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[RP] Les Paons de Louvières.

Nathan
      « Que j’eusse l’envie de t’embrasser follement, ne fit pas de toi mon amant. » NATHAN




Il eut été un temps où Nathan eut le sommeil de la douce illusion. Un temps où tout lui semblait être clair, transparent, simple ; autrement dit : l’enfance. Nathan eut le plaisir de connaître Zelgius depuis des années. Lui put se vanter de le connaître par plaisir. Pas comme la populace que l’on eut plaisir à dégager par un mouvement de main hautain. Du balai. Du vent.
Nathan grandit. C’est alors qu’il devint un autre homme, abandonnant les délices sirupeux de l’enfance. Il s’enquerra de l’état de sa vie en retard. Le voilà jeune homme, que déjà, il fut marié. Une femme où l’amour fut une passion, puis une banalité affligeante.
Il se retrouva comme un être esseulé dans son aile de Louvières. Jeu de chambre. Elle dormait au nord-est, lui, au sud-ouest. Sommeil.
Un lit ne lui était pas suffisant, il avait besoin d’une présence à ses côtés, un mal de la jeunesse perdue. Nathan l’eut perdu, ce fut indéniable, il en voulut d’ailleurs à bon nombre d’Ambroise de s’être sentit rejeté. Physique attrayant, Esprit éclairé, Verve pédante mais intéressante, Nathan fut le meilleur parti de Berry. Le succès et la gloire eurent pour habitude de composer ensemble, d’être de pair.
Nathan malgré son destin hors norme, loin d’un académisme pompeux, se vit greffé le titre de plus bel homme de Berry.
Et pourtant, il se trouve moche, moche, moche et moche.
Laid, affreux, débectant, horrible, monstrueux, monstrueusement monstrueux.
Zelgius fut plus joli. Quel crétin fut-il.
C’est bien tard que le garçon au poisson orange se trouva en proie à la déviance. Il se fit misère en s’efforçant l’amour pour Eve. Mais il aima Adam. Apollon aima Adam. Un mélange de circonstances. Un contexte fort difficile et Nathan relégua ses frasques déviantes.
Un bisexuel refoulé.
Les détails cependant ne donnèrent pas vie à la méprise. Un metrosexuel, trompé dans un stéréotype vestimentaire. Que vous eussiez été frivole, il vous le concéda avec plaisir. Que fut morne, il vous le reprocha avec méchanceté.

Zelgius fut l’homme de sa vie. Mais pas l’homme de l’amour. Il fut l’homme de sa vie, par sa position qui à la fois réussit à corréler diverses fonctions affectives et sociales, le bon père, juste et droit, le grand frère, consensuel et bienveillant, l’ami, fidèle et éternel et l’ennemi, pied-à-terre & guerre.
Bref, en aucun cas l’homme de sa vie ne dut se retrouver en ce matin estival à Louvières.
En aucun cas l’homme de sa vie ne dut se retrouver en ce matin estival dans son lit.
En aucun cas l’homme de sa vie ne dut se retrouver en ce matin estival nu.
En aucun cas les deux hommes ne durent se retrouver ensemble à Louvières, dans le lit de Nathan et tous deux nus.
Nathan se réveilla. Gueule de bois. Mal de tête. Il sentit une présence. Il plaqua sa main sur le sentiment de présence. Ce n’était pas un sentiment de présence. Ce fut un corps. Poilu. Une cuisse poilue, même. Il se dit qu’il avait peut-être ramené un bel homme. Il tourna la tête et vit, Zelgius.


-WOUAH, MA MERE LA VENUS!

Il crut vomir. Se leva brusquement, quittant les draps. À poil. Le visage devint rubicond. Il alla prendre un coussin pour cacher sa virilité.

-Par la Sainte Fashion-Brouique, que fais-tu ici ?

Ce n’était pas un bel homme.
C’eut été un bel ami.

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Zelgius
« Le Ropt, l'Opium, les meurtres, la méthode, l'ordre. Tout cela ne sera jamais derrière moi, rends t'en bien compte. » Zelgius.

Quelques jours plus tôt, Kateline -la filleule du Dément-, avait réussi à faire arrêter à Zelgius le Ropt, un alcool -si on pouvait toujours appeler le mélange ainsi- qui semblait le rendre à la fois dépendant, paranoïaque et légèrement auto-mutilateur. Quelques jours qu'il n'en avait bu une goutte et qu'il compensait avec tout l'alcool "normal" qu'il trouvait.

Mais, alors que tout cet alcool coulait à flot dans sa gorge, les souvenirs affluaient.
La vie qu'il avait eu avant de revenir se fixer à Saint-Aignan. Le début de son addiction au sang et aux meurtres notamment.
La méthode qu'il appliquait pour chacune de ses victimes.
La façon dont il s'y prenait pour que les corps ne soient jamais découvert.
L'ordre avec lequel il ordonnait le désordre dans les apparences.

Puis arriva Nathan.
Nathan, un Blond, de la même taille que lui, des yeux d'un bleu plus clair que les siens, tirant plus sur le gris que sur le noir.
Alors Zelgius, prit d'une étrange impression, décida de s'occuper de lui.
Une impression que même annui il n'avait réussi à identifier.

Et enfin, l'année fatidique. Cette année où Blond et Brun durent construire leur vie sur deux voies qui ne cesseraient de se croiser à nouveau, interférant sans discontinuer l'une sur l'autre.
Et l'un de ses croisements se révéla être sous l'égide de l'oubli !

Le cri de Nathan le réveilla, un mal de crâne vrillant son esprit et ses réflexes. Mais ses réflexes restèrent pour le moins plus présent que ceux de la moyenne des autres.

Aussi s'était-il retrouvé debout contre un mur avant même que le Blond ne prennent un coussin pour dissimuler ses attributs et que son propre regard ne descende sur sa propre nudité.

La Sainte Fashion-Brouique ? Qu'avait-il donc encore inventé ! Mais surtout, que faisaient-ils tout deux nus dans la même pièce et qu'avaient-ils fait la nuit précédente.


Qu'est ce que je fais ici, nu ? Cela serait une bien meilleure question ! Et pourquoi l'es-tu toi itou ? Voilà une autre question qui vaut une réponse rapide !

Que m'as-tu fait, Nathan ?

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Nathan
-LA FERME. TAIS-TOI. VA TE FAIRE. SALEZART. Hurla Nathan.

Bien évidemment, quand Nathan hurlait ainsi il fallait l’interpréter comme une adjuration. Il ne donna jamais d’impératif à Zelgius et ce ne serait pas ce jour, même incongru, qu’il aurait commencé à en donner. Nathan voua un respect. Du moins, à sa manière. C’était un peu comme si le monde tournait par alternance entre eux deux, le poids de la gravitation.
Ils furent donc nus. Rien de bien choquant, ce ne fut pas la première fois. Sauf que désormais, Nathan s’étant confié à son parrain, il ne supporta plus ce manque de pudeur. Il changea d’optique, de cadre, de tout. Leur relation ne serait plus jamais comme avant, Nathan en eut conscience très rapidement, il se demanda cependant si le Brun eut la même diligence.
Nathan ne répondit pas aux questions du brun. Il se focalisait sur une seule idée. S’habiller convenablement.
Cependant le convenable, chez le jeune blond, eut été soumis à la relativité. Loin de l’académique prada. Il osa toujours plus.
Il prit soin de se déplacer en longeant les murs, comme si il fuyait le regard de Zelgius. Des simagrées toujours et encore. C’était Nathan.
Il ouvrit une porte et disparut.
Il profita de cette intimité retrouvée pour se vêtir de noir et de blanc. Les vêtements furent de bonnes factures. Comme toujours. Nathan ne changeait pas si facilement. Il se conservait dans un classicisme défendu avec hardiesse et ardeur.
Il ouvrit la porte.


- Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. […]Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. OH MON DIEU.

Nathan répéta inlassablement « Oh mon Dieu. » pendant plus de cinq minutes. Il termina par un crescendo. Un « Oh mon Dieu » final, qui marqua son dégoût. Ça le débectait. Non pas qu’il ne supportait pas Zelgius. Il se sentit étrangement mal-à-l’aise, il ne connut jamais cela avec Zelgius, il ne connut jamais la gêne.
Ils l’eurent bannit dans leur jeunesse. Tout fut dit et mit sur la table. Jusqu’à ce que Nathan se mette à cacher certaines choses. Il avait perdu la confiance du dément, les deux, mutuellement, réciproquement. Triste.
Empoté, il se sentit bien lourd, un assentiment éthéré. Bonjour tristesse.
Nathan s’effondra sur une chaise banale. Une chose si rare à Louvières. Il appréciait le classique, mais abhorra le minimaliste. Il n’arbora que l’ostentatoire.
Étincelles de vie.


-On est chez moi. C’est donc moi qui pose les questions. Tu n’es pas chez toi. Chez moi c’est chez moi. Chez toi c’est chez toi.
C’est normal que je sois nu dans ma chambre, car je suis chez moi. Moi. Donc je te pose la question, pourquoi es-tu nu chez moi et pas chez toi ?
Je ne sais pas ce que je t’ai fait. Et toi, que m’as-tu fais ? T’es-tu introduis chez moi ?


Il ne se souvint plus de rien. Un esprit abandonné dans une thébaïde, un esprit réduit à néant, une pensée austère, non-être, insipide, morne, maigre insignifiante et plate.
Qu’il eût été en proie à l’envie de pleurer fut normal. Car penser, était chez Nathan une seconde nature, il vendit son rêve Ambroise à tous par le biais de ses pensées transformée par sa verve. Alors être réduit à l’état de légume fut pour lui un véritable supplice. Il n’y avait plus de fulgurance.
MORT. Il est mort Nathan, là.


-Ta faute. Les bas-fonds ce n’est pas chez toi. Tu n’as pas de chez toi. Tu viens donc te greffer à moi. Sangsue!

Naturellement, sans la pensée derrière. Nathan se sentit vraiment idiot.
Oh, un con.

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Zelgius
Au moins ses questions furent accueilli avec forte verve. Il hocha donc la tête lui signifiant son accord tacite, car tous savent que jamais Nathan ne pourrait ordonner à Zelgius. Tous savaient que Nathan était le face et Zelgius le pile. Ou pas. Eux deux le savaient. Kateline et Andhara le savaient. Les autres étaient insignifiants.

Ce fut donc alors que Nathan s'isola dans une pièce que le Champlecy avait découvert être l'une des penderies secondaire de l'Ambroise lors de l'une de ses précédente visite à Louvières. Pendant le temps que mettrait Nathan à se vêtir, Zelgius fouilla la pièce pour trouver au moins une paire de braies. Chose qu'il trouva dans les débris de ce qui semblait être un vase.

Le Blond et le Brun firent la même taille ainsi le Dément ne chercha pas à savoir si il s'agissait de son vêtement ou non, il l'enfila simplement. La ceinture accrochée aux braies ne fut bouclée que par habitude.

Lorsque le Dément releva le regard en entendant la porte s'ouvrir à nouveau, il aperçut son filleul fichu de noir et de blanc, des couleurs lui allant plutôt bien du point de vue du Champlecy mais que l'Ambroise ne portait que peu.

Puis débuta l'interminable laïus sur "Son Dieu". Zelgius mit donc à profit le temps offert par son filleul à chercher une paire de bottes pour ne pas sortir de Louvières uniquement vêtu d'une paire de braies.

Il finit d'ailleurs par les trouver sous les draps tombés au sol. Bon point : c'était les siennes, mauvais point : elles étaient tâchées. Tâches que le Dément n'aurait jamais laissé sur ses bottes durant toute une nuit. Ce fut donc pendant qu'il s'affairait à retirer ces tâches et la poussières qui les avaient recouvertes que Zelgius remarqua que Nathan avait terminé son laïus et entamé les questions.


N'avais-tu pas dit il y a un moment que chez toi était chez moi et chez moi chez toi ? Ou alors j'ai loupé un chapitre.

Voilà qui fut rappelé. Vint ensuite la recherche de réponses aux questions qui, bien qu'elles aient été posé trois fois déjà, n'eurent toujours pas trouvé réponse à leurs pieds. Pieds Champlecyen d'ailleurs bien calé dans les bottes dorénavant propres.

Je me souviens de Kateline partant avec Olivier alors que la nuit s'avançait. Au vu de la lumière qui passe par tes fenêtres, du temps a passé.

Zelgius s'assit sur le lit, continuant à tenter de trouver réponses.

Quant à savoir pourquoi je suis ici, pourquoi j'étais nu dans ton lit et surtout pourquoi mes bottes étaient tâchées et pleines de poussières, je n'en sais rien. C'est comme si quelqu'un m'avait ouvert la tête pour en retirer les souvenirs.

Il ignora la pique concernant la sangsue, à dire vrai, il avait senti la désarroi dans la voix de son filleul.

J'imagine que je ne suis pas le seul et que tes souvenirs sont aussi absents que les miens ?

Son regard se posa sur Nathan, effectivement, il semblait aussi perdu que lui. Bien que son visage le montra bien plus que celui du Dément. Ou alors celui-ci était habitué à lire les expressions Ambrosiennes.
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Nathan
Bonjour belle princesse de mon cœur. Je t’apprécie beaucoup, tu le sais ? Hein ? Dis ? Nathan divagua dans un esprit où l’opium eut le plaisir d’interféré la stabilité et l’irascibilité. Tout lui semblait si abstrait, qu’il crût encore être dans un rêve. Son corps eut le sentiment de se satisfaire de la condition d’être éthérée. Nathan planait. Il ne sut jamais garder une colère contre Zelgius. Oui, Nathan gardait ou non la colère. Il fut singulier. Il se gaussa de l’accoutrement de Zelgius. Il ne sut rien faire d’autre à vrai dire. Il était dans un mal profond. Il abjurait une quelconque forme de censurerastie. Ce fut sa plus grande crainte.
Qu’il eût été en proie à la peur, fut tout à fait normal. Zelgius eut été le dernier homme avec lequel il voulut avoir une relation. Enfin la pénultième, son oncle, lui, était bel et bien le dernier. L’inceste ? Trop banal. Il eut galoché sa cousine bien des fois, mais jamais plus et souvent moins. Et souvent des homélies sur les Ambroise. Les familles, souci principal de Nathan. À l’origine de ses maux.


-Mes promesses, je devrais cesser d’en faire à tout va. Tu ne les mérites pas. J’en sais rien pour tes bottes en plus elles sont horribles.
Mes souvenirs se sont effacés et visiblement, il n’y a personne à Louvières. Mon petit-déjeuner n’est pas servi et il est neuf heures passé. Allez viens. On va trouver de quoi becter.


Avec Zelgius, Nathan fut naturel. Il ne se masquait pas dans la joliesse linguistique. Il parlait l’argot, enfin, un argot, particulier. Ce fut l’effet du Champlecy. Il quitta les urbanités, les civilités, les justes déférences et le superfétatoire. Avec Zelgius, il pouvait crier : Liberté, liberté…
Malheureusement cette dernière s’estompa bien rapidement.
Les portes eurent été ouvertes par le jeune blond.
Là, se dressait un spectacle effroyable digne de l’enfer. Il en fut le cerbère. Il crut en la turpitude, en l’ignominie. Avec une vélocité remarquable, il se rendit compte que sa nuit fut tout simplement mouvementée. Pas au lit.
Là, se dressait un spectacle qui dut, normalement, lui donnait l’envie de dire : c’est débectant, c’est répugnant.
Rien.
Un silence. Il n’allait certes, pas disconvenir de ce capharnaüm urticant. Mais s’il y eut ce désordre, c’est que bonne raison se présenta durant la dernière soirée.
Le couloir de l’aile sud-est de Louvières, était l’ombre de lui-même dans la lumière éclatante des rideaux en mousseline blanche immaculée, bougeant au gré et dérives du vent. Les vases de Marjolaine, les tableaux de grand-maîtres, cassés, déchirés… Le lambris détérioré.
Le front s’emperla. Blême. Diaphane. Blafard. Le front s’emperla. Une larme voulut couler. Il se retint.
Au centre du couloir se tint un homme.
Il était adossé à une cathèdre. Il sembla somnoler.
Nathan sourit et trouva l’idée suffisamment drôle et cocasse d’aller le réveiller. Il n’hurla pas de nouveau. Le spectacle fut pourtant épouvantable, mais il dut y avoir une bonne raison. Zelgius était là. Donc forcément, cela fut patent…
Nathan s’avança évitant les débris. Il ne vit pas le sang le long de son tapis.
Le tapis eut été ponceau. Ce fut le matin. Nathan eut la vision turbide.
Il secoua l’homme.
Il bava du sang.
Nathan eut un cri striduleux.
Ne te fais pas d’bile mec. C’est juste un mort de plus dans ta maison.

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Zelgius
La famille, c'était un truc auquel on comprenait jamais rien ! Le pire d'ailleurs, parce que sans ça, tout irait mieux ! Ce furent et seront toujours des familles qui se déclaraient les guerres, qui s'alliaient pour mieux se trahir !

Mais ces familles là qu'est-ce que c'était vraiment ? A part trois personnes qui parlaient ensemble de temps à autres et qui ordonnaient aux autres de leur sang sans savoir ce qu'ils en pensaient au fond ? Ces familles là furent les familles de sang !

Et dans le sang, il n'y eut que de la merde. L'une des raisons qui poussèrent le Champlecy à devenir ce qu'il était, mais ce n'est pas là notre sujet !

La vraie famille, il le disait toujours mais uniquement pour mieux s'isoler, ce fut celle qu'ils se choisissaient ! Ainsi, il ne répondit pas à son filleul lorsque celui-ci se plaignit d'avoir faim. Et ignora purement et simplement la partie concernant les promesses à ne plus faire.

Le couloir : si le Champlecy n'avait pas été sous le reste d'emprise de l'opium, il aurait très certainement remarqué le sang sur le tapis et il aurait aussi empêché Nathan d'approcher du mort debout.

Ce ne furent que les cris qui le firent descendre de son perchoir spirituel.
Il regarda Nathan.
Il regarda le mort.
Puis à nouveau Nathan continuant à crier.


Arrête de beugler comme un bousou, Nathan !

Pas de réponses. Il faudrait donc passer à l'étape supérieure : attraper Nathan pour plaquer une main sur sa bouche et le tirer loin du corps.

C'est juste un mort, t'en as d'ja vu, béda !

Et il continua à tirer jusqu'au bout du couloir pour ouvrir la porte menant sur le palier du deuxième étage et enfin lâcher Nathan.

Ça y est, c'est fini. T'as fini ton spectacle de quartier ?

Et il se retourna, partant en direction des escaliers pour se retrouver coincer par une étagère ; comment elle était arrivée là celle-la ? Et surtout, surtout : Pourquoi le Champlecy avait-il l'impression qu'il manquait un morceau du plafond là où il y avait un lustre la dernière fois qu'il était venu ?

Le Dément alla donc pour s'appuyer sur la balustrade pour voir au bas des escaliers si le lustre manquant était présent.
Mais quelle balustrade ? Elle aussi manquait...

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Nathan
Ne me quitte pas. Tout Bourges sut pendant l’été Ambroisien, que l’altesse de Bourges eut été soumis
à l’émotion. La déchéance de la passion ne se faisait pas sans mal. Victime d’un « faire florès », il voulut créer un domaine protecteur, l’éléphantin connut son acmé. Et pourtant le Duc de Peya connut le malheur au sein même de Louvières. Il y eut le massacre d’un soir. Drogue, pute et amour payé. S’était-il payé, un goupil flamboyant le temps d’un soir ? Il n’en sut rien, abandonné de ses illusions, il perdit le contrôle de lui-même. Il fut traîné par Zelgius le long de l’aile sud-est de Louvières.
Il désenchanta encore plus. La partie centrale ne ressemblait plus à rien, la tour centrale, arborant la finesse architecturale dans une rondeur, n’était plus qu’un capharnaüm, saccagé, anéanti, détruite. L’immensité du désastre équivalut à la grandeur du lieu, Nathan sentit ses jambes fuir, son travail, sa vie, anéantit. Louvières un marécage turbide et fangeux. Louvières l’ombre d’elle-même. Verser une larme. Banal.

Soudain, là, il vit Zelgius, s’approcher d’un peu trop près du vide. Plus de balustrade éléphantine. L’ivoire manqua. Le vide combla ce manque. Paradoxal. Ne saute pas Zelgius. Zelgius que fais-tu ? Zelgius! Non. Pas ça. Non! Et Nathan leva la force contre son parrain pour la première fois, de cette manière, là, comme ça. Il l'empoigna par l'épaule. Le tira vers lui en changeant son sens de trajectoire, et, les deux, tombèrent.
Nathan retomba à quatre pattes. Et fondit en larme.


-Mon Hôtel ? Salezart! Esmeut! Misérable. Tu as tout détruit. Ta démence. Zelgius… je ne peux plus. Tu détruis tout. JE TE HAIS.

Ceci résonna dans tout Louvières. Nathan trouva en Zelgius le parfait et l’inopiné souffre-douleur qu’il lui manqua depuis tant de temps. Sous l’apparence, la vraie, rien ne se cacha, diaphane, plus rien ne ressemblait à l’antérieur. Plus rien ne venait arrêter le courroux de Nathan. Plus rien. Plus de compassion. La délicatesse brûlée. Il voulut créer le sépulcre de Zelgius, là, maintenant. En rien il ne se positionna en tant que rédempteur d’un Champlecy drogué.
Il l’eut sauvé. Il regretta amèrement.
Amertume. Il vilipenda.


-Meurs, va crever Champlecy de mes deux. Ta vie c’est de la merde. Va te faire dans les bras d’une Vénus. Attrape une maladie. Crève comme un rat.

Il n’accorda pas la question à Zelgius, il n’accorda pas la justice, il n’accorda pas l’explication, il n’accorda pas le doute.
Il accorda la réponse au Dément, il accorda l’injustice d’un tyran, il accorda l’imposition, il accorda l’assurance.
Nathan frappa, encore et encore, Nathan se donna à cette tâche qui le torturait autant que les coups assénés à Zelgius eut purent lui faire mal. Zelgius. Pauvre. Nathan se stoppa.
Il le regarda, effrayé. Devenait-il fou ? Il outrecuida.
Obédience de la folie.
Oublie.
Prit de panique face à la réaction qu’il ne sût prévoir.


-Je suis désolé…

Ce fut un chuchotement, même. Il le mésestima. Il l’aima. Fraternellement votre, Canari jaune…
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Zelgius
Alors qu'il allait faire un ultime pas vers le vide de plusieurs mètres qui le séparait du désolant spectacle qu'était devenu Louvières, le Champlecy sentit son épaule être tirée vers l'arrière.

Il n'eut le temps de comprendre que ce qu'il vit le sol s'approcher de lui à grande vitesse.

Il s'approcha, s'approcha, s'approcha et... BAM ! Le grand choc ! Celui qui normalement vous fait mal mais qui ici ouvre plutôt les esgourdes qui servent d'oreilles au Dément.


Tu me hais depuis que nous nous connaissons Nathan, c'est pour ça qu'tu m'aimes !

Phrase pouvant paraître contradictoire d'un point de vue extérieur pour deux personnes sensées.

Mais Nathan et Zelgius. Zelgius et Nathan. Le Brun et le Blond. L'Ambroise et le Champlecy. Rien de sensé tout cela ! Oh bien sur que non ils n'étaient pas ce qu'il y avait de plus normal dans ce pays qu'était le Berry. Ils étaient, tout simplement.


Tu penses bremment que je suis le seul responsable de ce qu'il s'est passé ici ! Non mais réfléchis un peu si tu en es encore capable avec tout ce que tu prends comme drogues !

Le Champlecy se redressa un peu mieux que ce qu'il avait fait ce pendant qu'il parlait.

Et il n'eut pas le temps de se coller au mur qu'il visait que déjà Nathan le martelait de coups. Et pas des légers, non, son filleul y mettait toute sa force ! Le Champlecy aurait pu l'arrêter. Il avait toujours pu arrêter Nathan... Mais pas cette fois.

Pas cette fois plus plusieurs raisons ! Deux en fait.
La première : il était encore sous les résidus de l'opium et autres drogues que ni l'un ni l'autre ne se souvenaient avoir pris.
La seconde : Il voyait en cet acte, une ouverture de regard pour le Blond.

Non pas qu'il appréciait, mais lorsque celui-ci s'arrêta, et susurra presque une phrase d'excuse, le Dément n'eut qu'une réaction.

Il plaqua la main droite sur la bouche de son filleul tout en sautant sur ses pieds.


Chht.

Tout en soufflant son intimation au silence, le Champlecy avait collé son index gauche sur sa propre bouche en fixant Nathan dans ses yeux bleu-gris qu'il connaissait bien mais qu'il découvrait pourtant toujours un peu plus.

Ecoute.

Son corps avait l'habitude de veiller aux sons et aux formes entourant le Champlecy même lorsque le Champlecy lui-même était trop perdu pour y faire attention. Et son esprit lui avait appris la présence de quelques personnes au rez-de-chaussé de l'hôtel.
Paysans ? Amis ? Connaissances ? Pillards ?

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