Nattascha

petite pause champêtre en bord de lac
Petite pause détente bien méritée après ces deux jours de rigolade. Les bords du lac, c’est l’idéal… à l’ombre d’un arbre déjà plus que centenaire, à l’abri des regards, et des fourmillements du marché.
Elle est nature la vagabonde, et c’qui peut déranger certains, elle s’en cogne. Elle a donc retiré les trois quarts de ses vêtements, n’gardant sur elle que l’minimum. Prendre le soleil, parait qu’c’est bon pour la santé. On va quand même pas s’gêner pour quelques pudibonds. Sont pas contents, dégagent, pis c’est tout.
Allongée dans l’herbe, elle mange son andalou des yeux. Torse nu, il profite des bienfaits de l’astre du jour lui aussi. Bordel c’qu’elle l’aime…
Dis ?
Quelques secondes dont elle profite pour venir déposer sa tête sur les jambes de son autre…
Tu sais les deux jours là, qu’on vient d’passer… j’espère qu’ça va pas mettre en péril ta descendance mi amor… r’garde…
Lui montre la cicatrice sur son flanc droit, souvenir des combats en Périgord l’an dernier…
Ben elle m’tire vachement.. m’fait mal.
Pense à c’qui pousse dans son ventre et espère qu’il n’aura pas morflé d’leurs derniers jours d’ballade, d’marave et d’fatigue. S’promet qu’à compter d’maint’nant, elle va l’laisser grandir au chaud tranquillou.
Les souvenirs du Périgord remontent les uns après les autres, l’poutrage d’la p’tite et d’la chandelle, l’injustice du truc. C’qu’avait décidé d’la suite, l’combat contre l’armée d’Saintes, l’Théodebert qu’elle avait rétamé, les corps étendus, les s’maines de souffrances et les blessures à réparer. Angoulême, les rencontres, les souv’nirs… et les cicatrices. Avait les poitevins dans l’nez depuis. Et d’puis l’annonce du p’tit bout qui grandit en elle, la trouille qui va avec. Pas envie d’mourir connement… juste envie d’voir grandir sa famille…
.
Faudrait qu’on prévienne Sel et l’colosse tiens… histoire d’leur d’mander s’ils s’raient d’accord pour prendre en charge notre gamin si quelque chose doit nous arriver. Faut être prévoyant moi j’dis. Après tout, sont nos meilleurs potes, j’pense qu’ça leur fera plaisir qu’on leur d’mande ça nan ? Moi en tout cas ya qu’à eux que j’pourrais faire confiance…
Le visage se tourne un instant pour regarder le butin de leurs deux jours. Elle sourit davantage en voyant les sacs qui s’étalent un peu partout.
Va falloir tout vendre hein… pas envie d’me trainer ça jusqu’à la prochaine étape mi amor. Ça pue la mauvaise foi ces trucs là… j’sais pas, ya une odeur spéciale qui m’retourne l’estomac… faut s’en débarrasser vite fait.
Un léger rire s’échappe de ses lèvres en imaginant l’dépit des deux du dernier combat… vache c’qu’ils trimballaient sur eux…
S’souvient d’la surprise qu’elle avait cru voir dans l’œil du bonhomme planqué sous un casque, quand il avait reconnu l’andalou.
Tu veux bien m’raconter ? Hein dis ? On est bien là, on a l’temps… j’voudrais bien connaitre ton histoire avec l’étalon qu’t’as cogné ya deux jours… avait l’air de t’connaitre aussi bien qu’tu sembles l’connaitre toi-même…
Se retourne sur le côté, visage posé sur les cuisses musculeuses qu’elle enserre d’un bras… s’souvient en souriant d’un truc que Selene lui avait dit un jour alors qu’ils s’fendaient la poire tous ensemble… qu’les p’tits sont souvent teigneux pour compenser l’manque de hauteur. L’avait l’air teigneux çui là, mais ça n’avait pas suffi à l’sauver. La baffe que l’andalou lui avait mis résonnait encore dans les oreilles vagabondes… p’tain il avait du douiller quand même. Bah, les joies du brigandage, des rencontres impromptues…
Les yeux brillants elle fixe son autre, plongé certainement dans ses souvenirs… elle attend, espère… qu’il lui raconte..
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Petite pause détente bien méritée après ces deux jours de rigolade. Les bords du lac, c’est l’idéal… à l’ombre d’un arbre déjà plus que centenaire, à l’abri des regards, et des fourmillements du marché.
Elle est nature la vagabonde, et c’qui peut déranger certains, elle s’en cogne. Elle a donc retiré les trois quarts de ses vêtements, n’gardant sur elle que l’minimum. Prendre le soleil, parait qu’c’est bon pour la santé. On va quand même pas s’gêner pour quelques pudibonds. Sont pas contents, dégagent, pis c’est tout.
Allongée dans l’herbe, elle mange son andalou des yeux. Torse nu, il profite des bienfaits de l’astre du jour lui aussi. Bordel c’qu’elle l’aime…
Dis ?
Quelques secondes dont elle profite pour venir déposer sa tête sur les jambes de son autre…
Tu sais les deux jours là, qu’on vient d’passer… j’espère qu’ça va pas mettre en péril ta descendance mi amor… r’garde…
Lui montre la cicatrice sur son flanc droit, souvenir des combats en Périgord l’an dernier…
Ben elle m’tire vachement.. m’fait mal.
Pense à c’qui pousse dans son ventre et espère qu’il n’aura pas morflé d’leurs derniers jours d’ballade, d’marave et d’fatigue. S’promet qu’à compter d’maint’nant, elle va l’laisser grandir au chaud tranquillou.
Les souvenirs du Périgord remontent les uns après les autres, l’poutrage d’la p’tite et d’la chandelle, l’injustice du truc. C’qu’avait décidé d’la suite, l’combat contre l’armée d’Saintes, l’Théodebert qu’elle avait rétamé, les corps étendus, les s’maines de souffrances et les blessures à réparer. Angoulême, les rencontres, les souv’nirs… et les cicatrices. Avait les poitevins dans l’nez depuis. Et d’puis l’annonce du p’tit bout qui grandit en elle, la trouille qui va avec. Pas envie d’mourir connement… juste envie d’voir grandir sa famille…
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Faudrait qu’on prévienne Sel et l’colosse tiens… histoire d’leur d’mander s’ils s’raient d’accord pour prendre en charge notre gamin si quelque chose doit nous arriver. Faut être prévoyant moi j’dis. Après tout, sont nos meilleurs potes, j’pense qu’ça leur fera plaisir qu’on leur d’mande ça nan ? Moi en tout cas ya qu’à eux que j’pourrais faire confiance…
Le visage se tourne un instant pour regarder le butin de leurs deux jours. Elle sourit davantage en voyant les sacs qui s’étalent un peu partout.
Va falloir tout vendre hein… pas envie d’me trainer ça jusqu’à la prochaine étape mi amor. Ça pue la mauvaise foi ces trucs là… j’sais pas, ya une odeur spéciale qui m’retourne l’estomac… faut s’en débarrasser vite fait.
Un léger rire s’échappe de ses lèvres en imaginant l’dépit des deux du dernier combat… vache c’qu’ils trimballaient sur eux…
S’souvient d’la surprise qu’elle avait cru voir dans l’œil du bonhomme planqué sous un casque, quand il avait reconnu l’andalou.
Tu veux bien m’raconter ? Hein dis ? On est bien là, on a l’temps… j’voudrais bien connaitre ton histoire avec l’étalon qu’t’as cogné ya deux jours… avait l’air de t’connaitre aussi bien qu’tu sembles l’connaitre toi-même…
Se retourne sur le côté, visage posé sur les cuisses musculeuses qu’elle enserre d’un bras… s’souvient en souriant d’un truc que Selene lui avait dit un jour alors qu’ils s’fendaient la poire tous ensemble… qu’les p’tits sont souvent teigneux pour compenser l’manque de hauteur. L’avait l’air teigneux çui là, mais ça n’avait pas suffi à l’sauver. La baffe que l’andalou lui avait mis résonnait encore dans les oreilles vagabondes… p’tain il avait du douiller quand même. Bah, les joies du brigandage, des rencontres impromptues…
Les yeux brillants elle fixe son autre, plongé certainement dans ses souvenirs… elle attend, espère… qu’il lui raconte..
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