Popsas
À la pêche aux moules, moules, moules,
Oui oui oui j'veux y aller mam-an,
L'main dans l'panier , j'me suis fait prendre mam-an.
Une matinée , Bordeaux. Un domaine , une chambre. Un lit , deux amants. C'est tout ce qu'il fallait savoir pour se situer.
Gêné par un soleil qui le frappait en plein visage et à l'instant , bien trop fatigué pour faire le moindre effort , il laissa glisser sa tête avec une lenteur lévanesque , de l'autre coté , sur l'autre joue. Ses yeux s'ouvraient par quelques clignotements en sentant ce souffle quotidien sur son torse dévêtu. Ses yeux se refermèrent aussitôt , suivi d'un soupire d'aise , et finissant par un sourire traduisant ce bonheur qui était à présent sien. Sa senestre posée sur la chevelure de sa fiancée , il ne voulait pas vraiment se lever. Ce jour-ci il n'avait rien de bien spécial à faire , glander était donc une très bonne suggestion. Il souriait de plus en plus , se satisfaisant de l'idée avant d'ouvrir de nouveau les yeux et de poser ses ébènes plus bas.
Lui , il saura s'en contenter. Mais elle ? Elle dormait encore , mais il la connaissait et il savait bien que rester collé à lui , ça lui plairait , quelques heures , mais ensuite , elle lasserait à coup sûr , et sans doute. Elle aimait bouger bonne vivante qu'elle était. Il avait la journée et plus devant lui et l'idée d'être aux petits soins de la Valdesti prenait le dessus. Qui aurait parié un denier sur un tel changement du brun ? Amoureux. Attentionné. Et très désireux de se marier. Moi même je ne l'aurai pas fait.
Penser c'est bien , mais agir c'est encore mieux. Il ne voulait pas la réveiller et devait donc agir avec précaution , ôter le drap , se glisser en dehors du lit sans bruit , ni de mouvement brusque. Se détacher d'elle sans qu'elle s'en aperçoive. Et à chaque gémissement de sa fiancée , il s'arrêtait de bouger. On aurait presque cru que c'était là le coup d'un soir qui essayait de fuir sans avoir à faire face à la difficile confrontation matinale et explications vaseuses.
Après de longues minutes , et quelques secondes en rab , il avait réussi sa mission : s'extirper de la couche dans la réveiller. Jusqu'à là , tout allait bien. Mais avec des braies blanches qui traînaient aux pieds du lit pour cacher sa nudité , c'est encore mieux. Que voulez-vous , la nuit fut chaude , très chaude. Nul besoin de préciser que les vêtements tenaient de l'ordre du superflu.
Torse nu , près de la fenêtre à regarder l'horizon à la recherche d'une idée qui pourrait ravir la belle endormie. La caresse de son menton a souvent cette tendance de tout solutionner , ou presque.
Mmh. Il n'y a rien. Son torse se bombait et se dégonfler à vue d'oeil devant les fortes inspirations d'Arnaut qui ne voyait rien au travers cet fenêtre mais à part.. Rien. Juste l'horizon , l'horizon. L'horizon. La troisième fois fut la bonne , il venait de relever brusquement la tête avant de la tourner vers son lieu de repos , duquel il entrepris de s'y approcher à nouveau.
Son regard s'attarda sur le corps nu de sa blonde , admirant , dévorant même du regard cette cambrure qu'il n'avait de cesse d'agripper lorsqu'il avait à mugir.
Avant de la recouvrir avec une certaine douceur , évitant ainsi de perturber son sommeil qui semblait si paisible. Il se souvenait des cauchemars dont elle lui parlait , à Auch , sans entrer dans les détails. Mais fort heureusement pour lui , à ses cotés elle dormait comme une enfant. Enfin , de l'enfant elle n'avait que le sommeil , hein.
L'horizon !
Il venait de quitter la chambre , et avait lâché le mot d'une voix euphorique avant de s'éloigner dans le couloir à la rechercher de serviteurs. Surtout , une.
Nys. Nyyys.
Bon sang , où est-elle ?
Nyyys !
Nys , ma pauvre montre toi vite , il ne faut pas le contrarier , ne te fait pas détester par lui. Montre toi. Promis il ne te fera pas de mal , il a juste besoin de toi et de ton grand sens du service.
Il déambulait dans la demeure , uniquement vêtu de ces courtes et fines braies blanches à la recherche de la domestique qui s'est fait balancer sans aucun scrupule par les autres serviteurs du Bazaumont.
Tu te fais désirer c'est cela ? Prenant un air très fâché , il n'a pas aidé la jeune femme à vaincre sa timidité et s'approchait de son "maître" avec hésitation.
Nous partons. Va préparer de quoi habiller Lanceline à son réveil. Et prépare une autre robe pour elle , sans le lui dire que tu mettras dans une malle. Celle qui contient du linge sec et qui devra être chauffé. Il parlait , presque vaguement , mais Nys savait bien de quoi il parlait là où il se rendait , ce n'était pas nouveau , mais il répondait enfin au souhait de sa fiancée.
Du reste , je m'en vais m'en occuper. Dès qu'elle sera prête , dis lui que je l'attend.
Un tour en cuisine , quelques instructions. D'autres depuis le haut des escaliers menant à l'entrée destinées au cocher. Puis il pris la direction d'une chambre voisine à celle où somnolait la femme pour laquelle toute la maison s'agitait , afin de s'habiller convenablement. A la hanche , une bourse très légère. De vue , elle ne contenait aucun écu , ou à défaut , très peu. Un ou deux à tout casser. Ainsi qu'un petit coffret entouré d'un bandeau en soie dans sa main.
Facto. Fais charger le carrosse.
L'ordre a été donné. Arnaut venait d'entrer dans la voiture qui allait les conduire , Lanceline et lui en dehors de la ville. Le coffret qu'il tapotait était posé à coté de lui attendant avec impatience sa pierre précieuse pour entamer cette journée qui se devait être inoubliable.
Et n'oublis pas le vin ! La tête sortie par la porte ouverte , il avait donné un dernier ordre. Il ne fallait surtout pas oublier le vin.
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Oui oui oui j'veux y aller mam-an,
L'main dans l'panier , j'me suis fait prendre mam-an.
Une matinée , Bordeaux. Un domaine , une chambre. Un lit , deux amants. C'est tout ce qu'il fallait savoir pour se situer.
Gêné par un soleil qui le frappait en plein visage et à l'instant , bien trop fatigué pour faire le moindre effort , il laissa glisser sa tête avec une lenteur lévanesque , de l'autre coté , sur l'autre joue. Ses yeux s'ouvraient par quelques clignotements en sentant ce souffle quotidien sur son torse dévêtu. Ses yeux se refermèrent aussitôt , suivi d'un soupire d'aise , et finissant par un sourire traduisant ce bonheur qui était à présent sien. Sa senestre posée sur la chevelure de sa fiancée , il ne voulait pas vraiment se lever. Ce jour-ci il n'avait rien de bien spécial à faire , glander était donc une très bonne suggestion. Il souriait de plus en plus , se satisfaisant de l'idée avant d'ouvrir de nouveau les yeux et de poser ses ébènes plus bas.
Lui , il saura s'en contenter. Mais elle ? Elle dormait encore , mais il la connaissait et il savait bien que rester collé à lui , ça lui plairait , quelques heures , mais ensuite , elle lasserait à coup sûr , et sans doute. Elle aimait bouger bonne vivante qu'elle était. Il avait la journée et plus devant lui et l'idée d'être aux petits soins de la Valdesti prenait le dessus. Qui aurait parié un denier sur un tel changement du brun ? Amoureux. Attentionné. Et très désireux de se marier. Moi même je ne l'aurai pas fait.
Penser c'est bien , mais agir c'est encore mieux. Il ne voulait pas la réveiller et devait donc agir avec précaution , ôter le drap , se glisser en dehors du lit sans bruit , ni de mouvement brusque. Se détacher d'elle sans qu'elle s'en aperçoive. Et à chaque gémissement de sa fiancée , il s'arrêtait de bouger. On aurait presque cru que c'était là le coup d'un soir qui essayait de fuir sans avoir à faire face à la difficile confrontation matinale et explications vaseuses.
Après de longues minutes , et quelques secondes en rab , il avait réussi sa mission : s'extirper de la couche dans la réveiller. Jusqu'à là , tout allait bien. Mais avec des braies blanches qui traînaient aux pieds du lit pour cacher sa nudité , c'est encore mieux. Que voulez-vous , la nuit fut chaude , très chaude. Nul besoin de préciser que les vêtements tenaient de l'ordre du superflu.
Torse nu , près de la fenêtre à regarder l'horizon à la recherche d'une idée qui pourrait ravir la belle endormie. La caresse de son menton a souvent cette tendance de tout solutionner , ou presque.
Mmh. Il n'y a rien. Son torse se bombait et se dégonfler à vue d'oeil devant les fortes inspirations d'Arnaut qui ne voyait rien au travers cet fenêtre mais à part.. Rien. Juste l'horizon , l'horizon. L'horizon. La troisième fois fut la bonne , il venait de relever brusquement la tête avant de la tourner vers son lieu de repos , duquel il entrepris de s'y approcher à nouveau.
Son regard s'attarda sur le corps nu de sa blonde , admirant , dévorant même du regard cette cambrure qu'il n'avait de cesse d'agripper lorsqu'il avait à mugir.
Avant de la recouvrir avec une certaine douceur , évitant ainsi de perturber son sommeil qui semblait si paisible. Il se souvenait des cauchemars dont elle lui parlait , à Auch , sans entrer dans les détails. Mais fort heureusement pour lui , à ses cotés elle dormait comme une enfant. Enfin , de l'enfant elle n'avait que le sommeil , hein.
L'horizon !
Il venait de quitter la chambre , et avait lâché le mot d'une voix euphorique avant de s'éloigner dans le couloir à la rechercher de serviteurs. Surtout , une.
Nys. Nyyys.
Bon sang , où est-elle ?
Nyyys !
Nys , ma pauvre montre toi vite , il ne faut pas le contrarier , ne te fait pas détester par lui. Montre toi. Promis il ne te fera pas de mal , il a juste besoin de toi et de ton grand sens du service.
Il déambulait dans la demeure , uniquement vêtu de ces courtes et fines braies blanches à la recherche de la domestique qui s'est fait balancer sans aucun scrupule par les autres serviteurs du Bazaumont.
Tu te fais désirer c'est cela ? Prenant un air très fâché , il n'a pas aidé la jeune femme à vaincre sa timidité et s'approchait de son "maître" avec hésitation.
Nous partons. Va préparer de quoi habiller Lanceline à son réveil. Et prépare une autre robe pour elle , sans le lui dire que tu mettras dans une malle. Celle qui contient du linge sec et qui devra être chauffé. Il parlait , presque vaguement , mais Nys savait bien de quoi il parlait là où il se rendait , ce n'était pas nouveau , mais il répondait enfin au souhait de sa fiancée.
Du reste , je m'en vais m'en occuper. Dès qu'elle sera prête , dis lui que je l'attend.
Un tour en cuisine , quelques instructions. D'autres depuis le haut des escaliers menant à l'entrée destinées au cocher. Puis il pris la direction d'une chambre voisine à celle où somnolait la femme pour laquelle toute la maison s'agitait , afin de s'habiller convenablement. A la hanche , une bourse très légère. De vue , elle ne contenait aucun écu , ou à défaut , très peu. Un ou deux à tout casser. Ainsi qu'un petit coffret entouré d'un bandeau en soie dans sa main.
Facto. Fais charger le carrosse.
L'ordre a été donné. Arnaut venait d'entrer dans la voiture qui allait les conduire , Lanceline et lui en dehors de la ville. Le coffret qu'il tapotait était posé à coté de lui attendant avec impatience sa pierre précieuse pour entamer cette journée qui se devait être inoubliable.
Et n'oublis pas le vin ! La tête sortie par la porte ouverte , il avait donné un dernier ordre. Il ne fallait surtout pas oublier le vin.
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