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Juillet 1461.

Campement de Carlotta Isabčl Colombe de Volpilhat-Talleyrand

Leonin
Campement de Carlotta Isabèl Colombe de Volpilhat-Talleyrand


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Ayena
[J'ai rendez-vous avez ma soeur ! ]

La Franche Comté choisie comme lieu de retrouvailles, c'était étrange, c'était bizarre, c'était pour le moins original. M'enfin chez les Talleyrand, on aimait bien faire un tout petit peu n'importe quoi des fois. Ca faisait du bien. Bientôt, plusieurs membres de la famille, venant de Lorraine, Du Duché d'Orléans (sans doute) et du Languedoc se retrouveraient ici. La Franche Comté, plaque tournante des nations. Huhu !

Ayena avait été la première à arriver au lieu de rendez-vous : c'est qu'elle était partie dès qu'elle avait pu pour arriver à temps. Le Languedoc, c'était pas la porte à côté et la Boiteuse préférait ne pas être trop loin des festivités pour ne pas avoir à exposer son infirmité dans tout le campement. Elle avait donc opté pour un emplacement juste comme il fallait là où il fallait et avait fait installer une tente modeste mais où l'on voyait le blason familial des Talleyrand comme pour attirer ses comparses de même nom. Ayena attendait sa soeur, mais rien ne disait que quelques cousins ne serait pas de la fête aussi. Carlotta jouterai, son blason était à l'honneur parmi ceux des autres participants.

On vit dételer deux tonneaux de vin, un tonnelet de cidre et de la liqueur destinée à être offerte à l'organisateur des joutes, parce que quand même, il était cool, le mec. Ayena ne savait pas qui s'était, mais sa soeur, Carlotta, lui avait assuré que le séjour serait aux petits oignons. Et qui disait joutes disait hommes et qui disait hommes disait plein de potentiels futurs maris. Ca, c'était bien.

La Baronne fit ensuite installer un petit salon avec assez de fauteuils pour contenter la famille et les visiteurs et choisit le sien pour le garnir de petits coussins. Elle s'installa. Elle s'assoupit. Son fils était à côté d'elle, dans un berceau. Quand sa mère s'endormit, il s'éveilla. Bien sûr. Bien sûr...

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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Carlotta_isabel
[Cela tombe bien, moi aussi j'ai rendez-vous avec ma soeur mais pas que.]

La poupée avait été claire dans ses instructions, à peine les frontières du domaine franchit que ses gens devraient se mettre à l'ouvrage, la petite troupe qui avait été conviée à venir avec elle était composée quasiment que de gens de Ferney, Ferney étant plus proche de la Franche comté puisque se trouvant à la frontière lorsque Montquintin était plus au nord, à la frontière du Luxembourg et de la Lorraine. Donc, ayant écrit à quelques membres de la famille afin de les faire venir ici, c'était le milieu ou presque, terrain neutre ou presque, c'était parfait ou presque. Ses premières joutes, celle où elle participait enfin, Amboise, Brienne c'était bien mais là ce serait mieux assurément. Cela lui avait redonnée plaisir, après un petit séjour à Salzbourg auprès de Jade, la jeune fille était venue directement et dans peu de temps elle repartirait pour la Lorraine où les élections ducales qui prendraient fin. Le campement de la Volpilhat-Talleyrand était en vue, Leonin avait vu les choses comme il fallait pour recevoir ses invités. Une tente déjà trônait, l'espace autour permettait de monter d'autres tentes, pas beaucoup mais ce serait suffisant pour ses gens et la famille, les oriflammes de ses blasons seraient disposées dans le campement et il faudrait qu'elle pense à s'en faire confectionner un aux armes de la famille Volpilhat au passage. Se dirigeant directement vers la tente du centre, elle pénétra dans ce nid douillet au possible et y découvrit sa soeur et un berceau. Nul surprise à la voir présente en revanche pour le petit être, c'était une première et une surprise.Un sourire commença à flotter sur les lèvres de la poupée, la solitude qui l'habitait quasiment toujours avait disparu lorsqu'elle avait posée les yeux sur sa parente et s'approchant, la jeune fille exécuta une légère révérence dans sa couleur adoré du moment et se retrouva ensuite droite devant Ayena.

Ma soeur, cela me ravie de vous voir ici.

Et ses yeux se glissèrent vers le berceau, la curiosité de voir le mini Talleyrand et le souvenir de la demande de sa soeur au sujet du baptême néanmoins, ne s'avançait-elle pas trop vite en pensant qu'il s'agissait de son neveu ? En même temps, il était dur de voir en Ayena une nourrice.
Ayena
Ayena tourna vivement la tête vers l'endroit d'où venait de s'élever une voix familière : celle de sa petite soeur.

- Et moi donc !

La Baronne s'extirpa avec difficulté de son fauteuil et se dirigea vers sa soeur pour l'embrasser. Ayena avait si peu de famille que lorsqu'elle en voyait un membre, elle ne résistait pas à quelques effusions, pourtant habituellement loin des ses habitudes.
Tout sourire, la Boiteuse recula ensuite pour regarder sa soeur de haut en bas :


- Ma foy, vous avez bonne mine !

Et depuis la dernière fois, Carlotta avait vu ses formes féminines s'épanouir. Elle était belle. Ayena en fut presque émue, tout en essayant de le cacher.

- Quoi que vous auriez pu choisir meilleure tenue...

Ironiquement, Ayena fit une moue : sa famille devait selon elle porter du DECO, et c'était tout. C'est d'ailleurs ce qu'elle portait elle aussi, dans une tenue estivale aux couleurs contrastant avec celle choisie par sa soeur. Elles formaient à elles deux un paradoxe et s'escrimait à ne point faire mentir le dicton qui disait que les opposés s'attirent.

- Mais, j'ai un cadeau pour vous..., ajouta t-elle sur un air de confidence.

Une malle, dans un coin, fut désignée. Ayena savait que comme toute femme, Carlotta serait ainsi de bien bonne humeur après et que la conversation serait d'autant plus efficace : les deux soeurs avaient beaucoup de sujets à aborder.

Pourtant, le petit Charles Madrien, vexé qu'on ne lui accorde plus l'attention qui lui était du, se mit à babiller, jetant de temps à autre un petit cri. S'adressant à lui :


- Oc, Monsenhor ! Nous ne vous oublions pas...

La mère tendit les bras à son fils, qui entamait son neuvième mois de vie et le tira de son berceau pour l'emmener près de Carlotta. Il était dodu, avait le visage poupin et déjà le regard déterminé d'un enfant trop gâté.

- Charles Madrien, voici votre marraine. Carlotta, mon fils.

La dernière fois que Carlotta était venu en le Vicomté de Saint Rémèze, les deux soeurs s'étaient tellement éperdues en confidences que l'enfançon avait été oublié et que les présentations n'avaient pu être faites.
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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Carlotta_isabel
La poupée écoutait déjà la voix de sa soeur et elle fit un sourire à l'évocation de sa bonne mine, heureusement qu'elle n'était pas dans la confidence de ses semaines passées où elle avait été à deux doigts de se donner la mort. Chagrin d'amour, jeunesse, coeur brisé, promesse cassée et foutu naïveté. Elle s'en était sorti et aujourd'hui, la Volpilhat-Talleyrand était plus que jamais déterminer à reprendre le contrôle de ses émotions et de sa vie, ses pensées noires, ses souvenirs douloureux seraient mis au panier et même si certaines choses restaient, certaines choses passeraient. Carlotta vivrait et survivrait. Ce fut en voyant la tenue de sa soeur, que la jeune fille pensait qu'elle pourrait faire un effort mais, à quoi servait de faire des efforts vestimentaires lorsque la majorité du temps elle était seule et n'avait donc pas besoin de faire plaisir à d'autres. Le noir allait avec tout et il montrait ses formes sans montrer le trop de platitude qui régnait à certains endroits. Lorsque ses fesses étaient bien rebondie, sa poitrine manquait toujours de volume.

L'éclat de ses yeux fut brillant à l'évocation d'un cadeau, elle aimait beaucoup les cadeaux surtout venant de sa famille, cela lui rappelait les années où elle était encore plus jeune et où ses parents voulaient toujours lui faire plaisir, aujourd'hui ses parents avaient disparus et il n'y avait plus de cadeaux. Du moins, il n'y avait plus eu de cadeau jusqu'à présent, s'approchant elle n'eut pas le temps de prendre possession du précieux que déjà un trésor se faisait connaitre. Son neveu était le trésor, un Talleyrand, s'il ne partageait pas son sang il aurait le caractère de la famille et la jeune fille le traiterait comme tel. Peu était les hommes qui trouvaient grâce aux yeux de la Volpilhat-Talleyrand, ceux de sa famille avait eux toujours grâce. Comment réagir à un si petit être ? Il pourrait tomber et se briser où bien était-il assez solide pour résister à une chute. Et le mot marraine, elle serait sa marraine en plus de sa tante, elle aurait une double responsabilité, une double présence auprès de lui et cela, la fit sourire une fois encore quand si proche d'elle, elle pouvait tendre sa main vers l'enfant et lui caresser tendrement la joue en lui adressant quelques paroles.


Ah gouzi gouzi ! Mais oui, ah gouzi gouzi !

Comprendre : Lorsque certains parlent à des bébés comme s'ils venaient d'une autre planète ou pouvait comprendre quelques choses à ce langage inventer du moment.

N'est-il pas magnifique comme sa tante ?

Elle osait ! Elle aurait pu dire comme sa mère mais il s'agissait de Carlotta et de son neveu, une grande histoire d'amour commençait.
Ayena
Si Ayena avait été de glace, elle aurait fondu. Carlotta était si adorable avec son fils que c'était tout juste si la Boiteuse n'eut pas la larme à l'oeil. C'était dans ces moments qu'Ayena oubliait que Carlotta et elle n'avait pas une seule goutte de sang en commun : la grande soeur était une adoptée, un joli petit rebut, tandis que l'autre était une légitime, une magnifique enfant choyée.

- Comme sa tante, pour sûr ! Il a déjà votre parler...

Ha ! Rien de tel que de se moquer avec amour de la petiote. Après tout, elle l'avait bien mérité.

- Voyez comme il est grand ! Il sera fort, n'est-ce pas ?

En tout cas, il était lourd et la hanche déjà abimée de la Baronne souffrait d'autant plus. Le petit fut reposé dans le berceau.

- Allez, allez, je m'assied ou je vais tomber. Regardez dans la malle, dépêchez vous, vous en mourrez d'envie et ne savez point le cacher.

En vrai, c'était Ayena qui en mourait d'envie : c'était la première fois qu'elle offrait quelque chose à sa soeur, quelque chose d'aussi précieux car confectionné par elle même. Car à l'intérieur de la malle, Ayena aait soigneusement plié une de ses créations. Il s'agissait d'une cotte hardie noire sur laquelle on pouvait passer un bustier qui tenait par une ceinture à la boucle ouvragée. Le tout était à surmonter d'une demie-cape, que l'on attachait à la taille.

- Alors ? Qu'en pensez-vous ?
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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Carlotta_isabel
Moquerie, si cela n'était pas venue d'Ayena elle l'aurait mal prit, si c'était venu de la gente masculine elle l'aurait mal prit mais ce ne fut pas le cas alors, elle le prit avec un sourire en coin et se contenta de hocher la tête. Voir sa soeur dans cet état blessé n'emplissait pas de joie la poupée mais, celle-ci savait les quelques dernières épreuves que la Baronne avait connue, elle la savait forte et elle serait présente à ses côtés autant que possible. Lorsque le petit fut posé dans le berceau elle s'en rapprocha et se penchant souffla pour elle-même "Oui, il sera fort, il sera Talleyrand", c'était tellement bien de revenir à cette fierté familiale. Et enfin le moment tant attendu après la présentation du neveu bien évidemment, le moment tant attendu le cadeau ! Et oui et c'était Ayena qui invitait à s'en saisir. Ainsi, quelques pas de franchit et la Volpilhat-Talleyrand se trouva à côté du coffre, l'ouvrant pour saisir une robe, les femmes de la famille lui en offraient, à croire que ses goûts vestimentaires encore une fois n'était pas du tout aimer, elle se souvenait de ce cadeau de Jehanne Elissa, d'une robe offerte lors de son baptême, d'ailleurs, elle ne l'avait jamais mise, il faudrait pour cela que la tenue soit à sa taille et ce n'était pas le cas. La robe entre ses mains, touchant le tissu si précieux et la dépliant pour la mettre devant elle, sur tout le long de son corps comme un essayage elle regarda Ayena.

Oh. C'est une robe magnifique.

Elle le pensait, la couleur, la coupe, la forme, le tissu, elle aimait.

Mais il ne fallait pas.

En effet, la teinte noire n'était pas la moins chère, c'était pour cela qu'elle avait si peu de robe. En y réfléchissant, si, il le fallait, c'était un cadeau qui serait fortement utile et qui était sans aucun doute très apprécié. Avait-elle prévue des cadeaux elle ? Oui mais, elle ne les avait pas, il fallait attendre, Carlotta avait songé à offrir au neveu un chiot danois bleu comme elle-même en possédait un, seulement les évènements se bousculant, la Volpilhat-Talleyrand n'avait pas eu le temps de se rendre chez son fournisseur qui n'était autre qu'un cousin Talleyrand, Thomas celui qui vivait avec elle en Lorraine.


Comment pourrais-je vous remercier ? Je n'avais pas prévu que vous m'offririez un présent.

Gêner, elle l'était un peu, comment ne pas l'être dans pareille situation, Ayena lui offre une robe de toute beauté et elle, en dehors de sa présence elle venait les mains vides. Fitchre, si seulement elle n'avait pas cette foutu conscience, elle aurait sorti un bobard ! Et la jeune fille mourait d'envie d'essayer réellement la robe à force de la toucher. Double Fitchre !
Ayena
Ayena observa d'un oeil affuté sa soeur : la première impression qu'elle donnerait en voyant la robe était primordiale. Et Carlotta fut apparemment charmée au point quelle sembla avoir du mal à trouver les mots. Ayena fut satisfaite : faire une robe était une chose, en offrir une en était une autre, offrir une robe que l'on avait faite en était une troisième, mais surtout, tomber juste, avoir senti que tel ou tel modèle irait à telle ou telle personne, voilà ce qui plaisait à l'ancienne Maitre de la Garde Robe Royale. Et cette fois, c'était touché. En pleine cible. Oh yeah.

- Comment ça il ne fallait pas ? Vous m'avez dit en avoir besoin. Et je couds d'autant mieux lorsque c’est pour les gens que j'aiment.

Paf. Prends-toi ça dans la face, Carlotta : tu viens d'avoir le droit à une déclaration d’amour mine de rien.

- Vous n'avez qu'à dire "merci" et à la porter un de ces jours. J'en serai honorée.

Ayena sourit, ravie du tour que prenait la chose. Cela vallait d'ailleurs tous les mercis du monde, m'enfin, elle était la plus vieille, il fallait inculquer à sa soeur le Ba-BA du comportement à adopter face à une couturière qui a passé une dizaine d'heure sur une petite merveille. Quoiqu'elle devait le savoir, elle avait commandé des tenues à Elisel d'Andéol...

- Et pour vous faire pardonner de ne pas l'avoir déjà mise, vous allez devoir écouter les états d'âme d'une pauvre vieille veuve qui a besoin de conseils d'une jeune et intrépide beauté. Cela vous va comme contribution ?

La pauvre vieille veuve pris un air de chien battu et attendit.
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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Carlotta_isabel
Comment pouvait-on émouvoir Carlotta ? Prenez une soeur, une qui est veuve, plus vieille et qui boite et le tour est joué. Ainsi, elle plaça la précieuse robe dans les mains de sa suivante, certes elle n'avait pas une armée de gens à son service mais quelques personnes et au moins, cela limitait la trahison et les menaces. Tout ça pour dire qu'elle se rapprocha dès lors de Ayena et posa une fois de plus les yeux sur son neveu, un visage si innocent, si beau et là une fois encore elle ne pouvait pas s'empêcher de se comparer même à un bébé qui lui avait une peau certainement douce lorsque la sienne commençait à être marqué par des cicatrices un peu partout, il restait certains endroits encore vierge seulement elle était encore jeune et cela changerait un jour. La Volpilhat-Talleyrand prit donc place aux côtés de sa soeur et prête à l'écouter comme elle savait parfois le faire et comme elle le faisait parfois lorsque la personne qui parlait ne l'ennuyait pas.

Je vous écoute ma soeur. Parler à la jeune et intrépide beauté que je suis.

Ben quoi, c'est elle qui l'avait dit, parfois fallait prendre ce qui venait pour éviter la déprime.

Le Languedoc est-il toujours beau ? Je n'avais pas pu voir grand-chose la dernière fois, je pourrais me libérer un jour plus longtemps pour en voir les quatre coins. Je pensais y rendre visite à Jehanne Elissa, une cousine Volpilhat mais, je n'ai pas encore eu de nouvelle de sa part ou si peu.

Devait-elle entamer le sujet qui lui était toujours aussi douloureux ? Subirait-elle l'humiliation en le disant ? Elle se mordit les lèvres et détourna les yeux durant quelques secondes avant de relever la tête laissant apparaitre sa fierté, son côté Talleyrand.

Au sujet de mes fiançailles, elles ne verront pas le jour. Je crains d'y avoir renoncé moi-même, l'homme n'était pas digne de moi.

Dit comme ça, c'était presque...non, elle ne se vanter pas ou autre, c'était la stricte vérité après tout, découvrant ses manières, ses soucis avec les autres femmes, Carlotta voulait être l'unique, voulait la loyauté et la force d'un époux. Il resterait un cousin et un jour peut-être lorsqu'il aurait la maturité il comprendrait vraiment son choix de renoncer à lui. En parlant d'homme, où étaient les hommes Talleyrand qui devait venir ? Toujours en retard, fitchre !
Ayena
Si le Lengadoc était beau ? Oui, sans doute. Mais sans les yeux d'Adrien pour se poser sur les falaises, sur le gorges ardéchoises ou sur ses domaines, c'était quand même moins admirable. Mais Ayena chassa ces idées sombres ou du moins foncées (bah si, ça se dit) lorsque ça sœur avoua la fin de ses fiançailles. Ayena l'avait deviné : les lettres de Carlotta avait évoqué tout cela. Mais tout de même. Un mal de cœur demandait que l'on si attarde. Que les femmes Talleyrand étaient malheureuses avec les hommes !

- S'il ne vous méritait pas, vous avez bien fait. Vous êtes jeune et vous avez l'apanage du choix. Alors, ne vous laissez pas faire.

Hop, on remonte le moral à la cadette. Sinon, à quoi ça sert d'être une grande soeur ? Et elle est tellement mignonne assise là sagement, prête à écouter la Baronne avec attention !

- Vous êtes de noble naissance, vous êtes belle, et assez bien élevée... Vous aurez un mari à votre hauteur.

Ayena sourit, se voulant rassurante. Mais elle était certaine que Carlotta aurait un mari bien titré. Restait à ce qu'il soit gentil. Et riche... Pour les robes. Ayena, a contrario, n'était pas de noble naissance et n'avait fait qu'hériter d'une baronnie : rien de concret ne lui était promis ensuite. Elle ne devait qu'à elle même la position qu'elle avait acquise et devrait se démener pour avoir un beau mariage. Et par beau, elle entendait déjà, mentalement, un simple seigneur. Du moment qu'on l'acceptait comme elle était : veuve, avec un enfant, une jambe boiteuse.

- Quant à moi, très chère, je dois avouer que le Languedoc...

Que l'on prononce à la françoise, une fois n’est pas coutume...

- ... A perdu de ses charmes. Je songe à le quitter.

Paf, c'est dit. Au moins, Carlotta ne lui fera pas la même scène que Fool de Bois Hardi, le vassal d'Ayena. Un mauvais souvenir, d'ailleurs.

- J'ai à trouver un époux, et je ne trouverait personne dans ce Comté où je ne suis qu'une étrangère qui a hérité d'une baronnie qui n'aurait pas du lui revenir.

Elle haussa les épaules, défaitiste. En vrai, cela lui faisait du mal de quitter le Sud. Mais la solitude lui pesait bien trop pour la subir encore sans ne pas agir. Charles Madrien devait grandir entouré, pas regardé de travers par les gens du coin parce qu'il serait élevé par une femme qui singeait leur accent.

- Je suis en pour parler avec Alleaume de Niraco. Ce nom vous dirait-il quelque chose ?

Entre soeurs, il fallait se serrer les coudes. Elles n'avaient plus de parents (en retraite depuis des lustres, voire pire), et devaient se trouver leurs maris elles-mêmes. Autant profiter des connaissances de l'autre.
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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Carlotta_isabel
Comment lui dire que sous ce caractère, sous cette force apparente la jeune fille ne se sentait pas capable de se choisir un époux, de prendre la décision qui l'engagerait toute sa vie, dans le bonheur comme dans le malheur lorsqu'on lui avait mit en tête qu'elle ne choisirait pas forcément son époux. Ses parents lui laisseraient sans doute toujours le dernier mot mais ils auraient dû lui présenter de bons partis et ensuite elle aurait fait un choix. Certes elle avait eu des demandes, des gens qui en lui écrivant lui avait signifié qu'elle était intéressante en revanche Carlotta restait une jeune fille qui avait eu le coeur brisé et qui se retrouvait aujourd'hui orpheline sans l'être. Tout reposait sur ses épaules et la Volpilhat-Talleyrand reculait toujours un peu plus sa décision, mariage de raison, arrangé elle voyait en cela des intérêts seulement soyons clair, épouser un homme pour son titre fut-il duc ne l'empêchait de penser que s'il n'en avait pas la carrure ça lui taperait rapidement sur les nerfs. Mais encore une fois, les sentiments c'étaient finis, jamais plus elle ne se laisserait tenter par l'Amour. Du coup, il fallait avoir l'équilibre entre les deux, un homme qu'elle ne détesterait pas mais qui aurait les épaules solides et saurait que c'est lui l'homme. En y pensant, cela donnait mal à la tête, aussi se souvenant des paroles de sa soeur, elle ne put qu'approcher et lui prendre les mains dans les siennes tout en parlant tranquillement d'une voix qu'elle voulait douce.

Vous avez cette baronnie de pleins droits et ne laissait pas les gens vous dire le contraire.

Par contre, le hic, comment lui dire que cet Alleaume de Niraco avait une triste réputation ? Où plutôt qu'il vivait dans un duché de fous ? Elle en avait entendu des vertes et des pas mûres aux sujets des Berrichons. La jeune fille prit une profonde inspiration avant de reprendre avec tout le sérieux dont elle pouvait faire preuve.

Ce Alleaume de Niraco n'est-il pas Berrichon ? Si c'est bien lui, je crains d'être non réjouie quant à l'idée d'une union avec cet homme. Je vous sais attachez à la couronne, il ne ferait pas un bon parti, de plus, vous êtes noble lorsque lui ne l'ai pas.

Faudrait peut-être lui dire de voir avec un noble d'Orléans ou de Bourgogne, c'était dans ses duchés que la jeune fille irait si un jour elle devait quitter la Lorraine. L'Empire elle aimait mais, toute une vie certainement pas, il fallait parfois partir pour mieux revenir, hors en Bourgogne, il y avait Jehanne Elissa et en Orléans il y avait Feodor.
Ayena
- Ha ! Ils ne me disent point le contraire. Mais ils le pensent. Et en parlent entre eux. C'est ainsi le caractère du Sud.

C'était avant tout un ressentit. Car rien ne prouvait à Ayena qu'on racontait en effet des horreurs à son sujets, ce qu'elle ne manquait pas de s'imaginer. Mais lorsque l'on ne se sentait plus bien dans un endroit, tout vous poussait à inventer des méchancetés.

Quant à Alleaume...


- Sisi, il est bien berrichon. Mais vous devez vous tromper, il est bien noble puisque Duc. D'Argenton, même. Enfin, c’est à son fils qu'il cherche à m'unir.

Tout à coup le doute s'empara d'Ayena : s'était-on joué d'elle ? Alleaume avait-il tenter de la tromper ? Cette drôle d'impression, cette angoisse qu'elle éprouvait en lisant les lettres du Niraco, n'était-elle rien d'autre qu'une mauvaise intuition. Carlotta venait d'éveiller chez sa soeur une inquiétude bien présente.

- Mais que voulez-vous dire à propos de la couronne ? Serait-il traitre ?

Sans s'en rendre compte, la Baronne avait pâli, honteuse de n'avoir pas senti ce coup venir. Elle serra ses mains dont les jointures, elles aussi, blanchirent : voilà qu'elle prenait des initiatives, prenait contact avec des partis à marier et tombait dans le premier piège tendu. Une biche entre les mains d'un chasseur. Comment allait-elle pouvoir retrouver confiance en elle si ce que sa soeur lui disait était la vérité ?

- Dites moi que non...

Le ton était presque suppliant.
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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Carlotta_isabel
Oh non, voilà qu'elle avait ouvert sa bouche au lieu de laisser à sa grande soeur le soin de ses affaires, néanmoins en tant que Talleyrand il était normal qu'elle se soucis un minimum dû bien être des membres de sa famille, surtout lorsque le membre en question allait la faire marraine de son enfant et lui avait offert une robe de toute beauté. Tortillement de ses lèvres en une petite moue avant de répondre aussi sérieusement que possible, autant prendre son rôle au sérieux comme à coeur.

Ma chère soeur. Un peu de forme histoire d'apaiser les prochaines paroles qui allaient tout en étant dit calmement être un peu dur à entendre, heureusement que Ayena n'était pas le genre coeur tendre, chagrin d'amour et tout le tralala, ce genre de joyeuseté était déjà énorme chez la jeune fille manquerait plus qu'elles soient deux à être comme ça.

Reprenons.

Je crains d'avoir de mauvaises nouvelles pour vous. Lorsque je suis entrée au service de la chancellerie de Lorraine j'ai dû apprendre un peu l'histoire de l'Empire et pour être bien l'histoire de la France. Ainsi, il y a deux ou trois choses que vous devez savoir. Le Berry est le duché qui depuis des décennies se veut indépendant, il y a à ce jour je crois, pas de duc du Berry légitime, du moins reconnue par la couronne. De même, il y a deux noblesses, l'ancienne reconnu par la couronne et la nouvelle qui elle n'est reconnu par personne. Du moins, je doute que le Languedoc et la couronne reconnaisse cette noblesse et sans faire erreur, je peux affirmer que le Sieur Alleaume n'est donc pas un Duc reconnu par la hérauderie Française.

Dans les faits, Alleaume était un traitre seulement Carlotta ne connaissait pas toute l'histoire, dur d'aller plus en profondeur. Rajoutant au passage ce que la Volpilhat-Talleyrand préférerait comme futur beau-frère.

Vous devriez vous tourner vers Orléans ou la Bourgogne. Je pense que nos parents apprécierais mieux un mariage dans ces eaux-là.

Ses yeux toujours sur Ayena.
Ayena
Ouai. Ayena tomba des nues. C'est à dire que si elle avait cru accéder aux sommets nuageux avec un beau mariage, elle venait de se ratatiner par terre. Aïe. Déconfite, elle écouta sa soeur lui exposer des choses qu'elle aurait dû savoir; or Ayena était du genre pas portée sur la politique ou la diplomatie. La prochaine fois, elle demanderait donc à sa soeur.

- Ha bon ?

Alleaume. Il allait lui devoir deux ou trois explications. Et dire que l'affaire commençait à prendre un tour sérieux...
La Baronne ferma un instant les yeux se rendant compte qu'elle avait éviter la catastrophe de peu : elle n'avait jamais rien promis au traitre. Heureusement. Ayena de Talleyrand, traitresse ?

- Mordious ! J'ai échappé à ça, souffla t-elle pour elle même en reprenant son souffle petit à petit.

Le juron typique. Celui d'Adrien.
Elle aurait bien remercié Carlotta, elle l'aurait embrassée... Mais Ayena réalisait à peine que cette discussion lui était salutaire. Et une sorte de colère prenait naissance à l'intérieur de son petit esprit naif. Une colère à l'encontre de Niraco, certes. Mais surtout et plus encore à l'intention d'elle même.

- Bien. Tournons la page, alors... Je mettrais fin à cela.

Hop. La suite.

- J'ai une amie en Orléans. Elisel d'Andéol. Je lui ai envoyé missive il y a peu. Peut être me conseillera t-elle...

Et c'était peu dire : sans qu'Ayena le sache, Elisel battait le rappel pour trouver un mari décent à son amie. Un mari qui conviendrait à Ayena. Pas à ses parents dont la Baronne commençait à s'émanciper, faute de présence.

- Enfin, je vous remercie.

Ah, tout de même ! Petit sourire sur le tout. C'est qui la grande soeur, pour le coup ? Ha...

- Quant à nos parents... Je veux bien que vous me refassiez un petit résumé. Mes retraites m'ont tenues éloignées de tout ou presque. Qu'en est-il de Thérouanne ?

Sujet sensible suivant, vous l'aurez compris.
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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Carlotta_isabel
Des yeux bienveilleux car la jeune fille en était parfaitement capable, elle couvrit Ayena du regard, oui les hommes trompaient, mentaient faisaient tout pour avoir ce qu'ils voulaient et sans se soucier des conséquences. Heureusement, la jeune Volpilhat-Talleyrand surveillait pour leur bien, les siens et n'hésitaient pas à sortir dents et griffes. Et puis soudain ce fut à Carlotta de regarder le sol, un voile de tristesse venait de se positionner sur ses yeux, retenant tant bien que mal des larmes qui voulaient sortir à l'évocation de ses parents et des soucis qui allaient avec. Que dire, comment le dire ? C'est après une profonde inspiration, que la poupée entama dès lors son récit.

Père est en procès pour Haute Trahison concernant Thérouanne. Il a été dénoncé par son propre frère comme je vous l'avais déjà dit. D'ailleurs, ce dernier m'a écrit mais, je n'ai pas souhaité poursuivre dans une relation avec un pseudo oncle, j'espère que vous ne m'en voudrez pas. Notre père avait fait un acte de donation, tant qu'il y a pas de comte d'Artois reconnu par la couronne je ne peux pas faire ma prime allégeance et donc entrer en possession du comté. Nos parents sont totalement absents, je ne sais pas quoi faire ni comment le faire. En leur absence, que dois-je faire concernant un potentiel candidat à ma main ?

Et encore un soupire, cette fois la colère commençait à monter en elle, abandonnée voilà ce qu'elle était.
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