Irella
[Et les étoiles à leur tour,
Comme torches funèbres,
Font les funérailles du jour.*]
Honfleur... Sa plage, ses tavernes, ses commerces et... son église.
C'est d'ailleurs dans cette église que j'entrai à ce moment même où le soleil déjà haut dans le ciel voyait les paysans du cru se presser sur la place pour obtenir un espace où ils pourraient vendre leurs marchandises rapidement. Mais pour moi, pas le temps de baguenauder, une messe m'attendait. Pas tout à fait une messe ordinaire puisque qu'elle avait été demandée par l'épouse de celui à qui l'on allait dire adieu.
- Soeur Marie-Thérèse? Frère Marmiton? Êtes vous déjà là? à à à, continuait l'écho.
Aucune réponse ne vint satisfaire mon interrogation. Qu'à cela ne tienne! Il fallait faire vite maintenant pour préparer les quelques objets du culte dont j'aurai besoin pour la messe qui honorerait Aegidius qui venait de nous quitter. Je m'affairai à dégotter tout ce dont j'avais besoin quand la lourde porte de l'édifice se ferma bruyamment.
- Ah! Ma soeur! Vous voilà enfin!
- Ben, c't'à dire que... j'avions pas entendu l'coq ce matin. D'habitude, j'te l'maudis sur plusieurs générations... Mais là... Cuilà, il s'en sort bien!
- Marie-Thérèse... N'est-ce pas le calva d'Honfleur qui vous aurait assommé plus que de raison hier soir?
- J'vous jure que non, ma mère!
- Ne jurez pas Marie-Thérèse... De grâce... Et allez plutôt sonner les cloches! Nom d'un ditriglyphe en plâtre!
- C'est-y pas que l'frère Marmiton devrait être là?
- Hm... Espérons qu'il ait réussi à obtenir le sauf-conduit qui lui donne le sésame pour fouler les terres normandes. Mais assez bavasser ma soeur! Les cloches! plus vite que ça! Hop! Hop! Hop!
..................................................................
J'enfilai mes habits liturgiques à la vitesse grand V et je rejoignis le parvis au pas de course attendre Alizarine qui surement ne tarderait pas à arriver. J'en profitai pour balayer la place du regard essayant ainsi de voir si le frère de Tastevin pointait le bout de son bidon qu'au demeurant il avait pansu.
*Jean Racine
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Comme torches funèbres,
Font les funérailles du jour.*]
Honfleur... Sa plage, ses tavernes, ses commerces et... son église.
C'est d'ailleurs dans cette église que j'entrai à ce moment même où le soleil déjà haut dans le ciel voyait les paysans du cru se presser sur la place pour obtenir un espace où ils pourraient vendre leurs marchandises rapidement. Mais pour moi, pas le temps de baguenauder, une messe m'attendait. Pas tout à fait une messe ordinaire puisque qu'elle avait été demandée par l'épouse de celui à qui l'on allait dire adieu.
- Soeur Marie-Thérèse? Frère Marmiton? Êtes vous déjà là? à à à, continuait l'écho.
Aucune réponse ne vint satisfaire mon interrogation. Qu'à cela ne tienne! Il fallait faire vite maintenant pour préparer les quelques objets du culte dont j'aurai besoin pour la messe qui honorerait Aegidius qui venait de nous quitter. Je m'affairai à dégotter tout ce dont j'avais besoin quand la lourde porte de l'édifice se ferma bruyamment.
- Ah! Ma soeur! Vous voilà enfin!
- Ben, c't'à dire que... j'avions pas entendu l'coq ce matin. D'habitude, j'te l'maudis sur plusieurs générations... Mais là... Cuilà, il s'en sort bien!
- Marie-Thérèse... N'est-ce pas le calva d'Honfleur qui vous aurait assommé plus que de raison hier soir?
- J'vous jure que non, ma mère!
- Ne jurez pas Marie-Thérèse... De grâce... Et allez plutôt sonner les cloches! Nom d'un ditriglyphe en plâtre!
- C'est-y pas que l'frère Marmiton devrait être là?
- Hm... Espérons qu'il ait réussi à obtenir le sauf-conduit qui lui donne le sésame pour fouler les terres normandes. Mais assez bavasser ma soeur! Les cloches! plus vite que ça! Hop! Hop! Hop!
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J'enfilai mes habits liturgiques à la vitesse grand V et je rejoignis le parvis au pas de course attendre Alizarine qui surement ne tarderait pas à arriver. J'en profitai pour balayer la place du regard essayant ainsi de voir si le frère de Tastevin pointait le bout de son bidon qu'au demeurant il avait pansu.
*Jean Racine
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