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Campement de Carlotta Isabčl Colombe de Volpilhat-Talleyrand

Ayena
Carlotta avait mordu à l'hameçon et n'avait pas insisté sur cette histoire fâcheuse. Tant mieux. Ayena et les histoires de coeur, c'était une histoire si complexe qu'elle même ne s'y retrouvait pas : du mari qui l'avait battue, au mari qui était mort en passant par le vassal qui se déclarait tout en évoquant le dégout que lui inspirait ces sentiments, une ou deux impasse quant au mariage à venir n'était que quelques pois dans une balance qui croulaient sous les enclumes.

Bref.

La plus jeune, affectée, expliqua à la plus âgée les grandes lignes de cette histoire rocambolesque qu'était celle de leurs parents. Ah ! L'abandon. Un sentiment bien difficile à avaler. Ayena encaissait. Carlotta souffrait. Il était temps d'agir : les parents ne font pas le bonheur. L'argent non plus. Mais ça y contribuait. Alors un fief de perdu, ça n'était point acceptable.


- Bien. J'y ai réfléchi, voyez-vous. Et je me suis dit que nous devrions nous fendre d'une lettre supplémentaire. A la Régente. A Gnia. J'ai l'espoir qu'elle devienne Reyne sous peu. Et c’est une femme : elle nous comprendra peut être.

La Boiteuse se leva et alla chercher son nécessaire à écrire, qui n'était jamais bien loin. Elle revenait avec lorsqu'elle se corrigea :

- Enfin, nous pourrons attendre que le nouveau Roy soit élu. Si ce n'est pas Gnia, tant pis. Nous enverrons cela dès les élections passées. Pour profiter de l'intérêt des première missives, voyez-vous.

Voyez-vous, voyez vous... Bien sur qu'elle voyait, Carlotta. Tstt...

- J'écris, vous m'arrêtez. Nous recopierons plus tard.

Plume d'oie, encre, la jeune femme commence :

- "A notre Roy, à Notre Reyne", à affiner au moment de l'envoi blablabla... "De nous, Ayena de Talleyrand", je mets les titres, hein... "Et nous, Carlotta Isabèl Colombe de Volpilhat-Talleyrand", je mets aussi les titres," Ferney et Montquintin"...

La Baronne est appliquée. Elle poursuit.

- "Bonjour. Premièrement, vous souhaitons nos sincères félicitations quant à votre élection. Espérons que votre règne sera long et prospère et pour le Royaume de France. Venons à vous pour demander..." clémence ? justice ?... ha..."intervention quant à une affaire héraldique trouble". Pas mal, non ?

Elle grattouilla sur sa feuille, attendant l'inspiration pour la suite. Il fallait une lettre irréprochable.
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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Stella...
[Carlotta c'est toi ? C'est moi ! Tu te rappelles ? Pfiou, ça fait des lustres !!!]

Errant depuis une bonne quinzaine de minutes sur le campement des jouteurs, c'est le sourire aux lèvres qu'elle reconnut l'habitacle de la Talleyrand. Mélange de sentiments qui s'installèrent commençant d'abord par l'impatience. Car oui, elle n'avait qu'une envie lui sauter au cou et la léchouiller baveusement comme dans le bon vieux temps.
Un temps d'insouciances, de taquineries, de complicités, lorsqu'elles habitaient toutes deux l'Artois.
Pour sûr que le Domaine de Thérouanne s'en souvient encore, tout comme la gente masculine coureuse de jupons, appréciant Mistral et Tramontane à sa juste valeur.
Elles étaient justes Elles, de merveilleuses amies, dont l'entente était indescriptible.

Mais voilà que l'hésitation prit le dessus. La Mariemont avait bien changé. L'indisciplinée, la Pestouille, avait laissé place à une bien belle Dame. L'Apprentie en tout avait grandi, était devenue Femme. Une femme blessée par ses désillusions amoureuses, une femme fraîchement épanouie au caractère de nouveau enflammé. Et si pareils changements transformèrent la Casaviecchi, qu'en était-il de son Amie ? Avait-elle changé ? Était-elle mariée ? Avait-elle des enfants ? Si oui, combien ?
Tant de questions qui allaient enfin trouvé réponse lorsqu'elle appela devant la tente :


- Carlotta ???? Vous êtes là ???? C'est... Moi... Stella...

Une envie soudaine de fuir lorsqu'elle entendit deux voix féminines discuter, mais non, c'était trop tard. Elle s'était faite entendre, peut être même un peu trop. Il ne restait qu'à attendre que l'intéressée montre son nez.
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Carlotta_isabel
Ce qu'il y avait de bon dans le fait d'avoir des ainés c'est que la plupart du temps, c'était eux qui prenaient les choses en main et Ayena venait de le prouver. Sachant parfaitement quoi faire et se mettant à l'ouvrage, Carlotta n'avait plus qu'à suivre et hochant la tête au fur et à mesure que sa soeur lui dictait la lettre. Si Gnia passait elle doutait que celle-ci fasse quelque chose en sa faveur après tout, son père c'était rebellé contre Eusaias en prenant parti pour l'église. Mettant de côté cette fin d'élection, il ne lui restait plus qu'à prier, à prier pour que le Comté de Thérouanne échappe aux mains d'un procès et lui revienne comme prévu avec l'acte de donation qui attendait encore et toujours dans les locaux de la hérauderie.

Je pense que vos mots sont bien choisis. Cette donation doit enfin être acté et la famille Talleyrand doit pouvoir poursuivre son chemin.

Puis mince, c'était sa dot à la base. Manquait plus que ça lui passe sous le nez et au-delà de ça, Thérouanne était le premier fief Talleyrand, elle ne voulait surtout pas sa perte. Pas le temps de prendre son air triste qu'une personne se fit entendre. Tournant la tête pour l'apercevoir, cette voix lui était presque familière aussi, après un regard vers la Baronne sa soeur, la poupée se leva et rejoignit le devant de la tente où elle découvrit la silhouette de la Mariemont.

Vous ici !

Cela lui donnait un coup de vieux de voir une personne de son enfance, pouvait-elle dire de Stella qu'elles étaient toujours amies ? La Volpilhat-Talleyrand n'avait pas franchement d'amis et dans un sens c'était parfaitement voulu. Faisant un geste pour l'inviter à entrer, il lui fallait faire les présentations et à l'ombre de la tente, elles seraient toutes plus fraîche.

Ma soeur pardonnez-moi, je vous présente Stella Casaviecchi Mariemont. Stella voici ma soeur ainée la baronne Ayena de Talleyrand.

Elle aurait pu mettre les titres, elle aurait pu seulement elle se contenta des noms de famille, si les deux voulaient faire plus amples connaissances, elles étaient grandes et plus le temps passait, plus les joutes venaient et plus l'excitation et la concentration de la jeune poupée se faisait. Toutefois, la venue de la Mariemont fit comprendre que les hommes Talleyrand n'étaient toujours pas là.
Stella...
Juste le temps de remettre sa robe en place et voilà que Carlotta ouvrit la tente. Les prunelles de l'Etoile s'écarquillèrent comme ceux d'un merlan frit tant la damoiselle qu'elle avait connu avait changé. Et si la beauté de la jeune femme la surprenait, ses premiers mots également. Comment ça, elle ici ? Ne l'avait-elle pas invité à ces joutes ?
Elle ne put s'empêcher de sourire légèrement lorsqu'elle pensa à l'insoutenable chaleur de ces derniers jours, la Volpilhat-Talleyrand était bien évidemment pardonnée.

Invitée à entrer, elle la suivit sans dire un mot. De courtes présentations furent faites avec celle qui était sa sœur ainée et à son tour elle se fit entendre :


Ravie de faire votre connaissance Baronne. Quand à vous Carlotta je suis heureuse de vous revoir. Moi ici, en effet. C'est bien vous qui m'avez convié à ses joutes non ?
Vue le nombre d'années écoulées après votre départ d'Artois, je n'ai pu qu'accepter l'invitation. Je puis noter que le temps n'a fait que vous embellir d'avantage, vous êtes devenue une bien belle jeune femme.


Physiquement elle avait changé, mais son comportement semblait l'avoir été tout autant. Elle lui paraissait froide et ne comprenait pas les raisons. Avait-elle souffert de certaines amitiés ? Avait-elle été aussi trahie par ceux qu'elle aimait ? Qu'en était-il de leur amitié ? Elle n'en savait fichtrement rien mais elle comptait bien le découvrir au fur et à mesure de cet évènement qui servait de retrouvailles.
Un regard sur son ainée, et elle ajouta :


Je suis navrée de vous avoir dérangé, vous sembliez en pleine rédaction de missive. Je puis partir si vous le souhaitez.

Elle proposa mais au fond elle n'avait guère envie de quitter les lieux. Elle avait bon nombre d'années à rattraper et tant de choses à rapprendre sur celle qui fut autrefois son amie d'enfance.
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Carlotta_isabel
Pourquoi est que tous lui disaient qu'elle était belle ou employait des mots qui pourraient dire la même chose, bien sûr qu'elle embellissait après tant d'année et pourtant sa poitrine était petite à l'inverse de ses fesses bien rebondies, son visage bien dessiné était l'inverse de son dos et de ses bras portant des cicatrices moches et laides. Se rapprochant de Stella, elle se demanda un instant si elle pourrait oser ce geste qu'elle réservait à si peu de personnes, Carlotta n'était pas fan du contact pour ainsi dire mais, devant cet être qui avait fait partie de son passer, elle pu franchir la limite qu'elle s'imposait trop souvent, la poupée attrapa une des mains de la Mariemont pour l'inviter à rester à ses côtés.

Non point.

Ses yeux allèrent rejoindre ceux de Ayena en espérant que sa soeur comprendrait sans doute son ainée avait-elle déjà compris que celle qui venait d'apparaitre était une amie d'enfance et pas une simple personne. Montrant de sa main libre une des places afin que la Casaviecchi soit de la partie.

Stella est une amie du temps où je résidais sur le domaine de Thérouanne lors de mes très jeunes années. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque où j'étais un peu trop jeune sans doute mais, j'ai toujours gardé le souvenir de Stella.

Oh, que c'était presque chou, la voilà qui était tendre au possible.

Vous êtes devenue une belle jeune femme vous aussi.

Quelques mots et soudain, elle se mit à penser que ce n'était pas plus mal que les hommes Talleyrand soit en retard, la tente serait-elle assez grande pour contenir le petit groupe ? Normalement oui, normalement.
Cesarphilippeauguste
La famille, le Chancelier savoyard n’avait pas eu beaucoup d’occasions pour la rencontrer, et ne connaissait réellement que quelques uns d’entre eux … Le Duc de Piémont, Charles, son père adoptif depuis le début de l’an mille quatre cent soixante-et-un, Carlotta, sa demi-soeur adoptive lors de la campagne et Thomas Sauveur, son cousin Talleyrand comme Belrupt ; et sinon, personne d’autre. Enfin, il connaissait de nom certains, comme la mère, Catalina, qu’il n’avait pas eu l’occasion de rencontrer, les demi-sœurs Margot, Ayena, et quelques autres membres de la famille. À vrai dire, il ne les connaissait de nom qu’après avoir lu l’arbre généalogique des Talleyrand, sinon, il n’en aurait jamais eu vent de leur existence. Eux vivaient en Lorraine, à l’exception du père retranché sur son duché Piémontais, et lui en Savoie, dans son oustau particulier, sans tellement se soucier d’eux, comme d’habitude avec sa famille.

Mais pourtant, il allait bien falloir un jour les rencontrer, en face à face, et le Chancelier avait eu vent des joutes qui se tenaient sur le domaine de Monmouth, dans la province voisine de la Franche-Comté, « là où vivent les francs-cons », comme beaucoup disaient, et surtout lui. À mi-chemin entre une Lorraine natale dans laquelle il ne voudrait pour rien au monde y remettre un jour les pieds et sa Savoie, là où il vivait depuis plus d’un an déjà et où il ne voulait plus jamais repartir sauf si cela devait s’avérer des plus nécessaires ; le voisin du nord semblait donc être un lieu idéal pour une rencontre, un terrain neutre sans histoire, et totalement inconnu par le Belrupt renié & radié de l’arbre généalogique comme tous les autres membres de cette ancienne illustre famille.

Et à son habitude, il monta dans son carrosse pour être conduit jusqu’aux terres de Sellières, un nom de fief fort étrange et peu commun, ayant pour souverain … un inconnu, d‘une famille franc-comtoise plus ou moins connue par Philip qui n’en avait que faire d’elle à vrai dire, n’y portant aucun intérêt, mais qui servait néanmoins indirectement à permettre au Belrupt et à sa demi-sœur Volpilhat-Talleyrand de se rencontrer pour la première fois, elle et peut-être d’autres membres de la famille. La voiture fut garée hors des tentes, alors que le boiteux continua seul sa marche vers la famille, aidé de sa canne pour se soutenir et pour arriver au campement de la demi-sœur, reconnaissable par les blasons & oriflammes qui ornaient celui-ci. Et à l’intérieur, des femmes, que des femmes, oh joie … finalement, il aurait peut-être mieux fait de rester à Belley.



    « - Le bon jour gentes dames … Philip de Talleyrand, demi-frère de Carlotta ... »


Ses yeux firent plusieurs fois le tour des lieux, regardant les personnes ici présentes. Mais qui étaient-elles donc ? D'autres membres de la famille ? Venir sans connaître personne, si ce n'est que sa demi-sœur, entouré d'inconnues. Un homme désintéressé par les histoires familiales et par la famille elle-même.
Stella...
Son regard allait de Carlotta à sa sœur. Elle ne savait trop quoi faire, elle se sentait de trop. Si elle avait su qu'elles seraient en pleine discussion, elle serait venue lui rendre visite plus tard. Mais alors qu'elle s'attendait à une simple réponse, sa main se glissa dans la sienne avant que les mots ne se firent entendre et quels mots ! Ils ne purent qu'arracher un doux sourire à la Witternesse, quelques peu surprise par le geste.

Bien. Je suis fort contente de rester auprès de vous.

Et les paroles de l'Etoile étaient bien faibles contrairement à ce qu'elle ressentait. Prenant place auprès des deux sœurs, elle écouta le mémorial passé de son amie, petite moue sur le minois en repensant à toutes ses années perdues et à rattraper.
Elle était désormais là et le resterait même un peu plus pour elle quitte à ce que le Cassel ronchonne un peu.


Cela remonte à loin en effet, mais les souvenirs que j'ai de cette époque reste mémorables... Nous étions si jeune...

Bon elle avait quelques années de plus, mais elle fut toujours partante pour faire des bêtises, aujourd'hui encore si on le lui demandait. Elle avait grandie, mûrie, c'était elle aussi embellie et cela son amie ne faisait que le lui confirmer à nouveau. Bref, elles étaient devenues de Magnifiques Dames digne des plus beaux partis. Enfin, elle voyait surtout cela pour Carlotta, car elle, elle n'avait vraiment eut aucune chance de ce côté là...

Elle s'apprêta à le remercier du compliment quand un homme fit son entrée. Elle avait bien envie de le saluer par les mots, mais elle se contenta d'un poli sourire et d'un signe de tête emplie de grâce Stellaire, attendant que l'une des deux jeunes femmes ne se fasse entendre.

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Ayena
Ayena fut contrariée : qui disait visite disait distraction... Disait que la lettre ne serait point finit avant l'an deux mille. Malheurs ! Enfin... C'était un pue le principe, aussi, en joutes. Il ne suffisait pas de s'enfermer dans une tente pour croire que l'on allait être isolé du monde.
Carlotta introduisit une jeune femme qu'elle lui présenta. Ayena resta assise, habitude de boiteuse et salua l'invitée d'un sourire.

- Enchantée.

Ploc ploc ploc. On se fait les habituels compliments, on se souvient des jours passés, on pleure... Ha non, on pleure pas encore. Sur quoi entre un jeune homme qui salut l'assemblée et se présente comme le demi frère de Carlotta. Un instant muette, Ayena finit par sourire... Et rire. La situation est tout de même cocasse. Fichue famille Talleyrand. Trop grande.

- Bonjorn, Philip. J'ai bien peur que nous soyons aussi de famille...

Le pauvre. Ca doit pas être évident. La Baronne penche la tête sur le côté et précise qui elle est :

- Ayena de Talleyrand. La soeur de votre demie soeur.

Rho... Elle est taquine, hein...

- Je crois que cela doit faire de nous des frères, quelque part.

C'est surtout qu'elle a beau se moquer de la situation, la jeune femme est elle même complètement perdue dans les liens familiaux. Elle hausse les épaules, écarte les bras en signe d’incompréhension, espérant détendre l'atmosphère.
Puis, se sentant un peu comme un cheveux sur la soupe à être la seule assise, elle prend appuie sur les bras de son fauteuil et se tire de l'assise avec une grimace. Elle fait quelque pas boiteux dans la direction des visiteurs.


- Et j'ai bien peur que cela se complique si je dois vous présenter mon fils.

Le petit est dans un berceau à côté, gigotant et gazouillant à tout va. Pour lui aussi, la situation est plaisante...
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- Héraldique > Devenez beaux et belles !
Carlotta_isabel
Pourquoi est-ce que les hommes n'étaient jamais là lorsqu'on voulait d'eux et arrivaient lorsqu'on voulait être tranquille ? Philip en tout cas avait fait son arriver au moment où Stella était venue et à peine le temps de discuter qu'il s'incrustait, il avait de la chance, la Volpilhat-Talleyrand aimait bien son frère, cela aurait été une autre personne, un renvoi ce serait imposé et puis elle-même avait insisté pour qu'il soit présent afin de faire les présentations avec Ayena. Réunion de famille bip bip. Il ne manquait plus que Feodor qui a n'en pas douter viendrait lorsqu'enfin elle ne l'attendrait plus. Enfin c'était Feodor, elle l'attendrait toujours lui, ce cousin qui lui avait sauvé la vie et vraiment, lorsque son chagrin d'amour avait presque emporté Carlotta. Ou alors, était-ce parce qu'elle était ainsi faite ? Que ses émotions étaient parfois trop fortes et trop durs pour être supporter et que son manque d'expérience, son manque de relation avec les gens faisait qu'elle s'attachait à ceux qu'elle autorisait à vivre dans son cercle et du coup lorsque le lien se brisait cela détruisait beaucoup trop de choses.

Philip, vous voilà enfin. Voici Stella de Casaviecchi Mariemont, une amie.

Elle aurait pu rajouter un truc sur la ponctualité mais, une chamaillerie n'était peut-être pas le bon moment, laissant Ayena se présenter elle-même et grimaçant en la voyant sortir de son fauteuil où elle l'aurait volontiers attachés, puisque rappelons, la poupée était un brin possessive et protectrice envers les siens, c'était parfois à l'extrême. Restant près de Stella afin de lui faire sentir que sa présence était désirée, elle laissa ses yeux sur sa soeur et puis alla dans ceux de son frère avant de prendre la parole avec sérieux.

Votre neveu, mon premier filleul.

Pouvait-on voir de la fierté lorsqu'elle disait cela ? Assurément, en même temps c'était ça Carlotta, la fierté un peu trop grande, enfin c'était toujours mieux que cette foutu naïveté qui lui avait valu d'avoir les bras pleins de rayures et le dos qui allait avec. Il fallait dire que depuis peu pour essayer de pallier à l'abandon de ses parents, la poupée avait de drôle d'envie, comme le fait de faire appeler les enfants des autres par Charlotte ou bien d'être la marraine d'enfants, surement un besoin de se prouver qu'elle existait, un truc dans le genre.
Feodor
Il n'avait pas revu sa cousine depuis quelques semaines déjà. L'invitation avait été acceptée de bon coeur et il se réjouissait de la voir jouter après tant d'épreuves passées. Il espérait simplement la revoir aussi forte et enjouée qu'à leurs premières rencontres. Une pointe d'inquiétude toutefois à l'estomac l'obligeait à se remémorer des mauvais souvenirs passés ensemble.

Le déplacement fut aisé et finalement plaisant. Cela devait être aussi un moment pour rencontrer certains membres de la famille qu'il ne connaissait pas encore. Le cousin, bâtard de surcroît, avait été reconnu par le patriarche mais il connaissait très peu les autres Talleyrand. et il était temps de remédier à cela.

Quand il arriva enfin à destination, il pu constater que le lieu n'échappait pas aux règles des joutes : campements à foison, un horizon restreint à 20 pas, distance qu'il lui fallait pour contourner les premières tentes, des gens à vaquer à leurs occupations, une vraie fourmilière. Et là, l'orléanais prit un moment pour éviter de partir tous azimuts.

Il aperçu finalement les couleurs lui servant de guide. Et ce ne fut que quelques minutes plus tard qu'il entra dans le campement de la de Volpilhat-Talleyrand.

Il entra dans celle qui laissait s'échapper un flot continu de discussions entre mêlées. Il resta un moment perplexe et scruta du regard tout ce petit monde s'essayant à deviner qui était qui.
Stella...
A peine le temps de faire connaissance avec la sœur de son amie, qu'on la présentait déjà au nouvel arrivant. Si le silence avait été de rigueur, cette fois ci elle ne pouvait plus y échapper... Rahlala, si elle avait su qu'elle se retrouvait en pleines retrouvailles familiales, elle aurait attendu un peu avant de se manifester. Un sourire gratifiant auprès d'une Carlotta qui demeurait à ses côtés, alors qu'elle se sentait quelque peu de trop, et voilà que la voix suave de la Witternesse se fait entendre :

Ravie de faire votre connaissance.

Légèrement intimidée, elle l'était, mais c'est en posant les yeux sur le berceau qui se trouvait non loin de la Baronne que le mal être s'envola laissant place à une légère culpabilité d'avoir laissé Anne et Sédric à Witternesse le temps de ce voyage.
Elle avait hâte de les retrouver tout simplement.

Mais l'instant était dédié aux Talleyrand. Et c'est discrète qu'elle les écouta, se rappelant le ton taquin de la Baronne envers son frère. Ahhh les grandes familles... C'était là, le rêve pour tout chef de famille mais un cauchemar pour le Héraut en charge de généalogie.
Et voilà, que les premières émotions passées, de nouvelles firent surfaces quand un autre homme entra sous la tente. Petit sourire timide, elle posa ses topazes sur Carlotta l'air de lui demander "Vous en attendez encore combien ?"...
C'est que cela faisait des lustres qu'elle n'avait été entourée d'hommes de la sorte... Elle avait grand besoin de réapprendre à vivre en communauté avec la gente masculine.

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