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[RP] Chemin de ronde

Sorianne
Et So affichait un sourire à voir ainsi sa nièce ronchonner. Elle ne changeait pas et même si elle avait le caractère difficile, la noiraude l'appréciait grandement. Elle n'avait par contre nullement remarqué que la voleuse avait manqué passer par dessus bord.

Il faut bien que je te salue, ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu. Ne sois pas si râleuse.

Oh comme cela lui donnait un coup de vieux à la petite brune... Tant de temps avait passé déjà depuis q'ils arpentaient les routes avec Celle qu'elle avait considéré comme sa sœur... Et Si Adye grimaça, So se rembrunit l'espace d'un instant, avant de retrouver le sourire qu'elle affichait.

Gmat est toujours de ce monde? ...

Sourire forcé... Avant que la grimace ne gagne la partie. Une forte allergie à cet homme, parrain de sa fille...

Moi qui le pensais pendu quelque part dans le Sud... Et Lysi est avec?...

Pas vraiment heureuse de l'apprendre, elle qui aurait préféré le voir enterré... Elle sortie de ses pensées et attrapa la brigande par le bras pour l'entrainer doucement vers les marches et retourner dans les venelles.

Je crois qu'on n'est pas bien loin de la Lorraine. Tu n'as pas du te tromper de route tant que ça. Tu as trouvé quelque part où t'installer?

Sorianne sourit en entendant la suite.

Je vis là. Je sais que c'est... Très calme... Pas peu dire... Mais ce n'est pas très dérangeant. Je suis même tribun. Enfin ce n'est pas quelque chose de débordant vu l'activité...

Elle esquiva quelque peu le reste. Une mémoire pas infaillible, loin de là, la noiraude hésitait. Adye connaissait-elle Col?


Je vais t'offrir une chambre à l'auberge pour l'instant. Tu seras plus libre de faire ce que bon te semble. Et si tu veux, vu le nombre de maisons libres dans cette ville... Si tu savais... On pourra t'en trouver une? Je crois qu'on ne va pas rester ici...
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Adelinda
"Ne sois pas si râleuse". Combien de fois on lui a sorti cette phrase? Et a-t-elle écouté? Jamais. Pas maintenant que ça va changer. Et si Adye aime pas être prise dans les bras, bah qu'on fasse avec. Mais bon, pour le moment, la fatigue du voyage, l'envie de se décrasser et puis aussi la faim qui commence à se pointer empêchent la voleuse de répliquer quoi que ce soit. Sauf quand sa tante lui parle de son père. Alors là un simple haussement d'épaules répond à la question concernant Gmat. Puis quelques mots suivent.

Gmat est toujours vivant oui. Mais me demande pas grand chose sur lui, je pourrai pas te répondre. Tout ce que je peux dire c'est qu'il a demandé à ta fille et à moi de l'aider à finir les travaux pour son hostel, ce qui m'a valu ma fuite... entre autre chose. Et puis je m'ennuyais à Bourges... J'suis pas très proche de mon père, tu sais. J'suis pas quelqu'un pour qui la famille compte plus que tout...

Elle commence même à se demander s'il existe vraiment quelqu'un sur cette terre qui compte pour elle. Mais la réponse n'est pas très positive. Serait-elle devenue si blasée? Une main se pose machinalement sur son ventre. Même ce cloporte qu'elle mettra au monde dans plusieurs mois, elle s'en fiche...

Ta fille est avec lui. Il est son parrain après tout. Mais t'inquiète pas, elle sait se débrouiller seule. ajoute-t-elle alors que le ton employé concernant Lysithée fait comprendre à la jeune femme que c'est une nouvelle qui n'enchante guère la mère.

Puis se sentant tirée par le bras, elle commence à suivre Sorianne.

Tu as trouvé quelque part où t'installer?

La brune fait alors la moue tout en regardant droit devant elle. Parler d'Epinal remue le couteau dans la plaie, mais bon, faudra bien un jour qu'elle guérisse cette blessure.

J'ai habité Epinal pendant quelques temps ouais. J'y ai même été maire, ajoute la voleuse un petit sourire en coin. Comme quoi tout peut arriver. Mais... j'ai quitté Armand, et de ce fait Epinal aussi. Ca remonte à plusieurs mois déjà, et depuis je voyage.

Puis le minois se pose sur celui de Sorianne, et elle apprend que cette ville est devenue celle de sa tante. Adye tourne alors le visage de droite à gauche et de gauche à droite, comme si elle cherche à voir ce qui attire tant la jeune femme dans ce trou perdu. Et alors que So termine sa phrase, les sourcils de la brune viennent se rejoindre.

On? T'es pas seule ici? Qui t'accompagne?

C'est alors qu'elle se souvient de l'homme qui était avec elle, la dernière fois qu'elles s'étaient vues... comment s'appelait-il déjà... Impossible de se souvenir, mais une chose est quand même restée gravée dans sa mémoire le concernant.

T'es toujours avec cet homme qui voulait pas qu'tu me côtoies parce que j'suis la fille d'ma mère?

Ça ouais, elle s'en souvient la brune. Remettre les fautes de Kab sur elle, l'accusant presque d'avoir ruiné la vie de sa tante parce que sa mère lui a menti, et plus...

'fin nan, j'veux pas une maison ici, j'vais pas rester. Mais une chambre à l'auberge s'rait pas d'refus ouais. Surtout si tu m'la payes, finit-elle avec un grand sourire.
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Sorianne
La So menait sa nièce le long des remparts, avançant sans se presser et écoutant avec attention. De faire ce chemin régulièrement, elle savait où aller et ce à quoi il fallait faire attention, aussi se permettait-elle d'observer sa nièce à mesure qu'elles cheminaient. Certains gestes ne trompaient pas, même si on ne le savait pas forcément, ils étaient visibles... Et la main qu'Adye porta à son ventre arracha une légère moue à la brune. Elle passa outre Mat et ses envies de le voir se balancer au bout d'une corde, et tenta de relativiser le fait que Lysi se trouvait en sa compagnie.

Je suis désolée pour Armand... Il s'est passé quelque chose? Vous sembliez pourtant bien liés...

Epinal et ses retrouvailles avec celui par qui tout était arrivé...

Epinal n'est pas une bonne ville. Sûrement l'air de là bas. Il est étrange. Et ces petites falaises, et ses monts et ses vaux, non c'est bizarre comme endroit. Tous ces sapins...

La noiraude hocha la tête de droite à gauche, pas convaincue du tout par la salubrité de ce village perdu dans la Lorraine.

Mais je suis étonnée que tu ais été bourgmestre! Tu t'en es sortie?

On... Adye ne manquait rien. Et la suite la fit se taire un instant. Il leur fallait tourner et emprunter une étroite ruelle pour se retrouver le long de la Seine et filer en direction de l'église... Aucune maison ne semblait être occupée. Certains volets pendaient sur leurs gonds, et parfois même les portes étaient grandes ouvertes... La brune poussa un soupir.


Troyes, la ville aux rues les plus vides, et au couvent ou monastère les plus plein...

J'ai laissé partir Col. Nous ne nous entendions plus. Et je lui ai confié Nominoée. C'était mieux pour elle. Je ne sais pas du tout où ils sont maintenant...

Tout en avançant, la jeune femme fixait un point devant elle sans le voir. Sa fille lui manquait malgré tout et ne pas voir ce petit visage qui l'avait aidé à ne pas devenir à moitié folle était douloureux. Pourtant elle était sûre d'avoir fait le bon choix. Elle sera choyée et aura un nom que So n'aurait jamais pu lui donner. Un sourire et le visage se tourna de nouveau vers la voleuse, pendant que la noiraude accélérait le pas pour venir se placer devant sa nièce et marcher à reculons.


Je vis avec un chirurgien. Un beau chirurgien. Je revis doucement. Il est d'une patience d'Ange et il est doux, gentil. Nous ne faisions que nous écrire et puis...

Les épaules de la jeune femme se haussèrent, et un sourire apparu. Un vrai sourire sincère.

Il est le seul à toujours avoir été là quand ça n'allait pas.

L'une des dernières personnes à qui elle faisait vraiment confiance. Elle avait conservé toutes ses lettres et les gardait toujours auprès d'elle. Jamais loin, depuis la première. Il ne saura sûrement jamais à quel point il avait pu l'aider. Sorianne se replaça aux côtés de sa nièce.

L'auberge est de l'autre côté de ce croisement. Et oui c'est moi qui te paye la chambre. Restes y autant que tu le veux. Je te présenterai à Achim. Si on finit par s'en aller... Tu viendrais avec nous?

Qui ne tente rien...
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Adelinda
Le pas suit, les pensées suivent les paroles de Sorianne. Il semble, au fur et à mesure que la conversation avance, qu'elle n'est pas la seule à avoir subi des déceptions, ces derniers mois...

Yavait plus c'qu'y avait entre nous au début, entre Armand et moi... Il a beaucoup changé, et pas en bien... Du coup j'l'ai quitté...

Elle ne donne pas la vraie raison. Mais la main vient se poser de nouveau sur le ventre, alors que la pensée du blond lui disant qu'il ne veut plus jamais entendre parler de l'enfant à naître lui revient en mémoire. Douloureux souvenir... Même si la brune refuse de se rappeler qu'il a sorti cette phrase en réponse à la sienne, qui était du genre : "je ne changerai pas mes habitudes, s'il arrive malheur à l'enfant, je m'en fiche." Elle préfère se dire qu'Armand est seul coupable de leur séparation. De toute façon, c'est mieux ainsi, elle a retrouvé sa liberté, du moins, elle la retrouvera entièrement lorsqu'elle sera soulagée de cet enfant qu'elle aura confié à une amie.

Armand... Elle repense à lui, et à la ville qui les a séparés : Epinal. Elle a aimé cette ville, contrairement à sa tante.


Epinal, je m'y sentais bien, contrair'ment à toi. Et je m'en sortais plutôt bien, à la mairie. Pour te dire, j'ai même aimé être maire. J'ai amassé une jolie fortune tout en enrichissant la mairie, ajoute-t-elle dans un petit rire, se rappelant ses faux rapports donnés au conseil pour conserver une partie des impôts, et pour sa mairie, et pour elle.

Avec le... métier que je fais, vaut mieux être bon gestionnaire. Et contrair'ment à c'que j'pensais, les habitants m'appréciaient plutôt, mais c'était pas l'cas du conseil. Mais c'était une bonne expérience, j'recommencerai si j'peux, un jour.

Les rues défilent devant les deux femmes, et Adye voit l'ampleur du vide de cette ville. Vrai qu'elle a rarement vu ville aussi déserte. Enfin, si, quand ils sont arrivés à Epinal, Armand et elle, c'était aussi désertique qu'ici. Et à eux deux ils avaient quand même réussi à animer cette ville et à en faire quelque chose. Comme quoi, rien n'est jamais perdu.

Le regard de la voleuse passe d'une maison en ruine au visage de sa tante, qui lui explique alors ce qui s'est passé avec Col, l'homme dont elle avait oublié le nom. Puis elle en vient à son compagnon. Adye fronce les sourcils.


On dirait que t'en as bavé, ces derniers temps... Qu'est ce qui s'est passé? Oh t'es pas obligée de répondre, mais bon, si tu trouves pas de sujets de conversation un jour, tu pourras m'en parler... Ce chirurgien, j'aimerais le rencontrer, ouais, j'suis curieuse d'voir à quoi il r'semble. Puis "Akim", c'bien ça? C'quoi comme nom, ça sonne pas très françoys!

Pas qu'Adye aime pas les étrangers, juste... bah, déjà elle fait pas confiance aux françoys, alors lui demandez pas de faire confiance à un non françoys!

Bon, tu m'payes ma chambre, j'prends un bain, et on s'retrouve après pour causer d'tout ça! T'auras qu'à amener Akim, j'suis curieuse d'le voir! Et alors je verrai si j'vous suivrai ou nan. Mais là, pour l'moment, j'ai qu'une idée en tête : me décrasser.
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Sorianne
Un sourire arraché et la jeune femme garde une pensée pour Armand. Les gens changent, passé un moment les masques tombent et on découvre autre chose... Le sourire se fit plus naturel à entendre Adye raconter la mairie.

Il faudra trouver une ville où tes talents de bourgmestre seront appréciés sans qu'ils fassent attention à ce que tu as fait. Tu sais, en Anjou, ils ne jugeaient pas la dernière fois que j'y suis allée... Tu n'as jamais pensé y faire un tour?

La question au sujet de ses propres histoires fut éludée d'un geste vague de la main. S'il y avait une chose que la noiraude ne comptait pas aborder, c'était bien elle même et les mois qui avaient précédés son arrivée à Troyes. Elle poussa doucement Adye à l'intérieur de l'auberge atteinte, et alla trouver le maigre aubergiste à son comptoir, tout en lui offrant quelques écus et demandant chambre et bain d'eau chaude.

Achim... Il n'est pas d'ici non... C'est un seigneur Maure, Adye. So leva une main, prévenant la suite. Ne dis rien. Quoi qu'il arrive mon âme est perdue, alors si elle et moi pouvons nous sentir bien avant la visite de la Lune, peu importe qu'il soit d'ici ou d'ailleurs.

La clé de la chambrée fut tendue à Adelinda, et la brune esquissa un nouveau sourire amer, aussi léger soit-il, tout en prenant la direction de la chambre de sa nièce, le pas claudicant sur le bois du parquet.

Tu as des manières qui ne trompent pas, des réflexes involontaires mais qui dévoilent ce que tu essayes de cacher...

La noiraude observa sa nièce un instant.


Tu peux rester auprès de moi. Je ne te chasserai pas et t'aiderai... Tout ce que je te demande, c'est de ne pas me poignarder dans le dos.

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Sarah_ann
[Une arrivée tardive à Troyes ... des remparts et à une auberge...]

Une semaine, un mois... une année peut-être... non...
Elle secoua légèrement la tête pour rassembler ses souvenirs alors que ses yeux se fixaient avec intensité sur l'une de ses mains. Soumise, cette dernière se déplia lentement laissant paraître de longs doigts fins sur lesquels la demoiselle entreprit de compter les jours qu'elles venaient de passer sur les routes à affronter les caprices du temps et du destin. Après maints efforts, un soupir s'échappa des lèvres entrouvertes de la jeune femme déçue de ne pouvoir rassembler la moindre information précise. Elle n'était pas en état de réfléchir et ne le souhaitait plus vraiment, puis les hauts remparts de Troyes s'imposaient à sa vue, il n'y avait pas plus distrayant pour son âme que de songer à une bière bienfaitrice et un lit reposant.

Ils étaient deux cavaliers à passer les portes, un homme et une femme, l'un semblant mûr et expérimenté et l'autre... l'autre c'était elle. A vingt ans, Sarah-ann était une voyageuse doublée d'une cavalière accomplie, or cette fois la fatigue et la douleur marquaient sombrement les traits de son visage. Elle était épuisée et sa hanche la faisait encore cruellement souffrir. Sa malheureuse rencontre datait de plusieurs jours et ses blessures tant morales que physiques s'étaient estompées depuis -seule une fine et longue empreinte indélébile sur la peau ivoirine de son flanc gauche attestait de l'amer événement-... Du moins le croyait-elle... Cette dernière chevauchée réveillait lentement sa chair meurtrie, signe qu'elle n'était pas encore guérie et que la décision d'un tel voyage avait été une folie.

La mâchoire serrée, elle glissa au bas de sa monture et la laissa, non sans une caresse de réconfort, aux bons soins d'un palefrenier, avant d'emboîter le pas à son acolyte dans l'auberge voisine. A l'intérieur, la vie nocturne battait son plein et elle fut soulagée lorsque l'aubergiste les confia rapidement à un jeune garçon qui leur demanda de le suivre dans l'escalier qui menait vers les chambres. Son compagnon de route, qu'elle salua poliment, eut la première chambre et quand le gamin eut montré la sienne, elle le remercia, referma la porte et s'appuya un instant contre le battant, sentant pour la première fois de la journée la douleur s'apaiser quelque peu. Un coup d’œil aux alentours lui indiqua une pièce étroite et chichement meublée, mais l'essentiel y était : un lit et un baquet en bois...

**

Plus tard, alors que Sarah s'abandonnait dans un bon bain chaud, la chambrière déposa un plateau chargé d'une coupelle de fruits secs, d'une chope et d'une missive, sur une petite table laissée dans un coin, puis s'enquit de vider le dernier seau dans le baquet avant de quitter la chambre en refermant silencieusement derrière elle. La jeune femme resta longtemps silencieuse tandis que l'émeraude de ses yeux s'assombrissait à la vue du simple anneau argenté entourant le majeur de sa main droite. Une pensée lointaine l'effleura, s'instilla de façon douce-amère jusqu'à ce qu'elle plongea entièrement dans l'eau afin d'accorder une trêve à son esprit. Sa famille lui manquait, indubitablement, mais elle ne se permit pas de s'alourdir plus longtemps sur son passé et émergea aussitôt. Elle se sécha à l'aide d'un linge, enfila sa chemise, attrapa la missive et s'allongea sur le lit faisant face au plafond.

La lecture faite du pli, elle laissa retomber mollement ses bras et le parchemin glissa sur le sol. Il était dit qu'elle devrait rester quelques temps dans cette ville. Et l'idée lui était presque agréable. Un peu de repos et un légère prise de poids ne lui feraient pas grand mal, aussi se laissa-t-elle glisser doucement dans un sommeil réparateur songeant que demain serait probablement un autre jour...

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- J’ai pas envie de faire d’erreurs.
- Faut pas appartenir à l’espèce humaine alors, deviens canard.
Adelinda
Enfin l'auberge qui apparait devant elles. Elle n'était pourtant pas si loin, et même pas capable de la trouver par ses propres moyens. La voleuse lâche un léger soupir, désespérée par sa trop bonne capacité à se perdre.

La tante demande une chambre, la nièce parcourt l'endroit du regard. Pas grand monde dans la grande salle, un désert qui fait écho à celui de la ville. Mais un pâle sourire vient sur les lèvres de la jeune femme. Elle aurait sûrement aimé essayer d'en faire quelque chose, de cet endroit. Mais encore faudrait-il qu'elle en ait la force... Et faudrait aussi quelques relations pour aider, parce que si deux ou trois personnes peuvent faire des miracles, une seule, c'est quand même un peu juste. Les yeux se posent encore une fois sur Sorianne, mais elle a bien dit qu'elle allait quitter cette ville bientôt. Cette Sorianne qui paye justement l'aubergiste et s'adresse à elle, lui faisant oublier ses pensées.


Achim... Il n'est pas d'ici non... C'est un seigneur Maure, Adye.

Haussement de sourcils de la brune affichant un mine surprise.
Un seigneur mort? Qu'est-ce qu'elle fout avec un homme qui a les deux pieds dans la tombe? Ne rien dire, elle est drôle, comment ne pas s'inquiéter de voir sa tante fréquenter un cadavre?! Mais rapidement les neurons endormis de la voleuse font leur boulot, et Adye secoue la tête, dépitée de sa propre stupidité. Maure, pas mort! Une pensée maudissant l'enfant dans son ventre, parce que si elle commence à perdre la raison c'est sûrement de sa faute, et la jeune femme réplique :


Bah, t'es assez grande pour savoir c'que tu fais. Pas moi qui vais t'juger hein, j'serais mal lotie pour l'faire. En tout cas, j'ai hâte d'le voir, ce s'ra la première fois que j'verrai un mo... un maure.

La main est alors tendue et la clé de la chambre atterrit dans la paume. Puis les deux femmes se dirigent vers l'escalier.

Tu as des manières qui ne trompent pas, des réflexes involontaires mais qui dévoilent ce que tu essayes de cacher...

Adye tourne alors le regard vers sa tante, et manque de louper une marche. Se rattrapant in extremis à la rampe, elle laisse passer quelques secondes avant de répondre.

J'ai plus à le cacher... C'est vrai que j'suis grosse maintenant, et j'le serai encore plus dans quelques mois. Si tu savais comme j'le regrette, j'en veux pas, et encore moins dans ces conditions. Mais bon, j'ai pas l'choix, hein... Alors j'prends sur moi, et j'attends le moment où j'en serai libérée.

Libérée, oui, c'est bien le mot. Parce qu'il est hors de question qu'elle le garde. Elle fera comme sa mère l'a fait avec elle, la confier à une amie, et l'effacer de sa vie. L'amie est toute trouvée d'ailleurs...

Enfin elles pénètrent dans la chambre. Adye laisse tomber sa besace, et court se vautrer sur le lit. Un instant elle ferme les yeux, pensant avec délice à la nuit de sommeil qui l'attend, et rouvre enfin les paupières. Elle se redresse sur le lit, et fixe So.


Pourquoi j'voudrais te poignarder? C'est pas dans mes intentions mais si tu veux vraiment, j'te l'jure. Si j'dois te poignarder, ce sera pas dans l'dos, mais de face. Promis!
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Sorianne
Et elle écoute, attentive. Une légère grimace vient parfois se manifester sur le visage de la noiraude. Adye qui ne veut pas de l'enfant à naitre, que va-t-elle en faire? Une bouffée d'amertume prend finalement le pas dans l'esprit de la So. Elle a confié sa fille à Col, et n'a aucunes nouvelles... C'est sans doute un juste retour des choses après tout, on n'abandonne pas son enfant en restant impuni... Mais il fallait bien avouer que sa petite bouille ronde et son amour sans bornes lui manquaient cruellement. Un léger soupir et la brune finit par répondre en balayant les pensées qui menaçaient le petit équilibre dans lequel elle se trouvait.

Attends donc de le voir... Qui sait si tu ne changeras pas d'avis d'ici là... Ou à ce moment là... Si tu n'en veux pas du tout... Comment vas-tu t'en libérer?

Connaissant un peu sa nièce, la jeune femme ne peut que l'observer, méfiante quant à ses idées.

Ne fais pas quelque chose que tu regretteras... Ça ne sert à rien... Si ce n'est à te pourrir la vie et ça le fera jusqu'à ta mort, crois le bien... Et si tu as des questions, je me ferai une joie de te répondre...

Ou pas... Mais c'était surtout par solidarité. Par la suite, un mince sourire s'étira. La voleuse n'avait pas saisi l'allusion à Kab et à ses fautes, tant pis.

Merci pour ta promesse. Mais si tu pouvais éviter de le faire, tout court, ce serait d'autant mieux je crois. Pas de coups bas. Tout le monde ne s'en portera que mieux.

Sorianne finit par aller rejoindre Adye sur le lit confortable pendant que le bac d'eau se faisait remplir par l'imposante servante travaillant pour l'aubergiste.

Tu vas pouvoir profiter de ton séjour ici pour vous reposer toi et ta tête. Crois moi, ce village est si calme, qu'il n'y a rien de tel! Et Achim... Il est... Beau. Vraiment. Et comme toi et moi, comme nous tous, sauf sa peau foncée. Nulle curiosité à avoir.

Le visage de la petite noiraude se tourne vers Adye, et un sourire amusé se dessine.

Et interdiction de tomber en pâmoison, sinon je serai obligée de t'arracher les yeux.

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Sorianne
Du temps a passé.
L'automne arrive à grands pas, et on ne peut le manquer.
Tout comme les nuées sombres qui se propagent sur les terres de Champagne, à nouveau. Et ces nombreuses arrivées que la So guette depuis son perchoir, l'air de rien, au détour d'une promenade matinale.

Un troupeau...
Sorcières vues au Chêne...

Des hommes au langage chantant qui lui rappelle ses jeunes années dans le Sud du Royaume. Italiens, à n'en point douter.

La noiraude replace derrière son oreille les cheveux qui s'agitent dans le vent, et elle passe de créneaux en créneaux, observant les venues. La semaine qui vient ce sera son tour de demander noms et de noter les descriptions des entrants. Un sourire jaune se fit jour. Cela allait être beau...

Un frisson, le vent est frais à cette heure de la matinée. Machinalement la jeune femme resserre son châle contre elle, s’emmitoufle dedans et se penche par l'une des ouvertures, en appui sur le premier merlon venu. Cet homme... Elle fronce les sourcils, il ne lui est pas inconnu. Un affaire triée il y a deux jours à peine...

Toutes ces arrivées... Cela ne lui dit rien qui vaille.
Sorianne se retourne... Observe la mairie en contrebas, non loin de la porte de la ville, à l'autre bout de la place, avant de revenir au monde qui s'engouffre par l'ouverture béante.

La jeune femme secoua doucement sa tête sombre et, bras croisés contre elle, à se tenir chaud, la petite boiteuse se dirigea vers la tourelle proche afin de pouvoir redescendre dans les venelles. Il lui fallait aller se changer, passer au bureau qu'on lui avait confié afin de vérifier quelque chose d'important, et se rendre à la messe. claudicante, elle ne perdit point de temps.

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Sorianne
Il fait nuit...
La vue diffère de l'accoutumée en journée.
Noiraude maréchale à l'affut.

Si on lui avait dit qu'elle aurait de nouveau ce poste un jour... Sans doutes ne l'aurait-elle jamais cru.

Elle s'ennuie.
Elle a froid, la frileuse.

Pour arme, elle se contente d'un vélin plié en quatre dans l'une des poches de ses jupes, sur lequel elle note ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, ce qu'on lui répond ou non.

Accoudée dans le vent, sur un créneau, la jeune femme scrute la nuit noire, tend l'oreille au pas de chevaux approchant... Ou pas.

Un soupir.
Oh comme elle est longue cette nuit...
Et pourtant il lui faut rester alerte, la menace approche parait-il... Le vent plus froid que frais le lui permet, à l'abri elle aurait déjà piqué du nez.
Et la brune, yeux clos, s'imagine au chaud, dans le giron réconfortant d'un maure chirurgien et cela lui réchauffe le cœur. La fait sourire.

L'impression de chute la fait rapidement ouvrir les yeux, le coeur bat fort et... Elle a finit par s'endormir finalement... Oh sans doutes peu de temps, mais... So se penche par dessus la muraille, écoute, guette ce que la Lune peut lui montrer.

Rien...

Alors elle rejette la lourde natte qui lui est tombée à l'épaule, et se redresse en resserrant les pans de son manteau de laine.
Cent pas à défaut de compter les moutons.

Ne pas dormir!
Difficile quand on est marmotte.

Elle ne sait se battre.
Elle ne sait se défendre convenablement.
Pas une femme guerrière, loin s'en faut.
Ce n'est pas un métier pour elle, petite tisserande, ancienne bergère.

Mais le courrier est clair.
Ils arrivent.
Alors il faut veiller.


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Adalasie
    [Non loin de Troyes, quelque part sur les chemins]

    Ah ça pour faire nuit, il faisait nuit.

    « Bordel, j'y vois rien ! »

    Voilà la triste constatation de la gueuse qui tâtonnait dans le noir sur un sentier escarpé. Quelle idée de poser sa torche près du plan d'eau où elle s'était arrêtée aussi ? Puis de le voir rouler vers l'eau et de ne pas réagir assez vite. Plouf ! Et plus de lumière !
    Il y a des jours comme ça, où il valait mieux rester couché.

    Depuis son départ de Sainte Menehould la veille, rien ne se passait comme prévu. Entre la perte de sa torche, sa frayeur dans les bois, ses pieds en compte et son ventre vide, Adalasie était d'une humeur massacrante.
    La vie de sédentaire l'avait ramollie. En un mois, elle avait pris un peu de poids et ses jambes manquaient d’entraînement.
    Un gros paquet sur pattes, voile ce qu'elle était devenue.

    Mais bon, fallait qu'elle continue d'avancer. La brune voulait atteindre rapidement un village pour se mettre au chaud et se remplir la panse.
    Et ce, même s'il lui fallait avancer plus lentement que sa vieille mémé dans une pente raide.


    [Près des remparts de Troyes]

    Un point de lumière. Juste en face. Enfin.
    La voyageuse exténuée laissa échapper un soupir de soulagement, ses efforts allaient enfin être récompensés.

    Et vlan ! Le pied qui ripe sur un traître rocher et la brune qui s'étale dans un beau fracas. Le tout accompagné d'une flopée d'insultes à ne pas répéter devant les enfants.
    On respire et on reste zen.
    Même si l'idée de rester plantée là lui traversa l'esprit, Adalasie se releva et parvint à atteindre les remparts dans un dernier geste de volonté.

    Les deux mains posées sur le mur de pierre froide, elle reprenait bruyamment son souffle en vérifiant l'état de ses genoux. Quelques petites égratignures, rien de bien méchant.

    Relevant la tête, elle râla à haute voix :


    J'espère qu'ils laissent entrer les voyageurs à cette heure...

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Sorianne
Ennui. Profond même!
La noiraude s'est assise au pied de la tour, en haut des marches, dos à la pierre. Jambes tendues devant elle, elle attend, emmitouflée pour se tenir chaud. Un de ces soirs, ce ne sera plus son tour.
Partiront-ils quand elle aura fini ce mandat à la procure?

La tête sombre se lève vers le ciel, et la So soupire. La nuit est claire et les étoiles sont toutes visibles... Mains croisées sur son ventre, elle a une pensée pour sa fille. Bébé abandonné à son père dans l'espoir que tout aille au mieux et qu'elle ait ce qu'elle mérite.

A quoi ressemble-t-elle maintenant?
A-t-elle les yeux noirs de son père? Ou les siens? Ses cheveux se sont-ils éclaircit? A-t-elle beaucoup grandit? Parle-t-elle? Comme est donc sa voix?..

Que de questions sans réponses...
Il avait sa fille, c'était tout ce qu'il voulait... Un regain de remords au souvenir de tous les courriers qu'elle avait brûlé, de cette belle robe qu'il lui avait offerte qui avait aussi fini au feu, enveloppant les vélins, sa vie d'avant...

Pourraient-ils redevenir amis à défaut d'amants?
Ou vaut-il mieux se faire décidément oublier pour de bon...?

Sans trop réfléchir, la noiraude va fouiller la besace portée, en sort de quoi écrire. Elle le dira à Achim. Pas de secret autre que ceux qu'elle a déjà et qu'elle enfouie au plus profond. Déjà le crayon à mine de plomb se pose, mais la jeune femme est stoppée dans son geste par un bruit, une voix étouffée.

Oubliant ses pensées, et ce qu'elle s’apprêtait à faire, la So se lève, avec difficultés, et s'approche du premier créneau venu, pour s'y pencher. Les mèches lâchées balayées par le vent la gêne dans son observation mais...


Bien sûr, allez à la porte.

La nuit ne s'avère plus si ennuyeuse finalement. Claudicante vers les marches, la brune descend l'escalier en colimaçon de la tour et grosse clef en main, ouvre la petite grille coincée dans la grande. Un grincement sonore résonne alors sous la haute porte voutée et sans doutes sur la place qui la jouxte. Cela fait son petit effet dans la nuit, soyez en assuré. Et Sorianne passa l'entrée afin d'attendre celle qui avait haussé la voix.

Elle affiche un sourire affable quand vient la brune et la salut gentiment, tout en conservant quelque distance toutefois. Les sourcils se froncèrent doucement alors que la So remarquait la fatigue qui tirait les traits de la nouvelle venue.


Entrez, au premier étage de la tour, dans la partie centrale de la porte, il y a de quoi se réchauffer un peu.

Au moins en attendant. La noiraude la laissa passer avant de refermer la grille et prit sa suite.

Je suis Sorianne. Et vous?
Vous semblez avoir fait une longue route.

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Adalasie.


    Adalasie manqua de faire une attaque quand elle entendit une voix lui répondre.
    Qui lui avait répondu ? Une femme probablement. Mais où ? Peut être un fantôme ? Non... Ça n'existait pas, ce n'étaient que des histoires qu'on raconte pour effrayer les enfants. Ou alors une fée ! Peut être que sa mémé n'était pas complètement folle après tout, ça existait peut être pour de vrai...

    Le sang battant fortement dans ses tempes, elle se retourna brusquement et ne voyant personne, elle leva la tête vers les hauteurs des remparts. Une frayeur pareille, après un voyage aussi long ! Le Très-Haut voulait sa mort, c'était certain !

    Plissant les yeux, la gueuse crut remarquer une tête humaine qui la surplombait.
    Finalement ses théories d'êtres surnaturels qui parlent dans la nuit tombaient à l'eau. Tant pis. Ou plutôt tant mieux.
    Elle qui avait déjà du mal avec les humains, apprendre à gérer des fantômes ou des fées s’avérerait bien trop compliqué.

    Faisant fonctionner son cerveau à plein régime, elle tenta d'analyser ce que lui avait répondu la femme des remparts : « Porte »
    Oui, c'est logique... Faut passer par la porte. Bravo.
    L'éclopée, guidée par un grincement métallique, se traîna alors jusqu'à la porte, la main posée sur le mur de pierre pour se maintenir. En quelques secondes qui lui parurent interminables, sa trombine toute pâlotte faisait face à une brune.

    Trop fatiguée pour l'observer en détail, elle se contenta de noter dans sa tête : brune, peau foncée, vieille, pas d'épée. Ce dernier détail étant le plus important.
    Vu son état, elle n'aurait aucune chance s'il fallait se battre. En plus, elle ne savait même pas manier d'épée, elle avait acheté la sienne pour dissuader un éventuel brigand de l'attaquer.

    L'inconnue lui souriait. Même si elle n'en avait vraiment pas envie, elle s’efforça de dessiner un sourire plus ou moins réussi sur ses lèvres.
    Elle lui avait quand même ouvert la porte, fallait pas se montrer ingrate.

    Sa maigre besace sur le dos, elle passa la porte sous l'invitation de la brune. Se réchauffer, quel bonheur !


    Merci. La fatigue la rendait-elle polie ? On dirait bien.

    Mettant un pied devant l'autre, elle avança vers les escaliers. Elle avait bien parlé de premier étage non ?
    Soupirant bruyamment, elle commençait à grimper les marches quand la gardienne des lieux s'adressa à nouveau à elle.


    Adalasie. Je suis euh...pfiou... Enchantée.

    Quelle ruine, même pas capable de monter des escaliers et parler en même temps. Ça ne s'arrange pas...

    Je pensais pas que la route était aussi longue entre ici et le précédent village.

    Enfin arrivée. Miracle ! La partie centrale de la porte, de la chaleur, quoi demander de plus.

    Et en plus j'ai perdu ma torche... Mauvaise soirée.

    Laissant tomber sa besace sur le sol, elle se laissa glisser contre le mur pour se retrouver les fesses au sol. Un sourire béat illumina son visage : Que ça faisait du bien !
    Retirant prestement ses chausses elle laissa respirer ses pieds enflés et s'étira dans tous les sens pour faire craquer ses articulations.
    Une fois bien installée, elle redirigea son attention vers son « hôte ».


    T''es q... Vous êtes qui en fait, un garde ? La regardant de haut en bas, elle ajouta : Vous avez pas une tête de soldat.

    En attendant la réponse de Sorianne, elle farfouilla dans son sac pour un sortir LE plan. Celui que lui avait dessiné Jojo Des Collines de Mortignouk, grand dessinateur et artiste du royaume. Ou plutôt pauvre pochtron sans talent qu'elle avait rencontré dans le village précédent.

    Lui tendant le parchemin tout froissé et tâché de bière séchée, elle lui demanda :




    Est-ce qu'on est bien à Trois ? C'est un drôle de nom pour une ville...

    C'est qu'elle était attendue la gueuse, ses patronnes n'allaient pas être contentes si elle s'était plantée de direction...
Sorianne
Même si la noiraude est boiteuse, les marches ne sont pas pour elle, une lourde épreuve. Elle a l'entrainement, à force d'errer sur les murs dans l'espoir de voir des gens arriver dans la ville...
Un petit sourire nait sur son visage en se rendant compte de la difficulté de la demoiselle à les gravir. La pauvre, la route avait dû être dure.


Adalasie...

Le nom est mémorisé. Et la brune hoche doucement la tête avant de répondre, amusée.

La route est longue, c'est sans doutes une volonté des bâtisseurs pour isoler cette ville, loin de tout. Et ça expliquerait bien des choses. Mais vous...

Arrivées à l'étage indiqué, So détailla la jeune femme. Elle ne semblait pas bien vieille. La noiraude se débarasse de ce col qui n'a pas utilité ici, et de son manteau avant de se rendre dans un coin, là où se trouve une tablette. Elle y a déposé de quoi grignoter pour passer la nuit et partageuse, amène la gourde de vin doux et le fromage enroulé dans un tissu.

... Vous êtes arrivée, c'est le principal. Et la soirée n'est pas si mauvaise au final, vous êtes à destination, au chaud et... So lui tend les victuailles. Vous avez même un repas. C'est maigre, mais c'est mieux que rien.

A aucun moment la jeune femme n'a pensé qu'il pouvait s'agir d'une brigande. A aucun moment... Elle est femme, semble jeune et fatiguée... Point de raison de ne pas l'aider. Sorianne eut un nouveau sourire, consciente d'être loin de l'image de gardes, en effet.


Je fais maréchale. Mais je n'ai rien d'un garde. Disons que je relève les noms des entrants et surveille. Je manie plus facilement les aiguilles que les armes. Et je suis la procureur de Champagne durant ce mandat du conseil. Il faut bien s'occuper un peu.

Sans pour autant être parfaite maitresse de maison, mais cela, elle ne le dira pas! Curieuse, la noiraude observa la jeune femme en train de fouiller son sac. Qu'allait-elle donc en sortir?

Vous n'avez eu aucun ennui sur les routes?

Une main se tend, prend la carte froissée et la regarde, amusée de la voir si sommaire.

Vous êtes bien à Troyes, oui. Et drôle de nom, pour sûr, sans doutes le tient-elle du nombre d'habitants qui l'occupe je crois.

Non non, elle ne considère pas du tout la ville comme étant moribonde. Aaaaabsolument pas.
...
Un peu.
...
Certes, beaucoup.
La carte devant le museau à essayer de décrypter les hiéroglyphes qui s'y trouvent, elle finit par comprendre!


3! Troyes! Donc vous êtes bien là.

D'un doigt, elle désigne le chiffre posé devant le cours d'eau.

Alors... Bouregone... Bourgogne? C'est juste à côté. Au Sud. Vous n'êtes pas à la bonne porte, il vous faudra traverser une partie de la ville, mais ce n'est pas bien loin. Je pourrai vous y conduire quand vous serez reposée.

Un truc qui la gêne néanmoins.... Et son doigt glisse donc à ce point.

Et... C'est... Un chien?
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