Aelyenor
Aely s'est endormie, après quelques ébats bien savoureux, tout comme la petite Anna repue, bien calfeutrée dans son couffin. Kundera quand à lui, a repris des libertés en escaladant à nouveau le lit conjugal, bien calé entre ses géniteurs, mais épuisé sans doute par trop de dépenses d'énergie, il a les yeux qui papillonnent et ses petites mains cessent de s'agiter en s'agrippant aux poils du torse de son père.
C'est la main causante de son barbu qui la réveille. Alors la brune a ce mouvement pelotonneur des femmes amoureuses dans le noir. Une recherche de l'épaule pour s'y blottir. Elle perçoit les cognements de son cur. C'est merveilleux une jeune femme aimante. On sent flotter son désir à sa surface.
Ils restent un bout d'instant ainsi, pétrifiés par on ne sait quelle langueur bienfaisante. Puis elle tourne son visage vers le sien. La chaleur des lèvres de son homme guide les siennes, et voilà-t-il pas qu'il l'embrasse ce bougre de saligaud qui ne respecte rien ni la fatigue de sa femme.
Ah le rôle de ces deux petites jauges d'amour. Leur diabolique agilité...certes le petit cur mignon d'Aelyenor s'emballe, néanmoins elle reste très maîtresse d'elle-même.
Dansla vie il y a deux sortes d'évènements : les fortuits et les prémédités. Et voilà que l'Acanthe il prémédite doucettement, instant après instant, guignant sa femme languissante avec une tendresse qui se teinte de convoitise. Pas concupiscent le pêcheur. Rien du bellâtre. l'Homme tout simplement. l'Homme soucieux d'assurer son territoire. Aely, de toute éternité lui est destinée. Faut admettre, accepter. Il se l'est mignardée à loisir. Elle l'aime depuis qu'elle voit clair. Jamais il trouvera meilleure exclusivité.
- Ça vaut le coup que tu me consacres ta vie non ?
Et bon, ça y est. Il repart au combat l'Acanthe. Il bascule sa paluche dans les régions réservées de sa gosse. Ecarte d'un geste lent mais précis le lacet de son corset. La paluche avant-coureuse, toujours !
Elle le regarde faire et sourit, sentant ses doigts sur son ventre chaud et doux. D'émotion elle l'interrompt. Le vrai voluptueux a le courage de prendre son temps. Seul l'héroïque prend des pieds pour des bottes de sept lieues et se paie...des bottes d'asperges. Mais sa main dépravée glisse, insiste, atteint une région bien explorée déjà. La brune émet un imperceptible gémissement. C'est la plainte de l'amour venant, de l'amour montant et qui fait mal de volupté...
Mais que je vous fasse rire...comme disent certains avant de raconter une histoire lamentable. Aely a bloqué son système de sécurité, reprenant la main entreprenante de son coquin de mari pour la porter à sa bouche.
- Pas avec le petit avec nous mon amour. Laisse-le dormir. Quand je reviendrais on se rattrapera.
Et oui, ce sont les petites grognasses qu'on force, sachant qu'elles ne résisteront pas aux entreprises ardentes. Les filles comme Aely faut jamais les brusquer. Elles fonctionnent au mental, et c'est grâce au mental qu'on arrive à ses fins. En faisant le grand tour.
L'un contre l'autre, ils s'abîment quand même heureux, épuisés de fatigue et d'émotions. C'est la petite Anna qui les a réveillés, babillant dans son panier.
Aelyenor se lève, la prend doucement et se recouche. Anna a les yeux pensifs, étranges pour un bébé d'un mois. Elle la respire. Elle a une odeur de nid. Ce qu'elle sent bon cette mouflette.
Tournant la tête vers son homme elle lui sourit.
- Je la prendrais mon amour pendant mon absence. Je la nourris encore. Pour Kunde, t'en fais pas. Mel ou Donnolae se battront pour le garder.
Il se dégage en ce tout petit matin un grand sentiment de bonheur. La vie a opéré son entrée en scène, son entrée en cur. La félicité dans un bain tiède.
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
C'est la main causante de son barbu qui la réveille. Alors la brune a ce mouvement pelotonneur des femmes amoureuses dans le noir. Une recherche de l'épaule pour s'y blottir. Elle perçoit les cognements de son cur. C'est merveilleux une jeune femme aimante. On sent flotter son désir à sa surface.
Ils restent un bout d'instant ainsi, pétrifiés par on ne sait quelle langueur bienfaisante. Puis elle tourne son visage vers le sien. La chaleur des lèvres de son homme guide les siennes, et voilà-t-il pas qu'il l'embrasse ce bougre de saligaud qui ne respecte rien ni la fatigue de sa femme.
Ah le rôle de ces deux petites jauges d'amour. Leur diabolique agilité...certes le petit cur mignon d'Aelyenor s'emballe, néanmoins elle reste très maîtresse d'elle-même.
Dansla vie il y a deux sortes d'évènements : les fortuits et les prémédités. Et voilà que l'Acanthe il prémédite doucettement, instant après instant, guignant sa femme languissante avec une tendresse qui se teinte de convoitise. Pas concupiscent le pêcheur. Rien du bellâtre. l'Homme tout simplement. l'Homme soucieux d'assurer son territoire. Aely, de toute éternité lui est destinée. Faut admettre, accepter. Il se l'est mignardée à loisir. Elle l'aime depuis qu'elle voit clair. Jamais il trouvera meilleure exclusivité.
- Ça vaut le coup que tu me consacres ta vie non ?
Et bon, ça y est. Il repart au combat l'Acanthe. Il bascule sa paluche dans les régions réservées de sa gosse. Ecarte d'un geste lent mais précis le lacet de son corset. La paluche avant-coureuse, toujours !
Elle le regarde faire et sourit, sentant ses doigts sur son ventre chaud et doux. D'émotion elle l'interrompt. Le vrai voluptueux a le courage de prendre son temps. Seul l'héroïque prend des pieds pour des bottes de sept lieues et se paie...des bottes d'asperges. Mais sa main dépravée glisse, insiste, atteint une région bien explorée déjà. La brune émet un imperceptible gémissement. C'est la plainte de l'amour venant, de l'amour montant et qui fait mal de volupté...
Mais que je vous fasse rire...comme disent certains avant de raconter une histoire lamentable. Aely a bloqué son système de sécurité, reprenant la main entreprenante de son coquin de mari pour la porter à sa bouche.
- Pas avec le petit avec nous mon amour. Laisse-le dormir. Quand je reviendrais on se rattrapera.
Et oui, ce sont les petites grognasses qu'on force, sachant qu'elles ne résisteront pas aux entreprises ardentes. Les filles comme Aely faut jamais les brusquer. Elles fonctionnent au mental, et c'est grâce au mental qu'on arrive à ses fins. En faisant le grand tour.
L'un contre l'autre, ils s'abîment quand même heureux, épuisés de fatigue et d'émotions. C'est la petite Anna qui les a réveillés, babillant dans son panier.
Aelyenor se lève, la prend doucement et se recouche. Anna a les yeux pensifs, étranges pour un bébé d'un mois. Elle la respire. Elle a une odeur de nid. Ce qu'elle sent bon cette mouflette.
Tournant la tête vers son homme elle lui sourit.
- Je la prendrais mon amour pendant mon absence. Je la nourris encore. Pour Kunde, t'en fais pas. Mel ou Donnolae se battront pour le garder.
Il se dégage en ce tout petit matin un grand sentiment de bonheur. La vie a opéré son entrée en scène, son entrée en cur. La félicité dans un bain tiède.
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.