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[R.P] " De tout mon corps, je t'adore"...

Princekris
( l hospital des cordeliers)

Il se retourne, pose la chope.
Un pas en avant, deux pas en arrière.
Kris scrute l'écossais de haut en bas, de bas en haut.
Inclinaison de la tête de gauche à droite et inversement.
Toutes ces petites actions sont ponctuées de mouais, hmmm.
Tout ça se termine par un

Parfait ! Allons y !
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trophé d hiver 1461
21v/1n/13d
1597 selo au 31/10/1461
Soeur_bastide

Foilà, foilà ! Ch'arrif !
Certes, cela faisait déjà un moment qu’Adélaïde avait « hurlé » le rappel des troupes et quoi qu’on en pense, Bastide y avait répondu immédiatement. Seulement « foilà, foilà ! », l’immense germaine avait un rôle spécial à jouer dans cette cérémonie : porter à sœur Brigitte la couronne de fleurs fraîches, coupées et tressées le matin même avant que le soleil ne commence à flétrir les pétales, par les sœurs au réfectoire. C’était un rôle fort spécial parce que d’une, le bouquet était fragile, de deux, la sœur Bastide était sans doute la seule qui n’ait jamais eu les mains ni même les doigts pour porter une composition d’une telle fragilité. Alors, « foilà, foilà ! » si MacFadyen ne va pas à la montagne, c’est la montagne qui va à Brygh Ailean, mais elle y va au rythme d’une montagne. En même temps, on ne peut pas lui reprocher. Mais « foilà, foilà ! », les fleurs arrivent dans la cellule une fois la brune coiffée.

Arf, ché les poze où, les fleurs, sur cette sauerkraut* ? Et dans un instant de panique, parce que même une montagne, ça peut paniquer, oui.Ché crois que les sœurs ont ouplié les paies de chénéfriers…

* sauerkraut = choucroute.
Jessienigma
*Il était temps. encore un peu et elle le ratait le blondinet. Voilà qui n'aurait pas arrangé leurs affaires. Imaginez un blond danois répudié se baladant comme si de rien n'était sur les lieux d'un mariage où il n'avait pas été invité... Et voilà la grande bringue qui en plus n'arrête pas de causer. Même pas le temps d'en placer une. A tous les coups, il commençait à s’inquiéter. Quand comprendrait-il enfin qu'elle ne le laisserait jamais tomber, à moins d'être six pieds sous terre, elle serait toujours là. Ces danois j'vous jure !

Elle ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire en le voyant tourner en rond comme un lion en cage.*



Pas de panique blondinet. Je te retrouve là-bas. Je vais tenter de trouver ta soeur et voir où ça en est pour la cérémonie. Et aller mettre les jumeaux dans la chapelle aussi, sinon on est pas sortis de l'auberge.


*Elle le regarda partir et fit demi-tour pour aller rechercher les jumeaux et les prendre par la main avant de partir à la recherche d'Una, tout en tentant de rester aussi discrète que possible. Il ne faudrait pas que tout le couvent, et encore moins les mariés, sachent que Seurn était dans le coin ... pas encore ... pas maintenant. Ils devaient y déjà être assez affairés dans les préparatifs.

Au bout de plusieurs minutes, elle n'avait trouvé aucun signe d'Una, ni du côté de l'hospital, pris d'assaut par les hommes, la mioche avait évité l'endroit, ne s'y sentant pas à sa place, ni du côté de la chapelle où le Père Blaise et des soeurs s'affairaient avec des fleurs. Peut-être du côté de Bryn, mais où pouvait-elle se préparer ? Dans une des cellules des nonnes peut-être ? Ce n'était pas sa place non plus.

Elle se décida donc à retourner vers le scriptorium y retrouver le blondinet en attendant le début de la cérémonie.*
Pere_blaise


Chapelle Sainte Kyrène,

On dit que la patience est une vertu.
Et bien si jamais le tonsuré tenait entre ses mains l'espèce d'andouille qui a dit ça la première fois, il aurait une discussion sérieuse avec lui.
Il faisait les cents pas devant l'autel, s’arrêtant chaque fois qu'il voyait, ou croyait voir passer une ombre devant les portes béantes de l’édifice
.
- Mais sacré nom de Lui de nom de lui.... marmonnait-il. Il secoua a nouveau la clochette, pour attirer l'attention de la jeune novice qui faisait le guet derrière une colonne....Anne !! Sœur Anne !! ne voyez vous rien venir ?
- Que nenni mon père répondit-elle....mais au moins les décorations de la chapelle sont finies....c'est...elle soupire...tout simplement magnifique !!
- Oh oui oui...il soupire aussi, mais différemment...c'est magnifique...y'a des tournesols partout, on voit plus les cierges, donc, j'vais pas pouvoir lire le livre des vertus...y'a tellement de pollen que j'en ais les yeux qui piquent ...mais c'est fait...
- Plaigniez vous pas...Monseigneur l’évêque n'est point là, ..il aurait pu exiger de faire repeindre les lieux !
-

Encore quelques aller/retour devant l'autel, pour tromper son impatience. A moins que cela ne lui permette de revoir mentalement les grandes lignes de la cérémonie qu'il se prépare a célébrer.
Un dernier coup d’œil sur le livre des vertus, ...la disposition du peu de chandeliers encore visibles ne semble pas trop mauvaise. Et puis de toutes façons, comme on le lui avait appris au séminaire, l'éclairage d'un lieu sacré est aléatoire. Il faut juste ce qu'il faut : c'est à dire « vitraux, ...vitraux peu ».
Le tonsuré se rapprocha de la novice:

- Dites...en attendant..
- Oui mon père ?!
- Si je vous demandais de bien vouloir tirer un coup...
- HEIN !!...rohooooooooooooo mon père !!! dit-elle outrée
- Les cloches...le tonsuré soupire...LES CLOCHES !!!.... ESPECE DE GOURDASSE !!!
- Haaaaaan !!! Namé dit comme ça...
- J'ai prononcé mes vœux hein !! ..je sais me tenir...le moine entraîne la novice vers les cordes pendantes...vous n'avez jamais tiré je présume?
- Non mon père...je...je...c'est la première fois..
- C'est facile ma fille...ça peut, peut être vous faire mal au début mais...il lui met une des cordes entre les mains...il vous faut d'abord saisir cette chose longue et molle, et effectuer un mouvement de haut en bas ample et régulier...
- Et ça les fera venir ?
- Oui oui ma fille...quand on tire comme ça, ça vient toujours !!

Et bientôt, les cloches sonnèrent à toutes volées !...
Arthanagor
{...Contre toutes attentes...}

Dit comme ça, on dirait qu'il vient d'expliquer la position qu'il attend de ses joueurs dans une finale de Coupe Royale le Sniper : « Parfait !! Allons-y »

D'ici qu'en arrivant à l'entrée de l’église il lui ajoute : « ça se passe devant et devant, c'est là bas » en désignant l'autel, y'a pas long.
Kris à raison. L'Highlander tends l'oreille, on entend les cloches de la chapelle. Il hoche doucement la tête
 :
- Se...dit-il...rachamaid !(*). Et dire qu'il va falloir se taper toute la traversée du couvent. Pourquoi ne s'est-il pas changé dans la sacristie ? Au moins il aurait été sur place ! Par pur réflexe, il va pour se saisir de sa Claymore, mais un éclair de lucidité l'en dissuade.
C'est d'une main un peu nerveuse qu'il tire la porte de L'hospital pour prendre la direction de la chapelle
.

La chapelle justement.
Elle est à l'autre bout du couvent, 'fin non, pas tant que ça ; Mais c'est un peu comme pour Rome, tous les chemins y mènent....prendre le déambulatoire, soit par la droite et passer devant le réfectoire, la lingerie... longer les bâtiments fraîchement reconstruits etc...etc... soit par la gauche et...l'aile réservée aux cellules des sœurs, avec, on s'en doute, toutes les chances de se retrouver nez à nez avec la future mariée et son cortège. Ulysse... il se sent comme Ulysse qui doit choisir entre Charybde et Scylla, comme dans cette histoire que lui avait narré plusieurs fois le vieux Gilmore.
Peut être qu'il aurait du s'équiper d'une crécelle, comme les lépreux pour signaler son passage et éviter qu'elle ne sorte trop tôt.


Une petite inspiration, nerveuse, quelques tapes bien appliquées sur le tartan pour en arranger les plis et voilà le Nessien qui s'engage par le chemin le plus rapide vers la chapelle Ste Kyrène, guidé si besoin en était par le son des cloches.
En arrivant sur le petit parvis, du modeste édifice, il est un peu surpris par la profusion de Tournesols disposés généreusement...trop peut-être
.
- às leth (**)...il ouvre de grand yeux lorqu'une voix qu'il connait bien tonne.
- Hé ben c'est pas trop tôt !! ….tiens ben, voilà le tonsuré...Vous avez une idée du temps qu'il nous a fallu pour décorer la chapelle ? La moindre des correction ce serait peut être d’être a l'heure hein, Môssieur « je suis pressé » !!

Ouais bon ben comme on dit, 'faut savoir se faire désirer parfois.
D'ailleurs tiens, elle est où la mariée ?



Traduction du Gaélique Écossais.
(*) Oui...Allons !
(**) Au nom de ...

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Soren
- En colère? Je ne suis pas plus en colère que d'habitude. Jamais, elle ne me quitte. Jamais. Elle est en moi. Elle vit dans mon esprit, enchaîné solidement à lui.

Et parfois il se libère. Tu perds alors tout contrôle de toi et tu deviens une bête monstrueuse. Mais pas aujourd'hui. Non! Ce soir, je sais qu'elle est solidement attachée la bête! Elle doit être assoupie... ou fatiguée. Je ne la sens même pas tirer sur ces liens. Fatigué... Est-ce cela que je ressens? Une grande lassitude? De cette non-communication qui s'est installée entre nous? En arrivant ici, j'ai mille fois imaginé ma rencontre avec Una. Je l'ai vu animé d'une colère froide, refusant de même rencontrer et rompant de manière sèche la rencontre. Je l'ai imaginé confuse, cherchant ses mots, un peu intimidé...ou plutôt perdue par l'incongru de cette rencontre. Je l'ai vu incapable de retenir ses larmes et me tombant dans les bras. J'aurais resserré mes bras autour d'elle et je lui aurais dit : "Una... je t'aime soeur chérie". J'ai même un moment pensé qu'elle aurait se contenter de me gifler et de partir en courant prévenir Arth qu'un impétrant arpentait les couloirs du couvent pour gâcher son mariage.

Et au lieu de ça, elle est là devant moi. Elle ne fuit pas, ne me gifle pas, ne part pas dans une tirade sans fin, un sermon moralisateur comme certains curetons peuvent vous délivrer au nom d'Aristote. Non, cette Una là, je ne l'avais pas imaginé. Il faut croire que je te connais mal ma soeur. De l'eau va encore couler sous les ponts de la Dordogne avant que l'on ait eu l'occasion de rattraper tout ce temps perdu. Avant que toi et moi, on se comporte de manière fraternelle, comme le font tous les frères et toutes les soeurs de cette terre.

Sa main sur ma joue...Elle me rappelle Patay. Notre première rencontre. Enfin...depuis que je ne porte plus de lange. A Patay, elle semblait perdue. Elle ne savait pas comment se comporter. Aujourd'hui, c'est différent. Elle semble si sure d'elle. Avant que sa main ne quitte mon visage, je viens la cueillir et la porte entre nos deux visages comme je le ferais d'un godet en buvant à la santé de celui qui me l'a offert. A la place du précieux liquide, c'est sa main que je porte à mes lèvres pour y déposer un baiser sur le revers alors que mes yeux viennent fouiller ses mirettes. D'aucun aurait pu voir là les manières d'un courtisan. Mais ce baiser, celui-là oui, une fois n'est coutume, est fraternel. Mon regard ancré dans le sien ne cherche pas à séduire mais à lire dans ses pensées. Que penses-tu réellement de ton frère Una MacFadyen? Es-tu Una quand je suis Hakon? Agnès quand je suis Søren? Arriverons-nous seulement à être un jour Agnès et Hakon...ou Una et Søren?

A qui je ressemble Una? A Mère? Pourquoi? Parce que elle comme moi sommes capable d'être emporté dans les colères les plus noires? J'ai toujours pensé que ce côté était mon héritage Eriksen Una. Me serais-je trompé toutes ces années? Ou se peut-il que je doive ce joyeux trait de caractère à mes deux parents? Eh bien! Si c'est le cas, je n'ai pas fini de broyer du noir moi!


- Les gens qui m'aiment? Y a t-il vraiment des gens qui m'aiment? Comment une belle pourrait-elle aimer... une bête? Quelqu'un m'a dit une fois que mes relations avec les femmes étaient maudites, que jamais je n'aurais d'amour éternel. Je l'ai clamé à toutes celles qui me le disaient : l'amour éternel n'existe pas. On me l'a dit. Quand à ma famille... Tu es mieux placé que moi encore pour savoir ce qu'il en est. Personne n'est dupe de personne Una. Être dupe signifie qu'il y a une volonté de nuire. Ici, il y a juste des gens qui ne nous connaissent pas, qui ne savent pas qui nous sommes réellement... et pourquoi nous sommes ainsi.

J'ai lâché sa main. Elle est venue se poser sur mon épaule. Je suis encore plus perdu que je ne l'étais quelques instants auparavant. Elle me trouble. Elle m'a toujours troublé. Depuis notre première rencontre. Qu'est-ce que je suis venu faire ici? J'en ai oublié toutes mes questions. Je voulais lui parler, avoir une explication franche. De soeur à frère. De Eriksen à Eriksen. Tout s'emmêle dans ma tête. J'ai l'impression de marcher sur des sables mouvants. Et je me laisse entrainer à sa suite, sans rien répondre de lui parce que de toutes les façons, pour une fois, je n'ai rien à dire.
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Brygh_ailean
Hören Sie doch auf, Bastide... Wachholderbeeren... Tsss....

Si Bastide faisait l'effort de parler en français, il n'en allait pas de même pour la grande escote qui depuis un moment ne se souvenait plus où elle habitait. Se marier... pour de vrai. Les mots résonnaient encore étrangement dans son esprit. Elle ne pouvait s'empêcher de comparer avec ce qu'elle connaissait ou avait connu de l'institution. Aujourd'hui, normalement, personne ne lui casserait une dent parce "qu'on ne se marie pas avec ses bottes de vacher", parce "qu'à son mariage, une véritable jeune fille doit trembler", parce que "ces taches sur le nez, c'est horriblement laid". Aujourd'hui, on ne bouclerait pas la cérémonie en réveillant deux invités venus achetés des juments, pour filer à la chapelle, en catimini se marier, avant de rentrer à Périgueux. Je n'ai pas pour habitude de me marier ni de préparer les mariées. La phrase de Caoillain n'avait rien d'aggressive ni d'insidieux, et pourtant, intérieurement, Bryn l'avait mal prise, poussant son esprit au pire des retranchements. Jusqu'à ce que Bastide arrive... et que la prise de conscience fasse place à la "dubitative attitude."

Une choucroute sur une grande saucisse... quelle idée de génie, ciosan... Bastide, posez ce bouquet où il devrait être... et nous tenterons de rallier la chapelle sans que rien ne tombe ni ne se défasse...

Et lorsque la grande fût relevée, le constat s'imposa.

Oui, et bien, inutile de vous dire que mes estivaux n'iront pas jusqu'à mes pieds, car avec ça sur la tête, impossible de me baisser.

De prendre ses bottes à la main, avant de poursuivre.

Bon, Bastide ! Tête de cortège, vous écartez les obstacles... Caoillain, Stell, Vanu ? S'il vous agrée, ce serait gentil de me suivre pour ramasser tout ce qui pourrait chuter...

Et de traverser la cour, de poser les estivaux dans les mains de Blaise, tandis que le chignon ne tenait déjà plus que par un seul peigne qui eut tôt fait de tomber sur le sol pierré de la chapelle, laissant la chevelure de la grande flottée sur ses épaules, mais avec un bouquet de fleurs, sans baie de genévrier, encore en place au sommet de son crâne. Regardant tour à tour, son fiancé et son témoin, elle finit par lâcher :

J'vous expliquerais...

Arrêtez donc, Bastide... Des baies de genévrier...tsss
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Una_agnes
Il ne restait qu'une étape à franchir et ce n'était pas la moindre. Certes, traverser le déambulatoire au risque de croiser Jehan et de devoir pallier à sa réaction quant à la présence d'Hakon était effectivement des possibles que je ne pouvais ignorer. Certes, essayer de comprendre le piaillement de ce jeune frère qui semblait particulièrement doué pour se soûler de mots comme de bière, était des difficultés qu'il me fallait surmonter. Mais ce n'était pas l'étape, celle qui me tordait le ventre à m'en faire pleurer : entrer dans la minuscule chapelle du couvent, avec à ma traîne, un jeune blond qui généralement ne loupait pas une occasion de se faire repérer.

Hakon... personne n'est la dupe de personne, tu as envie d'être ici, j'ai peut-être envie que tu y sois. C'est le mariage de ma mère et tu es mon frère... Tu n'es pas là pour elle ou pour toi. Tu es là pour toi et moi... les maudits.


J'aurais pu dire les Erikssen. A priori, ce nom je l'ai porté autrefois. Pas chez moi, non... Parmi les Stewart, j'étais uniquement Nighailean, au point que j'ai longtemps cru que c'était mon prénom. Mais il y avait aussi les autres, ceux dont le visage se fermait lorsqu'ils me regardaient, ceux dont les lèvres se pinçaient dans une lippe évocatrice : "la drôle du maudit", "la diablesse Erikssen". Voilà ce qu'était mon nom, mes noms, pour les MacLean, les Sinclair, les Robertson — tous ceux pour qui ma simple présence aurait pu faire resurgir mon père d'entre les enfers.

Alors oui, je préférais penser que nous étions simplement maudits, comme quelque chose qu'on dit mal, avec nos prénoms qui n'étaient pas les nôtres, nos noms qui ne voulaient pas dire grand chose non plus.


Assieds-toi ou tu veux... ou reste debout. C'est la tradition chez nous. On ne s’assoit pas... ne me demande pas pourquoi. Je crois qu'on ne s’assoit que lorsqu'on est soûls. Mais reste... surtout. Tu n'es pas soul, au moins, hein ?

Puis je m'éloignais à contre-coeur de mon frère, pour rejoindre les mariés. D'abord vers ma mère.

Vous n'avez pas votre écharpe ? Qui vous a habillée ? Et vos cheveux... c'est... on dirait une meunière... pff... qui vous a coiffée ? Mère, c'est... pensez un peu à Père et à l'affront de vous voir ainsi guenillée... tss... et vos... mère vous n'avez rien dans les pieds !!!

Puis vers le Nessien.

Je suis là, Père, je... suis à vos côtés.
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Princekris
Il suit Arthanagor jusqu'à la chapelle.
Lui pose la main sur l'épaule

Les danses n'ont pas commencé mais changement de partenaires.
Je rejoins ta femme et te confie à Una.
Et n'oublies pas ,restes toi même et tout ira bien.


Kris va se mettre au côté de Brygh, légèrement en arrière.
Il salue Una.
Puis glisse à la future mariée.

Parfaite ! naturelle ! pas de chichis.

Il se retourne rapidement en souriant à Vanu, aux castillonais et divers présents.
Il croit reconnaitre une silhouette derrière un pilier de la chapelle mais se reconcentre au côté de la grande.
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trophé d hiver 1461
21v/1n/13d
1597 selo au 31/10/1461
Pere_blaise


Chapelle Sainte Kyrène, couvent des Cordeliers.

Si les portes avaient été closes, nuls doutes que les vantaux auraient été heurter violemment le murs de granite lorsque le cortège de la future mariée pénétra dans la chapelle à pas soutenus. Occupé a sermonner le Nessien pour son manque de ponctualité le tonsuré en sursauta presque.
Qu'est-ce qu...souffla-t-il.
Le moine devant le spectacle en resta comme deux ronds de flancs. Depuis le temps normalement, plus rien ne devrait le surprendre....attention hein, on a bien dit « normalement ». Seulement voilà : si il est un endroit en ce bas monde où rien ne se passe comme prévu, c'est bien ici, en Nouvelle Calédonie.

En moins de temps qu'il ne le faut pour cuire une botte d'asperges la future remonta la nef dans une tenue, qui à la base du moins avait dut être celle d'une mariée.
Tout a sa surprise, il se retrouva avec une paire d'estivaux dans les mains tandis que la grande lâchait
:
- J'vous expliquerais...
- Ce serait bien oui !...pour eux je sais pas, mais pour moi ce serait bien...dit-il....Quant à « ça »...il tient à bout de bras la paire de bottines...Est-ce la une métaphore de votre part pour m'inciter a mettre mes pas dans ceux du Très-Haut ou comptez vous les porter d'ici la fin de la cérémonie ?

Les témoins venant a leur tour de faire leur entrée en Lice, Blaise tend la paire d'estivaux a celle qui, là aussi normalement est la plus a même d'en connaître l'usage et la façon de les porter a savoir : la mariée.
- Ma sœur...dit-il, comme l'a dit un jour notre évêque « c'est vrai que ce sont les Cordeliers les plus mal chaussés » mais vous semblez prendre la chose aux pieds de la lettre....peut être un peu trop d'ailleurs,... il lui colle les bottines dans les mains et montre une cathèdre d'un autre age..installez vous là-bas si besoin pour enfilez vos...'fin « ça » là, ...et ne vous inquiétez pas si celle-ci grince un peu sous vous, hein...dit-il...c'est une antiquité et, entre nous, quoi de plus normal dans une chapelle qu'une cathèdre râle...

Avisant les autres personnes déjà présentes dans la chapelle, il lève un sourcil interrogateur et demande après s'être éclairci la voix de quelques toussotements:
- Personne n'est allergique aux tournesols ?
Soren
Le bruit des bottes qui claquent contre le carrelage résonne dans le déambulatoire. Après tout, je suis accompagnée par l'une des sommités du lieu, et elle ne m'a pas demandé d'être discret. Où m'emmène t-elle donc? Ce coffret qu'elle porte...que contient-il? En cet instant, je doute de beaucoup de choses. Je doute de la façon dont tout cela va se terminer. Je doute d'être capable de sortir d'ici sans devoir user de la force. Je doute même d'être capable de sortir d'ici tout court. Mais je ne doute pas d'elle. Ne me demandez pas pourquoi, c'est ainsi. Elle est ma soeur. Elle est de mon sang. Quelque part aussi, elle est moi. Dans le couloir, je croise une Eni qui s'en retourne dans la direction du scriptorium. Nos regards se croisent. Mes yeux expriment l'étonnement. Oui Eni, c'est bien Una qui est devant moi. Oui, je l'accompagne. Et non, je ne sais pas où elle me mène. N'aie crainte Eni, ça va bien. Tout est...sous contrôle. Bavard… Quand on l'est avec des mots, on l'est aussi avec le regard. D'un geste de la tête, je l'invite à nous suivre.

A Una, j'ai envie de dire : "où me conduis-tu ma soeur?". Les mots se serrent dans la gorge mais rien ne sort. C'est comme si mon esprit concevait la question mais la gardait emprisonnée en elle. Même quand elle parle, je ne suis pas capable de lui répondre.

Lorsque je comprends où je viens de mettre les pieds, j'ai un instant d'hésitation. Je ne m'attendais pas à cela. J'ai l'étrange impression qu'elle vient de m'envoyer dans la gueule du loup, et que celle-ci dégouline déjà de bave. Là-bas... Mère...et Arth. Oui, j'ai voulu venir ici. J'ai tout fait pour assister à ce mariage. Mais je ne m'imaginais pas qu'Una m'y conduirait ainsi, sans me prévenir, sans me demander mon avis. Elle mène. Elle mène comme le ferait un chef, fut-il à la tête d'une bande de brigands, d'une armée ou…. d'un clan d'écossais. Pas d'avis non… mais une question : elle désire savoir si je suis saoul. Un signe de la tête, négatif et hésitant, lui sert de réponse. Non soeur chérie, je ne suis pas saoul, juste un peu… ébranlé. Pendant un instant, je suis perdu. Je ne sais pas ce que je dois faire, comment me comporter. Elle me quitte pour se diriger vers l'avant de la chapelle, vers ceux qui aujourd'hui vont accomplir…une évidence? Je l'ai su du premier coup d'oeil. Oui. Du premier coup d'oeil.

Ils sont là, devant moi. Kris et sa femme, Stelliem, Kildara… Toute la garde rapprochée des MacFadyen. Il y a des soeurs aussi… mais ne me demandez surtout pas leur nom. A part Hélène, je ne les connais pas. L'hésitation… A la guerre, elle est vous fatale parce qu'elle vous vole l'instant qui flotte entre la vie et la mort, celui qui fait le lien entre ces deux états cruciaux de tout être vivant. Est-ce que je devrais au moins aller saluer la garde rapprochée? Impossible. Enfin… Les saluer reviendrait à m'exposer à Arth et à Brygh. Et puis, j'ai plutôt la tenue d'un maraudeur que d'un invité à un mariage. Ici… Entre ombre et lumière. Oui, ici, je suis bien. Je ne suis ni un rat ou n'importe quelle autre vermine dans sa pénombre, ni un archange de lumière qui prend tout le devant des lieux. Ici, je suis… Søren MacFadyen Eriksen. Et pour une fois, le côté Eriksen semble être reclus dans sa caverne.

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Arthanagor
{...Ça s'fait pas...}

Le vieux Gilmore avait passer des années a tenter de graver dans la mémoire du Nessien aussi sûrement qu'on pouvait le faire dans le marbre quelques préceptes, d'aucun dirait maintenant qu'ils sont d'un autre âge, et on pouvait presque dire qu'il avait réussit.
Plus que ce qu'on appellera dans quelques siècles un savoir vivre, l'Highlander avait fait de chacun d'eux, un point d'honneur, n'ayons pas peur des mots
Ainsi, il y a des choses a ne pas faire surtout lors d'un mariage, et qui plus est quand il s'agit du vôtre.

Ainsi par exemples:

On ne joue pas les baffo-thérapeutes avec un homme d'église même lorsque celui- ci vous passe une soufflante pour un hypothétique retard. Non ça se fait pas !
On se contente de le regarder avec un regard noir et de pousser un long soupire d'agacement, on trouve un prétexte pour s'occuper les mains du genre : remonter un peu sa ceinture ou la resserrer d'un cran, en espérant que l'orage passe plus vite qu'il n'a éclaté.

On ne râle pas non plus vis à vis du témoin de la mariée lorsque celui prononce le mot « danse » en vous tapant sur l'épaule. Parce qu'avant qu'on arrive a faire danser l’Écossais, surtout en public,...il gèlera en enfer. Non, ça se fait pas !
On le regarde avec un sourire crispé, parce qu'on est un peu tendu d'être sous les feux de la rampe alors qu'on déteste ça, on le remercie mentalement et d'un signe de tête d'être là, de ne pas être plus moqueur et de ne pas avoir éclaté de rire en vous voyant porter le Kilt...

On ne fait pas de réflexions désobligeantes et on se retient de rire en voyant arriver la mariée dans une tenue..allez ! On va dire décontractée. On ne lui demande pas non plus si le deux pécores dans l'urgence de l'organisation n'ont pas été chercher la vêture d'un des épouvantails du pré du haut. Non, ça se fait pas !!
On la regarde tel qu'on l'a toujours vu peu importe la tenue. On accroche ses perles grises, cherchant a y sertir des éclats d'émeraudes, et hoche la tête a son : « J'vous expliquerais »
Elle est là : rien d'autre ne compte.

Lorsque enfin arrive son témoin, c'est pareil.
On ne lui reproche pas son léger retard, pas plus que les remontrances faites a sa future,
...on dit rien. Parce que « ça se fait pas... »

_________________
Kildara
Un jour comme les autres me direz vous? Eh bien non, pas ici, pas maintenant et surtout pas chez les MacFadyen.

Tant pis pour la belle coiffure que la brune avait tenté, tant pis pour les belles robes et les belles fleurs, le moment était maintenant arrivé et tout irait bien.

L'un et l'autre des futurs épousés étaient aussi naturels que possible et pourtant il flottait dans l'air quelque chose de... de pas nommable tiens!

Un regard à tous les présents et surtout un regard chaleureux pour Soren. Kil l'avait espéré sans le nommer et il était là. Alléluia comme ils disent.

Le pauvre petit n'avait pas l'air à sa place ni dans son assiette et Kil le comprenait mais pourtant il était là, c'était le principal. Un temps pour tout.

Elle tenta de lui souffler mentalement autant de courage que de tendresse familiale bien qu'il n'ai besoin ni de l'un car il n'en manquait pas ni de l'autre parce qu'elle espérait qu'il se savait aimé des siens quoiqu'il en pensa.

Par contre, elle se dit que quelqu'un aurait du prévoir des cordes, on a toujours besoin de cordes: pour les fauves, pour les mauvais caractères, toussa, toussa...




Scusez moi les n'enfants, j'ai du mal à suivre en ce moment...
Jessienigma
*Elle croisa Seurn et Una alors qu'elle s'en retournait vers le scriptorium. Apparemment, il l'avait trouvée, ou peut-être était-ce elle qui l'avait trouvé. Elle serra un peu plus la main des deux enfants alors que les cloches commencèrent un tintamarre assourdissant pour appeler les fidèles à la chapelle. Le blondinet lui fait signe de les suivre, c'est que tout se passe bien pour lui. Elle sent un grand poids quitter sa poitrine et attrape les deux bambins dans ses bras pour suivre le frère et la soeur.

La chapelle semblait avoir été décorée avec tous les tournesols de la région, on aurait presque pu se croire au milieu des champs. La mioche s'arrêta un peu en retrait de Seurn et Una jusqu'à ce que celle-ci rejoigne Arth, ne voulant pas risquer de les déranger dans leurs retrouvailles, quelles qu'elles soient.

Seurn semble en proie à un dilemme. Doucement Eni pose les jumeaux sur un banc en bois au fond de la chapelle et vient se poster à côté du blond puis glisse sa main dans al sienne et lui sourit, encourageante, murmurant seulement quelques mots en laissant son regard vagabonder sur tous ceux qui sont présent.*



J'te lâche pas blondinet. C'est bien que tu sois là.


*Elle se met à sourire en voyant tout ce monde... son clan ... sa famille. Arrivera-t-elle un jour à s'y faire après avoir été seule si longtemps ? Oui sans doute, cela faisait déjà bien longtemps qu'elle considérait Seurn comme sa famille, presque depuis leur rencontre. Apprendre à connaître Bryn n'avait été que le prolongement après des débuts houleux. Quant à Arth, le voir sortir de sa coquille avait été merveilleux aux yeux de la mioche et sa sagesse continuait souvent de l'épater.

Un sourire se dessina sur son visage à la perspective qu'ils s'unissent enfin officiellement. Ces deux-là étaient faits pour avancer côté à côte. Non pas main dans la main, ça aurait semblé trop mièvre, trop ... tellement pas comme eux. Voir la grande là avec ses bottines à la main aurait pu perturber du monde, mais elle avait simplement l'air naturelle, elle-même.*
Sofiene


Sur le Parvis de Sainte Kyrène,

Les garçons, avaient réussi à semer du moins momentanément Melyanne. Celle -ci tenant absolument a leur faire porter une couronne de fleurs d'églantines " passe que sa fait zouli, et qu'au mariage il faut être zouli".
Ils espéraient, entendant les cloches sonner que la chapelle leur servirait d'abri. Idée conforté par le fait qu'Hady avait certifié qu'on n'avait pas le droit de toucher les chevaliers qui demandaient "asile".


Deux paires d'yeux regardaient la petite nef de la chapelle, cherchant a reconnaître les têtes présentes. Les sœurs avaient tant bien que mal réussi à leur faire porter autre chose que leur vêture de tous les jours histoire de marquer l’événement.
Certes, les deux gamins avaient plus l'habitude de tenues moins...cérémonieuses parce qu'on ne va pas chercher des têtards, dénicher les pies ou offrir en sacrifice à une colonie de fourmis une mante religieuse en étant vêtu de velours, mais ils faisaient contre mauvaise fortune bon cœur
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- Bah allez !! ...vas y d'abord toi...dit Sofiène en poussant un peu Hadrien.
- Naaaaan...toi d'abord !!
- Namé vas-y toi...en plus c'est le mariage de ta mère..
- ...et de ton père
-

Hady et Sofiène prirent un court temps de réflexion pour finalement se mettre d'accord pour entrer en même temps dans la chapelle, au moins jusqu'au rang de banc situé près de l'entrée. Il furent d'abord surpris de voir autant de fleurs dans une chapelle.
- Y'en a beaucoup...dit Sofiène en essayant de les compter en les pointant du doigt.
- Les fleurs, c'est des trucs de filles... répondit Hady....pas des trucs pour les chevaliers comme moi !
- T'es même pas chevalier d'abord...
- Si j'suis chevalier !! Même que c'est parce que mon père c'était le comte que je suis chevalier et que Melyanne..
- Melyanne ? C'est qui ça Mélyanne?
- Melyanne et ben c'est ma fiancée...Sa mère c'est là dame la bas...il montre Stelliem....celle qui danse avec presque pas d’habits pendant les matchs de soule.
- Haaaaaaan !!! j'vais le dire a Blaise !!
- M'en fous ...dit-il..parce que Blaise, ben son chef c'est ma mère !! et que ma mère elle veut que je sois chevalier /Comte/amoureux...
- Tsss...t'as pas de bouclier
- j'ai une épée....
- Moi j'ai un œuf !
- Ça sert a rien un œuf...dit Hadrien.
- Ben si !! haussement d'épaules du gamin aux yeux noirs...r'gardes en venant, et ben le monstre du lac il a même pas attaqué la barque j'te ferais dire !!
- Y'a pas de monstre dans le lac...
- Bah si !! mais il a peur....à cause de l’œuf.

La discussion aurait pu durer comme ça des heures et des heures si un : « Dites les mômes ?! Vous allez vous taire un jour ou je dois vous enfermer dans le confessionnal ? » émanant du Tonsuré ne les avait pas ramené à l'ordre.

Les deux garçons remontèrent la Nef et s’essayèrent au plus près de leur parents respectifs,n non sans continuer a discuter par gestes discrets
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