Marzina
La chose était plutôt bien partie, malgré les contraintes techniques. Quétait-ce donc, un simple abri à trouver, quand le feu vient dévorer le ventre et engourdir les pensées ? Un stupide contretemps, une gêne dont on se débarrasse bien vite pour passer à la suite. Et puis la Nature était propice à ce genre débats, cétait lessence même de la vie. Tout comme le sang, dont quelques gouttes viennent perler le dos de la blonde tandis que sa peau ségratigne sur les épines cruelles des belles de ce jardin, tachant de carmin la chemise auparavant immaculée. Elle grogne et darde sur lIrlandais des yeux vengeurs, se voyant même retirer le droit de protester par une bouche délicieuse, quelle punit dun coup de dent rageur. Si la blessure agace lAltesse, elle ne restreint toutefois pas lenvie, et les lèvres finement ourlées reviennent vite à lassaut de leurs rivales, cherchant à inoculer un peu plus de cette ardeur que la blonde sent croître en elle. Tandis quil la parcoure une fois de plus de ses mains, les siennes viennent soccuper de cet ennuyeux pourpoint. La tentation est grande de sortir une nouvelle fois la dague pour sen débarrasser plus facilement, mais la leçon a été religieusement apprise : elle na pas envie de perdre sa chemise en guise de représailles. Tant pis, les doigts sagitent fiévreusement sur les boutons, si nombreux, si
irritants. Nouveau grognement, elle ne supporte pas les contretemps, la blonde, et la résistance de ce vêtement est une provocation quelle peine à endurer. A peine réussit-elle à défaire les premiers boutons que lIrlandais contrarie ses plans, ne lui laissant pas le loisir de profiter de sa victoire sur lignominieux tissu, la plaquant contre lui. Les yeux noirs viennent à la rencontre de leurs semblables, cherchant la confrontation des âmes alors que celle des corps se précise, les doigts étrangers agrippant une cuisse. Les lèvres laissent passer un léger murmure dapprobation et une fine main dalbâtre vient se glisser le long de la nuque, descendant sous le pourpoint pour moitié déboutonné pour venir caresser la peau du dos, comme une menace de riposte pour les égratignures de son propre dos. Les doigts ne font queffleurer la peau pourtant, laissant seulement discerner la présence dongles toujours aussi acérés qui narguent léchine. La peau frissonne sous la caresse du tissu écarté, sous les baisers égrenés. Paisiblement viennent alors se préciser deux aspérités sous le blanc coton, jalousant des baisers dont on ne saurait les priver plus longtemps. Les discrets soupirs servent dencouragement, jusquà ce quils disparaissent brusquement sous les jurons.
La blonde a lhabitude de ce mode de communication de lIrlandais, et habituellement, elle ne sen offusque pas. Sauf que voilà, les mots prononcés viennent égratigner sa fierté et la rappeler à une réalité qui la gêne. Et maintenant que la brume laissée par le désir se dissipe par cette pause imprévue, les méninges tournent à plein régime. Et bien que les lèvres adorées viennent à nouveau dévorer les siennes, le nez altier nen finit pas pour autant de se froncer. Le corps opalin fait pression pour repousser celui qui jusquà maintenant était sur le point de lassaillir. Les frissons se sont tus, les mouvements ne sont plus que fuite désormais, et une gifle vient fendre lair jusque sur la joue barbue. Profitant de la surprise, limpudente séchappe, crachant :
« Votre femme ! Parler de votre femme là ! »
Le minois de lAltesse est furibond, et les yeux noirs assassinent lIrlandais. Elle nen a plus rien à faire quon puisse lentendre, pendant quelle hurle, lui assénant une deuxième gifle :
« GAST ! »
Il a parlé de sa femme là, maintenant, alors quils allaient faire lamour ! Non seulement ça avait mis un coup à sa fierté, à la blonde, mais en plus, ça lui a rappelé quil était marié. Pas vraiment le genre de détail quelle appréciait. Et sans attendre sa réaction elle part, à grandes enjambées entre carottes et poireaux, ruminant en rajustant sa chemise, la tresse dorée se balançant furieusement dans son dos constellé de tâches rougeâtres. Elle se casse, la sauvageonne, sans un regard en arrière, sans un regret de le laisser sur la béquille.
Oui la chose était plutôt bien partie, jusquà ce quune Rose se joigne à la partie.
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La blonde a lhabitude de ce mode de communication de lIrlandais, et habituellement, elle ne sen offusque pas. Sauf que voilà, les mots prononcés viennent égratigner sa fierté et la rappeler à une réalité qui la gêne. Et maintenant que la brume laissée par le désir se dissipe par cette pause imprévue, les méninges tournent à plein régime. Et bien que les lèvres adorées viennent à nouveau dévorer les siennes, le nez altier nen finit pas pour autant de se froncer. Le corps opalin fait pression pour repousser celui qui jusquà maintenant était sur le point de lassaillir. Les frissons se sont tus, les mouvements ne sont plus que fuite désormais, et une gifle vient fendre lair jusque sur la joue barbue. Profitant de la surprise, limpudente séchappe, crachant :
« Votre femme ! Parler de votre femme là ! »
Le minois de lAltesse est furibond, et les yeux noirs assassinent lIrlandais. Elle nen a plus rien à faire quon puisse lentendre, pendant quelle hurle, lui assénant une deuxième gifle :
« GAST ! »
Il a parlé de sa femme là, maintenant, alors quils allaient faire lamour ! Non seulement ça avait mis un coup à sa fierté, à la blonde, mais en plus, ça lui a rappelé quil était marié. Pas vraiment le genre de détail quelle appréciait. Et sans attendre sa réaction elle part, à grandes enjambées entre carottes et poireaux, ruminant en rajustant sa chemise, la tresse dorée se balançant furieusement dans son dos constellé de tâches rougeâtres. Elle se casse, la sauvageonne, sans un regard en arrière, sans un regret de le laisser sur la béquille.
Oui la chose était plutôt bien partie, jusquà ce quune Rose se joigne à la partie.
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