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[RP] Au bord du lac, encore

Caessa


La rouquine s'approcha de l'eau.

Elle ne supportait pas l'odeur de bière dans ses cheveux. Quelque part elle l'avait cherché, mais elle refusait de présenter ses excuses.
Elle grimaça, l'eau allait être très froide, c'était le prix à payer pour ses réactions trop impulsive.

Elle enleva son corset, posa un sac de vêtements secs sur le sol, en sortit la vielle cape de son oncle, retira ses chausses et ses braies, elle se retrouva, en chemise et bas, les pied dans l'eau.

Ignorant le frisson qui la parcourait elle s'engouffra lentement dans l'eau jusqu'aux épaules. Elle fit tremper ses cheveux.

Lorsqu'elle eu l'impression d'être propre elle sortit rapidement de l'eau et s’emmitoufla dans la cape usée.

Elle récupéra son sac et parti se cacher derrière un amas de buisson pour mettre des vêtements sec. Lorsqu'elle en sorti, ses cheveux était encore humides. Elle rentra à l'auberge se mettre au chaud.
Xalta
Appuyée sur ses béquilles, elle se dirige vers le lac. Sortir de la ville sans escorte, est-ce bien sage ? Surement pas. Mais peu lui importe. De toute façon, même blessée, elle ne sait pas rester tranquille. Les béquilles s’enfoncent dans le sol détrempé, sploc . Bruits de succion quand elle les lève. sluurrp, et enfin pour conclure le bruit mat de son seul pied valide: bam. Donc Sploc, bam, sluurrp, sploc, elle avance vers l'étendue glacée, qui s'irise. Clignement de ses paupières pour tenter d’atténuer l'éblouissement. Elle cherche un arbre sur lequel elle va pouvoir s'adosser pour s'adonner à la contemplation des eaux. Pourquoi vient-elle ici? Tout simplement car elle s'est souvenue que sa soeur était venue ici.. voici des mois de cela et qu'elle lui en avait parlé.

Iloa, sa cadette, sa flamboyante qui après moult péripéties, disputes, coups d'éclat semblait avoir trouvé la paix avec elle, avec le monde entre les murs d'un couvent. Elle ne se souvenait plus.. si sa sœur était venue se réfugier ici avec son amant Musaraigne après qu'elle l’eut chassé de la maison familiale. Il faut dire que sa cadette avait le don de se choisir d'étranges hommes comme amant, amour. Musaraigne était surement le moins mauvais de ses choix pour ne pas dire le meilleur. Tout doucement ses pensées glissent vers sa nièce dont il faudra bien qu'elle s'occupe. Nièce née de l'union de sa soeur et de leur cousin Ectelion.

Ses prunelles s'attardent sur le paysage, vrai que c'est joli. Et surement bien mieux en d'autres temps. Et de clopiner jusqu'à un arbre dépouillé, elle s'y adosse. Non elle ne s’assoira pas. Un léger sourire vient ourler ses lèvres légèrement bleuies par le froid. Prier dans la cathédrale lui a fait du bien, tout comme sa soirée. Certes, elle a bu plus que de raison. Mais comment fêter autrement la mémoire d'une Giennoise? Son sourire s'étire en repensant à la réaction du Prince. Puis elle secoue la tête et se laisse bercer par le murmure du vent dans les branches, le clapotis de l'eau. Silence si appréciable.
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Raknor
Du travail, encore du travail !

Voilà quel était l'état d'esprit de Raknor à l'approche du lac. Car oui, ces longues journées n'étaient pas de tout repos, il s'agissait d'attraper un poisson pour se nourrir le soir même en taverne avec le produit de la vente.

Alors, chaque matin, Raknor se levait, parfois l'âme en peine, enfilait ses bottes et s'en allait dans la brume avec tout son attirail en direction du Lac de Maine..

Bien des choses se passaient ou s'étaient passées autour de ce lac. Des histoires de légendes, comme de simples amourettes, à l’abri derrière un buisson. Des meurtres avaient également eu lieu, raison pour laquelle Raknor ne se séparait jamais de son couteau, prudence est mère de sureté, comme on disait dans la région.

Une fois le bon coin trouvé, Raknor s'installait et commençait la longue attente, malédiction du pêcheur. Et au fur et à mesure, d'autres venaient s'assoir non loin de lui, chacun espérant être le premier à trouver le saint graal..
Clotsinde
J'arrivais dans cette grande ville, un peu perdue.
Lasse du voyage, l'esprit chamboulé par tant de chose, je vis au loin briller un rayon de soleil au ras de la terre.
M'approchant, je découvris le lac sous le soleil matinal, et trouvais ça si beau que je m'approchais. Je regardais les eaux dansantes et changeantes sur lesquelles se reflétait le ciel. Il faisait froid, et la douleur irradiait de moi, la fièvre aussi certainement.
Un reflet différent me fit entrevoir un instant le visage tant aimé de celle qui jusqu'à il y a peu m'avait protégée de son mieux.

Mère, vous me manquez....tant.
Mes larmes roulèrent sur mes joues.
Tant de questions tournaient dans ma tête.

Faisais je le bon choix en partant ? Qui était cet homme que j'allais voir ? Me protègerait il, comme elle l'avait fait jusque là ? Pourquoi avais je si peur ? De qui ? De quoi ?
Mya...
[[Tribulation d’ici ou d’ailleurs…]]
[[Du bout du bout du monde à un nœud au milieu de nulle part, où l’on se retrouve à abhorrer son repas…]]



A force de errance on finit par se perdre et se retrouver étendu trempée sur une plage au bout de nulle part puisque pour seul horizon on à l’océan à perte de vue et aucune terre au tour.

Juste un petit village derrière soi.

La brune avait laissé son séant posé sur le sable un instant en regardant cet océan. Ka était déjà bien loin dans ses pensées, elle avait quitté le monde réel pour sa bulle imaginaire, seul endroit où elle se sentait bien et en sécurité. C'est d'ailleurs grâce à ce monde d'insouciance imaginaire que Katelyse respirait le bonheur, malgré sa mauvaise humeur perpétuelle, son éternel côté râleur et son impulsivité, son air triste et en colère, l’emmerderesse savait prendre le temps de se poser pour s’apaiser un peu et rêver.

Kat rêvassait étendue sur la plage, les yeux rivés sur l'océan s'imaginant navigante au grès du vent.

Fin de journée La solitaire avait pris la direction du village pour se restaurer et dormir elle y passerait quelques jours avant de reprendre la route.


Alors reprise de forces c’est fait et on reprend la route…

Pour se retrouver sur les chemins, enfin seule pour dormir durant les nuits sombres et froides devant un ciel étoilé.
Endroit où elle se rendait quand un besoin de s’isoler ce faisait sentir.
Les chemins lieu ou la brune s'isolait quand elle avait besoin de penser, ou de repenser, besoin d’exprimer sa colère ou sa tristesse.

Pour se retrouver après plusieurs jours de marche sur un nœud au milieu de nulle part agonisante plié en deux, vomissant, une douleur irradiant tout son corps.

Katelyse grogna fortement, elle avait croisée un couple la veille et passait la journée avec eux et aujourd’hui voilà qu'elle agonisait et vomissait seule sur les chemins.


Ggrrr... Blurp !!! 'tain va chier... Blurp !!! Ça fait un mal... Blurp !!! de chien...

La brune grogna de nouveau continuant de râler…

Groumph... Blurp !!! ‘tain de couple, blurp !!! ‘tain de bouffe…

La râleuse avait repris la route tant bien que mal puis que toutes les cinq minutes il lui fallait s’arrêter pour gerber le peu qu’il lui rester dans le ventre.
Il lui fallait se rendre dans la ville la plus proche pour se soigner et trouver asile chauffé.

La brune arriva à Angers transpirante, dégoulinante de sueur même, fiévreuse, elle avait froid et se trouvait à bout de force il fallait qu’elle se pose quelque part, le lac fut l’arrêt final de la ronchon.

Elle s’effondra au petit matin inerte sur le sol, sa gueule d’ange aussi blanche que la neige...

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Haelig
"Vous auriez bien mérité votre bol de pépins de pomme, l'Gascon."

L'eau devait attirer la brune. Dès que son esprit avait besoin de se vider, de s’éclaircir, elle cherchait le réconfort ondin. Ainsi, était-elle condamnée à errer sa vie durant le long des côtes, ou non loin des grandes étendues marines. Ses cheveux étaient remontés et noués à l'aide du vieux lacet de cuir qu'elle avait trouvé dans le recoin d'une taverne. L'habitude était un peu rude à prendre, sachant que la brune exécrait aussi bien les oreilles que les orteils. De toute évidence, elle devait avoir un complexe des membres inférieurs. Mais, le problème ne résidait pas à ce détail près.

L'ennui était que, depuis qu'elle avait écrit le poème hier au soir, elle s'était rendue compte qu'elle faisait partie de ces gens qui sont plus intéressants lorsqu'ils sont malheureux. Et, ce n'est pas franchement reluisant comme découverte. Pourquoi avait-il fallu qu'elle se prenne un mur en pleine tête pour aller chercher au fond de ses tripes la beauté des maux et des mots? Parce que c'était bel et bien un mur qu'elle avait pris de plein fouet. Un de ceux qui laisse sur le carreau, qui coupe le souffle, qui rappelle que la réalité n'est pas toujours celle qu'on croit ou qu'on voudrait.

Devant le fait accompli, elle s'était sentie meurtrie, trahie, déchirée. Et toute une panoplie de synonymes pas vraiment réjouissants. Elle avait joué et mauvaise pioche : elle avait perdu. En beauté. La Rousse de coeur l'avait matée, convolant en justes noces avec le Brun Chevalier. Il y a des fois où l'on regrette de ne pas avoir l'atout.

Elle n'avait alors eu que ses yeux pour pleurer, son nez pour morver et sa bouche pour baver. Charmant tableau, n'est-ce pas. Pas devant le Brun, naturellement. Face à l'aigrefin, elle s'était montrée acerbe, arrogante et moraliste. Pour qui se prenait-il? Pour qui la prenait-il? Les heures coulant sous les ponts, un vent de faiblesse la parcourut. Elle n'oubliait ni ne pardonnait, elle se laissait juste apprivoiser comme naguère. Quand arrêterait-il de la hanter, de l'intriguer. Il ne faut jamais donner aux autres le goût de la vie sans soi. Et pour ça, le Brun commençait à exceller.

Les clauses étaient claires : Ils voyageaient ensemble, ils accomplissaient Le projet et chacun reprenait son chemin. Pas d'attache, pas de mièvrerie, pas de fioriture. L'essentiel pour le dessein de toute une vie.

Aujourd'hui, Angers. Demain, un nouvel horizon. C'est comme que commença le périple qui les mènerait on-ne-sait-où.
Krystalia
En arrivant au lac, Krystalia resta un moment debout, ses jambes voulant faire demi-tour, courir vers son champs et en chasser celle qu'elle avait elle-même engagé pour la récolte. Même si elle faisait tout pour que celà ne se voit pas, elle avait horreur qu'un étranger touche à sa propriété. Et, de manière générale, elle ne fréquentait personne.

Son esprit aussi voulut lui faire s'en retourner en ville. Le souvenir de sasoeur la hanterait jusqu'à la fin, et la culpabilité la harcelait dès qu'elle venait près de l'eau.

Mais là, son estomac pris le dessus. Elle s'était nourie des jours durant de maïs, pour combattre sa maladie, et elle auarit donné n'importe quoi pour un peu de viande ou de poisson. C'était donc la raison de sa présence ici: la pêche remplirait son ventre.

Elle s'approcha donc de la rive, que l'eau glacée lêchait avec régularité, et commença à pêcher. Le temps s'était quelque peu réchauffé, mais les aiguilles du froid perçaient tout de même la fine épaisseur de ses habits, ou de ce qui lui en tenait lieu.

-Il me faut absolument une chemise, maugréa-t-elle en tirant sur son col et ses brbaies pour qu'ils la recouvrent plus, je vais retomber malade si ça continue.

Elle pêcha plusieurs poissons ridicule, ne dépassant pas la taille d'une petite souris, et les relâcha. Il y avait plus d'ârrête que de chair dans ces bêtes là. A croire que les poissons aussi pouvaient avoir faim et être faméliques, comme elle quelques temps auparavant.

Krystalia décida de rester deux heures de plus avant de rentrer et voir si la récolte s'était bien passée. Deux heures de solitude en plus ne poouvaient pas faire de mal.
Nohra
[ question d'un soir d'hiver]

Bien emmitonnée dans son martel et ses châles colorés, Cesarie avançait sur la berge d'un pas lent. Le regard perdu dans la contemplation des délicates sculptures de glace qui ornaient toutes choses végétales. Mais elle était ailleurs, perdue dans ses pensées. Sa rencontre avec un voyageur en convalescence, Mano, lui faisait peser plus lourdement la solitude qui régnait sur sa vie. Elle aimait le son de sa voix, son calme, la tristesse qui passait parfois dans son regard faisait écho avec sa propre tristesse. Bientôt il repartirait, comme bons nombres des quelques personnes dont elle goutait la compagnie. Pour l’énnienne fois elle se pose à nouveau la question.

Pourquoi ne pas reprendre la route ?

La seule raison qui l'avait poussée à s'installer ici n'est plus et elle avait plus souvent que de raison l'impression de ne pas être à sa place. Alors pourquoi rester ? D'un geste machinal la noisette caresse sa cicatrice du bout du doigt.
Derrière elle une brindille craque, la faisant brusquement sortir de son questionnement. Dextre sur le manche de sa dague, Cesarie se retourne d'un bloque ..........
Mano1705
Avançant tout en réfléchissant sur bon nombre de sujets qui depuis quarante huit heures embrumés son esprit. Mano allait de ci de là sans but. Ses pas venaient de l'amener sur les rives du lac du village, sans s'en rendre compte, la rencontre de la jeune Césarie avait marqué son esprit. Depuis bien quelques treize mois il errai seul sur les chemins du royaume, voulant oublier une douloureuse perte, et s’était retrouver ce soir là en taverne en compagnie d'une femme meurtrie, qui au fil de la soirée avait ouvert à lui sa souffrance. Au fur et à mesure, de la soirée elle avait des points qu'il connaissait bien, les ressentant lui même. Mais il attendait de voir ce que cela réserver, lui qui avait projeter de partir dés qu'il serait rétabli voilà que l'envi se faisait moins pressante. d'un coup il marcha sur une branche sèche qui sous son poids céda dans un craquement sec. Le remmenant à la réalité il aperçut non loin de lui une silhouette fluette, qu'il lui sembla reconnaitre. Ne voulant en rien se faire voir il resta là, immobile, le cœur serrer tel un enfant ayant fait une bêtise, mais il vit bien la femme se retourner d'un coup sec, son visage crispé et sa main sur sa dague......
Nohra
Cesarie plisse les yeux, face à elle le soleil couchant la gène. Au milieu des arbres elle aperçoit une silhouette masculine. Une paire de secondes plus tard ses pupilles enfin adaptée à la luminosité, elle constate que l'homme ne semble pas être en arme aussi elle se détend. La silhouette immobile ne lui semble pas inconnue, mais le contre jours ne lui permet pas de l'identifier à coup sur. L'espace d'un instant le temps semble se figer, tout deux se regarde tel des statues. Dans sa tête la noisette élimine une à une ses connaissances.

Pas Gaulois je l'aurais entendu arriver, ni le futur bourgmestre il ne resterait pas planté là, encore moins l'écorcheur de rousse trop maigrelet, Samgrat ! ..... non avec les armées dans le coin.

Les possibilités s'amenuisaient et les deux seuls qu'elle voyait encore lui inspiraient deux réactions fort différente. Si c'était le triste Angevin, elle le transpercerait volontiers de part en part avant de s'enquérir de sa santé, si c'était Mano sa dague pouvait bien retourner au fourreau et si elle se trompait ben elle verrait bien. Brisant l'immobile et le silence elle rengaine et s'avance.

Bonsoir.

Après tout il est fort probable que se simple mot lui apporterait la réponse à sa question de l’instant et si ce n’était pas le cas il restait tout de même le plus opportun.
Mano1705
Mano sourit constatant qu'il connait cette voix
-Bonsoir Césarie, j’espère ne pas vous avoir fait peur. Je suis partie sans but et voilà que j'arrive ici juste derrière vous.
Il s’avança vers elle et lui sourit, puis devant ce soleil couchant, il s'assit au bord de l'eau.
Venez donc profiter de ce doux spectacle prés de moi.
En espérant qu'elle vienne prés de lui il lui tend la main, il n'ose pas la brusquer elle si perdue en ce moment. il la regarde la main tendu attendant sa décision
Nohra
La jeune femme se détend complètement, la silhouette prend un visage au son de sa voix, un sourire vient ourler ses lèvres.

Je mentirais en disant que je n'ai pas été inquiète, mais me voilà rassurée.

La noisette le suit du regard lorsqu'il se pose au bord de l'eau et c'est simplement qu'elle accepte son invitation et s'installe à ses cotés.

Le ciel nous offre un tableau bien coloré ce soir, ça contraste avec le noir et le blanc des arbres.

Les yeux perdu dans les couleurs chaudes du soleil couchant Cesarie continue d'une voix douce.

Je serai sans doute prête à prendre la route demain, si vous le souhaitez toujours je veux bien être votre compagne de voyage.

Sa voix se fait plus basse.

Je comprendrais si vous ne vouliez pas vous embarrasser d'une ...... simple compagnie.

Quel que soit la réponse qu'il donnerait, un changement d'aire s'imposait à elle.
Mano1705
Mano sourit à sa dernière phrase sans rien rajouter de plus, et se met à réfléchir.
On verra bien Césarie, je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais pour prendre les chemins pas de soucis.
Il lui sourit gentiment prenant sa main pour contempler le couchant flamboyant sur le lac. La chaleur de cette main lui remémora de bien lointains souvenirs, les jours heureux qui avaient peuplés son existence. il se repris, revenant au moment présent qui s’annonçait pas trop mal, bien qu'il lui ai dit ce qu'il espérait l'autre soir en taverne, il savait que ce n'était pas gagné.
Le soleil disparut derrière le lac plongeant d'un seul coup la clairière dans une ombre parfaite. La nuit s'installer tranquillement et la fraicheur se faisait sentir, l'humidité montant du lac lui intima le moment de reprendre la direction du village.

On rentre? Allons nous réchauffer en taverne auprès d'un doux feu.......
Nohra
Elle ne reprendrait pas la route seule, quelques pars la jeune femme en éprouvait un soulagement non négligeable. Pas qu'elle eu peur de voyager en solitaire, traverser le royaume de l'Helvétie a l'Anjou avec pour seule compagnie sa besace ne l'avait pas gênée outre mesure.
Mais comme tout un chacun, la noisette n'était pas faite vivre éternellement recluse. Quand Mano lui pris la main elle ne protesta pas. Même si elle se refusait à un rapprochement intime, elle devait bien avouer que la chaleur humaine qui se dégageait de ce simple contacte lui était agréable. Un peu de chaleur dans son monde de glace.
Comme le soleil plongeait en deçà de l'horion du lac tout deux se levèrent afin d'échapper à la froidure nocturne. Sans un mot la jeune femme lui emboita le pas, écoutant sa respiration, le bruit de ses pas. Marcher ainsi lui rappelait les plaisirs simples de son enfance, les longues promenades pour récolter les simples avec sa nourrice boiteuse.

Je suis contente que nous prenions la route ensemble.
Korydwen
Une comtesse, une barque, une canne à pêche, des vers de terre, une plume, un parchemin, un encrier, de la cire, une bougie allumée. Bien chargée, elle l'était. Mais elle comptait passer la journée dans sa barque, au milieu du lac, loin de toute l'agitation, loin de tout, tentant de se fuir elle-même. Ce qui s'avérait plutôt compliqué. Il ne fallait marcher ni trop vite, ni trop lentement sinon la flamme de la bougie risquait de s'éteindre. Sa barque n'était pas bien loin, tous les jours elle venait à la pêche ici et elle essayait à chaque fois de faire un détour par le bureau des pêcheurs, parfois il était déjà bien rempli, d'autres fois non, alors elle sondait le lac, elle observait, elle écoutait, des bulles à la surface, des couleurs, des formes et elle allait indiquer la zone.

Après avoir longuement sondé le lac en ce dimanche de février, elle s'était décidée à rejoindre un endroit un peu plus au large, pas très loin de la barque de son époux. Sourire aux lèvres, elle aurait bien joué à "toucher-couler" si une autre idée ne s'était pas invitée dans sa tête, elle avait décidé d'écrire à ses fils, comme ça, au milieu du lac ? C'était ne pas connaître Korydwen, toutes les choses farfelues, étranges et surtout amusantes l'attirait, aussi jamais elle n'avait écris au milieu d'un lac jusqu'à présent, une nouvelle chose farfelue à rayer de sa liste.

Ses petits bras plus très musclés par la force des choses et par ses "décès" successifs à la guerre avait tout de même tenu le choc et l'avait amené où elle le désirait, les rames étaient rentrées dans la barque, calée au fond, elle attrapa son pot en terre de vers de terre et en saisit un qu'elle accrocha à l'hameçon de sa canne et qu'elle lança dans l'eau. Accrochant sa canne dans sa barque, elle attendrait que le fil se tende, signe qu'un poisson gourmand s'était accroché.

Ramenant ses genoux vers sa poitrine, laissant assez d'espace pour y glisser des parchemins, son encrier ouvert, la plume dans sa main droite, elle commença à écrire. A raconter, tout simplement. Mais elle ne savait pas par quoi commencer. Et surtout comment pouvait-elle raconter qu'une fois de plus elle avait failli mourir ? Elle était morte sans être morte en fait, puisqu'Aristote l'avait encore jeté de là-haut.


Hum... Voyons...

Mais alors que sa plume se penchait sur le parchemin, voilà que le fil de sa canne à pêche se tendit, un poisson semblait d'humeur joueuse. Cependant plongée dans ses rêveries et dans sa missive, elle n'avait pas fait attention à sa canne à pêche. D'ailleurs sa canne commençait à se tordre dangereusement. La barque tanguait sur le lac plutôt calme, Korydwen mit cela sur un pécheur du dimanche.
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