n'eut pas le courage de se lancer en croisade contre la femme de ses rêves, la femme de sa vie, elle restait et resterait à tout jamais son plus grand regret. Il aurait du se marier avec, la conquérir tel un chevalier en quête amoureuse. Il aurait du l'apprécier comme il se devait au moment venu afin d'éviter le regret de la vie. Ah qu'il se sentait bête et la chaleur remonta d'un coup. Tristesse dans lallégresse tant exaltée de cette dernière il lui voua le culte du suicide comme pas deux. Il s'aimait prévoir les plans suicidaires avec elle tels deux fanfarons en mal d'égo. Chaque Ambroise était doté de l'égocentrisme de leur aïeuls. Ils le montraient et s'en vantés même.
Il lui hurla.
-Johanara Bérénice d'Ambroise affiliée par la malchance et la connerie de ce monde aux MontBazon-Navailles! Cessez vos dépenses immédiatement! Je ne suis pas votre mari et donc pas votre bourse sur patte! Prenez vos écus pour le coup! Je m'interdis de vous entretenir dans la frivolité et l'insouciance dorénavant! Prenez vos responsabilités! Vous qui vous dites victime de la culotte familiale!
Et il resta dans son bain. Le courroux Ambroisien en marche, les vitres allaient se casser.
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Le Berry, en TUMBLR, par moi.
Pouvait-il encore, aujourd'hui, y vivre ? La réponse était tout bonnement non. La ruine avait un arrière-goût amer. Nathan se délectait des saveurs du mondes avec le plus grand des plaisirs. Jouant dans le sucré, s'énervant dans le salé, regrettant dans l'amer. Il composait sa vie par les essences et odeurs d'un monde vaste et parfois même inconnu. A la cuisine il affectionnait la bonne nourriture, celle qui à l'habituée était servie lors des fêtes. Le tout dans l'excédent. Le montrer était sa maxime. Trop ce n'est jamais assez était sa devise.
Il aimait les odeurs... Désormais, il s'en foutait.
La vie avait perdue le goût, il était un sinistré des sens. Un âme esseulée dans l'univers de la gourmandise qu'il avait construit au fil des jours de sa vie. Depuis ses seize ans, il était un fin gourmet et le faisait savoir par les vastes réceptions qui avait conduit à sa notoriété.
Toujours dans sa baignoire improvisée dans le salon privé, il entendait les réclamations et ordres de sa bien-aimée cousine. Oh la pétasse se disait-il, elle prend bien ses aises! Bouh Quel maudit parasite. Je la veux morte. Bien évidemment il n'eut pas le courage de se lancer en croisade contre la femme de ses rêves, la femme de sa vie, elle restait et resterait à tout jamais son plus grand regret. Il aurait du se marier avec, la conquérir tel un chevalier en quête amoureuse. Il aurait du l'apprécier comme il se devait au moment venu afin d'éviter le regret de la vie. Ah qu'il se sentait bête et la chaleur remonta d'un coup. Tristesse dans lallégresse tant exaltée de cette dernière il lui voua le culte du suicide comme pas deux. Il s'aimait prévoir les plans suicidaires avec elle tels deux fanfarons en mal d'égo. Chaque Ambroise était doté de l'égocentrisme de leur aïeuls. Ils le montraient et s'en vantés même.
Il lui hurla.
-Johanara Bérénice d'Ambroise affiliée par la malchance et la connerie de ce monde aux MontBazon-Navailles! Cessez vos dépenses immédiatement! Je ne suis pas votre mari et donc pas votre bourse sur patte! Prenez vos écus pour le coup! Je m'interdis de vous entretenir dans la frivolité et l'insouciance dorénavant! Prenez vos responsabilités! Vous qui vous dites victime de la culotte familiale!
Et il resta dans son bain. Le courroux Ambroisien en marche, les vitres allaient se casser.
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Le Berry, en TUMBLR, par moi.
Zelgius
Il était une fois un Brun et un Blond s'amusant à dépouiller toutes personnes osant les affronter aux cartes, s'amusant à mener la vie dure à chaque personne qui les entouraient hormis quelques unes et à faire croire aux autres que leur haine commune était... bien réelle ! Mais ça, c'était avant. Avant que le Brun ne devienne Duc, avant que le Blond n'hérite d'un trop plein d'or ou bien tout simplement avant que leur chemin ne se sépare en deux.
Mais tout cela allait changer ! Si le Brun avait décidé de faire un tour loin du Berry ce n'était pas seulement pour s'amuser mais aussi pour comprendre ce qui poussait le Blond a si souvent s'éloigner de la terre qui les avait vu naître à quelques années de différence. Mais ne dit-on pas quelque part que la Terre se souvient de ce que l'Homme oublie ? Ou alors on le dira bientôt ! Bref ! Revenons en plutôt à Nathan et Zelgius et oublions, pour cette fois au moins, qu'ils ne sont que trop peu vu depuis la dernière année écoulée.
Il était, dans l'un des actes que le Champlecy avait entreprit avant son départ, l'une des pires choses que Nathan pourrait imaginer à l'heure actuelle ; perdre son pécule et revenir à l'essentiel de ce que Zelgius lui avait appris. Jouer pour survivre. Jouer, non seulement son or, mais surtout sa vie pour la voir à chaque seconde un peu plus près de ce qu'elle ne serait jamais plus... Monotone.
Ce fut le jour où il reçut un courrier l'informant que l'enquête qu'il avait demandé était lancée qu'il prit la plume pour envoyer quelques mots de "soutien" à celui qu'il n'avait jamais cessé de considérer comme son propre frère.
Imaginais-tu te retrouver dans la situation dans laquelle tu te trouvais il y a trois ans lorsque tu as ouvert la lettre précédente Nathan ? Il ne te reste plus qu'à le redevenir.
Le Champlecy ne signerait pas, pas cette fois en tout cas. Il restait à peu près une semaine au Blond avant que le Brun n'arrive en Limousin, là où il s'était réfugié selon le courrier que lui-même avait reçu quelques heures plus tôt. Ils verraient donc si celui-ci se souviendrait de tout.
Et, une fois le courrier parti, Zelgius fit la chose la plus simple du monde. Il parti rejoindre sa rousse alors que Violyn escaladait son épaule d'une manière des plus... adroite compte tenu de sa patte brûlée.
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Mais tout cela allait changer ! Si le Brun avait décidé de faire un tour loin du Berry ce n'était pas seulement pour s'amuser mais aussi pour comprendre ce qui poussait le Blond a si souvent s'éloigner de la terre qui les avait vu naître à quelques années de différence. Mais ne dit-on pas quelque part que la Terre se souvient de ce que l'Homme oublie ? Ou alors on le dira bientôt ! Bref ! Revenons en plutôt à Nathan et Zelgius et oublions, pour cette fois au moins, qu'ils ne sont que trop peu vu depuis la dernière année écoulée.
Il était, dans l'un des actes que le Champlecy avait entreprit avant son départ, l'une des pires choses que Nathan pourrait imaginer à l'heure actuelle ; perdre son pécule et revenir à l'essentiel de ce que Zelgius lui avait appris. Jouer pour survivre. Jouer, non seulement son or, mais surtout sa vie pour la voir à chaque seconde un peu plus près de ce qu'elle ne serait jamais plus... Monotone.
Ce fut le jour où il reçut un courrier l'informant que l'enquête qu'il avait demandé était lancée qu'il prit la plume pour envoyer quelques mots de "soutien" à celui qu'il n'avait jamais cessé de considérer comme son propre frère.
Imaginais-tu te retrouver dans la situation dans laquelle tu te trouvais il y a trois ans lorsque tu as ouvert la lettre précédente Nathan ? Il ne te reste plus qu'à le redevenir.
Le Champlecy ne signerait pas, pas cette fois en tout cas. Il restait à peu près une semaine au Blond avant que le Brun n'arrive en Limousin, là où il s'était réfugié selon le courrier que lui-même avait reçu quelques heures plus tôt. Ils verraient donc si celui-ci se souviendrait de tout.
Et, une fois le courrier parti, Zelgius fit la chose la plus simple du monde. Il parti rejoindre sa rousse alors que Violyn escaladait son épaule d'une manière des plus... adroite compte tenu de sa patte brûlée.
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Nathan
Les raisons de sa ruine ne furent pas totalement claires. Evidemment dans un pays où Nathan gagea de combattre le système bureaucratique mis en place, la transparence de toutes les actions politiques & judiciaires ne furent plus au premier plan. Mises à l'écart, bafouées, raillées. Voilà ce que la transparence berrichonne donnait. Dans l'opacité se trouvait un intérêt tellement plus intéressant, que, Nathan y avait vu du bon il le moyen propice à sa prospérité. Se comportant comme il se devait en homo-economicus réfléchit, il avait détruire petit à petit la justice. Il se démenait sans relâche pour devenir un être égoïste d'apparence et reconnu pour cela. L'argent coula tellement à flot que les bureaux de ladministration connurent un raz-de-marée doré. Mais jamais, jamais il ne pensa que cette politique ombragée puisse, un jour, se retourner contre son empire. Il s'adonnait à la finance corps et âme comme il s'adonnait à son amour libertin. Il n'avait foi qu'en l'argent. Il n'avait plus foi en la bonté. Il était un être changé.
Aux oubliettes d'Aigurande les rêves d'un jeune blond amoureux de la vie comme un chien aimant son os. Enterrées les illusions d'un monde meilleur. Raisonnée la pensée que tout était parfait, car en définitif la seule chose parfaite dans ce bas-monde était la méchanceté humaine.
Nathan était fasciné par la perfection. Fascination entraîna sans détour l'inhumain chez le garçon de Louvières.
Héritier pour toujours, il se sentit invincible de nombreuses années. Où était l'enfant du voyage au bord de renier sa famille maternelle ? Où était passé douceur et gentillesse ? Dans les fins fonds des entrailles de l'enfer. Là où personne ne souhaitait mettre les pieds. Nathan s'arrêtait souvent à l'étage "je prends le thé avec le diable". Vagabond du passé, Héritier du présent, inconnu du futur. Il avait quasiment tout fait. Il avait connu la richesse aussi bien que la pauvreté, la beauté aussi bien que la mocheté -l'âge ingrat, vous comprenez - la propreté aussi bien que la saleté, les bons gens et les mauvais gens... Tout et son contraire. Dix-huit automnes à son actifs et tout était déjà connus. Du moins c'est ce qu'il croyait.
S'il avait à ce moment-la dire qui était les bons et les mauvais, il aurait, sans le moindre doute exprimé son amour pour la roture. Devait-il y sauter ?
Il demeurait encore et toujours dans son bain, la baignoire était confortable. Il faisait même des bulles en imaginant la noyade et en la testant à moitié. Couard même devant la mort. Il réfléchissait à ce qu'il se passait, et quoi de mieux qu'un bain revigorant. Même froid il aimait. Un vrai poisson dans l'eau, celui-la, dis donc. Sa cousine s'était calmée, du moins c'est ce qu'il espérait. Il n'osa davantage se prononcer dans ses pensées à son égard. Elle était en partie majeure, la cause de ce qu'il était devenu. Elle avait le dos étroit, il fallait bien empiler.
Normal. L'autre à toujours tort.
Alors quand les portes s'ouvrirent, Nathan s'offusqua sans même regarder.
-Mais! Norf! DEHORS! J'ai dit personne ici! Alors surtout pas vous cousine! Puis regardez comment vous êtes affublée! Comme un bouffon royal! Bouh! Le Limousin ne vous fait pas que du bien! Allez sonner Pâques en Berry, ça vaudra mieux pour vous!
Malheureusement, ce n'était pas Johanara. L'intendant, toujours présent. Il eut un sourire moqueur, Nathan eut soudainement l'effroyable envie de l'égorger, de lui crever les yeux et de le brûler. Vif ou pas, ça devait être marrant. L'intendant lui donna un pli et s'éclipsa.
Nathan lut.
Nathan s'énerva dans son bain à tel point qu'on eût pu croire l'eau se chauffer. Diantre! Il faisait bigrement chaud. Les pommettes connurent le ponceau. Les cheveux dégoulinant d'eau chaude. Une syncope!
-Oh! L'esmeut*! Le salezart** de mes deux! Je vais le tuer! L'assassiner! Le... RAAAAH! Que l'on m'apporte de quoi écrire.
Et de quoi écrire fut apporté.
Aux oubliettes d'Aigurande les rêves d'un jeune blond amoureux de la vie comme un chien aimant son os. Enterrées les illusions d'un monde meilleur. Raisonnée la pensée que tout était parfait, car en définitif la seule chose parfaite dans ce bas-monde était la méchanceté humaine.
Nathan était fasciné par la perfection. Fascination entraîna sans détour l'inhumain chez le garçon de Louvières.
Héritier pour toujours, il se sentit invincible de nombreuses années. Où était l'enfant du voyage au bord de renier sa famille maternelle ? Où était passé douceur et gentillesse ? Dans les fins fonds des entrailles de l'enfer. Là où personne ne souhaitait mettre les pieds. Nathan s'arrêtait souvent à l'étage "je prends le thé avec le diable". Vagabond du passé, Héritier du présent, inconnu du futur. Il avait quasiment tout fait. Il avait connu la richesse aussi bien que la pauvreté, la beauté aussi bien que la mocheté -l'âge ingrat, vous comprenez - la propreté aussi bien que la saleté, les bons gens et les mauvais gens... Tout et son contraire. Dix-huit automnes à son actifs et tout était déjà connus. Du moins c'est ce qu'il croyait.
S'il avait à ce moment-la dire qui était les bons et les mauvais, il aurait, sans le moindre doute exprimé son amour pour la roture. Devait-il y sauter ?
Il demeurait encore et toujours dans son bain, la baignoire était confortable. Il faisait même des bulles en imaginant la noyade et en la testant à moitié. Couard même devant la mort. Il réfléchissait à ce qu'il se passait, et quoi de mieux qu'un bain revigorant. Même froid il aimait. Un vrai poisson dans l'eau, celui-la, dis donc. Sa cousine s'était calmée, du moins c'est ce qu'il espérait. Il n'osa davantage se prononcer dans ses pensées à son égard. Elle était en partie majeure, la cause de ce qu'il était devenu. Elle avait le dos étroit, il fallait bien empiler.
Normal. L'autre à toujours tort.
Alors quand les portes s'ouvrirent, Nathan s'offusqua sans même regarder.
-Mais! Norf! DEHORS! J'ai dit personne ici! Alors surtout pas vous cousine! Puis regardez comment vous êtes affublée! Comme un bouffon royal! Bouh! Le Limousin ne vous fait pas que du bien! Allez sonner Pâques en Berry, ça vaudra mieux pour vous!
Malheureusement, ce n'était pas Johanara. L'intendant, toujours présent. Il eut un sourire moqueur, Nathan eut soudainement l'effroyable envie de l'égorger, de lui crever les yeux et de le brûler. Vif ou pas, ça devait être marrant. L'intendant lui donna un pli et s'éclipsa.
Nathan lut.
Nathan s'énerva dans son bain à tel point qu'on eût pu croire l'eau se chauffer. Diantre! Il faisait bigrement chaud. Les pommettes connurent le ponceau. Les cheveux dégoulinant d'eau chaude. Une syncope!
-Oh! L'esmeut*! Le salezart** de mes deux! Je vais le tuer! L'assassiner! Le... RAAAAH! Que l'on m'apporte de quoi écrire.
Et de quoi écrire fut apporté.
Citation:
Toi. Sale pourriture. Tu connaîtras la mort comme ma tante l'a connu. L'assassin sera moi. Tu connaîtras la mort comme ta soeur! Tu connaîtras la mort comme tous les membres de ta famille! Sache que je te hais. Et que je t'invite à refaire marche arrière sur mes biens. Sinon, tu me perdras et tu sais que l'un ne va pas sans l'autre!
Nathan
Nathan
Nathan et Zelgius c'était toute une histoire. Et ce n'était pas terminé.
*Esmeut : Merdeux
**Salezart : Salaud
#Berrichon.
_________________
Le Berry, en TUMBLR, par moi.
Zelgius
Un an... Il aurait suffit d'un an pour que tout change. Si nous revenons à cette "magnifique" époque et que nous nous souvenons de ses rêves qui les faisaient avancer alors nous remarquerons que les deux hommes sont anui bien loin du compte... Nathan et Zelgius, une histoire qui se perpétuerait même par-delà leur mort. Plus qu'une querelle, plus qu'une fraternité, ils étaient alors tel un seul homme lorsqu'ils jouaient aux cartes, tel deux frères lorsqu'ils affrontaient un ennemi commun mais lorsqu'ils n'avaient plus rien pour concentrer leurs énergies, ils se transformaient alors en ce qu'il y avait de pire l'un pour l'autre.
Mais revenons plutôt au présent. Nathan était devenu l'une des personnes les plus riches du Royaume mais avait perdu de vu ce qui l'avait forgé. Zelgius, à qui d'autres richesses avaient souri, avait donc décidé de ramener le Blond les deux pieds sur la terre ferme. Il lui avait donc fait retirer toutes ses richesses.
Et le courrier que le Brun avait reçu en réponse au sien ne put qu'attirer un sourire des plus amusés sur son visage. Ainsi, il désirait le tuer et le voir disparaître de sa vie ? Soit.
Il est temps de reprendre nos jeux d'antan, Nathan. Tu n'es pas prêt de me voir disparaître de ta vie.
Presque un murmure en réponse première aux quelques lignes de son filleul, le Champlecy prit alors la plume pour une réponse... qui serait entendue !
La mort ? Est-ce donc ce que l'argent t'apporte ? Mais n'était-ce pas toi, il y a quelques temps, qui jurait sur tous les noms que jamais le sang ne viendrait entacher tes mains ? Je vois que tu as véritablement oublié ce qui a fait ce que tu es. Laisse-moi te le rappeler. Hier encore, tu n'avais qu'à te pencher pour avoir des dizaines de milliers d'écus et regarde ce que tu étais. Je t'imagine déjà des centaines de gueux à tes pieds pour te demander quelques faveurs ! Mais avant ! Oui, avant tu étais quelqu'un ! Pas juste un semblant d'homme entouré de vautours et de rats ! Reconquiers ta fortune, n'en hérites pas, et alors tu pourras enfin dire "Non" à tous ses chiens qui te pissent dessus dès que tu as le dos tourné.
A moins... Que tu aies oublié quelles sont les règles du jeu ?
Zelgius
Voilà qui était parfait. Avec cela Nathan serait... dans une colère des plus noires ! Peut-être alors que le filleul qui avait eu l'attention du parrain referait surface.
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Mais revenons plutôt au présent. Nathan était devenu l'une des personnes les plus riches du Royaume mais avait perdu de vu ce qui l'avait forgé. Zelgius, à qui d'autres richesses avaient souri, avait donc décidé de ramener le Blond les deux pieds sur la terre ferme. Il lui avait donc fait retirer toutes ses richesses.
Et le courrier que le Brun avait reçu en réponse au sien ne put qu'attirer un sourire des plus amusés sur son visage. Ainsi, il désirait le tuer et le voir disparaître de sa vie ? Soit.
Il est temps de reprendre nos jeux d'antan, Nathan. Tu n'es pas prêt de me voir disparaître de ta vie.
Presque un murmure en réponse première aux quelques lignes de son filleul, le Champlecy prit alors la plume pour une réponse... qui serait entendue !
La mort ? Est-ce donc ce que l'argent t'apporte ? Mais n'était-ce pas toi, il y a quelques temps, qui jurait sur tous les noms que jamais le sang ne viendrait entacher tes mains ? Je vois que tu as véritablement oublié ce qui a fait ce que tu es. Laisse-moi te le rappeler. Hier encore, tu n'avais qu'à te pencher pour avoir des dizaines de milliers d'écus et regarde ce que tu étais. Je t'imagine déjà des centaines de gueux à tes pieds pour te demander quelques faveurs ! Mais avant ! Oui, avant tu étais quelqu'un ! Pas juste un semblant d'homme entouré de vautours et de rats ! Reconquiers ta fortune, n'en hérites pas, et alors tu pourras enfin dire "Non" à tous ses chiens qui te pissent dessus dès que tu as le dos tourné.
A moins... Que tu aies oublié quelles sont les règles du jeu ?
Zelgius
Voilà qui était parfait. Avec cela Nathan serait... dans une colère des plus noires ! Peut-être alors que le filleul qui avait eu l'attention du parrain referait surface.
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Nathan
-Jai deux ombres. Cest amusant.
Le ton employé pour exprimer cette absurdité, donna à ladite absurdité tout un sens qui, prit au dépourvu, donna confiance au garçon au poisson orange dans son affirmation totalement fausse. Il navait pour le moment quune seule ombre qui se jouait de lui à travers leau froide de sa baignoire. En contraste parfait avec lair ambiant qui était dune chaleur remarquable. Tout feu. Tout glace. Il ne démordit pas à lidée de ne pas quitter ladite baignoire.
Il fallait juste interpréter le tout dune manière alliant lAmbroisien et Nathan. Lun nallait pas sans lautre. Un jeu en parfaite harmonie qui ne laissait jamais dans lindifférence. La preuve, le Vicomte de Germigny. Qui sans le moindre doute nétait pas un émotif. Eut aimé se défaire de lindifférence. Il samusa de Nathan comme on samusait dun délice. Peu enclin à lhumanité, il frappait souvent, là où il fallait et fort. Goliath eut David. Nathan eut Zelgius. Or en loccurrence il ne fallait pas se donner le droit dattribuer la division primaire aux deux. Il ne pouvait être possible de dire, lun bon ou lautre méchant, ou linverse, ou tout feu, ou tout glace.
Il y avait différence et différence. Il y avait bonté et bonté. Car, dans leur relation les protagonistes avaient réussi à donner des sens multiples à tout ce qui fût un jour, pour eux une émotion ou un amour inconsidéré. Le tout accordé sur un multilatéralisme Berrichon, lémotion était désormais sujet à controverse dans les rouages Berrichons et dans les entourages propres des deux.
A la guerre comme à la guerre, Nathan barbota dans leau. Comme il le fit en 1459 dans les appartements dOrange à Poitiers. Il navait jamais tué.
Il sen vantait parfois. Ou alors il le cachait. On sadaptait à autrui, toujours et encore.
-Il me rend si triste
Il avait tout pour être heureux. Nathan pouvait se justifier dêtre légérie de cette locution. Il sétait satisfait de laccomplissement du stéréotype du XVème siècle. Il était une personne singulière, jouissant dune fortune conséquente, de titres et de droits. Aujourdhui, dun coup de Vénus des carrefours, il eût tout perdu par la faute de son amour. Par la faute de son parrain, de sa mégarde et de sa méprise.
Ah le sot! Labruti! Le crétin! Lidiot! Il sétait dupé de léloignement. Il navait pas pris garde en souffrance de ses arrières!
Il fit des bulles dans la baignoire. Cétait un moyen comme un autre de passer le temps. La peau se flétrit petit à petit, il se sentit vieux, il sentit même le vieux saccaparer de son âme. Sénilité. Il eut envie de connaître les dunes squelettiques. Il eut lenvie de se greffer à la mort. Il renia la vie et saccommoda une énième fois du suicide. Malheureusement, se noyer seul était impossible. Il fit en tout et pour tout cinq tentatives de simulation de noyade. Toutes plus désastreuses les unes que les autres.
Il se résigna à apporter la réponse à la lettre. La réponse de la réponse. Bref, lentretient de lépistolaire.
Le ton employé pour exprimer cette absurdité, donna à ladite absurdité tout un sens qui, prit au dépourvu, donna confiance au garçon au poisson orange dans son affirmation totalement fausse. Il navait pour le moment quune seule ombre qui se jouait de lui à travers leau froide de sa baignoire. En contraste parfait avec lair ambiant qui était dune chaleur remarquable. Tout feu. Tout glace. Il ne démordit pas à lidée de ne pas quitter ladite baignoire.
Il fallait juste interpréter le tout dune manière alliant lAmbroisien et Nathan. Lun nallait pas sans lautre. Un jeu en parfaite harmonie qui ne laissait jamais dans lindifférence. La preuve, le Vicomte de Germigny. Qui sans le moindre doute nétait pas un émotif. Eut aimé se défaire de lindifférence. Il samusa de Nathan comme on samusait dun délice. Peu enclin à lhumanité, il frappait souvent, là où il fallait et fort. Goliath eut David. Nathan eut Zelgius. Or en loccurrence il ne fallait pas se donner le droit dattribuer la division primaire aux deux. Il ne pouvait être possible de dire, lun bon ou lautre méchant, ou linverse, ou tout feu, ou tout glace.
Il y avait différence et différence. Il y avait bonté et bonté. Car, dans leur relation les protagonistes avaient réussi à donner des sens multiples à tout ce qui fût un jour, pour eux une émotion ou un amour inconsidéré. Le tout accordé sur un multilatéralisme Berrichon, lémotion était désormais sujet à controverse dans les rouages Berrichons et dans les entourages propres des deux.
A la guerre comme à la guerre, Nathan barbota dans leau. Comme il le fit en 1459 dans les appartements dOrange à Poitiers. Il navait jamais tué.
Il sen vantait parfois. Ou alors il le cachait. On sadaptait à autrui, toujours et encore.
-Il me rend si triste
Il avait tout pour être heureux. Nathan pouvait se justifier dêtre légérie de cette locution. Il sétait satisfait de laccomplissement du stéréotype du XVème siècle. Il était une personne singulière, jouissant dune fortune conséquente, de titres et de droits. Aujourdhui, dun coup de Vénus des carrefours, il eût tout perdu par la faute de son amour. Par la faute de son parrain, de sa mégarde et de sa méprise.
Ah le sot! Labruti! Le crétin! Lidiot! Il sétait dupé de léloignement. Il navait pas pris garde en souffrance de ses arrières!
Il fit des bulles dans la baignoire. Cétait un moyen comme un autre de passer le temps. La peau se flétrit petit à petit, il se sentit vieux, il sentit même le vieux saccaparer de son âme. Sénilité. Il eut envie de connaître les dunes squelettiques. Il eut lenvie de se greffer à la mort. Il renia la vie et saccommoda une énième fois du suicide. Malheureusement, se noyer seul était impossible. Il fit en tout et pour tout cinq tentatives de simulation de noyade. Toutes plus désastreuses les unes que les autres.
Il se résigna à apporter la réponse à la lettre. La réponse de la réponse. Bref, lentretient de lépistolaire.
Citation:
Monseigneur de l'horreur,
N.
- A la guerre comme à la guerre. Ma nouvelle devise peut sajouter à trop ce nest jamais assez. Car là, trop de haine à ton égard ce nest jamais assez. Sache, Germigny de mes deux, que tu vas connaître la douleur de me ruiner. On ne touche pas à mon pécule sans en subir les conséquences. Lhéritage dun fils permet de se forger des relations en dehors du pays.
Si je devais mappliquer à montrer au grand jour les affreuses affaires auxquelles tu tadonnes, sache que le Berry te renierait et tu serais une âme en perdition, voguant de ville en ville, rejeté de tous.
Si, mon argent ne mest pas revenu, sache que je créerai une guerre civile. Largent na pas de prix, largent est tout.
Lessentiel ne sera pas de mise, les bases non plus. Il est trop tard.
Désormais je peux dire que je suis un nouvel enfant avec une tête nouvelle sur les épaules.
N.
Zelgius
Pourquoi chercher à faire se lever un homme qui avait décidé de ne jamais se coucher face à l'adversité ? Car cet homme n'était plus ! Là où il y avait auparavant deux faces d'une même pièce, il ne restait maintenant que deux pièces d'une valeur différente.
Peut-être qu'il a finalement retenu quelque chose...
Il fallait en effet savoir que le "Prince de Bourges" avait eu pour toute éducation celle de son parrain. Autant dire qu'hormis le jeu, le combat et le plaisir de l'inconnu, il n'avait jamais appris à être un "noble berrichon". Du moins dans sa jeunesse. Anui, que restait-il de ce Nathan que Zelgius avait accompagné ? Que restait-il de ce lien qui les unissait jadis ? Bien plus qu'aucun ne put seulement l'imaginer.
Mon filleul, ou du moins ce qu'il en reste, aurait-il oublié qu'il a des secrets entachant l'honneur de son parrain mais que celui-ci peut lui rendre la pareille ?
Ne vas pas croire que j'ignore ce que tu deviens, que j'ignore jusqu'où tes mains vont se poser pour obtenir ce que tu appelles "des relations". Nous sommes en guerre depuis des années sans l'être, nous étions dans une autre vie des frères que rien n'aurait pu séparer ! Que sommes-nous anui hormis deux étrangers échangeant quelques civilités ?
Tu pourras un jour voir ma tête t'être offerte sur un plateau d'argent, mais ce jour n'est pas encore venu Nathan. Non, ce jour sera celui où je te montre qui est Nathan ! Pas Nathan Sidjéno d'Ambroise, non... Non non non. Lui est à oublier ! Il t'empêche de t'épanouir, il t'empêche de comprendre qui tu es vraiment ! Et l'argent est son principal argument.
Revenons en plutôt aux bases : Les cartes et le "hasard".
Z.
Oui... Il frappait fort, mais il le fallait après tout. Le Blond était plus que son filleul, il était comme un frère. Même maintenant.
_________________
Peut-être qu'il a finalement retenu quelque chose...
Il fallait en effet savoir que le "Prince de Bourges" avait eu pour toute éducation celle de son parrain. Autant dire qu'hormis le jeu, le combat et le plaisir de l'inconnu, il n'avait jamais appris à être un "noble berrichon". Du moins dans sa jeunesse. Anui, que restait-il de ce Nathan que Zelgius avait accompagné ? Que restait-il de ce lien qui les unissait jadis ? Bien plus qu'aucun ne put seulement l'imaginer.
Mon filleul, ou du moins ce qu'il en reste, aurait-il oublié qu'il a des secrets entachant l'honneur de son parrain mais que celui-ci peut lui rendre la pareille ?
Ne vas pas croire que j'ignore ce que tu deviens, que j'ignore jusqu'où tes mains vont se poser pour obtenir ce que tu appelles "des relations". Nous sommes en guerre depuis des années sans l'être, nous étions dans une autre vie des frères que rien n'aurait pu séparer ! Que sommes-nous anui hormis deux étrangers échangeant quelques civilités ?
Tu pourras un jour voir ma tête t'être offerte sur un plateau d'argent, mais ce jour n'est pas encore venu Nathan. Non, ce jour sera celui où je te montre qui est Nathan ! Pas Nathan Sidjéno d'Ambroise, non... Non non non. Lui est à oublier ! Il t'empêche de t'épanouir, il t'empêche de comprendre qui tu es vraiment ! Et l'argent est son principal argument.
Revenons en plutôt aux bases : Les cartes et le "hasard".
Z.
Oui... Il frappait fort, mais il le fallait après tout. Le Blond était plus que son filleul, il était comme un frère. Même maintenant.
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Nathan
Zelgius de La Rose Noire Champlecy était un garçon que Nathan connaissait depuis longtemps, déjà. Toutes les trois semaines ou toutes les quatre semaines, faisant ainsi un résumé de tous les mois, ils séchangeaient des commodités surprenantes. Parfois, il demandait à Nathan sil allait bien. Ce-dernier répondait à chaque fois, que oui, il allait bien. La santé le centre de leur relation sulfureuse. Zelgius envoyait à chaque fois la pareille, il allait bien. Ils se mentaient mutuellement dans un échange souvent épistolaire. Mais, ils se devaient de le faire. Certes ils napprenaient jamais sur leurs santés respectives. Mais ils se réconfortaient ainsi. Avec la sombre idée, de pouvoir dégager un mince espoir de bonheur à lhorizon. A la mort de lun, lautre mourra. Cétait la quintessence de lamour, ça. Nathan aimait particulièrement tout ce qui relevait de lordre de la quintessence, malheureusement, cette-dernière il ne sen accommodait toujours pas. Malgré plus dune large décennie en compagnie de la terreur de Berry.
Ah! La Rose Noire, quelle histoire. Une histoire que lon contait, depuis toujours dans les bordels de la capitale.
Une valse de ragots tous aussi faux les uns que les autres. Le Champlecy a tué un régiment cette nuit! Disaient-ils dans une taverne insalubre. Il suffisait de se détourner de la table poisseuse et de sengouffrer dans les venelles de Bourges pour entendre la suite de lhistoire. « Car lofficier du régiment avait insinué la fouine comme une bonne paire de gant fourré pour cet hiver »
Nathan ne comprenait pas, il ne comprenait pas pourquoi tant de haine envers lamour de sa vie. Zelgius.
A lépoque, jeune et insouciant, il vouait à son Tout une foi aveuglée par la force de la jeunesse. Il ne crut jamais en les vices de Zelgius. Il ne crut quau façonnement de ceux-ci intra-utérus. Ils relevaient de linné.
Diable & Ange, le jeu des étiquettes sinversaient souvent entre eux. Nathan nétait pas en manque de méchancetés. Ils eurent fait les quatre cents coups ensemble.
-Pourquoi cet idiot nest-il pas venu ?!
Il hurla. Il ségosilla. Il se calma, car ça faisait vraiment enfant trop gâté. Son déluge de réflexion sut arriver avec brio à la fin. La fin ? Non. La fin chez Nathan nest que lenchainement naturel de la suite. Il était resté toute laprès-midi dans son salon privé. Flottant dans leau, barbotant à loccasion, séclaboussant parfois, se coulant souvent Nathan écoula son après-midi de la sorte. Il faisait trop chaud.
Nathan adjurait le ciel denvoyer la pluie tant désirée. Malheureusement il neut que soleil, soleil et soleil. Caniculaire. Il voulut, encore, une fois, mourir. Les Ambroises avaient en eux, le gène du suicide. Ils alliaient à la perfection le dramaturge qui sommeillait en chacun dentre eux avec les simagrées tous plus exacerbés les uns que les autres.
Il en ajoutait davantage.
Pourquoi cet idiot nétait-il pas venu ? Les parasites, eux, oui ils sont venus sans La moindre gène. Son détracteur sétait habilement immiscer dans son après-midi douloureux. Il était, assurément de pair avec la chaleur accablante. Nathan, encore une fois était la victime de ce monde.
Tout cela était parfaitement ridicule.
Grotesque.
Lidiot auquel le garçon au poisson orange pensait, était Euzen. Il eut espéré le voir. Malheureusement, rien. Rien ne le fit venir. Pas même son invitation. Rien. Néant. Tristesse. Succession de sentiments. Il lemmerda.
Quil aille crever avec son palefrenier.
Il se décida donc de se reprendre en main. Il quitta son bain se vêtit sobrement, malade ? Oui, là il létait. Il létait davoir pris la décision griffonnée sur le papier adressé au vicomte.
Ah! La Rose Noire, quelle histoire. Une histoire que lon contait, depuis toujours dans les bordels de la capitale.
Une valse de ragots tous aussi faux les uns que les autres. Le Champlecy a tué un régiment cette nuit! Disaient-ils dans une taverne insalubre. Il suffisait de se détourner de la table poisseuse et de sengouffrer dans les venelles de Bourges pour entendre la suite de lhistoire. « Car lofficier du régiment avait insinué la fouine comme une bonne paire de gant fourré pour cet hiver »
Nathan ne comprenait pas, il ne comprenait pas pourquoi tant de haine envers lamour de sa vie. Zelgius.
A lépoque, jeune et insouciant, il vouait à son Tout une foi aveuglée par la force de la jeunesse. Il ne crut jamais en les vices de Zelgius. Il ne crut quau façonnement de ceux-ci intra-utérus. Ils relevaient de linné.
Diable & Ange, le jeu des étiquettes sinversaient souvent entre eux. Nathan nétait pas en manque de méchancetés. Ils eurent fait les quatre cents coups ensemble.
-Pourquoi cet idiot nest-il pas venu ?!
Il hurla. Il ségosilla. Il se calma, car ça faisait vraiment enfant trop gâté. Son déluge de réflexion sut arriver avec brio à la fin. La fin ? Non. La fin chez Nathan nest que lenchainement naturel de la suite. Il était resté toute laprès-midi dans son salon privé. Flottant dans leau, barbotant à loccasion, séclaboussant parfois, se coulant souvent Nathan écoula son après-midi de la sorte. Il faisait trop chaud.
Nathan adjurait le ciel denvoyer la pluie tant désirée. Malheureusement il neut que soleil, soleil et soleil. Caniculaire. Il voulut, encore, une fois, mourir. Les Ambroises avaient en eux, le gène du suicide. Ils alliaient à la perfection le dramaturge qui sommeillait en chacun dentre eux avec les simagrées tous plus exacerbés les uns que les autres.
Il en ajoutait davantage.
Pourquoi cet idiot nétait-il pas venu ? Les parasites, eux, oui ils sont venus sans La moindre gène. Son détracteur sétait habilement immiscer dans son après-midi douloureux. Il était, assurément de pair avec la chaleur accablante. Nathan, encore une fois était la victime de ce monde.
Tout cela était parfaitement ridicule.
Grotesque.
Lidiot auquel le garçon au poisson orange pensait, était Euzen. Il eut espéré le voir. Malheureusement, rien. Rien ne le fit venir. Pas même son invitation. Rien. Néant. Tristesse. Succession de sentiments. Il lemmerda.
Quil aille crever avec son palefrenier.
Il se décida donc de se reprendre en main. Il quitta son bain se vêtit sobrement, malade ? Oui, là il létait. Il létait davoir pris la décision griffonnée sur le papier adressé au vicomte.
Citation:
J'arrive. L'été Ambroisien se passera aux sources.