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[RP]Je te la ferais bouffer...

Marzina
...cette bague de fiançailles!

Du coté de Chinon, dans une auberge, suite grand luxe!

Marzina est affalée sur sa chaise autour de la table. Elle trempe sa cuillère sans conviction dans son bol de gruau, pensive. Jetant un oeil de l'autre coté de la table, vers son frère, elle remarque que lui ne manque pas d'appétit. Les plats devant lui étaient étalés, et il mangeait avec un appétit démesuré tout ce qui passait à portée de main et de dent.

"C'est aujourd'hui qu'on repart à l'assaut?
- Fhrvoui! Fien fûr!"

Elle l'observe, incrédule. Quelle énergie il pouvait déployer de bon matin, rien qu'à l'idée de se battre!

"En tout cas, ca a l'air de te rendre joyeux..."

Elle, elle était encore trop empêtrée dans sa discussion de la veille pour avoir une quelconque énergie. Il avait beau être enivré par les combats, pour elle l'adrénaline était retombée, la motivation n'y était plus. Surtout qu'elle avait décidé de ne plus participer à ce combat, mais ça, il ne le savait pas encore. Parce que lui non plus, n'y participerait plus. Il le fallait, c'était le deal. S'il avait de l'orgueil, elle n'était pas en reste, et si quelque chose pouvait la motiver, c'était bien de réparer l'affront qu'on lui avait causé il y a de cela plusieurs mois.
Non, Marzina n'est pas rancunière, c'est juste une impression!
Elle voulait récupérer ce précieux anneau qui lui avait été promis, des mains même du promis en question. Pour s'accrocher à un mariage annulé? Non point...Pour le lui faire bouffer, et elle l'avait prévenu. L'infâme aurait ce qu'il voulait, à savoir le retrait des troupes bretonnes du conflit angevin, et elle, elle allait pouvoir tourner la page sur ce si court moment dans sa vie qui lui faisait bouillonner le sang de rage.


"Je connais deux ou trois angevins qui feraient bien de s'échauffer!"

Elle esquisse un sourire absent à Taliesyn qui ricane de bon coeur. Oui, sa mission à elle était de persuader l'ainé de se retirer d'un conflit. Mission impossible pour quiconque autre, mais pas pour Marzina. Cependant, il était hors de question qu'elle s'affiche ouvertement devant Taliesyn comme la cause de sa non-baston du jour, non, elle était bien plus vicieuse que ça. D'ailleurs, son plan est sur le point de se mettre en place, en la personne de Norbert. Norbert, fidèle quiberonnais, avait suivi sa charmante princesse sur le champ de bataille. Et aujourd'hui, Norbert allait être un instrument pour que sa maitresse puisse enfoncer une bague de fiancailles dans le fond du gosier d'un marquis. Il s'avance pour venir récupérer les cadavres de ce qui fût de la nourriture avant que Taliesyn ne se jette dessus.

"Palsambleu! Et vous gueux, êtes-vous prêt à en découdre?!"

Marzina manque s'étouffer avec la première cuillère de gruau qu'elle avait réussi à porter à sa bouche. Tout se déroulait même mieux que prévu, elle n'aurait même pas à aborder le sujet!

"A en découdre? Ah ouais, ouais ouais! Je suis en forme Son Altesse! Qu'est-ce qu'il y a de prévu pour aujourd'hui?"

Marzina avale à grande peine sa cuillerée, tendue qu'elle est que son plan ne foire, et répond à Norbert:

"Eh bien Norbert, c'est une blague? Où sont vos armure et épée ?"

Norbert écarquille les yeux de stupeur.

"Mon épée? Pourquoi, on va tuer quelqu'un aujourd'hui?"

Marzina feint alors la colère comme personne, il faut dire que les pétages de cable, ca la connait.

"Enfin voyons Norbert, les pro-Fous, ca vous dit quelque chose?!"

Taliesyn mord un petit peu plus à l'hameçon tandis qu'il demande, agacé:

"La réunion sur le plan de bataille hier, vous avez écouté ou vous dormiez, pécore?!
- Non mais si, bien sûr Son Altesse, mais c'est fini cette histoire-là!
- Qu'est-ce qui est fini?!
- Bien on s'en va. J'ai négocié comme un chef avec la Bretagne, il y a même pas besoin de se remuer les doigts de pied, on peut rentrer tranquillement!"

Devant le silence, Norbert semble perdu.

"Je croyais que c'était pour ca que vous étiez content...Son Altesse..."

Là, il commence à craindre un peu de s'en prendre une. Il sait pas pourquoi, mais il préfère ramasser le bouclier de Taliesyn pour se protéger. Marzina retient à grande peine un sourire satisfait. Parfait, tout simplement parfait! Son plan marchait comme sur des roulettes, Taliesyn et Norbert ne marchaient pas, ils couraient! Il avait suffi de ne pas mettre Norbert dans la confidence, pour qu'il ait l'air plus crédible, et de le pousser à négocier avec un faux émissaire breton. Il était maintenant persuadé d'avoir fait cette connerie.
L'appétit retrouvé, Marzina mangea de bon coeur son gruau, prenant le temps d'asséner à son valet un:


"Mais fous jêtes couillon, chest pas pochible d'êt'e auchi con!"

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*librement inspiré d'un épisode de Kaamelott: Le Négociateur
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Taliesyn_de_montfort
Je pose mon couvert, les yeux grand ouvert, furibonds, je lui sauterais dessus si seulement il en valait la peine. Deux, trois grandes respirations me permettent de contenir la colère qui monte en moi telle la moutarde au nez. Je n'avais pas vraiment eu loisir d'être longuement en tente de commandement jusqu'au lendemain des premiers combats, concentré d'avantage sur le recrutement de mercenaires pour notre compte ou tout simplement trouver de quoi fournir mes hommes en vivres n'ayant pas vraiment eu la possibilité logistique d'assurer un ravitaillement, barrer par l'Anjou avec Retz. La frangine reprenant soudainement l'appétit, et pour mettre une fin au massacre qu'elle nous offrait en parlant la bouche pleine, j'en ouvre un autre, je vais me faire ce foutu, que dis-je cette enflure de gueux qui se permet ce qu'aucune personne dot d'un peu d'esprit n'aurait osé me faire.

Qu'est-ce que c'est cette histoire de solution diplomatique?
J'ai réussi à éviter la catastrophe, Sire. Le sang ne coulera pas ! On a eu chaud ! Il n'y a plus qu'à rejoindre Nantes.
Rejoindre Nantes?? Pour quoi faire?
Ben, pour valider votre mission ... Son Altesse ... Auprès du Régent de Bretagne.

Incrédule, quelques secondes de silence s'en suivent, rouge, je vois rouge, rouge, je suis rouge. Rien ne va plus, je ne comprends rien à ce qu'il se trame, je ne me rappelle pas du tout avoir déjà parlé de mission ou de retour prévu à Nantes. D'aussi longtemps que je me souvienne, et je me refuse à tout excès lorsque je suis sur le champ de bataille, de toute manière la violence des combats m'enivrent suffisamment pour qu'alcool ou femme m'attire. Et depuis mon adolescence en Irlande j'ai longuement appris les revers de la tentation d'une femme dans un camp de mercenaire, la chaude pisse faisant obligatoirement parti de la prestation. Je me retourne vers Marzina, les yeux révulsés, partagés entre colère et incrédulité, pensant presque à une blague.

Non mais c'est moi qui suis abruti? Maia, tu comprends quelque chose?

Aristote soit béni, elle ne prend pas la peine de me répondre mais hoche la tête négativement, mâchant avec difficultés, ses joues en forme de boules. Je n'avais pas l'estomac assez accroché pour y découvrir ce qu'elle y logeait. Et la colère qui couvait se transformait en acide en mon être, sulfureux, bouillonnant et irritable à grande vitesse.

On est pas venu vous faire un rapport?
Ah non !
Pourtant j'avais bien dit aux gars qu'ils viennent vous voir ! Mais bon, il faut les comprendre : la joie d'avoir été épargnés...Quelle joie quand je leur ai clamé que nous pourrions revenir sans encombre en Bretagne après les mésaventures que nous avions subit. " Le négociateur" qu'ils criaient, " Il est de retour, Vive Norbert".

Je ne peux que regarder avec un grand mal à digérer l'info et le reste du déjeuner, reprenant les éléments incompris, faisant un trait sur les batailles a venir avec une once d'amertume mais la logique du rapport de force en notre défaveur y aidant à faire passer la pilule.

Mais en quoi cela a voir avec Nantes et le Régent?
Eh bien voilà : en échange de votre repentance vers Nantes et de la mission diplomatique, nous serons les bienvenus à notre retour.

Je laisse ma tête tomber dans mes mains, coudes appuyés sur la table, cherchant dans le vide de mon assiette à comprendre cet imbroglio totalement impensable, impossible. Mes mains fouillent ma tignasse et les accrocs des nœuds font à craindre une calvitie immédiate à la prochaine déconvenue. A ce moment Marzina, revient parmi nous, après avoir avalée sa portion longuement mâchée avec fort recours de bruit de mâchoire et d'onomatopée au fur et a mesure que les informations nous étaient délivrées.

Comment ca mission diplomatique?
Vous... Vous leur avez pas dit qu'on allait se bouger le fion pour leur causes à la noix, toutes diplomatiques soient elles envers les irlandais ou les guerande? J'appelle pas ca diplomatique mais un nœud a couillon.
Oh, diplomatique, peut on seulement appeler ca diplomatique? Ce n'est qu'un voyage d'appoint pour la Navarre.

Je resitue le contexte, qui s'établit très rapidement et comprend de suite ce qu'il en est, le Grand Duché cherchant à envoyer des troupes pour aider la Navarre notamment contre le Renégat Namay, je tape du point sur la table, mes gestes succédant à ma pensée, ma colère toujours présente, je m'étonne d'être toujours assis, ma main par réflexe cherche mon stiletto, absent tout comme le baudrier, les deux l'un dans l'autre se balançant sur le dossier de la chaise en face de moi, me narguant, la vie des gueux tiens à peu de choses finalement. Marzina reprend à son tour :

Mais qu'est ce qui vous a pris d'accepter qu'on nous mandate pour une telle mission?
Ah mais on ne nous mandate pas ! puisque l'on finance les hommes et l’équipage pour y aller.
On était parti pour dérouiller des Penthièvre pour gagner un peu de gloriole et d'avantages et on se retrouve à financer un conflit d'attardé. Mais qui vous a demander de négocier notre retour, nous n'avions rien à craindre !
Il négocie a l'amiable, il valide des excuses et arrange des peines.... Faudrait savoir si vous êtes valet ou avocat !
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Marzina
Faire passer la pillule à Taliesyn concernant l’arrêt des combats ? Check ! Restait à sauver le pauvre quiberonnais maintenant. S’il s’en sortait avec un membre en moins, elle estimerait ne pas s’en sortir trop mal. Tout ça pour une bague…que ne ferait-elle pas par orgueil ? Voilà que le frangin avait brusquement perdu l’appétit. La vie de Norbert a tenu de peu, et elle se félicite tout de même d’avoir rondement mené l’affaire, ayant aisément manipulé ce pauvre hère qui avait le cerveau plus englué qu’une huitre pas fraîche. C’est l’avantage quand on choisit du personnel n’ayant pas un QI d’Einstein, on les manipule à sa guise pour foncer tête baissée dans le piège qui se dresse au-devant. Quitte à leur marcher dessus pour pouvoir passer sans dommage, ça c’est un détail. La blonde jeta un regard à la dérobée sur le frangin. Elle avait autre chose à lui apprendre, et elle ne pouvait cette fois pas utiliser de stratagème pour le lui dire. A vrai dire, elle ne savait pas s’il prendrait cela comme une bonne ou une mauvaise nouvelle, et hésitait donc encore sur la manière qu’elle allait utiliser pour le lui apprendre.

« En parlant de retour en Bretagne… »

Le regard furieux se tourne vers elle, et elle hésite un instant. Sa dague est-elle bien fichée à son coté ? Check ! Quoiqu’il arrive, elle ne mourrait pas ce matin, en chainse de nuit. Elle avala donc la dernière gorgée de son bol, choisissant soigneusement ses mots.

« Il y aura une, non, trois personnes de plus. »

Amener la chose petit à petit, subtilement. Après tout, ce n’est que son frère, pas son suzerain. Il ne s’agissait que de l’informer…Mais Montfort aime à régenter, frère comme sœur, et elle craint que ce fait hors de sa portée ne le contrarie. Quand il se contrarie, il sait être particulièrement lourd, elle préfère autant que cela ne soit pas le cas. En l’occurrence, elle avait ajouté sans lui demander son avis trois personnes à leur convoi.

« Un mercenaire irlandais, une blonde couturée asociale, et un manchot roux. »

Juste histoire de préciser ceux qui allaient suivre. Encore une fois, elle prépare le terrain doucement. Ce n’est pas des boulets qu’elle allait lui accoler, enfin, peut-être un si, mais le premier nommé le gère. Pas un souci donc. Et enfin, la précision qui tue, après une grande inspiration. Elle redresse fièrement le nez, décidée à assumer pleinement sa décision, même si elle avait été un peu précipitée.

« J’ai décidé de prendre vassal sur mes terres. »

Et l’Altesse de guetter la réaction de son alter ego, altière, une étincelle de défi dans le regard. « J’ai décidé ». Ce « je » là veut tout dire. Il dit « c’est moi qui l’ai fait, et je ne te demande pas ton avis ».
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Taliesyn_de_montfort
Comme pour repousser cette situation, le Prince repoussait son écuelle, la faim définitivement coupé. Fixant le gueux qui ne savait plus où se mettre tapotant des doigts sur la table, essayant de faire passer un message via son regard. Trop idiot pour comprendre qu'il valait mieux pour lui de prendre la porte, le Montfort se chargea d'être plus explicite :

Vous attendez quoi? Qu'on vous félicite, qu'on vous couronne de laurier? La prochaine fois mon petit père je vous décolle les membres de votre tronc pour voir si vous serez toujours aussi habile à la connerie...

Soufflant pour ne pas m’énerver plus que je ne le suis déjà, voyant toute perspective d'amusement s'enfuir à peine nous fumes arrivés. Le temps que l'on mettra pour aller jusqu'en Navarre aura eu raison du conflit et nous serons comme des ronds de pelles ayant encore déboursé des milles et des cents pour combattre du vent et du temps sur les routes. Je peste, et comme un automatisme mon regard se tourne vers là où se trouvait Norbert, ... là où se trouve encore Norbert?!!? D'un sursaut je me lève, saisissant la première chose qui me passe sous la main,.... une cuillère.

Mais vous voulez que je prenne de l'avance sur la prochaine fois à rester ainsi sur place? Brandissant la cuillère...
Si vous dégagez pas d'ici fissa je vous fais sauter les yeux pour que je n'ai plus à croiser votre regard d'abruti, foutez moi le camp et que je ne vous croise plus d'ici à la Bretagne. Sinon je vous fais un conduit direct de votre bouche à votre cul avec ma bâtarde, Balançant la cuillère qui tape contre l'arrière du crane du valet qui fuis la pièce... Enflure !

Je me rassieds, levant la main pour que l'on me resserve en vin, et me laisse glisser contre le dossier, essayant de me faire à l'idée, et de voir l'intérêt que l'on pourrait y trouver. L'issue de la bataille étant plutôt incertain cela offrait au moins cela en avantage. Mais maintenant, quitter un champ de bataille en cours de route, n'est pas de son habitude et il exècre ce genre de lâcheté...

Une grimace le dévisage a ses pensées qui arrivent au même moment que les premières paroles de Marzina, cassant le silence :Trois personnes, rien que ça... Trois personnes qui vont nous coûter plus encore en bouche à nourrir...

J'écoute plus agacé par ce qui s'est passé avant et la nouvelle que par le fait qu'on nous suivent, chose qui a finalement peu d'incidence. Espérons au moins qu'ils en vaillent la peine... Un voleur, une neurasthénique balafrée, un boulet. Du moins c'est ainsi que je l'entend.

J'espère pour toi que tu n'as pas choisi le roux pour être vassal.... Vu la taille de ton domaine tu vas diviser ta rente par deux dans cette histoire... Fais au moins en sorte que ca te couvre ton devoir d'ost en anoblissant en devoir de corps et d'albergue...
Un instant de réflexion, et je me rappelle le Curriculum Vitae de ma soeur... :Par contre si ce n'est que dans le but d'avoir un amant, je préfère autant te filer de l'argent plutot que te voir aliéner ton domaine...

Saisissant mon verre de vin que l'on vient de me servir, je scrute son regard, j'espère juste me tromper, buvant une lappé , que je claque avec ma langue contre mon palais j'attend sa réaction, m'ayant fait presque oublier notre départ plus précipité que prévu...

Si j'apprends que ton vassal est avant tout là pour ta couche, je lui sépare sa trogne du reste de son corps. J'ai tendance à penser que quand ca touche au coeur, tu a tendance à être finalement trop tendre avec les gens. J'espère donc me tromper.
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Marzina
Oh non, ça n’a pas l’air de lui plaire…Elle le voit, à la grimace qui tord son visage. Mais il est trop tard, qu’il ne cherche pas à lui faire changer d’avis ! Parole a été donnée, elle doit être respectée. Elle adoubera l’Irlandais sur ses terres, que ça lui plaise ou non ! Ce sont SES terres, elle, vassale de la Couronne, et Taliesyn n’influencera certainement pas la façon dont elle décide dans son petit monde. Les décisions qu’elle prend font force de loi. Elle ne céderait pas.
Elle écoute ses premiers mots, qu’il lui balance avec un dédain qu’elle ne supporte pas. Elle redresse encore un peu plus son nez, plus hautaine que jamais, il ne l’écrasera pas cet égo-là. Il le sait. Voilà des années qu’elle lui a martelé dans le crâne, on ne la commande pas.


« Pfeuh ! Moi, prendre pour vassal un enfant ? Roux ? Et manchot ? Es-tu vraiment sérieux ou bien je distingue mal l’humour que tu as voulu mettre dans cette hypothèse ? »

Voilà qui est fait. Commencer par le prendre pour un con, il le mérite bien après les réflexions qu’il lui a fait.

« Je me suis engagée à le faire chevalier. Il bataillera et ne risque pas de faire déshonneur à mon nom, c’est un très bon combattant. La façon dont je gérerai ce lien de vassalité ne regarde que moi. Et lui. Si je t’en ai parlé, c’est par simple politesse, pour ne pas que tu sois étonné qu’ils voyagent avec nous. »

Un jalon de plus est posé. C’est mes oignons, pas les tiens. Fourre pas ton nez dans mes affaires !

Ce qu’elle confirme avec une deuxième salve.


« Je ne te ferais pas l’insulte de te rappeler ce qu’implique un lien de vassalité. L’Irlandais sera sous ma protection, si tu t’avises seulement d’y toucher, je ferais subir le même sort à tous tes vassaux. Un par un. Lentement. »

Et les yeux noirs qu’elle darde dans les siens lui font bien comprendre que ce n’est pas une plaisanterie. On ne touche pas, aux protégés de la blonde. La question du corps à corps est ainsi largement détournée, et elle compte bien l’enterrer avec une dernière attaque.

« Quant à ma rente…C’est mon problème. Si tu veux qu’on parle écus, commençons déjà par discuter de l’héritage de notre père, de cet argent que le duché t’a versé. »

Elle s’appuie contre le dossier, les bras étalés sur les accoudoirs, magistrale, le fixant droit dans les yeux et étendant ses jambes sous la table.

« La moitié de cet argent m’appartient. »

Si tu veux t’occuper de mon domaine, je vais m’intéresser plus en détail à l’héritage du paternel…
Elle ne prend même pas la peine de sous-entendre la menace. Et les doigts blanchâtres s’abattent avec un petit bruit sur la table.

Tlatalac.

Qu’as-tu à répondre à ça, l’ainé ?

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Taliesyn_de_montfort
"Touche pas au grisbi, raclure !"

    Un petit rire sarcastique, oui elle distinguait mal mon humour Maia...Il la sent inspirée, et quand elle est inspirée, c'est pas bon, c'est un peu comme Alix-ann, au moins quand elle est en déprime, elle vous fout la paix, et elle en serait presque attendrissante la soeur.

    Si c'est pour ne pas vouloir écouter mon avis, alors ne m'en parle pas, soeurette. Maintenant que la question est posée, assume un peu et sache écouter mes conseils, au lieu de le prendre sur ce ton. J'ai eu affaire à autant de roublard concernant toutes ces clauses que ce soit en Irlande ou en Italie, peut-être même plus que d'ho ...mme qui sont passé entre tes cuisses? Pour ma soeur, je sais éviter mon langage fleuri habituel... ... de prétendants qui t'ont fait la cour. D'où mes question sur le fief que tu concédera.

    Concernant mes vassaux, je te vois mal t'attaquer à Meerclaw, encore moins à Alix-Ann. Mais rien qu'à l'idée, j'attends de voir. Et si tu prends sur ce ton là, je te confirme mes propos, si tu crois confondre encore sentiment et raison et t'acoquinant avec n'importe qui jusqu'à être traîner par un homme sans condition jusqu'à l'autel.

    Pour ce qui est de l'argent versé, cet argent ne m'appartient pas non plus. Tu y vois les écus, sonnant et trébuchant, je n'imagine pas ce qui te traverse l'esprit si tu trouves des limites avec la rente d'une baronnie je n'ose imaginer ce que tu pense faire avec tout ca. Mais la vocation de la Banque Montfort n'a pas vocation à partir dans des robes ou d'autres légèretés féminines, et ne cherche pas à "m’enrober" ca dans de somptueux projet, je ne t'ai pas vu t'y pencher jusque là.


    Toucher à l'argent de Taliesyn contribue la diminution de l'espérance de vie, a l'augmentation du risque de myoclonie phrénoglottique, à l'accélération des troubles de l'éré... Bref, touche pas au grisbi ça va te brûler les doigts Maia, laisse moi gérer, sinon ca va maaaal se passer !

    Tu ne m'as pas vu sortir cet argent, car je ne le considère pas comme consommable, et si Père m'a désigné pour la gestion de celle-ci, ce n'est pas innocent. Le seul héritage auquel tu peux prétendre est celui de la charte de la noblesse, et je serai prêt à appuyer ta demande, après, si je te cède une partie de cette Banque, tu devras me rendre des comptes concernant son utilisation, es-tu vraiment certaine de vouloir ceci?

    Une chose est sure, Taliesyn est sans ambition commune et vénal, mais sa soeur, avant toute chose est indépendante, et ca le frère le savait bel et bien. Le tout était de jouer sur la corde sensible, et il admirait comment le sujet initial avait été détourné, enfin, ca il le comprendrait un peu plus tard après cette discussion, quand il chercherait à comprendre pourquoi soudain sa soeur avait des vues sur l'héritage. Tout deux ayant convenu d'un accord tacite, Taliesyn faisait fructifier et gérait tandis que Marzina disposait...

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Marzina
« Maintenant que la question est posée ? »…Ne venait-elle pas de lui dire que ce n’était en aucun cas une question, juste l’énonciation d’un simple fait ? Il ignore ostensiblement le fait qu’elle ne veuille pas de son avis pour l’en gratifier avec toute sa délicatesse. Pourquoi a-t-elle décidé d’adouber Finn ? L’instinct, c’était comme ça qu’elle fonctionnait, mais elle ne pouvait pas lui dire, elle doutait qu’il comprenne. Oh, elle ne doutait pas que son frère compte beaucoup sur l’instinct lui aussi, qui maniait les armes, seulement il ne devait probablement pas fonctionner ainsi pour choisir ses vassaux. Mais elle, si elle avait réfléchi, elle n’aurait jamais pris de vassal. La faute à son gros souci de confiance. Mais quand elle avait regardé l’Irlandais dans les yeux après qu’il lui ai dit avoir voulu être chevalier depuis l’enfance, elle avait ressenti le besoin de le lui offrir. Peut-être parce qu’elle avait les moyens de le faire, de concrétiser son rêve en quelque sorte, alors qu’elle-même n’en a plus depuis longtemps, des rêves.
Ou peut-être parce que la présence déplaisante du Fou l’avait rendue folle.
Tout cela était possible, elle-même n’aurait su le dire.
Mais maintenant, c’était fait, il ne s’agissait là que d’assumer.


« Je ne compte pas lui accorder de fief dans un premier temps, juste l’attacher à mon service et vérifier qu’il est digne de confiance. »

Confiance, confiance, confiaaaaance…
Peut-on réellement acquérir la confiance de cette blonde-là ? Cette notion si fragile que les différents hommes passés dans sa vie se sont amusés à piétiner allégrement jusqu’à n’en laisser que des miettes, pouvait-elle en recoller les morceaux pour la réintégrer ? Encore une fois, elle-même n’aurait su le dire.
Non !
Il n’oserait pas ?!
Mais si, il le fait ! César lui joue la carte de l’amour fraternel !
« Oui ma sœur, si je viens te saouler avec mes réflexions misogynes, c’est uniquement pour ton bien. »
Le nez princier se fronce. Les conseils elle n’en a que faire, elle se débrouille seule. Seule. Qu’il se mette ça dans le crâne, elle n’a pas besoin de sa science qu’il vient lui étaler soigneusement sous le nez chaque fois qu’il en a l’occasion ! Elle a su survivre seule dans ce monde de tarés durant des années, elle s’y est adaptée, elle n’a plus besoin de lui.


« Quant à m’attaquer à tes vassaux, il est évident que je ne toucherais pas à Alix Ann, mais je n’aurais aucun scrupule à m’attaquer au cousin, et à tous ceux que tu aurais jugé bon de mettre à tes couleurs. »

Après tout, Meerclaw et elle n’étaient pas si proches tous les deux, et elle savait très bien qu’une fois qu’elle était vraiment énervée, ce genre de petits détails ne l’arrêteraient plus. Tout comme elle était persuadée que son frère aussi connaissait très bien ce côté de sa personnalité. Il ne cherchait probablement qu’à vérifier l’épaisseur du lien entre elle et le cousin. Le voilà renseigné maintenant : plutôt ténu.
La question de l’argent était, elle, bien plus compliquée à aborder que les quelconques liens de vassalité, qu’il s’agisse de ceux du frère ou de la sœur. Mais elle avait eu le mérite de faire oublier les relations ambiguës de la blonde et de son futur chevalier irlandais, et c’était bien là la seule chose espérée par celle qui l’avait abordée. Seulement, si elle lâchait la question maintenant, ça attirerait la méfiance de l’ainé. Elle l’entraina donc un peu plus profondément sur les bassesses des possessions matérielles, le tout avec un sourire malicieux.


« Mon frère, je te remémorerai alors le testament de notre père qui mentionne, au sujet de cet argent, qu’il doit être géré d’un commun accord entre ma personne et cet Ours vicieux qui failli devenir ton frère par alliance. Nulle part il n’y est mentionné ton nom, et s’il est peu probable que je puisse contester le fait qu’il te soit versé, je puis cependant faire valoir la moitié de mes droits à décider ce que va devenir cet argent, en sus de Dol. »

Le sourire s’élargit alors.

« Aussi je crois que dorénavant, tu devrais t’abstenir te mettre ton nez fouineur dans mes comptes, ce serait mauvais pour tes propres finances. La Banque Montfort ne m’intéresse pas pour le moment, mais ça pourrait changer, selon ton comportement envers ce qui m’appartient. »

File-moi de l’argent de poche pour mon shopping, et ferme les yeux si tu veux la paix !
La blonde est vénale, mais pas encore assez pour que cela empiète sur le reste de ses intérêts. Sa liberté d’action est plus précieuse à ses yeux que cet argent. D’autant plus si elle peut en récupérer des miettes quand elle le souhaite. Elle a du se détacher de force de ces possessions matérielles à la mort du père, et cela lui permettait maintenant d’avoir un contrôle plus grand sur ceux dont l’appétit de l’or aiguisait les dents. Mais elle ne comptait pas aborder la question des terres laissées par le paternel. Elle n’avait pas encore décidé de sa position sur cet héritage. D’un côté, elle avait besoin de ces terres, sans parler du fait qu’elle serait honorée de porter les couleurs de son défunt père, mais d’un autre côté, elle n’avait aucune envie de prêter serment à Taliesyn.

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Taliesyn_de_montfort
Z'auriez pas vu Marzi?

    Elle est irritante la frangine, décidément un truc de la fratrie. Alors à ce qu'elle me dit sur son futur vassal, je hausse les épaules, il est à dire que je m'en fous. Ce n'est finalement par possessivité que je tante de diriger ses conquêtes, mais par crainte de la voir s'amouracher d'un profiteur sans le sous. Ouais, bon en fait c'est par soucis de mes possession il faut croire. Mais aussi parce que voir la petite soeur souffrir n'est pas ce que je préfère, à cet été de loin je préfère cet agressivité signe de bonne santé de la Princesse.

      Ce testament je le connais, Marzina, ta tache était de me contacter et de régenter en mon absence lors de la mort de Père, je suis là désormais et il ne stipule en rien ta gestion sur le moindre sous, et si tu veux vraiment que chaque clause soit mise en application, souhaites tu vraiment que la clause concernant la Comtesse de Cholet soit appliquée? J'ai un doute là dessus. Arrêtons donc là la relecture des derniers voeux de mon père.


    Oh, j'ai dis "mon", comme c'était malencontreux alors, une petite pique pour faire comprendre à la demi-soeur que pour lui, cela allait un poil trop loin. La discussion partie sur une demande d'avis, presque anodine, enfin même sur un combat que l'on rate...Oh purée, j'en venais à oublier que les troupes allaient partir, et nous aussi mais pour d'autres cieux, je venais de me rappeler pourquoi mon humeur était si mal embarqué. Par réflexe je me lève, me dirigeant vers mon baudrier, le saisissant pour le ceindre à mes hanches. Renouant les boucles, je reprends la parole.

      Marzina, loin de moi l'idée de m'ingérer dans ta presqu’île. J'ai assez à faire de la mienne de terres. Je te demanderais seulement de ne pas jouer un jeu sournois avec moi. Nous sommes frères, je te considère comme une partie de mon âme, et tu es la seule dépositaire de ma confiance aveugle. Ne crée pas de situations pouvant mener à des dissensions en venant déstabiliser des éléments déjà établis par père depuis longtemps. Qu'il s'agisse autant de la gestion de Retz, de son trésor que de l'un des trésors les plus particuliers qu'il avait, sa "tornade blonde". Ma seule requête c'est de te méfier de ton coeur, il n'est pas bon conseiller dans les mariages, qui ne servent qu'a allier puissances entre elles.

    Une fois fini d'enfilé mon gambison et mon baudrier, je vais vers ma soeur, l'embrasse sur la bouche pour lui glisser au creux de l'oreille un "Je t'aime soeurette". Un amour du frère qui n'a pas toujours été le cas chez moi, à me souvenir de notre enfance. Mais en grandissant on se rend compte que les liens les plus forts sont ceux qu'ils faut protéger. Je passe la porte hurlant sur le premier soldat de Retz que je vois pour lui ordonner de lancer la levée de camp. Ne restons pas là nous frustrés plus longtemps, Bretagne nous appelle. Je dois encore en avertir le Quartier Général Penthièvre, pas sur que la nouvelle soit de celle qu'ils aient envie d'entendre.


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