[RP]Les bons, la brute, et la truande.

Jim continuait à lorgner le sale bestiaux qui l'avait fichu en l'air tout en tapant le plat de la lame contre sa main. Sa rage était redescendue, mais la peur qu'il faisait à la jeune femme l'amusait assez pour continuer son cirque.

- Arrr ! Mais avec un peu d'ail et de fines herbes, ce sera très bon tu verras !

Il tendit alors l'oreille.

- Quoi ! Qu'est-ce que c'est !!!!!!

Sur le moment, la jeune femme ne comprit pas vraiment l'expression de son compagnon. Mais lorsqu'elle remarqua qu'il écoutait, curieux, les bruits au loin ; Elle jugea utile de faire pareil.

- Oh ! C'est surement une bagarre !

Elle marqua une pause.

- Et bien ? Qu'est ce qu'on attend ? Monte !!!!

L'homme fit silence et fixa la voleuse pendant un instant.

- Pourquoi ! Lacha t'il finalement.

La jolie balaya un mèche de sa main et lui répondit, une pointe d'excitation dans la voix.

- Mais euh......Pour piquer ! Y'a peut-être des choses intéressantes à prendre sur les cadavres ! Ils portaient surement des vivres ou....ou...ou même.....De l'or !!!!

La jeune femme le fixa en espérant que sa réponse l'inciterait à la suivre. Elle serait plus en sécurité pour dépouiller les cadavres s'il venait avec elle.
Mais lorsque Ditzzy y regarda de plus prêt, elle remarqua que la question de Jim ne concernait pas le combat, mais le cheval.
Elle aurait du s'en douter. En commençant à comprendre le phénomène qu'elle avait devant elle, le jeune femme aurait pu deviner que ce n'est pas l'envie de taper qui le dérangerait, bien au contraire.

- Oh ! Euh...Tu voulais parler de MON cheval....Faut être rapide non ? Allez, je ferais attention ! Promis...Et moi, je tiens toujours mes promesses...

Menteuse....

Elle attendit difficilement que Jim range son épée et grimpe en selle, avant de frapper violemment les flancs de la monture, qui, surprise, galopa à vive allure en direction de la zone de conflit. Ditzzy elle-même eut du mal à ne pas tomber à ce moment là.

- Harr !!!! Pas si vite ! Que Diable !

Jim se cramponna et se serra de toute ses forces contre le jeune femme qui ricannait fortement.

M'en vais lui faire avaler son rire à cette folle moi.....

Les arbres défilérent tout autour de lui, le galot du cheval n'étant que la seule chose à entendre. Les entrechoquements des lames qui semblaient si lointain devinrent alors de plus en plus fort, précis.
Ses jambes s'affaiblirent et devinrent creuses a force de serrer les flancs du cheval. Bientôt, chaque secousses le soulevait de la selle, et il gueulait maintenant à plein poumons, lui intimant l'ordre d'aller moins vite.
Ce fût peine perdue. Il s'envola à nouveau en jurant, et atterit sur......Un homme ! Qu'il emporta et renversa dans sa chute.
Jim ne chercha pas plus loin car lorsqu'il se releva, le sol chancelant encore sous ses pieds, celui qu'il avait renversé s'apprétait à se jeter sur lui.....Ou du moins, c'est l'air qu'il donnait.
Le cuisto dégaina immédiatement son sabre d'abordage et para un premier coup de masse. Sa fatigue résultant de sa course à cheval, et les conséquences de sa chute l'empéchait de combattre au meilleur de sa forme.
Il lacha néanmoins un puissant et incroyable cri de guerre en lançant rageusement sa lame de corsaire.
Les deux attaques furent parées, mais difficilement. Jim se reçut un coup de poing en réponse mais ne broncha pas. L'adversaire était surement plus jeune que lui, mais le cuisto avait de la reserve.

Aha ! En v'là un qui résiste ! C'est déjà ça !

Jim avait oublié la voleuse, comme il n'avait pas remarqué les deux autres hommes qui se défendaient bien. Son attention était entiérement fixé sur la masse ennemie qui pouvait à tout moment lui fracasser le crâne.
Ca avait pas l'air comme ça une masse...Mais ça faisait mal ! Oh que oui ! Il en avait déjà reçu un coup et ne voulait pas retenter l'expérience.
Tout en proférant un tas de jurons de sa grosse voix, Jim poursuivit le combat, entaillant petit à petit le bois au fur et à mesure que l'adversaire parait les coups.

Galoper à bride abbatue en direction du combat, ça l'exitait. Et lorsqu'elle largua Jim au passage "accidentellement" sur l'un de ceux qui arrivait sur eux...Elle n'avait put qu'en rire.
Le seul probléme, c'est que Ditzzy n'avait pas d'arme hormis son joli minois. En combat, ce n'était pas vraiment efficace. Un adversaire qui voudrait sa mort ne changerait pas d'avis parcequ'elle avait une belle tete...surtout s'il voulait profiter de son corps....Un bon coup d'épée pour l'empecher d'offrir trop de resistance...Et il ferait son affaire...
La jeune femme effaça cet idée bien rapidement. Deux jumeaux se battaient avec acharnement. Il y en avait un que Jim occupait, et les quatre autres sur les frêres.
Sur le coup, la voleuse eût la sublime idée de foncer dans le tas, tout simplement. Mais lorsqu'un des adversaires se detacha du lot pour lui faire face ; Il fût assez habile pour envoyer un coup lame sur la tete du cheval, au moment même ou celui-ci arrivait à portée.
Par chance, ce ne fût que le plat de la lame qui toucha. Mais affolée, la bête se déchaina soudainement et envoya Ditzzy à terre.
Elle comprit alors pourquoi Jim avait éprouvé autant de colére, et elle ne rigolait plus.
Encore grogi, elle posa une main sur son visage et ouvrit les yeux. Elle ne vit qu'une seule chose à part le ciel bleu : une épée qui lui fonçait droit dessus, accompagné par l'horrible cri meurtrier d'un homme.
Automatiquement, elle fît le rapprochement entre celui qui l'avait désarçonné, et celui qui voulait l'anéantir....Le même homme....Mais en si peu de temps ?
Non, c'est plutot que la jeune femme était sonnée par la chute.
"Jolie entrée en matiére" pensa t'elle rapidement.
Répondant à son instinct naturel de survie, elle roula sur le coté en poussant de toute ses forces. Elle entendit disctinctement la lame s'enfoncer dans le sol et lui envoyer quelques morceau de terre dans la figure.
La peur étant un excellent stimulant, Ditzzy se redressa et vascilla, sa tête lui tournant affreusement. Son attention se porta tout de même sur son ennemi qui s'élançait déjà sur elle.

Je comprend pas....Ma belle figure devrait au moins le ralentir...Le faire reflechir....

Mais il ne réfléchissait pas, et ce confrére voleur ne faisait aucune différence entre femme belle et moche. Elle pivota et esquiva difficilement une nouvelle attaque. Usant de toutes ses ressources, tant elle avait peur d'y laisser la vie, la jeune femme plaça de beaux crochets.
Et oui, quand on est mignonne, faut savoir se defendre.
La seconde de ses armes, c'était le combat à mains nues...Seulement, elle était bien moins douée. Ditzzy avait délaissé cette pratique au profit de son image qu'elle prenait trop à coeur. Maintenant, elle le payait.
Evidemment, elle n'avait pas vraiment voulu ce combat. Son idée premiére, c'était de dépouiller des cadavres ; Et si on ne l'avait pas fait tomber de sa monture, elle serait surement repartie au loin, laissant le cuisto, et attendrait de revenir quand le silence aurait remplaçé les cris.
Un nouveau cri l'informa d'une nouvelle attaque. Ditzzy se baissa, éspérant qu'elle serait assez rapide pour ne pas placer sa tete au niveau de la lame.
Il était interessant de constater à quel point le temps pouvait ralentir lorsque la crainte de la mort tenait ses entrailles. Une crispation et sorte de légéreté electisante tellement forte qu'elle n'avait que l'ultime objectif de vivre...Meme plus de voler.
Un courant d'air la giffla et quelque chose frola le haut de son crâne. Elle appreçut briévement quelques méches noires flotter dans l'air mais n'y preta pas attention.
Elle hurla, et se jeta sur l'homme au niveau de la taille. Son élan fût suffisant pout le faire tomber et, assise sur lui, elle le débarassa de son arme.
Malheuresement, l'ennemi avait de la ressource, et il lui cadra un poing en plein visage, sans la moindre pitié. La voleuse, partagée entre la surprise et la douleur s'effondra, et les rôles s'inversérent ; Lui assis sur elle, et ses mains allant trouver son cou pour le serrer fort.

NONNNN !!!!!

"Plus que trois" Pensèrent les Scotts.

De cinq adversaires, il n'y en avais plus que trois. Malheureusement, la résistance acharnée avait drainé la quasi-totalité de leurs forces ; Et même là, ils avaient encore du mal à parer les attaques.
Les deux frères puisèrent l'énergie dans l'espoir incertain que leur offrait brutalement ces deux inconnus. Ils ne pouvaient ni les remercier, ni les aider, mais ils ne pensaient pas moins.
L'un des deux frères poussa alors un cri de guerre, comme en réponse à celui du cavalier au sabre d'abordage. Il fallait qu'ils se débrouillent pour empêcher les trois ennemis d'accéder à la cargaison dans la carriole, et c'est pour cela qu'il se battait devant l'endroit clé. Ça ne leur offrait pas la possibilité de se retirer...Et même, ils ne le feraient pas, préférant donner leur vies pour la moindre chance de réussite. Chance qui venaient maintenant d'augmenter.
Une parade pour chacun d'eux, troisième coup ennemi également, et l'un des Scotts parvint à placer un coup de botte qui fît reculer celui qui le reçu.
A partir de là, les deux jumeaux purent engager un peu mieux l'ennemi, se rapprochant plus et brisant leur lignes.
Diviser pour mieux régner était une règle courante à cette époque, et même en combat.
Les frères continuèrent, essoufflés, épuisés. Des douleurs flambèrent sur leurs flancs, leurs respirations devinrent irrégulières, mais ils tinrent bon. Bientôt, et comme un miracle, il y eût une faille, une hésitation de la part de l'un des adversaires qui, gêné par l'un de ses alliés, attendit avant de porter son attaque. Ce fût suffisant pour qu'une épée alla chercher son foie, le laissant à terre, et agonisant d'une grave hémorragie.
Les Scotts ignorèrent le cri de douleur, et ceux de la mort approchant. Rassuré par l'équilibre des forces, ils se jetèrent séparément sur leurs ennemis respectifs, mais restèrent suffisamment proche pour s'épauler en cas de besoin.
Des frères unis....à tout instant.

Nimornor part enfin pour sa permission.
Après de longues semaines de mission dans le Béarn, elle a obtenu la permission de quitter l'Ost pour deux semaines afin de se rendre au mariage de son amie ...

Depuis de nombreux jours elle était impatiente de faire ce voyage et elle avait repoussé le plus possible son départ, les missions se succédant sans répit les unes aux autres ...

Mais enfin, le grand jour est arrivé. Nim prépare son paquetage, comme elle a l'habitude de le faire pour partir en mission. Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est pas son uniforme de soldat qu'elle porte mais des habits civils.

Ses armes elle les prend avec elle. Même en civil, un soldat reste un soldat. Pas question de se promener sans défense sur les chemins. D'autant qu'une frontière est à franchir et que c'est là que rôdent les brigands, pickpockets et tire-laine de toutes sortes.

Pas la peine non plus de s'encombrer avec 15 jours de nourriture. Sur place elle trouvera tout ce dont elle a besoin.

Et puis ce sera la fête! La sainte boulasse me pourvoira !
Je n'aurai jamais été ausis heureuse, je le sens bien!

Une fois prête, Nim se dirige vers la petite prairie derrière sa maisonnette de soldat et prépare son cheval.

Celui ci hennit en la voyant arriver.

Prêt à te dégourdir les jambes, mon vieux Filou?

Nim le prépare d'un tour de main, vite mais bien brossé, hop, bridé et sellé.

La voilà partie, en route vers la porte de la ville

Au revoir Tarbes! à dans deux semaines ...

Au petit galop sur les chemins du Béarn, elle profite de l'air printanier; admire le paysage qui commence à verdoyer.

Toute absorbée par le spectacle, elle n'entend pas les bruits de lutte qui résonnent de plus en plus près. Soudain, Filou pile net sous elle. Elle manque de passer par dessus l'encolure.

Hé bien qu'est ce qui te prend! Hooo

Quel spectacle!

Deux hommes si semblables qu'ils semblent être leur propre reflet se battant contre trois autres, un autre qui se bat à l'épée contre une brute armée d'une masse et une femme terrassée par un soudard en train de l'étrangler ...

Nim jauge rapidement la situation. C'est la femme qui semble en plus mauvaise posture. Son visage bleuit déjà et elle râle. Elle va succomber sous les mains de la brute ... Les autres sont encore debout et se battent.

Vite, elle saute de son cheval, son épée Sauvagine à la main. L'homme tout absorbé par la contempaltion du joli minois en train de changer de couleur n'a rien remarqué.
Silencieusement elle s'approche de lui, lui pointe l'épée dans la nuque et dit:

Tu ne bouges plus un orteil et tu enlèves tes sales pattes de là! Et plus vite que ça!

Elle appuie un peu plus fort la pointe de son épée, pour bien lui expliquer ...

De l'air !!!!! Pitié ! De l'air.....

La jeune femme était tombé sur un os, et un os de taille. Paralysée par l'adversaire qui s'appuyait sur elle de tout son poids, il l'étranglait en la secouant comme un prunier. Ditzzy envoya quelques droites mais l'ennemi ne broncha pas et serra au point de lui faire tirer la langue.
Voler de l'air, le respirer, ou le prendre dans la bouche de quelqu'un d'autre...N'importe quoi du moment qu'elle puisse prendre ne serait-ce qu'une bouffée.
La douleur était immense, son cri devint muet, et seuls quelques petits soupirs à peine audible s'élevaient. Ses poumons brulaient, son cœur battait fort, et sa vue s'assombrissait de plus en plus.
Bientôt, elle sentit le voile gelé de la mort l'effleurer. Ditzzy n'en avait plus pour longtemps.
Ce n'est que lorsqu'elle pensa qu'il n'y avait plus d'espoir, qu'une femme à l'allure svelte apparût, comme un ange gardien. Ditzzy se foutait bien de son apparence, elle avait d'autre chose à penser....Si elle était encore en mesure de le faire.
L'inconnue appuya la pointe de son épée sur le nuque de son adversaire, lui laissant une occasion unique, une chance insolente de préserver sa propre vie.

La jeune voleuse ne sut pas vraiment ce qu'il se passa en elle à ce moment précis. Mais elle se servit de ses toutes dernières forces, un ultime mouvement, où elle plaqua ses deux mains sur le visage de son ennemi, et poussa de toutes ses forces.
La lame traversa alors sa nuque, lui tranchant littéralement les vertèbres, et l'arrosant abondamment de sang.
L'étreinte se desserra, et sans demander son reste, Ditzzy se retourna à plat ventre et avala de grandes bouffées d'air. Son corps fût prit de soubresauts et elle lâcha de petites plaintes inconsciemment.
Elle rampa avec lenteur, espérant s'éloigner du cadavre et de l'autre inconnue, ne pouvant déterminer dans l'immédiat si elle était vraiment une alliée, ou une future ennemie.

Nimornor voit avec horreur la tête de l'inconnu se relever d'un coup sous la poussée de la jeune femme et l'épée pénétrer entre ses vertèbres, le tuant net.

Haaaa!

Horreur, stupeur! Nim lâche Sauvagine. Elle reste plantée dans le cou de l'homme
Nim recule violemment. Ses jambes se dérobent sous elle et elle tombe assise dans l'herbe, ne pouvant quitter des yeux le flot de sang qui gicle jusqu'à elle ...

Hoooo, qu'avez vous fait ? Je ne voulais pas le tuer, Aristote m'en est témoin! Je voulais juste qu'il vous lâche!

Elle regarde la jeune femme qui rampe en s'éloignant, reprenant son souffle.

Les hurlements de Jim la Graille couvraient facilement ceux de tout les autres combattants. Il frappa en plusieurs endroits, ses coups parés difficilement, puis l'ennemi contre-attaqua.
L'homme gueula encore, même à cet instant ou il dut faire un pas en arrière, la masse de bois lui frisant la moustache. Il trouva l'occasion de frapper en biais, en direction de son épaule droite, mais le corps pivota et arriva sur sa gauche.
Nouvelle offensive de la part de son ennemi, Jim para quelques coups et se reçut un coup de botte dans la jambe, avec le but de le faire agenouiller. La manœuvre échoua, soit parce que le cuistot était solide comme un roc, ou alors, dans l'agitation, l'adversaire avait été maladroit dans sa tentative.
Le sabre d'abordage repartit donc, parant les gros coups de matraque, et tentant de s'enfoncer dans la chair. Puis une nouvelle attaque succéda, que Jim ne sût pas arrêter, frappant son épaule et l'envoyant deux mètres plus loin.
Il tituba un moment et repartit presque immédiatement, ne voulant pas laisser d'autres occasions à l'ennemi. Il oublia la chaleur puis la brulure lancinante qui apparût à cet endroit. Pris comme dans une frénésie meurtrière, Jim s'élança sur lui, toujours en gueulant.

- PAR HACKAM ! CRAINS MA COLERE ! CHIENNNNN !!!!

Et il se jeta sans ménagement, entaillant encore un peu plus le bois de la masse adverse. Tout concentré sur les mouvement de l'ennemi, il se courba en arrière pour éviter le premier coup, puis sur le coté gauche pour le second. Jim était essoufflé, mais il s'en moquait, puisque l'autre avait l'air en plus piteux état que lui.
Saisissant une nouvelle chance, exploitant la faille générale de ceux qui utilise les masses d'armes, le cuistot attendit que l'adversaire frappe et touche le sol de sa matraque.
A cet instant précis, il posa le pied droit derrière lui, et s'y appuya, relevant le gauche. Il pivota ainsi de coté, frôlant de très prés l'ennemi.
Il leva son sabre et termina sa rotation en l'abattant sur le poignet qui tenait l'arme.
Jim entendit "TCHAK" et le cri strident de son adversaire qui regardait son moignon, les yeux écarquillés. Le sabre se retira, puis replongea vivement en direction de l'estomac, s'y enfonçant comme dans du beurre.
Le cuistot sentit sa lame vibrer, elle-même en contact avec la chair, dont la plaie se contracta autour du corps étranger. D'un mouvement brusque, il poussa, finissant la longueur de lame encore vierge de sang, puis la retira entièrement en un hurlement qui accompagna le soupir étouffé de la victime.
Le corps s'effondra alors au sol en un bruit mat, ne tardant pas à inonder les alentours d'une grosse flaque de sang. Ce corps trembla un instant, prit par quelques hoquets d'agonie, puis devint inerte, un cadavre.
C'était ainsi, pas de pitié pour le vaincu.
Jim examina rapidement les lieux et remarqua une jeune femme qu'il n'avait pas vu avant. Elle se tenait prés d'un cadavre de voleur et de....?????

Non de non !!!! La voleuse !!! A terre !!!

Et sans comprendre, l'homme s'élança en hurlant à nouveau, son sabre plein de sang en avant, dépassant les jumeaux sans s'en occuper. Il s'apprêta à attaquer l'inconnue qu'il pensait être une ennemie, celle qui avait mit Ditzzy au sol.

L'air....C'était si bon à respirer.
Elle continua à ramper, et lorsqu'elle jugea que la distance entre elle et l'inconnue était suffisante, elle se retourna, allongée sur le dos.

La jeune femme se passa une main sur le visage, ne remarquant pas qu'elle étalait un peu plus le sang qu'elle avait sur elle. D'une voix faible, entrecoupée de soupir de douleur, elle jeta un regard à sa "sauveuse" qui semblait complètement choquée.

- Je sais pas....Il voulait me...Tuer....

Le cri sonore qu'elle avait entendu s'approchait. Ditzzy reconnu son compagnon sans vraiment le connaitre tant la rage semblait avoir modifié son aspect.
La voleuse devina alors qu'il y avait méprise, et qu'il allait surement s'attaquer à l'inconnue. En temps normal, elle aurait laissé faire.
Cette femme possédait une épée, un cheval, de très beaux habits...Mais elle venait de la sauver, plus ou moins....Et elle ne volait pas les femmes alors.....
Se redressant du mieux qu'elle put, elle voulut interpeller le cuistot mais sa voix était trop faible. Elle fît donc un signe de la main, l'espérant assez clair pour éviter le drame.

Comme dans un rêve ou plutôt un cauchemar, Nimornor entend un homme hurler.

Tiens il n'est pas mort ? Non ce n'est pas possible, pas avec mon épée plantée de cette façon entre ses vertèbres...

Enfin, elle lève les yeux et aperçoit un homme foncer sur elle, le sabre en avant.

C'est qui celui-là? Qu'est-ce qu'il me veut? Hoo!

Nim se redresse petit à petit au fur et à mesure qu'il se rapproche d'elle.

Mais ... il est en train de m'attaquer ?

Elle cherche son épée des yeux, elle est toujours plantée entre les vertèbres de ce qu'il faut bien maintenant appeler un cadavre ...
Elle plonge en avant pour la récupérer. Le hurleur se rapproche à grandes enjambées ...

Elle a saisi sa Sauvagine, se tient bien droite sur ses appuis, la lame en l'air, l'autre main sur la hanche, en garde ....

Si le hurleur continue à foncer comme un rhinocéros, il va avoir des petits ennuis...
Force bestiale contre agilité et finesse, je vous laisse deviner la suite !

Nimornor sourit intérieurement, prête à parer le premier choc ...

La Ditzzy était encore assez faible, prostré là, dos au sol, un coude replié pour qu'elle soit assez redressée pour appercevoir le cuisto foncer comme un cinglé.
Apparement, ses signes n'allaient pas l'arréter. La jeune femme lacha un cri de douleur...Ou plutot sous l'effort qu'elle dut deployer pour se lever en vitesse ; et tenta comme elle put de se placer devant sa sauveuse, bras en arriére comme pour la protéger de tout son corps.
Etrangement, cet événement avait reveillé un pan de son passé douloureux....Sa petite soeur...qu'elle n'avait su proteger...
Ditzzy était voleuse, mais elle avait de l'honneur....Et cette femme qui lui avait sauvé la vie ne fusse que par son arrivée...Elle lui devait bien ça.
La jeune voleuse recula légérement en fixant avec terreur le sabre d'abordage maculé de sang....qu'allait-il faire ?