Theodran.
Un "Noldor" de plus en Guyenne. Bon ou mauvais présage ?
Depuis son débarquement sur les côtes sud-atlantiques françaises il y a quatre jours, à la Teste de Buch plus précisément, Théodran de Noldor se fit discret et prit le temps de se reposer pour récupérer des forces.
Il en avait bien besoin.
En effet, il fut envoyé dès l'âge de quatorze ans parmi une compagnie de volontaires "Croisés" français pour servir les intérêts de la Sainte Eglise Aristotélicienne et soutenir les alliés espagnols dans leur "Reconquista" pour le royaume de Grenade au sud de la péninsule ibérique.
Plus d'une année d'éprouvants et terrifiants combats contre un peuple qualifié de barbares : les Sarrasins. Culture païenne certes, mais redoutable au demeurant.
Le jeune garçon s'en est fait une assez bonne idée au fil des batailles qui provoquaient dinnombrables morts sans distinction : vétérans, prêtres et jeunes recrues de son propre âge..
Les soldats français étaient sur une terre inconnue, que maîtrisent parfaitement les cavaliers arabes.
Ces derniers, par leurs attaques surprises jour et nuit à l'encontre de convois et groupes d'armes en marche, ont forcé les survivants français à se retirer de la campagne militaro-religieuse.
Théodran était l'un de ceux-là, et bien que cette "défaite" est un goût amer, au fond il remercie le Très Haut de l'avoir gardé en vie jusqu'à aujourd'hui. Non sans un souvenir de la dernière bataille : une belle taillade d'un cimeterre sarrasin qui a bien failli le trancher en deux !
Cette longue et interminable année à guerroyer a transformé littéralement notre jeune Noldor : il a grandi, pris du "plomb", s'est endurci de toute part, mentalement comme physiquement.
Le jeu enfantin du "bâton" est bien loin derrière lui à présent, son épée est sa meilleure alliée.
Son changement, son évolution soudaine, va-t-il en surprendre plus d'un ?
C'est ce qu'il va constater en quittant la Teste de Buch pour rejoindre la ville voisine de Bordeaux où ses "informateurs " lui rapportèrent qu'un dénommé Arnaut de Bazaumont-Noldor, dit Nono*, se serait récemment installé.
Arnaut, son grand cousin, plus âgé qui en a suffisamment profité durant leur enfance au domaine familial où ils passaient leur temps à se provoquer en duel et se battre jusqu'aux hématomes !
Théodran va donc lui rendre une petite visite surprise, bien décidé à sortir vainqueur de leurs "retrouvailles" cette fois-ci.
Il est bien plus grand, plus fort, plus robuste. Cette assurance et expérience acquise durant la "Reconquista" sont désormais des atouts dont il compte bien tirer profit.
...
A Bordeaux, Cité antique et capitale du Duché de Guyenne.
Théodran s'est "capé" du mieux qu'il pouvait pour attirer le moins possible le regard de citoyens et notamment son cousin recherché.
Il a délaissé son armure, abîmée et tâchée de sang séché ainsi que de sable ibérique, à la Teste où un jeune serf tente désespérément de redonner de l'éclat pour mériter sa paye.
De toute manière, il était difficile au Noldor de la porter depuis sa blessure. Le poids de celle-ci réveillant sa douleur au thorax.
Après des heures et des heures de recherches et de patience, sa chasse à l'homme finit par payer : son cousin a été aperçu dans une taverne toute proche.
Un lieu fréquenté où il est aisé de se fondre. Quelle chance !
Sur place, le tripot aux milles et une odeur alcoolisées semble bondé. Une ville bien animée Bordeaux !
Théodran se glisse ci et là, évitant le contact d'ivrognes pour ne pas déclencher de bagarres trop hâtives qui gâcheraient son effet de surprise.
"Je sais, quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard". Telle est sa citation attitrée.
Le Noldor s'arrête, le regard fixé sur sa proie enfin là : assise à trinquer en bonne compagnie.
Pas à pas il le contourne et se retrouve à présent derrière lui.
D'un geste discret et tranquille, maîtrisant sa respiration pour ne blesser personne (pour le moment), Théodran sort de son long mantel une magnifique dague orientale, trophée de guerre dirons-nous, et place délicatement la fine lame contre la peau d'Arnaut.
C'est avec un malin plaisir non dissimulé, que le jeune Noldor se penche vers l'oreille attentive de sa "victime" afin de débuter les "hostilités" :
Et bien le Nobliot. On a-ton suffisamment dans les braies que dans sa bourse, hum ?
Acta fabula est. « La pièce est jouée. »
(*Nota du narrateur : je sais que je vais me faire disputer pour ce surnom .. je n'ai pu m'en empêcher..)
(PS : La faute dans le titre est volontaire évidemment..)
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Depuis son débarquement sur les côtes sud-atlantiques françaises il y a quatre jours, à la Teste de Buch plus précisément, Théodran de Noldor se fit discret et prit le temps de se reposer pour récupérer des forces.
Il en avait bien besoin.
En effet, il fut envoyé dès l'âge de quatorze ans parmi une compagnie de volontaires "Croisés" français pour servir les intérêts de la Sainte Eglise Aristotélicienne et soutenir les alliés espagnols dans leur "Reconquista" pour le royaume de Grenade au sud de la péninsule ibérique.
Plus d'une année d'éprouvants et terrifiants combats contre un peuple qualifié de barbares : les Sarrasins. Culture païenne certes, mais redoutable au demeurant.
Le jeune garçon s'en est fait une assez bonne idée au fil des batailles qui provoquaient dinnombrables morts sans distinction : vétérans, prêtres et jeunes recrues de son propre âge..
Les soldats français étaient sur une terre inconnue, que maîtrisent parfaitement les cavaliers arabes.
Ces derniers, par leurs attaques surprises jour et nuit à l'encontre de convois et groupes d'armes en marche, ont forcé les survivants français à se retirer de la campagne militaro-religieuse.
Théodran était l'un de ceux-là, et bien que cette "défaite" est un goût amer, au fond il remercie le Très Haut de l'avoir gardé en vie jusqu'à aujourd'hui. Non sans un souvenir de la dernière bataille : une belle taillade d'un cimeterre sarrasin qui a bien failli le trancher en deux !
Cette longue et interminable année à guerroyer a transformé littéralement notre jeune Noldor : il a grandi, pris du "plomb", s'est endurci de toute part, mentalement comme physiquement.
Le jeu enfantin du "bâton" est bien loin derrière lui à présent, son épée est sa meilleure alliée.
Son changement, son évolution soudaine, va-t-il en surprendre plus d'un ?
C'est ce qu'il va constater en quittant la Teste de Buch pour rejoindre la ville voisine de Bordeaux où ses "informateurs " lui rapportèrent qu'un dénommé Arnaut de Bazaumont-Noldor, dit Nono*, se serait récemment installé.
Arnaut, son grand cousin, plus âgé qui en a suffisamment profité durant leur enfance au domaine familial où ils passaient leur temps à se provoquer en duel et se battre jusqu'aux hématomes !
Théodran va donc lui rendre une petite visite surprise, bien décidé à sortir vainqueur de leurs "retrouvailles" cette fois-ci.
Il est bien plus grand, plus fort, plus robuste. Cette assurance et expérience acquise durant la "Reconquista" sont désormais des atouts dont il compte bien tirer profit.
...
A Bordeaux, Cité antique et capitale du Duché de Guyenne.
Théodran s'est "capé" du mieux qu'il pouvait pour attirer le moins possible le regard de citoyens et notamment son cousin recherché.
Il a délaissé son armure, abîmée et tâchée de sang séché ainsi que de sable ibérique, à la Teste où un jeune serf tente désespérément de redonner de l'éclat pour mériter sa paye.
De toute manière, il était difficile au Noldor de la porter depuis sa blessure. Le poids de celle-ci réveillant sa douleur au thorax.
Après des heures et des heures de recherches et de patience, sa chasse à l'homme finit par payer : son cousin a été aperçu dans une taverne toute proche.
Un lieu fréquenté où il est aisé de se fondre. Quelle chance !
Sur place, le tripot aux milles et une odeur alcoolisées semble bondé. Une ville bien animée Bordeaux !
Théodran se glisse ci et là, évitant le contact d'ivrognes pour ne pas déclencher de bagarres trop hâtives qui gâcheraient son effet de surprise.
"Je sais, quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard". Telle est sa citation attitrée.
Le Noldor s'arrête, le regard fixé sur sa proie enfin là : assise à trinquer en bonne compagnie.
Pas à pas il le contourne et se retrouve à présent derrière lui.
D'un geste discret et tranquille, maîtrisant sa respiration pour ne blesser personne (pour le moment), Théodran sort de son long mantel une magnifique dague orientale, trophée de guerre dirons-nous, et place délicatement la fine lame contre la peau d'Arnaut.
C'est avec un malin plaisir non dissimulé, que le jeune Noldor se penche vers l'oreille attentive de sa "victime" afin de débuter les "hostilités" :
Et bien le Nobliot. On a-ton suffisamment dans les braies que dans sa bourse, hum ?
Acta fabula est. « La pièce est jouée. »
(*Nota du narrateur : je sais que je vais me faire disputer pour ce surnom .. je n'ai pu m'en empêcher..)
(PS : La faute dans le titre est volontaire évidemment..)
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