Hulrika
Nez qui gratte, Hul se le frotte en faisant la moue, plisse le front et ouvre un oeil par soubresauts.
Réveil difficile! Elle vire vite fait l'bras qui l'écrase et lui aplatit un sein et grommelle.
Y'a des jours comme ça où l'éveil prédit l'humeur de la journée, et là tout l'énerve déjà. Elle r'garde l'vieux à ses côtés, pas envie d'le contempler dormir aujourd'hui, ni d'le réveiller en douceur puis se penche vers lui, envie d'un baiser quand même pour bien démarrer la journée, puis... raaaa non quelle odeur! Il pue d'la gueule!
Elle redresse son buste sur la paillasse qu'on a bien voulu mettre à leur disposition, étire ses bras et s'aperçoit comme chaque matin, avec le même étonnement, qu'elle est dans une grande tente, remplie d'pecnots comme eux, qui dorment, qui ronflent, qui puent des pieds, bref vive la vie en communauté!
Ebouriffage des ch'veux, elle attrape ses sapes, s'habille à la hâte, et sort de la couverture, se redressant sur sa main pour se lever. Elle s'étire encore une fois debout, petit gémissement du matin et enfile ses bottes sans les lacer.
La gueule dans l'cul comme dirait certains, les ch'veux en pagaille, la ch'mise non rentrée dans les braies, première mission du matin, sortir de c'te tente et aller pisser, surement c't'envie qui l'aura réveillée. Voilà quelques jours qu'ils sont là, et elle a son buisson préféré, petit vent matinal qui lui souffle sur le cul, maintenant faut bouffer.
L'camp semble bien calme, le jour se lève à peine, ça pionce plus que ça ne s'entraîne ici. Elle qui pensait qu'y'aurait des réveils au clairon dès l'aube, des entraînements musclés, des tactiques de combat échangés et des nuits d'sommeil méritées, elle a l'impression que la règle des 3 b est souveraine encore ici. Boire, bouffer, baiser.
Pas pour lui déplaire non plus. Là elle veut bouffer.
N'sachant c'que l'cuistot du camp a prévu pour c'matin, elle va r'joindre les quelques éveillés autour de la grande table en plein air et s'installe devant un bol vide.
B'jour!
P'tit grognement car ces quelques premiers mots prononcés avec sa voix rauque, signe de sa sale nuit, sont déjà un gros effort. Elle tousse un peu puis crache par terre tournant la tête, histoire de s'éclaircir la voix.
On bouffe quoi?
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Réveil difficile! Elle vire vite fait l'bras qui l'écrase et lui aplatit un sein et grommelle.
Y'a des jours comme ça où l'éveil prédit l'humeur de la journée, et là tout l'énerve déjà. Elle r'garde l'vieux à ses côtés, pas envie d'le contempler dormir aujourd'hui, ni d'le réveiller en douceur puis se penche vers lui, envie d'un baiser quand même pour bien démarrer la journée, puis... raaaa non quelle odeur! Il pue d'la gueule!
Elle redresse son buste sur la paillasse qu'on a bien voulu mettre à leur disposition, étire ses bras et s'aperçoit comme chaque matin, avec le même étonnement, qu'elle est dans une grande tente, remplie d'pecnots comme eux, qui dorment, qui ronflent, qui puent des pieds, bref vive la vie en communauté!
Ebouriffage des ch'veux, elle attrape ses sapes, s'habille à la hâte, et sort de la couverture, se redressant sur sa main pour se lever. Elle s'étire encore une fois debout, petit gémissement du matin et enfile ses bottes sans les lacer.
La gueule dans l'cul comme dirait certains, les ch'veux en pagaille, la ch'mise non rentrée dans les braies, première mission du matin, sortir de c'te tente et aller pisser, surement c't'envie qui l'aura réveillée. Voilà quelques jours qu'ils sont là, et elle a son buisson préféré, petit vent matinal qui lui souffle sur le cul, maintenant faut bouffer.
L'camp semble bien calme, le jour se lève à peine, ça pionce plus que ça ne s'entraîne ici. Elle qui pensait qu'y'aurait des réveils au clairon dès l'aube, des entraînements musclés, des tactiques de combat échangés et des nuits d'sommeil méritées, elle a l'impression que la règle des 3 b est souveraine encore ici. Boire, bouffer, baiser.
Pas pour lui déplaire non plus. Là elle veut bouffer.
N'sachant c'que l'cuistot du camp a prévu pour c'matin, elle va r'joindre les quelques éveillés autour de la grande table en plein air et s'installe devant un bol vide.
B'jour!
P'tit grognement car ces quelques premiers mots prononcés avec sa voix rauque, signe de sa sale nuit, sont déjà un gros effort. Elle tousse un peu puis crache par terre tournant la tête, histoire de s'éclaircir la voix.
On bouffe quoi?
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