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[RP Juin –Fermé] Chez la plupart des hommes …

--Valtriquet




C'était un moment de grâce où le sourire flottait sur les lèvres de Valtriquet. Ce n'est qu'en s'abandonnant complètement qu'il prit conscience de la tension qui l'habitait continuellement.
Sous les baisers frais et légers apportés à son front, Il en en saisissait toutes les nuances.
Sous les mots murmurés de son amant, son corps, dont la mémoire avait enregistré définitivement l'empreinte vocale-plaisir, réagissait en frémissant.


-…Maintenant ?...Te toucher… Les images de leur étreinte affluaient, stimulées par les mains d'Alphonse parcourant sa peau.
..T’embrasser… Le goût de sa bouche mêlée à leurs souffle l'enivrait comme la saveur sucrée d'un liquoreux flattant ses papilles.
Ses..
… Te mordre…Te lécher…... lui arrachaient un gémissement, électrisant son ventre qui gardait le délicieux et cuisant hommage fait à ses reins.
Ce qu'il pressentait, ce qu'il redoutait en reculant ses retrouvailles avec Alphonse, devinant alors à la faveur de la taverne, sous les flots des quelques mots qui les éclaboussaient comme deux chats joueurs en équilibre trop près du bord, ne pouvait laisser présager que sous la surface de l'eau des tourbillons l'emporteraient si loin, et surtout....qu'il ne tenterait pas d'y mettre fin.


Te revoir. Un instant déstabilisé en se demandant si le brun ne lisait pas dans ses pensées, le Criquet remonta ses émeraudes vers le corps en mouvement de son amant, traversées par une étincelle qui éveilla sa concupiscence. Aimanté par le dessin des courbes pour lesquelles, s'il devait composer, lui inspireraient plus une symphonie qu'une sonate.
Le prendre.... le blond en frémit. Quand son regard se posa sur la chute de rein d'Alphonse, avant qu'il ne revienne avec les verres de vin, l'éphèpe glissa ses yeux sur les courbes du fessier qu'il avait divin, imaginant déjà comme il aimerait le prendre, le posséder, le.... Les mâchoires serrées, il inspira longuement par le nez pour chasser les images qui le troublaient. Lui aussi avait une foutue soif, et sa gorge asséchée perdit soudain le peu de salive qu'il lui restait encore. Il adopta la position en tailleur pour prendre le verre tendu, en gratifiant le flamand d'un merci échappé du sourire esquissé sur ses lèvres, avalant aussi sec le liquoreux qui brûla sa gorge en feu.


Qui t’a fait ça ? Le Criquet baissa la tête pour essayer de voir le bleu qui striait ses côtes et balaya d'un revers de la main sa peau, comme s'il en chassait négligemment une mouche dont la présence n'était pas importante.
Qui a souillé le pelage de mon chaton ?... Val posa sur Alphonse un regard amusé qui étira un peu plus les paupières qu'il avait légèrement en amande, et s'allongea sur le dos, à l'inverse du Brun qui s’était, lui, assis sur le rebord du lit, félin... Il s’abandonna ensuite dans la contemplation du plafond, cachant l’ombre fugace qui assombrissait ses jades.
- Un chat de gouttière à qui je vais devoir apprendre les bonnes manières.Il tourna ensuite la tête pour frotter son museau sur la cuisse de son amant, huma son odeur qui le faisait chavirer, avant d'y déposer un baiser, et leva les yeux vers les onyx pour s'y accrocher, un sourcil rehaussé dans une expression interrogative et amusée.

- Ton chaton ?Lui demanda-t'il sur le même ton tendre et taquin, en appuyant délibérément sur le possessif du mot, enclin à poursuivre le jeu du chat. Dans le même temps il lui tendit le verre d'un geste gracieux.- Encore. s'il te plaît. Et il ajouta, un sourire en coin:- Ma soif n'est pas étanchée.... et je dois avouer que de revoir ton c...fessier danser sous mes yeux me serait des plus agréables.
... Ton joli petit cul que j'aimerais mordiller et posséder..
Alphonse ne pouvait pas être courtisan. Cette idée le dérangeait. Et pourtant, il était un amant si fougueux. Val ressentait encore les effets de la jouissance qui l'avait renversé, conscient qu'il n'avait jamais connu une telle osmose avec d'autres amants. Il l'avait dans la peau, assurément. Mais pas que ça, et c'est ce qui le déstabilisait le plus...


Alphonse_tabouret
L’éphèbe s’allongea sur le dos, sa tête chutant à l’envers du flamand dans le bruit confortable du corps qui trouve le lit, ses cheveux blonds venant chatouiller de quelques mèches la peau de sa cuisse, et abaissant le regard sur lui, l’observa tout à son contemplation du plafond avant qu’il ne réponde, dans un sourire conquis de lire la beauté délassée des traits sur le visage de son amant.
L’attention du flamand ne s’attarda pas aux jades dont la teinte s’opacifiaient doucement de la contrariété mais s’appliqua à suivre la moue boudeuse qui affleurait à peine aux lèvres charnues tandis qu’il se rappelait des évènements desquels le brun ne savait rien. Charmé par quelque chose d’indéniablement enfantin dans ces traits pourtant si polis, la voix du blond l’arracha à sa contemplation en s’élevant, dans un accent vaguement revanchard qui lui dessina l’esquisse d’un sourire plus franc.

- Un chat de gouttière à qui je vais devoir apprendre les bonnes manières… Les doigts du brun vinrent s’enfouir sans prévenir dans la tignasse blonde, caressante l’arrondi du crâne, quand l’éphèbe vint renifler sa peau avant d’y déposer un baiser, laissant le jeune homme savourer le léger frisson qui lui chatouilla délicatement la chair à cette attention, toujours étonné de trouver sur sa route, des bras desquels on ne souhaitait pas vraiment s’éloigner… La gitane avait su lui bâtir un nid sur lequel il veillait plus jalousement qu’il ne l’aurait cru, et parce qu’elle avait ouvert le chemin si escarpé de son affection, il percevait plus nettement ses propres élans, rares, mais existants, qu’il croyait encore impossibles un an auparavant. Il y avait dans les baisers du Criquet, une langueur si paisible, une volupté si abandonnée qu’elle transcendait son visage d’une aura délicate, vacillante que le flamand se retenait d’essayer de saisir à pleine mains. Ton chaton? , demanda l’adonis en soutenant le possessif d’une œillade amusée mais dont il ne songeait pas à cacher une certaine satisfaction et cela éveilla lentement le chat de sa torpeur extatique, comme à chaque fois qu’il percevait chez l’autre, quelque chose qui ne lui était pas forcément adressé, ou alors qu’il n’aurait pas dû voir… Alphonse répondit simplement d’un de ces sourire qui disent tout et rien, dans lesquels on se réfugie narquoisement, poussant le vice jusqu’à ne vraiment rien ajouter quand l’autre avait pourtant pris la peine de le relever, poursuivant la caresse perdue dans les cheveux du blond jusqu’à ce qu’il lui tende son verre vide, le provocant d’un air exigeant, mais en y mettant les formes : Encore. S’il te plaît.

Chaton oui, jusqu’au bout des griffes, songea le brun sans mot dire, flirtant de sa pulpe à celle du blond en saisissant le verre qu’il lui donnait, le regard abimé d‘un sourire sur le visage juvénile, se rappelant l’impression ressentie quand le blond avait dérobé son attention par quelques vers n’étant que pour lui, et il se demanda brièvement, encore, quel âge il pouvait bien avoir…

Ma soif n'est pas étanchée.... et je dois avouer que de revoir ton c...fessier danser sous mes yeux me serait des plus agréables.

-Et bien profites en…, railla doucement le flamand en se penchant pour déposer un baiser à sa tempe tiède, se levant encore mais pour cette fois aller chercher ce qui restait de la bouteille. Par la porte fenêtre, le jardin de la chambre baignait encore dans son écrin de nuit, et les conversations, quoique plus feutrées, filtraient toujours depuis le salon… L’Aphrodite veillait toujours, mais baillait doucement, et d’ici peu de temps, il lui faudrait mener la dernière bataille de sa journée dans le silence entêté et hypocrite de son bureau, face à face avec le Castillon. Tendant le reste du flacon à l’éphèbe, il chercha des yeux l’endroit où ses braies avaient atterri et les trouvant au bas du lit, les attrapa avant de se retourner vers le blond… car il va falloir que je le rhabille … Son sourire s’affina à la commissure de ses lèvres en lui jetant un coup d’œil et il attendit qu’il se soit servi pour récupérer la bouteille et en boire une rasade au goulot pour la vider, passant sa langue à ses lèvres pour en lécher les dernières saveurs. Reviendras-tu ?, demanda-t-il enfin d’une voix douce, à la manière d’une main tendue, un instant immobile, son corps désormais tout entier délassé s’ombrant délicatement des vacillements des bougies qui finissaient de se consumer , jugulant volontairement les questions qui lui venaient entre les tempes, préférant aller à l’essentiel, le fauve s’amusant irrémédiablement de cette question qui accentuait la mystérieuse justification de sa présence au sein d’un bordel et servant ses intérêts premiers dans un même temps.
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--Valtriquet



-Et bien profites en…,
Indolent, le blond se retourna sur le ventre et il en profita.
Pas seulement de son goût pour l'esthétisme, admirant la parfaite plastique de son amant, sa façon de se mouvoir avec une aisance naturelle dont le corps nu accrochait les dernières lueurs des chandelles qui se mouraient dans un jeu où l'ombre l'emportait sur la lumière. Il profita aussi de la langueur qui s'installait, apaisant corps et esprits après le tumulte des sens qui les avait assailli. De la porte fenêtre leur parvenaient des bribes de voix feutrées dans la douceur de cette nuit d'été, lui rappelant l'endroit où ils se trouvaient, et que le temps qui par instant avait paru suspendu, reprenait son cours, son dû. Valtriquet attrapa le liquoreux que le brun lui tendait, jaugeant le fond de bouteille restant pour s'en servir de quoi remplir le creux de son verre, et s'assit sur le rebord du lit, savourant autant la brûlure de l'alcool avec ces deux dernières gorgées que la vue du flamand raflant ses braies au sol.
...car il va falloir que je le rhabille … Un peu rêveur, le criquet s'attarda sur le visage d'Alphonse, souriant à la bouche qui s'étirait à peine sur l'esquisse d'un sourire tandis que celui ci récupérait la bouteille pour la finir dans une dernière rasade.

Reviendras-tu ?

Peut-on dire qu'un Omble Chevalier, si sauvage, est plus libre quand il bondit hors de l'eau avec élégance, virtuosité, faisant ainsi remarquer sa présence même s'il est hors d'atteinte, ou l'est-il quand il regagne les eaux douces, trouvant cachette où se terrer? Cette métaphore pourrait faire sourire et pourtant, saisit par la question d'Alphonse dite sous une voix douce, c'est l'image, l'exacte réplique qui s'imprégna dans l'esprit de Valtriquet dont le cerveau complexe en prenait soudain la pleine mesure, le " Reviendras-tu" suspendu dans les airs, hors d'atteinte.
Sur son visage serein, l'instant d'avant, passa une ombre assombrissant les émeraudes. Quelque part l'interstice tout juste apparent commençait à zébrer le mur de sa raison, entraînant une foule de questions et de raisonnements dont il hâtait lui même les conclusions. Sans pouvoir répondre, ni même poser les yeux sur Alphonse, le Criquet se leva, en proie au doute. Il ne se rendit même pas compte qu'il avait ramassé ses braies et les regardait d'un air surpris, les enfilant aussitôt sans toutefois les lacer encore. Il passa sa main nerveusement dans sa chevelure mettant en arrière ses cheveux qui, rebelles, reprirent aussitôt leurs places originelles.

- Revenir ?Son regard se planta dans les onyx de son amant.- Ainsi donc tu es vraiment courtisan.... Il lui était trop difficile d'affronter le regard d'Alphonse de crainte de céder et de faiblir au souvenir de ce qu'ils venaient de partager et dont il sentait se retirer de lui tous les bienfaits. Il détourna donc le sien où se lisait une cruelle déception, embrassant d'un tour d'horizon la chambre.

- Une nouvelle scène de théâtre, comme à la taverne. Sa voix était à peine maîtrisée tant la colère commençait à s'insinuer en lui. Pas à l'encontre du flamand, mais contre lui même. Rage d'avoir été assez faible pour se laisser aller et découvrir des sentiments qui le retournaient encore.
- Tout y est. Le décors, l'ambiance feutrée.. et toi, la pièce maîtresse... Le Criquet se pencha pour rafler la chemise d'Alphonse, fermant les paupières au parfum musqué qui venait douloureusement aiguiser son odorat, et il sa serra avec violence dans son poing avant de la donner au brun, presque avec déférence.
- Tiens... mets ta chemise, tu vas prendre froid. Ne réponds pas. Je préfère encore ton silence au son trop suave.. et doux de ta voix.
Les jades accrochèrent les agates du brun. - J'ai cru que...... tu t'intéressais à moi... que la passion qui nous habitait était partagée....je me suis senti quelqu'un d'unique à tes yeux. Tu l'es aux miens...stupide que je suis...tout ça ce n'était que du vent et la parfaite maîtrise de ton métier de courtisan.. Non rien...c'est inutile. Si tu étais celui auquel j'ai cru, tu aurais demandé à me revoir ailleurs. Mais ici c'est ton lieu de travail. Le jeune homme se recula vivement, pour s'éloigner d'Alphonse. Il foula du pied sa chemise blanche et l'enfila, rentrant dans ses braies les pans de la soie portant encore les traces nacrées de sa jouissance. Même leur vue lui était intolérable.

- Bien sûr que je reviendrais. Les mâchoires crispées il regarda Alphonse.- Ne serait-ce que pour te payer ton dû. La maison me fait bien crédit j'espère? Tu as été parfait. Tu dois être très demandé.
Ses mots tout comme sa voix étaient mordant, alors que son âme foutait le camp en s'effilochant, incapable de dire au brun qu'il l'avait dans la peau, trop en colère contre lui même pour lui en vouloir. La poigne accrochée à la clenche de la porte, l'éphèbe se retourna vers le flamand, submergé par un flot de sentiments contradictoires et dans sa voix d'un ton plus bas, il ne put retenir la tendresse qu'il mit en le saluant avant de franchir le seuil de la chambre.
- Prends soin de toi... Alphonse.


Alphonse_tabouret
Jongler avec les autres était un exercice périlleux, et il fallait prévoir lorsque l’on attardait les non-dits le long de quelques sourires silencieux, de ne pas toujours retomber sur ses pattes… Le brun ne pensait néanmoins pas les briser aussi férocement dans cette pirouette-là, incapable d’imaginer une seconde que les autres pouvaient être marqués de lui comme lui pouvait l’être d’eux.
Alphonse ne s’attendait pas à une telle réaction chez Val, et pourtant, il perçut dans la seconde même, le bouillonnement obscurcissant la clarté de ses jades levés sur lui, le plissement de la lèvre jusqu’alors étirée de béatitude retrouver la dureté de la contrariété. Dans un enchainement de gestes précipités, le blond était levé, presque rhabillé, sans avoir répondu du moindre mot, et prudent devant un tel sursaut, le chat se mit doucement en retrait à l’intérieur de sa cage, observant le manège hâté auquel se livrait l’éphèbe pour en saisir les nuances.
La main fébrile du Criquet gagna sa chevelure en essayant de dégager son front de ses boucles blondes sans succès avant d’enfin justifier son courroux dévastateur :


- Revenir ? Ainsi donc tu es vraiment courtisan....
Serait-ce si grave ?, se demanda le flamand toujours dubitatif dans cet empressement qu’avait les gens à communiquer, généreux, la véracité de leur jugement de valeur. N’avait-il pas aimé, lui, l’un de ceux-là ? N’avait-il pas su y trouver tout ce dont il avait eu besoin pour vivre sans avoir à survivre ? Fallait-il forcément être de l’autre côté du ruisseau pour avoir le privilège de la sincérité… Le regard du jeune homme accrocha le sien brièvement dans un mélange de mépris et de déception dont Alphonse n’aurait pas su démêler les quantités puisque déjà, l’éphèbe le privait de ses yeux.
Silencieux, toujours stoïque lorsqu’il s’agissait de recevoir les coups, préférant la douleur personnelle la plus cuisante tant qu’elle privait l’autre de substance, puisant dans son inébranlable certitude toute la force nécessaire à se contenter de tout ou presque, le félin, attentif, n’aurait de toute façon pas eu le temps de contredire son amant, celui-ci enchainant, vindicatif sous le joug d’une maitrise difficile :
Une nouvelle scène de théâtre, comme à la taverne. Tout y est. Le décor, l'ambiance feutrée...et toi, la pièce maîtresse...

Rien n’était faux là-dedans… l’Aphrodite n’était qu’un vaste théâtre et il se pliait aux caprices du bordel qui l’enchainait à ses comptes jours après jour… A la taverne comme en ces murs, le masque qu’il portait avait été de rigueur et si cette chambre l’avait vu le délaisser au profit de cet homme qui désormais le toisait avec un tel dédain, cela n’avait visiblement pas suffit…

Tiens... mets ta chemise, tu vas prendre froid. Ne réponds pas. Je préfère encore ton silence au son trop suave… et doux de ta voix

Le linge tendu d’une poigne blême fut attrapé et le chat la passa, lentement, sans mot dire, se pliant aux volontés abruptes du Criquet, le laissant poursuivre, la bile remontant dans chacun de ses gestes désormais.
J'ai cru que..... Le silence s’invita, une seconde au creux des regards qui se mêlaient encore bercés malgré eux d’une intimité fraiche, d’un désastre imminent, un instant que le flamand aurait voulu suspendre pour amener l'Adonis à lui et l’embrasser pour chasser tout ce malentendu, le rassurer, lui dire que la chair ne mentait jamais… Non rien...c'est inutile. Si tu étais celui auquel j'ai cru, tu aurais demandé à me revoir ailleurs. Mais ici c'est ton lieu de travail
De travail et de vie, songea le flamand, vaincu depuis longtemps par cette fatalité-là, quand bien même les embruns de la Bretagne imprégnaient encore parfois ses cheveux quand il se retrouvait sa chambre parisienne. Rien ne pouvait vivre entre ces murs si ce n’était les anomalies les plus folles, les plus entêtantes…
Bien sûr que je reviendrais. Ne serait-ce que pour te payer ton dû. La maison me fait bien crédit j'espère? Tu as été parfait. Tu dois être très demandé.
Sa bouche se pinça d’une moue narquoise, première fissure de sa défense, vaincu par un agacement qui perla jusque dans ses yeux. Demandé oui… par les chiffres dansant au bout de sa plume, par les rendez-vous orchestrés afin de faire vivre tout ce petit théâtre, par ses obligations qu’il prenait si imbécilement à cœur, loyal à défaut d’être fidèle à cet amour mort, par les lubies des uns et des autres, par les livraisons arrivant aux heures les plus incongrues pour ne croiser personne sur le trajet fixé… « Enchainé » eut il envie de reprendre le Criquet, mais il se trouva incapable de desserrer les lèvres qu’il pinçait, se rendant compte, premier étonné, que la colère le menaçait de toute son ombre.

Prends soin de toi… Alphonse

Le murmure du blond flotta quelques instant quand il disparaissait de la chambre, laissant le flamand immobile, subjugué par cette humeur maussade qui l’agitait si brusquement, et relevant lentement les yeux vers le miroir de la petite commode, observa longuement son reflet dans la glace, décortiquant méthodiquement, sans plus broncher pour saisir toute l’ampleur de sa posture, ses poings clos, sa mâchoire doucement crispée et l’expression sombre de son visage.

-Je t’avais bien dit qu’un jour tu te brulerais,
lança-t-il enfin à son reflet… Mais avais-tu besoin de le bruler, lui ?, demanda-t-il d’une voix plus basse, le visage du Criquet venant embrumer ses tempes de diverses moues, des plus délicieuses, toutes ourlées de plaisir, à la plus amère, celle où la déception s’était lue jusque dans le moindre trait. En guise de réponse, les pas d’une soubrette retentirent dans le couloir, passant son museau dans l’entrebâillement de la porte pour jauger si l’on avait besoin de ses services. A son regard curieux, Alphonse répondit d’un de ses sourires préfabriqués, et quittant la chambre en reboutonnant sa chemise, conclut, sobrement, redevenu froid par la force des circonstances et des habitudes : J’ai fini ici, vous pouvez nettoyer…

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