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[RP] Le Choc des Titans, la rencontre Deux Superpuissances

Marzina
La blonde, presque claustrophobe, se retrouve enfermée entre quatre murs. L'esprit sonne la panique, le coeur s'affole, le sang bat à ses tempes. Comme un moineau mit en cage qui s'écrase contre la fenêtre par laquelle il voit sa liberté disparaitre, l'Altesse se jette sur la porte qui la prive de la sienne. Les larmes lui montent aux yeux. Le temps passe à vitesse d'escargot dans la petite pièce dont on a vite fait le tour, avec son pied qui lance cruellement, et les piques d'Elisabeth pour toute compensation. Les réflexions automatiques d'Altesse fusent dans sa tête, sautillant parmi les gerbes de douleur qui dansent dans son cerveau embrumé. "La ferme". "La discussion est close". "Je vous emmerde". Mais c'est trop direct, trop franc. Montfort est diplomatie, quoiqu'on en pense, elle se retient bien souvent. Alors elle contient à la fois douleur et remarques bien senties, bien que le sang qui bat à ses tempes et gonfle son orteil l'agacent particulièrement, à l'en mettre hors d'elle. Elle observe la tentative d'Elisabeth de faire sauter une charnière, et commente la défaite d'un "Pfeuh" provocant, comme s'il était prévisible depuis le départ que l'essai ne serait pas marqué.
L'Altesse sait bien qu'il ne servirait à rien qu'elle joigne ses bras maigrelets à d'autres, alors elle ne cherche même pas à aider. Non, à la place, elle relève les jupons, découvrant une dague maintenue sur la cuisse blanchâtre par un lien de cuir serré à outrance. Elle empoigne l'arme farouchement et la dégage avant de se relever, posant ses yeux noirs sur la diaconesse.


"J'hésite quant à l'usage de cette dague. Devrais-je l'utiliser pour vous faire taire ou pour tenter de nous faire sortir?"

Le regard froid en paraitrait même sérieux. La dague, c'est presque un jouet pour celle-là, elle était une gosse quand on lui a mis dans les mains. Elle l'a toujours sur elle, dort même avec. Elle se rapproche donc d'Elisabeth, et par extension, de la porte. Elle plante la lame entre gâche et pêne dans le but de tout simplement faire sauter le mécanisme de la serrure en la brutalisant. Ce qu'elle se met à faire donnant de violents coups de poing sur l'extrémité du manche, s'énervant un peu plus à chaque coup en constatant que la ferraille lui résiste. Alors elle passe ses nerfs sur la seule qui soit là.

"C'est vrai que vous vous êtes mieux débrouillée, avec votre chaise! Une arme magnifique!"

L'ironie est à peine voilée, pas la peine. Ahanant en s'escrimant contre la serrure, elle enfonce le clou:

"Il faut jamais compter sur vous, tout ce que vous savez faire c'est vous taire! Ah c'est bien une qualité de clerc! Mais dans le genre froide, vous faites la paire avec Cholet!"

Et alors qu'elle sort les premiers trucs qui lui passent par la tête, un coup de trop fait glisser la lame de son objectif, venant lui entailler la main. Le carmin vient tacher la lame, goûte sur la robe, et elle grimace l'Altesse. Y prêtant finalement peu de cas, elle repart à l'assaut avec sa lame maintenant souillée de sang, la plantant cette fois sous la poignée, bien décidée à la faire sauter, même si c'était la dernière chose qu'elle faisait. Oh, elle aurait pu se souvenir des cours de crochetage de Rowenda, avec les pinces à cheveux, ce genre de chose. Mais non, elle est énervée, il lui faut une méthode brutale pour se défouler les nerfs.
Crocheter demande de la patience, et elle n'en a plus.
Alors la lame trouve appui entre la pièce de ferraille et le battant de bois, et elle tire dans le but de la faire sauter. Ça pisse le sang, mais elle explosera la porte à coups de dague s'il le faut.
Subitement elle demande d'une voix froide, rendue tendue par les deux points de douleur combinés.


"Un peu d'aide, ce serait trop vous demander?!"
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Else
L’avantage, avec les blondes hystériques, c’est qu’on n’a même plus besoin de les asticoter. Elles devinent toutes seules la prochaine chiquenaude. Alors non, Elisabeth ne suggère pas se carrer la lame entre les côtes, pour débarrasser le monde. Trop violent. Non, Elisabeth ne fait pas remarquer qu’elle s’y prend comme un manche – justement – avec sa dague. Trop évident. Elisabeth ne relève même pas que, du moins, la froideur empêche de se défoncer les extrémités en pure perte. Trop mesquin. Elle a laissé place à la fureur au poignard, garant ses propres mains d’un coup perdu – ou… pas ?

Ou pas.

Non… Jamais…
Si si. Vraiment.
Barge, elle est, soit. Mais…
Complètement fêlée !
Pourtant, aux yeux de Marie…
… qui n’a jamais su s’entourer…
N’exagé – Cholet ? Que lui veut-elle ?
Parlant de paire : des claques se perdent.
Bah. On disait donc, Marie…
D’accord. Amendement :
Tout de même ! Merci.
Qui s’entourait...
Et beaucoup !
… de fous.

Bah. Mais tandis que Kermorial, oreille inconstante, s’efforce de décider à quel point sa codétenue peut perdre les pédales, une lame contraire vient briser net la vague. De l’aide ? Le sourcil s’arque, traître ; mais rien ne sert de remuer le couteau dans la plaie. Il est déjà occupé, voyez-vous...

- Évitez d’y perdre la main, déjà. Vous espérez faire quoi ? Arracher la serrure ? Il n’est pas assez long pour ça, votre poignard… Et si le mécanisme ne le broie pas, il se coincera dedans.

Et si la clef même ne parvient plus à ouvrir la porte, on est mal. Mais pour n’être pas assez long, le poignard est fait du bon matériau. De l’index, elle cogne contre les pentures ouvragées, du côté des gonds.

- C’est ça qu’il faut faire sauter.

Sans plus de commentaire, ni de modestie, la spécialiste des portes à forcer – si seulement ! – marche droit sur un écritoire, et le fouille, à la recherche d’un quelconque coupe-papier, style ou, pourquoi pas ? dans une maison pareille, le désir de pavaner doit bien pouvoir l’emporter sur les qualités pratiques – plume d’argent. De la dernière, au temps pour elle, Elisabeth ne déniche aucun exemplaire ; par contre, un style de métal sombre, long comme la paume, est serré dans un coin du caisson. Elle s’en saisit, et d’un encrier vide. Puis, calant le ciseau improvisé au bord de la penture située à sa hauteur, elle entreprend de ronger le bois.

Bientôt, la pointe du style glisse sous la charnière proche de rendre l’âme. Les rivets ne tiendront bientôt plus à rien. Courage, il en reste quelques unes…
Flex
Aller en Retz. Enguerrand ne retint que cette phrase du discours éloquent de Taliesyn. Aller en Retz signifiait aller en Bretagne. La moitié de ses vassaux haïssait le peuple breton avec la plus fervente haine. Le borgne imaginait déjà le malaise à annoncer cette nouvelle au capitaine Hoffmann ou bien au seigneur Pierobero. L'un tomberait dans les pommes et le second passerait sans doute ses nerfs à casser des troncs d'arbre à mains nues. De sa propre expérience, le borgne perdit aussi un ami pendant la grande guerre d'indépendance. Mais il n'avait conservé aucune rancœur quant au peuple de la presqu'île. Cependant, l'invitation semblait assez importante, et le duc ne pouvait pas décliner une telle offre. Refuser ferait preuve d’ingérence dans le début de sa relation avec Taliesyn.

Afin de mettre de l'ordre dans ses décisions, Enguerrand préféra répondre, dans un premier temps :


« - Non, rien à rajouter, ajouta-t-il pour mettre tout ceci derrière lui. Et si son interlocuteur se présentait comme meneur de cette conversation, à l'évidence, cela lui permit de s'affranchir d'une responsabilité qui pourrait troubler sa décision. Comment Enguerrand pouvait-il dire au prince de Retz et à toute sa délégation que oui, cela lui ferait plaisir d'aller en Bretagne. Mais que les avis divergeant de ses gens nécessiterait un temps d'adaptation à la nouvelle, sans se montrer toutefois irrespectueux dans sa réponse. Le prince ne devait pas du tout penser qu'ils les voyaient en mal, comme des barbares, mais bien au contraire. Une étincelle de génie apparut dans la lueur de son œil. Alors qu'il cherchait de l'aide à travers les morales de ses fables, il trouva la réponse parmi l'une d’entre elles.

Mon sire, dit-il pour prendre la parole d'un ton solennel, je suis honoré de votre offre et je tâcherais d'être un invité distingué sur vos terres. Enguerrand marqua une pause pour faire résonner ses propos. Cependant, les hommes ont peur de l'inconnu. Ce que nous ne connaissons point nous effraie. La plupart de mes hommes ont grandi dans leurs parages. Ceux-ci n'ont jamais vu de leur vivant une île aussi imposante que la Bretagne, et si loin de chez eux. Puis-je me permettre, sire Taliesyn de Montfort, de vous présenter comme tel à mes sires, dehors, afin qu'ils puissent s'imprégner de la bienveillance de notre hôte, dans le but d'éveiller dans leurs esprits que l'inconnu est aujourd'hui notre ami ? »

Le borgne s'aperçut rapidement que son discours manquait de clarté. Ce qu'il voulait dire d'une toute autre manière moins courtoise, c'était que si ses vassaux pouvaient taper un check five avec Taliesyn en bas de l'hôtel, histoire de mettre un visage sur sa tronche de breton, aiiiiiiie.
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