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[RP Privé] Amène-moi pour toute une nuit avec toi...

Elisa.baccard
La soirée s’annonçait longue. La Malemort sentait son ventre se tendre de minute en minute, des douleurs dans le bas de son dos comme des petites piques qui venaient s’amuser à entrer et sortir de sa chair. Elle avait tout tenté pour essayer de faire baisser la douleur, mais rien n’y faisait. Alors, la belle s’était décidée à marcher. Ne sachant pourquoi, le rythme de ses pas sur le sol donnait l’impression que la douleur était moins forte… Sûrement une impression…

Un détour en taverne pour croiser sa sœur qui s’y trouvait, son fiancé vint les rejoindre rapidement. Celui-ci semblait inquiet du mal-être de la belle, et il avait raison. Elisa restait la plupart du temps silencieuse, tentant de contrôler la douleur qui la submergeait, tirant du milieu de son dos jusqu’au milieu de ses cuisses. Pourquoi avait-elle aussi mal ?

Un regard vers son fiancé, et tous les deux quittèrent la taverne. La Malemort s’appuyait de plus en plus sur le bras de l’homme qui avait envouté son cœur depuis plus d’une année maintenant. Du haut de ses vingt ans tout juste fêté, l’ancienne Duchesse semblait marcher comme une vieille dame. La grosseur de son ventre laissait ses jambes s’écartaient par commodité, et la douleur de son dos plus la lourdeur du ventre, la faisait pencher légèrement en avant. Oui la Malemort avait honte de ne pouvoir avoir fière allure au bras de son fiancé, pouvoir lui faire honneur chaque jour… Mais la fatigue et la douleur des derniers jours avaient eu raison d’elle et toute fierté aurait été mal venue.

Le couple marchait donc dans les rues de la capitaine lyonnaise pour rejoindre l’appartement de la belle Malemort qui avait été préparé et n’attendait plus que des cries pour se mettre en agitation… Qui aurait cru… C’est seulement à quelques mètres d’arriver que la future mère plia légèrement les genoux sous le coup de la douleur, comme une fissure qui vint déchirer son ventre d’un bout à l’autre… C’est le bras de son fiancé qui l’empêcha de chuter au sol tandis que le silence de la rue endormie transpercé par le crie de la future mère.

Oui, la nuit serait longue, et le liquide chaud qui vint couler tout doucement entre les cuisses de la Malemort en était la cause…

Elle était entrain d’enfanter !

Les fins doigts s’agrippent à leur jumeau masculin, les onyx retrouvent les yeux du fiancé, comme affolé, terrorisé et à la fois déjà tellement fatigué… Suppliant pour qu’il fasse quelque chose.


Rotule… Mon bel amour… c’est l’heure… c’est le moment !

Comme pour le prévenir en premier lieu… mais l’esprit de la Malemort se noircit tout à coup, se rappelant la naissance d’Emelyne, se rappelant les jours et les mois après sa naissance. Elle ne voulait pas revivre ça, elle ne pouvait pas revivre ça. Alors la main de la belle s’agrippe plus fort contre celle de son fiancé.

Ne pars pas… Je t’en supplie, ne nous abandonne pas toi aussi…

Elle a peur oui, elle a autant peur que ce qu’elle a mal…La fin de sa phrase est presque murmurée, la Malemort semble tout à coup très faible… Ses jambes commencent à s’effondrer, elle ne tient plus debout…

La nuit sera longue… La nuit sera longue…

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Rotule.baccard
La nuit s’écoule sans détour, la lune, pleine, brille de tous son éclat au dessus des tours. La ville est sourde et elle camoufle encore pour quelques heures l’effervescence de la vie de la capitale du Lyonnais Dauphiné.

Bras croisés, doigts enlacés, la marche du couple  rejoignant leur appartement  se fait de plus en plus doucement. Sa  belle princesse à la ligne maternelle donne le rythme de leur avancée et plus la marche ralentie et plus le cœur de Rotule cogne.

Un peu avant, alors qu’ils étaient sortis pour se rendre en taverne, l’état de santé de sa fiancé avait suffisamment préoccupé l’Impatient au point d’en parler avec son amie et future belle sœur la Baronne de Ussac. Il s'était relevé de son siège pour saluer tout le monde et ne pas faire attendre son amour quand celle-ci par son regard au trait tiré, lui fit comprendre qu'elle voulait rentrer.

Mais plus ils s’approchent de leur habitation d’appoint, plus sa préoccupation se transforme en inquiétude. Au fur et à mesure sa douce ralenti ses pas, et la petite main de la Malemort se ressert a celle du Baccard.

Alors que ses sens en alerte se relâchent en voyant le perron de leur appartement, pour en être suffisamment près qu’il peut en distinguer le relief de leurs armes, aussi clairement que l'astre illuminant la noirceur de la nuit , il sursaute quand le crie de sa fiancée transperce le silence.

Pas le temps pour le Duc de Clermont en Viennois de frissonner de crainte et se poser plus de question que ça, ce que lui exprime son amour confirme bien ce qu’il pressentait depuis quelque jours ! Voila que leur enfant à naître avait décidé de venir au monde le jour de la Saint Amour !  Si la situation n’était pas tel qu’il fallait agir précipitamment, pour sur que le Baccard aurait pu en sourire, de voir que leur bibou avait déjà hérité de l’espièglerie de sa mère.


Elisa ! le moment oui, oui, oui…  mince mais déjà !!?  s'exclame Tule intérieurement. Pour l’Impatient qu’il était il fallait qu’il soit sacrément submerger par l'émotion du moment pour qu’il en vienne a se dire déjà  Lui qui  au bout du troisième mois de grossesse de son Eden s’impatientait de pouvoir tenir son bibou dans ses bras… Ah ça oui, surpris il pouvait l’être ! Car de ses pensées, Rotule  avait imaginer qu’ Elisa accoucherait paisiblement au château lors d’un après midi radieux où le soleil viendrait illuminer de ses rayons la chambre conjugale, ou toute une flopée de médicastres, qu’il aurait fait venir, seraient là pour l’aider à enfanter…

Quoi qu’il en soit c’était maintenant, et l’amoureux qu’il était reprit une grande inspiration en écoutant son amour  qui semblait angoisser plus que lui encore pour lui demander de ne jamais les abandonner…
Je préférerais mourir, être damner pour l’éternité à l’enfer que de vous abandonner mon amour … l’amour du Duc pour sa princesse était si grand qu’il ne pouvait en aucun moment s’imaginer vivre sans elle. Comment pourrait il vivre sans son Eden d’ailleurs ? Cela lui serait impossible tant leur complicité était grande.

A l’intérieur de son poitrail, il avait la sensation qu’une dizaine de destrier galopaient au grand galop tellement son cœur cognait fort. Alors que le Baccard passe son bras a l’arrière du dos de la Malemort, et qu’il soulève son corps douloureux contre lui, il aperçoit la servante du couple regardant par la porte entrouverte, curieuse du crie qui juste avant transperça le silence de la nuit. Rotule s’avance d’un pas presser en sa direction.


Le travail a commencé ! Le travail a commencé faite prévenir immédiatement sa sœur ainsi que le médecin chef de l’hôpital du pont du Rhône, la Baronne Isabeau de hauterives !

Resserrant plus encore sa belle contre lui il monte les trois marches pour entrer dans leur appartement… Accroche toi mon amour, je suis là ! Tiens bon je suis là !

Croisant Mathilde la nourrice d’Emelyne en traversant le salon, il demande tout en continuant d’avancer en direction de leur chambre…  Faites chauffer de l’eau, faites cuire le ragoût. Et des linges beaucoup de linge, avec de la camomille et du fenouil et puis du vins aussi... Ah oui et un bain, vite un bain ! C’est que sous le coup de l’émotion, le Baccard mélange un peux les ordres suivant les recommandations que l’on lui avait fait pour préparer l’accouchement…  

Alors que les ongles  d’Elisa transperce la peau du cou de son aimé lors d’une contraction, il dépose sa fiancée sur leur couche. Restant a ses cotés tout en resserrant sa main qui a nouveau et venu s’enlacer a la sienne, c’est partagé entre la joie de bientôt pouvoir entendre le crie de la chair de sa chair et l inquiétude que cela se passe mal au point que mère et enfant ne survivent pas, qu’il vient embrasser le front crispé de sa douce princesse.
je t'aime Elisa Sophie Mathilde de Malemort.

Oui la nuit sera longue…
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Dameisabeau
Cette nuit là, comme beaucoup d’autres, c’était à l’hopital qu’elle la passait.
Fatiguée des aller et retour incessants entre Hauterives et Lyon, elle avait fini par se faire installer une couche confortable dans une des pièces attenante à son bureau,
où elle pouvait prendre quelque repos entre deux interventions.

Cela faisait à peine quelques heures qu’elle était ainsi assoupie quand on vint la réveiller.
Sa présence était requise de toute urgence auprès de la duchesse de Clermont.

Il ne lui avait pas fallu longtemps pour traverser les rues désertes de la capitale endormie.
Seul le martèlement sur les pavés des sabots du cheval mené à grand train avait troué la quiétude de cette nuit d’été
avant de s'apaiser enfin , une demie heure plus tard , tandis que la calèche qu’il tirait, s’immobilisait devant la demeure Lyonnaise des de Clermont.

La médicastre sauta prestement à bas et, munie de sa précieuse sacoche qui ne la quittait plus, se fit aussitôt conduire aux appartements privés de la Duchesse, priant silencieusement pour que tout se passe bien.
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Elisa.baccard
La faiblesse d’esprit fait bien plus de mal que la faiblesse du corps. Ah bon ? Vous n’avez jamais subit un accouchement alors ! Car oui, la Malemort avait mal, très mal même, et le, pourtant, maigre poids de son corps devenait déjà difficile à porter. C’est ainsi qu’elle se laissa recueillir dans les bras du Duc, qui la supporta de toute sa force.

Le visage crispait de la Malemort vint se nicher dans le cou de son Duc, cachant ainsi quelques gémissements de douleur dans le creux de la peau adoré de la jeune femme.

Les pas étaient tout à coup pressés, la chaleur de l’été fut rapidement effacée pour la fraicheur de l’appartement lyonnais protégé par les murs en pierre.

L’agitation dans l’Hôstel ne tarda pas. Tous les domestiques se mirent en action, les deux meilleurs cavaliers partirent chercher la sœur de la future mère et l’amie du couple qui plus est se trouve être le médecin en chef du Duché.

Le Baccard monte alors les escaliers. Une nouvelle contraction vient déchirer le ventre de la belle, ses ongles ne pouvant s’empêcher de venir se planter dans le cou de l’homme qui l’avait rendu ainsi. Il n’y avait pas de raison qu’elle soit la seule à souffrir, c’était sa faute après tout cette situation ! C’était sa faute si aujourd’hui elle souffrait le martyre et si elle était devenue aussi grosse qu’une baleine ! Et peut-être même que cela le calmerait dans son envie de récidiver à la voir encore porter la vie. Mais quelle idée aussi de vouloir la voir encore plus grosse qu’elle ne pu l’être déjà. Quelle idée de vouloir de nouveau subir cette douleur incommensurable lui déchirer l’intérieur du ventre. Et ne parlant même pas de tous ces mois d’inconfort… Ah ça les hommes, ils ne connaissent pas, alors ça ne les dérangent pas ! Elle se vengeait donc, elle se vengeait à moindre mesure mais elle se vengeait quand même, et c’était là l’essentiel.

S’allongeant sur la couche, la Malemort se recroquevilla sur elle-même, sa main se posa sur son ventre durcit. Sa main libre se glissa dans celle de son bien aimé, pendant que les dames de chambre s’affairaient à ôter les jupons sales de la future mère pour lui faire remettre des jupons large pour faciliter l’enfantement. Les chaudrons étaient déjà entrain de faire bouillir l’eau du puits, récolté quelques instants plutôt.

Les onyx de la belle se tournent vers son fiancé, les yeux sont devenus d’un noir ténébreux, signe distinctif pour annoncer une tempête prochaine. Mais où est le gris acier ? Où est ce regard qui l’avait aidé jusqu’à aujourd'hui ? Viendrait-elle ?

Une frappe à la porte, une domestique entre.


- Vostre grâce, la Baronne est arrivée.

La Malemort releva la tête. Quelle Baronne bon dieu ! La Limousine ou la Lyonnaise ? Même pas fichu de donner des détails ! Et pas le temps non plus de continuer de penser à vouloir étranger la domestique une nouvelle contraction arrive et un nouveau cri vient glacer la pièce pendant que la Malemort serre plus fortement la main de son Duc.
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Rotule.baccard
Les candélabres illuminent la confortable chambre, laissant suffisamment de lueur pour permettre aux dames de chambres de  préparer le lieu a la venue d’un nouveau petit être qui prochainement devrait libérer son premier crie de vie.

Dire qu’hier soir encore il venait effleurer de ses lèvres ce ventre bien rond. Ce galbe qu’il aimait caresser avec tendresse du bout de ses doigts, berçant son amour contre lui avant de s’endormir l’âme heureuse et le cœur gonflé de joie au contact de ce cocon qui le rendait fier. Cette courbure maternel qu’il avait tellement désiré, allait bientôt reprendre la même forme que neuf mois auparavant.

Émut et troublé devant la souffrance que subit sa magnifique fiancée dont le visage se déforme à chaque douleur qui s’accroisse par pique. Rotule ressert plus fort la petite main qui vient presser la sienne.  Pour lui chaque minute écoulait semble être des heures. Comme ci le temps avait la faculté de s’étirer et prenait malin plaisir à faire durer plus encore l’instant pour montrer à l’Impatient qu’il était important de profiter de chaque moment passé auprès des siens que la vie lui offrait.

Sa main libre vient éponger d’un linge propre les gouttes de sueurs qui commencent à perler sur le minois de Elisa alors qu’une jeune domestique annonce l’arrivée de la Baronne…

Se demandant s'il s’agissait de la sœur de sa Malemort ou alors de leur amie Isabeau de Hauterives. Le Baccard soulagé de savoir l’une ou l’autre être enfin présente, relève le linge dont il se sert pour faire signe en même temps qu’il annonce …


Mais faites entrer voyons !  Puis apercevant le Médecin chef du Duché, il libère sa main de celle de son aimé pour accueillir et inviter la soigneuse à rejoindre Elisa… Subtilement afin que sa douce ne l’entende pas, il lui chuchote «  je te supplie de tout faire pour que  mère et enfant gardent vie » Implore le Duc sachant combien l’enfantement peut être risqué pour la mère.

Sa main à nouveau enlacée à celle de son aimée, il plonge son regard dans le profond de ses
prunelles noires Tout va aller mon amour, je suis là je reste avec toi, ne t’inquiète pas, je suis là...
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Dameisabeau
La première chose qu’elle vit en entrant dans la chambrée, ce fut un énorme ventre proéminent qui cachait jusqu’au visage de la parturiente.
Elle pensa aussitôt à un enfantement multiple.


Que le très haut nous en préserve pensa t’elle, soudain inquiéte.

C’est un Rotule fort ému, comme elle ne l’avait encore jamais vu , qui lui confia alors son angoisse.
D’un geste qui se voulait rassurant, elle posa sa main sur son avant bras en lui murmurant à son tour

Tout ira bien.

A vrai dire, au vu des traits tirés de la Duchesse qui semblait souffrir plus que de raison, elle n’en était pas très sure, mais trêve d’états d’âme,
il fallait maintenant agir et c’est d’une voix ferme et sans appel qu’elle prit les choses en main tout en farfouillant dans sa sacoche.


Le moment est venu, je vais donc Rotule te demander de sortir, tu ne voudrais pas attirer le mauvais œil…
Prends cette fiole , et demande aux servantes de la verser dans un bain chaud .


Percevant son air incrédule, elle rajouta :
c’est un mélange de mauve, camomille, fenouil, de lin et d'orge cela détendra les chairs et c’est tout ce que tu as besoin de savoir.
Le reste est une affaire de femmes.
Allez allez ! file à présent
conclua t’elle en le poussant doucement vers la porte.

Ceci fait, elle s’approcha de la couche afin d'examiner plus avant la future mère.

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Elisa.baccard
La Malemort n’avait pas eu le courage de parler. Déjà fatiguée, déjà trop de douleur pour pouvoir ouvrir la bouche à ce moment là et faire entrer la fameuse baronne secrète. C’est donc le Duc qui s’en charge. Quittant rapidement la couche où il s’était assit auprès de la future mère, il s’approche de la porte d’entrée pour accueillir le médecin chef. La Malemort ne peut les voir, mais elle tente d’écouter, seulement des marmonnements arrivent à ses oreilles, qu’elle n’arrive pas à comprendre. Qu’étaient-ils entrain de murmurer ? Pourquoi ne pouvait-elle pas entendre elle aussi ? Cela se passait déjà mal ? La Malemort se posait déjà tant de question, mais une nouvelle contraction vint l’empêcher encore une fois de réfléchir. Un nouveau crie se fit entendre dans la chambrée. Si cela continuait, l’enfant arriverait avant que sa sœur n’ait eu le temps d’arriver, pour sur qu’elle lui en voudrait, car elle n’avait personne pour la soutenir en cet instant précis.

La main de Rotule vient de nouveau serrer la sienne. La tête se tourne et les onyx apeurés cherchent à percevoir une quelconque mauvaise nouvelle dans les yeux de son fiancé. Mais rien, elle ne voit rien sinon la même peur qui l’habite. Mais pourquoi avoir peur ? Car un an plus tôt, la Malemort avait perdu leur perdu leur premier enfant. Tout juste quelques mois de grossesse, mais cela chamboula la jeune femme qui avait toujours eu du mal à enfanter à la différence de feue sa mère. Il y a quelques jours, Elisa avait demandé à Rotule de lui faire une promesse, celui-ci avait refusé de le faire, prétextant que cela était simplement impossible pour lui. Evidemment, cette réponse n’avait fait qu’angoisser un peu plus la future mère pensant à cet enfant à venir, à Emelyne aussi petite que fragile mais aussi à Lizzie qui malgré qu’elle soit plus âgée avait besoin de ses parents. La main de la Malemort se serre plus fortement à celle à de Rotule, cette idée de voir leur enfant abandonné chamboule d’autant plus la future mère. Et puis Isa prit la parole. Difficilement mais en y arrivant enfin, la Malemort puis regarder le médecin qui était entrain de mettre dehors le futur père. Elisa l’avait prévenu, il était hors de question qu’il reste présent dans la pièce au moment de l’enfantement, cela portait malheur… Et puis, il y avait sans aucun doute, plus agréable à voir que sa future épouse crier de douleur. Délicatement, la dame de compagnie de Elisa vint prendre place à côté de la Malemort pour serrer sa main.
D’une voix troublée entre deux contractions, elle regarda son futur époux et lui dit.


Tout va bien aller mon tendre, ne t’inquiète pas… Je suis entre de bonnes mains. Bientôt tu pourras serrer ton enfant dans tes bras.

Les lèvres tendues, elle vient doucement embrasser ses jumelles. Un dernier baiser avant qu’ils ne soient parents pour la seconde fois, tous les deux. Un murmure à son oreille

Je t’aime, prends soins d’Emelyne.

Sa main est lâchée. Il doit maintenant partir pour laisser place à ce moment qu’ils attendaient depuis des mois.
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Rotule.baccard
« Le mauvais œil » Cette phrase résonna sans fin dans la tête de l’Impatient, qui directement se signe pour chasser la pensée funeste qui commençait à naitre dans son esprit. C’est vrai qu’a plusieurs reprises il avait trouvé le ventre de son amour bien plus gros que pour la naissance de Lizzie, malgré le fait qu'elle avait été un gros bébé par rapport à la moyenne des femmes qui avaient donné vie a une fille.

Mais là, le ventre de la Malemort était bien plus proéminent et pour se rassurer, à tord ou à raison, au fur est à mesure que le galbe grossissait, il avait chassé ses inquiétudes en se disant que Elisa était bien moins fragile que l'avait été feue la mère de sang de Lizzie. Inconsciemment le Baccard n’avait pas voulu y voir le signe autre que Elisa portait certainement un fils en elle, qui forcement était la raison pour que la Malemort soit affublé d’un ventre aussi proéminent.

Discernant alors le visage emprunt d’étonnement qu’exprima le regard d’Isa venu au coté de son aimée. Rotule commence à percevoir l’angoisse glacé lui parcourir les veines. Et s’il s’était trompé ? Et si Elisa portait plusieurs enfants en elle ? Certes sa belle Malemort était résistante, mais elle restait tout de même de constitution frêle. Si tel était le cas, la grossesse devenait bien plus risquée pour elle, et la nuit s’annoncerait très longue. Ne parlant même pas du jour qui risquait alors de sonner le glas sinistre pour les amoureux.

Le mauvais œil… Grand dieu non. Répondit donc l’Impatient en se saisissant de la fiole que lui tendit leur amie comprenant qu’il devrait rester hors de la pièce.

Mais avant de sortir, comme ci cela allait gommer l’angoisse de la mère, il vient à nouveau auprès de son aimée et lui fait un sourire de façade dissimulant ses craintes.
Je t’aime plus que tout mon amour. Se penchant pour embrasser d’un baiser protecteur le front humide de sa douce fiancée, il récupère sa main qui à nouveau se ressert a la sienne. Soit forte mon aimée, je suis là et je serais toujours à tes cotés… Toujours. Ses lèvres viennent voler un dernier baiser a leurs fines jumelles, puis tout bas lui chuchote « tu es mon Eden » alors que son aimée tente également de le rassurer par ses mots réconfortant.

L’amoureux retenant sa respiration par angoisse, quitte la chambre pour que les servantes préparent les seaux d’eau chaude pour remplir le baignoire de bois dans la chambre avec la solution se trouvant dans la fiole comme lui a demandé la Médicastre en Chef qui déjà est concentrée à préparer l’enfantement. Il ne lui restait plus qu'à veiller entre les cent pas qu’il s’apprêtait a réaliser dans le couloir devant la porte de la chambre la petite Emelyne qui dort paisiblement.

Oui la nuit pour le couple Baccard Malemort serait longue…

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Dameisabeau
Par expérience, elle savait qu’il valait mieux expliquer chaque geste à la future mère car la surprise ou la douleur pouvaient provoquer une panique néfaste pour la survie de la mère et de l’enfant.
C’est donc d’une voix douce et calme que la médicastre s’adressa à Elisa..


Je vais maintenant palper le ventre afin d’essayer de déterminer l’avancée du travail ( et surtout percevoir si il y a deux nourrissons ou un ) pensa t’elle tout bas.
Léger mensonge certes, mais il était préférable en cet instant , de taire ses doutes.


Si la douleur est trop forte, j’arrêterais de suite.
Ponctuant sa phrase d’un sourire engageant , elle rajouta
Courage ma Dame ! pensez à l'enfant que vous câlinerez bientôt

Regard entendu en direction de la dame de compagnie et elle commença.
C’est un ventre dur et tendu comme un arc que la médicastre palpa ; d’abord par petites pressions qui se voulurent ensuite plus appuyées vers le bas ventre.
Elle gardait néanmoins un œil sur le visage de la Duchesse qui devint vite de cire malgré les mots rassurants et les gestes mesurés.
Tel un soldat, elle résistait, étouffant le cri de douleur que chacune sentait poindre, mais sa fragilité naturelle de femme était mise à rude épreuve et le plus dur restait à venir, et elle se devait de lui préserver ses forces.
C’est donc sur cet examen peu concluant que la médicastre interrompit son examen.


Le bain était prêt et une douce d’odeur fleurie emplit l’air.
Elle attendit un signe d’apaisement et sollicitant l’aide des femmes qui s’affairaient à préparer l’arrivée de l’enfançon, elle la releva doucement pour la guider jusqu’au bain fumant et bienfaisant.

Détendez vous Elisa et reprenez des forces .

Des forces, elle en aurait bien besoin.
Elle la sentait soudain si fragile, épuisée, de ses signes qui annonçaient une délivrance encore longue, et la médicastre savait qu’il faudrait l’aider plus intimement afin de soulager au plus vite sa souffrance et celle de l’enfant à naître

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Aldraien_


***

Fatiguée.
La rousse quasi quarantenaire est épuisée par la vie, littéralement. Si la fièvre semble être tombée depuis quelques jours, la cuisse blessée ne semble pas vouloir la laisser en paix, tant est si bien qu’elle s’est résolue à utiliser une canne pour pouvoir se mouvoir plus aisément. Le soir même, les Ténèbres une fois encore avaient rejoint les Aciers, dans une harmonie connue uniquement de deux femmes dont le destin était lié par un nom commun, à défaut du sang. La Lune & le Soleil, les opposés qui s’attirent & se complètent. Une âme pour un rien, deux âmes pour un Tout ; elles se l’étaient si souvent répétées que rien ne pouvait venir briser la Litanie. Rien…sauf peut-être la mort. La mort que la Volcanique redoutait de plus en plus en voyant son corps perdre en vigueur, en voyant ses forces la quitter au fil des mois. La mort qui semblait causer quelques cauchemars à sa sœur également, effrayée par l’accouchement à venir, à raison, lorsque l’on avait vécu comme elle des fausses couches à répétition.

Comment oublier son neveu, né bien trop tôt, de l’union de son cousin avec son Tout. Qu’elle avait elle-même extirpé, sans vie, du corps de sa sœur. Qu’elle avait enterré dans une clairière proche de Limoges. Son propre sang…
Emeline était née, ensuite, pleine de vie. Si belle…Tout le portrait de sa mère, & des Malemort de sang. Sa nièce qui grandissait maintenant à toute allure, sous le regard émerveillé de la rousse qui ne grandissait plus pour sa part, mais s’éteignait un peu plus avec les années. Pas de remords dans l’âme de cette femme, elle avait bien vécu déjà, avait réussi sa vie de la plus façon existante : en élevant ses enfants. Indy, partie trop tôt, Kylian, Arthan, Marie-Amelya qu’elle considérait comme telle bien qu’elle ne l’ait jamais vraiment été, au même titre que Catherine-Elisabeth. Les plus jeunes ensuite, Alisa-Nebisa, sa Princesse & Héritière ; Martial-Théobald ainsi que Marie-Catherine, les jumeaux petits derniers qu’elle connaissait à peine, pour son plus grand malheur. Une belle petite tribu, sa plus grande fierté.

Cette nuit, il faudra qu’elle rejoigne l’armée qui se rendrait en Savoie. Une nouvelle mobilisation, peut-être la dernière, qui ne lui pardonnerait pas l’imprudence de partir se battre tout en étant blessée. Mais elle ne pouvait s’en empêcher, comme une drogue, la guerre se présentait à elle comme un moyen de se prouver à elle-même qu’elle en était encore capable.
Mais avant cela…
Il lui restait une dernière chose à faire, bien plus importante que d’aller jouer à la bataille, comme dirait sa petite Alisa. On était venu la trouver alors qu’elle préparait sa monture pour le voyage à venir, ses bagages étaient prêts depuis quelques heures déjà, mais la promesse que sa sœur lui avait rappelé ne cessait de trotter dans son esprit. Prendre soin des enfants…Et si elle ne pouvait pas tenir cette promesse ? Et si c’était la Matriarche des Malemort qui devait veiller sur les enfants de la Volcanique ?
Pas le moment de penser à tout cela. Le deuxième enfant de son Soleil ne tardera plus maintenant.


- Mène moi à Elle.

Armure déposée avec soin dans sa chambre d’auberge, elle se rendit au chevet de sa sœur aussi vite qu’il lui était possible. Une demeure d’appoint, que la quarantenaire n’avait jamais eu l’occasion de visiter encore, mais qu’elle ne cherchait pas à admirer pour l’heure, trop préoccupée par l’accouchement à venir de son Soleil pour observer l’architecture.
Une fois annoncée, elle n’avait pas tardé à rejoindre le couloir donnant sur la chambre, & à croiser le futur père angoissé. Oui, un homme n’assiste jamais à un accouchement, cela porte malheur, c’est bien connu !
Aidée de sa canne, la Malemort arriva à hauteur du Baccard, lui offrant un sourire rassurant (ou pas), elle passa à ses côtés en murmurant
« Ca va aller, vous allez avoir un magnifique enfant. » avant de pousser la porte de la chambre pour la refermer derrière elle aussi sec.

Elle était là, à souffrir mille morts, sans personne pour lui tenir la main. Voilà à quoi il fallait remédier, c’était pour cette raison qu’elle était venue jusque là, la soutenir en tout temps, en tout lieu, comme elle l’avait toujours fait. Encore une fois, les aciers retrouvèrent les ténèbres, plus sombres que jamais. En deux pas, aidée de sa canne, elle était à ses côtés, & sa main vint rejoindre la sienne, lui transmettant ce qui lui restait de forces dans cette dure épreuve, passage obligé avant de connaître le bonheur d’un nouvel enfant.


- Je suis là mon Tout…Tu dois être forte.
Un nouveau regard pour Ysabeau, afin d’évaluer un peu la situation, & avoir son avis médical.
- Merci d’être là pour elle Baronne…Comment s’en sort-elle ?

***
Elisa.baccard
Il était partie et elle se retrouvait désormais seule... Que faire ? Mise à part retenir ses cris pour tenter de garder un tout petit peu de fierté. Elle l’imaginait derrière la porte entrain de faire les cent pas. Et tout à coup, elle eut comme un flash, et sa main vient serrer les draps sur la couche… Comme le sentiment qu’il était parti, qu’il allait lui aussi l’abandonner dans ce moment qui pouvait être aussi heureux que dramatique. Que lui aussi, allait partir sans même vouloir rencontrer son enfant, sans même écrire pour demander de ses nouvelles. Mais pourquoi ? Pourquoi tout à coup, pourquoi maintenant ?

Sa pensée fut stoppée par la douleur qu’était entrain de procurer les mains du médecin sur son ventre. Elle se crispa et serrer les dents, son teint devint blanc tellement la douleur devenait presque insoutenable. L’osculation s’arrêta alors. Les larmes aux yeux, elle regardait le médecin, elle regardait son amie tentant de comprendre la situation. Pourquoi avait-elle si mal ? Pourquoi son ventre était-il si dur et si gros ? Qu’était-il entrain de se passer ? Elle ne voulait pas perdre son enfant, cela était hors de question. Elle préférait mourir plutôt que subir de nouveau la perte de son enfant.

La porte s’ouvrit alors, la Malemort se mit à frissonner, regardant qui entrain tout en essayant de voir si son fiancé était toujours là… Mais rien, elle n’avait rien pu voir mise à part sa sœur entrer et venir rapidement s’installer à ses côtés. Les ténèbres retrouvent l’acier, comme un sentiment tout à coup d’apaisement, comme si, elle était certaine, tout irait mieux... Les mains se lient. Les années passent et pourtant rien ne changent entre elles. Une rencontre en Touraine, la guerre ne les avait pas empêchées de se lier d’amitié et plus encore. Un lien indescriptible entre les deux, réunis en un seul même nom : Malemort.

Elle lui murmure alors entre deux contractions.


Merci d’être venue… J’ai besoin de toi. Il était toujours là n’est-ce pas ? Il n’est pas parti ?

Les ténèbres sont foncés oui, mélange entre peur et souffrance. Le bain est alors prêt. Difficilement la Malemort future mère est redressée par les domestiques. Marchant difficilement, elle arrive enfin dans le bain pour tenter de s’y détendre. Sa main n’a pas quitté celle de sa sœur.

Elle regarde alors le médecin chef, son amie, bien trop silencieuse à son goût… Et une nouvelle contraction jaillit en même temps qu’un cri sort d’entre ses lèvres, un cri qu’elle n’a pu contrôler.

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Rotule.baccard
A genoux au bord du petit lit, une main préalablement posée sur le front d’Emelyne pour une caresse affectueuse, Rotule reste un instant à regarder dormir le petit ange, puis, toujours au coté de la jeune Malemort, il joint ses pognes face a face et commence à prier intérieurement, pour que demain, Emelyne puisse de son sourire charmeur venir se faire enlacer des bras de sa maman comme chaque matin, mais en plus découvrir sa petite sœur ou son petit frère.

Alors que ça maman qui pour l’heure est plongé dans un bain chaud pour l’aider à enfanter. Alors qu’il se relève et qu’il quitte la chambre de l’enfançon, il reconnait la voix de la rouquine plus bas, qui au bruit de sa canne s’appuyant sur le sol a chacun des pas de la guerrière, montre son empressement à rejoindre Elisa.

C’est bête a dire, mais parfois il en faille peu pour soulager un tant sois peux une personne qui est sur les nerfs… C’est fou comme cette petite phrase « Ca va aller, vous allez avoir un magnifique enfant. » exprimé tout bas par sa future belle sœur à eu dont de soulager le Baccard qui est aussi tendu que le cordage d’une arbalète de guerre prête à expulser son carreau.

Mais point le temps pour l’Impatient de demander à la Limousine d’embrasser le front de son aimée en lui disant que son homme l’aimait plus que tout, que la porte se referme et qu’elle disparaît derrière !
Fichtre ! Voila qu’a cause de sa future belle sœur, Tule se retrouve à devoir plaquer son oreille contre la porte de la chambre conjugale à essayer d’entendre se qu’il s’y passe pour se rassurer a nouveau. Oui il a besoin à nouveau besoin de se rassurer, car depuis que la porte fut refermée et qu’il n’a pas eu le temps de quérir des nouvelles sur l’état de sa douce, il se ronge l’ongle du pouce au point qu’il va devoir changer de doigt avant qu’il n’atteigne l’os.

Ralalalala ! Mais quelle idée de faire des portes aussi massives que cela ! Grommelle le Duc qui n’arrivant point à ouïr au travers autre choses que les cries étouffés de sa fiancée a chaque nouvelle contraction, que lui reprend les longs va et vient dans le couloir.

Ses sentiments qui variaient entre la joie de pouvoir découvrir son future enfant caler tout contre la poitrine maternel de sa fiancée, et l’angoisse que cela finisse mal, Le Baccard qui maintenant est assis a même le sol adossé contre le mur du couloir, fait couler quelques rasade d’Abricotine en revivant par ses fugaces souvenir la toute première fois ou son regard avait croiser celui de la belle Malemort. Et depuis cette première rencontre, pas un seul jour s’était écoulé, ou le cœur de Rotule battait de désire pour Elisa Sophie Mathilde de Malemort, ou depuis se moment fugace alors que leur regard s’étaient accrocher, il l’avait désiré secrètement toute ses nuits, de venir effeuiller la belle Princesse de ses vêts, parcourir de ses lèvres l’entièreté de son corps dénudé, dessiner chaque courbe du bout de son index, caresser sa cambrure féminine, et venir frémir de plaisir en voyageant entre ses reins. Mais à cette époque, le hasard les avaient fait rencontrer, mais le destin pour eux étaient autres, et il fallut du temps pour que les désires secret du Baccard deviennent réalité, tout comme il fallut du temps pour que la belle et espiègle Malemort a la crinière noire, accepte après plusieurs demandes, a ce qu’elle devienne sienne.

Le temps passant, fit que tout les ongles des palluches du Duc étaient ronger, que sa flasque d’argent gravé de la tête de loup arraché s’étaient vidée de son eau de vie, fit aussi que l’Impatient avait reprit l’inlassable va et vient devant la porte de la chambre, s’arrêtant de temps à autre pour y plaquer son oreille à l’affut du moindre bruit, espérant sans cesse entendre le dernier crie libérant l’enfant de l’ antre de sa mère ainsi que le premier crie de vie du bibou.


Bordel quelle est longue cette nuit ! Finit-il par dire trouvant le temps interminable, pressé de pouvoir venir embrasser sa fiancée et leur enfant.
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Dameisabeau
Porte qui se referme puis s’ouvre à nouveau sur une Malemort qu’elle connait vaguement mais d’où ?
Instant de réflexion tandis qu’Elisa se détend dans les eaux bienfaitrices.
Peut t’être se sont t’elles croisées chez le jeune Argawaen ? le fils d’un de ses plus chers amis, fier soldat défenseur de sa patrie, oui c’est surement cela, elle a du rencontrer la rousse chez le fils de Jeremdehuit.
Mais qu’importe après tout l’endroit, le moment ;
Elle était venue pour soutenir la future mère et son arrivée avait vraisemblablement provoqué un effet positif sur cette dernière et c’est bien cela qui était le plus important.


Comment s’en sort t’elle ? lui avait t’elle demandé en témoignage de son inquiétude.
Elle aurait voulu lui répondre que tout allait bien, mais à vrai dire, elle n’en savait trop rien encore.
La douleur accrue et inhabituelle pour une femme ayant déjà enfanté telle que la future mère nous démontrait ressentir par toutes les parties de son corps, tantôt faite de cris, de crispations, de gestes désordonnés, laissait penser à la médecin à quelques complications.

Tout va bien souffla t’elle dans un murmure, tandis qu’elle fait signe à toutes ces femmes sorties dont on ne sait où de l’allonger de nouveau sur la couche.
Une fois ses mains enduites d’huile de violette et de laurier, elle entre sa main précautionneusement pour dilater le col.
Instant de vérité où la médecin , par ce toucher intime comprend très vite que l’enfançon se présente mal.
S’en suit quelques gestes précis d’un retournement de la position afin de rétablir la tête vers le trajet tracé et immuable vers la vie.
Allez savoir pourquoi certains s’obstinaient à se présenter autrement !
Soulagement ! ce n’était que cela et à présent, tout irait bien, et avec l’aide d’Aristote, l’enfant et la mère survivraient à cette difficile épreuve de l’enfantement.
Large sourire vers Elisa alors qu’elle retire sa main.


Encore un petit effort et quand vous en sentirez le besoin, retenez votre souffle et ne vous retenez plus à présent de pousser.
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Elisa.baccard
Allongée de nouveau dans son lit, la Malemort semblait subir le martyre à chaque mouvement tellement les contractions étaient désormais proches. Comme des crampes dans son bas ventre qui lui déchirait tout l’intérieur de son corps. N’importe quel cri, n’importe quelle main écrasée n’aurait rien pu y changer, cela faisait définitivement trop mal.
La douleur l’empêchait de savoir réellement depuis combien de temps elle criait et souffrait pour donner la vie.
Le silence est alors de mort dans la chambre, la contraction est passée et le médecin chef semble concentré dans des mouvements précis que la Malemort ne peut déjà plus sentir.
Le visage, d’Isa, fait de nouveau surface, les onyx de la future mère l’observent avec attention, voyant un sourire au coin de ses lèvres. Etait-ce une bonne nouvelle ? Sûrement, du moins, la Malemort l’espérait au plus haut point.

La voix du médecin vient briser le silence qui régnait dans la pièce. Lui annonçant que l’enfant est prêt à sortir. Une vague vint submerger la future mère, le moment était venu.

Elle se rappela alors sa rencontre avec le futur père, cette taverne en limousin où il l’avait prise pour une tavernière alors qu’à l’époque la belle était encore considérée comme une Princesse de France, digne fille de sa mère. De là s’était liée une magnifique amitié construit sous le parfum de la Cerise et aussi solide que son noyaux. Les aléas de la vie les avaient parfois séparés pour finalement se retrouver car la Malemort une fois brisée n’avait eu que pour seule idée d’aller lui rendre visite, le revoir simplement lui et sa fille chérie. Cette petite princesse qui l’avait touchée et à la fois tellement fait rire, petite crapule qui était aujourd’hui sa propre fille et pour qui elle donnerait sa fille au même titre que n’importe lequel de ses enfants.

Depuis, ils ne s’étaient plus quittés, et la Malemort espérait pouvoir finir le restant de vie à ses côtés. Elle n’avait jamais connu cela, relation entre amour, passion, amitié, plaisir, rire et complicités, comme si tous les éléments s’étaient tout à coup révélés à eux. Rien ni personne ne pourrait aujourd’hui les séparés. Et encore moins avec l’arrivée de leur premier enfant…

C’est à ce moment là que l’ultime contraction se provoqua. Comme si le fait qu’elle fut parmi les dernières lui donnait le droit d’être bien plus douloureuse encore. Un cri transperça la pièce, la main de la Malemort vint se refermer fermement sur celle de sa sœur tentant d’éviter de lui faire trop mal, après tout, elle n’était pas le père et elle n’y était pour rien dans cette fière histoire. L’enfant arrivé… Et plus il était là, plus ses cris devenaient fort et douloureux. Elle poussait comme lui avait dit Isa, elle poussait pour le faire sortir… Pour lui offrir cette vie qu’il méritait auprès de sa famille. Jusqu’à finalement entendre un cri...Un cri autre que le sien. L’enfant était là… Mini Malemort Baccard, bienvenue.

Fille ? Garçon ? La Malemort n’avait plus la force de se redresser pour tenter d’apercevoir la nouvelle… Cet enfant deviendrait-il la troisième fille de la famille ou bien le premier homme ? Elle voulait déjà tant savoir, et pourtant l’intérêt n’y était pas. Il manquait quelqu’un dans la pièce pour lui donner toute l’importance qu’il était…


Rotule…

Un prénom murmuré à bout de souffle pour qu’on le fasse entrer. Elle voulait se retrouver contre lui. Elle voulait sentir le corps de son enfant battre contre sa poitrine et sentir la main rassurante de son bien aimé contre eux. Elle voulait sa famille tout contre elle…

Ses bras attendus pour accueillir l’enfant… Bientôt, elle saurait et bientôt, le père entrerait dans la pièce en voyant le tableau d’une mère et de son… enfant.

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Dameisabeau
L’aube pointait à présent, baignant la pièce d’une pâle lumière tandis que l’on percevait les premiers pépiements des oiseaux qui saluaient ce nouveau jour.
La pensée d’un nouvel être qui bientôt, tel le soleil ferait son apparition, lui fit chaud au cœur et elle se dit que décidément, elle pratiquait le plus beau métier du monde.

Nouvelle contraction ! plus violente encore, Le corps qui se tend, un long cri de douleur qui résonne dans la pièce et la médicastre doit hausser le ton afin de retenir l’attention de la future mère pour qu’elle rassemble ses dernières forces


Inspirez profondément et POUSSEZ. Encore .. encore, c’est bien ! poussez.. poussez, IL EST LA!

La tête était déjà sortie et quelques secondes plus tard, elle recueillait le nourisson ensanglanté dans ses mains qui à son tour, donnait de la voix.
Rapide coup d’œil appuyé afin de vérifier qu’il n’a aucune malformation apparente tandis que ses mains agrippent un linge pour l’essuyer grossièrement et le frictionner avant de l’enrouler dans un chale

Les femmes le laveraient ensuite plus avant et l’emmailloteraient avant que son père le voit, mais pour l’heure, d’autres bras impatients se tendent dans lesquelles elle pose délicatement le précieux fardeau,
laissant à la mère le plaisir de découvrir par elle-même le sexe de son enfant


Félicitation Elisa, vous avez été très courageuse, le bébé est très gros et en bonne santé.
Je vais aller chercher le père à présent
rajouta t’elle en lui souriant.

La laissant tout à son bonheur, elle sortit dans le long couloir dont elle imaginait très bien que les pavés avaient du être arpentés maintes fois en cette longue nuit.
Rotule n’était pas très loin et c’est avec beaucoup d'émotion qu’elle alla lui annoncer que son enfant était né mais ne pouvant s'empêcher une petite boutade


Tu peux arrêter de battre le pavé et rejoindre ta femme qui t’a donné un magnifique héritier, j'en suis très heureuse pour vous deux
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