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[RP fermé] A toi.

Andrea_
Un pas en avant, deux pas en arrière...
Question d'habitude qu'elle ne prendrait sûrement jamais.

La robe est remisée dans un tiroir le temps de répondre, Victoire la découvrirait rapidement lorsque sa mère l'aura décidé.






Tu as gagné Louis.
Que ta volonté soit faite.

D.

_________________
Le_g.


Il reçoit la missive de Déa, et la regarde... ces pauvres mots. Prenant un parchemin et une plume, il rédige une lettre au faquin qui la culbute.

Citation:

De moi, Le Gaucher
A toi, Dédé le Parjure,

Je n'ai pas du tout envie de t'écrire. J'aimerais ne t'avoir jamais rencontré. Tu as osé, sale hypocrite, te mettre en chasse de MA femme ! La dissolution de notre mariage ne change rien à ce fait : elle est ma femme, deux fois mariés : une devant le Sans-Nom, une devant le Très-Haut, autant de fois séparés. Elle est la mère de mes enfants.

Et toi, Foimenteor, tu la baises aujourd'hui, mais ne dit-on pas jamais deux sans trois ?

Je t'avais donné ma confiance, et le même grade que Lestat au sein des escorteurs, tu aurais pu devenir un Ecorcheur avec le temps, mais tu as préféré, comme un couard que tu es, partir en me mentant, pour rejoindre MA femme, et l'empêcher de revenir vers moi.

Tu as bien failli réussir à me détruire, et j'apprends que tu veux écrire à mon fils ? JAMAIS ! Tu fais ça, t'es un homme mort, je lancerai un contrat sur ta tête. Tu n'es pas son père ! Tu n'es que la distraction ponctuelle de Déa.

Alors tiens-toi éloigné de mon fils, parce que tu ne m'as jamais vu énervé, quand je laisse parler mon instinct d'assassin. Je n'ai pas tué depuis longtemps, très longtemps, une éternité... J'avais arrêté de tuer pour Déa, avant notre premier mariage, parce qu'elle me l'avait demandé, mais rien ne m'empêche plus désormais de tuer, et tu en es le responsable. Veux-tu être le premier qui me remettra sur les traces de mon passé ? J'y suis prêt.

Il y a une chose que tu dois savoir, c'est que personne ne peut éteindre le feu qu'il y a entre moi et Déa, ni le Sans-Nom, ni le Très-Haut, ni toi, ni Lest, personne ! Te voilà prévenu, Félon. Le Gaucher s'est relevé, même si tu l'avais mis à genoux, et il exige que tu laisses sa famille tranquille.

Fais-toi geler le vit en enfer,
Le Gaucher.


Autant dire qu'il faut pas le chatouiller, il est en mode assassin là, et si Dédé se trouvait face à lui, il l'écorcherait vif. Il n'espère pas pouvoir de nouveau retrouver sa femme, ce temps-là semble révolu, même s'il en saigne, mais il se demande si Dédé ne souhaite pas le détruire, en lui prenant Déa, en écrivant à Lest toutes les semaines , et maintenant en voulant s'en prendre à Nicolas...
Il est prêt à tuer, parce que Dédé vient de le mettre dos au mur, et c'est en loup blessé qu'il réagit, prêt à mordre.

_________________



Dd0die, incarné par Andrea_


Une autre...
Une surprise surtout.
La précédente était pimenté, faisant passer la suite pour à peine épicé.
Elle est lue attentivement, puis le temps est pris pour la réflexion... Répondre ou non... Qu'y comprendrait il, hormis de s'enfermer dans sa rancœur...

Quelques lignes sont griffonnées à la va vite.


Citation:
Louis,

Grand bien te fasse de te victimiser, souffrant de l'immonde bras de la fourberie s’abattant sur toi de toutes ses forces dans l'unique but de t'entendre sangloter, ployer le genou et t'anéantir, en te prenant femme, enfants, amis et vie...

Grand bien te fasse de croire que tout ceci était prémédité, que je t'ai menti et trompé, alors même que j'avais pris la route pour y rejoindre une autre... Et que le très haut à mis ma compagne, ma femme, sur mon chemin.

Grand bien te fasse d'imaginer que je savais que nos regards se croiseraient, et qu'ils ne se quitteraient plus. Peut être eut il fallu que je sois devin... Pour savoir que dans des recoins obscurs de tavernes improbable, et à l'abri de tous y compris du Borgne, tu maintenais des contacts avec la Colombe, elle même au bras d'un certain Alaric. En terme de cachotterie, vois tu, il me semble avoir trouvé mon maître en ta personne. Alors, il est évident que tout aurait pu être différent.

Grand bien te fasses de penser que tes injures ou tes menaces puissent me détourner de mes choix, et dicter ma conduite. M'imagines tu tremblotant de peur, scrutant l'obscurité fébrilement à en perdre le sommeil ? Allons, tu me connais mieux que cela. Quand bien même serais tu le Roy ou le Pape, je n'ai nul ordre à recevoir de toi... Ceci dit, je comprend et respecterai ton souhait - car c'en est un - de ne pas me voir écrire à ton fils, pourtant un homme fait désormais. Je ne souhaite en aucun cas te le voler, pas plus que Victoire n'est ma fille, quand bien même l'élèverai-je.

Grand bien te fasses de t'enfermer dans ta colère et ta frustration, avec en fond l'espoir de récupérer Déa. Elle est libre, comme elle l'a toujours été. Libre de ses choix, libre de partir, libre de rester. Libre de te contacter, libre de te voir, libre de t'ignorer, libre de refonder une famille.

Grand bien te fasses de m'insulter, me maudire, de me pourchasser, de parler de moi comme d'un Judas, d'un parjure, d'un traître, d'un sous homme, d'un eunuque, d'un vaurien, d'une larve, d'un foimenteor, d'un félon, d'un maquereau, d'un passe temps, d'un baiseur... Je n'en dors pas moins bien, et elle seule sait ce qu'il en est, voilà tout ce qui m'importe.

Je te souhaite sincèrement que tes amis et Lestat puisses t'aider à traverser cette épreuve, et que tu trouves un jour la force de retrouver un peu d'estime pour ma femme et votre fille.

Je ne répondrai plus à aucune de tes provocations.

Adieu,
Dd.



La missive reçu et sa réponse son posées sur la table du salon familiale, dans l'attente de Madame Pouic à qui il laissera l'appréciation sur la nécessité ou la simple utilité de répondre à ce genre de courrier... Puis il passe à autre chose...



Andrea_
Le temps se poser dans une taverne après une journée au champs.
Le temps de réfléchir, de relire la missive -salée- de Louis.
Le temps d'esquisser une réponse avant que la moitié Dd0dienne fasse son retour, sourire aux lèvres et regard lubrique.





De moi,
A toi.


Je ne suis pas ta chose Louis, je ne suis pas une putain que tu prends et jette au gré de tes envies. Je ne suis pas une petite gens que tu modèles selon ton humeur.
Tu ne peux pas me jeter des fleurs et l'instant d'après me fouetter avec les épines. Tu ne peux pas me monter sur un pied d'estale pour creuser ma tombe l'instant d'après.
Tu ne peux pas continuer d'appeler ta fille Défaite. Parce que ce n'est pas son prénom, que c'est TOI qui avait voulu l'appeler Victoire et parce que, que tu le veuilles ou non, elle est une bénédicton du ciel, qu'elle nous a permis de vivre encore un peu ensemble et rien que pour ça Louis, je serais reconnaissante à vie à ma fille.
Tu ne veux pas l'élever, je ne veux pas m'en séparer. Tu ne veux pas l'avoir devant les yeux chaque matin parce qu'elle te rappèlerait trop de choses? C'est exactement pour ça que je veux la garder.
Tu ne peux pas dire que nous ne sommes pas une famille. Ne t'en déplaises dans le corps de nos enfants coulent nos deux sangs réunis. Ne t'en déplaises leurs cheveux sont bruns, leurs yeux sont bleus.
Une famille, c'est aussi des gens qui parlent quand ça ne va pas. Des gens qui savent se dire quand on a un pet de travers, quand on veut être seul, quand on n'arrive pas à faire quelque chose. Une famille ce n'est pas toujours un papa et une maman qui s'aiment, des enfants qui grandissent ensemble et des tables de Noël qui dégueulent de victuailles. Non désolé Louis, on t'a menti. Une famille c'est aussi des gens qui se déchirent, des gens qui ne savent pas se parler, des gens qui se repoussent, qui s'insultent. Des gens qui, à cause d'un putain de caractères se font la guerre toute une vie et finissent par crever seul en se disant que c'est trop tard...

Et moi j'ai pas envie de me dire que c'est trop tard. J'ai pas envie d'me dire que je vais crever en te détestant,, j'veux pas crever en ayant des regrets, d'ailleurs j'veux pas crever tout court.

Je ne sais pas ce qu'est une famille. J'apprends. C'est laborieux. C'est dur. Mais putain qu'est ce que c'est beau Louis...
Oui il faut pour ça avoir tout ce que j'ai toujours repoussé. Une maison, sans roues. Un jardin. Des champs. Il faut travailler. Tout payer, taxes comprises. Il faut être polie. Il faut faire une croix sur beaucoup de choses. Et je sais plus que personne ce que ça signifie.

Je ne t'ai pas trahi. J'étais libre. Lâchée par mon mari et si j'avais su ne serait-ce qu'une demi seconde qu'il voulait encore de moi, il y a de grandes chances que je n'aurais pas vendu de chatons pour payer mes taxes, mais que je m'en serais servis pour lui balancer dans la face. Ouai je t'aurais fait la pire crise de jalousie de tout le royaume et je ne suis même pas sûre que tu en serais sorti vivant.
Mais lui non plus Louis ne savait pas, c'était écrit sur ton front que tu m'aimais toujours? Il devait deviner ce que moi même j'ignorais? Il aurait du te demander ton approbation? Tu aurais refusé et puis quoi ? J'aurais fini ma vie seule? C'est ce que tu voulais? Que je passe ma vie à t'attendre, que je me lamente sur notre histoire, que je me mette à genoux à tes pieds? Et puis quoi, j'suis une femme exceptionnelle et il a succombé, voilà tout.

Peut être que c'est ce qui te dérange au fond, que je continue de vivre. Que tu ne reviennes pas vers moi mais que je reste seule.

Je ne sais rien des correspondances entre ton amant et mon époux, mais rassures toi, j'ai déjà donné dans la vie à trois, je me contenterais avec grand plaisir de mon Dd pour moi toute seule. Et je n'ai aucun doute que les missives échangées sont purement amicales. Tu devrais tester de vivre dans la confiance tu verras, c'est super. On vit...



Le temps de ranger la missive pour ne pas inquiéter le Pouic. Accepter de lui cacher la correspondance avec "l'ex" pour ne pas blesser. Ne pas se fondre dans des explications foireuses qui de toute façon ne seraient pas comprises.
Le temps de rentrer à la maison, de trouver la missive de Louis et la réponse Dd0dienne.



Berdol...


Le temps de se rendre compte que c'est la fête du slip.
Le temps de capter que l'un en veut à l'autre à mort alors que le second n'aspire qu'à une vie tranquille. Le temps de remettre les pions dans le bon ordre, de se calmer un peu...
Le temps de se servir un verre de Calva - la part des anges Mamour, la part des anges-, de déplier le début de missive et d'y ajouter un petit paragraphe.





On vit mieux quand on fait confiance et j'ai une confiance aveugle en mon époux.

N'écris plus JAMAIS à Dd0die, Louis. JAMAIS. Tu veux un responsable, tu en as besoin? Tu as besoin de détester quelqu'un? Tu as besoin de tuer?
Alors viens, je t'attends.
Si tu touches à Dd0die, c'est moi que tu tues.

Tu veux réunir nos enfants, tu veux qu'ils grandissent sereinement alors laisses les évoluer. Laisses Victoire grandir auprès de sa mère et de son beau père, laisses là acquérir une éducation bien plus normale que ce que nous aurions pu lui offrir. Laisses Nicolas maître de ses choix. Laisses Lestat répondre ou non aux missives de Dd. Laisses nos enfants se connaitre, laisses nous -toi et moi- une chance de nous apprivoiser dans nos nouvelles conditions. Laisses nous une chance d'être autre chose.
Cesses de te nourir de rancoeur.

Alaric ne posait pas de problèmes. Ce n'est pas moi que tu veux Louis. Ce n'est pas le fait que je sois mariée qui te pose problème, c'est que tu penses avoir été trahis par un proche.
Il n'est pas ma distraction, il est mon coup de foudre. Il est mon sauveur. Il est le seul qui pouvait te remplacer. Ne fragilises pas ça.


Personne ne peut éteindre le feu qu'il a entre nous, ni Lestat, ni Dd0die, ni personne. Mais l'eau que tu vois tomber sur les braises Louis, c'est moi qui la balance. Parce que je me suis trop brûlée.

Tu as Lestat désormais et je ne me permettrais pas de m'imiscer dans votre vie, respectes mon choix, et à défaut de respecter l'homme qui partage ma vie désormais, ignores le.
Tu trouveras ci joint sa réponse à ta lettre.


Et quand ta rancune sera éteinte,
Quand seuls les bons souvenirs occuperont tes pensées,
Quand serrer notre fille dans tes bras sera devenu nécessaire,
Quand tu seras prêt à reformer l'espace d'un instant une famille, même bancale,
Quand tu seras prêt Louis, à ne pas insulter mon époux devant ta fille, à me parler sans m'aboyer dessus, à me regarder sans chercher à savoir le nombre de mes amants,
Quand ta seule préoccupation sera de voir nos enfants réunis sous nos yeux bienveillants,
Seulement, et seulement alors,
Fais le moi savoir et nous prendrons la route.

Dea,
PS : Ta famille a explosée, cesses de piétiner les morceaux.



Le temps de rouler les deux missives, et Jean est convié -façon Colombe-

JEAAAAAAAAN
Et aller...
En effet personne ne promet le retour.
Pigeon je suppose?
Gros. Y a du lourd.
Ça fera un écu.
Deux en fait. Pas la peine de tendre ta main, ils sont dans ta poche.
Hmmm

_________________
Le_g.


Il courait, ou quasiment... d'un bureau à l'autre, d'un rendez-vous à un autre, bruyant, trop sans doute, s'impliquant pour la défense de la Lorraine... ou pas... un peu... beaucoup... bref, il avait repris du poil de la bête, et il se sentait revivre, même si ses rires et sourires se faisaient rares. Il avait toujours dit qu'il n'avait aucun regret sur sa vie, et pourtant, depuis quelques temps, il y en avait un qui lui rongeait le coeur, il n'arrivait pas à y faire face, il se sentait détruit, et comme à chaque fois dans ces cas-là, il se plongeait dans le boulot. Bosser, pour oublier, ou picoler, quand il n'avait plus rien à faire. Il devenait petit à petit sombre, noir, et sa violence qu'il taisait avait tendance à vouloir refaire surface.

C'est entre deux rendez-vous qu'on lui apporte les missives de Dédé et Déa. Jamais il ne pourra s'y faire.


Capitaine ? Du courrier pour vous.
Donne-moi ça.
C'est de votre femme on dirait ?
Va te faire mettre, et arrête de lire mon courrier.
Il y a une réponse ?


Sérieusement, celui-là, il faudrait qu'il fasse gaffe, il a pas encore compris que certaines fois, mieux vaut se taire que de l'agacer ? Le Gaucher lui jette un regard des plus noirs.

Dégage ! J'dois voir quelqu'un.
Qui ça ?
Si on t'le d'mande, tu diras qu'tu sais pas !
Mais pour l'courrier ?


Et le Gaucher de soupirer longuement.

J'vais répondre.
Quand ?
Quand les poules auront des dents !
Mais Capitaine ! Les poules, elles ont des dents !
T'es fini à l'urine ? Nigaudouille ! Lâche-moi ! Attends dehors pour la réponse.


Tous des débiles dans l'armée... A force de suivre, ils sont incapable de réfléchir, et à force de recevoir des coups, ils sont demeurés... A moins que ça soit un critère de sélection, allez savoir !

Et le voilà qui s'installe pour une rapide lecture, en diagonale du courrier du félon, sans intérêt, avant que la missive finisse en boulette dans l'âtre qu'il a fait allumer, histoire de brûler certains courriers justement, comme celui-là. Celui de Déa reçoit son attention par contre, et il esquisse un sourire mauvais, le regard glacial. Elle n'a pas compris... Elle n'a rien compris... Vrai que ça serait plus facile dans un plumard, au moins là, ils se mettraient d'accord, quoi qu'ils ont jamais vraiment eu besoin de plumard, une table ou un comptoir en taverne leur faisait aussi bien leur affaire. Ce qu'il reste de son coeur se ratatine encore plus.

Lentement, ses yeux s'embuent de larmes, il a l'air fin, le Capitaine d'Escorte, heureusement qu'il est seul en cet instant et que personne ne peut le voir. Il se lève, relisant la lettre, et va s'adosser près de la cheminée, tout en lisant, reste un instant, avant de s'asseoir sur un fauteuil. Les mots de Déa sont autant de poignards qu'elle lui lance. Lestat serait donc la cause de tout... Pourtant il n'arrive pas à s'en détacher, de son amant-cousin, il n'a pas vraiment envie non plus, de s'en détacher. Que penseraient de lui les Ecorcheurs ? Sans doute qu'ils le haïraient, sans doute qu'ils le banniraient... Après tout ce que Lest a fait pour lui, pourquoi elle lui vrille encore les tripes comme ça ? Lest a toujours été là, présent, le soutenant, alors qu'elle... elle l'a quitté, est revenue, pour repartir, et revenir... Elle, c'est sa vie... malgré tout ce qu'ils ont traverser, il l'aime. Ne le voit-elle pas ? Non, bien entendu, elle ne le voit pas, elle ne le sait pas... et en y songeant, il se rend compte qu'il est jaloux. Jaloux qu'on lui ait pris son jouet ? Non, Déa n'est pas son jouet... Déa... c'est bien plus que ça... Déa... c'est... Déa... ça ne s'explique pas. Il est jaloux de voir qu'elle est heureuse, qu'un autre fait son bonheur, alors que lui survit comme il peut, porte un masque, fait semblant, rit de bêtises quand il y arrive, ne sort plus en taverne, parce que ça devient une corvée de tenir une conversation, de rire, de faire semblant quand tout va mal que tout va bien.

Retournant à son bureau, il regarde la lettre et prend de quoi rédiger sa réponse. Sa main tremble un peu, ses yeux sont toujours humides.


Capitaine ? Celui que vous vouliez voir est là.
Qu'est-ce t'as pas compris dans "attends dehors" ? Dégage 'foiré !


Le pauvre bidule qu'on lui a collé dans les pattes pour servir de factotum n'en mène pas large et referme la porte pour aller faire patienter le visiteur à côté.

Citation:
A toi, ma colombe,

Une famille... Je n'ai jamais eu de famille, je ne connais pas mon père, ni ma mère, j'ai tué celui à qui j'avais été confié et qui se prétendait mon père, celui qui m'avait vendu comme esclave... Je ne connais que cette famille qu'on a constitué ensemble, que ces personnes qui s'aiment, s'entraident, sont présentes les unes pour les autres. Nicolas a eu une famille au sens où je l'entends, des gens sur qui il pourra compter, des personnes qui seront là pour lui, comme sa tante Eve, ou bien d'autres qu'il appelait "tonton" quand il était gamin. C'est ça, une famille. Ce que tu décris, c'est pas une famille choisie, c'est une famille de sang, et ça, je connais pas.

Tu veux pas crever en ayant des regrets ? Moi, j'en ai... pour une fois. J'ai jamais eu de regrets sur ce que j'ai fait dans ma vie, ni honte, ni regrets, et si c'était à refaire, je le referai. Mon regret, c'est ce que j'ai pas fait... annuler cette demande de dissolution, qui ne devait qu'être un coup de semonce pour te faire comprendre que si toi, tu as tes humeurs, les autres aussi, ils ont le droit d'avoir les leurs. Voilà, c'est mon regret.

Arrête de me jeter ton bonheur à la figure, c'est pas la première fois que je te le demande.

Je ne veux pas de bribes, de souvenirs, de ce que tu m'offres, désolé, ça ne me suffit pas. Je ne veux pas...

Tes conditions pour une rencontre ne pourront jamais être réunies. Jamais je ne pourrais oublier ton gigolo et faire comme si tout allait bien devant nos enfants, je dois déjà me battre contre moi-même tous les jours depuis des mois.

Ma famille a explosé... quelle famille ? Celle que toi, moi, Nicolas et Victoire n'avons jamais formée ? Il ne me reste que les Ecorcheurs... Il faudrait que je devienne comme toi, que je quitte tout, que j'abandonne tout le monde, que j'oublie les Ecorcheurs et ce qu'ils m'ont apporté à chaque fois que toi, tu décidais de voir si l'herbe était plus verte ailleurs ?

Serrer ma fille dans mes bras... en ce moment, ce n'est pas possible. Elle représente mes espoirs brisés, mes rêves de toi, mon manque de toi, et elle sera élevée par un autre que moi, elle est la défaite de notre famille, que tu le veuilles ou non. Elle était notre Victoire contre tous, quand on s'est retrouvés, mais encore une fois, tu es partie, je suis allé à Genève, et j'y ai retrouvé mon cousin, Lest... Mon fils représente notre lien, en pointillé, et il est devenu un homme.

Adieu, ma colombe,
Sois heureuse.

L.




A peine le temps de se relire, et déjà, on frappe de nouveau à la porte. A croire qu'ils se sont donnés le mot. Il scelle le document, et va faire un brin de toilette, avant de se rendre au salon, droit dans son uniforme. Croisant le valet, il lui indique.

Sur le bureau, la réponse.
J'y vais Capitaine.
Ouaip. Merci.


Il semble qu'il se soit calmé, du moins pour le moment, et il respire longuement, avant d'attaquer un autre genre de défi, puis entre dans la salle, et incline la tête.

Bonsoir Messires. Louis Track de Lioncourt.
Bonsoir Capitaine, nous vous attendions.
Alors commençons sans plus attendre. Nous avons du pain sur la planche...


Il referme la porte derrière lui, et la conversation est étouffée.


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