Sorianne
A l'intérieur de la ville, sur les quais chargés -ou pas- de bateaux plats emplis de marchandises, à deux pas du marchés où ces dernières sont vendues au milieu des cris des bateliers et harangueurs, comme à l'extérieur, sur les berges calmes derrière les champs des paysans, la Seine s'écoule silencieusement.
C'est là que la So a décidé de se rendre quand la chaleur avait commencé à devenir suffocante. Libérée de son travail de tribun, elle passait ses journées à coudre pour un atelier dans lequel elle n'avait jamais mis les pieds au final. Mais elle aimait cela et cela lui passait le temps en plus des quelques heures d'études qu'elle arrivait à glaner de ci de là. Sur la vente des récoltes qu'elle avait, elle se permettait des achats de tissus, se vêtissait elle même et était plutôt fière du résultat. Depuis ses débuts, on pouvait dire qu'elle s'était conséquemment améliorée.
Un mot fut laissé à Achim afin qu'il sache où la trouver, et la jeune femme sortit de la ville morne avec un soupir, tout en s'attachant haut les cheveux avec un lacet, libérant sa nuque pour permettre au moindre courant d'air de la rafraîchir... Dire que Troyes pourrait être si belle si elle était davantage emplie de brouhaha et de gens... Sans se retourner quand elle passa les portes à peine gardées, So suivit le cours d'eau et son clapotis délicat.
Un regard aux alentours, et la noiraude se pencha en remontant ses jupes, pour mieux rouler ses bas, et ôter les chaussures portées, de manière à pouvoir savourer pleinement la fraîcheur de l'herbe sur ses pieds nus. Quand elle se redressa, ce fut avec un léger sourire. Affaires dans une main, jupes dans l'autre afin de permettre un peu de fraîcheur sous les lourds tissus, la jeune femme continua d'avancer, tout en regrettant l'absence d'un troisième bras qui lui permettrait de s'éventer, jusqu'à trouver un coin qui lui convienne : un gros tronc sur lequel s'appuyer tout au bord de l'eau.
Laissant tomber tout ce qu'elle tenait, elle ouvrit légèrement sa chemise sur sa peau moite de chaleur et pénétra doucement l'onde fraîche jusqu'aux chevilles... Aaaaah qu'il faisait bon. Elle en soupira d'aise. Elle se sentait... Légère. Plus encore depuis son entretien avec l'Evêque de Langres. Tout allait pour le mieux.
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C'est là que la So a décidé de se rendre quand la chaleur avait commencé à devenir suffocante. Libérée de son travail de tribun, elle passait ses journées à coudre pour un atelier dans lequel elle n'avait jamais mis les pieds au final. Mais elle aimait cela et cela lui passait le temps en plus des quelques heures d'études qu'elle arrivait à glaner de ci de là. Sur la vente des récoltes qu'elle avait, elle se permettait des achats de tissus, se vêtissait elle même et était plutôt fière du résultat. Depuis ses débuts, on pouvait dire qu'elle s'était conséquemment améliorée.
Un mot fut laissé à Achim afin qu'il sache où la trouver, et la jeune femme sortit de la ville morne avec un soupir, tout en s'attachant haut les cheveux avec un lacet, libérant sa nuque pour permettre au moindre courant d'air de la rafraîchir... Dire que Troyes pourrait être si belle si elle était davantage emplie de brouhaha et de gens... Sans se retourner quand elle passa les portes à peine gardées, So suivit le cours d'eau et son clapotis délicat.
Un regard aux alentours, et la noiraude se pencha en remontant ses jupes, pour mieux rouler ses bas, et ôter les chaussures portées, de manière à pouvoir savourer pleinement la fraîcheur de l'herbe sur ses pieds nus. Quand elle se redressa, ce fut avec un léger sourire. Affaires dans une main, jupes dans l'autre afin de permettre un peu de fraîcheur sous les lourds tissus, la jeune femme continua d'avancer, tout en regrettant l'absence d'un troisième bras qui lui permettrait de s'éventer, jusqu'à trouver un coin qui lui convienne : un gros tronc sur lequel s'appuyer tout au bord de l'eau.
Laissant tomber tout ce qu'elle tenait, elle ouvrit légèrement sa chemise sur sa peau moite de chaleur et pénétra doucement l'onde fraîche jusqu'aux chevilles... Aaaaah qu'il faisait bon. Elle en soupira d'aise. Elle se sentait... Légère. Plus encore depuis son entretien avec l'Evêque de Langres. Tout allait pour le mieux.
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