Astana
[Campement des Justes, Chinon, aux alentours du 8 juin]
Ça fait peur à voir une Danoise sur les nerfs. La bestiole a des tics bizarres tout d'un coup, en plus d'avoir la main leste. Ce matin, c'est le pauvre Athelstan qui s'est vu gratifié d'une main en pleine poire pour avoir dit un mot plus haut que l'autre, et la trace lui est restée sur la face. Il n'y a qu'à voir le roussâtre déambuler aux côtés d'Astana pour comprendre qu'il s'en amuse même. La mutinerie récente de quelques âmes qu'elle a eu à gérer n'arrangeant en rien les choses, c'est au pas de course que blondeur slalome entre les tentes.
- « Où est-ce qu'on va, au fait ? »
- « Dans la tente de Clotaire. »
- « Au petit matin, comme ça... ? »
Il la regarde en biais, le rictus au coin des lèvres.
- « Je croyais que tu ne faisais pas dans le petit jeune. »
- « Pour causer, empaffé. »
- « Hinhin. Ouais, c'est ça. »
Le soupir exaspéré de la mercenaire met fin à la discussion. La tente du chef à vue, elle fait signe au rouquin de monter la garde tandis qu'elle soulève le lourd pan de l'abri provisoire pour y pénétrer. Coucou c'est moi, je fais comme à la maison ! Léger raclement de gorge histoire de signifier sa présence. Et elle entame, couplée de son culot bien connu.
- « Nous avons un problème. »
Et bonjour, c'est pour les chiens ?
Je vais pas y aller par quatre chemins. J'aime pas ça. Et puis je sais pas faire.
- « Vos hommes ne vous connaissent pas. Et ne nous connaissent pas non plus. »
Claquement de langue. C'est problématique quand même.
Si la troupe ne fait pas confiance à ses dirigeants, on ne s'en sortira pas.
- « Vous devez les recadrer et leur dire ce qui est. Auquel cas nous aurons affaire à un soulèvement de plus. »
Ah oui, je t'ai pas dit... j'ai eu deux rebelles à gérer y'a pas long.
Mais hein, c'est pas grave. Un peu plus et je leur foutais ma main dans la tronche.
- « Allez leur parler. Je crois qu'ils en ont besoin. »
Le ton, bien que convaincu et franc, n'est en rien impérieux. Blondeur a la notion de la hiérarchie, en dépit du reste.
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Ça fait peur à voir une Danoise sur les nerfs. La bestiole a des tics bizarres tout d'un coup, en plus d'avoir la main leste. Ce matin, c'est le pauvre Athelstan qui s'est vu gratifié d'une main en pleine poire pour avoir dit un mot plus haut que l'autre, et la trace lui est restée sur la face. Il n'y a qu'à voir le roussâtre déambuler aux côtés d'Astana pour comprendre qu'il s'en amuse même. La mutinerie récente de quelques âmes qu'elle a eu à gérer n'arrangeant en rien les choses, c'est au pas de course que blondeur slalome entre les tentes.
- « Où est-ce qu'on va, au fait ? »
- « Dans la tente de Clotaire. »
- « Au petit matin, comme ça... ? »
Il la regarde en biais, le rictus au coin des lèvres.
- « Je croyais que tu ne faisais pas dans le petit jeune. »
- « Pour causer, empaffé. »
- « Hinhin. Ouais, c'est ça. »
Le soupir exaspéré de la mercenaire met fin à la discussion. La tente du chef à vue, elle fait signe au rouquin de monter la garde tandis qu'elle soulève le lourd pan de l'abri provisoire pour y pénétrer. Coucou c'est moi, je fais comme à la maison ! Léger raclement de gorge histoire de signifier sa présence. Et elle entame, couplée de son culot bien connu.
- « Nous avons un problème. »
Et bonjour, c'est pour les chiens ?
Je vais pas y aller par quatre chemins. J'aime pas ça. Et puis je sais pas faire.
- « Vos hommes ne vous connaissent pas. Et ne nous connaissent pas non plus. »
Claquement de langue. C'est problématique quand même.
Si la troupe ne fait pas confiance à ses dirigeants, on ne s'en sortira pas.
- « Vous devez les recadrer et leur dire ce qui est. Auquel cas nous aurons affaire à un soulèvement de plus. »
Ah oui, je t'ai pas dit... j'ai eu deux rebelles à gérer y'a pas long.
Mais hein, c'est pas grave. Un peu plus et je leur foutais ma main dans la tronche.
- « Allez leur parler. Je crois qu'ils en ont besoin. »
Le ton, bien que convaincu et franc, n'est en rien impérieux. Blondeur a la notion de la hiérarchie, en dépit du reste.
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