Lanceline
Elle l'avait dit. La Balafrée l'avait enfin dit à quelqu'un d'autre qu'Arnaut. « Je suis enceinte ». Trois mots soigneusement choisis qui avaient parlé pour elle. Oui, elle était enceinte. Mais cela ne devait pas se savoir. Aussi l'avait-elle dit seulement à la Colombe, tout en précisant bien qu'il fallait garder cela secret. La Blonde lui faisait confiance.
- Sais-tu où l'on peut savoir, pour le sexe de l'enfant ? lui avait-elle demandé aussi.
Parce que la Chiasse savait sûrement qui pourrait leur indiquer. Qui, où, quand, comment. Et quel prix cela aurait.
La réponse était tombée. Paris, les galeries LaFayottes. Quelqu'un un peu louche, avec un médaillon -lui semblait-il- qui, selon la direction dans laquelle il balançait, indiquait si l'enfant serait une fille ou un garçon. Peut-être était-ce cela, peut-être une autre manière. La Colombe n'était sûre que d'une chose : cette personne lui apporterait une réponse certaine à sa question.
Arnaut avait demandé, Arnaut aurait. La Blonde et la Brune étaient donc parties à deux pour la capitale. Les vêtements de la Valdesti ne reflétaient pas sa condition de noble. C'était des vêtements de roture -les plus beaux certes- empruntés à Suzane.
La Balafrée savait qu'il y avait de fortes chances pour qu'elle se fasse rouler. Aussi avait-elle confié la bourse à Andréa en lui disant que ce serait à elle de négocier et de payer.
On vous l'avait dit qu'elle lui faisait confiance.
Arrivées à Paris la Belle, elles mirent pied à terre. La noble rabattit sa capuche sur ses cheveux dorés avant de se tourner vers son amie.
- Je te suis. Tu connais sûrement mieux la capitale que moi.
Elles marchèrent donc en direction des galeries.
Lanceline se mordillait la lèvre tout en regardant autour d'elle, ne perdant pas une miette du spectacle qui s'offrait à ses yeux. La dernière fois qu'elle était venue c'était pour un mariage étrange dans un endroit étrange. La fois d'avant, c'était pour constater l'incendie chez les Durée.
Et aujourd'hui... Aujourd'hui elle craignait ce qu'elle allait découvrir. Une part d'elle souhaitait savoir. Voulait savoir. Mais l'autre... « Que pressentez-vous, mon amour ? Une fille, ou l'héritier des Bazaumont ? » Par cette question, il avait clairement montré où irait sa préférence. Un garçon. Son fiancé voulait que ce soit un garçon. Une fille ? Aucun intérêt, elle serait juste bonne à marier à un autre, plus tard. Mais un garçon... Il serait sûrement choyé comme aucun autre. Parce que c'était un mâle qui porterait le nom des Bazaumont.
La Blonde frissonna. Que ce soit une fille ou un garçon, pour elle, ce serait la même joie. Mais pas pour Lamorteau...
Il vaudrait mieux, alors, que ce soit un garçon.
Elle accéléra un peu l'allure pour se remettre à la hauteur de son amie, lui attrapa le bras pour lui murmurer :
- J'ai peur, Déa. J'ai peur de savoir. J'ai peur pour tout...
Oui, pour tout. Savoir cela, anticiper la réaction du fiancé, et puis donner naissance à cet être qui évoluait -pour le moment encore caché- en elle...
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- Sais-tu où l'on peut savoir, pour le sexe de l'enfant ? lui avait-elle demandé aussi.
Parce que la Chiasse savait sûrement qui pourrait leur indiquer. Qui, où, quand, comment. Et quel prix cela aurait.
La réponse était tombée. Paris, les galeries LaFayottes. Quelqu'un un peu louche, avec un médaillon -lui semblait-il- qui, selon la direction dans laquelle il balançait, indiquait si l'enfant serait une fille ou un garçon. Peut-être était-ce cela, peut-être une autre manière. La Colombe n'était sûre que d'une chose : cette personne lui apporterait une réponse certaine à sa question.
Arnaut avait demandé, Arnaut aurait. La Blonde et la Brune étaient donc parties à deux pour la capitale. Les vêtements de la Valdesti ne reflétaient pas sa condition de noble. C'était des vêtements de roture -les plus beaux certes- empruntés à Suzane.
La Balafrée savait qu'il y avait de fortes chances pour qu'elle se fasse rouler. Aussi avait-elle confié la bourse à Andréa en lui disant que ce serait à elle de négocier et de payer.
On vous l'avait dit qu'elle lui faisait confiance.
Arrivées à Paris la Belle, elles mirent pied à terre. La noble rabattit sa capuche sur ses cheveux dorés avant de se tourner vers son amie.
- Je te suis. Tu connais sûrement mieux la capitale que moi.
Elles marchèrent donc en direction des galeries.
Lanceline se mordillait la lèvre tout en regardant autour d'elle, ne perdant pas une miette du spectacle qui s'offrait à ses yeux. La dernière fois qu'elle était venue c'était pour un mariage étrange dans un endroit étrange. La fois d'avant, c'était pour constater l'incendie chez les Durée.
Et aujourd'hui... Aujourd'hui elle craignait ce qu'elle allait découvrir. Une part d'elle souhaitait savoir. Voulait savoir. Mais l'autre... « Que pressentez-vous, mon amour ? Une fille, ou l'héritier des Bazaumont ? » Par cette question, il avait clairement montré où irait sa préférence. Un garçon. Son fiancé voulait que ce soit un garçon. Une fille ? Aucun intérêt, elle serait juste bonne à marier à un autre, plus tard. Mais un garçon... Il serait sûrement choyé comme aucun autre. Parce que c'était un mâle qui porterait le nom des Bazaumont.
La Blonde frissonna. Que ce soit une fille ou un garçon, pour elle, ce serait la même joie. Mais pas pour Lamorteau...
Il vaudrait mieux, alors, que ce soit un garçon.
Elle accéléra un peu l'allure pour se remettre à la hauteur de son amie, lui attrapa le bras pour lui murmurer :
- J'ai peur, Déa. J'ai peur de savoir. J'ai peur pour tout...
Oui, pour tout. Savoir cela, anticiper la réaction du fiancé, et puis donner naissance à cet être qui évoluait -pour le moment encore caché- en elle...
RP ouvert à qui veut participer en PJ ou PNJ. La « personne louche » peut être une femme autant qu'un homme. La seule chose à respecter est que la réponse quant au sexe de l'enfant est que c'est une fille.
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