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[RP]Cathédrale Saint Himérius

Clelia
Elle sursaute. Non, elle ne dormait pas, quand même pas, elle n'aurait pas osé.

Mais elle s'était un instant perdue dans ses pensées. Le calme du lieu incitait à une méditation à laquelle elle n'accordait que trop peu de temps.
Silencieuse, elle repensait, l'air grave, à tout le chemin qu'elle avait parcouru pour venir jusqu'ici. L'Anjou lui manquait, cela était sûr. Elle en connaissait chaque village comme sa poche, elle connaissait chaque personne influente et s'il y avait eu une personne qui avait pu avoir l'amitié quasi unanime des Angevins, c'était elle. Certains l'avait imaginée Duchesse d'Anjou. Pas elle.
Et puis, il y avait eu les élections, deuxième sur une liste pour les ducales et elle s'était rendue compte trop tard qu'elle n'avait été qu'un pantin entre les mains d'une trop savante double Vicomtesse et de celui qu'elle voulait faire devenir Duc. Un pantin bien sympathique qui avait réussi à casser les programmes des listes concurrentes en un claquement de doigt, un pantin qu'on appréciait et dont tous s'accordaient à reconnaître les qualités.
Le pantin se rebella, trahit sa tête de liste obsédée par le pouvoir et put constater avec un peu de surprise quand même le caractère versatile des gens.
Néanmoins, elle avait l'affection des « grands », de ceux qui avaient façonné son Duché et qui avaient su le gouverner avec justesse ainsi que des rares personnes qui avaient gardé une place dans son coeur.
Et puis, cerise sur le gâteau, il y eut un procès pour Haute Trahison qu'une procureur folle lui imposa. La justice devait lui servir à assouvir une vengeance toute personnelle mais, aux termes de tergiversations dont elle n'eut que les échos, le procès ayant choqué pas mal de monde, elle fut relaxée et partit sur le champ loin de l'Anjou.

Ce sont de ces sombres pensées que Thomas d'Azayes la délivre. A son sourire, elle répond par un autre sourire mais reste quand même impressionnée... le lieu, l'homme en lui-même... et elle, perdue au milieu de ses pensées faites de remords, d'incompréhension et d'un peu de mélancolie.

Mais très vite, elle se reprend et la vitalité de la jeune fille de 17 ans reprend le dessus.


Hum... si vous avez un peu de temps à m'accorder, cela serait avec.. beaucoup d'intérêt...

Je m'appelle Clelia. Je.. je suis angevine, enfin j'étais...


Petite pause, petit regard douloureux. Le « j'étais » a du mal à passer.

Alors voilà, j'ai souvent l'habitude de me référer aux préceptes de notre Sainte Eglise quand je me sens un peu perdue et c'est le cas actuellement.
Voyez-vous, du fait que je suis angevine, certains me considèrent ici comme un danger. Enfin.. un danger.. je ne sais pas très bien si c'est le cas, mais bref, on ne veut pas de moi.
Ajoutez à cela que je suis ici sous la protection d'une Duchesse, que je ne voudrais pas lui faire de tort et je lui avais dit que je serai discrète et sage... Je crois bien que c'est raté.
Donc à votre avis, qu'est-ce que je devrais faire pour racheter tout ça? Déjà, je suis Champenoise maintenant, j'ai racheté une partie de ce que je suis. Mais pour le reste?
Le Très-Haut doit y être pour quelque chose, je ne comprends pas ce déferlement de méchanceté à mon égard. Pourtant, j'ai fait la guerre une seule fois! Une toute petite fois, j'ai juste blessé quelqu'un et en pénitence, Aristote m'a envoyée sur un noeud.. enfin toute l'armée était en pénitence sur ce noeud en fait...
Mais c'était il y a longtemps, je pensais que la guerre c'était bien. Aujourd'hui, c'est différent. Donc je ne comprends pas, comment arranger cela?


Dans une conception assez naïve et simple de ce qu'étaient l'Eglise et les préceptes aristotéliciens, Clelia pensait qu'à chaque problème de la vie pouvait répondre d'une façon ou d'une autre un enseignement d'Aristote ou de Christos. Elle était également persuadée que les hommes d'Eglise avaient toujours une réponse juste et sage aux questionnements de tout un chacun, sentiment redoublé par le titre même du Cardinal-archevêque...

La classe totale... Respect!

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*bombadil*
C'était donc ça, une angevine. Ca n'avait pas l'air si terrible, bien moins en tout cas que ce qu'on avait pu lui raconter... Thomas en fut presque déçu. Il s'attendait à quelque chose de plus impressionnant.
Il aurait su qu'une angevine venait en Champagne, il lui aurait demandé de ramener quelques caisses de vin pour sa garnir sa cave. Mais visiblement, la discussion ne tournerait pas autour du vin, mais plutôt autour de l'incomparable sens de l'hospitalité et de l'amabilité champenois.


J'ai toujours du temps à accorder à un fidèle. D'autant plus à ceux qui ont besoin d'être guidé... Je suis enchanté de vous rencontrer Clelia

Il sentait un profond désarroi dans les paroles et l'attitude de Clelia. Un bon verre de poire lui ferait certainement le plus grand bien. Mais il allait tâcher de faire sans, au moins dans un premier temps. Il s'assit donc sur le banc à côté d'elle. A cette heure là, ils ne seraient pas dérangés.
Concernant le problème de Clelia, le cardinal-archevêque était un peu las de l'acceuil qui était fait aux voyageurs ou aux étrangers en Champagne. C'était usant de toujours avoir à s'excuser auprès de tel prélat ou tel fidèle en expliquant que l'acceuil déplorable en Champagne n'était pas dû à leur personne mais que tout le monde y avait droit... Ce n'était guère rassurant finalement...
De la même manière que pour les autres, la première chose à faire serait de rassurer la jeune femme.


Ma Fille, dans ce que vous me dites là, vous n'avez rien à racheter. Etre Angevin n'est pas un péché en soi. Si vous avez commis des fautes dans votre vie, durant la guerre à laquelle vous avez participé, ce n'est pas aux champenois de vous juger. Si vous ne l'avez pas encore fait, je ne pourrai que vous encourager à demander pardon à Notre Seigneur en confessant vos péchés et en vous repentant sincèrement. Mais cela ne regarde que vous et le Très-Haut, ainsi que le prêtre qui recevra votre confession.
Mais je vous le répète, en aucun cas votre statut d'Angevine ne peut être une faute en soi. Ceux qui vous font croire cela ne sont que de biens priêtres aristotéliciens.


La champagne était fervente aristotélicienne, et même si tout n'était parfait, Thomas avait foi en la plupart de ses habitants.

Je pense que ce dont vous avez besoin, pour le moment, c'est de conseil. Et il y a à ce sujet une chose que vous avez dites, et qui m'a interpellé. Vous avez parlé d'être "discrète et sage". J'entends en cela que vous essayé de vous cacher, de ne pas vous montrer... Or, je crois que c'est là votre erreur. Rappelez-vous de ce passage de la Vita d'Aristote où le prophète nous prouve avec le talent qui est le sien, que la vertu ne peut s'exprimer qu'au contact d'autrui ! Il faut donc, je le pense, afin de vous faire accepter dans notre duché, non pas être discrète et sage, mais plutôt chercher à ne pas être discrète. Je vous conseille de conserver la sagesse, ça, ça sert toujours.

Un petit rire échappa au prélat.

Ce qu'il vous faut donc, ce n'est donc pas vous cacher et rester dans votre coin. Allez vers les autres, faites un pas vers votre prochain et investissez-vous dans la vie de la Cité. Démontrez par vos actes et vos paroles que vous êtes une personne honnête et droite. Ce sera le meilleur moyen de faire mentir vos détracteurs. Vous avez fait le premier pas en venant me trouver. Si jamais vous chercher un moyen de vous investir dans la vie de la Cité, l'Eglise est un bon moyen de commencer et de prouver votre droiture...

Il avait l'occasion de faire d'une pierre deux coup : guider une fidèle et recruter. Il laissa Clelia faire part de ses remarques. Il avait déjà beaucoup parlé.
Clelia
A défaut de boire de la poire, elle buvait les paroles du Cardinal-archevêque.

Il parlait bien. Vraiment très très bien. Et elle avait toujours été assez sensible aux beaux discours. Pas les logorrhées interminables du bailli angevin, non non, là, c'était intéressant ce qu'il disait et juste. La dernière leçon qu'elle avait reçu d'un homme d'église, c'était de Navigius et il avait dit des mots qu'elle n'avait compris que bien plus tard. "Dans la vie, tu ne peux pas traiter beaucoup de choses comme des cas de vie ou de mort. Car tu mourras souvent". Un premier pas vers la sagesse que d'avoir réussi à comprendre ce qu'il signifiait là.

Cela l'avait confortée dans l'idée que la Vérité était dans l'Aristotélicisme.

Puis Thomas d'Azayes lui parla de s'investir au sein de l'Eglise.
A ce moment-là, deux solutions étaient possibles. Soit elle considérait cette proposition comme nulle et non avenue, un peu comme si le connétable lui proposait de.. d'entrer dans le groupe de ses douaniers, en gros. Soit elle considérait cette proposition avec tout l'intérêt que pouvait représenter un domaine totalement nouveau.

Ses yeux pétillaient déjà de curiosité pour la proposition. Il n'avait rien de comparable avec le connétable, il en imposait vraiment lui. Puis, il était Cardinal-archevêque. Puis, il parlait bien. Puis, il était intelligent. Tout ça, ça faisait pencher la balance déjà.


Hum.. euh.. vous savez.. je ne suis pas encore baptisée... Frère Bardieu, le Grand Prieur de l'ordre cistercien doit le faire mais malheureusement, ma marraine est très occupée. C'est Ingeburge et elle est actuellement très prise par son intronisation en tant que Roy d'armes. Ainsi je ne sais quand la cérémonie va enfin commencer... Mais j'ai fait la pastorale, auprès de Cassandres de Sigognac, qui est compagnon d'Aristote. J'ai même un certificat qui l'atteste!

Elle s'arrêta. Elle n'avait rien mélangé encore.. les noms, les fonctions des uns et des autres, c'était un peu compliqué.

Et je m'investis déjà pour le Duché, je fais marchand ambulant. Cela me permet de rencontrer les gens.
Mais si vous avez des tâches à me confier, je le ferai avec plaisir.


Elle n'ajouta pas qu'aider un homme d'église qui lui paraissait aussi charismatique et si sage, c'était à coup sûr avoir l'opportunité d'acquérir un peu de sagesse à ses côtés. Le charisme, elle s'en fichait un peu pour le moment. Fallait y aller par étapes et c'était la sagesse qui lui paraissait être la faille principale à combler chez elle, cette sagesse qui permettait aux gens de ne pas s'emporter inutilement, de considérer les choses de la vie avec recul, de savoir doser un peu les élans naturels de sa jeunesse.

Tourner sept fois sa langue dans sa bouche, penser avant et agir après, c'était plus la peine quand on avait un peu de sagesse, on était dans le droit chemin dès le début!

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*bombadil*
Pas baptisée ? Ah, là, ça ressemblait bien plus à la description de l'angevin tout d'un coup... Néanmois, elle avait prononcé le mot magique : "Ingeburge". Thomas garderait toujours à l'esprit, avec une certaine nostalgie, les moments à travailler sous les ordres de celle qui fut archevêque de Lyon. Son admiration pour la duchesse d'Auxerre était quasiment sans borne, et l'énoncé de son nom fit disparaitre la déception de l'absence de baptême de Clelia pour laisser la place à un sourire oscillant entre la béatitude et la nostalgie.

Bien sûr, sans le baptême, le champs des possibilités d'investissement au sein de l'Eglise se restreignait drastiquement. Nettoyer les sols de l'Eglise ? Préparer les tisanes de l'archevêque ? -quoique même pour cela, il préfererai que la personne soit baptisée - Assassiner l'archevêque de Malines ? -non, on n'en était pas encore là -
Ca allait être compliqué de lui trouver une tâche. Mais Thomas eut tout de même une idée. Même si elle n'était pas baptisée, elle avait mentionné le nom d'Ingeburge, et cela valait presque tous les baptêmes du monde pour le vieux prélat qui avait eu l'honneur de travailler avec elle.


Si vous n'êtes pas baptisée, il va être difficile de vous trouver une place au sein des institutions de notre Sainte Eglise. Cependant, si vous aimez voyager, peut-être pourriez-vous servir d'escorte... C'est l'une des seules possibilité que je vois...

Je devrais partir en voyage dans le courant du mois de février... si cela peut vous intéresser... Et qui sait, par la suite, si vous arriver à organiser votre baptême, je pourrais vous proposer d'autres tâches vous permettant à la fois d'élever votre âme et de vous intégrer dans notre beau duché...


Le voyage n'était peut être pas la meilleure façon de s'intégrer dans un duché. Mais au moins, ça permettait de voir du pays et de se changer les idées. Ca ne pouvait pas faire de mal...
Clelia
« GROUMPF », c'était à peu près ce qui résonnait dans la tête de Clélia à ce moment-là. Si elle avait pu deviner les pensées de Thomas, nul doute qu'un petit « mais euuuh! » indigné se serait juxtaposé au précédent « Groumpf ».
Bah c'était pas de la faute des angevins s'il n'y avait personne pour baptiser ou pour faire les mariages chez eux. Elle avait fait sa pastorale avec un compagnon d'Aristote, vassale de son père. M'enfin, ils en avaient un de diacre mais étant aussi maire de la capitale angevine, il envoyait ses ouailles piller les marchés des autres villes pour agrémenter son marché hors de prix. Cela avait valu de sacrées prises de bec et un froid pur et simple entre ledit maire pilleur et la mairesse qu'elle était à ce moment là. Ajoutez à cela que le diacre était un coureur de jupons invétéré qui vivait aux yeux de tous avec une gueuse alors qu'il était noble, non marié bien entendu et qu'il avait préféré cette femme à la mère de ses enfants qu'il avait du coup abandonnés... N'importe quel fidèle normalement constitué aurait pu être un peu perturbé.

Mais c'était sans compter sur Ingeburge qui avait fait forte impression sur la jeune fille dès leur première rencontre. Alors maréchal d'armes, elle était venue attester de la validité du testament de Fifounijoli, mère de Clelia, alors mourante après un combat avec les armées mainoises. Le testament dans lequel la mère léguait à sa fille deux Vicomtés et une Baronnie avait été remis en bonne et due forme et cela aurait pu s'arrêter là. Mais Ingeburge s'était alors agenouillée et avait prononcé quelques paroles, un dernier hommage, une dernière prière, réminiscence d'un passé religieux pas si loin que ça.
C'est ce jour-là que Clélia avait pris la décision de se faire baptiser, mue par un élan qu'elle ne comprenait pas elle-même mais qui depuis ne l'avait pas quittée.

Bref, de toute façon, elle ne pouvait pas lire les pensées de son interlocuteur alors... elle l'écouta, puis une idée jaillit de son esprit, pouf, comme ça. Des fois, ça arrivait. Le plus souvent, elle courrait à la catastrophe la mettant en pratique directement sans forcément en peser le pour et le contre mais bon.


Hum... Nous avons déjà convenu d'une date de baptême. Il devrait se faire incessamment sous peu... et...

Inspiration, expiration.. Il l'intimidait tout de même Thomas, faut pas croire, alors demander ce qu'elle allait demander, avec le risque de se prendre un « non » dans la figure, ça lui faisait peur. Niveau 10 sur l'échelle de l'intimidation qui allait de 1.. à 10 justement. Elle n'hésita pas bien longtemps et se jeta à l'eau.

Et si vous voulez bien que je vous aide, je vous escorterai avec grand plaisir, ayant toujours apprécié les voyages...

Raté, elle ne s'était pas jeté à l'eau et avait juste éludé la question qui lui brûlait les lèvres. Revenir donc au sujet principal.

Et... justement, je.. je n'ai pas de parrain.. tout du moins... mon parrain était...

Le diacre coureur de jupons, pilleur de marché, qui ne voulait plus lui parler (très aristotélicien d'ailleurs)? Non.. mauvaise idée...

Angevin. Mon parrain était angevin et l'Anjou, c'est loin.

Noyer le poisson, noyer le poisson mais rester concentrée sur l'objectif.. et finalement, elle y arriva...

Donc, vous pourriez être mon parrain? Comme ça, vous pourrez veiller aussi à ce que j'approfondisse les rudiments que l'on m'a enseignés lors de ma pastorale. Le baptême va avoir lieu chez l'ordre cistercien.

C'était dit.
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*bombadil*
Thomas commença par répondre au sujet le plus simple : l'escorte.

Si vous souhaitez m'accompagner, je vous donnerai donc les dates, et la destination de notre voyage. J'ai encore quelques éléments à plannifier, aussi, reviendrais-je vers vous très prochainement.

Cela réglé, il s'agissait à présent de répondre sur la demande de la jeune femme. Le cardinal ne s'y attendait pas. Etre parrain à un baptême célébré par les cistérciens...
L'ordre cistércien ? Et puis quoi encore ? Se faire tatouer la bible réformée sur la cuisse gauche ? Cette fois, le cardinal ne put réprimer une petite une moue. Il n'aimait pas les cistérciens. C'était ainsi...
Il balbutia donc un début de réponse, bien loin de la netteté et de l'assurance des précédentes.


Et bien... hum... je... c'est-à-dire que... hum...

Puis, il repensa au motif de la venue de la jeune femme. Elle n'arrivait pas à s'intégrer dans le duché de Champagne, et se sentait perdu loin de chez elle. Est-ce que cela ne l'achèverait pas de rejeter sa demande. Aussi changea-t-il sa réponse, se forçant à sourire.

hum... ce sera un plaisir que de vous accompagner sur le glorieux chemin de la vertu.

Au moins, là, ce n'était pas mentir. Après, dire que ce serait un plaisir d'aller chez les cistércien, c'était une autre paire de manche. Mais soit, il prendrait sur lui, et prendrait également une caisse d'eau de vie de poire pour tenir le coup. Le salut des fidèles était à ce prix.
Thomas espérait ainsi rassurer Clelia.
Clelia
Elle aurait osé, elle lui aurait sauté au cou tellement elle était contente qu'il accepte. Mais elle n'osa pas, bien entendu, ça ne se fait pas.
Elle avait remarqué une petite moue réprobatrice mais peu importait, il avait dit oui et ça, c'était chouette!

Grand sourire, sa joie n'était pas feinte et s'affichait très clairement sur son visage.


Merci! Le baptême sera célébré par Frère Bardieu. Il n'y aura que moi, ma marraine et vous. Je ne tiens pas à ce que cela devienne un évènement mondain où toute ma famille va se retrouver.. non.. il y a les mariages pour cela et la route pour me faire baptiser a été suffisamment longue et semée d'embûches pour que je veuille profiter pleinement de ce moment, sans fixer tous les gens présents dans la chapelle.

Elle lui tendit un petit bout de papier où était écrits l'heure et le lieu. Très improvisé que tout cela, mais c'était ce qu'elle aimait aussi, se fier à ses sentiments et foncer.

Forum2, Eglise Aristotélicienne, Ordre cistercien, http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=571040

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Clelia
[Quelques semaines plus tard]

Fraîchement revenue de Lorraine cette fois-ci, Clelia se précipita à la cathédrale, non pas guidée par un farouche désir de prier Aristote mais plutôt pour s'enquérir des nouvelles et des dispositions prochaines de son parrain, Thomas d'Azayes.

Fière, elle lui avait aussi amené le certificat de baptême que Frère Bardieu lui avait remis, ce document tant espéré depuis quelques mois maintenant et qu'elle avait craint ne jamais acquérir tellement la cérémonie s'était déroulée étrangement. En effet, Bardieu avait oublié son nom pendant l'office et s'était après lui-même oublié dans le baptistère.

Enfin bref, le document était là, dans sa main et c'est le cœur léger qu'elle arriva dans la cathédrale et se mit à chercher le Cardinal-archevêque. Mais point de Cardinal-archevêque en ces lieux. On lui apprit qu'il était parti quelques jours auparavant.

Une petite moue de déception s'installa sur le visage de la filleule, un rien déçue de n'avoir pas été prévenue de ce départ, alors même qu'elle était pressentie pour l'accompagner et même l'escorter.

Elle devait lui parler, elle devait lui apprendre une nouvelle que les rondeurs de son ventre annonçaient toutes seules à présent. Seulement, elle craignait trop sa réaction pour attendre qu'il s'en aperçoive de lui-même. Elle soupira. Si elle avait été moins intimidée par Thomas, elle aurait très certainement campé dans la cathédrale jusqu'à ce qu'il y pointe le bout de son nez. Seulement, la peur que ses sourcils ne se froncent en voyant une filleule attendre de pied ferme pour une urgence somme toute pas si urgente que ça et demander des comptes pour une absence qui ne la regardait pas, ça, ça lui faisait bien plus peur que le reste.

Donc elle remit à plus tard la confession, les aveux et tout le reste avec un nouveau soupir qui pouvait passer pour de la lassitude.. ou du soulagement.

Ainsi, elle avait un peu de temps pour trouver toutes les parades pour faire passer la mauvaise nouvelle avec plus de douceur se doutant bien qu'un petit « c'est pas de ma faute » n'allait pas être vraiment crédible devant l'Homme d'Eglise. Elle avait imaginé d'autres variantes bien entendu, comme « je ne savais pas qu'il allait se passer ça », « j'ai fait ça sans réfléchir », « je ne pensais pas tomber enceinte » mais aucune ne convenait vraiment.

Elle tenta quand même une énième fois d'interroger le clerc qui était là.


Et vous êtes sûr que vous ne savez pas quand il rentre? Il ne va pas rentrer aujourd'hui hein?

Puis voyons le regard excédé de son interlocuteur plonger dans ses yeux comme pour lui intimer l'ordre de se taire, elle baissa piteusement la tête et s'en retourna silencieusement.
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--Paul.
Le jeune garçon vint afficher un parchemin qu'on lui avait confié.

Nono18
Nono était un peu stressé. Il avait reçu la demande de Dame Coxynel, qui était son amie, pour faire l'office de son compagnon. C'était la première fois qu'il devait préparer un enterrement et il voulait que les choses soient le mieux possible.
Il avait donc pris contact avec différentes personnes pour que l'organisation soit parfaite.

...

Il se leva très tôt le matin pour rejoindre la Cathédrale.
Il vérifia que les parchemins de chant soit prêt, que les fleurs soient bien disposé, que l'emplacement du corps soit prêt et alluma toutes les bougies.

Quand tout les préparatifs fût fini, Nono monta au clocher. Encore des escaliers... et encore plus nombreux que sa petite église : et PAF tout pour les fesses ; déjà qu'il se les faisait pincer par ses fidèles féminines : ces escaliers n'allaient pas arranger ses affaires...



Pour la première fois, il entendit un nouveau son de cloche : plus triste, calme. On pouvait dire que le son était lui aussi en deuil.
Il regarda la vallée et vit que les villageois commençaient à affluer. Ils attendaient visiblement ce moment pour venir à la célébration.
Nono redescendit tranquillement du clocher en pensant à son discours. Il avait le temps, les villageois mettraient un petit moment à se rassembler.

Arrivée en bas, il se prépara. Il enfila sa soutane et alla se placer devant l'édifice pour accueillir les fidèles.

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Claptons54
claptons entendit les cloches de l eglise sonnait il prit le chemin de l eglise accompagne de son épouse il arrive sur le parvit vit le pere nono le salua et dit

bonjour mon pere


il entra dans l eglise se signa alla pres du corps de son ami le defunt polibee pria et alla s assoir

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Chaplume
Les cloches sonnaient à la cathédrale et Chaplume, qui se trouvait à Reims, ne pouvait ne pas se rendre à la cérémonie en mémoire du Capitaine Polibe. Certes elle l'avait peu connu mais il était de Conflans lui aussi et surtout le compagnon de Coxynel.

Elle sortit de l’auberge où elle résidait dans la capitale, bien emmitouflée dans sa cape et rendit à la cathédrale. Elle salua Nono qui se trouvait sur le parvis puis pénétra dans l'église et s'installa sur un banc du fond, comme elle en avait l'habitude à Conflans.
Coxynel
19 février 1460 - Reims

Elle était partie la veille de Troyes après avoir laissé en ordre les rapports de la vigie et de l'Amirauté. Le nourrisson avait été confié à Brewen, sa nourrice homme... Ce n'était pas sa place ici et puisque le contact de sa mère le faisait pleurer sans arrêt, autant le laisser à sa nounou d'enfer qui saurait s'en occuper bien mieux qu'elle. Et de son père, l'enfant n'avait à connaitre que les souvenirs qui lui seraient comptés... et pas assister à son enterrement.

Après une nuit à l'auberge, elle avait revêtu une robe orangée, précédemment portée pour un mariage. Cette tenue pourrait étonner par sa couleur... Mais qu'importe, elle, elle savait pourquoi elle la portait. Elle se dirigea ensuite vers la cathédrale, doucement, emmitouflée dans sa cape, observant la nature qui se réveillait. Un écureuil traverse et rejoint l'arbre le plus proche pour se cacher. Un bout de mauvaise herbe émerge malgré la couche de neige.... pourtant même la mauvaise herbe peut mourir parfois...

Elle poussa la lourde porte alors que les cloches commençaient à résonner... le visage impassible mais le coeur serré. Son ange pourrait bientôt être accueilli par le Très Haut. Et quand bien même il n'était pas un fidèle forcené, Polibe était un homme bon qui avait toujours oeuvré pour le bien, prévenant avec ses Loups et avec elle et ce malgré son caractère parfois ombrageux.

Elle prit place sur un banc en silence après une génuflexion dans la nef, en face de l'autel, les larmes au bord des yeux... Mais elle s'était promise de ne pas pleurer... Pleurer était la marque des faibles. Et faible, elle l'avait été suffisamment été ses dernières semaines.
Puis après une courte prière, elle aperçut Nono et alla le saluer.


Bonjour Nono. Merci pour ce que tu fais. Sans toi et l'aide de son Eminence Bombadil, je crois que je serais encore embourbée dans des démarches infructueuses.


Puis elle le laissa accueillir les fidèles.
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Ptifou
les cloches avait sonner elle signifiait qu'il était l'heure un triste moment que de dire un dernier aurevoir a un CR ,un chef exemplaire un amis. il avait nettoyer ces vetement et avait nettoyer son épée ainsi que son bouclier, c'est le coeur lourd qu'il s'avait dans la cathedrale en entrant il y avait deja clapton 54 et nono18 et chaplume il les salua

bonjour a vous.

puis ce drirga sur un banc pour s'installer et priée pour Polibe en attendant que tous soit arriver.
Tayla
Elle ne l'avait pas cru dans un premier temps de l'annonce du décès, acceptant avec mal de le savoir disparu. La donzelle le connaissait peu mais de ce qu'elle en avait vue de lui avait suffit pour estimait le Capitaine qu'il fut.
C'est tout naturellement qu'au son des cloches ce matin là que Claptons et elle décidèrent de ce rendre à l’église pour apporté un dernier hommage au Capitaine Polibe.
Claptons avait secondé son épouse pour l'aider plus rapidement à se préparer et c'est d'un pas lent et d'une démarche de canard que Tayla prit la direction de l'église au bras de son époux.
Tayla salut également le père Nono et entre à la suite de Claptons, se signe et attend derrière lui qu'il fasse hommage au Capitaine.

Que le Très-haut veille sur votre âme...Vous nous manquerez...

La donzelle rejoins son époux qui l'aide à s'assoir, les mains se posent sur son gros bidon...
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