Zelgius
Le Dément continuait à grignoter entre deux paroles, certes il mangeait bien moins qu'il ne buvait mais il mangeait toujours plus que quand il était seul.
Les questions que sa filleule lui posait étaient en revanche bien des choses auxquelles il ne s'attendait pas. Il n'avait parlé que rarement de l'avenir du bousou avec Andhara. Il lui avait dit une fois qu'il le reconnaîtrait mais il n'y avait guère fait plus attention que cela.
Et pourtant...
Tu as pourtant fermé l'Ambroisie quelques temps plus tard. Un incendie aurait pu être une bonne raison. Mais, ce n'est pas ce que tu veux savoir...
Le Champlecy avait posé son poignard sur la table une fois le morceau de charcuterie terminée et fixait maintenant Kateline. Il eut fallu croire que la question de l'enfant dissimulait une tout autre question : "Es-tu prêt à faire ce qu'il faut pour te fondre un peu plus encore dans tes mensonges ?" Ou tout du moins ce fut ainsi que le Dément interpréta la chose.
Qu'ils me retirent mon rang si ils le veulent, je n'en ai cure !
J'ai vécu dans la crasse et la misère durant toute mon enfance et j'ai amassé bien des richesses, je peux tout acheter si je le souhaite, je pourrai être plus présent sur la scène politique que Nathan, je pourrai être à la gauche de George si l'envie m'en prenait.
Cet enfant sera reconnu et il ne sera pas un bâtard, dussé-je en perdre le semblant d'honneur qu'il reste à une noblesse en perdition dans un pays où la seule loy est celle du plus chenousi.
Alors qu'il parlait il avait son verre à la main, verre qu'il porta à ses lèvres en baissant son regard vers le liquide qu'il s'apprêtait à boire et y voir le reflet de ce qu'il était véritablement : il n'était pas un noble, il n'était pas un berrichon, il n'était peut-être pas même Homme.
Une bête, voilà ce qu'il était. Une bête se repaissant du sang de ceux qui osaient s'approcher trop près de sa "famille". Et un nouvel être allait arriver dans ce groupe bien hétéroclite.
Le verre vola alors au travers de la pièce avant d'avoir atteint ses lèvres alors qu'à cette constatation se mêlait la découverte de la direction que prenait Pouikie.
Seiko n'a rien de ce que peut prétendre une cousine ! Elle n'est pas de mon sang, nous n'avons aucun lien quel qu'il soit et elle ose montrer un exemple à Clémence !
Il se leva alors, laissant le fauteuil basculer dangereusement vers l'arrière et posa ses mains sur la table de manière à faire trembler les plats.
Qu'elle ne s'avise jamais de recroiser mon chemin, elle ou son semblant d'époux si elle ne veut pas terminer sur ma table ! Personne ne décidera jamais de ce que doivent devenir ceux de ma famille. Que ce soit une De la Rose Noire ou un héraut sans une once de respect pour sa propre fonction ! Mariage ou non, le bousou sera reconnu et rien ne viendra s'opposer à ma volonté. Rien !
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Les questions que sa filleule lui posait étaient en revanche bien des choses auxquelles il ne s'attendait pas. Il n'avait parlé que rarement de l'avenir du bousou avec Andhara. Il lui avait dit une fois qu'il le reconnaîtrait mais il n'y avait guère fait plus attention que cela.
Et pourtant...
Tu as pourtant fermé l'Ambroisie quelques temps plus tard. Un incendie aurait pu être une bonne raison. Mais, ce n'est pas ce que tu veux savoir...
Le Champlecy avait posé son poignard sur la table une fois le morceau de charcuterie terminée et fixait maintenant Kateline. Il eut fallu croire que la question de l'enfant dissimulait une tout autre question : "Es-tu prêt à faire ce qu'il faut pour te fondre un peu plus encore dans tes mensonges ?" Ou tout du moins ce fut ainsi que le Dément interpréta la chose.
Qu'ils me retirent mon rang si ils le veulent, je n'en ai cure !
J'ai vécu dans la crasse et la misère durant toute mon enfance et j'ai amassé bien des richesses, je peux tout acheter si je le souhaite, je pourrai être plus présent sur la scène politique que Nathan, je pourrai être à la gauche de George si l'envie m'en prenait.
Cet enfant sera reconnu et il ne sera pas un bâtard, dussé-je en perdre le semblant d'honneur qu'il reste à une noblesse en perdition dans un pays où la seule loy est celle du plus chenousi.
Alors qu'il parlait il avait son verre à la main, verre qu'il porta à ses lèvres en baissant son regard vers le liquide qu'il s'apprêtait à boire et y voir le reflet de ce qu'il était véritablement : il n'était pas un noble, il n'était pas un berrichon, il n'était peut-être pas même Homme.
Une bête, voilà ce qu'il était. Une bête se repaissant du sang de ceux qui osaient s'approcher trop près de sa "famille". Et un nouvel être allait arriver dans ce groupe bien hétéroclite.
Le verre vola alors au travers de la pièce avant d'avoir atteint ses lèvres alors qu'à cette constatation se mêlait la découverte de la direction que prenait Pouikie.
Seiko n'a rien de ce que peut prétendre une cousine ! Elle n'est pas de mon sang, nous n'avons aucun lien quel qu'il soit et elle ose montrer un exemple à Clémence !
Il se leva alors, laissant le fauteuil basculer dangereusement vers l'arrière et posa ses mains sur la table de manière à faire trembler les plats.
Qu'elle ne s'avise jamais de recroiser mon chemin, elle ou son semblant d'époux si elle ne veut pas terminer sur ma table ! Personne ne décidera jamais de ce que doivent devenir ceux de ma famille. Que ce soit une De la Rose Noire ou un héraut sans une once de respect pour sa propre fonction ! Mariage ou non, le bousou sera reconnu et rien ne viendra s'opposer à ma volonté. Rien !
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