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Lorsque l'on recherche ses racines, on tombe parfois sur l'Histoire...

[RP] Un chesne et un Coudrier !

Anne.so
I belong with you, you belong with me *


[En forêt de Castillon quelques semaines auparavant]


Les deux blonds avaient visité la ville de Castillon, et profitaient pour essayer de faire avancer l’idée qu’ils avaient eu tous deux, d’un projet leur tenant à cœur. Ils s’étaient attardés longuement dans une ruelle, estimant que l’endroit était des plus intéressant.

Mais ce matin, Anne Sophie regardait ses malles, et trouva ce qu’elle voulait, des braies, choses rarement porté par la jeune femme, même pour faire des longues chevauchées, elle préférait une jupe plus évasée qui laissait souvent voir entrapercevoir un début de gambettes gainées de soie. Mais pour l’opération qu’ils s’apprêtaient à faire, ce n’était pas souhaitable.
Les braies furent passées, elle lissa ses mains le long de ses cuisses, appréciant le tissu confortable, les braies gainaient ses jambes longues et fuselées, les épousant, cela laissait apparaître ses courbes bien plus que cachées sous ses jupes. Une paire de bottes fut passée remontant assez haut, tant qu’à porter une tenue masculine autant le faire en entier, elle avait passé un pourpoint de velours noir, laissant libre sa chevelure doré venant contraster sur l’étoffe sombre.

Elle rejoignit Søren en bas dans la grande salle de l’auberge ou ils logeaient, un regard prendre un en-cas rapide. Avant de se lancer dans le trek qui les attendaient.


Dis tu es certain que Kris nous a dit que cela était possible, mais dans la forêt appartement à la ville, mais comment sauront nous les limites, de celle-ci ? Car si nous nous aventurerons sur une forêt Seigneuriale, nous risquons des ennuis, si nous tombons sur un propriétaire tatillon et par Aristote ce n’est pas ce qu’il manque.
De quoi nous faire traduire en justice pour une forme de trafic, de contrebande, imagine un Bailli et un prévôt en fonction traduit en justice.. de quoi faire les choux gras de la presse.


Elle laissa éclater un rire cristallin, car d’évacuer par le rire cette situation était la seule façon de ne pas imaginer le pire et prendre le chemin de la forêt au loin, où par le biais des couleurs ou pas, ou pouvait imaginer les essence des arbres, les résineux se mélangeaient aux autres contrastant sur cette nature par encore à son apogée.



* http://www.youtube.com/watch?v=zvCBSSwgtg4 titre inspiré par The Lumineers - Ho Hey
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Soren
[Forêt de Castillon devant un tout petit chêne]

For fanden! C’est bien la première fois que je la vois en braies! J’ai comme soudain l’impression d’être pris entre l’arbre et l’écorce. Entre la jupe et les braies. Vers où va ma préférence? Le choix est difficile. L’un comme l’autre ont leurs avantages. Devant moi, Une petite pousse de rien du tout. A peine un arbrisseau. L’endroit sent l’humus sur lequel s’est déposée la rosée du matin. Les rayons du soleil percent le léger couvert végétal. Sur les plus hautes branches, les feuilles ont déjà commencé à éclore.

- Tu préfères celui-là ou…

Je tourne la tête vers la bordure extérieure de la lisière de la clairière, là où les arbres ont bénéficié de plus de soleil pour pousser.

- … plutôt ceux-là bas?

La veille, Kris avait été formel. Il n’y avait aucune règle qui nous empêche de faire ce petit prélèvement. Aucune! Alors il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Dans deux jours, nous repartons vers Bergerac. Ceci dit, à bien y penser, un bailli et un prévôt en prison dans la même cellule, ça n’est pas forcément une expérience désagréable non plus. Il suffirait d’une ou deux chandelles, une bonne bouteille de vin, une belle miche de pain, du beurre et quelques grains de raisins en saison. Quelques grains de raisin…de quoi faire oublier la raison pour laisser la place aux sentiments.
Mes yeux scrutent le moindre trait de son visage, se perd dans la blondeur de ses mèches. L’endroit me donne soudain d’autres envies. La cueillette du chêne va attendre un petit peu je crois. Je laisse tomber la pelle et m’approche lentement d’elle sans lâcher un seul instant son regard. Mes bras s’enroulent autour de sa taille. Sous l’effet de mon poids, je la pousse tranquillement vers ce gros arbre derrière elle. Mon visage s’approche d’elle. Mes yeux se ferment petits à petits. Ma bouche s’entr’ouvre légèrement. Mes lèvres ont presque rejoint les siennes lorsqu’un bruit attire mon attention. Mes yeux se ré-ouvrent, déçus et inquiets à la fois.


- Anne? Est-ce toi qui a grogné ainsi? Ou mon imagination me joue des tours?

Lentement, je tourne la tête derrière moi et mon visage se décompose à vue d’œil.

Oh for fandeeeeeen….
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Anne.so
[A l'attaque !!! ]


La balade en forêt débutait, sentir l’humus des sous-bois, une fraîcheur toujours particulière, sentir ses pieds qui craquaient sous les branches que les vents de l’hiver avaient cassés, Contre-jour de cette matinée ou la brume laissait place peu à peu au soleil. Nature qui joue sa partition, tel les oiseaux encore nichés dans leur nid douillet attendant le moment opportun de laisser entendre gazouillis et qui au gré les quitteront pour s’envoler dans un vol alerte et sporadique. Observer en marchant, les rectilignes, les arrondis ou torturés, la représentation enracinée et folle d'un créateur distrait, les troncs de la forêt offrant à nos regards un spectacle sans cesse renouvelé. Tombez nez à nez avec une magnifique et mystérieuse petite rivière sauvage entourée de mousses et de lichens. Les arbres la jalousaient bien et l'enfermaient, comme pour la protéger dont on ne sait qui, dont on ne sait quoi.

Savourer cette promenade qui avait pour but de rechercher une pouce de Chesne, examinant d’un regard la première proposée par Seurn , laissant ensuite son visage se tourner vers les autres pousses, elle n’était pas grande spécialiste et se fiait plus à son instinct comme pour beaucoup de chose, ses prunelles claires le regardèrent à ce moment-là comme pour lui demander lui ce qu’il en pensait et de lire tout autre chose dans ses yeux , un sourire nait sur le visage de la blonde d’Evrecy et quand la pelle fut jeter à terre des regards qui s’ancrent et se perdent dans tout autre chose que la recherche d’un bébé Chesne.
Ses bras lui encerclent la taille tandis qu’elle fait de même les laissant entourer son cou. Elle laissa ses cils doucement s’abaisser pour savourer le baiser que ses lèvres si proches venant à la rencontre des siennes s’entrouvrant pour une toute autre recherche
Quand ce qui arriva n’arriva pas et d’ouvrir d’un coup ses prunelles azur les yeux interrogateurs ? Effectivement un grognement, elle aussi avait écouter ce bruit sourd, son minois aperçut derrière le MacFadyen, une laie et qui semblait pas spécialement heureuse de leur présence.. Et son For Fanden en disait aussi long que son regard...


Seuu Seurnnnnn….. je crois que nous ne sommes pas seul.. Ce sanglier derrière toi et qui gratte le sol avec sa patte…Tu crois qu'il souhaite nous attaquer ???

Un peu paniquée, elle laissa glisser ses bras long de sa chemise et s’y agrippa. Et de penser Plume qui devait lui donner des cours pour se battre avec une dague et son blond avec une épée, et on repoussait et elle était bien mal maintenant, il n’y avait que la barrière du corps protectrice de son amoureux entre elle et la bête.

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Soren
[Chasse à... cours!]

Une laie! Il ne manquait plus que cela! For fanden! La laie, c'est l'idéal pour couper net à toute scène romantique et bucolique où un beau grand blond au charmant accent estranger s'apprête à succomber aux charmes de la belle et riche héritière d'Evrecy. J'esquisse un lent mouvement du bassin en ne lâchant pas la belle. A moitié tourné vers l'arrière, je l'aperçois et je lève les yeux au ciel. Évidemment, elle n'a pas l'air commode! On doit sans doute avoir honteusement piétiné les quelques glands qu'elle se réservait pour son dessert du soir. Ça doit être pour ça d'ailleurs qu'il y a tant de pousses de chêne par ici! Pfff…Visiblement, elle a un caractère de cochon cette laie!

Mais il y a encore plus inquiétant.


- Dis-moi Anne, aurais-tu envie de me rassurer? Crois-moi, si tu me donnes la réponse que j'espère, ça ne pourra pas me couper plus mes effets qu'il ne le sont actuellement!

Je n'ose trop bouger. Je n'ai nulle envie que le monstre à l'armure de cuir impénétrable ne se mette à nous foncer dessus. C'est que c'est susceptible une laie, bien plus que n'importe quel politicien..ou cienne.

- De deux choses l'une….Enfin je l'espère. Soit tu as eu peur de t'enrhumer ce matin et tu as mis tes grosses chaussettes de laine qui grattent. Soit, je ne l'ai pas encore remarqué mais tes chevilles sont aussi poilues que l'ours de Patt! C'est ça n'est-ce pas? La vérité n'est pas ailleurs hein?

Certains appellent cela le pouvoir d'auto-persuasion. Il parait que cela fonctionne. Il parait que l'on est capable de rendre réel ce que l'on croit. Simplement par la force de l'esprit. En cet instant, j'espère qu'ils ont fichtrement raison! Presque imperceptiblement, je baisse le regard en direction du sol, au niveau des gambettes de la blonde bayle. Et là….Cruelle déception! Je ne suis pas assez fort d'esprit pour prendre prendre mes désirs pour des réalités. En ce moment, j'aurais vraiment préféré voir des vieilles chaussettes de laine qui grattent plutôt que…

- Un marcassin!

Mes yeux se ferment comme si cela pouvait faire disparaître la mauvaise nouvelle que je viens de recevoir de plein fouet! Un plissement de lèvres vient compléter le tableau du bonheur que je vis actuellement. Sans presque bouger les lèvres, marmonnant plus que discourant, j'ajoute :

- Avec un peu de chance, elle doit penser que tu veux devenir sa nouvelle mère et moi que je désire le tuer. Ainsi, elle a deux raisons de s'en prendre à nous.

Il y a des moments comme ça dans la vie où l'on se sent dépassé par les évènements et où l'on ne trouve pas mieux pour évacuer la pression qui monte que de dire les plus grosses des bêtises.

- Mais pourquoi faut-il que le Très-Haut ait donné aux sangliers le gout des glands de chêne? Hum? Tu peux me le dire toi?

A trop tergiverser, je crois que ce n'est plus des glands que notre amie va manger ce soir, mais bel et bien une danoise tapissée de crème normande! Sans me précipiter, subrepticement, ostensiblement, je déplace mes pieds de façon à ce que le bébé sanglier ne traine plus dans nos pattes. Voilà… Surtout ne pas se s'affoler… D'un seul regard, je fais signe à Anne d'en faire autant, et ne puis que me réjouir qu'elle ait eu la bonne idée d'enfiler des braies. Un pas sur le côté. Encore un autre. Le petit fouille le sol de la pointe du groin. Si seulement il pouvait être tombé sur un nid de truffes… La mère elle, observe de loin le spectacle qui se joue devant elle. Saltimbanque! Il ne manquait plus que cela à ma palette d'activités. Et maintenant…

- Cours, Anne, Cours!

Tenant solidement la normande par la main, je me faufile dans la forêt, essayant d'éviter les ornières et les racines traitresses au sol, esquivant au dernier moment les branches qui viennent m'agresser à toutes vitesses, cherchant à m'assommer. Je tourne la tête derrière moi, esquisse un premier sourire bien vite remplacé par une appréhension non feinte.

- Aaaaanne? Tu te rappelles? Je disais que je ne voulais pas d'enfant? Eh bien en réalité, ça incluait aussi chaton, chiot, cochonnet, lapereaux, agneau…et marcassin!

Je sens que cette histoire va mal se terminer! Mais pourquoi faut-il toujours que les histoires les plus anodines se transforment en aventure abracadabrante? Tu peux me le dire toi qui dirige le Paradis solaire d'une poigne de fer?

- Es-tu allée à la bergerie comtale ce matin avec ces habits-là? Y a t-il eu tant de brebis que ça qui ont mis bas hier? Tu peux me dire pourquoi ce marcassin court après toi? Tu crois qu'il sait que tu portes le titre de dame du chesne?
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Anne.so
[Un baiser... Humide]


Dans ses grands yeux clairs aux cils interminables une incompréhension totale peut se lire dans le regard de la Blonde d’Evrecy, elle laissa sa bouche aux lèvres roses pâles s’entrouvrirent et cette fois pas pour accueillir celle du blond Danois dans un baiser qui font se liée et délier des bouches avides et qui fait accélérer les cœurs, mais sur la surprise de l’entendre causer chaussettes et poils Elle laissa ses yeux aller de la laie à la nuque de Søren. Elle savait bien qu’il avait ce grain de folie qui était loin de lui déplaire bien au contraire, mais Là… Elle en resta déconcertée.

Seurn, des chaussettttes ? Mais euh…Je sais bien que j’ai mis des braies aujourd’hui, mais je porte que de la soie tu es bien le premier à le savoir …

Des mollets poilus comme un Ours, mais il a perdu la tête, il divague…Les fines phalanges de ses doigts blanchies de serrer la manche de sa chemise encore plus fortement de le secouer, histoire qu'il retrouve la raison. Elle suivit le mouvement de son visage qui se penchait vers leurs pieds comme si il était important à cet instant précis de savoir si elle portait des chaussettes, quand elle comprit le pourquoi de cette drôle de question en apercevant le petit marcassin.
En regardant le bébé sanglier Anne Sophie sur le moment, ne put que le trouver trop mignon avec ses rayures longitudinales blanches, fouillant le sol de son petit groin, mais ce moment ne dura pas, revenant sur la laie qui faisait un drôle de bruit on aurait dit qu’elle claquait des dents, mais pas de peur mais pour prévenir qu’elle allait attaquer, on aurait pu penser au claquement sec que l’on fait en cassant des noisettes.


Je crois qu’elle n’est pas contente du tout, je ne sais pas ce qu’elle pense, mais … pour sûr qu’elle souhaite plus le voir traîner entre nos jambes !! Et je te dirais pourquoi le Très-Haut à donner à un Danois le goût de la bière ?Hein ? Dis moi Pourquoi ?

Et les voilà lancer dans une discussion hautement improbable sur les goûts du sanglier pour les glands et des Danois pour la bière, sans doute une façon d’évacuer la tension de la situation, le dos collé contre l’arbre, elle n’osait bouger d’un pouce, le laissant enjamber l’animal, quand il se saisit d’une de ses mains et l’entraîna dans le début d’un course effrénée pour s’éloigner et laisser ainsi la laie et son petit se retrouver, éloignant les peurs mutuelles. Eviter les branches qui revenaient bondir sur elle à la suite du MacFadyen Eriksen, essayer avec agilité de sauter les racines traîtresses, le voir se retourner un sourire aux lèvres de constater qu'il se fige brusquement.. Mais enfin, Pourquoi il lui parlait d’enfants, de chiens de chats… De bergerie, de brebis !!

Mais nonnnnnnn !!! Hier des porcelets, une portée de 12 je crois mais pourquoiiiii ??!!!??

Quand elle eut la réponse - le marcassin les suivait !! -Donc la laie devait suivre aussi, elle ferma les yeux un court instant, un quart de seconde, et elle sentit ce qu’elle redoutait le plus, un de ses pieds se stopper net, ne voulant poursuivre, bloquer dans une racine sournoise. Sa main dans l’élan d’arrêt fatal glissa de celle de Søren , et elle se retrouva projetée au sol, allongée de tout son long, le nez dans la couche d’humus des sous-bois. Elle essaya de se relever, essayant de dégager son pied, quand son nez se retrouva face à face avec le groin du marcassin qui venait la sentir, frôlant sa joue en laissant une traînée humide.
D’une voix qui se voulait calme, et douce elle arriva à dire.


Seurn ! Je crois qu’en effet, il doit savoir pour mon nom..

Tout en parlant elle réussit à extraire son pied bloqué et commença à poser ses mains au sol pour se redresser se demandant si les vibrations qu’elle ressentait sur le sol était l’arrivée imminente de la Laie en furie.
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Soren
[Tu sais que je tiens à toi vieille branche?]

Une donzelle ça a mauvais caractère. Ça se met en colère pour un rien avant même qu'on ait eu le temps de s'expliquer. Ça braille, ça tape du pieds, ça fait du bruit. C'est de mauvaise foi, ça doit toujours avoir raison. Toujours! Et celle-là est pareille à toutes les autres! Pfff… Comment avait-elle pu croire que… qu'on en voulait à son petit? Hum? Tu peux me le dire toi là-haut? Déjà que tu n'as pas répondu à ma dernière question… Es-tu entrain de me bouder toi aussi? De me condamner sans même me laisser le temps de m'expliquer? De présenter les faits? Tu sais ce qui est drôle, mon cher Très-Haut? C'est qu'on t'a toujours imaginé avec une facette masculine. Mais je commence sérieusement à me demander si tu n'es pas plutôt une sorte de donzelle. Si, si… Comme celle qui nous court après sans raison! Pareil, pareil!

Et comme un problème ne vient jamais seul, il faut qu'une racine… Notez-bien le féminin du mot… qu'une racine donc vienne faire un croche-pied à Anne, l'étalant de tout son long sur le sol humide. Et la donzelle furieuse se rapproche vite! Dans ces conditions, tu n'as pas le temps de réfléchir : si tu réfléchis, tu es mort! Alors que l'animal fonce tête baissée vers la dame du chesne, je me jette sur elle, l'emporte dans mes bras et l'extirpe du passage du monstre velu. Emporté par notre élan, le couple d'Evrecy-MacFadyen Eriksen compte fleurette dans les pâquerettes, la mousse et les feuilles mortes. Et ça roule, ça roule. Manque de chance, le chemin est en pente assez abrupte. Je m'agrippe sérieusement à la blonde normande pour ne pas la perdre dans notre chute. Le silence de la forêt est brisé par nos cris de surprise, par ceux qui montrent indubitablement que la situation est totalement hors de notre contrôle, et par les cris de douleurs quand mon divin fessier vient heurter dans ses roulades des pierres un peu pointue.


- OOOOOoooooooOOOOOOOHhhhhhHHHHH…..

Plouf! Notre promenade improvisée se termine brusquement dans un flaque de boue, les coudes de Anne profondément enfoncées dans mes côtes. Enfin, façon de parler. Disons que celles-ci risquent d'être bien contusionnées ce soir. La froideur humide qui envahit mon dos me fait frissonner. Bah! Au moins, c'est un mal pour un bien : la laie et son moutard ne nous ont pas suivi.

- Des porcelets tu disais? Eh bien, maintenant, tu sais où tu peux les amener en sortie s'ils veulent se vautrer dans la fange!

La situation est grotesque. Mes cheveux blonds sont imprégnés d'un masque de boue collante et malodorante. Mon côté pile en est même totalement tartiné. Brrr….Fichue journée! Et dire que Kris avait dit qu'il n'y avait pas de problème à aller déraciner un chêne pour l'emporter. Ouais! Dis-donc Kris, la prochaine, tu garderas ton bétail à la maison, tu veux?

- Si tu espères des effusions amoureuses dans cette position ma chère, tu te trompes lourdement! je déteste faire ça dans la boue! La neige passe encore…. mais la boue, jamais! Dis, on se lève?

Je sais, c'es ridicule, mais c'est instinctif. Sitôt sur mes deux jambes, je m'époussète le côté face alors que le côté pile est plein de boue.

- Si ça ne te dérange pas, je vais me passer de te donner la main… pour cette fois! Allez, viens, partons! On va se trouver vite fait cette pousse de chêne, la déterrer et aller prendre un bon bain! Je déteste rester dans des vêtements sales!

Et comme si la journée ne pouvait pas se terminer normalement, quelques pas plus loin, une autre tuile nous tombe dessus. Enfin…dessous pour être plus précis. Sans savoir ni pourquoi ni comment, le sol se dérobe sous mon pied alors que nous remontons la pente descendue si vite tout à l'heure. Un trou béant se forme sous moi. Le bruit de la terre qui s'affaisse n'a même pas le temps de m'inquiéter. Sitôt l'effet de surprise passé, seul un réflexe de survie me passe dans la tête : m'accrocher à n'importe quoi….sauf à Anne. C'est finalement à une branche qui se plie dangereusement sous mon poids que je dois mon salut. Sous moi, le vide complet. Le noir total. Et au temps que les éboulis ont mis pour atteindre le fond, au bruit, on peut aisément deviner que ce trou est profond. Très profond! For fanden, c'est bien ma veine! Mes jambes pendouillent bêtement dans le vide! Les muscles de mes bras sont tendus sous l'effort qu'ils doivent réaliser. Ne pas lâcher. Surtout ne pas lâcher. Ni moi. Ni cette branche! Les deux doivent tenir. Les deux… Et moi, je dois mettre mon esprit en état de fonctionner à toute vitesse pour trouver une façon de sortir de là. Parce que sinon vous avez déjà gouté de la purée de danois vous? Ahanant, j'arrive encore à sortir quelques mots… avec une pointe d'ironie et une dose de bonne humeur.

- Anne?….Euh….je t'ai déjà dit combien je tiens à toi? Mais là, tu sais….je tiens autant à toi qu'à cet vieille branche!
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Anne.so
“Give me your hand and i'll hold it
People help the people
And nothing will drag you down” *



Guère le temps de faire plus ample connaissance avec la petite bête rousse, fini le tête à tête, qui risquait surtout de transformer sous peu la blonde d’Evrecy en charpie sous les sabots de la maman sanglier qui arrivait en trombe. Emporter par les bras de son chevalier, amoureux, amant. Franchement, qu’elle femme ne rêvait pas de cela, se retrouver enlever d’un danger terrible par celui qu’elle portait dans son cœur. Dans les Contes de fée, il l’aurait soulevé pour ensuite l’allonger dans un tapis de mousse, dans une immense clairière embaumant de fleurs.
Mais cela est le stéréotype du genre d’histoire, racontée par les vieilles femmes pour faire rêver les jeunes donzelles, car la réalité ce jour est tout autre. Certes elle est dans ses bras, une bonne protection, mais en place de mousse, les voilà à dévaler une ravine, chaque cailloux ou branchages vient meurtrir son dos qui laisse échapper des cris, autres que ceux habituels quand elle est dans ses bras. Elle se retrouve à moitié étouffé sous lui, selon le rythme de la descente, qui semble durée une éternité.


SPLAF !

Les voilà allongés, elle sur lui dans une mare de boue, la prairie et ses herbes douces semble loin fort loin.

Oui et bien non, je ne compte adopter et sortir aucun porcelet ! Au mieux promener une vache paisible avec ses grands cils dans une grande prairie, cela me semble plus calme et surtout mieux adapter que cet endroit.
Tiens d’ailleurs, nous avions dit que cela ferait parti de nos recherches futures.. « La prairie » est plus appropriée pour certaines effusions.


S’essayer à remonter cette pente, en essayant de faire fi de certaines douleurs, de ne surtout pas imaginer qu’elle allure elle a. Il y a des jours comme cela où rien ne va. Ce qui devait être une simple promenade bucolique pour rapporter un chêne sur Bergerac se transformait en journée de cauchemar. Un bruit de branches qui craquent, un plus sourd de terre qui s’éboule, elle se retourne juste au moment pour voir Søren se faire avaler par la terre, les cheveux de la blonde si ils avaient pu se dresser sur sa tête, ils l’auraient fait, mais ce fut sa bouche qui s’ouvrit dans un cri de peur, et ses yeux qui s’exorbitèrent.

Par chance il avait pu se retenir à une branche, elle doutait qu’elle ne tiendrait pas longtemps - La branche voir même ses nerfs à elle -. Dans un autre genre de récit, la femme un peu casse-cou et super aventurière aurait eu avec elle une corde, car tout le monde sait qu’il faut toujours avec tout, sur soi. Elle aurait gardé son calme, réfléchit rapidement, se serait attachée la taille avec, elle l’aurait lié autour d’un arbre robuste se trouvant guère loin et ensuite se serait penchée vers lui pour l’aider à remonter. Mais la blonde d’une, n’avait pas de corde et surtout de deux, n’avait aucune force pour l’aider à le sortir de là, et cela seulement avec ses petits bras.
Son seul réflexe, très primaire, fut immédiatement de se mettre à sa hauteur, de tenir la branche d’une main et de lui tendre l’autre, comme si par une magie certaine, elle allait devenir Wonder Woman en blonde et le tirer de là.

Tiens bon ! Ne tombe passssssssss…. Je suis là. Moi aussi je tiens à toi, alors ne me fait pas ce coup là de disparaître manger par les entrailles de la terre..

Oui, elle ne pouvait imaginer un instant qu’il puisse tomber plus bas, impossible.


http://www.youtube.com/watch?v=OmLNs6zQIHo
* Birdy - People Help The People

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Soren
[Il était une fois…le danois*]

Aussitôt dit, aussitôt fait! Tout s’enchaine à une vitesse phénoménale. Les yeux s'ouvrent en grand. Aussi grand que ce trou qui m'entoure et qui m'engouffre alors que la branche cède sous le surpoids scandinave. Je n'ai pas le temps de crier que déjà mon séant et mon échine viennent durement frapper une surface fort peu accueillante. S'ensuit alors une roulade incontrôlée sur plusieurs pieds. Le tout se termine par un gloup qui n'annonce rien de bon. La froideur de l'eau me fait agir prestement. Plongé dans le noir, avec pour seule source de clarté le trou béant que mon passage a laissé, je pousse un grand cri de douleur et de surprise. J'ai mal. L'eau glacée me picote des pieds à la tête. Ma bouche est grande ouverte, à la recherche d'air qui semble manquer soudain. Guidé par l'instinct de survie, je cherche à sortir de ce bain impromptu. Le bruit de mes jambes qui fendent l'eau couvrent cependant à peine le collier de jurons qui s'échappent de ma bouche. Ce n'est guère le temps de compter le nombre d'os fracturés, ou encore d'évaluer la quantité d'hématomes qui jalonnent mon corps. Après le rouge et le noir, devrais-je maintenant ajouter le bleu à mes couleurs personnelles?

La terre ferme n'est pas bien loin. Je m'affale sur le sol, les bras en croix, la tête dirigée vers ce trou à la surface de la terre. Ma vision est encore troublée. Mes pensées sont confuses. For fanden, mais qu’est-ce que je fais ici? Ah! Je sais! La chasse au chêne! Enfin…façon de parler!


- Anne?

Anne. Oui. J'étais avec Anne avant ma chute. À part ça… Mais qu'est-ce qui s'est passé? Où suis-je? Je n’ai aucune idée de l’étendue de la caverne dans laquelle je suis tombé. De toutes façons, pour l’instant la seule question qui ait vraiment de l’importance, c’est : comment je vais faire pour sortir de là car je doute que Anne puisse trouver rapidement une corde… et je n’ai pas vraiment envie de rester ici longtemps.

Dans la pénombre ambiante, j’étends les bras autour de moi afin de connaître un peu le lieu qui m’environne. C’est froid. C’est humide. Il n’y a pas de végétation ici… même pas de mousse. L’endroit devait effectivement être totalement isolé de la clarté du jour. Rien ne pousse ici. Dans ma tête, tout rentre peu à peu en place : Le chêne, le marcassin, la course, les roulades, la chute… La douleur irradie des pieds à la tête mais chacun des membres répond encore à mes injonctions. A priori, après une première inspection sommaire, il n'y a pas de fracture et ça, c'est déjà une excellente et surprenante nouvelle! Maintenant, il est temps de se relever. Un regard vers la surface, et...


- Aaaannne? Est-ce que, par le plus grand des hasards, il y aurait là-haut quelque chose qui pourrait faire office de corde?

Après tout, il n'est pas interdit de rêver non? La main masse l'occiput endolori par la chute. Mes yeux se sont habitués à la noirceur ambiante. Je cherche autour de moi s'il n'y aurait pas de quoi m'aider lorsqu'un bruit de terreur se fait entendre à la surface du sol, en provenance des entrailles de la terre.

- AAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaahhhhhhhh!

Un cri de terreur… avec un léger accent scandinave pour ceux qui savent le distinguer.

* Il était une fois l'homme.
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Anne.so
« 1461 - Les Amants de Bergerac – Tomber dans ses .... Un trou !! »


La blonde d’Evrecy savait bien que tout, les séparaient au départ, elle savait qu’elle aurait pu s’enfuir, mais depuis des mois, elle n’avait envie maintenant d’aller nulle part ailleurs autre que ses bras, vouloir lui revenir, et vouloir que tout, les retiennent. Car d’où venait le feu qui s’emparait d’elle, de son âme à moitié ivre : De lui son blond Danois, son fol amant, son tendre amoureux . Pour un simple regard, Elle voulait vivre au bord du vide, pour tomber dans ses yeux, tomber, s’abandonner au désir qui s’embrasait et danser dans ses yeux, danser, car elle voulait tanguer aux accents de l’extase. Sauf que là c’était proche d'un tout autre vide qu’elle se situait et pas du même genre que sa situation amoureuse dont on parlait juste avant et qu’elle ne tombait pas dans ses yeux, mais qu’il tombait dans les affres de la terre.
La branche avait cédée dans un craquement sourd et sa main avait glissée le long de la sienne sans rien pouvoir faire, des doigts qui se détachent et qui pourtant sont fait pour être ensemble, liés et qui se séparent brutalement.

NONNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!

Toujours allongée au bord du vide, elle ne peut admettre et comprendre ce qui se passe, se reprendre ne pas s’affoler, de l’espoir, il en faut, elle sait que tout ne peut s’arrêter ici, impossible. Ils ont encore tellement de choses à vivre tous les deux. Des larmes coulent sur ses jolies joues. Et elle s’avance plus au bord pour passer son visage dans le trou qui a avalé Soren, elle guète un bruit, un gémissement, bref un signe de vie.
Son cœur s’emballe, elle a entendu son prénom venant du fin fond du trou, a moins que cela soit le fait de son imagination tellement elle l’espère sain et sauf.


SEURNNNNNNNN ???!!!!! ??? Répond moi ? Parle-moi ?

Un regard vers le très haut, en guise de courte prière car il est certes au fond du trou, mais vivant, il a répondu.Idiotement elle regarde autour imaginant qu'une corde ait pu tomber du ciel, un miracle divin, ou bien s'imaginer dans une forêt équatoriale avec des lianes pendantes des arbres. Il n'y avait rien de tout cela.

Tu vas comment, tu es blessé ? Je vais partir chercher un bûcheron ils ont toujours des cordes eux, je reviens tu ne bouges pas hein. ??? Comment dire le truc le plus idiot, "Ne pas bouger" à quelqu'un qui est coincé.
Je vais attacher mon foulard sur l’arbre à coté pour retrouver mon chemin et surtout toi. Tiens le coup je me dépêche, je fais au plus vite, je vole …

Elle se releva prestement et commença à partir, mais quelques pas fut à peine franchit et elle se stoppa net. Il criait et cette fois le cri était étrange, on ressentait de la peur, elle se retourna et se précipita à nouveau ver le trou, paniquée.

SEURNNNNNNNNNN !!! Dis-moi que ce passe-t-il ? J’ai peur…

Ne pas tomber dans l’hystérie.


*Librement inspiré du texte "des amants de la bastille"
* http://www.youtube.com/watch?v=U9xKbqUbAJQ

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Soren
L'esprit est un animal étrange, dressé par des années d'éducation dès notre plus jeune âge. L'esprit ne cesse de m'étonner. Ses capacités me paraissent sans limite et bien qu'il me soit difficile de le concevoir, moi un homme de combat, je suis de plus en plus convaincu qu'il surpasse le corps. Les ténèbres ont un étrange pouvoir sur nous. Dans le noir, tout est plus mystérieux. Tout parait plus agressif. Est-ce dû à ces années d'éducation justement où l'on vous parle de monstres, de farfadets, de serpents gigantesques, de loups aux dents acérées et de trolls prêts à vous déchiqueter? Ou est-ce le fait de ce que l'on appelle l'instinct de survie, l'instinct de conservation comme le dit les livres saints de l'église? Pourtant, un homme meurt aussi facilement dans la nuit la plus sombre que dans le jour le plus clair. On a peur de ce que l'on ne voit pas parce que notre esprit à cette capacité d'imaginer toujours le pire… comme de prendre une peinture murale pour le plus hideux et le plus terrifiant des monstres cornus.

Oui, j'avais crié. Bêtement. Comme une poule mouillée par la pluie de printemps. Et tout ça pour quoi? Pour une peinture figée là, devant moi, depuis une éternité. Enfin… une éternité… Ça, je n'en sais rien! Encore un tour de l'esprit à l'imagination fertile. L'endroit n'est éclairé que par le trou béant que j'ai créé sur le sol là-haut, le sol de la surface terrestre. Je dois plisser les yeux pour essayer de mieux distinguer la murale qui me fait face. Les couleurs qui prédominent sont faits d'ocre, de rouge sang, de noir charbon. Les formes se dérobent à mes yeux. Elles profitent du manque d’obscurité. Qu’est-ce que cela représente? Ce que je sais par contre, c’est que c’est une création humaine. Enfin… disons plutôt que son auteur est un être doté d’intelligence. Du peu que j’en vois ou devine, ça m’a l’air construit, pensé. J’ose à peine toucher la surface de la pierre. Sur celle-ci, il ne semble pas y avoir de traces d’humidité. L’eau sur le sol ne vient pas du ruissellement de la paroi. La surface est plutôt lisse. Elle ne présente guère d’aspérités suffisantes pour grimper et sortir de là par le même endroit qui m’y a mené.



- Ça va Anne… Ne t’inquiète pas. Mis à part les fesses endolories, il n’y a pas de mal. Et pas de danger. Enfin…jusqu’à présent.

Ouais…jusqu’à présent parce qu’il est difficile de savoir ce qu’il y a ici et où cela mène. A en croire l’écho de ma voix, j’ai bien l’impression que cette caverne s’étend sur une grande surface. En plus, il fait plus froid ici qu’à la surface et ça ne me donne guère l’envie de passer une nuit ici.

- Vois-tu mon sac quelque part? Il doit y avoir une pièce de métal dedans, avec un silex de Bergerac

Ça du silex, ce n’est pas ce qui manque à Bergerac. Il suffit de se baisser pour en ramasser. C’est même plus facile de trouver du silex que des fruits sur le marché de la ville!*. A croire que le Très-Haut a essayé de faire du feu en vain dans le coin et qu’il a tapé du poing de colère sur son silex géant, le fracassant et le disséminant dans toute la région.

…et mon pot à amadou. Il faudrait que tu me trouves aussi de quoi faire une torche. En attendant que tu arrives à me procurer une corde, je crois que je vais investiguer un peu les lieux…

…Et en profiter pour savoir ce que représente ce…dessin…en face de moi.

* Le silex bergeracois…qui fut sans doute à certaines périodes de la préhistoire ce que le pétrole a été pour le XXè siècle.
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Anne.so
« - On peut y aller. Il n'y a rien à craindre ici !
- C'est bien ce qui me fait peur...* »



Deux blonds amoureux qui avaient décidé, simplement, de partir chercher un petit chêne dans une forêt. Il voulait planter cet arbre qui deviendrait majestueux au fil des années – Et, ils en doutaient pas une seconde - dans un endroit précis, et le voir croître avec leur amour. Le truc que seul des êtres s’aimant - je vous l’accorde avec la touche de mièvrerie propre à un couple d’amant - pouvaient pensé et ce en trouvant l’idée « Troppppppp Génialllllll..** ». Sans compter qu’ils comptaient rajouter ensuite un coudrier qui viendrait mêler ses racines au premier. Un mélange revisité de la légende de « Tristan et Iseut » qui fut conté en premier par les poètes Celtes. Tout ceci pour dire qu’une Normande et un Danois, cela, était d’une logique parlante, surtout en sachant que la Dame possédait sur ses armoiries un Chesne, le nom de son Domaine. Mais pour le moment, tout semblait bien loin de ce moment de quiétude qu’ils avaient imaginée, les soirs d’été, assis, le dos appuyé contre les troncs, tout en regardant les alentours des Bergerac.

Cette simple ballade bucolique vira vite « Aux aventuriers de l’Arbre perdu » - On aurait pu presque surnommées les blonds, Indiana et Marion.
La Blonde d’Evrecy, allongée au sol, le visage penchée sur le trou béant lâcha un soupir de soulagement. L’instant d’avant elle voyait, Seurn broyé par les entrailles de la Terre, disparu à jamais et il lui signifiait qu’il avait simplement les fesses endolories. Elle leva les yeux au ciel, balançant après la peur, dans une semi colère que cette même peur provoquait bien souvent.


Au moins tu n'as pas perdu la main ! Tu t'mets toujours en quatre pour amuser la galerie ! *
Il est où ton sac ?


N’attendant pas vraiment de réponse, rassurée qu'il se portait bien, elle se releva et scruta autour d’elle, élargissant son champ de vision au fur et à mesure, avant de l’apercevoir.

Il est làààà…

Pas qui se hâtent et mains qui se précipitent pour le prendre, farfouillage en règle du dit, sac, avant de trouver les objets demandés, et de les sortir d’une main victorieuse abandonnant le sac sur place. Bon chercher de quoi faire une torche, une branche et un foulard. Heureusement que la coquetterie paye. Elle se replaça vers le trou, ce vide ou se trouvait son Danois.

Seurn !! J’ai tout ! Enfin sauf la corde.
Je vais aller voir si je trouve un bûcheron, je vais tacher de ne pas m’éloigner de trop, et semer des petits cailloux, Enfin façon de dire. Mais il ne faudrait pas que je ne te retrouve pas !!
Dis ? Tu penses que laie est toujours plus haut ? Je vais peut-être descendre plus bas, on ne sait jamais.
Tu attrapes déjà ça ?
Ca va aller ? tu es certain.. tu vas bien ?


Et de faire glisser le long de la paroi, le pot d’amadou, le silex et la branche dont le bout était enrubanné d’un foulard.



* Dialogue extrait du film "Indiana Jones : Les aventuriers de l'Arche perdue"
** petit clin d’œil à http://www.youtube.com/watch?v=Bq2YkdVoBoo

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Soren
"- Hé, attendez un peu, Doc. Est-ce que j'ai bien entendu ? Vous dites que vous avez fabriqué une machine à voyager dans le temps… à partir d'une DeLorean ?

- Faut voir grand dans la vie ! Quitte à voyager dans le temps au volant d'une voiture, autant en choisir une qui ait de la gueule !*"



... Mais de voiture il n'y en eut pas. Par contre, de voyage dans le temps... Après qu'Anne s'en fut retournée pour trouver de quoi me sortir de là, j'ai allumé ma torche en frottant de manière rasante ma pièce de métal contre mon silex. Après quelques instants de dur labeur, quelques étincelles sont parvenues à allumer un peu d'amadou. Il ne me resta plus qu'à y tremper une fine brindille de bois. Petit étincelle devint petit feu qui devint plus grand feu lorsque finalement j'arrivais à transférer le tout sur la torche.

Et depuis cet instant où les secrets de cette caverne se sont révélés à moi, je suis coi. C'est de toute beauté! La paroi en face de moi est couverte de dessin en tout genre. Ça n'a rien à voir avec les oeuvres des artistes d'aujourd'hui. C'est à peine esquissé. On y distingue surtout des formes...et des couleurs. A présent que les flammes éclairent ce qui est effectivement une caverne, je distingue ce que je prends pour des chevaux, des... grosses vaches?!?!?! Et ça? Des hommes? Et là? Un loup? ... Difficile à dire. Il y en a tellement! Mes doigts frolent la paroi sur laquelle ne transparait aucune humidité. La pierre est simplement froide. Sur ma gauche, on dirait que l'artiste s'est amusé avec la forme de la pierre : cette anfractuosité là... On dirait que c'est la tête d'un cerf. L'homme...ou la femme... qui a dessiné ça lui juste ajouté quelques traits sur le dessus pour faire le ramage. La tête elle est composé par le trou dans la paroi.

Une question me taraude l'esprit: qui peut bien venir dans un endroit pareil pour peindre? Il faut vraiment vouloir le faire à l'abri des regards indiscrets pour venir ici? Non, ça n'a pas de sens! On ne peint pas dans l'obscurité la plus totale! Alors quoi? Depuis combien de temps cette peinture est-elle là? Est-ce des personnes persécutés qui sont venus se réfugier ici pour se mettre à l'abri? Et qui ont passé le temps en peignant? Les templiers? Après la mort de Jacques de Molay? Si c'est ça, je devrais retrouver quelques traces de leur présence ici. Des restes de nourriture, peut-être même des vêtements, des chausses, des outils ? Éclairant autour de moi, c'est seulement maintenant que je m'intéresse à mon environnement. Je me trouve dans une sorte de salle qui pourrait accueillir une dizaine de personnes. Au sol, excepté les restes de végétation et de terre que j'ai amené avec moi dans ma chute, il n'y a rien. Rien d'autres qu'un sol pierreux, loin d'être friable. Pas de cadavres, pas de nourritures, pas d'outils... Pas de traces de passage de quelques êtres humains que ce soit. La paroi derrière moi est elle aussi peinte, mais moins densément. De part et d'autres de la "salle", un boyau sombre permet d'en sortir. À gauche ou à droite? Quel sens ça a? De toute façon, ma chute m'a totalement désorienté. Je ne sais ni où est l'Est, ni où est le Nord. Je ne sais pas d'où l'on vient. Alors, va Seurn! Au petit bonheur la chance. Il ne te reste plus qu'à espérer que tu prends la bonne décision parce que cette torche-là ne durera pas une éternité!

Combien de temps ai-je marché? Quelle distance ai-je franchi? Je n'en n'ai aucune idée. Mais ce n'est pas grand. En aperçevant un rayon de lumière là-bas au fond du passage, un coup de vent éteint brusquement la torche. Du vent? Ici? Alors ça veut sans doute dire que la sortie n'est plus très loin. Tout ça me rappelle les Houx-rouge, la demeure d'Albanne de Castral-Roc... Le passage souterrain que j'ai trouvé dans une cheminée... L'odeur infect de chair en décomposition qui s'en dégageait...et la vision d'horreur qui s'en est suivi. Vais-je retrouver ça ici aussi? L'endroit est-il un repaire de brigand? D'un tueur fou? Nous ne sommes pas loin de la mine de fer comtale. Se peut-il que je découvre ici des indices qui expliquent les mystères planant autour de cette mine? Mais non...rien! L'endroit débouche à flanc de colline. Il me faut me frayer un chemin au travers de la végétation dense, arracher de hautes herbes qui en envahi les lieux, passer au-dessus de racines, éviter des branches. L'endroit n'est pas utilisé. J'en donnerais ma main à couper. Il n'y a aucune trace de passage et ce depuis fort longtemps. Les templiers, s'ils se sont cachés ici, n'ont rien laissés derrière eux. Et mon tueur fou a du se faire massacrer par l'une de ses victimes. Cette fois-ci, il n'y eut pas d'odeur de chair en décomposition, ni de cadavre frais avec un poignard planté dans le coeur. Il n'y eut rien d'autre que l'odeur des champignons et de la forêt.

Où suis-je désormais? Allongé tranquillement près du trou que j'ai creusé en tombant dans la caverne, à l'air libre, et je regarde pousser un chêne qui aujourd'hui ne fait pas plus de deux pieds de haut, mais qui, dans quelques dizaines d'années pourrait bien avoir des racines entremêlées avec celles d'un coudrier. J'attends patiemment que Anne revienne, tout en me demandant comment je vais bien pouvoir lui expliquer que je n'ai plus besoin...d'une corde!


* Retour vers le futur - Un film de Robert Zemeckis
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