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[RP]Cathédrale Saint Himérius

Charles_antoine
Charles-Antoine écouta religieusement -c'était le cas de le dire- le credo commenté par l'archevêque de Reims. A sa suite, il le récita.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Après l'entrée discrète et appréciée de Bertuccio, c'était à présent une femme brune qui faisait son entrée dans la cathédrale. Son entrée fut certainement plus remarquée dans la mesure où elle fit grincer l'un des grands chandeliers qui servait à éclairer le saint édifice. Charles-Antoine, malgré la concentration et le recueillement dont il faisait montre en ces instants ne put s'empêcher de se retourner. Il vit le chandelier tanguer. Cependant, placé près du baptistère, il n'était rien qu'il ne puisse faire pour empêcher une éventuelle chute...
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Aleen_de_pastre
Aleen écouta les explications de Monseigneur Aurélien, elle reprit le crédo

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.


Elle se retourna au bruit que faisait la porte en grinçant, une jeune femme se dirigeait maladroitement accrochant un des candélabres par le pan de sa robe, comme dans un rêve où tout est au ralenti, elle vit le candélabre osciller, elle porta la main à sa bouche
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Eudes_de_sully
Le légat récita à son tour le Credo après que l'archevêque de Reims ait expliqué à l'assemblée pourquoi le roi moribond était dans l'erreur.

Citation:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep....


Il n'eut pas le temps d'achever, interrompu par un bruit incongru qui le fit se retourner en un bond.
Aurelien87
Des bruits dans la Cathédrale, Aurélien en avait entendu pas mal. Il craignait surtout le bruit des bottes des hommes d'armes, mais l'heure n'était pas encore arrivée où on le délogerait par les armes. Il continua l'air de rien la cérémonie et fit signe au jeune Duc de se mettre à ses coté.

Charles Antoine, tu viens aujourd'hui renouveller le baptême que tes parents ont fait pour toi. A ce moment, ils ont prononcé pour toi ce serment fondamental de notre Eglise. Il est temps pour toi, maintenant, d'affirmer ici, comme tu le fais ailleurs, ta fidélité à la foy de tes parents. Prononce donc ton serment de baptême.

Aurélien tendit au jeune Duc le parchemin ou était inscrit le serment.


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Charles_antoine
La cérémonie se poursuivit. Le moment solennel de la prestation du serment aristotélicien était venu.
Charles-Antoine prit le parchemin tendu par l'archevêque de Reims, mais ne le regarda à peine. Il attendait ce moment avec impatience, aussi s'y était-il préparé et connaissait par coeur les mots qu'il devait prononcer.


Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde. Je reconnais l'Eglise Aristotélicienne romaine comme mon guide dans la connaissance de Dieu et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante sur terre de l'Etre divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de Sa Beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.

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Aurelien87
Le jeune Duc venait de prononcer son serment. Aurélien prit un peu d'huile sainte et traça sur le front du jeune Duc le signe d'Aristote.

Par le signe d'Aristote, je te confirme dans ton baptême, Charles Alexandre. Que ton coeur, ton âme et ton bras soient toujours fidèles au serment que tu viens de prononcer. Que le Très Haut te garde toujours dans la foy de tes ancètres, la seule vrai foy.

Aurélien se retourna vers l'assemblée.

Et vous tous, qui venez d'assister à cette cérémonie importante dans la vie de notre jeune Duc, que le Très Haut soit avec vous pour vous guider dans tous les actes de votre vie. N'oubliez jamais que chacun de vos actes seront jugés par le Très Haut .

Aurélie bénit la foule avant de quitter le choeur, pendant que la maitrise de la cathédrale chantait un chant de sortie.
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Aleen_de_pastre
Aleen, très émue, regardait le jeune héritier prononcer son serment de foi avec une grande ferveur..

La cérémonie s'achevait, Monseigneur Aurélien quittait le choeur de la cathédrale, la jeune femme se dirigea vers le jeune Duc, elle s'inclina respectueusement devant lui, lui glissant un petit présent dans le creux de sa main, elle murmura juste pour lui


Votre Grâce, cet écrin contient le portrait de vos parents, qu'ils veillent sur vous et vous protège.

Elle sourit puis se retira, une page se tournait
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Baphomet
Adossé contre une colonne de plusieurs siècles, supportant la travée, Pons assistait silencieusement la cérémonie de baptême. La scène était de toute beauté, on n'en voyait guère ces temps-ci d'hérésie. Ce jour, les trois ordres de Champagne étaient réunis pour célébrer le passage du jeune Duc dans un nouveau monde : s'il était croyant, il devenait fidèle désormais et entrait pleinement dans la communauté aristotélicienne devant Dieu et les hommes. L'assemblée s'était confessée dès son entrée pour purifier l'endroit. Deux personnes s'étaient jointes encore pour participer ; tard certes, mais mieux vaut tard que jamais. Un jouvenceau – peut-être de l'âge de Charles-Antoine – et une femme de son âge avaient donc rejoint le baptistère. Si la brunette s'était faite plus discrète, le capitaine aurait serré naturellement la garde de son épée s'attendant à quelque acte irrationnel mais prémédité. Il n'en fut rien et l'attention lui fut portée, tous observant si le candélabre lourdement chargé de cierges allait frapper le sol avec grand bruit, souffle coupé de peur que cela ne l'y aida. Pons se pinça les lèvres l'air mauvais à l'attention de la vilaine qui venait troubler l'instant. Puis récitant le credo avec les autres, il croyait le bourgeois. Oui, il croyait... Du moins son vieux cœur se réchauffait doucement en voyant ça. Il récita avec le jeune Duc sur lequel ses yeux avaient fini par reporter son attention le serment d'allégeance, silencieusement, pour lui, comme pour se rappeler celui qu'il a récité il y a fort longtemps en des temps plus pieux mais aussi troublés. Mais déjà l'archevêque de Reims les invitait à se retirer, non sans leur faire un sermon particulier. Il sentait depuis bien longtemps le regard de Dieu sur lui, sur ses actes et sa destinée. Naturellement le capitaine s'avança vers Charles-Antoine, déjà rejoint par une jeune femme avec la même idée que lui. Attendant qu'elle ne se retira aussi, Pons retira solennellement son épée de son fourreau et la tendit au jeune homme.

« Jeune Duc, il y a bien longtemps que j'attends cet instant. Depuis mon retour au pays, je porte à la ceinture un lourd héritage oublié de bien des nobles : un devoir envers l’Église, au delà même de la croisade contre les païens. Mon père a jadis, malgré ses engagements pour le Roy de France, dû se plier à cette coutume comme son père, et le père de son père... »

Pliant le genou, génuflexion devenu difficile avec le temps autant par orgueil que par âge, le gentilhomme tendit son épée à l'horizontale dans ses mains ouvertes dirigées vers Charles-Antoine. Ce dernier pouvait lire sur la lame présentée une inscription en latin héritée du premier Empereur aristotélicien de l'Histoire : in hoc signo vinces ; par ce signe tu vaincras. L'arme était de la plus simple manufacture, courte et large, à peine décorée si ce n'était de petites croix sculptées en borne de la citation et sur le pommeau doré.

« Il fut avoué de Bourges et j'en ai hérité. Mais vous êtes plus jeune et plus déterminé que moi, entouré d'amis et certain de votre foi en Dieu et en ses enfants. Aussi, acceptez-vous cette lourde charge ? Acceptez-vous de vous faire l'avoué de Reims et de défendre l’Église, son évêque et ses fidèles envers et contre tous ? Si oui, prenez cette épée et portez-la à votre ceinture jusqu'à la fin de votre vie et que vous trouviez un digne successeur ! »
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Charles_antoine
Charles-Antoine se laissa signer par l'archevêque de Reims. En cet instant, il sentit l'amour du Seigneur sur lui. Il se sentait grand et fort. Cette force, il la tirait autant de sa foi, que de la présence de ses amis autour de lui en ce jour si important.
A la fin de la cérémonie, il remercia l'archevêque de Reims de sa belle prestation. C'est ainsi qu'il voyait l'Eglise et qu'il voulait continuer à la voir. Il espérait que cette cérémonie aura été l'occasion pour certains de se rapprocher du Très-Haut et de voir de quoi le duché de Champagne et le royaume de France se coupait peu à peu.
Puis, il alla rejoindre les fidèles présents dans la cathédrale tandis que le choeur entamait un chant.

La première personne a venir à sa rencontre fût Aleen. C'était également l'une des première personne avec qui il avait parlé religion, bien avant les évènements tragiques s'étant joué en Champagne, bien avant même son départ pour Sainte-Ménéhould.
Il lui glissa un écrin au creux de la main. Il posa son regard dessus, écoutant en même temps les mots qu'elle lui glissait à l'oreille. Emu, il remercia la jeune femme.


Aleen, merci. C'est là une délicate attention. Aujourd'hui, plus que jamais, mes parents sont avec moi, avec nous.

Puis, c'est Pons qui s'avança. Comme pour le geste d'Aleen, rien n'avait préparé le jeune héritier à ce qui allait se passer. Il tira son épée du fourreau, mais la confiance du jeune homme envers l'ancien capitaine était totale. Il n'y vit nulle menace. Ce dernier présenta une épée de simple facture au pommeau doré. Ce n'est lorsque Pons plia le genoux que Charles-Antoine put y lire l'inscription en latin qui y était gravée. Par ce signe, tu vaincras... C'est tout ce que pouvait espérer le jeune homme, vaincre par la foi. L'arme, malgré sa simplicité avait quelque chose d'envoûtante. Les yeux du jeune homme se perdirent le temps de quelques secondes dans le reflet de la lame. Sa main se tendit timidement vers le pommeau dorée de l'épée. Sa main droite se plaça sous le pommeau, tandis que la gauche vint se placer sous la lame, afin de soulever l'épée et de décharger Pons de son poids.

Pons, relevez-vous. Ma foi est forte et mon désir de servir l'Eglise, comme celle de voir un royaume puissant et juste est intact. Vous connaissez cependant mes projets, nous en avons discuté. Vous savez que d'ici peu, je ne serai plus rémois, et que même si le destin de la Champagne m'importe au plus haut point, je m'en éloignerai. Cette lame que vous me présentez est un trésor et la charge que vous me confiez par là même est bien lourde. Je ne sais si je pourrais m'en montrer digne...

La lame était toujours tenue à l'horizontal, mais par le jeune homme à présent. Empli de doute et de fierté à la fois, son regard se perdit une nouvelle fois dans le reflet de la lame qui ne manquait pas d'attirer le garçon, avant de se reporter sur Pons.
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Sorianne
Oh bigre! Non! So essaya vainement de rattraper cette chose qu'elle avait agrippé avec ses jupons, mais c'était sans compter sur son poids et le fait que le pied fit remonter le bas de ses jupes. Autant dire que ce ne fut pas le candélabre qu'elle chercha à sauver en voyant ceci.

Elle l'avait senti. Oui oui elle l'avait senti quand elle avait voulu s'éloigner. Quelque chose de lourd accroché à elle. Mais elle voulait faire bonne figure et se rapprocher un peu sans chercher à regarder ce qui gênait son avancée. Elle avait bien l'air fine maintenant, les deux mains plaquées sur ses jupes déchirée au bas, par ce maudit bougeoir, tombé sur le dallage en un bruit infernal, les cierges étalés et roulant sur le sol...

Décomposée, elle ne put que voir les visages tournés vers elle et salua l'évêque de passer outre sans se formaliser de rien. Sans doutes devait-il voir des ânes maladroits à chaque messe. Croiser le regard d'un homme en arme, vous lançant un regard menaçant n'était pas pour plaire à la noiraude qui fit la moue tout en piquant un fard. Elle irait s'excuser... Ou pas... Devait-elle fuir maintenant? Oh ils récitaient le crédo... Fût un temps pas si lointain elle aurait été punie pour sa maladresse, pour sûr...

S'aidant du banc devant elle, So se redressa. Elle irait chercher les bougies plus tard. Le feu aux joues toujours, la jeune femme préféra clore ses paupières afin de ne plus voir personne et rattrapa le reste des fidèles... Ce n'est qu'en voyant la suite, qu'elle réalisa que ce n'était pas une messe ordinaire... Arf... Tout raté...

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Corneillie
Beaucoup de cérémonies en la grande cathédrale de Reims ces temps, bien que celle-ci soient bien plus heureuse que la dernière. La cérémonie de confirmation de baptême du seigneur de Beynac s’entame par la lecture d’un texte de repentance. En ces temps troublé, tous et toutes ont été animé par diverses émotions et on été pour beaucoup en proie aux doutes dans leur propre foy. Il est toujours bon de retrouver le chemin du repentis et de se faire pardonner par le très haut. C’est ainsi que non sans une certaine ferveur, Corneillis récite cette petite prière. Pour elle et ses pécher, mais aussi pour ceux et celle de son entourage, du peuple Champenois, qui se serait détourné du chemin de la foy, dans une période ou la confusion règne et nourri le sans nom.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi mes Amis,
Parce que j'ai beaucoup péché en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Puis s’ensuis la récitation du crédo, que Corneillie connais a présent sur le bout des doigts,
Bien que l’archevèque j’ai agrémenté d’explication, une sorte de rappel nécessaire parfois.


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Enfin, Charles Antoine termine par la lecture d’un troisième texte, puis le voila déclaré baptisé …
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La parodie écrite des royaumes renaissants ???
Les royaumes redondants
La version audio
Baphomet
Soulagé du lourd fardeau, ses poings se resserrèrent aussitôt. Puis ses bras retombèrent le long de son corps au repos. Sans rien laisser paraître, Pons avait accusé le coup. Il comprenait. Il savait au plus profond de lui-même qu'il demandait au jeune homme une chose que lui-même refuserait s'il avait son âge. N'avait-il pas fui ses responsabilités ? Il y a des années de cela, sergent d'armes au sein de la Commanderie d'Arles, son père était venu à lui pour le ramener chez lui, dans leurs terres de Berry. Mais il ne l'avait pas entendu comme cela. La nuit qui avait suivi tourna une page de son histoire. Scellant un cheval dans l'écurie des Hospitaliers, recouvert de la cape brune de l'ordre, il avait éperonné sa bête vers l'horizon blanc. Cette lumière qui vient d'Orient, là était son destin et le but de sa chevauchée à travers la Provence, puis l'Italie jusqu'en des contrées extraordinaires pour un jouvenceau. Il se prêta à sourire en y pensant. Un soupir bruyant vint mettre un terme à son silence, et ses lèvres se resserrèrent avant de s'entrouvrir, la voix grave d'un père qu'il n'était pas envers un enfant qui ne l'était plus.

« Jeune Duc, déglutit-il, prenez-la. Faites-moi ce plaisir et cet honneur, aussi. Si vous préférez l'errance, je comprendrais. Ce chemin, je l'ai pris jadis pour combattre les infidèles... »

Se relevant enfin, le ton changea et regardant désormais de haut Charles-Antoine il le frappa sur chaque épaule en même temps de ses mains. Sa poigne se referma sur lui, sans étreinte futile et d'autres mots sortirent de sa bouche comme un message de salut.

« Tenez-vous donc debout, avec la Vérité comme ceinture, la Justice pour cuirasse, et pour chaussures le Zèle à les propager au nom de Dieu ; ayez toujours en main le bouclier de la Foi, si lourd parfois à tenir haut, comme ce glaive si léger pour pourfendre les ennemis... si facile à lever... Tenez-le-vous pour dit ! En définitive, rendez-vous puissant dans le Seigneur et la vigueur de Sa force. Revêtez Son armure pour pouvoir résister aux manœuvres du Diable. Car ce n'est pas contre les adversaires de chair et de sang que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les Esprits du Mal. C'est pour cela qu'il vous faut endosser l'armure de Dieu, afin qu'au jour mauvais vous puissiez résister et, après avoir tout mis en œuvre, rester ferme. Allez en paix, mon fils, et que le Très-Haut vous garde. »

Le vieux capitaine s'écarta enfin, le libérant de son sermon digne d'un épître adressé par un apôtre à quelques païens. S'inclinant derechef pour saluer une dernière fois le jouvenceau, Pons tourna les talons et remonta le transept. La maladresse d'une femme avait éparpillé les cierges alors plantés au sommet. La main sur le manche de la seule miséricorde qu'il lui restait, attaché à la ceinture, il se pencha pour aider à relever d'abord le chandelier qui n'était – il peut vous l'assurer – léger, un de ces ouvrages que l'on sait reconnaître. Puis ce fut au tour des bougies qui traînaient sur le dallage de pierre, pavant le lieu.
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Charles_antoine
Charles-Antoine écouta l'ancien capitaine, appréhendant sa réponse. D'un côté, il mesurait l'inestimable don qui lui était fait ; de l'autre, il craignait de ne point s'en montrer digne et surtout de ne pas répondre à ce que Pons attendait de lui.
Ses projets futurs le mènerait loin de la capitale champenoise, et protéger l'archevêque dans ces conditions serait difficile, même si l'héritier garderait toujours un oeil en Champagne.
Au ton de la voix, il savait que son doute n'était pas apprécié. Mais il préférait être honnête sur ses projets.
Il écouta le sermont. Tout ce que disait Pons réflétait pourtant l'envie et le désir du jeune homme : Celui de concilier la foi avec la vie que lui avait préparé ses parents. Maintenant que son baptême était confirmé, il était certain de suivre cette voie.
Les paroles de Pons étaient très inspirantes, et l'admiration qu'avait pour lui le jeune homme s'en trouvait encore renforcée.

Avant qu'il ne prenne congés, le jeune homme répondit au sermon. Charles-Antoine empoigna la garde de l'épée.


Pons, je vous promets de me montrer digne de ce présent que vous me faites ce jour. Cette lame sera l'instrument de la défense de la vraie foi et me suivra où que j'aille afin de l'y défendre, à Reims ou ailleurs.

Il leva l'épée, pour la présenter aux fidèles présents, ainsi qu'au Très-Haut. Il reprit l'inscription gravée.

In hoc signo vinces !
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Sorianne
Et pendant que discours se faisait, l'esprit de la petite brune avait pris un autre chemin. Une pensée pour un Corbeau disparu. Si elle devait s'en réjouir, une petite partie d'elle s'en désolait. Il avait beau avoir été odieux et méprisable... Il avait toutefois su se montrer gentil et attentionné derrière ses menaces, quand elle avait presque oublié ce que c'était... Et au grand dam de la noiraude, cela devançait ce qu'il avait pu lui faire... Qui pourrait le comprendre...? Si elle priait en cet instant, ce n'était pas pour elle, mais pour l'âme sans doutes damnée de celui qui avait fait trembler le Royaume dans son entier.

Elle réouvrit les paupières, le visage éteint et le regard levé sur la voûte. Prier pour un hérétique honni... Redevable d'un Démon et fiancée à Achim... Craindre une confession, par peur de la punition... Elle n'avait plus rien à faire dans la famille Aristotélicienne... L'épée passait de mains en mains, et la So souffla doucement, le regard dans le vague et ses doigts jouant distraitement avec la chevalière portée en pendentif. Plus rien à faire là....

La petite brune se baissa avec quelques difficultés afin de ramasser l'un des cierges roulé à ses pieds, puis un autre un peu plus loin quand sa main rencontra celle d'un homme inconnu. Elle l'ôta comme si elle s'était brûlée et leva le museau vers lui.


Oh non, non laissez, je les ai fais tomber, c'est à moi de les ramasser... Un léger rire, discret et gêné tout en ramassant une nouvelle bougie. Je suis distraite... Je ne vous ai pas vu venir là, je vous ai vu auprès du jeune homme... Un baptême?
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Baphomet
Un sourire s'esquissa sur son visage. Un de ces sourires qu'il affectionnait, involontairement... Nerveux, diront ceux qui le connaissent. Ils apparaissaient jadis peu. Mais force était de le reconnaître, avec l'âge, ils se faisaient légion. Combien de fois, participant à une bataille, ce rictus amer s'affichait quand il comprenait que la défaite était inéluctable en voyant l'ennemi toujours plus nombreux s'empaler sur son épée. Auquel cas, Pons ne souriait pas en temps normal. Son regard restait froid quand il se posait sur une personne comme la vilaine, se confondant en excuses et lui adressant la parole futilement. Quelques années plutôt, en d'autres contrées, le capitaine lui aurait soufflé la joue du revers de son gantelet de fer pour lui apprendre le silence qui avait cours pour les petites gens. Mais il avait bien changé : l'Orient lui avait appris l'humilité qu'il lui aurait alors enseigné. Ne se serait-il abaissé sinon à l'aider... Sans plus lui répondre, une chevalière suspendue au cou de la brune par une chaîne dorée l'intrigua. Puis il croisa les yeux émeraudes, aussi brillants que l'or qui avait attiré les siens plutôt. Une question éludée pour une autre...

« Seriez-vous Grecque ? »

Il avait vécu parmi bien des peuples. Certaines langues ne lui étaient pas inconnues bien qu'il ne les maîtrisait pas toutes. Mais ce qui était gravé sur l'anneau sigillaire de Sorianne, il savait le lire. Quelle surprise de le trouver sur un bijou plutôt que sur un livre, voilà son questionnement. L'un des sept péchés capitaux inscrit là plutôt qu'une vertu ou un nom. Sa main n'avait pas quitté la garde de son arme de poing. Attentif et prudent, ses sourcils s'étaient froncés devant l'énigme que la brune représentait pour lui...
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