Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 25, 26, 27, ..., 33, 34, 35   >   >>

[RP]Cathédrale Saint Himérius

*bombadil*


{A la bourre, mais juste un peu}

Le cardinal revenait de voyage. C'est la raison pour laquelle il avait confié la tenue de la cérémonie au Père Nono en qui il avait toute confiance. S'il avait été sûr d'être présent à temps, il aurait bien entendu officier en personne pour rendre un dernier hommage à l'ancien capitaine royal.
Il avait bien fait, puisque finalement, son carrosse passa les portes de la ville de Reims lorsque les cloches finissaient de sonner.
La cérémonie débutait à peine quand il entra dans la cathédrale aussi discrètement que le pouvait un cardinal pénétrant dans une cathédrale.

C'était bizarre de la voir sous cette angle, finalement. Il était habitué à la voir depuis la place de l'officiant. Est-ce qu'il avait l'air si petit que Nono le paraissait derrière l'autel ?

Le cardinal s'installa dans les rangées du fond, pas très loin de Brienne, afin de ne pas troubler la cérémonie.
Maltea
Sus à Malty aurait-on pu crier au sein de l'édifice religieux.... à croire que la place qu'elle avait choisie était celle de roi, car plusieurs champenois vinrent l'y rejoindre. C'était d'ailleurs tout juste si le pauvre Cedmisc ne se faisait pas écraser. Pauvre amour, il en voyait avec elle, et même quand ce n'était pas de sa faute, les autres s'en chargeaient.
Signe de tête à Légolas qui s'installait près d'eux, suivi de près par un Kelso silencieux qui devait en avoir gros sur le coeur et à qui elle tenta d'offrir un sourire, mais la situation était difficile pour elle et le sourire ne vint pas. Autant elle n'avait pas peur de la mort en ce qui la concernait autant voir partir ses connaissances et ses amis lui mettait la trouille au ventre... La jeune blonde couronnée glissa sa main dans celle de Cedmisc entrelaçant ses doigts aux siens et la serra.... il était en quelque sorte son roc, un océan de tranquillité alors qu'elle était le volcan en éternelle fusion explosant pour un oui ou pour un non. Aliénor et Aimelin vinrent les rejoindre. Le silence était des plus lourd à supporter et le regard de la duchesse fut accaparé par une silhouette colorée qui termina son chemin en se glissant à côté de la « veuve ». alors qu'elle se demandait qui pouvait être cette personne qui pourtant lui disait quelque chose, elle sentit que l'on tirait sur sa main libre.... Alors qu'elle allait houspiller Kelso, se demandant ce qu'il lui prenait, son regard tomba sur un grand et large sourire affiché sur une bouille qu'elle ne pouvait pas oublier... Anthonin... c'était donc lui le responsable! En fait c'est le petit homme qui avait trouvé la place du roi et qui le faisait clairement comprendre en lui tendant les bras et s'imposant pour grimper sur ses genoux.... elle répondit donc à son appel, lâchant la main de Ced afin de hisser le mini duc sur elle, déposant un léger baiser sur sa tête, l'enserrant à la taille d'un bras pour ne pas qu'il glisse, son autre main, venant rejoindre celle du seigneur de Septmonts. C'est ce moment là que choisit le Cardinal Bombadil pour prendre place, lui aussi non loin d'elle.

_________________
Nono18
A force d'attente devant les portes de la Cathédrale, Nono commença à voir arriver les Champenois.
Il vit beaucoup de monde affluer pour ce dernier "au revoir". Évidemment, il était content de voir cela, pour Coxy, mais la pression commençait à monter pour lui... Il n'avait jamais fait d'enterrement et n'y avait, par chance, jamais assisté.
Rappel toi l'Homme qu'il était et surtout pour qui et pourquoi tu le fais.



Il salua tout le monde qui rentrait dans l'office avec une légère révérence, même pour les personnes qui ne l'avait point vu devant les portes.
Il échangea des mots avec Coxy et Hersent, qui visiblement était content que je sois présent pour faire la cérémonie.


Au bout d'un moment, Nono regarda le soleil qui était déjà bien haut dans le ciel. Il était temps de commencer.


Il passa les portes de la Cathédrale grande ouverte et commença à remonter l'allée. Il vit que beaucoup de monde était au fond , cela était dommage car la famille devait se sentir un peu seul. Il invita les personnes à s'asseoir plus en avant s'ils le souhaitaient.
Il poursuivit sa remontée lentement. L'orgue commença à jouer un morceau magnifique mais également triste : parfait pour ce moment.
En poursuivant son parcours, il vit qu'il y avait également du monde devant... Il n'avait pas imaginé que la Cathédrale soit pleine à craquer à ce point. Il avait pourtant vu rentrer tout ce monde : incroyable.


Il arriva devant le corps de l'ex-Capitaine. Il s'agenouilla devant et murmura une prière que seul lui pouvait entendre.
Il se releva, monta les quelques marches et se retourna vers l'assistance. Il fit un signe de tête aux enfants de cœur pour qu'ils referment les portes mais les latéraux restèrent ouvertes pour les retardataires.... car la Champagne était connu pour cela.
Argf, j'ai pas pris de vin de messe pour la route....heureusement, dans une petite heure, je vais me faire "un cul sec" sauf si..... ah ba oui, Son Eminence est là! J'espère qu'il m'en laissera un peu....
Nono rit intérieurement de sa bêtise, tout cela pour se détendre ; qu'est ce qu'il ne devait pas faire...
Est ce que Bombadil va me rejoindre?
...
Visiblement non.
Et bien, c'est parti!



Mes chers Amis,
Si nous sommes tous réuni ici, c'est pour entourer de notre amitié une famille qui est dans la peine ; évidement, nos premières pensées vont vers elle mais également, à la Champagne, qui a perdu un grand homme.
C'est aussi l'occasion pour nous de nous remémorer son souvenir, avec toutes ses bonnes actions et permettre au Très Haut de l'accueillir prêt de lui.


Nono alla à coté du cercueil et plaça une main au-dessus et commença sa prière :


Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Nono se remis à sa place d'origine, regarda les villageois.

Je vous invite à réciter le crédo d'une même voix.


_________________
Hersent
Les bancs se garnissent rapidement, Nono revient vers le choeur devant lequel se trouve le cercueil où repose l'homme qu'elle a tant aimé et admiré. Ohhh, ils se sont maintes fois disputés, pour ne pas dire pire, portes de bureau claquées, verbe haut, petites phrases assassines, bouderies...comme dans les vieux couples ou les fratries unies malgré leurs coups de gueule.... Pourquoi ne lui a-t-il pas dit combien il souffrait, pourquoi est-t-il parti sans lui laisser le moindre mot??? Pourquoi, pourquoi? Elle lui en voudrait presque si elle ne lui avait pas déjà pardonné le silence dont il avait choisi d'entourer son départ vers un ailleurs plus doux.
Elle fixe le cercueil et reprend le début de la prière, ces mots qui apaisent et consolent
:

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Puis c'est le Credo, cette prière qui soulage tant de maux, ceux que l'on peut dire comme ceux que l'on tait.... Polibe, puisses-tu nous entendre de là où tu es! Puisque tu pars....et que nous n'avons pas su te retenir*:


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'action divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la vie éternelle.

AMEN




hrp:* Puisque tu pars de JJ.Goldman

_________________
Cortes_
'Tain, il était en r'tard, lui qui détestait ça. Tssss....tout ça à cause, ou grâce?, à la donzelle gironde qui l'avait accueilli dans sa couche.
'Tain, il est l'dernier, fait ch****.


Hop, hop, un ti coup sur l'uniforme pour le lisser, enfin...faire en sorte qu'il soit présentable ...et m**** y a un trou sur l'genou. Pffff. Les gens vont finir par croire que l'Ost est une armée de gueux en guenilles se battant à mains nues...héhéhé mais collant des raclées quand même aux nuisibles.Aahhh, le bon cureton a laissé les portes latérales ouvertes...
il se glisse par l'une d'elles, trempouille le bout des doigts dans le premier bénitier venu et cherche du regard ses frères et soeurs d'arme. Il hallucine...ces c*** sont tous devant...'Tain pour la discrétion, on r'pass'ra.
Petite inspiration...Mon Cortès, t'es couillu, 'c'pas, donc t'y vas, la tête haute en plus. Petits regards à droite et à gauche de la nef: y a du beau linge, ça fleure bon le nobliau en parade...y a même que ça on dirait. Tiens...l'ducaillon est là...humpf et à une bonne place en plus...par Aristote, Elle est là l'Apparition et à côté de ce pécore de ducaillon! Aucun goût cette femelle!Bon, Cortès, t'arrête là un peu tes c****neries, et t'avances sinon l'autre harpie de GEC va encore t'engueuler et te coller la corvée de latrines ou encore pire...elle t'enverras au baquet d'eau chaude chaque jour! Tiens, d'ailleurs où t'est-ce qu'elle est?
regard d'acier courant vers le choeur...la voilà le GEC et toujours impeccable, pffff...c'est qu'elle est sexy en plus...pour une brune typée.Il s'avance en silence, le regard fixé vers le banc des Loups, puis magistral, se glisse à leurs côtés, saluant légèrement de la tête le GEC qui le foudroie de ses noirs iris. Il sourit intérieurement...il adore quand elle le regarde comme ça, avec l'envie de lui secouer les plumes...il ne sait pas pourquoi mais il adore ça, la faire râler.
Dernier regard vers le banc d'en face...
'Tain, la fiancée du Cap'taine...elle n'a plus son gros ventre, le p'tit est né? 'Tain, c'est con quand même, il ne verra jamais son fils...ou sa fille...l'Cap'taine.
Cette prise de conscience lui fait monter une brillance dans les yeux...nan mais ho, Cortès, tu vas pas t'mettre à chialer en plus...bordel! un peu de tenue.Pour se donner une contenance, il récite tout bas le Credo:

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'action divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la vie éternelle.

AMEN
Coxynel
Depuis combien de temps était-elle installée en silence, occupée à prier pour celui qu'elle aime et à maudire le cercueil qui se trouvait sous ses yeux ?
Elle ne le savait pas, mais tout ce que savait Coxynel, c'est qu'elle en voulait à la terre entière, elle en voulait à la Mort, elle en voulait même au Très-Haut qui lui avait repris celui qu'il avait mis sur son chemin quelques années auparavant. Il venait de lui reprendre ce qu'elle avait de plus cher, le seul qui avait su l'aimer comme elle était avec son caractère à la noix, ses goûts particuliers et sans chercher à la changer.
Ah oui, pourtant assez pieuse, elle maudissait le Très-Haut. Polibe était encore jeune, ils avaient prévus de se marier, ils allaient être parents et puis ils souhaitaient voyager...

Et puis rien... plus rien...

Sa première réaction avait été de le rejoindre. Le bébé pas encore né, elle, dans la Marne glacée... mais c'était sans compter la curiosité d'un intendant puis la dextérité d'un GEC et d'un herboriste de renommée. Ces deux amis n'avaient même pas été fichus de la laisser mourir en couche, elle aurait bien aimé pourtant. Quand tu es mort, tu ne souffres plus. Et mourir était toujours moins pire que souffrir toute sa vie.
Après l'accouchement, Coxynel s'était dit que peut-être, elle mourrait d'une infection liée à l'opération pour l'accoucher! Même pas... Rien à faire, la vie s'accrochait dur comme fer à elle telle une tique sur le peau d'un chien.

Triste vie... alors elle continuerait de vivre avec l'image de celui qu'elle aimait, parti bien trop vite, à cause d'une saleté de guerre où il s'était investi corps et âme, y perdant son envie, sa gaieté, son moral et sa santé. La guerre, la Champagne... oui parce que la Grande Dame était-elle aussi responsable. Il s'était battu pour son Duché et c'est ce qui l'avait usé... Coxynel en voulait à la Champagne. Elle aussi lui avait volé son Ange.
Mais peut-être qu'elle même n'avait pas été suffisamment à l'écoute des soucis de l'ancien Capitaine ? Peut-être...

Son coeur se déchirait, ses yeux piquaient de plus en plus, son corps s'agitait de quelques tremblements quand elle entendit du bruit près d'elle, et qu'une main se saisit de la sienne. Il fallait ça pour ne pas qu'elle éclate en sanglots une nouvelle fois. Il était bien de se promettre quelque chose mais il était parfois compliqué de s'y tenir. Ses suzerains puis une autre main qui se saisit de l'autre, son neveu. Pas un mot ne sortit de sa bouche. A quoi bon, elle n'aurait pas été capable d'articuler quoi que ce soit.

Puis Nono commença la cérémonie et les invita à réciter le Crédo ce qu'elle fit intérieurement :

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'action divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la vie éternelle.

AMEN


_________________
Nono18
Une fois le Crédo récité, Nono s'avança vers le chevalet et ouvrit le Livre des Vertus. Il lut un des passages d'une voix lente, qui raisonna dans la Cathédrale.


Citation:
Livre des Vertus, Livre 1, La fin des temps, V

Je Lui demandai: “Quand serons-nous jugés? Quelles seront les peines et les récompenses que nous aurons?” Il me répondit: “J’ai décidé, lorsque J’ai fait des humains Mes enfants, de leur faire le plus beau des cadeaux: J’ai fait de tous vos esprits des âmes, vous permettant de gagner le Paradis si vous suivez les enseignements d’Aristote et de Christos, mais vous punissant des Enfers si vous vous détournez du chemin qu’ils ont tracé. Vous êtes en cours de jugement tout au long de votre vie. Chaque pensée, chaque parole et chaque action influent sur Ma décision finale. Lorsque chacun de vous meurt, Je décide de votre destination éternelle. Selon que vous avez été vertueux ou pécheur, vous rejoignez les rangs des élus ou des damnés.”

Je Lui demandai ensuite: “Mais à quoi ressembleront les humains qui accéderont au soleil ou à la lune? Ne serons-nous que de purs esprits? Que deviendront nos corps? Que sont ces anges et ces démons?” Il me répondit: “Le corps ne peut vivre sans l’esprit et l’esprit sans le corps, car J’ai fait de la vie l’union de ces deux états. Lorsqu’un humain accède au Paradis ou à l’Enfer, le corps qu’il avait sur le monde est abandonné pour nourrir la vie et un nouveau corps lui est donné en échange. Celui-ci est à l’image de l’esprit de l’humain: il en représente soit la beauté soit la laideur. Les anges sont ceux qui, par leur sainteté, ont obtenu un corps si parfait qu’ils me secondent dans le soleil. Les démons sont ceux qui ont tant vécu dans l’erreur que leur corps n’est qu’horreur et bestialité.”



Chers fidèles,
comme nous l'enseigne cet extrait, la vie entière de notre frère, son baptême, son engagement au sein de l'Eglise, ses confessions, essentielles pour être pardonné des péchés que tout un chacun peut commettre, ses actions, pensées et paroles, ont été jugées par le Très-Haut lors de sa mort.
Nous connaissons tous une partie de sa vie, et, malgré son austérité, ses efforts pour se conformer aux préceptes aristotéliciens. Sans doute Dieu lui a-t-il permis de rejoindre Aristote, Christos, et les sept archanges au soleil, en tant qu'élue, et qu'il lui a épargné les affres d'un des Sept Enfers, et d'être suppliciée éternellement par les Princes-Démons, en tant que damnée.




Après une minute de silence, Nono enchaina.



Pour que chacun puisse savoir qui était Polibe, qu'il a connu longtemps ou très peu de temps, je vous invite à venir prêt de moi et à nous raconter sa vie, pour que personne ne l'oublie.

Nono savait que certaines personnes souhaitaient dire un mot sur l'homme qui était allongé dans cette Cathédrale. Le plus dur serait de faire le premier pas selon lui mais il attendrait quelques minutes avant de poursuivre... au cas ou.
_________________
Suzette
Suzette écoutait, le regard fixé sur le cercueil.
Sur invitation de nono, elle récita le credo à voix basse, les yeux baissés
.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'action divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la vie éternelle.

AMEN


Elle releva la tête et, bien que perdue dans de sombres pensées, son oeil fut attiré par des couleurs vives, un peu plus loin.
De dos, elle reconnut sans peine Xilon, il se tenait auprès de sa tante.

_________________
Chaplume
Au fond, à l'écart de tous, elle récita le crédo



Puis écouta la suite de la cérémonie
Ysa
Les yeux de la brunette s'agrandirent quand elle entendit Anthonin crier dans la nef. Mais qui avait éduqué ce petit démon ?? Qui ? C'était à se demander ce que faisaiten les parents d'un tel enfant. Plus les jours passaient, et plus il était difficile pour la Duchesse de Jouarre de constater les dégâts de leur manque de présence. Anthonin pouvait être un ange, puis dans la minute qui suivait un vrai démon ... tout lui était du, et il ne supportait pas le non. Il s'arrangeait toujours pour avoir ce qu'il voulait ... maman ... papa ... Cochy ... Légo ... Aaron ... toute la mesnie pouvait y passer. Au moins, il faisait preuve de patience et de persévérance, qualité qui n'était pas négligeable.

Enfin, a presque colère fit rapidement place à un tendre sourire quand elle aperçut son ange tirer la main de Maltea. Certes la blonde girouette n'avait pas eu l'instinct maternel avec ses enfants, mais Ysa savait qu'elle pouvait compter sur la Duchesse de Rethel ... tout du moins pour la durée d'une cérémonie. Le couple de Jouarre continua donc son chemin afin de rejoindre leur vassale ...

Amory et Ysa s'assirent non loin de Coxy, sans toutefois la déranger dans son mutisme et son recueillement. Il se devait d'être présent mais point trop. Ils étaient là, non loin si elle en avait besoin ...

La cérémonie débuta, brisant le silence glacial qui s'était installé dans la Cathédrale. Un homme, jeune ... bien trop jeune pour réunir cette assemblée aujourd'hui pour un tel événement, s'était investi durant de longs mois pour la Champagne. S'oubliant, commettant des erreurs mais se relevant et faisant face encore et toujours malgré l'adversité. Mais aujourd'hui il n'était plus ou presque. Un petit bout de lui grandissait dans le ventre de la Dame d'Ussy.

_________________
Nono18
Nono regarda l'assemblée en espérant voir quelques personnes se lever pour s'exprimer sur Polibee.
Il commença à trouver le temps long cependant mais resta patient.

_________________
Hersent
Nono invita ceux qui souhaitaient dire quelque chose pour honorer la mémoire du Capitaine Royal Polibe, à venir près du cercueil.
Un grand silence s'installa dans la cathédrale, l'émotion était à son comble.
Hersent, qui avait soupiré d'agacement à l'arrivée peu discrète de l'ingérable Cortès, prit son courage à deux mains, quitta son banc pour venir près du cercueil.
C'est un peu la gorge nouée qu'elle commença son discours:


C'est toujours difficile de dire combien on tient à un être cher. Il est toujours difficile de se dire que plus jamais on ne le verra, que plus jamais on ne l'entendra rire, râler, pleurer...vivre tout simplement. Et il est toujours aussi difficile de mettre des mots sur les ressentis, les émotions lorsqu'on accompagne un être cher jusqu'à sa dernière demeure.

Polibe est entré peu de temps avant moi chez les Loups, où il a gravi les échelons au fil des missions. Il est devenu rapidement commandant
Elle esquisse un sourire avant de continuer et je peux vous dire que dejà se dessinait le meneur d'hommes qu'il deviendrait.
Plus tard, il devint CR, au grand étonnement de beaucoup...mais très vite il prit en main la caserne, la réorganisa après la tempête qui l'avait un peu mise sans dessus-dessous.

Sous sa poigne, les Loups reprirent des couleurs ainsi que le goût de vivre et de se battre envers et contre tout. Peu à peu se dévoilait l'étoffe d'un grand Capitaine, l'étoffe d'un Grand Homme.

Ohhhh...notre Grand Homme, notre grand Capitaine, était loin d'être parfait...diantre non! Les murs de la caserne résonnent encore de ses rouspétances, de ses colères homériques, flamboyantes qui agitaient ses boucles blondes en autant de flammèches rebelles! Rebelles étaient ses boucles comme pouvait être rebelle l'homme.

Rappelez-vous ...la marche des Loups sur Reims pour réclamer leurs soldes! C'était lui...j'étais son lieutenant et avec les autres officiers et soldats nous l'aurions suivi jusqu'en enfer si cela s'était avéré nécessaire.

Polibe m'a un jour nommée au poste de GES et peu à peu des liens très forts se sont tissés entre nous...il fut le frère que je n'ai jamais eu, il fut celui qui m'a guidée, qui m'a aidée à grandir, à m'affirmer...sans lui, je ne serais pas devenue celle que je suis maintenant.

Polibe avait ses détracteurs...comme tous les Grands Hommes..parce qu'il avait la particularité de dire tout haut ce que le plus grand nombre pensait tout bas. D'aucun le trouvait rustre, sans beaucoup de bonnes manières, à la limite de l'impoli...je puis assurer qu'il était tout sauf cela. Polibe c'était le courage, le coeur au sens le plus noble du terme, la franchise, le sens de l'Honneur, la Force, la bonté, la gentillesse et... chose qui pourra étonner beaucoup... la tendresse.

Polibe fut le meilleur Capitaine Royal que j'ai jamais connu...il sera toujours Notre Capitaine à la caserne, un homme dont on se souviendra longtemps et que l'on prendra en modèle.


Elle déglutit, la gorge sèche à force d'être nouée, puis reprend la voix presque rauque

Polibe a succombé des suites de ses graves blessures reçues lors que son dernier combat contre l'Artois, il fut un brave entre les braves... il est allé jusqu'au bout de ses convictions avec Force et Honneur...et c'est avec Force et Honneur, qu'au nom de tous les Loups, je rends hommage à celui que nous n'oublierons jamais, à celui qui restera toujours au fond de notre coeur.

Polibe, que ton âme vogue en paix jusqu'aux rivages bienheureux du repos éternel. Nos prières t'accompagneront avec Force et Honneur.


Elle regarda vers ses Loups,, d'un signe de tête elle leur intima l'ordre de se mettre au garde à vous afin de rendre les honneurs à leur Capitaine. Droite comme un I, elle fit un dernier salut militaire à celui qui avait tant partagé avec elle, les rires comme les larmes, les joies comme les peines.
La minute de silence écoulée, elle rompit les rangs et revint aux côtés de ses Loups.

_________________
Coxynel
La cérémonie se poursuivait et le coeur de Coxynel se serrait un peu plus à chaque instant. La jeune femme comprenait que dés lors que tout cela serait terminé, Polibe et elle seraient séparés définitivement. Son corps retournerait à la Terre et redeviendrait poussière alors que son âme rejoindrait le Très Haut.

Elle écouta le discours de Hersent avec beaucoup d'émotion. Il reflétait bien l'homme qu'elle avait aimé et aimerait toujours. Emouvant, fut aussi le dernier adieu des Loups à leur ancien Capitaine Royal.
Parler lui était difficile...
Pourtant, elle lâcha la main de son neveu pour se rendre près du cercueil.

La main posée sur le cercueil, elle déposa un perce-neige. Coxynel prit une inspiration et serra le poing jusqu'à s'en faire blanchir les phalanges. La douleur physique l'empêcherait de trop penser et de pleurer. Et c'est d'une voix peu assurée, le regard dans le vide, qu'elle déclara :


Polibe a d'abord été un ami et un frère d'arme avant d'être celui avec qui...

Impossible de terminer sa phrase.


Il n'était pas diplomate, ça non...
Il était souvent maladroit dans ses propos, ce qui lui causait parfois du tort. Pour autant, il avait grand coeur tant pour son Duché que pour ceux qu'il aimait. Il était toujours prêt à rendre service.

Mais il était aussi drôle et taquin.


Elle se souvint de la fois où ils avaient rencontré un drôle d'énergumène, éleveur de puces, en taverne, aux soirées d'ivresse ou de moqueries pour un peu tout et n'importe quoi.

Et, il savait se montrer attentionné, doux et rassurant.
Je n'oublierais jamais la façon dont il s'est comporté durant ses derniers mois. Il a su littéralement me porter alors que je doutais.


Les mois de grossesse avaient été compliqués à vivre pour Coxynel, le déni tout d'abord, le refus de cette grossesse, les doutes. Il avait été là, Polibe l'avait soutenu sans défaillir, avait réussi à lui faire oublier ses peurs, mettant de côté ses propres peurs. Sans lui, jamais, elle n'y serait arrivée.

Polibe était sans conteste un homme bon, courageux et aimant...


Coxynel se tourna quelques instants vers le cercueil où reposait son aimé et lui murmura.

Tu me manques mon Ange...

Une larme coula.

C'est une fille. Tu nous manques tellement...
... et je t'aimerai toujours.


Voilà, ce qu'elle n'avait jamais vraiment réussi à lui dire venait d'être prononcé et elle regagna sa place, essuyant rapidement ses yeux glissant à nouveau sa main dans celle de son neveu.

_________________
Kelso
Bon et bien, tout ceci était bien touchant, très réaliste et pourtant, ça sonné bien trop creux. Une fois que Coxy eut terminé son discours, Kels se leva à son tour. Après tout, ils se connaissaient de bien avant la Champagne. Le destin avait fait qu'ils s'étaient séparés un moment mais retrouvé par la force des choses. En marchant dans l'allée pour rejoindre le cercueil, il sourit bêtement, se rappelant l'histoire de la nonne qui en fait était un homme et dont Polibe avait la cour. C'était le bon temps, la jeunesse, le passé quoi.

Il stoppa devant la dépouille.


Tu vois, j'aurai encore gagné mon paris sauf que cette fois j'aurais préféré le perdre et être à ta place ce jour. Je crois que ta belle à accouché de ton marmot, on espère tous qu'il ne soit pas comme toi.

Il soupira et baissa la tête un instant puis leva la main droite face au cercueil.

Je jure solennellement de toujours servir
mon duché, de me dévouer pour le Duché de toutes
mes forces sacrifiant, si nécessaire, ma vie pour sa défense.
Je jure de servir fidèlement, loyalement, et de bonne
foi l'État-major de Champagne, commandement des
forces armées dont sont membres : le Duc,
le Connétable, le Prévôt et le Capitaine royal.

Je jure de respecter la hiérarchie militaire et
d'obéir aux ordres donnés par mes supérieurs.
Je jure solennellement que, sauf autorisation
régulièrement donnée, je ne révélerai ni ne
communiquerai à quiconque
qui n'y a pas légitimement droit, les renseignements
qui viennent
à ma connaissance ou que j'obtiens en raison de mes fonctions dans l'armée du Duché de Champagne.


Il resta un instant sans bouger puis se rassit à la première place qu'il trouva de libre.
_________________
Cortes_
Bon ben v'la que ça chouine de partout. Lui, ben il regardait les femmes autour de lui. C'était peut être pas l'bon moment mais alors quoi, fallait bien faire quelque chose Puis voila, l'herboriste se lève, c'touchant tout ça. Il espère qu'à sa mort, il sera aussi pleuré. C'vrai qu'il ne l'aura que trop connu mais son passage en caserne restera mémorable. C'était ça le vrai homme, celui qu'on respecte même quand il dit rien, ben c'était l'Capitaine.

La veuve se leva, son discours le toucha encore plus. Surtout d'la voir ainsi puis v'la que le ducaillon se lève. Cortes tendit l'oreille et bien sur quoi, il entendit le serment que faisait les Loups avant de rentrer dans la Famille. Up, il s'en fiche, il se lève puis il lève la main en cherchant du regard les autres Loups et pourquoi pas les autres, les civils.

Un hommage, ça se fait en groupe et ça se fait pas. S'il voulait pleurnicher, fallait rester chez eux. Polibe aurait pas voulu qu'on pleure, il aurait voulu de la fierté et de l'honneur.

Il se mit bien droit, la main droite levée, le regard lointain, les jambes serrées.


A vous mon Capitaine,

Je jure solennellement de toujours servir
mon duché, de me dévouer pour le Duché de toutes
mes forces sacrifiant, si nécessaire, ma vie pour sa défense.
Je jure de servir fidèlement, loyalement, et de bonne
foi l'État-major de Champagne, commandement des
forces armées dont sont membres : le Duc,
le Connétable, le Prévôt et le Capitaine royal.

Je jure de respecter la hiérarchie militaire et
d'obéir aux ordres donnés par mes supérieurs.
Je jure solennellement que, sauf autorisation
régulièrement donnée, je ne révélerai ni ne
communiquerai à quiconque
qui n'y a pas légitimement droit, les renseignements
qui viennent
à ma connaissance ou que j'obtiens en raison de mes fonctions dans l'armée du Duché de Champagne.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 25, 26, 27, ..., 33, 34, 35   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)