[RP - jeux] C'est quoi cette phrase ?

Nénesse salue l'homme arrivant
- 'jour ! Mi chui Nénesse !
Un Y vous disio.....pas d'cha din l'phrase

Relevant la tête un peu penaud
- Mais vous avio l'droit à d'autes chinces

Nénesse offre son plus beau sourire à la maréchale, un sourire enfantin, se saisit du bout de brioche et le grignote.
- Merchi bin ! Ché l'meilleux qu'j'avo mingé.
Revenant à la phrase et à la proposition - Y n'a des A. Bravio !

Une autre joueuse se pointe à l'horizon, mais où sont donc les messires ? A la popote ? Au lavoir ?
- 'chanté dame Quirinah ! Mi chui Nénesse, et ça s'diso pas Néné ! Petit rire
N ! Y n'a aussi, z'êtes douées !

Comme une souri il grignote son morceau de brioche, lentement, dégustant chaque bouchée.
Puis le Nénesse se penche sur la phrase à la proposition de la maréchale.

- Pas un cheule L ! Sins L....elle pouvio pas s'involer, c'éto pas eun fifi*

Il rit comme un enfant fier de sa petite blague mais sent bien que "fifi" ne fait pas partie du dialecte Rouergat.
- Eun fifi.....ché eun osiau !

Donnolae sursaute, elle s'est assoupie, c'est fort impoli !

Oh veuillez m'excuser, mais je me disais un I ?
Enfin plusieurs même, on ne sait jamais !
Ooui ?

Pour se faire pardonner, elle lui adresse un beau sourire et sort de sa besace une jolie brioche qu'elle destinait à Caem mais bon elle lui en ferait une autre à son adorable collègue et ami douanier gourmand.

Tenez un gros, un petit morceau ?

Donnolae coupe donc un ptiot bout de rien du tout et le tend à Nenesse.
De son côté elle s'en coupe un gros morceau et bien oui elle a un gros trou dans l'estomac, ça gargouille elle a faim la maréchale.

Hummm y'aurait pas quelques A des fois ?

Une phrase sans A c'est point possible ça.

Il est content le Nénesse, il pouffe, il sourit, c'est un grand enfant qui hésite à grandir.
La craie en main, il n'attend plus que les lettres.

- S ! Y'en a ché certins.
Un là........J'prinds l'temps comme cha j'f'ro bin les choses.
Et un là ! Cha fait deuse* S dame Donnolae.

Voilà une joueuse de plus, et pas n'importe qui, la maréchale cadastrière arrive avec sa bonne humeur habituelle.

- 'jour chelle dame Donnolae ! Nénesse....ché mi !
Vous disio un M ! Ben j'avo del russes*, y'a même pas l'queue d'un.
Chuis désolé, mais vous pouvio ar'jouer hin !

Le Nénesse ne perdait pas espoir, alpaguant, hélant les passant, se faisant parfois insistant. Mais tous semblaient pressés de passer leurs chemins.
Heureusement une bonne âme se pointe intriguée, semble-t-il par la phrase. Et ni une ni deux, il s'empare de son attention.
- 'jour jonne fille ! C't'un ju, mais n'a perchonne qui voudro juer.
- O ! Vous avio dit O ! C't'eun lette cha.....y'en a, jusse* un ! Bravo.

Il inscrit la lettre et s'incline devant la dame, comme il a vu faire par les gens distingués.
- Mi chuis Nénesse !
- J'vous avo jamais vu dins ch'coin, z'êtes en voyache ?

Il a le sourire le Nénesse, il sautille comme une puce.
- 'chanté Bae ! Et binv'nu à Millau.
Mi, avint, j'éto l'garte pêque de sub.....de susti.....Arf ! J'arrivo jamais à l'dire c'mot. J'éto l'rimplaçant d'l'Acanthe. Ché l'barbu qui voyache 'vec sa bellotte et leur tchiot*.

- Maint'nint j'fait l'ju là, 'vec les lettes. Mais j'avo écrit comm' j'parle, ché pas simple.
Ta pourro essayer d'trouver l'phrase !

Nénesse se promène parmi les gens, grand sourire sur la trogne et les invite à participer à la découverte de cette phrase hautement philosophique.

- Allez mes gins ! J'va vous donner un miot, ché l'plus diffichile. Mais l'reste vous l'trouvio vous même.

Flânant dans les rues de Millau , la jeune femme finit par tomber sur un drôle de tableau :
un curieux personnage fredonne en agitant une craie au dessus du pavé .
En voyant que quelque chose était inscrit à terre , elle tente de comprendre à quoi cela peut bien servir et prononce un " O " d'étonnement

la craie est au sol, la foule commence à se dissiper.
Nénesse qui n'a qu'une envie, celle de s'amuser un peu, laisse une idée vagabonder dans sa caboche haut perchée. Il rumine, aimerait proposer une phrase, mais n'ose pas

- L'Acanthe ! J'penso à queque chose. J'me diso qu'j'pouvo l'faire mi, eun tite phrasse. Et j'f'ro eun effort pour bin écrire. Té cré que j'pouvo faire ?

Le barbu opine souriant, même s'il sait que le Nénesse écrit comme il parle. Ca pourrait être marrant même, en fait.

- Tu peux Nénesse, essaie de bien écrire quand même

Heureux comme un pape, la craie en main, il inscrit la phrase mystère sur le pavé.
Puis admire son chef-d’œuvre un énorme sourire déchirant son visage.


- Allez mes gins ! Ché mi qui tint l'craie mint'nint

pardonnez moi tous du retard .

Voilà pour les A et les P

Une partie de la phrase était entièrement découverte et pourtant.....un N s'il te plaît ?

Donnae à soif, elle se saisit d'un verre et choisit du cidre bien frais.

Bonjour a vous deux , Bien entendue que vous avez le droit d'y jouer ,nous acceptons les voyageurs également.

Merw sourit.

Alors reprenons la fameuse phrase:

Bravo a toute les deux :mais le mérite reviens a Dame Veralucie.
Bravo !!!

Me lui tend le morceau de craie un peu soulager....

Donnae regardait cette longue phrase, il y avait encore quelques petits trous.

Et un U s'il te plaît ?

Elle voyait bien plusieurs fois le U dans tout ça.

Donnae sourit pas mal de U quand même !

Et si je te dis un "P"cette fois çi, on dirait bien qu'il y a la place pour un certain nombre, non ?

Voili voulou !!!

Assis au côté de sa tendre, lui prenant la main discrètement, l'Acanthe regarde vivre le monde.
Une petite foule est présente devant la phrase mystère, les propositions fusent et les lettres apparaissent.
Le garde sautille encore, a la bougeotte. C'est sa façon à lui de se concentrer, de réfléchir, comme si l'inactivité endormirait ses neurones. Pour ça il était tout l'opposer du barbu.
Il la tient sa lettre, levant le doigt il s'avance, et se cale devant Merwane

- Mi chelle dame, j'avo eun lette. J'voudro un F ! Comme.....fromache
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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"

Hé coucou vous deux don il y a bien des Q *rougit et C comme croustillante!

Donnae encore en retard, tête en l'air enfin comme d'habitude quoi !
Elle salue tout le monde d'un "Bonjour bonjour" ! Fait la bise à ceux qu'elle connaît, un peu plus que les autres et s'exclame : et un "O", enfin plusieurs si possible !! S'il vous plaît !

Elle respire un grand coup pour reprendre son souffle......quelle vie !

Donnae et Moriben vinrent rejoindre le petit groupe, et Aely en fut ravie. Leur perspicacité fut récompensée par un nombre incalculable de O et de R qui étoffèrent la phrase énigmatique.

Se calant derrière son amie, elle leva son doigt et demanda un C.

- C comme...hmmm...Calamity ? Comtesse ? Capiteuse ! Charmeuse ! Chatoyante !...Bon on arrête là, sinon les Chevilles !

Elle s'assit attendant la suite des évènements.
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

Il est lancé le garde. Des chansons il en connait. Souvent paillardes, souvent pas présentables, pas pour toutes les oreilles en tout cas. Mais il se sent bien et le montre parfaitement.
A cet instant c'est un air de chez lui qui lui passe par la tête.

- Ch'est un pauv' garchon qui s'app'lot Edmond
Il étot des corons du côté d'Fouquières
Il in avot assez après ses journées
D'aller travailler dins l'gardin d'sin père
Pour s'in échapper I s'dit : " J'vas m'marier "
Ch'a été vit' fait il étot pas vilain
All' étot bellotte, un p'tit peu lolotte
Mais pour la popotte all' n'y connaîchot rien

I mingeot des tomates* des tomates, des tomates
Et ch'pauv' garchon i savot bien
Qu'i étot marqué par le destin
Mais i s'disot pour se fair' eun' raison
Ch'aurot pu êt' la saison des melons

Ca a l'avantage de faire sourire le taciturne, c'est un peu de son enfance qui passe par là.
Il salue dame Helena et se penche sur la phrase aux multiples manques. Le crooner du lac, qui gigote dans tous les sens, se penche à son tour. Regarde la phrase, regarde l'Acanthe.

- T'in pensio quoi fieu ? Quéque ta voudro comm' lette ?
- Hum ! J'sais pas.....un B
- Comm' bellotte ! Un B chelle dame, ché por l'fieu. Un B comm' bellotte ou barque. Huhuhu !
- Comme bellotte plutôt ! Essaie le regard mauvais, mais sourit.


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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"

Mel vit toutes ses amies réunies sur la place publique elle s'arreta écoutant la proposition de Bulles, fit la bise à tous ainsi qu'à Acanthe puis proposa :

Hum j'aimerai un E comme Eternel steuplait !!!!

Elle patienta tranquillement pour voir ce que cela donnait...
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Merw sourit a Helena.

Contente de vous revoir !

Donc un L comme Lit ! Bravo !! y en a 4 .

Les sorties de la brunette étaient rares en ce moment. Il faut dire qu'avec le froid, la jeune femme préférait rester au chaud près de la cheminée à lire quand elle avait un peu de temps libre pour elle. Temps qui étaient rare avec son travail de Juge

Elle s'approcha du petit groupe un sourire aux lèvres

Bonjour tout le monde. Je voudrais proposer un L s'il vous plait.
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Il félicita Merwane, puis accueillit sa douce entre ses bras.

Le garde réfléchissait à la signification de la phrase. Bois ton sang ! Bois ton sang ! Mais il va mourir pensa t-il. Là vraiment quelque chose lui échappait.
Puis il regarda la nouvelle phrase mystère prendre place. A quatre pattes pour mieux voir.

- Ché bieau chelle dame ! Comme un enfant il s'émerveille

Mel propose une lettre, puis l'Aely se colle à son oreille pour y glisser quelques mots.
L'Acanthe cherche dans son regard une réponse, ne veut pas la voir comme ça. Mais la laisse pourtant filer, se demandant ce qu'il lui arrive.
Il la regarde s'éloigner, disparaitre au loin.

- D'où qu'elle va l'bellotte ? L'a l'air trisse ! Il sautille plus le garde, voit le regard du taciturne et n'aime pas ça

Il lui dit de pas s'inquiéter, que c'est comme ça. Que parfois il faut savoir ne pas poser de questions. Attendre d'avoir les réponses

- Un T, s'te plait Mewane !

Et le garde pousse la chansonnette, pour faire sourire. Pour s'amuser. Inventant des pas de danse digne d'un petit rat.

- Ah c’qu'elle est courrue el'pêque el'pêque
Ah c’qu'elle est courrue el'pêche à la morue
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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"

Mel se décida à tenter sa chance la première :

Ma chérie j'aimerai que tu me donnes un M comme Mélicieuse que je suis !!!

Puis elle partit d'un grand rire attendant réponse...
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- Rhaaaaaaaaaaaa !!! Merw !!! Ne crie pas comme ça !

La surprise passée, elle enlace sa soeur jumelle et la félicite.

- Pas trop tôt ! Enfin, c'est gagné ! Hi hi hi. Oui c'est bien la phrase...

Puis s'adressant à tous leur raconte l'anecdote.



- Et bien ma jolie, à toi l'honneur. Fais-nous rêver, fais-nous chavirer, fasse en sorte que nous nous pâmions !

Elle lui tendit la craie et alla rejoindre son diable d'homme d'Acanthe.
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

Elle rigolait Aely de voir le garde-pêche sautiller et bondir tout autour de son patron. Ce n'était plus une sauterelle, mais une mante religieuse !

Quelques regards qui se cherchent, qui se trouvent et qui en disent long...puis à force d'être tiraillé par la manche, et sous les coups de butoir de son acolyte, son Acanthe proposa un U comme Unique.

- U comme Unanimité. Je te le donne mon ami...

Encore un baiser qu'elle lui vole puis s'agenouille à nouveau et efface une des dernières petites étoiles.


"B o i s / t o n / s a n _ / B e a u _ a n o i r ! / e t / t a / s o i f / t e / p a s s e r a ."

A - E - S - R - C - I - P- T- B- N - O- F- U

- Plus que deux lettres mes amis. A moins que quelqu'un en ait percé le secret...
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

Le dénouement approchait. Sembla encore plus pressant lorsque Mel annonça un F.

- F comme Féline, Feutrée...ah voilà une chose intéressante.
Oui Mel, je t'en donne un.

Puis en regardant l'attroupement fit.

- Il me semble que vous avez trouvé non ?

"B o i s / t o n / s a n _ / B e a _ _ a n o i r ! / e t / t a / s o i f / t e / p a s s e r a ."

A - E - S - R - C - I - P- T- B- N - O- F
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

Merw reffléchit ça lui arrive parfois....

je propose un O comme Olivier....

A la recherche de l'attachante, il parcourait Millau en se hâtant lentement.
La voix du garde l'attira jusque sur la place. Un groupe de personnes se tenait là, il en reconnut de loin quelques unes. Et puis la silhouette d'Aely se dessina parmi ces gens, la grâce incarnée dans le moindre de ses gestes.
Il s'approcha sans faire de bruit, souriant. Discrètement.
Mais c'était peine perdu, le garde ne mit pas longtemps à alerter son monde. Entourant l'Acanthe de ses bras trop maigre pour le porter, l'accaparant, il lui expliqua la petite confusion qu'il y avait. Parce que méprise il y avait. Ce qui devait arriver, arriva. Avec un dialecte pareil, un jour ou l'autre il devait ne pas être compris

- Huhu ! T'a savo quoi fieu* ? L'bellotte...elle croiro que j'diso l'belette ! Huhuhu !
Dit li ti qu'c'éto pas cha ! Mi ch'savo pas commint l'dire

Il sourit le taciturne, rit même, c'est pas la première fois qu'il doit servir d'interprète.
Défait de l'étreinte, il salue les gens présents, sourit à la dame à la craie et lui dépose un furtif baiser. Toujours cette pudeur qui l'habite.
Souriant il explique la bévue

- Heu ! Bellotte ça veut dire....belle, dans son langage. Ou p'tite belle, mignonne. C'est tendre en fait

Il la regarde la bellotte, il a vu juste ce garde de substitution


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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"

Décidément, toujours les mêmes, toujours les plus déterminés.

- Un N ma jumelle ?...N comme Naïade, oui il y en a : Nos néréides naissent, néant nébuleux négligeant nos naufrages.

Et Aely de partir dans un lyrisme du plus bel aloi. Ses petites étoiles s'éteignaient une à une, laissant place petit à petit à une phrase où la sensibilité s'effaçait peu à peu, laissant deviner le spectacle navrant de...

"B _ i s / t _ n / s a n _ / B e a _ _ a n _ i r ! / e t / t a / s _ i _ / t e / p a s s e r a ."

A - E - S - R - C - I - P- T- B- N
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

Le garde commis d'office se risqua en dehors des abords du lac. Il voulait côtoyer le monde, le beau. Pour le moins beau, il verra plus tard.
Arpentant les ruelles de Millau il aperçut un attroupement, petit certes. Mais de qualité semble t-il.
Clopin-clopant, il se dirigea vers ces gens pas tous inconnu à ses yeux.
Un jeu ! Son esprit d'enfant n'y tenait plus, un peu de divertissement ne ferait pas de mal.

- 'jour mes gins ! Mi chui l'garte pêque pour ceusses qui m'connaisso pas.
Enfin l'garte ché pas vraimint mi, mais eune tchiquette* eud'timps zin timps.

Puis s'adressant à la maitresse du jeu

- 'jour l'bellotte ! c't'eun bieau ju* qu'ça jetant un regard sur la phrase
Mi j'voudro eun B, comme el'barque d'l'Acanthe ! Huhuhu ! Huhuhu

Erci sourit en voyant qu'il avais trouver une bonne lettre puis
sinon ca va tout le monde?

Apparemment Ercibald semblait tout heureux de son petit effet. Il proposait une lettre puis tout aussi tranquillement s'enquérait du bien-être des gens.

- Tout le monde va bien ici, tu attends tes cervoises ? Elles te seront servies chez Mel quand tu le désireras.

C'est alors que deux bras tendus enserrent Aely. Cette peau, cette odeur, la brunette la reconnaitrait entre mille. Elle se retourne en souriant...

- Merwane ! Te voila revenue, Mon Dieu quel plaisir !

Mais la joie des retrouvailles ne devait pas faire perdre le sens du jeu et l'objet de leurs venues à tous.

- Un P dis-tu...Moui P comme Pétulante, Palpitant...il y en a un. Le voici !

"_ _ i s / _ _ _ / s a _ _ / _ e a _ _ a _ _ i r ! / e _ / _ a / s _ i _ / _ e / p a s s e r a ."

A - E - S - R - C - I - P
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

ercibald avais entendu qu'un personne offrer des choppes de quoi ne pas faire le deplacement pour rien
coucou je veux un I stp

Mel sourit à son époux écoutant ses propositions et réfléchissant à la lettre qu'elle pourrait bien proposer, aprés un long moment d'hésitation elle dit :

Hum donne moi un C comme Croissant !!! Miam !!!!

Puis partant d'un grand rire elle attendit de voir si elle avait autant de chance que son époux.
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Toujours la même voix. Et en plus il possédait une bonne lettre.
Trop rapide Messire Anthelme. Trop rapide pour tout le monde.

- En effet, il y a bien un r, voire deux !

Les petites étoiles petit à petit s'éteignirent, pour laisser le champ libre à une phrase qui commençait à révéler son sens.

"_ _ _ s / _ _ _ / s a _ _ / _ e a _ _ a _ _ _ r ! / e _ / _ a / s _ _ _ / _ e / _ a s s e r a ."

Pour inciter les membres à se révéler, Aely proposa.

- Je paierais une chopine à chacun d'entre vous en cas de lettres exactes que vous me dévoilerez. Avouez que ça en vaut la peine non ?
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

Tout en tendant la craie à d'éventuels prétendants, le regard de la brunette fut attiré par Anthelme, le blond époux de Mel.

Tout d'abord c'est la taille de son épouse qu'il enlaça, puis de la taille il passa aux lèvres désirables. Baiser rapide et chaste, d'une grande douceur...Aely aurait juré que Mel en frissonnait de partout...

Ils se regardent, anges sereins. L'image normale des gens qui s'aiment. C'est tout. Ils sentent le nid, le doux, l'amour buissonnier, l'avenir...

Surprise, Anthelme lâcha sa douce pour venir saluer Aely. Une bise appropriée pour celle qui momentanément tenait les rênes du jeu...

- Bonjour Sire Anthelme, je suis très heureuse de vous voir icelieu. Alors...vous me proposez un S comme Sentiment, Sensualité, Sérénité...Diable ! l'Amour vous réussit ! Que de S ! Auriez-vous trouvé ma foi ?

Et d'effacer une à une les petites étoiles...

"_ _ _ s / _ _ _ / s a _ _ / _ e a _ _ a _ _ _ _ ! / e _ / _ a / s _ _ _ / _ e / _ a s s e _ a ."

- Joli coup mon ami !

Puis de se tourner à nouveau vers l'attroupement...

- Alors à qui le tour ?
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

Le regard de Mel se mit a pétiller lorsqu'elle vit qu'elle avait réalisé un joli coup, encore sous la gaieté du moment elle sourit à son amie et retenta sa chance.

Hé hé ben dis donc l'amour nous apporte plein de bonne chose dis donc !!! Dans ce cas je vais aller à l'inverse et demander un E un grand comme Egocentrique !!!!

Puis elle se mit à rire seule de sa boutade que peut etre qu'elle seule comprendrait.
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Mel sourit en entendant son amie dire qu'elle se lançait dans une nouvelle phrase, elle analysa celle qu'elle proposait et elle aussi se jeta à l'eau :

Hum donne moi donc un A grand comme l'amour qui a envahi nos coeurs le 14 février dernier ^^ !!!!

Et sur un sourire elle attendit la réponse de son amie...
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Mel félicita Aely qui avait trouvé la bonne phrase mais se demandait si celle ci allait en proposer une autre ou bien ... Elle s'exclama donc en souriant :

Bravo poulette !!!! Mais euh ... hum... comment dire, euh qui propose maintenant ??
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Aely aurait eu presque envie de laisser quelques étoiles scintiller encore. La phrase livrait petit à petit ses secrets.

S'approchant du brave homme qui sans aucun doute possédait beaucoup de cœur et de sensibilité pour composer une telle réflexion, elle lui prit la craie très doucement des doigts et en s'agenouillant à son tour effaça les dernières petites étoiles les remplaçant par les lettres manquantes.



- C'est cela n'est-ce-pas ? Une très jolie phrase...du moins tel est mon avis. Mais on peut la voir différemment pour la seule raison qu'il existe et qu'il nous appartient de découvrir certaines richesses enfouies.

Vous êtes un brave homme Sieur Lapointe...tout comme mon Acanthe qui me manque...Sur ce plan là vous vous ressemblez hi hi hi.

Elle se sentait bien à ce moment-là...Millau semblait vouloir revivre.
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.

Encore quelques étoiles scintillant à même le sol, un croque-notes impatient comme l'oisillon attendant la becquée et une phrase ne recélant plus moult secret.

- On pourrait presque l'apercevoir sur le bout de votre bavarde en effet ! Pour une raison d'équité, je ne peux vous aider dame Merwane ! - sourire clairsemé d'émail -
Un T donc, comme beau T ou bon T. Ne choisissez pas, les deux sont pour vous ! - l'hirsute jouait de ses charmes perdus, pour l'honneur -

- Me voilà rassuré dame Mel !- petit sourire en passant -

- Un O pour vous donc et un D pour dame Merwane ! Je ne vous surprendrais pas en vous disant qu'il y en a.

Tout en remplaçant les étoiles qui résistaient encore aux lettres, l'hirsute en quadrupède avertit jacassait de plus belle.
En parlant de quadrupède, où était donc passé le piteux chat. Parti courir la gueuse féline ? Préparer une embuscade à un matou autochtone ? Sur le point de commettre l'un de ses forfaits ?

- Je vous renvoie cette gentillesse, heureusement qu'il y a des dames comme vous désirant se divertir un peu.

Il n'allait pas si facilement se laisser déborder l'hirsute. Le séant au sol il regarda l'arrivante et lui sourit, lui offrant en guise de bienvenue un râtelier sur lequel était insérées cinq dents disposé de façons désordonné.Deux dames rien qu'à lui, la Gudrule ayant faussé compagnie.

- Enchanté Merwane ! Lapointe pour vous servir ! - petit rictus -
- Si cela vous est permis ? Vous savez dame Merwane, avec moi tout est permis. N'hésitez pas s'il vous prend des folies ! - et il rit l'édenté. Vue de haut, lui au sol et ces dames juchées sur leurs gambettes, l'image devait être original -

Il sourit à l'écoute de dame Mel

- Alors un N et un M pour dame Mel. Il y en a des deux c'est certain, reste plus qu'a les mettre à la bonne étoile.
- Grattant sa tête des deux mains - Vous cherchez à m’embrouiller avec des lettres aussi ressemblante ?

Il commença à placer les premières lettres quand arriva la Gudrule accompagné. Il la reconnaissait le petite brune, elle fut un temps son meilleur public.

- Dame Gudrule ! J'ai bien cru vous avoir perdu - il offrit sa plus belle risette -

Puis se tournant vers la sœur de l'abreuveuse en arbouses

- On se connait oui ! Et comment vous oubliez ? Vous m'aviez affublé d'un sobriquet et offert de belle paroles. Je m'en souviens parfaitement.
- Le croque-notes sourit aux dires de la brune - C'est donc votre sœur ! Hum ! C'est peut-être l'arbouses qui lui a mit des feux follets dans les yeux. Je pense que ce breuvage est plus efficace que moi pour mettre des lueurs dans les mirettes des dames.

Retournant à ses étoiles, l'hirsute se concentra. L'instant était critique. Sans trop le laisser voir, il s’emmêlait les neurones. Il fallait bien commencer par une lettre, mais laquelle. Et surtout ne pas en oublier. A genoux, les coudes au sol face à la phrase, il offrait une lune non dévoilé en spectacle.

Donc nous avons un M pour dame Mel, un N pour dame Merwane et un C pour dame, heu ! - grattage de cheveux pour aider à se souvenir - Ael !!! Aelyenor. Voilà, c'était pas si loin pourtant.



Lapointe les regardait du bas, de retour bien confortablement assis sur son séant.

- Alors la fin étant proche, je propose que celle qui trouve prenne ma place !
- Et une question me turlupine charmantes dames ! Je m'inquiète un peu pour vous pour dire vrai. Je n'ai pas encore croisé de messires à Millau, j'en vois passé parfois, mais loin.
Vous les cachez ? J'espère qu'ils ne se cachent pas de vous au moins ! Comprenez, ce serait dommage de laisser de si belles dames seules. - sourire d'un édenté heureux -

Mel sourit aux paroles du conteur, mais qu'à cela ne tienne il lui en fallait peu pour la décourager, elle vit Merwane une cliente qu'elle avait croisé un peu plus tot en taverne, elle la salua et lui laissa le temps de choisir sa lettre avant de s'exprimer elle meme :

Hum si le E était facile donner moi donc un M plutot Magique !!!

Elle sourit au vieil homme et attendit de voir le résultat.
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Toujours à quatre patte l'hirsute ou plutôt au sol. Assis près du chat.
Il posa son instrument afin d’accueillir la dame arrivante dans les meilleurs conditions.

- Enchanté dame Mel ! Bienvenue à Millau. Je me présente Lapointe, conteur, ménestrel, agitateur public parfois - sourire aux pièces manquantes -et lui c'est le chat
- Je vous prie de bien vouloir m'excuser de vous recevoir dans cette position. Mais vous savez, vieillir ne me permet plus les excentricités d’antan.

- Alors vous dites le E ! Hé hé, vous prenez pas beaucoup de risques la.
Comme je suis gentilhomme et que vous êtes nouvelles, je vous offre les accents en prime - il est charmeur l'édenté, bien que le charme n'opère plus depuis longtemps -Alors ! voyons voir.

Des étoiles filent sur le sol, des lettres les remplacent.


- On s'en approche !

L'hirsute s'abreuva à la fontaine. Plus pour éteindre le feu d'arbouses qui lui donnait des feux follets dans le regard que pour recevoir la jouvence de ces eaux lustrales.

- J'espère bien Gudrule ! Bien que votre compagnie m'est agréable - une mâchoire sans entrave émaillé grande ouverte - d'autres ne seraient pas superflu.

Un malheureux pigeon arriva. Enfin ! Il n'arriva pas malheureux, il devait même être fier de trouver la destinataire. Mais celle-ci d'une révérence de son style en décida autrement. Lapointe en paru surpris et amusé.

L'édenté pris le pigeon tout frais en remerciant. Le posant à ses côtés, le quadrupède félin ne mit pas longtemps à s'en emparer. Aucune pitié pour son non-maître cette carne.
Ecoutant attentivement la lecture, il y ressentit la peine de l'expéditrice. Il aimait son sens de la phrase, sa vision des choses qui le dépassait aussi.
En plus la sœur parlait de lui, et ça il en était pas peu fier l'Hirsute.

- Votre grande sœur ! Elle n'a pas vu que de belles choses. Mais elle est là, plus très loin maintenant. Vous en faite pas ! - compatissant -

Ses rhumatismes n'allaient pas supporter longtemps ces génuflexions à répétitions. Aussi décida t-il, une fois à quatre pattes, de rester au plus près du sol. Au plus près des étoiles, jusqu'à la fin.

- Un A ! Il y en a. C'est un sans faute pour l'instant.

Quelques rasades d'arbouses et l'hirsute senti qu'une simple poussée sur les talons lui ferait voir les nuages de plus près. Des étoiles au sol qui scintillaient presque sous le givre hivernal, des étoiles dans les yeux de la joueuse qu'il semblait percevoir.

- De fraîcheur ! De fraîcheur ! Je vous avoue que c'est l'effet inverse qui se produit. J'ai les arpions qui chauffent, un tison dans le gosier et des braises sur la menteuse.

Pendant que le corps de l'édenté s'embrasait sous l'effet du liquide, celui de Gudrule échappait à son contrôle. Une partie de sa personne décida de prendre l'air sous les yeux ébahis et un brin admiratif du croque-notes.
Faut dire que le genre du beau sexe ne lui offrait plus, et depuis bien longtemps, à voir les parties de leurs corps bien cachées.
L'air de rien elle continua la parlote.

- C'est un bon conservateur, cela ne m'étonne guère. Mais je pense que le vivant, à moins de chercher la faucheuse, ne doit pas en abuser de votre breuvage.
Cela dit - sourire - merci pour la gourde, j'en ferai bonne usage.

Décidément cette fontaine avait quelque chose de magique, de surnaturel. Si le pape passait par là, à coup sûr qu'il se baignerait dans ces eaux lustrales.

- Alors....un S - l'hirsute tenta de retenir les quelques étoiles filantes qui se dérobaient à sa vue - c'est pas si mal.
A ce rythme là, vous gagnerez certainement l'amical.

A quatre pattes sur ses vieux os, effaçant les étoiles, les comptant, puis les redessinant quand l'erreur était admise par sa personne.

- Vous avez raison Gudrule ! Vous avez raison !

L'hirsute, les arpions au frais, aperçu la Gudrule. Elle s'approchait et il en était ravi. Eh oui ! Ravi qu'il était. Ce grand bout de femme lui tiendrait, avec un peu de chance, compagnie quelques instants.
Lui apporterait un peu de chaleur que Millau recélait en son for intérieur.
Le chat laid aussi l'avait vu, senti ou entendu. Avec les chats on ne sait jamais à quelle sens se fier. En position sournoise, parce que cette carne n'adoptait pas la position de chasse, un art bien trop aléatoire pour lui. A première vu on aurait pu confondre ces deux techniques. Le piteux chat attendait.

- Fraichement et esseulé ! - répondait-il d'un sourire -

C'est alors que le chat se mit en action. A voir ses manières ce n'était pas les caresses qu'il recherchait cette fois. Il ne faisait vraiment pas honneur à la race féline.

- Une dent de lait ! Ma foi vous y perdriez au change et moi je perdrai quatre quenottes d'un coup.
J'avoue que cela ne changerait pas grand chose à ma vie, mais je trouve qu'avec cinq dents on garde une certaine prestance ! - sourit l'édenté -

Un L - a cet instant il est difficile de percevoir la réflexion intense à laquelle s'adonne Lapointe - Vous êtes douée ! Vous m'épatâtes chère dame !



- De l'alcool d'arbouses ! - une petite lueur dans l’œil face à la nouveauté -

Depuis le coup de la fontaine, l'hirsute avait pris la bonne résolution de ne boire que de l'eau claire. Mais la tentation était trop grande.

- Vous y mettez quoi dedans ? Parce ce que je vois des étoiles partout - dit-il en regardant le sol -

Dévalant quatre à quatre les marches du bureau de sa frangine, du moins aussi vite que lui permettait ses rondeurs, la Gud rejoignit l'Hirsute près de la placette où il se démenait comme un beau diable pour réveiller l'étrange léthargie de cette population.

Il devait être gelé le pauvret depuis le temps qu'il s'escrimait à fourguer ses animations à la populace. Pis même, c'étaient les ziozios qui devaient être ravis, devant les cheveux en fer de lance de l'homme, pour entremêler des brindilles pour y construire leurs nids.

- Hé l'ami ! bêle la Plénitude. Alors comment va ?

A ce moment-là, le chat loupé fixe la Monstrueuse, narines froncées, oreilles pointées vers l'avant.

- Minet minet amadoue Gudrule.

Le chat ne bronche pas et avance. Ses pattes élastiques ne font pas plus de bruit qu'une araignée sur sa toile.

- Crénomdediou, j'vous parie ma dernière dent de lait contre votre râtelier que vo't chat d'un nouveau genre en veut à mon pâté.

Elle lui ouvre sa besace et le chat la lacère pour dévorer son contenu.

Ceci fait, elle s'adresse à l'homme.

- Si nous jouions ? Savez ce jeu j'le connais. C'est un nanar schisteux qui m'l'avait fait connaître oh il y a longtemps. Aristote ait son âme. C't'enfoiré là il s'est abusé à m'toucher le dargif, alors ben moi j'lui ai coltiné un coup d'bambou sur la ganache...c'est qu'j'ai une statue à tenir moi !
Bon, revenons à nos moutons...j'aime pas les choses qui ne se terminent pas, d'autant plus quand il y a plein de points d'interrogation. J'ai le goût du bien fini Sieur.

Tout en réfléchissant elle lui proposa...

- Un L ! Comme Lalali lalalère...

Attendant sa réponse elle lui proposa sa gourde d'alcool d'arbouses...
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" Sire, de grâce, écoutez-moi, je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi, c'est à peu près la même affaire." (Lacenaire)

Ses intestins enfin délivrés de leur pitance faisandée puisque trop longtemps emmagasinée, le cœur léger et l'appétit revenu, Gudrule se rendit d'un pas alerte chez le Fred.
C'est à ce moment précis, au détour de la ruelle donnant sur une placette, qu'alertée par des paroles hautement clamées, elle vit un homme aux cheveux en bataille, quelque peu édenté mais malgré tout lui donnant un charme certain, pour éviter de dire un certain charme.

Près de lui un chat, ou plutôt ce qui devait être un chat, tant on pouvait compter le nombre de ses côtelettes et jouer de la vielle avec.

Elle s'approche et interpelle l'homme. A le regarder de plus près elle le trouve finalement pas très charmeur mais toutefois une bouille qui lui déplaît pas. Il y a en lui un grand désert humain, on dirait qu'il ne se souvient plus de son existence...c'est vrai que l'Homme est un torrent d'oubli. Il oublie tout : ses amis, ses amours, ses emmerds...au fil des années qui passent il oublierait même qu'il est marié...

-'jour vous, j'm'appelle Gudrule, 'l'est à vous ce félin là ?

Elle se gratte la tête pour savoir de quelle race il peut être issu le tigre...

- C'est quoi comme croisement ?

Elle sort de la poche de ses braies rayés des Causses un morceau de pâté qu'elle avait oublié il y a...bref...et le pose devant le chat.

Ceux d'entre vous qui ne l'ignorent pas le savent : un chat affamé se souvient toujours que la ligne droite est le plus court chemin d'une disette à un pâté, semant un léger vent de panique sur son passage.
Le chat rogne...et avale tout.

S'intéressant enfin à l'activité du larron elle lui dit.

- C'est un jeu n'est-ce-pas ? Faut trouver les bonnes lettres et trouver une phrase...Que peut-il y avoir de mieux que de jouer sans arrière-pensée ? Depuis toute petite je ne pense qu'à ça. C'est être réaliste que d'jouer, suffit de voir les enfants jouer pour s’apercevoir du sérieux qu'ils déploient.

Pfff, y'a tant de pendards qui perdent leurs quelques années de vie à la prendre au sérieux...brèfle...j'peux jouer ? Alors je propose un R comme Railleuse, Rabâcheuse, Rigolote, Renouveau...Renaître...comme j'espère voir cette ville bientôt...

L’Énormité attendit en s'asseyant au sol que l'homme des rues acquiesce ou refuse sa lettre tout en caressant ce qui en d'autres temps devait ressembler à un chat.
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" Sire, de grâce, écoutez-moi, je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi, c'est à peu près la même affaire." (Lacenaire)

Notre maréchale est en pleine concentration le visage désormais qui repose sur les paumes de ses mains et elle contemple la phrase à trous !

Pas un seul L !
Oui un fifi je sais que c'est un zozio un oiseau !

Donnolae sourit à Nenesse et à Atha qui arrive sur ces entrefaites.

Un R alors comme Rouerge !
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Et un E alors ?

Il y avait encore un sacré paquet d'espaces vides dans cette phrase dont le sens échappait totalement à Donnolae.
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Donnolae sourit à Nenesse.

Au contraire tant mieux si c'est pas facile !
Cela dure plus longtemps !

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Ah un P j'en vois au moins un !
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Depuis leur retour d'Italie, l'Acanthe avait peu vu son ami Nénesse. Il avait déserté la cabane de pêche mais l'avait laissé si bien rangé que le garde avait du mal à s'y retrouver.
Décidant de lui rendre visite il se rendit sur la place où Nénesse avait pris ses quartier en se lançant dans l'animation d'un jeu. Ce qu'il aime chez son ami, c'est son côté enfantin, sa naïveté parfois, sa façon de voir la vie.....sa sincérité.

Arrivé sur place, le barbu salue les personnes présentes et bise Donnolae, son amie depuis maintenant........pfiou, pas mal de temps déjà.
La craie en main, Nénesse se transforme en puce et sautille jusqu'au barbu souriant.
- Min fieu* ! Cha m'faiso plaisir de t'vir
- Moi aussi Nénesse....
- Té v'no jouer ?

Zieutant un coup la phrase, l'Acanthe ne met longtemps à en trouver les lettres manquantes. Cette phrase, qui est d'une logique imparable, il l'avait entendu plusieurs fois déjà. Et à chaque fois un rictus se dessinait dans la barbe.
- Non non ! j'regarde seulement....ce s'rait trop facile sinon
- Elle lâcho rin l'maréchale fieu. Tu croilles* qu'elle parlache comm' mi ?

Une petite tape amicale laissé sur l'épaule de Nénesse, un sourire amusé et l'Acanthe s'installe, les fesses bien calées sur le pavé.


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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"