Finn
Deux mois, c'est long. Et pourtant, celui dont l'âge émousse la mémoire chaque jour davantage s'en souvient comme si c'était hier. Le temps n'a pas réellement de prise depuis cette fameuse nuit contre une porte qui n'était même pas la leur. Il s'écoule trop vite et n'offre que des occasions à la dérobée. Mais là, sur cette plage, à dos de cheval, avec elle, sans plus rien autour que Quiberon et un cheval qui se moque sincèrement des tenants et aboutissants du lien entre ses cavaliers, il semble s'être suspendu. Figé sur ces pupilles noyées dans l'indécision.
L'aurait-elle retenu pour finalement se défiler ? Maintenant qu'elle l'a guidé jusqu'au bout du monde ? Son monde ?
L'ironie de la chose lui confectionne un sourire grinçant, lequel répond à sa nervosité. Non, l'Irlandais ne blague pas. D'ailleurs, nul rire, juste une main qui empoigne la cuisse pour amener la Princesse à califourchon. Face à lui et ses curieux fantasmes.
- « Vous, des limites ? Les seules que je vois sont celles de votre rocher. »
Impossible ? Possible.
À moins que...
- « Marzina de Montfort-Penthièvre, auriez-vous peur ? »
De tomber, peut-être ? Ce à quoi son bras rétorque qu'il n'en est pas question, l'accueillant dans son giron, tandis que l'autre débarrasse la croupe des affaires qui l'encombrent, pour mieux s'y reculer. Ses possessions empaquetées dégringolent au sol au grand soulagement de la bête de somme redevenue destriers qui, sans faire injure à sa réputation docile, se met en branle. Quelques pas mesurés qui pressent la réticente contre son futur chevalier.
- « C'est aussi ma première fois. »
Qu'il finit par souffler dans son cou, l'audacieux à présent narquois, s'y répandant en baisers tout aussi doux que les cahots provoqués par le support en mouvement. Ce n'est finalement qu'une chaise qui bouge. Ou une table, mais qui ne cédera pas sous les avances d'un Gaélique bourru.
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L'aurait-elle retenu pour finalement se défiler ? Maintenant qu'elle l'a guidé jusqu'au bout du monde ? Son monde ?
L'ironie de la chose lui confectionne un sourire grinçant, lequel répond à sa nervosité. Non, l'Irlandais ne blague pas. D'ailleurs, nul rire, juste une main qui empoigne la cuisse pour amener la Princesse à califourchon. Face à lui et ses curieux fantasmes.
- « Vous, des limites ? Les seules que je vois sont celles de votre rocher. »
Impossible ? Possible.
À moins que...
- « Marzina de Montfort-Penthièvre, auriez-vous peur ? »
De tomber, peut-être ? Ce à quoi son bras rétorque qu'il n'en est pas question, l'accueillant dans son giron, tandis que l'autre débarrasse la croupe des affaires qui l'encombrent, pour mieux s'y reculer. Ses possessions empaquetées dégringolent au sol au grand soulagement de la bête de somme redevenue destriers qui, sans faire injure à sa réputation docile, se met en branle. Quelques pas mesurés qui pressent la réticente contre son futur chevalier.
- « C'est aussi ma première fois. »
Qu'il finit par souffler dans son cou, l'audacieux à présent narquois, s'y répandant en baisers tout aussi doux que les cahots provoqués par le support en mouvement. Ce n'est finalement qu'une chaise qui bouge. Ou une table, mais qui ne cédera pas sous les avances d'un Gaélique bourru.
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