Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] On brūle bien les sorcičres, pourquoi pas les maris ?

Diego_corellio
J’attends, j’attends assis là en taverne comme un con que ma rousse pointe le joli p’tit bout de son nez.

Pour elle j’attends.

En fait elle me rend dingue, elle le fait pas exprès mais c’est dans son caractère, dans sa façon d’être, je crois que c’est grâce à ça que je lui reste fidèle, que je n’ai même pas envie d’aller prendre une autre femme en douce.

Elle me suffit simplement, je n’ai pas besoin d’une autre pour être complet, heureux et satisfait.
Elle sait me conseiller, elle m’écoute, elle me fait changer, elle se tue à me faire devenir meilleur et j’espère qu’elle y arrivera.

Elle va avoir du boulot avec moi la rousse !

De fil en aiguille, mes pensées remontèrent jusqu’au jour de notre première rencontre, qui je l’avoue n’était pas sans arrières pensées…

C’était à Bordeaux je crois un soir, j’étais seul en taverne comme aujourd’hui, à attendre qu’une femme passe, sauf que là je n'attends qu'une seule femme.
Je venais d’en laisser deux à Castillon, j’avais pour projet de me faire un harem et de voyager avec, et puis elle est entrée, je l’ai trouvée belle c’est sur parce qu’elle l’est, j’ai tout de suite accroché, je me souviens avec les deux de la veille c’était juste lourd, on avait rien à se dire, il à suffit que je leur dise qu’elles étaient belle pour les avoir toutes les deux, des femmes faciles et j’aime pas ça c’est lassant, ça pousse à la consommation de plusieurs à la fois, à l'infidélité !

Avec Eliance on a parlé, de tout et de rien comme si on se connaissait, du moins c’est le ressenti que j’ai eu, bien sûr je restais fidèle à moi-même, je voulais mettre la rousse dans mon lit.
Je suis parti le soir même sans l’avoir touché finalement, elle se serait pas laissé faire, fallait être plus subtil, moins rapide seulement j’avais pas le temps de m’arrêter pour une donzelle juste parce qu’elle me plaisait autant sur le plan physique que mental.
Et puis le hasard a fait qu’on allait dans la même direction, et inlassablement on s’est recroisé chaque soir en taverne, elle a fini par me proposer de me joindre à leur groupe de voyage et comme j’étais pressé, que j’avais pas franchement envie de me faire délester de mes écus et que ça me faisait envie de dragouiller j’ai accepté.

On se voyait tous les soirs ou presque, on parlait beaucoup, je m’ennuyais jamais avec elle, et puis je crois que j’ai commencé à me confier, à lui raconter des pans sombres de mon passé et puis je sais pas, je crois que j’ai pris conscience que je m’étais attaché à elle quand on a quitté le groupe pour voyager ensemble et que deux de ses « supers amies » m’ont fait la morale en parce qu’elles avaient peur que je blesse leur amie et j’avoue qu’elles avaient pas tort parce qu’au début je voulais juste qu’elle passe par mon lit mais je sais pas ce qui s’est passé, surement le temps passé ensemble mais ce soir-là j’ai compris qu’elle comptait pour moi, alors j’ai arrêté de penser à elle en tant que femme qui écarte les cuisses, je voulais simplement passer du temps avec elle et puis c’est arrivé, je l’ai embrassé et elle s’est laissé faire, je l’ai embrassé parce que j’en avait envie et sans arrière-pensées cette fois, c’est à partir de là que j’ai commencé à essayer de bien me comporter, d’être moins pressant, c’est là que j’ai voulu bien faire et je sais pas si j’ai réussi mais en tous cas elle m’a beaucoup apporté.

J’ai changé d’état d’esprit depuis longtemps avec elle, mais surtout je suis honnête, j’essaie de rien lui cacher et, avec Eliance je veux que ça dure pour la simple et bonne raison que je l’aime.

Je regardais autour de moi ; y avait des gens surement qu’le type au fond à gauche est un con comme moi avant et même maintenant…

Je chopais le tavernier qui passait et lui lançais :

Deux bières sious’ plait !


Peut-être que d’la bière la ferait arriver plus vite qui sait ?

_________________
Eliance
La rousse court à travers les rues, la tignasse trempée, les orteils dans la poussière, reboutonnant maladroitement sa chemise.
Elle court rejoindre l'italien. Son italien. Celui qui partage ses nuits, celui qui s'est invité dans sa tête sans crier garde, petit à petit, l'air de rien.
Elle court, après une journée de labeur à la mine, à croire que ses muscles ce soir-là ne tirent pas, ne brûlent pas, à croire que la fatigue qui devrait l'envahir la fuit au contraire.

Elle défonce la porte de la taverne avec son épaule et s'arrête brusquement, ses yeux clairs balayant la salle à la recherche de la moustache catalane.
Elle a l'air d'une folle avec son sourire béat, ses joues rosies par la course, ses cheveux dégoulinant, son souffle court et bruyant.

C'est qu'elle voulait pas qu'il la voit avec sa tronche enfariné de charbon. Alors elle a fait un rapide saut à la rivière. Cette même rivière qui, la veille, les a vu se rapprocher encore un peu plus, un rapprochement charnel, intense.

Le brun veut faire les choses bien avec elle, elle le sent. Il fait beaucoup d'efforts, s'inquiétant sans cesse de lui imposer un passé, une vie qui ne lui plaise pas.
Elle a beau lui rabâcher que tout ça n'est pas grave à ses yeux, il s'inquiète tout de même.

Il a une bien piètre opinion de sa personne. Elle essaye de le faire changer d'avis : elle en a connut des pourritures... des vraies... des qui ont finies grillées paraît-il... et lui est loin d'en être une.

Il se dit sauvage, égoïste, mais avec elle il se montre doux, prévenant, protecteur.
À croire qu'il est différent en sa présence.
Elle s'en moque bien, ça lui convient. Le brun lui convient.
Elle ne veut pas le changer. Juste lui faire prendre conscience de ce qu'il est.

Elle aperçoit l'italien, dans un coin, deux bières devant lui, l'air perdu dans ses pensées.
Elle reprend son souffle et s'avance dans sa direction.
Se plantant devant lui, la rousse se saisit d'une choppe sans prononcer un mot et la boit d'un trait.
S'asseyant devant lui, elle lui adresse son plus beau sourire.


« Bonjour messire, vous attendez quelqu'un ? »
Diego_corellio
Je relevais le visage quand une main inquisitrice vint saisir la chope réservée à Ma rousse, et vit celle-ci la descendre d’un trait, radieuse.

Elle avait les joue colorés, certainement dû à une course folle, la chemise boutonnée de travers, on voyait sans peines que ses vêtements avaient été jetés à la hâte sur ce corps dégoulinant, ses cheveux sauvages trempant son dos.

La vue de ma compagne dans cet état me fit rire, elle se fichait de l’image qu’elle renvoyait, elle vivait pour elle, et dans un passé pas si lointain, voir une femme à ces allures m’aurait rebuté, mais Elle c’était diffèrent, la voir comme ça me plaisait, Elle est vrai comparée aux autres, c’est comme ça que je l’aime, mouillée de la tête aux pieds, ça faisait ressortir son côté sauvageonne.

La voir dans cet état me donnait envie de la délester de tout vêtements et de serrer son corps nue contre les mien, juste ça, sentir la douceur de sa peau sous mes doigts, lui offrir la chaleur de mon corps, la serrer dans mes bras mais pas plus, juste ça.

Je la regardais, contentant mes yeux épris de cette femme, souriant à ses dires ma vue laissa la parole à un autre de mes sens :

Oui… j’attends ma compagne, mais comme elle n’a pas l’air décidé à venir, tenez-moi donc compagnie Madame, qu’en pensez-vous ?


Je me levais inlassablement attiré par la rousse qui n'avait de cesse de me déstabiliser, passant un bras autour de sa taille, je l’invitais à se lever pour la faire siéger sur mes genoux, l’entourant de mes bras protecteurs, j’écartais sa chevelure cuivrée et déposais un baiser sur ce cou offert.

Alors que je la serrais contre moi, je me remémorais la conversation que nous avions eu la veille, conversation dans laquelle je lui avait livré mes manières pour aborder les femmes et bien d'autres choses encore ; nous avions décidément toujours des sujets de conversations peu communs.

Un peu plutôt dans la semaine, nous bavassions sur ma moustache, enchainant sur un « jeu » quant à celle-ci, j’avais mis fin à ces amuseries en la demandant en mariage, faisant passer cela pour le jeu alors que finalement ça cachait belle et bien une réelle demande, un réelle désir de la voir devenir ma femme...
Elle n’avait jamais vraiment répondu, la laissant tout d’abord sans voix, c’est vrai qu’avec moi fallait s’attendre à tout sauf à cela et je comprends sa réaction, j’avais dit ça dans la foulée pourtant je pensais mes mots qui je l’espérais un jour, se verraient accueillit d’un « oui ».

Mes mains jusqu’alors autour de la taille d’Eliance se firent plus inquisitrices et vinrent se poser sur la cuisse musclée, remontant lentement vers l’intérieur de celle-ci, au même moment je repensais à ce qu’elle avait dit et la posait finalement sur sa joue.

La rousse n’était pas à son aise en taverne et ceux car elle avait subi la violence de viles personnes, je comprenais sa détresse c’est pourquoi j’avais interrompu mon geste dans sa lancée, les caresses plus osées attendraient.

Elle avait eu un début de vie compliqué écrit de violence et de peines, et je la respectais pour arriver – encore aujourd’hui – à avancer le buste droit et la tête haute.

Apostrophant le serveur à la volée :

Quatre chopes de plus !

Je voulais satisfaire ses moindres désirs, quitte à y laisser la peau, mais la rousse me demandait rien alors faillait que j’anticipe.

C’est ça « l’amour » ?

_________________
Eliance
Elle ne reste pas longtemps assise en face de lui, à le dévorer du regard. Il l'attire bien vite sur ses genoux, comme souvent d'ailleurs.
Paraît qu'elle le perturbe et, ma foi, cette proximité n'est pas pour lui déplaire.

Cette tendresse affichée sans vergogne la gêne parfois en taverne. Mais elle s'y habitue peu à peu, dans une certaine mesure.
Elle a dû lui raconter... lui raconter encore un peu plus de son passé. Et il a compris... compris le pourquoi de son mal-être en taverne.
Il sait ce qu'elle a dans la tête la rousse. Il sait ce qu'elle a vécu. Il respecte ses fantômes.

Il lui apprend petit à petit à apprécier ces moments de complicité.
Il lui apprend que le passé et le présent ne doivent pas se mêler dans son esprit. Que la brutalité d'alors est différente de ses gestes tendres d'aujourd'hui.
Mais ce soir, la taverne est déserte, alors elle profite sans mal de cette douceur attendue toute la journée.
Elle profite de son italien, de ses lèvres, de ses mains. Ses mains qui respectent elles aussi sa pudeur et qui se veulent plus caressantes qu'inquisitrices.

Elle aime la façon qu'il a de la protéger, de la comprendre, de ne pas la brusquer, d'anticiper ces désirs.
En parlant de désirs, quatre belles choppes mousseuses débarquent sur la table.

Elle en prend une et lui en tend une autre, un sourire taquin illuminant sa frimousse.


Vous avez dans l'idée de me faire boire ce soir ?
C'est que vous allez vous ruiner avant que je roule sous la table hein !


Elle laisse échapper un rire sonore et boit goulument sa bière.
Gontrand_pardieu
[ Quelques jours auparavant, non loin de là, dans le bas quartier d’une capitale de Comté ]
 
Dans une ruelle sombre de la capitale, au milieu d’immondices on trouve une catin aux aguets. C’est-à-dire que pour espérer bouffer et pour que ses 2 mômes ne crèvent pas de faim, elle doit bien gagner sa croute. Et ce n’est pas avec deux passes qu’on y parvient. Pas vrai ? Les temps sont durs. La famine est sévère dans le royaume. Il fait trop chaud et les récoltes sont mauvaises, la moitié des champs a brûlé. Soit à cause du temps, soit à cause des pillards qui pullulent dans les parages. Ceux-là même qui ne s’encombrent pas de paiement. Qu’est-ce qu’il s’en fichent, de payer une catin ? Une gros lard finit par apparaître dans son champ de vision. Il a l’air assez vieux, la trentaine passée, elle en est sûre, avec cette ombre elle n’en est pas sûre. En plus, il a le visage encapuchonné, c’est donc difficile. L’homme bedonnant se dirige dans sa direction. Il a l’air assez riche, vu ses vêtements, et sa corpulence. Elle bombe donc la poitrine, réajuste son jupon et l’alpague.
 
Bin mon gros, on est v’nu s’faire astiquer la truffe ?
 
L’homme ricane. Quelques pièces tombent aux pieds da la catin qui s’empresse de les ramasser, l’œil avide. Elle n’est pas trop moche, pour une catin à son compte qui a déjà été grosse par 4 fois, dont deux ne sont pas arrivés à terme. Il faut dire qu’elle ne s’est résignée à faire ça qu’à la mort de son con d’époux, le premier à l’avoir engrossée. Elle finit par se redresser, tout en glissant les pièces dans sa bottine. Ses chausses elle ne les retire jamais, pas besoin de ça pour la besogner après tout, même si certains sont tordus avec les pieds… Son regard croise celui de son nouveau client. Et elle doit faire appel à tout son professionnalisme pour ne pas grimacer de dégoût. De vilaines brûlures, tout juste cicatrisées, parcourent un visage déjà bien vilain de base, avec ses traits grossiers. Elle déglutit, l’affaire ne sera pas une partie de plaisir. Mais après tout, ça ne l’est jamais...
 
 
Gontrand avait savouré avec bonheur de se vautrer entre les cuisses de cette catin de bas étages pourtant pas trop vilaine. Ce n’était pas la première fois, depuis qu’il était à peu près guéri de ses brûlures, mais c’était la première fois que ça ne le gênait pas du tout pendant l’acte. Et peu importait qu’il ait dû payer et faire ça dans un coin sombre et puant. Ça l’avait ragaillardi. Et mieux, ça lui avait rappelé qu’il était temps de s’occuper de la petite Eliance. Cette sal*** avait essayé de le tuer, il y a de cela quelques mois, en l’enfermant dans sa propre maison, tandis qu’elle était en feu. Dommage pour elle, il avait été salement brûlé, il avait le visage à moitié défiguré, il avait souffert le martyr, mais il était vivant. Et il était hors de question que sa petite catin de femme aux courbes si délicieuses ne lui échappe. Jusqu’à présent il l’avait toujours rattrapée. Cette fois-ci ne ferait pas exception. C’est qu’elle avait plusieurs fois essayé de s’enfuir. Mais il était hors de question pour lui d’abandonner ce jouet si excitant. Et puis il était hors de question aussi de s’humilier auprès de ses amis en la perdant. Elle était un bon faire valoir, une bonne récompense aussi, qu’il prêtait volontiers à ses amis les plus loyaux ou à ceux dont il voulait un service, voire même sans raison, quand il avait juste envie de regarder. Cette chienne était à lui et il était largement temps qu’elle revienne à sa niche. Il éclata d’un rire gras.

 
[ Jour J, retrouvailles… ]
 
Certains cons ont beau dire, avoir de l’or, ça fait obtenir ce qu’on veut. Il n’avait fallu au bonhomme que quelques jours pour apprendre la localisation de la rousse et pour se rendre lui-même sur les lieux. Pas d’hommes de main, il saurait la mater lui-même. Elle avait paraît-il un nouveau chéri. Quel dommage, il allait devoir séparer les tourtereaux. Le plan dans son esprit était simple : buter celui qui pensait s’être octroyé son jouet. Et ramener la rouquine dans sa nouvelle demeure, avec lui, non sans lui promettre de longues heures de correction.
 
Une fois devant la taverne où on l’avait vu entrer une ou deux heures plus tôt, il regarda les deux gardes qu’il avait emmené par précaution.

 
Restez là. J’m’en occupe tout seul. Si vous entendez du grabuge, hésitez pas à rappliquer.

 
Il poussa alors la porte de la taverne qu’il jugea minable et eut un large sourire vicieux qui tira sur ses brulures. La salle était pratiquement déserte, ce qui n’était pas plus mal. Et là-bas, dans un coin, se vautraient un type et cette petite chienne d’Eliance. C’était bien elle, sans aucun doute. A aucun moment il n’avait envisagé qu’elle ait pu périr dans l’incendie. Il savait qu’elle avait tenté de s’enfuir, et surtout tenté de le tuer. L’air mauvais, il remit bien en place son capuchon et dirigea ses grosses fesses droit vers la tablée qui l’intéressait.

 
Diego_corellio
On ne peut pas dire qu’il y a du bonheur, seulement des moments de bonheur.

J’ai toujours fait en sorte de vivre ma vie pleinement, de ne pas me poser de questions concernant l’avenir et de vivre au jour le jour, ignorant les conséquences qu’auraient mes actes sur un future encore indéterminé.
De voleur dans mon enfance je me suis tourné vers un autre type de vol, je dérobais la virginité, la pureté de femmes ainsi que de leurs cœurs.
Je vivais de ce qu’elles avaient à m’offrir, profitant de leurs faiblesses pour mieux les atteindre, l’insouciance était trait principale de mon caractère odieux.

Même si certaines nuit je revois encore le visage de mes maitresses, d’abord souriant, puis baigné de larmes et déformé par la colère et le chagrin, je n’ai pas de regrets concernant ce lourd passé, et je l’assume même si j’aurais aimé qu’elles gardent un souvenir autre de moi.
Parfois, en y repensant j’ai le cœur qui se serre, sachant que pour elles je n’ai été qu’une déception, elle voulait mon cœur je voulais leur corps, une fois que j’avais mon du je les laissais avec leurs remords.
Je savais au moins que je les avais contentées sur un point, elles se souviendraient des nuits passées en ma compagnie...

Je crois que personne ne peut avoir un passé parfait, écrit que de blanc et sans taches noires qui viennent entacher un tableau sans imperfections.
On ne peut pas changer le passé, on doit juste l’assumer, vivre le présent et modifier son avenir pour qu’il ne reproduise pas les erreurs d’antan.

En parlant de présent, je reportais mon attention sur la femme blotti contre moi ; avec elle s’était pas pareil, j’essayais d’écrire un futur qui serait pour ma rousse, heureux et bienveillant.

Quand je la tenais dans les bras, ou qu’elle m’effleurait, j’avais du mal à garder le contrôle et j’avais tendance à perdre les pédales, il suffisait qu’elle pose simplement sa main sur la mienne pour que mes reins s’embrasent, jamais je n’avais connu cela, tant de désir pour une femme, peut-être était-ce le fait de ne l’avoir prise tout de suite et de ne pas la prendre quand le désir brulait mon corps ?

La rousse avait un passé lourd, que chaque jours elle s’évertuait à trainer derrière elle, elle ne pourrait jamais oublier les violences subit, elle ne pourrait jamais oublier le visage de celui qui lui imposait cette vie aussi terrible fut elle, détruite après une première union forcée, elle avait pourtant accepté de devenir ma fiancée, et je ne pouvais que la respecter d’avoir dit oui à cette demande qui pourtant avait dû faire ressurgir en elle de bien mauvais souvenirs.

Si jamais elle changeait d’avis, je la comprendrais, sans lui en vouloir enfin je pense, mais j’espère qu’elle ne changera pas d’avis.

Comme par peur de la perdre, j’éprouvais soudain le besoin irrationnel de la serrer dans mes bras, la faisant basculer à califourchon sur moi, je la plaquais contre mon corps, appuyant son bassin contre le miens, je passais mes doigts dans ses cheveux et déposais un tendre baiser sur ses lèvres, je voulais, je ne sais pour quel raison, être sûr que je ne vivais pas un doux rêve qui prendrait fin dès les premières lueurs de l’aube.
De plus la sentir comme cela sur moi me plaisait assez je dois avouer, qu’elle ne me laissait pas indiffèrent, cependant je n’irai pas plus loin, par peur de l’effaroucher ou de rouvrir des plaies encore à vif.

Je murmurais à son oreille :

Peu m’importe le prix à mettre pour vous satisfaire, ma rousse je le mettrai, pour le plaisir de vous voir rouler sous la table.

Voyant la main gauche de la rousse sur la pinte je regardais sa main sertie de la bague offerte un peu plus tôt et lui chuchotais :

Alors on a encore soif Madame Corellio ?


Cherchant le serveur je l’envoyais nous chercher d’autre chopes, je ne voulais pas faire attendre ma douce même si je savais qu’elle ne m’en voudrait pas de ne pas en recommander.
Alors que nous étions seuls quelques minutes plus tôt voilà qu’un gros était entré et s’avançait vers nous cependant je n’y prêtais pas plus attention, ayant d’yeux que pour Eliance.

Aujourd’hui elle avait fait de moi le plus heureux des hommes…

_________________
Eliance
Madame Corellio...

Elle répète ce nom. Elle va devoir s'y habituer à ce nom impur, comme il dit l'italien.
En vérité, elle se fiche bien du nom et de la famille à laquelle ça va la rattacher.
Elle préfère songer à lui.
Elle va s'unir à cet homme parce qu'il le veut, parce qu'ELLE le veut.
C'est donc ça la liberté ! Choisir qui on côtoie, qui on aime, qui on épouse.

L'italien l'étonnera donc toujours. La première demande l'a laissée bouche bée, ne sachant pas si c'est du lard ou du cochon. Faut dire que venant d'un homme tel que Diego, ancien coureur de jupon ignorant la signification du mot « demain », cette idée d'unir leurs vies à jamais est tombée comme un cheveu dans la soupe.
Puis ils en ont reparlés, un peu chaque jour, et elle a fini par voir qu'il ne plaisante pas, que c'est réellement ce qu'il veut, que c'est réfléchit et elle a fini par accepter.
Mais en homme voulant faire décidément tout comme il faut, il veut lui demander pour du vrai... comme si on peut demander pour du faux...

Et c'est d'une manière peu conventionnelle, lui faisant croire qu'il va voir les catins du quartier parce que
« c'est fait pour ça »..., qu'il est revenu sur ses pas, a posé un genou à terre et a prononcé les fameux mots. Ces mots qu'elle n'imaginait même pas qu'on puisse lui adresser un jour. Ces mots sincères et si difficilement prononcés car inhabituels dans la bouche du brun.

L'émotion était telle qu'il a même oublié de lui offrir la bague sur le moment.
Cette bague, elle la porte fièrement depuis, ne la quittant plus et y prêtant attention dès que sa main se porte dans son champ de vision, esquissant à chaque fois un involontaire sourire.
La rousse a donc passé la journée à sourire béatement de manière totalement incongrue pour qui a pu l'observer ou la côtoyer.

Elle vit un rêve. Un rêve qu'elle n'a jamais osé imaginer.
En fuyant sa demeure en flammes il y a quelques mois déjà, elle recherchait seulement le calme, la solitude, la liberté. Rien de plus. C'était déjà plus que ce qu'elle n'avait jamais vécu.
Elle n'attend pas la lune la rousse.
Mais pour le moment son esprit déambule dans les nuages. Elle a les pieds bien loin de la terre, les jambes pendantes, de part et d'autre du brun, le corps serré contre le sien dans une douce étreinte, les lèvres posées doucement sur les siennes. Il la fait vivre dans les nuages l'italien.
Les soucis ne sont pas réellement des soucis à ses côtés.

La vision du gros encapuchonné qui s'avance l'aurait fait rapidement et violemment redescendre sur terre, mais comme elle lui tourne le dos, elle reste là-haut, bien au chaud, savourant chaque instant de cette journée parfaite qui restera dans sa mémoire.

Elle sourit à la commande de l'italien. Il fait vraiment pas semblant le bougre.


C'pas que j'ai encore soif, mais comme vous voulez m'faire rouler, j'me prends au jeu hein !
J'dois bien ça à mon italien de fiancé !


Elle prend une grande inspiration et vide l'intégralité des choppes alignées devant elle.
Relevant la tête, elle jette ses yeux clairs sur lui, le dévisageant.

Cette journée parfaite a un visage, le sien.
Gontrand_pardieu
[ Ce n’est pas parce que tu ne le vois pas, que ça n’existe pas ]
 
C’est que ça avait l’air de plutôt bien s’amuser par là-bas, se disait le gros lard qui avançait tranquillement mais inexorablement vers la table du couple d’amoureux transis. Et allons y en concerts de gloussements, et que je te descend des pintes, et que je te mate sous toutes les coutures, et que je te pelote au passage… ça respirait le bonheur, ça respirait la niaiserie dans toute sa splendeur, ça dégoutait tout à fait Gontrand. C’était SA femme, SA chose, SON jouet, SA propriété, SON esclave sexuelle. L’idée même qu’elle fut touchée par un autre, par sa volonté à elle, et non la sienne à lui, manquait de lui flanquer la nausée. De quel droit osait-elle ? Pour qui se prenait-elle cette petite ingrate ? Mais il se ferait un plaisir de casser net ce petit nuage d’amour…
 
Il réprima le rire mauvais qui menaçait de sortir de ses lèvres. Le couple était tellement égoïste que les deux tourtereaux ne l’avaient même pas remarqué. Il approchait donc en tout quiétude. La rouquine ne le verrait qu’au dernier moment, quand il serait trop tard, quand il pourrait enfin la récupérer, quand elle ne pourrait plus s’enfuir ! Et il se délecterait de sa tête d’ahurie quand elle comprendrait qu’il n’était pas mort dans ce putain d’incendie. Il savourerait la moindre de ses expressions horrifiées, et chaque parcelle de haine aussi, car il aimait ça, ça le nourrissait. La peur, la haine, il adorait ça.
 
A quelques centimètres de son objectif il fit stop. Bandant les muscles qui se cachaient sous sa graisse, il attrapa la rouquine par le poignet et la tira violemment vers lui pour la forcer à le regarder.

- Regardez-moi qui voilà !
Le ton se voulait surpris.
 
Il fixa son regard porcin dans les mirettes de la jeune femme et esquissa un sourire d’autosatisfaction.

 
- Ça par exemple, ça n’serait pas ma p’tite chienne de femme par hasard ?

 
Il éclata d’un rire sans joie avant de lorgner le brun qui avait touché sa propriété. Il avait bien envie de lui exploser le visage pour se défouler. Non mieux, de le torturer et de le buter devant Eliance. Oh oui, ce serait là une correction idéale pour sa femme ! Au fur et à mesure que l’idée prenait forme dans son esprit, il ajoutait quelques composantes, partant dans un véritable rêve éveillé. Il la prendrait sous les yeux de son cher et tendre d’abord. Il la ferait crier. Et après il s’occuperait de lui. Ça la rendrait nettement plus docile, c’était certain. Il se passa la langue sur les lèvres, excité et ravi de son idée.
 
Se rappelant où il était – à savoir pas encore chez lui et pas encore tout à fait maître de la situation – il secoua légèrement sa tête de droit à gauche pour s’éclaircir les idées, déclenchant par la même quelques vagues sur ses grosses joues et son triple menton.

 
- T’es qui toi ? Aboya-t-il à l’inconnu.
 
En même temps… Il s’en fichait éperdument de savoir qui il était, il raffermit sa prise sur Eliance. Ce brun à poids plume ne lui poserait pas de souci, il n’y avait pas à s’en faire. Quant à elle… Il l’avait déjà maté plus d’une fois. Il recommencerait sans souci. Ne se préoccupant donc même pas de la réponse du type, il tira sur le poignet de la rousse et commença de diriger sa main vers sa crinière, dans le but de lui empoigner les cheveux. Une excellente prise sur les sal**** dans son genre.

 
- Aller chérie, on rentre à la maison ! Yak yak yak ! Et ton p’tit poulet va venir avec nous, bien gentiment. Il pourra même regarder. Yak yak yak ! T’inquiète pas chérie, tu m’as cramé le visage mais je n’ai pas perdu de vigueur sur l’essentiel ! Yak yak yak !
 
Yak yak yak. Un rire horripilant pour un type horrible, quoi de plus logique ?
Eliance
Une forte pression entraîne violemment son poignet en arrière, l'obligeant à exécuter un demi-tour complet.
L'anneau passe une nouvelle fois devant les pupilles de la rousse, mais elle ne s'y attarde pas.

Cette force, cette violence lui rappellent... Son regard cherche...
Apparaît devant elle un capuchon sous lequel elle parvient à distinguer un visage.
Un visage tout fripé, à moitié calciné. LE visage de ses cauchemars !

Ses joues jusque-là rosées deviennent blêmes, transparentes même.
Ses yeux exorbités se clouent littéralement dans ceux de l'encapuchonné.
La rousse a chaud tout d un coup. La peau moite. Une sensation de suffoquement enserre sa gorge.

Un mot presque indistinct sort de sa bouche
« Vous?!... » une sorte de souffle rauque venant de ses entrailles.
Elle voudrait parler, l'insulter, mais sa bouche reste ouverte, asséchée.

Son corps est totalement paralysé, mais son esprit bout. Les phrases s'entrechoquent, rebondissent dans tous les sens dans sa cervelle.

    Comment c'est possible ? Ça peut pas être lui !
    Il est mort le cochon ! je l'ai vu ! la maison... les flammes... ça sentait le roussi !
    Les fantômes, ça existe pas !
    Diego, dis-moi que je rêve !

Mais cette voix... cette manière de parler... de lui parler, à elle...
C'est lui ! elle en est sûre !

Après l'incompréhension, la panique envahit ses yeux.
Comment a-t-elle pu oublier si vite ce passé, cet homme ignoble ?

Cette grosse main posée sur elle, ce rire... les images défilent dans sa tête.
Les images de sa vie. Sa vraie vie. Ce qu'elle était il y a encore quelques mois de cela.
SA femme, SA chose, soumise à tous ses caprices.

Et Dieu sait qu'il a le caprice et le vice dans la peau, bien installés sous une épaisse couche de graisse !

Une douleur fait revenir la rousse à l'instant bien présent.
Il la traîne par les cheveux. Comment pourrait-ce être autrement... les habitudes...

Ses précédentes fugues lui reviennent en mémoire. Elles s'achevaient toutes comme ça : un « Regardez-moi qui voilà » et un agrippage de tignasse dans les règles de lard.
Il a toujours aimer l'humilier, surtout devant ces pochtrons de copains.
Il la ramenait ainsi, les cheveux ensanglantés... la suite... elle préfère ne pas y penser.

Cette douleur réveille tous ses muscles, aussi brusquement que l'animal la traîne.
Elle sait que ce n'est que le début. Elle sait exactement ce qu'elle va endurer.
Mais pas cette fois ! Elle n'est plus celle qu'il a connu. Elle est devenue plus forte.
La peur s'est effacée de son visage. Seuls la haine, la colère, la vengeance y trônent fièrement.

Ces derniers mois, elle a appris ce qu'est la liberté. La vraie.
Et elle ne veut pas la perdre.

En un mouvement de tête, elle plante ses dents bien profondément dans la main grasse, libérant ainsi son poignet, tandis que son autre main assène un coup de poing sur une bouche déjà déformée par les brûlures.

Elle ne sait pas se battre la rousse. Elle sait juste se faire battre. Mais à force, elle connaît les gestes. Elle a décidé que c'était le moment de mettre en pratique la théorie. Elle espère que sa rébellion inattendue prendra son gros lard de mari de court et qu'il lâchera prise. Qu'il lâchera l'affaire même... Mais c'est sans compter sur l'acharnement maintes fois prouvé de l'animal. Il ne partira pas sans elle, et elle le sait au fond...

Tout se passe tellement vite. Elle voudrait dire à Diego de partir. Elle voudrait lui expliquer.
Lui dire le danger. Mais tout ceci lui a comme pompé toute son énergie.

Elle ne peut que se retourner, plongeant son regard dans celui de Diego, comme si c'était le dernier.
Elle sent sa vie, sa liberté, son avenir lui échapper.
Cette journée parfaite n'était donc qu'une illusion. Un rêve.
Pourtant son italien est bien réel, là, en face d'elle.
Ses yeux braqués sur lui s'embrument. Elle ne distingue plus que la silhouette de celui qu'elle aime...
Diego_corellio
Je suis trop concentré sur ma rousse pour m’apercevoir que c’est vers nous que ce dirige l’autre.
Erreur fatal, je le découvre quand il est trop tard et que le mal est fait.
Je ne connais pas cet homme qui empoigne ma compagne, mais aux paroles qui suivent mon esprit ne met pas des lustres à connaitre l’identité de l’inconnu.

C’était donc lui ?
Elle n’avait pas tort la rousse quand elle disait qu’elle avait subi les violences d’un porc.
Tout me révulsait chez cet homme, même des filles de joies n’en voudraient pas.
Gras comme une loche, laid comme un pou, il parlait d’une façon peu enviable, il parlait comme si tout lui était acquis, comme si Elle lui appartenait.
Hors Elle ne lui appartenait pas, elle n’appartenait à personne, pas même à moi, même si Elle est ma fiancée, je n’ai aucun droit sur Elle.

« Sa petite chienne de femme ? »

Ça sonnait tellement vrai dans sa bouche.
En une fraction de seconde j’avais eu un aperçu bref mais limpide de la jeunesse de ma compagne, une adolescence passée aux côtés d’une ordure, à subir la hardiesse de ses paroles, pas un mot tendre pour un cœur resté enfant, pas une parole rassurante quant aux premiers rapports charnelles, juste de la violence, des cris.
Ce porc jouissait dans la douleur infligé à une gamine pas encore femme.

Il lui avait volé sa jeunesse, volé son désir de devenir un jour mère et bien d’autres encore, il avait coupé les ailes d’une adolescente qui s’apprêtait à prendre son envol.

Elle avait subie toute sa vie, jusqu’au jour où elle avait profité de l’incendie de leur demeure pour l’y enfermer et tenter de fuir.
Or c’est bien connu les pourritures trouvent toujours le moyens de survivre même au pire et aujourd’hui il était revenu pour reprendre ce qu’il croyait lui appartenir, il revenait pour se venger, se venger d’une femme qui n’y était pour rien, qui avait juste souhaitée une vie meilleure, empreinte de douceur et de libertés.
Paradoxalement, les gens biens meurent alors qu'ils ont une vie à découvrir, une destinée à accomplir...

« Aller chérie, on rentre à la maison ! Yak yak yak ! Et ton p’tit poulet va venir avec nous, bien gentiment. Il pourra même regarder. Yak yak yak ! T’inquiète pas chérie, tu m’as cramé le visage mais je n’ai pas perdu de vigueur sur l’essentiel ! Yak yak yak ! »

J’avais beau tourner et retourner cette phrase dans mon esprit elle allait à sens unique.

Non.

Non il n’ira nulle part avec ma compagne, plus jamais je ne le laisserai poser ses mains dégueulasse sur ce corps sans défense, elle n’est plus toute seule désormais la rousse.

Regarder ?

Parce qu’en plus il pensait que tout le monde était comme lui ? Lâche ?

Regarder, regarder, regarder, regarder, regarder, regarder, regarder, regarder, regarder !!!!!!!!!!!

Je ne connais que trop bien la signification de ce mot.
Mon esprit fit un retour de dix années en arrière alors que ma petite sœur hurlait sa douleur lorsque les coups pleuvaient sur son corps d’albâtre.
Je l’entendais crier lorsque mon père la prenait.
Et moi, j’étais la non pas acteur mais spectateur de cette horrible théâtre qui la vie m’offrait.

Je n’avais que trop souffert par la suite de ces nuits d’insomnies, passées à refouler le passé, habité par le démon, non je n’avais levé la main sur cette petite mais j’avais fait pire j’avais assisté à ses tourments sans rien faire.
Les remords m’avaient bouffés les années qui avaient suivaient et aujourd’hui encore ils n’ont de cesse de me hanter.

La rousse et moi sommes liés dans un passé tragique bien que diffèrent.
Alors non je ne regarderais pas, mais je vais agir.

Je vis son visage se métamorphoser alors qu’elle comprend ce qui lui arrive, alors qu’elle fait un retour forcé de quelques mois en arrière…
Elle leva sur moi ses yeux clairs, ils expriment les émotions qui la traverse, elle a peur, peur de retomber aux bras d’un homme qu’elle méprise, peur de cet avenir incertain qui l’appel.
La rousse se débat et essaie de mener un semblant de combat, mais elle perd vite pied, se décourageant elle finit par abandonner et c’est d’un air résignée qu’elle me regarda.
Quand ses yeux se posèrent sur moi une étrange sensation m'envahie, ou plutôt ce que ses iris de jades disaient, celle-ci n’avaient plus d’éclat, son regard était vide, comme si elle abandonnait toute résistance, elle rendait clairement les armes, elle laissait sa liberté pour une vie de soumission.

J’aurais voulu bondir à son secoure et asséner une bonne correction à son agresseur mais je ne pouvais pas bouger, j’étais cloué sur mon tabouret, j’avais la désagréable impression de ne plus être maitre de mon corps, de ne plus rien contrôler, je voulais lui hurler toutes les saloperies qui me passait pas la tête à l’autre crevard mais aucun son ne passa la barrière de mes lèvres.

Je voyais cette femme que j’aime, le regard apeuré sans pouvoir la soulager, j’étais impuissant, la situation m’échappait totalement.
Il fallait que j’agisse et vite.

Maintenant.

Rassemblant les quelques neurones qu’il me reste, je me lève d’un bond saisit le buste D’Eliance et la balance loin de son mari, attrapant les pieds du tabouret sur lequel j’étais assis, j'assène un violent coup sur la trogne du brulé, puis un deuxième, et un troisième, jusqu’à ce que celui ne cède sur la caboche ensanglantée.

Maintenant qu’il ne tient plus la rousse, je me jetais sur lui et le frappais, plaçant mes doigts sur sa glotte j’appuyais pour lui couper la respiration, mais je savais que tout cela était bien vain, je ne réfléchissais pas à ce que je faisais, je me battais de façon désordonné ce qui ne mènerait à rien.

Pour Elle, pour Sa liberté, pour Nous je me battrais jusqu’à ma mort, je ne la laisserai pas tomber tant que mon cœur continuerait de battre je n’aurais de cesse de La protéger du mieux que je pourrais même si je savais que je n’étais pas de ces hommes qui excelle dans le domaine des combats…

_________________
Gontrand_pardieu
[Dehors, des gardes.]
 
-Pff, i’ m’ soule ce gros.
-Ta gueule, parle moins fort abruti, i’ pourrait nous entend’ !
-Que d’chi, l’est sourd com’ un pot d’ chamb’ pourri.
-Ouais mais quand ‘c’ qu’on bosse bien i’ nous file des filles, rappelle toi.
-C’était avant qu’il s’ fasse ravager la tronche ouais.
-ça va r’ venir, l’est sur un coup pour rechoper sa gueuse là.
-Hép mate la fille là-bas. Ça t’ dirais pas ?
-Pff mouais. Il jette un oeil aux environs, tend l’oreille en direction de la tavern mais n’entend rien. Le Gontrand ne doit pas être en danger. Et puis la rouquine il l’a déjà maté plusieurs fois, non ? Finalement son regard se rive sur les courbes appétissantes et tandis qu’il reluque la fille, les dernières barrières tombent. [/color]Ouais mais vite fait ! Et moi en premier. Pas envie d’passer après toi. Si ell’ veut pas j’compte sur toi pour veiller à c’ qu’elle gueule pas.[/color]
 
C’est ainsi que les deux gardes du corps de Gontrand Pardieu déserte l’endroit qui leur est assigné. Pour une paire de miches et une gorge alléchante. Ils pensent évidemment revenir à temps, une fois leur affaire finie, pour reprendre leur place, l’air de rien, pas vus pas pris. En quelques pas ils sont d’ailleurs déjà sur leur proie. Une jolie brune de 16 ans qui n’est malheureusement pour elle pas vraiment encline à se donner contre quelques pauvres piécettes. Elle se donnera pourtant. Bon gré, mal gré. Les désirs des frères Picot n’attendent pas.
 
 
[Dans la taverne. La mauvaise herbe est plus résistante que vous ne pourriez le penser.]
 
C’est fou. Elle n’avait pas changé. Son regard d’incompréhension… Puis de panique lorsqu’elle avait compris… La résignation qui s’y lisait aussi et qu’il associait à tort à la soumission. Tout cela l’avait considérablement réjoui, autant que son teint blafard. Elle était toujours SA chose, à jamais. Quoi de plus délectable ? Il la trainait d’ailleurs par les cheveux, pour l’extirper des mains du brun, pour se l’approprier définitivement. Mais la chienne avait finalement un tout petit peu changé. Il le comprit lorsqu’il sentit des dents s’enfoncer dans le gras de sa paume. Grimaçant, il la lâcha en soufflant. Et le poing de la rouquine rencontra alors ses lèvres. Ses propres dents entaillèrent alors sa chair. Un gout de sang et une petite onde de douleur se déversèrent sur lui. Des yeux furieux, avec une étincelle satisfaite de défi cruel, se braquèrent sur Eliance.
 
-Garce ! Tu vas m’le payer.
 
Mais il n’eut le temps que de faire un pas. Voilà que sa cible se voyait écartée par son « preux chevalier » brun de mes deux. Gontrand éclata de rire. Un rire gras qui mourut dans sa gorge avec le premier coup de tabouret. L’enflure. Inondé par la douleur, le gros Gontrand mit un long moment à réagir.
 
Sa tête était en sang. Ce dernier coulait dans son cou et sur ses yeux, l’aveuglant à moitié. Son capuchon était tombé avec lui. Son visage défiguré scrutait le voleur. Celui qui avait osé s’approprier SA chose. La colère s’empara de lui au moment où cette raclure d’abruti lui serrait la glotte pour tenter de l’étrangler. Il n’allait pas crever des mains de ce maigrichon. Il n’allait pas la laisser s’en sortir et partir avec lui. Avant de ne plus avoir d’air il brandit son poing et frappa de toutes ses forces sur le menton du type. Une fois la gorge libre il l’envoya bouler et s’empressa de se redresser. Avec tout ce raffut que faisaient les gardes ?!  C’était décidément des abrutis de clébards, il fallait tout leur dire. Il se mit à beugler plusieurs fois la même litanie.


-PICOT ! A MOI !

 
Mais la porte ne s’ouvrait pas. Gontrand ignorait ce qu’ils foutaient mais ils ne venaient pas. Evidemment. Il ne pouvait compter que sur lui-même. Il riva son regard dans celui de son adversaire.
 
-Elle est à moi. Alors dégage. Sinon je te poursuivrais jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et ça ne sera pas du genre rapide… Il lui adressa un petit sourire mauvais. Le p’tit chevalier de merde va tranquillement rentrer chez lui. Il regarda ensuite la rouquine. Et toi, tu vas devoir te faire pardonner… J’ai plusieurs idées déjà, très adaptées à une petite sal*** comme toi. Ce disant, ses yeux brillaient de convoitise et de vice.
Eliance
Des mains l’agrippent.
Mais ce ne sont plus les mains grasses, potelées, moites, perverses, celles qui lui tirent un frisson de dégout, qui la répugnent rien qu'à les imaginer, celles qui lui ont fait tant de mal, tant de cicatrices.

Celles posées sur ses épaules sont fermes et tendres à la fois. Elle les reconnaîtrait entre mille. C'est un tout autre frisson qui s'empare de son corps lorsqu'elles viennent effleurer sa peau, aussi délicatement que la rosée se dépose sur les brins d'herbe.
Ces mains d'ordinaire tendres et baladeuses l'agrippent fermement, la bousculent, la balancent sur le côté.

Elle vascille, écartée violemment de la scène. Elle retrouve un équilibre grâce au mur, cligne des yeux pour chasser la brume et comprend alors le geste de l'italien. Un geste protecteur.
L'italien est sorti de ses gonds et se rue sur le cochon qui se met à pisser le sang sous les coups de tabourets.

Des mots lui viennent aussitôt à l'esprit. Une phrase qu'elle a entendue maintes et maintes fois.
Une phrase qui présageait des coups à venir, énoncée sur un fond de rire gras et sadique bien connu.

« C'est l'heure de la sanquette, chérie ! »
Un sourire se dessine sur son visage à l'idée que cette fois-ci, la sanquette, elle est pour lui et que c'est son italien à elle qui lui offre.

Elle est fière de son italien qui se déchaine sur la gueule frippée.
Elle est fière de ne plus être seule face au monstre.

Elle sent l'espoir l'envahir.
Tout n'est peut-être pas perdu.
Elle ne sait pas très bien ce qu'elle attend, mais elle attend.

Elle attend que le gros s'évanouisse sous les coups pour pouvoir s'enfuir. Elle attend que des gens viennent les aider, sauf que la taverne est vide et à y regarder de plus près, même le tavernier a pris ses jambes à son cou.
Elle attend peut-être même que le porc rende son âme impure sous ses yeux.

Toujours est-il qu'elle sourit toujours, sans même sans rendre compte, devant cette dérouillée qu'elle a rêvée pendant des années, tous les soirs en s'endormant.

Elle aimerait pouvoir arrêter le temps, zigzaguer entre les deux hommes et venir écraser la choppe, qu'elle vient d'attraper machinalement sur une table, sur la tête du monceau de gras.

Mais le temps et les coups défilent sous ses yeux et l'odeur âcre du sang montant à ses narines lui filent la nausée.

La nausée s'amplifie lorsque l'italien vole sous les poings du gros lard.
Le nom siffle entre ses dents dans un souffle inquiet
« Diego... »
Le sourire fuit son visage pour laisser place à nouveau à une grimace de terreur.
Comment a-t-elle pu penser que ce serait si facile de se débarrasser de l'encombrant !

Elle entend le porc crier mais ne l'écoute pas.
Les paroles adressées à Diego puis à elle parviennent par contre à son oreille un peu trop nettement.

Elle croise le regard pétrifiant de ce mari bourreau et le soutient pour la première fois.
Les mots sortent de sa bouche comme des flèches affutées

« Des idées... la sal*** va te les faire bouffer tes idées ! »
Et elle se rue sur lui, la choppe en l'air, espérant répendre d'un même coup la choppe, le crâne et le cauchemar en mille morceaux sur le sol crasseux de l'auberge.
Diego_corellio
La pièce est plongée dans l’obscurité, se dégage une odeur de moisissure et de foutre, au milieu une jeune femme hurle sous les coups qui pleuvent sur son corps frêle autour d’elle des hommes ou des gamins la battent.

Elle crie.

Dans un coin, une silhouette se tient à l’écart et observe sans mots dire.

Subitement le décor change et passe à une scène de taverne, deux amoureux s’épient.
Élancée aux courbes délicieuses, un visage angélique et des cheveux dorés, des yeux envoutant elle sourit langoureusement au brun, mi ange mi démon.
La couple sort précipitamment main dans la main, gravissant les marches d’une auberge luxueuse, n’attendant pas de la porter jusqu’au lit il la prend violemment contre la porte de leur chambre.
Leur relation est, pour le moment juste charnelle, et ils l’ignorent encore que tout cela et en fait plus profond.

L’image se brouille après cette violente étreinte, la brume se disperse et dévoile l’homme dans les bars de la jeune fille battu, ils s’agitent, exposant leur amour plus que fraternelle aux yeux du monde, puis dans un soupire se couchent entremêlés.

Les chemins sinueux se dessinent devant l’italien qui chemine en silence, à côté de lui une femme grande aux long cheveux noire.
Ayla, de ce qu’elle lui a dit. Ils se côtoient depuis peu, ils ont tous deux besoin de réconfort et le trouve dans les plaisirs de la chair.

Ayla lui fait rencontrer sa cousine Sarah, entre eux quelque chose se créer rapidement, après une nuit passé ensemble elle part alors qu’il la supplie de rester.

Les femmes défilent sous les yeux du spectateur, il voit toute les conquêtes de l’homme se succéder dans son lit sans remords, il ne les aime pas, il s'amuse.

Les deux femmes s’effacent pour à nouveaux laisser place à la blonde, puis à une femme une rousse, pas la même que celle du début.
Le brun passe beaucoup de temps avec elle, il a l’air de beaucoup l’apprécier et, chose étrangement de la respecter, ça devient flagrant, ils s’aiment.

Il a l’air de s’être posé, et assagi, la déesse blonde réapparait, enceinte et lui donne deux jumeaux, au grand étonnement ils entrent dans son cœur ses enfants mais ils ne les gardent pas.
Chose encore plus étonnante, il demande la rousse en mariage, l’engagement ne lui ressemble pas.

Ce beau tableau calme se voit bouleverser par de la violence, il est couché à terre il a mal.

A cet instant, ma mâchoire me lance, je réalise alors que la vie de l’homme qui a défilé devant mes yeux est en fait ma vie, pourquoi ai-je revécu, revu tout cela ?

Il est dit que lorsque nous sommes sur le point de mourir, notre vie défile, vais-je rendre mon dernier souffle aujourd’hui ?

Comment en suis-je à me poser ses questions ?
Pourquoi mes paupières sont-elles si lourdes ?

Alors que je me palpe le visage, les questions affluent en même temps que la mémoire sur les dernières minutes écoulées me revient.

Je me souviens que nous étions en taverne, l’ex-mari rageur s’est pointé il a voulu reprendre Eliance et je me suis interposé comme j’ai pu c’est à dire en faisant pas grand-chose, je me souviens que son gros poing et venu percuter ma mâchoire m’envoyant valser contre un mur.

Et après le néant.

Je ne peux pas le laisser me l’enlever alors que cela fait tellement de temps que j’attends qu’une femme fasse battre mon cœur de cette façon, je l’aime il faut que je me relève et que je le tue, que je la sauve.
Je n’ai pas le droit de l’abandonner à ce porc, mais je n’arrive pas à ouvrir les yeux.

Je me maudis pour n’avoir pas su mieux résister, mais le temps n’est pas aux remords, il faut que je fasse quelques chose mais quoi ?

J’ai besoin de réfléchir mais avant de me reposer juste quelques instants, je ne peux lutter contre ce sommeil tellement enjôleur…

_________________
Eliance
La belle se rebelle. Des années à subir les sautes d'humeur de messire Gontrand. Des années à ne s'accorder aucun rêve pour ne pas perdre la face. Des années à survivre comme une somnambule, regardant sa jeunesse filer dans les sombres tavernes, sous le poids des gros porcs à qui le cramé la refile volontiers.

Mais c'en est fini. Elle ne se laissera plus faire. Ou au moins, plus aussi facilement. Elle a goûté à la liberté, aux caresses d'un homme tendre, à l'espoir. À la vie, tout simplement, la vraie. Et cela, le porcelet ne pourra jamais l'effacer de sa mémoire. Il a perdu sa chose docile à tout jamais. Même s'il parvient à la ramener par la peau des fesses, elle est décidée à lui en faire baver par des coups plus vicelards les uns que les autres. Elle avait déjà commencé par le faire rôtir, mais ça n'a pas suffit ! Il pourrira son corps, elle le sait, mais il pourra pas lui arracher ses rêves. Il pourra pas gommer les sentiments qu'elle éprouve pour l'italien. Il pourra pas lui faire oublier ces mois de bonheurs passés à vadrouiller à droite et à gauche, à savourer les rencontres, à rire, à boire, à s'amuser comme une jeune femme de son âge. Et puis peut-être au bout d'un moment, il baissera sa garde. Et c'est là qu'elle le crèvera pour de bon ! sans aucun état d'âme !

Mais pour l'heure, son italien est à terre, inanimé. Mort peut-être. La vengeance laisse place dans sa tête à la désolation. Pourquoi attendre tant de temps de s'échapper si l'italien n'est plus... Le combat qu'elle livre lui semble alors être le dernier. Qu'il la tue, tiens, ça l'arrangerait bien. Elle ne veut plus de son ancienne vie de souffrance.

Le gros a l'esprit sadique depuis toujours. Il sait frapper, entailler la peau, briser des os, juste assez pour clouer sur une paillasse pendant une quinzaine de jours, mais sans ôter la vie complètement. Cette fois, elle voudrait le pousser dans ses retranchements, qu'il la batte jusqu'à épuisement. Elle veut tomber à terre, aux côtés de l'italien. Elle veut que son dernier regard soit pour celui qui lui a appris à vivre.

Impossible de retourner en enfer quand on a goûté au paradis...
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)