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[RP] [RdC & ext.] Solstisons ensemble

Bilbon
"Notre frère a raison, ne baisse jamais la t..."

Duncan ne put fini sa phrase soufflé qu'il était par ce que venait de dire sa femme. Elle attendait un enfant, un autre. Sa Précieuse s'approcha de lui et l'embrassa comme pour lui demander pardon de ne pas lui avoir avouer avant. Mais le brun était sous le choc, et il n'eut aucune réaction. A peine eut-il conscience de reposer sa fille adorée au sol.
Syu entama un autre discours dont il n'entendit pas un mot. Le regard fixé sur le ventre de son épouse, il n'osait pas croire à l'annonce.
Enceinte ?

Pourvu que ce soit d'un fils !

Ce n'était pas qu'il regrettait que sa fille fut fille, tout au contraire ! Sa petite Skye était la prunelle de ses yeux et il la savait destinée à la place de cheffe, plus tard. Mais avoir un garçon l'emplirait de fierté. Apprendre à son enfant ce que son père lui avait appris, voilà à quoi il aspirait !
Duncan s'approcha de son frère ainé, remarquant à peine que l'autre s'enfuyait comme s'il avait la mort aux trousses. Il serait père une seconde fois tandis que Fearghass n'était pas marié. Qu'attendait donc son ainé pour assurer l'avenir des MacLean ?

"Alors, mon vieux." Lança-t-il en se servant à boire. "Quand viendra ton tour ? Il serait temps que tu prennes épouse."

Il esquissa un sourire un peu moqueur et engloutit une bouchée de viande.

"Quoi que je t'imagine assez mal en mari modèle et père exemplaire..."
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Skye.
[Ce n'est pas parce que l'on est petit, que l'on est aveugle pour autant.]

Jouer à la poupée avec Eilidh, jouer à la maman, c'était bien mais ça faisait un temps. Skye n'était pas le type de petite fille à être capable de rester assise longuement au même endroit. Elle n'était pas non plus du type à être totalement attentive à ce qu'elle faisait. Le tout se corrigerait en vieillissant, fort heureusement mais pour l'heure, c'est une petite curieuse qui n'en rate pas une et lorsque Faline avait quitté les grands pour se diriger vers la tour, elle l'avait vue et elle avait vu son oncle Hael la suivre de pas très loin. Skye ne s'en mêlerait pas pour autant, en quoi les histoires de grands la regarderait hum? Mais lorsque sa mère attira à nouveau l'attention de tous, évidemment, Skye aussi s'était tournée vers sa mère. Elle et Eilidh s'étaient même approché pour mieux entendre, berçant dans le creux de leur bras des bébés imaginaires qui prenaient vie dans le corps des poupées.

Quand sa mère cria à Faline de ramener ses fesses...

Elle est dans la tour maman avec oncle Hael, elle ne t'entendra pas je pense. Je vais les chercher!

Déjà l'enfant, la poupée sous le bras et Eilidh qu'elle tirait par la main, elle courait, comme toujours, vers la tour où elle monta pour aller trouver Tante Faline et oncle Hael pour les ramener à la fête. Les robes, dans les escaliers, ce n'est pas la joie et encore moins quand on cours et comme Skye court tout le temps, elle tomba quelque fois, se prenant le pied dans le ourlet de la robe comme elle allait attraper la marche suivante. Eilidh avait été plus futée sur ce coup là, elle avait abandonné la poupée en bas et elle avait ses deux mains pour maintenir la robe hors de la portée du bout de pied chaussé. Ah... Enfin... Le deuxième étage. Fallait se diriger au nord, enfin, il lui semble... mais elle venait à peine de se montrer le bout du nez à l'étage qu'elle criait déjà.

Tante FalIIIINEEE, t'es LÀ?????

Pour tomber finalement face à face avec l'oncle Hael qui était devant une porte close.
Fearghass
La question qui tue... Fearghass était en train de boire lorsque Dun' aborda LE sujet auquel il ne s'attendait absolument pas suivi d'un petit taunt qu'il appréciera moyennement. La question pas la vanne. Au point de lui faire repasser la gorgée qu'il s'apprêtait à avaler par les trous de nez.
Il eut une quinte de tout assez violente avec un froncement de sourcils pour agrémenter le tout.
De mauvaise pâte il déclara:


Dis voir, tu n'essayerais pas de me faire la peau? Tu n'y vas pas par quatre chemins...
La réponse est simple...


Il se pinça plusieurs fois le nez, dont les sinus brûlés par la boisson pulsaient tout en continuant de papoter:

Jamais.

Assez ferme est définitif. Il pensa qu'il était important de clarifier la situation... des fois qu'on s'imaginait qu'il était de l'autre bord...
Tout en épongeant le breuvage qui venait d'être recraché sur la table avec la serviette de la place à côté de lui, histoire de ne pas saloper sa serviette à lui, il continua:


Ne vas pas t'imaginer des choses, hein.
Comme tu dis jouer les pères de famille c'est pas mon truc.
Disons que je te confie la lourde de tache de t'assurer que le sang Mac Lean soi encore...


Il dessinait des petits cercles avec le poignet ne trouvant pas les mots exacts

Enfin... tu comprends? D'ailleurs tu sembles bien partit. Félicitation pour ton second enfant. En espérant que cette fois ce serra un fils.

Il se ressert un verre qu'il lèvera en direction de son frère avant d'en boire une gorgée.

A la tienne. Ho et si tu pouvais en faire encore un ou deux de plus dans la foulée. Trois pour faire comme les parents et quatre parce que le bute est de faire mieux que la génération précédente.
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~~Je ne déteste pas tout le monde, je n'aime juste personne ~~
Faline


L'immortelle dans sa tour d'ivoire.

Lentement ses pas l'avaient portée jusqu'à la fenêtre d'où elle pouvait voir le ciel et la terre. Du premier étage, la jeune femme ne pouvait pas voir les festivités du Solstice. Elle s'imaginait déjà les discussions houleuses qui continuaient. Peut-être même que finalement, ils auraient remarqué qu'elle n'était plus là et qu'on le lui reprocherait plus tard. Un long soupire s'échappa de sa bouche quand, sur la porte, on tambourina. C'était Hael. Il l'avait vue s'éclipser. Son regard se tourna vers la porte derrière laquelle il se trouvait et lui suppliait d'ouvrir. Même lui ne pouvait pas savoir ce qu'elle vivait en son fort intérieur.

Haussant les épaules, elle approcha de la porte et après une courte hésitation, l'ouvrit. Il était planté là.

Qu'est-ce que tu fais là, Hael ? Tu devrais être avec tes frères. Et oui, je vais bien, t'inquiète pas. J'avais ... oublié quelque chose dans ma chambre.

Mensonge. C'était la spécialité de la brune. Elle ne pouvait pas lui dire ce qu'elle ressentait, il ne comprendrait pas ou du moins, pensait-elle qu'il ne le comprendrait. De toute manière, elle n'arriverait pas à lui expliquer alors autant mentir. Elle tourna un regard vers la chambre et alla saisir le peigne de sa mère pour le mettre dans ses cheveux.

Sur l'entrefaite, une petite tête rousse haute comme trois pommes fit son apparition derrière Hael. La gamine la cherchait aussi visiblement. Elle n'avait pas eu l'occasion d'approcher la progéniture de sa cousine depuis son arrivée. Bien sûr, elle la croisait aux repas mais Faline avait toujours fait en sorte de ne pas rester seule avec les enfants. Cette situation lui semblait étrange. Elle se sentait si étrangère parmi les siens. Mais l'enfant de Syu était tel un lien doré qui les unissait. Faline ne put s'empêcher de sourire légèrement en l'entendant l'appeler Tante. Dans le cœur de Skye, il n'y avait que de la pureté et de l'innocence. Que pouvait-elle comprendre des rancoeurs de chacun ?

Faline s'accroupit à la hauteur de l'enfant et regarda Skye dans les yeux. Elle ressemblait énormément à ses parents. Elle avait la beauté de sa mère et les mimiques de son père. Une vraie petite merveille. C'est là que Faline passa sa main dans les boucles rousses de la jolie fillette. Son regard se posa ensuite sur Hael avant de revenir enfin sur la demoiselle.

Comme tu le vois, je suis là, Skye. Qu'y a-t-il ?

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Hael


Hael qui était monté par sollicitude et amitié se faisait rembarré proprement par Faline,il acquiessa donc de la tete et se retourna vers Skye et lui déposa un baiser sur le front puis tourna les talons et descendit tranquillement,l'air vide de tout...

Il alla donc retrouver ses freres,se rendit compte qu'il avait toujours les deux verres en main et les vida tous les deux d'un trait.

Il entendit que Duncann allait etre pere a nouveau et se joignit aux félicitations


Ne compte pas sur moi non plus pour avoir des enfants,ce n'est pas du tout le moment et puis pour avoir des enfants il faut une maman et ça je ne l'ai pas et pas pret de l'avoir.
Mais en tout cas toutes mes félicitations,je suis tres tres heureux pour vous deux.
Tu as une magnifique famille!


Hael se reprit un verre et prépara un toast

A votre santé!

Et il re vida son verre d'un trait,lui qui n'avais pas l'habitude de boire commença a se sentir bizarre et se dit qu'il allait falloir arreter.

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Manu.
La taquinerie de sa compagne le fait sourire. Une des qualités qu’il adore chez elle est son sens de l’humour. Trait qu’ils ont en commun et dont ils usent souvent. Déposant un baiser au coin de ses lèvres sans se soucier de la présence de sa famille, il se glisse à son oreille pour répondre à la pique sur un ton en apparence taquin mais sérieux sur le fond.

Françoyse pour l’instant mais Childesinthe MacDowell ça sonne très vite écossaise, non ?

Esquissant un sourire, il s’apprête à déposer un nouveau baiser sur les lèvres tant aimées mais une phrase de sa jeune cousine le coupe net dans son élan. Se redressant pour lui faire face de toute sa hauteur, il serre les dents mais ne laisse rien paraître du trouble et de la colère qui l’animent. Elle ne sait rien, accaparée par son mariage avec l’autre débile, elle ne s’occupe que de ses soucis personnels alors, évidemment, pour être au fait de sa vie à lui, c’est compliqué. Sa prise autour de la taille de la Châtaigne se raffermit. Elle l’apaise assez pour qu’il réussisse à garder sous silence ce qu’il pense de sa manière de voir les choses. Il ne lui a rien demandé, elle a fait son choix maintenant à elle d’assumer. Par contre, il ne peut pas s’empêcher de répondre à la pique par une autre. Et, décochant à la rouquine un sourire narquois, il lance :

Apparemment être en cloque ne te réussit pas, vivement que tu avortes, donc.

Pour le nouveau départ, on repassera.

Puis c’est au tour de Syu d’intervenir. Le barbu pince les lèvres, dardant sur sa cousine un regard où la déception se mêle à l’amertume. Elle non plus ne sait rien. Ces derniers temps, avec la prétendue mort de Duncan, elle n’a pas été là pour son Clan alors lui faire la morale sur ce qu’elle croit savoir c’est complètement hors de propos. Il la cherche sa fille et il la trouvera. En revanche, il n’a pas besoin qu’on lui rappelle à longueur de temps que Lacienda la lui a arrachée sans qu’il puisse faire quoi que ce soit, il s’en souvient très bien tout seul. Encore une fois, il resserre sa prise autour de la taille féminine sans toutefois lui faire mal. Il a besoin d’elle pour rester fort et digne, si seulement elle savait tout ce qu’elle lui apporte… Et encore une fois, il ferme sa gueule. Il regrette d’être venu aujourd’hui, la réunion de famille prenant des allures de règlements de comptes auxquels il n’a pas envie d’être mêlé, épuisé de toujours devoir lutter pour une famille qui, finalement, n’a de cesse de lui rappeler ses erreurs passées.

Haussant les épaules, il s’apprête à tourner les talons sans mot dire mais l’intervention de son Autre l’en empêche. Tournant la tête pour la regarder, il garde le silence. Sa sœur n’a rien à envier à la rousse du point de vue des discours. Les mots qui sortent de sa bouche sont autant de petits réconforts. Elle a tout dit, tout expliqué. Leurs recherches pour retrouver la trace d’Abigail, leur quête de réponses à travers le Royaume. Son Unique, la seule qui ait toujours pris sa défense quelles que soient les circonstances. Jamais il ne pourra tisser les mêmes liens avec la jeune Naveen, c’est une certitude. Pour toute réponse, il lui adresse un sourire empli d’amour et de reconnaissance et glisse sa main dans ses boucles brunes lorsqu’elle se penche à l’oreille de Childesinthe.

La suite de la petite entrevue ne lui arrache qu’un autre haussement d’épaules. Il n’a pas prêté la même attention au second discours de la cheffesse. Elle l’a déçue de par ses accusations et il n’a pas envie de faire comme si elle n’avait rien dit. Tenant toujours sa compagne contre lui, il se décide enfin à lui adresser la parole mais d’une voix tranchante bien que dénuée d’animosité.

Je ne remets pas en cause ton jugement. Fleur et Faline sont les bienvenues ici. Je ne juge pas quand je ne sais pas, moi.

Le dernier mot a été sciemment appuyé et il ne laisse pas le temps à sa cousine de répondre, s’approchant de Fleur en souriant sans toutefois lâcher sa compagne. Pourquoi Fleur et pas une autre de ses cousines ? Faline est partie, tout comme Hael, difficile pour les saluer. Et puis, elle lui semble à part, mal à l’aise. Sourire aux lèvres, il se lance dans les présentations, à nouveau.

Maonaigh MacDowell, dict. Manu. Et voici ma compagne, Childesinthe. Ravi de te revoir, Fleur. Comment se sont déroulées tes années sur le sol français ?
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Syuzanna.
Tandis que l'absence de Faline se prolongeait, les comptes se réglaient sous le chêne. Les rancœurs se déversaient sur cette terre qu'elle désirait pure. Le chemin serait long, songea la rousse en soupirant.
Si elle n'avait jamais rien trouvé à redire au comportement - pourtant quelque peu égoïste - de sa jeune cousine, le caractère emporté de Manu lui avait toujours sauté aux yeux. Et les propos que son père tenait au sujet de son frère cadet semblaient plus vrais encore quand il s'agissait de son fils. Tous deux étaient prompt à se sentir offensé, tous deux se faisaient passer pour martyr quand ça les arrangeait. C'était tout du moins le sentiment de la rousse, qui tâcha de se contenir au mieux. Ce fut donc d'un ton poli, voire légèrement obséquieux, qu'elle répondit au barbu.


- Je ne demande que ça, à ne pas juger sur les apparences, mon cher cousin. Mais puisque tu ne nous tiens au courant de rien, il ne faut pas t'étonner si nous pensons que tu n'agis pas.

Syuzanna avait toujours vu en son cousin le frère qu'elle n'avait jamais eu. Quelqu'un sur qui elle pouvait compter lorsque son monde s'écroulait, comme ça avait été le cas dernièrement. Elle jeta un regard à Duncan, en pleine discussion avec son aîné.
Il lui était arrivé de perdre pieds à plusieurs reprises, mais elle ne cherchait pas à le cacher. Depuis son arrivée en France, elle avait pris conscience qu'elle était femme, parfois fragile, et toujours faillible lorsqu'il s'agissait de Duncan ou ses filles. Elle n'en avait plus honte, et bien qu'elle ne portait pas ses faiblesses en diadème, elle en puisait une forme de force. Il était toujours bon de connaître ses failles, pour pouvoir se surpasser. C'était ce qu'elle avait retenu des sages conseils de son Oncle Aonghas.


- Nous sommes un Clan, Manu, et toi et moi sommes plus que cela. Tu es le fils du frère de mon vénéré père. N'as-tu donc pas encore compris que tu pouvais te reposer sur nous tous, et pas que sur Sarah ? N'as-tu pas compris que ce qui te broie le cœur nous broie le cœur, à tous ? Nous sommes telle une hydre, nous avons tous une tête indépendante, mais dieux !, nous avons un cœur commun ! N'as-tu donc pas perçu que nous avons besoin de ta présence parmi nous, et d'avoir de tes nouvelles régulièrement ? Comment pourrions-nous savoir ce que tu fais de ton côté, si tu ne nous le dis pas ? Pour une fois, cher cousin, réfléchis donc avec ton cœur, et pas avec ta fierté !

Une moue de mépris se peignit sur ses lèvres. Un Ecossais indépendant n'était pas un bon élément.
Tout ceci ne mènerait à rien, réalisa-t-elle avec effroi. Ils n'étaient pas prêts, ils étaient tous égocentriques. Était-elle dans ce cas, prête à sacrifier sa vie pour une bande de pleurnichards ? N'avaient-ils pas tous compris que leur cause était au-dessus de leur seul individu ? La France les avait-elle à ce point corrompus pour qu'ils ne se soucient plus de former un véritable Clan ? Syuzanna secoua la tête, dépitée, dégoûtée. Elle était tellement déçue ! Si elle pouvait porter son époux et ses filles à bout de bras, elle ne pourrait pas le faire pour tous. Sans volonté de leur part, rien n'aboutirait. Ils étaient sourds, parce qu'ils avaient oubliés qui ils étaient. Lorsque la fierté d'un Clan passait au-dessus de celui des êtres qui le composaient. Autant tout dissoudre maintenant, avant qu'il ne soit trop tard.


- Regardez-nous, soupira-t-elle sans se soucier de savoir si on l'écoutait ou non. Regardez dans quelle déchéance nous nous trainons. Nous rêvons de liberté et nous ne faisons rien pour l'obtenir. A ne penser qu'à nous-mêmes, et plus à la famille. Mais regardez ! Nous nous chicanons pour des broutilles au lieu de nous souder les uns aux autres ! Nous ne sommes pas dignes de nos ancêtres. Eux avaient compris que pour être fort, il faut s'oublier soi-même pour penser à tous.

Ce n'était pas son genre d'avoir les larmes aux yeux. Et elle ne les avait pas. Ce qui ne l'empêcha pas de s'avancer vers Manu pour le serrer contre elle, puis de faire autant avec Sybelle. Leur prenant les mains, elle posa celles du barbu sur celle de la jeune fille.

- Paix, s'il vous plait. Nous retrouverons ta fille, Manu, mais nous le ferons tous ensemble. Ne garde pas tes recherches de ton côté, partage-les avec ta famille, avec ton Clan. Et toi, Sybelle... Accepte pour une fois que pour certaines choses, le temps est nécessaire. Cessons donc d'être égoïste, voulez-vous ?

De même, elle donna l'accolade à Fleur, puis à Sarah. Tout devait être pardonné, c'était vital. Mais il manquait Faline, et sa présence était nécessaire.
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Skye.
Dans la tour d'ivoire avec l'immortelle

Et la Skye qui criait depuis l'arrivée sur l'étage et qu'elle avait monté en trébuchant un peu trop souvent toutes les marches, bref, vous vous en souvenez et qu'elle était tombé sur Hael et que Faline était là aussi, comme elle avait bien vue plus tôt et qu'elle avait tout de suite penser que c'était là qu'elle la trouverait. Allez savoir... Les enfants savent beaucoup de chose que les grands n'imaginent pas tout de suite.

Néanmoins, elle dandinait d'un pied sur l'autre, indécise. Le climat dans le chambranle de la porte ressemblait à une nuit d'hiver. Il faut dire aussi que Faline semblait froide de prime à bord. Pas besoin d'être grand pour comprendre ça et pas besoin d'être grand non plus pour comprendre qu'elle avait certainement ses raisons, que la mini rousse ignore et que d'une certaine façon, elle s'en fou, n'est ce pas? Ce n'est pas vraiment le type de chose dont se préoccupe les enfants.

Hael tournait des talons. Retournait d'où il venait, sans doute et Faline se penchait à la hauteur de l'enfant. Skye lui sourit, d'un de ses sourires dont elle a la recette. Savez, de ceux que l'on ne résiste pas quand on est si petit. Et une main qui se glissait dans ses boucles indisciplinées et voilà que Skye bisouille la joue de Faline et reprends son sérieux.

Maman te demande de revenir à la fête et le tons voulait dire tout de suite... Je la cite? Et la mini rousse, dans une pause songeuse, un petit doigt soudé à la lèvre inférieur, les yeux levés au plafond comme si la réponse y était inscrite Ah oui, je me souviens maintenant " Faline, ramène tes fesses tout de suite" Je crois que c'est ça!

Tu viens?
--Eilidh
[A la poursuite de sa sœur]

- Roh, mais Skye !

Eilidh eut à peine le temps de bercer sa poupée dans ses bras, que déjà sa cadette délaissait les calmes occupations. Pour courir, encore une fois, mais cette fois vers la Tour. Suivant la mini-rousse de toute la vitesse de ses petites jambes d'enfant, elle la rattrapa sans mal. Et si elle déposa sa poupée sur la table de la cuisine, ce fut bien à regret. Elle ne voulait pas risquer de la casser en montant, elle était si jolie avec ses boucles brunes !

- Mais attends ! Tu vas déranger !

Mais Skye allait vite. Très vite. Leur mère avait raison, cette petite fille ressemblait plus à un farfadet qu'à une vraie enfant. Et puis l'annonce de la grossesse de Syu n'était pas pour ravir la petite brune. Il faudrait qu'elle en touche un mot à sa sœur, au passage. Il fallait mettre au point un plan d'action, et vite.

- Tante Faline ! On voulait pas déranger mais c'est Skye... Elle lui tira encore une fois une mèche de cheveux. Elle se mêle de choses qui sont pas ses affaires !

Regard qui en dit long adressé à la cousine maternelle, puis une main caressante vint guérir le mal fait un peu plus tôt à l'endroit de la chevelure de feu.

- Mais Skye a raison, Maman t'appelle et ça fait du bruit quand elle crie. Dépêche ! Vite ! Viiite !

Les adultes, en bas, faisaient un tapage du tonnerre. Eilidh ne comprenait pas tout, sauf que réunir la famille faisait beaucoup de bruit. Et c'était ennuyeux. Elle n'avait même pas vu James depuis l'arrivée d'Oncle Manu, et il fallait qu'elle tire ça au clair. Glissant sa petite main dans celle encore plus petite, de Skye, la brunette dévala les marches vitesse grand V.

- Maman attend un bébé, fit-elle alors qu'elles étaient suffisamment éloignées pour que Faline n'entende pas. Ça veut dire qu'on va avoir des problèmes, Skye. Si c'est un garçon, bah là ! Elle agita la main mais ne pipa plus mot à ce sujet. Elle ne pouvait pas tout dire d'un coup, il fallait que sa sœur pose des questions si elle voulait savoir.

Les dernières marches franchies, la brunette s'empara de sa poupée restée bien sagement assise sur la table. Puis sans se préoccuper des grognements des uns et des autres, elle se planta devant le barbu, et lui tira la manche de façon énergique.

- Oncle Manu ! Oncle Manu ! Il est où James ?

Et comme « Tonton » ne prenait pas garde assez vite à elle, la fillette décida d'imiter sa mère.

- ONCLE MANU ! IL EST OÙ JAMES ?
Faline


L'immortalité vient des enfants ...

Faline se mit à sourire, d'un grand sourire amusé par les propos enfantins de la petite Skye. La farouche avait comme l'envie de se faire taquine et de retrouver l'innocence de l'enfance. C'était si simple, à cet âge-là. On ne demande rien aux enfants, juste de profiter de la vie sans la peur des conséquences.
La brune retira sa main des boucles de l'enfant et se redressa lentement. Adressant un sourire à Eilidh, elle acquiesça de la tête.

Et bien, on va y aller alors ! Il ne faut pas faire attendre Maman Cheffe !

Le temps d'ajuster le peigne qu'elle avait récupéré dans sa chambre dans sa chevelure emmêlée qui rappela la beauté de sa mère et son affection à la jeune femme, les enfants étaient déjà en train de quitter les lieux. C'est sans doute ce qui lui manquait le plus au monde. Le pouvoir d'une mère est infini pour calmer les maux de ses enfants. La nostalgie de la jeunesse envahit complètement la brune qui avait de plus en plus envie de légèreté et d'oublier toutes ces rancœurs qui l'attendaient en bas.

Suivant les enfants, Faline emprunta le chemin que Hael avait pris un peu plus tôt. Il n'avait pas dû comprendre sa réaction. Tant pis. Il lui faudrait de la patience pour retrouver son amie d'antan. Peut-être s'adoucirait-elle à mesure qu'elle retrouverait ses marques et le respect des autres du clan. En attendant, il fallait détendre l'atmosphère trop lourde des retrouvailles. Une idée germa subitement dans son esprit. Sans doute que le contact avec Skye avait permis de relativiser tout ce qu'il se passait. Les enfants n'avaient pas besoin d'assister à autant d'affrontement. La vie était déjà assez difficile comme ça.

Alors, le regard de Faline croisa celui de la fillette et, même si elle n'avait aucune idée de comment on agit en tant que mère, elle avait l'envie de retrouver l'espace d'un instant la simplicité de l'enfance. Elle chuchota quelques mots à l'oreille de Skye puis l'emmena par la main jusqu'au puit où elles trouvèrent des seaux. Faline se mit à les remplir et les porta jusqu'à proximité du lieu où se déroulait la réunion de famille. Un clin d'œil vers Skye, la brune arma de tasses l'enfant et s'équipa elle-même avant de montrer le bon exemple.

Soudain, de l'eau se mit à pleuvoir sur tous les membres de l'assemblée provenant d'un duo diabolique. Bien sûr, Faline n'avait rien entendu de tout ce qu'il se disait au sein de la réunion. Elle put entrevoir les accolades de Syu envers les membres, rien de plus. Reprenant de l'eau dans sa tasse, elle n'hésita pas un instant à inonder chacun d'une belle pluie rafraichissante tout en riant aveuglément.

A l'attaque !!!

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Sybelle
Au dessus de leurs têtes, le soleil brillait et les feuilles des arbres bruissaient doucement, agitées par une très légère brise, produisant une mélodie on ne peut plus agréable. A ceci s'ajoutait l'odeur du festin qui se rependait au pied de la tour... Bref, toutes les conditions étaient réunies pour que cette réunion de famille soit parfaite, mais c'était sans compter sur les caractères de cochon des membres de la-dites famille.

Agressée non seulement par Manu mais aussi par Sarah alors qu'elle n'avait fait que poser une question, Sybelle ferma les yeux une seconde. Elle était colérique et si elle avait obéit à sa nature profonde, elle aurait rendu coup pour coup à cette seconde. Sauf que Syuzanna avait raison : ils étaient un clan et il était grand temps pour qu'ils arrêtent de se battre. Tant de disputes et de rancœur ne pouvaient conduire qu'à une chose : un bain de sang comme celui qu'ils avaient connu là-bas, au pied de Ben Nevis et il était hors de question que cela arrive à nouveau. Ils avaient tous donné plus que leur part pour ce qui était de voir des êtres aimés mourir.

Toutefois, les remarques des MacDowell ne pouvaient pas rester sans réponse et après avoir prit une grande inspiration, la renarde rouvrit les yeux et posa son regard sur Sarah qui, de son propre aveux, venait de révéler sa grossesse. C'était définitif, elle avait tourné la page et elle pouvait enfin avancer : première bonne nouvelle de la journée. Toutefois, si la Sanguinaire ne l'était plus tant que ça, elle devait bien se rappeler qu'elle aussi c'était écartée du clan pour guérir et par conséquent, elle plus que les autres, était en mesure de comprendre l'aîné de Sybelle et de ne pas le juger.


Darren a vu sa femme et son petit garçon se faire assassiner par les hommes de Blaine. Il a vu sa maison brûler. Il a vu son monde entier se disloquer... Je pensais que toi au moins tu comprendrais qu'il ait besoin de temps pour essayer de guérir, répondit-elle d'un ton aussi neutre que possible. Oh et au passage : félicitation Sarah. Apparemment tu peux de nouveau envisager de te construire un avenir. Je ne peux qu’espérer qu'un jour mon frère aussi le pourra.

Sans même s'en rendre compte, la rousse posa une main sur son ventre, comme pour protéger l'enfant qu'elle portait des mots du barbu. Elle ne ferait jamais une bonne mère et elle le savait. Elle était trop égoïste pour faire passer la vie de sa progéniture avant la sienne et avorter était la bonne solution. Toutefois, elle n'en restait pas moins une solution douloureuse et dangereuse et la remarque de Manu, en plus d'être mesquine, touchait juste là où sa faisait mal.

Moi, je ne t'ai jamais souhaité autre chose que d'être heureux, lâcha-t-elle pour toute réponse.

S'approchant de la cheffesse, elle s’apprêtait à lui parler lorsque tout d'un coup, elle se retrouva complètement trempée, sa belle robe de soie bleu ruinée et ses longs cheveux roux collant à ses joues trop pâles pour la saison, teint de rousse oblige. Se retournant vers l'auteur du crime, elle constata avec surprise que la petite Skye c'était associée à Faline pour « rafraîchir l'atmosphère ». Fatiguée par les disputes et somme toute, un peu amusée par cette intervention elle offrit un pâle sourire à la brune. Elle n'était pas franchement prête à lui faire confiance ou à lui pardonner les propos qu'elle avait tenue plus tôt, mais si elle voulait que le clan redevienne ce qu'il avait été, il était temps qu'elle aussi fasse des efforts. Se détournant de la Farouche, elle approcha ses lèvres de l'oreille de Syuzanna.


J'accepte ta proposition. Demain matin, murmura-t-elle.

Oui, il était grand temps qu'elle mette un terme à cette hérésie qu'était sa grossesse et l'idée que lorsque le soleil se coucherait le lendemain elle serait de nouveau elle-même la rassurait. Et pourtant, malgré tout, elle avait l'impression de trahir son sang en choisissant cette solution. Ne souhaitant plus parler, elle regagna sa chambre à son tour et se laissant tomber sur son lit, elle se mit à fixer son ciel de lit d'un air absent. Elle aurait voulu ne plus penser.

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Fleur.
    Syu s’était glissée à ses côtés et la jolie Fleur lui avait adressé un léger sourire. Se ressourçant auprès de son ainée, elle puisait en elle cette force qu’elle avait d’affronter chaque membre de la famille pour mieux ne faire qu’un. Ce n’était pas encore facile pour Fleur mais un jour, elle serait capable d’être en osmose avec chacun d’entre eux, enfin du moins l’espérait-elle parce que pour le moment, malgré la déclaration de clan et d’unification, ça laissait à désirer.

    Le bras de Fleur était venu entourer la taille de Syu et doucement, entre quelques phrases bien piquées des hannetons, la brune avait glissé à son oreille quelques mots murmurés.

    - Ne t’inquiète pas, le temps fera son œuvre…

    C’était tout ce que sa sagesse pouvait lui faire dire pour le moment. Trop de choses lui échappaient, trop d’ignorance et d’inconnues… Elle ne pouvait rien affirmer que ce qui était le plus élémentaire mais quelque chose la chagrina à nouveau lorsque finalement, les piques vinrent à nouveau se mêler à la conversation. Ne comprenant pas vraiment cette animosité en un jour pareil, Fleur s’était à nouveau mise en retrait en lâchant sa cousine pour laisser ceux qui en avaient besoin le temps de s’exprimer. Peut-être qu’un combat à mains nues remettraient les choses à leur place, solution à envisager pour une prochaine rencontre… Puis Manu se présenta à nouveau, lui et sa compagne. Fleur les observa quelques secondes avant de leur décocher un léger sourire. Elle n’avait pas envie d’être irrespectueuse la brune mais elle sentait qu’on la jugeait un peu trop facilement depuis le début et cela avait tendance à lui faire mettre des barrières entre les autres et elle. Toutefois, elle laissa entendre sa voix surtout à l’intention de Childesinthe qu’elle ne connaissait pas du tout. Quant à Manu, les souvenirs étaient fugaces le concernant mais les familles écossaises ont tellement de membres qu’à force, Fleur en oubliait quelques-uns en route.

    - Flòraidh NicGregor mais ici on m’appelle Fleur. C’est plus facile à prononcer pour les françoys… et heureuse de vous rencontrer… tous les deux.

    Ses perles chamarrées se tournèrent vers Manu. Elle les planta dans son regard et sans se départir de cette fierté tout écossaise qui l’habitait encore et dont la France n’avait pas réussi à lui enlever, elle lui répondit avec une certaine douceur dans la voix.

    - Mes années…. Humm je ne sais pas, je te dirais ça quand ça fera plus de quelques mois que je serais sur ce sol qui m’accueille…

    Puis cette fois son sourire s’étira largement et elle osa une explication sans trop entrer dans les détails qui n’intéressaient certainement personne.

    - Je suis arrivée de chez nous il y a à peine un mois… mais pour le moment tout se passe relativement bien. Enfin ce n’est jamais facile d’être déraciné mais je m’y ferais, à la longue, on s’y fait tous non ?

    Son regard voilé d’une certaine nostalgie se posa sur chacun des membres de ce clan. Ils sortaient tous des brumes des Highlands et portaient en chacun d’eux cette terre qui les avait vu naitre. Leurs racines étaient là-bas avec tout ce que ça comportait et jamais ils ne seraient français, jamais ils n’arriveraient à vivre à leur façon… De ça, Fleur en était persuadée. Le sang qui coulait en eux était bien trop fougueux, bien trop orgueilleux, bien trop teigneux. Même le plus timide des écossais se transformait en bête sauvage au nom des siens mais il s’avait s’adapter. Tout comme elle le ferait…

    Reprenant une profonde inspiration, elle chassa sa terre natale de son esprit pour le moment. Ici elle devait renaître et ici elle renaîtrait. Et l’accolade de Syu le lui rappela rapidement. Mais alors que la nostalgie lui avait offert quelques frissons, elle se retrouva rapidement trempée. Un nuage de pluie qui tombait à point nommé pour éviter de trop penser au passé.

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Bilbon
Suite aux réponses on ne pouvait plus franches de son aîné Duncan éclata d'un rire amusé, et donna une tape amicale dans le dos de Fearghass. C'était typiquement lui ça, il fallait le reconnaître !

"Merci ! Moi, je veux bien les faire, les enfants. Mais je sais pas si Syu sera d'accord pour mettre au monde une tripotée de gamins."

Il adressa à son aîné un clin d'œil significatif. Il y avait des enfants justement, et il était d'avis d'épargner leurs chastes oreilles aux propos indécents. L'innocence avait du bon et il se réjouissait même que la chambre des filles ne soit pas accolée à la leur lorsqu'il se retrouvait avec sa femme, certains soirs de la semaine...

"Mais tu sais... faut jamais dire jamais. Imagine que tu tombes nez à nez avec une femme magnifique et que t'en tombes amoureux. Hé, ça n'arrive pas qu'aux autres !"

Il but une gorgée et examina un peu les alentours : tout le monde n'avait pas l'air à la fête. En toute honnêteté... personne n'avait l'air très ravi de retrouver les uns et les autres. Et sa femme se démenait comme elle pouvait mais rien n'y faisait. Certaine rancune était plus tenace que d'autres. Duncan avait bien envie de secouer la couenne à plusieurs d'entre eux mais rajouter de l'huile sur la flambée déjà haute n'était peut-être pas la meilleure solution. Le brun secoua la tête, agacé.

"Et si on arrêtait de se foutre sur la gueule pour profiter du solstice ? Ce serait pas incroyablement intelligent ?" Fit-il en reposant son bock.
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Clementine
Childesinthe MacDowell, ça sonne écossais...

La françoyse regarde son écossais avec étonnement, la bouche ronde, ne sachant que dire. L'éventualité ne lui avait jamais effleuré l'esprit, même en découvrant son polichinelle. Et si c'était pour ça, que lui y avait pensé ? Se sent-il obligé de lui offrir un mariage à cause d'un enfant ? Cette idée traverse l'esprit d'une Châtaigne troublée, entre émotion positive et craintes que Maonaigh se sente oppressé par une quelconque dette imaginaire.

Mais elle n'a pas le temps de répondre, et tant mieux car les mots lui manquent de toutes façons. Cette discussion pourra toujours attendre, le temps que l'esprit childien se remette en ordre et traite toutes les données, éventualités et interrogations sans vraiment de réponses.
Voilà que Maonaigh poursuit son altercation avec sa jeune cousine. L'ours qu'il est, assène des mots insupportables à Sybelle concernant sa décision de voir une faiseuse d'anges. Childesinthe baisse la tête un peu gênée. Elle ne partage pas l'avis de son aimé et déplore sa virulence. La châtaigne aimerait s'éclipser, les laisser dans leur intimité familiale mais l'ours aux pattes douces l'enserre par la taille, avec de plus en plus de poigne.

Syuzanna se remet à discourir pour tenter d'apaiser les esprits. Elle annonce un enfant à venir, ce qui arrache un sourire à Childesinthe. Et lorsque la rousse cheffesse vient la saluer d'une poigne de main, la françoyse incrustée lui souffle des félicitations sincères. Des enfants cousins dont la naissance sera proche et qui pourront tracer ensemble une enfance espérons-le heureuse.

Puis vient Ellana pour qui Childe s'est prise d'une affection particulière. C'est avec une certaine émotion qu'elle réceptionne l'accolade de la brune qu'elle perçoit comme une marque de confiance et d'acceptation au sein de la famille. Ses félicitations lui vont droit au cœur, son remerciement aussi, même si elle ne sait pas ce à quoi il correspond. Et quelques secondes plus tard, en écoutant Sarah converser avec Sybelle, la brune fait référence à une grossesse finalement acceptée. Childesinthe regarde Manu avec un air interrogateur. Parle-t-elle de feu son premier enfant ou d'un nouvel être qui viendra lui aussi agrandir le clan ? Si c'est le cas, quatre grossesses à la fois, dans un même clan... quel coïncidence ! Est-ce le Très-Haut, ou les Dieux... qu'importe... un signe fort du Créateur qui vient appuyer la puissance d'un Clan qui se veut - et qui sera - plus fort encore ?

Childesinthe regarde avec un certain malaise les échanges entre cousins qui sonnent comme des règlements de comptes. Ce n'en sont pas, elle le sait. Ce clan, cette famille s'aime, et l'amour déçu ou blessé peut faire éclater de violentes rancœurs. C'est peut-être le moment de mettre les choses à plat et repartir sur de bonnes bases. Les différentes fiertés se heurtent, notamment au sujet d'Abigail.

Abigail... Une absence inconsolable, Childesinthe le sait. Sa grossesse a aussi quelque-peu retardé la manœuvre et la fait se sentir encore plus impuissante. A ces pensées, son cœur se serre. Si elle le pouvait, elle irait s'isoler un moment, faible qu'elle est.
Si elle le pouvait, elle irait s'excuser aussi chez Sybelle pour les mots blessants de Maonaigh, alors qu'elle la voit partir au loin, vers la Tour.

Mais la françoyse Chataigne est là, au milieu du Clan, silencieuse par choix, n'estimant pas encore avoir de légitimité ici et ne voulant pas commettre d'impairs. Elle s'accroche à Maonaigh, plus discrète que jamais, saluant timidement Fleur, une cousine à qui on la présente.
--Skye_
- Quoi ? Eilidh, ça fait quoi si Maman elle a un garçon ?

La mini-rousse tirait la manche de son ainée, sans grand résultat. Eilidh s'occupait de l'Oncle Manu, qui lui-même s'en prenait à Tante Sybelle. Il y avait trop de monde, ça devenait de moins en moins drôle.
Croisant les bras, sa lippe se fit boudeuse. Ses sourcils se froncèrent, et tout son visage prit un air coléreux. De même qu'il n'était pas bon d'embêter la mère, ça l'était encore moins d'ennuyer la fille.


- Eiliiiiiidh ! Je veux savoir qu'est-ce que ça fait !

Finalement la fillette brune se tourna vers sa cadette, ayant peut-être pressenti l'orage qui couvait dans le regard azuré de sa sœur.

- Bah ça fait, chuchota-t-elle pour ne pas que les adultes entendent, que Maman ne va plus s'occuper de nous du tout. Voilà. D'abord parce que ce sera un bébé, et pis surtout parce que si c'est un garçon, bah... il sera le roi de la famille !

L'Oncle Manu restait muet, au grand dam d'Eilidh. Son fiancé-cousin lui manquait. Sa sœur était collante, et tout le monde criait.
Skye en avait assez également, de tout ce foin. Elle voulait qu'on s'occupe d'elle mieux que ça. Et ce que venait de dire sa sœur la contrariait. Si elle disait vrai, les parents ne s'occuperaient plus d'elle. Il fallait donc qu'elle se rappelle à leur bon souvenir. Mais comment ? Elle n'avait que cinq ans et tout ce qu'elle savait faire, c'était des bêtises.
Tante Sybelle était partie, et le reste du monde devenait barbant. Sa sœur ne pensait qu'à James. D'un pas furieux, elle s'éloigna, la poupée dans les bras. Tante Faline jetait de l'eau partout, et ça ne la faisait plus rire. Skye n'était plus le centre du monde, alors Skye n'allait pas bien. Une seule option. Il fallait qu'elle fasse une grosse, grosse bêtise.

Courant vers la maison, elle s'empara de son lance-pierre, rangé dans l'armurerie. Une fois de retour à l'extérieur, elle déposa dans la partie de cuir un morceau de pâté d'oie, visa en tirant la langue de côté, et relâcha la pression sur la corde.
D'après ses prévisions, il devait venir s'écraser aux pieds de l'Oncle Manu. Sauf que le pâté suivit une toute autre trajectoire, venant s'écraser en beauté sur le visage de la jeune femme brune d'à côté.


- Oh oh...

Tante Sarah n'allait pas apprécier...
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