Matouminou
Cela faisait déjà plusieurs semaines que Lave était partie avec Tuck et Numenor en voyage, à Rouen. Hélas, cela avait tourné au cauchemar. Lave, prise d'ennui et lasse de regarder Tuck et Num couper du bois, avait décidé d'aller à Dieppe. Encore un mystère qui échappait à Matou. Elle se disait que Rouen c'était déjà bien étrange comme choix de destination, mais Dieppe...c'était franchement pas mieux! Ce qui devait arriver, arriva. Lave s'était retrouvée confrontée à une armée entière, des tas de soldats l'avaient piétinée sans retenue, elle s'était débattue avec courage, mais n'avait pu se défendre bien longtemps et résignée, elle avait capitulé. Des marchands l'avait trouvée et ramenée à Rouen. Ca, c'était la version officielle. Matou avait entendu une autre version. Lave, une nuit, prise d'ennui, et râlant car Tuck forcément, épuisé par ses journées passées en forêt, dormait à peine la tête posée sur l'oreiller, ce qui, Matou pouvait l'imaginer, bien que 'ayant jamais connu ça avec Horloger, était tout de même très vexant, Lave avait donc décidé de sortir pour s'amuser. Elle avait rencontré un soldat qui cherchait un médecin. Lave avait hésité. Elle avait très envie de s'amuser, mais sa conscience professionnelle était très prononcée. Tout le monde à Fécamp savait combien elle était dévouée corps et âme, surtout corps, à ses défunts patients. Elle avait donc suivi le soldat jusqu'au camp, à l'extérieur de Rouen.
Il l'avait menée sous une tente où 3 soldats gémissaient en se tordant de douleur. Lave avait tenté de les soigner mais ils bougeaient tellement. Il faut dire que leur demander ,en les piquant avec la pointe d'un couteau, où ils avaient mal exactement, ce ne fut pas très apprécié. On dit , avec exagération,que d'un coup de couteau maladroit, Lave avait égorgé un soldat. Toujours est-il que la rumeur se poursuivit en racontant que le reste de la troupe, prise de rage s'était jetée sur la pauvre Lave et l'avait massacrée. Puis, on l'avait jetée en dehors du camp, la laissant pour morte.
Quelque soit la bonne version, le fait était là: si Lave en avait réchappé - il faut dire qu'elle était costaud - une longue convalescence la retenait, néanmoins, à Rouen.
Matou avait promis d'aller de temps en temps aérer le cabinet. Elle savait que Monty s'en occupait aussi, mais ça faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu.
Elle décida, ce matin là, de s'acquitter de cette tâche. Elle n'aimait pas trop aller sur le lieu de travail de Lave. A plusieurs reprises, elle y avait vu des choses très désagréables...et puis, tous ces gens qui venaient se faire soigner chez elle, atteints sans doute de maladies un cul rables, mourraient dans la foulée. Cela perturbait beaucoup Matou: voir quelqu'un en pleine forme et apprendre le lendemain qu'il était passé de vie à trépas. Comme quoi, la maladie peut être sournoise...Heureusement, Lave avait toujours le bon diagnostic: "vous allez mourir". Matou l'admirait pour ça, franche, directe, elle ne prenait pas le futur défunt pour un imbécile. De plus, elle était le seul médecin du duché qui s'imposait une obligation de résultat.
C'est en pensant à tout ça et le coeur alourdi de savoir qu'il fallait encore attendre avant de revoir cette chère Lave, que Matou poussa la porte du cabinet. Une odeur de renfermé lui saisit les narines. Elle avança dans la salle d'attente, l'anti-chambre de la morgue, et regarda autour d'elle. Quelques araignées avaient investi les lieux, mais rien de méchant. Elle vit la porte du bureau de Monty ouverte et décida d'aller voir. Elle y entra et quelle ne fut sa surprise d"y trouver Monty ,affalé dans un fauteuil, en train de ronfler. Une araignée pendait au-dessus de son crane qui ne luisait plus tant il était recouvert de poussière.
Elle le secoua:
Monty??? réveille toi! je suis venue donner un coup de propre au cabinet, faut que tu m'ouvres toutes les portes et que tu m'aides...on va tout nettoyer...et on va jeter aussi tout ce qui sert plus à rien....
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Il l'avait menée sous une tente où 3 soldats gémissaient en se tordant de douleur. Lave avait tenté de les soigner mais ils bougeaient tellement. Il faut dire que leur demander ,en les piquant avec la pointe d'un couteau, où ils avaient mal exactement, ce ne fut pas très apprécié. On dit , avec exagération,que d'un coup de couteau maladroit, Lave avait égorgé un soldat. Toujours est-il que la rumeur se poursuivit en racontant que le reste de la troupe, prise de rage s'était jetée sur la pauvre Lave et l'avait massacrée. Puis, on l'avait jetée en dehors du camp, la laissant pour morte.
Quelque soit la bonne version, le fait était là: si Lave en avait réchappé - il faut dire qu'elle était costaud - une longue convalescence la retenait, néanmoins, à Rouen.
Matou avait promis d'aller de temps en temps aérer le cabinet. Elle savait que Monty s'en occupait aussi, mais ça faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu.
Elle décida, ce matin là, de s'acquitter de cette tâche. Elle n'aimait pas trop aller sur le lieu de travail de Lave. A plusieurs reprises, elle y avait vu des choses très désagréables...et puis, tous ces gens qui venaient se faire soigner chez elle, atteints sans doute de maladies un cul rables, mourraient dans la foulée. Cela perturbait beaucoup Matou: voir quelqu'un en pleine forme et apprendre le lendemain qu'il était passé de vie à trépas. Comme quoi, la maladie peut être sournoise...Heureusement, Lave avait toujours le bon diagnostic: "vous allez mourir". Matou l'admirait pour ça, franche, directe, elle ne prenait pas le futur défunt pour un imbécile. De plus, elle était le seul médecin du duché qui s'imposait une obligation de résultat.
C'est en pensant à tout ça et le coeur alourdi de savoir qu'il fallait encore attendre avant de revoir cette chère Lave, que Matou poussa la porte du cabinet. Une odeur de renfermé lui saisit les narines. Elle avança dans la salle d'attente, l'anti-chambre de la morgue, et regarda autour d'elle. Quelques araignées avaient investi les lieux, mais rien de méchant. Elle vit la porte du bureau de Monty ouverte et décida d'aller voir. Elle y entra et quelle ne fut sa surprise d"y trouver Monty ,affalé dans un fauteuil, en train de ronfler. Une araignée pendait au-dessus de son crane qui ne luisait plus tant il était recouvert de poussière.
Elle le secoua:
Monty??? réveille toi! je suis venue donner un coup de propre au cabinet, faut que tu m'ouvres toutes les portes et que tu m'aides...on va tout nettoyer...et on va jeter aussi tout ce qui sert plus à rien....
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