Brygh_ailean
Les personnes ayant vécu des choses particulièrement étranges, sans même qu'elles soient douloureuses ou pénibles, tout simplement étranges, développent des comportements qui ne le sont pas moins. Non pas qu'il faille imputer tous les comportements qui auraient pu paraître étrange chez la MacFadyen à quelque événements particulier. Cela serait un raccourci intolérable, pour elle en tout premier chef. Mais la brune escote n'était pour autant pas moins pourvue de ces attitudes atypiques, comme une hypervigilance permanente, une sorte de guet de tous les instants, celui-là même qui l'avait mené seule et enceinte sur les remparts de Périgueux, une nuit alors que tous les nigauds gras qui constituaient le nouveau conseil se gobergeaient de leur suffisance dans les salons du conseil.
Même le jour de son mariage, même avec une couronne de fleurs incertaine sur la tête, même avec une camisole à la limite de la décence qui pouvait craquer à tout moment et à tout mouvement, même avec les pieds nus et ses bottines à la main, Bryn MacFadyen savait parfaitement tout ce qui se passait dans cette chapelle. Bon, en même temps, ce n'était pas la Cathédrale Saint Machin à Reims. Pas besoin de la garde royale ou d'autre guignol de ce genre pour réussir à faire rentrer finalement un éléphant dans la chapelle, sans que personne ne s'en aperçoive. Certes.
Alors, à l'heure où il fallut prendre des décisions importantes et pas seulement celle de dire oui au nessien, mais plutôt celles qui consistent à choisir entre continuer pieds nus avec une camisole intacte ou se baisser pour enfiler ses bottines et se retrouver avec des lambeaux sur le corps, ou bien celle qui consiste à choisir qui va aller chercher l'écharpe en question, et s'il faut ou non balancer une vanne à sa fille au risque que son futur se retrouve sans témoin , à ce moment-là l'hypervigilance de l'orcadienne prit une teinte étrange.
En silence, elle alla s'asseoir vers la cathèdre que lui avait indiquée le prélat, maintenant ses bottes sur ses genoux. Elle ferma les yeux deux secondes, puis égréna ses "ordres", "prières", "injonctions" ou "requêtes" selon qui les reçoit, sur ce ton monocorde qui la caractérisait face aux vives émotions et qui ne laissait plus personne dupe dans cette chapelle.
Puisque tu es si maline, Una MacFadyen, et que ton rôle t'impose de rester ici en tant que témoin, explique donc à Enigma où trouver cette écharpe. En tant que MacFadyen, ce sera à elle de l'apporter...
Nouveau silence tandis que de son regard elle essayait tour à tour d'accrocher celui de son futur et celui de sa fille. Puis reprenant la parole.
Et puisqu'il faut enfiler ces maudits estivaux, pour vous seoir, mon frère, qui n'avez aucune compassion pour cette hanche de douleur qui m'empêche de me baisser à mon gré sans souffrir mille morts. Bon, on peut être escote et surjouer, ce n'est pas réservé aux berrichons. Et que chacun a déjà largement contribué à ce que cette journée se déroule selon les valeurs qui caractérisent notre communauté, à savoir simplicité, dignité et solidarité... Je ne vois qu'une solution...
Nouveau silence, tandis que sa main se levait.
C'est TOI, là... qui va m'aider.
Et de son index, la brune désignait... Soren.
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Même le jour de son mariage, même avec une couronne de fleurs incertaine sur la tête, même avec une camisole à la limite de la décence qui pouvait craquer à tout moment et à tout mouvement, même avec les pieds nus et ses bottines à la main, Bryn MacFadyen savait parfaitement tout ce qui se passait dans cette chapelle. Bon, en même temps, ce n'était pas la Cathédrale Saint Machin à Reims. Pas besoin de la garde royale ou d'autre guignol de ce genre pour réussir à faire rentrer finalement un éléphant dans la chapelle, sans que personne ne s'en aperçoive. Certes.
Alors, à l'heure où il fallut prendre des décisions importantes et pas seulement celle de dire oui au nessien, mais plutôt celles qui consistent à choisir entre continuer pieds nus avec une camisole intacte ou se baisser pour enfiler ses bottines et se retrouver avec des lambeaux sur le corps, ou bien celle qui consiste à choisir qui va aller chercher l'écharpe en question, et s'il faut ou non balancer une vanne à sa fille au risque que son futur se retrouve sans témoin , à ce moment-là l'hypervigilance de l'orcadienne prit une teinte étrange.
En silence, elle alla s'asseoir vers la cathèdre que lui avait indiquée le prélat, maintenant ses bottes sur ses genoux. Elle ferma les yeux deux secondes, puis égréna ses "ordres", "prières", "injonctions" ou "requêtes" selon qui les reçoit, sur ce ton monocorde qui la caractérisait face aux vives émotions et qui ne laissait plus personne dupe dans cette chapelle.
Puisque tu es si maline, Una MacFadyen, et que ton rôle t'impose de rester ici en tant que témoin, explique donc à Enigma où trouver cette écharpe. En tant que MacFadyen, ce sera à elle de l'apporter...
Nouveau silence tandis que de son regard elle essayait tour à tour d'accrocher celui de son futur et celui de sa fille. Puis reprenant la parole.
Et puisqu'il faut enfiler ces maudits estivaux, pour vous seoir, mon frère, qui n'avez aucune compassion pour cette hanche de douleur qui m'empêche de me baisser à mon gré sans souffrir mille morts. Bon, on peut être escote et surjouer, ce n'est pas réservé aux berrichons. Et que chacun a déjà largement contribué à ce que cette journée se déroule selon les valeurs qui caractérisent notre communauté, à savoir simplicité, dignité et solidarité... Je ne vois qu'une solution...
Nouveau silence, tandis que sa main se levait.
C'est TOI, là... qui va m'aider.
Et de son index, la brune désignait... Soren.
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