Cassandre_

[Quelques jours auparavant]
Une visite en Flandres, une décision prise, un tournant dune vie. Voilà comment la Blondinette se retrouvait dans une voiture à parler de tout et de rien avec un Comte qui semblait sêtre soudainement durci. Mais Cassandre ny prêtait pas attention, pas plus que le fait quil puisse la prendre pour ce mariage pour une potiche quil présenterait bien comme il voudrait. Elle était nettement plus perturbée par la gifle quelle avait reçue la veille par sa mère. La première en quatorze ans. Elle lui chauffait encore la joue droite, bien que la marque ne soit plus visible. Mais la Blonde lui avait tenu tête et avait fini par assumer sa décision. Peut-être quelle le regretterait, lavenir lui dirait bien. Quoi quil en soit, elle navait pas bien compris la réaction de sa mère. A trop la couver, Cassandre ne pourrait apprendre. Toutefois, peut-être que sa mère voulait éviter que sa fille ne devienne ce que Gailen projetait den faire.
Elle retint un soupir et se contenta de sourire au Comte lorsquil lui promit une sortie moins protocolaire. Puis elle enchaina sur le fait quen réalité, elle aspirait à pouvoir marcher sur les traces de sa mère. A savoir rester maitresse de ses choix tout en gardant une certaine liberté que certaines charges ne pouvaient pas permettre. Parce que oui, aujourdhui elle pourrait être la fille dun Duc ou dun Comte, mais Lucie avait tout envoyé balader chaque fois quon avait tenté de lenchaîner, se fichant éperdument du prestige des titres. Idem dans les charges quelle avait choisies pour servir son pays. Une fois de plus, la Blonde était peut-être dans lerreur dadmirer cette partie de la personnalité maternelle, mais combien de femmes pouvaient se vanter davoir toujours fait ce quelles désiraient dun bout à lautre de leur vie ? Et est-ce que le Brun pouvait le comprendre, ou est-ce que la notion lui échapperait complètement ?
La réflexion ne pouvait aller plus loin, déjà ils arrivaient devant lauberge qui serait un de leur lieu de vie pour quelques jours. Sassurant que lArduilet navait besoin de rien de particulier et par conséquent plus besoin delle, elle se retira pour prendre plume et parchemin.
[Jour des noces]
On lavait prévenu que Sa Grandeur lattendait à lentrée. Dans ses souvenirs, on lui avait toujours dit quun homme il fallait savoir le faire poireauter un peu. A lépoque la Blondinette navait pas pensé à demander si ce conseil valait également pour son employeur. Avec le recul, elle supposait bien que non, cest pourquoi elle accéléra un peu le rythme pour se préparer. Elle avait opté pour une robe aux couleurs clairs et printanières, évitant soigneusement le rouge, sa mère lui rabâchant constamment aux oreilles que lors de mariage, cette couleur était réservée à la mariée. Elle avait même fait leffort de mettre un bustier histoire de faire ressortir les avantages de son corps pas encore tout à fait femme. Ses cheveux blonds étaient soigneusement coiffés et mis en place, légèrement bouclés aux pointes. Elle le faisait déjà pour elle mais également pour ne pas faire honte au Comte. Lorsquelle fut prête, elle rejoignit Gailen, qui sembla apprécier leffort fourni. Elle lui adressa un sourire.
Je vous remercie, Votre Grandeur. Vous êtes également très élégant.
Elle évita soigneusement la dernière question et se laissa guider par le Brun, restant imperceptiblement en retrait, le temps quil se décide sur le rôle quelle tiendrait ce jour.
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Une visite en Flandres, une décision prise, un tournant dune vie. Voilà comment la Blondinette se retrouvait dans une voiture à parler de tout et de rien avec un Comte qui semblait sêtre soudainement durci. Mais Cassandre ny prêtait pas attention, pas plus que le fait quil puisse la prendre pour ce mariage pour une potiche quil présenterait bien comme il voudrait. Elle était nettement plus perturbée par la gifle quelle avait reçue la veille par sa mère. La première en quatorze ans. Elle lui chauffait encore la joue droite, bien que la marque ne soit plus visible. Mais la Blonde lui avait tenu tête et avait fini par assumer sa décision. Peut-être quelle le regretterait, lavenir lui dirait bien. Quoi quil en soit, elle navait pas bien compris la réaction de sa mère. A trop la couver, Cassandre ne pourrait apprendre. Toutefois, peut-être que sa mère voulait éviter que sa fille ne devienne ce que Gailen projetait den faire.
Elle retint un soupir et se contenta de sourire au Comte lorsquil lui promit une sortie moins protocolaire. Puis elle enchaina sur le fait quen réalité, elle aspirait à pouvoir marcher sur les traces de sa mère. A savoir rester maitresse de ses choix tout en gardant une certaine liberté que certaines charges ne pouvaient pas permettre. Parce que oui, aujourdhui elle pourrait être la fille dun Duc ou dun Comte, mais Lucie avait tout envoyé balader chaque fois quon avait tenté de lenchaîner, se fichant éperdument du prestige des titres. Idem dans les charges quelle avait choisies pour servir son pays. Une fois de plus, la Blonde était peut-être dans lerreur dadmirer cette partie de la personnalité maternelle, mais combien de femmes pouvaient se vanter davoir toujours fait ce quelles désiraient dun bout à lautre de leur vie ? Et est-ce que le Brun pouvait le comprendre, ou est-ce que la notion lui échapperait complètement ?
La réflexion ne pouvait aller plus loin, déjà ils arrivaient devant lauberge qui serait un de leur lieu de vie pour quelques jours. Sassurant que lArduilet navait besoin de rien de particulier et par conséquent plus besoin delle, elle se retira pour prendre plume et parchemin.
[Jour des noces]
On lavait prévenu que Sa Grandeur lattendait à lentrée. Dans ses souvenirs, on lui avait toujours dit quun homme il fallait savoir le faire poireauter un peu. A lépoque la Blondinette navait pas pensé à demander si ce conseil valait également pour son employeur. Avec le recul, elle supposait bien que non, cest pourquoi elle accéléra un peu le rythme pour se préparer. Elle avait opté pour une robe aux couleurs clairs et printanières, évitant soigneusement le rouge, sa mère lui rabâchant constamment aux oreilles que lors de mariage, cette couleur était réservée à la mariée. Elle avait même fait leffort de mettre un bustier histoire de faire ressortir les avantages de son corps pas encore tout à fait femme. Ses cheveux blonds étaient soigneusement coiffés et mis en place, légèrement bouclés aux pointes. Elle le faisait déjà pour elle mais également pour ne pas faire honte au Comte. Lorsquelle fut prête, elle rejoignit Gailen, qui sembla apprécier leffort fourni. Elle lui adressa un sourire.
Je vous remercie, Votre Grandeur. Vous êtes également très élégant.
Elle évita soigneusement la dernière question et se laissa guider par le Brun, restant imperceptiblement en retrait, le temps quil se décide sur le rôle quelle tiendrait ce jour.
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