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[RP] Allégeances du Franc Comte Krän d'Ormerach

Ilays
Un mari en retraite qui lui avait laissé le loisir d'aller prêter allégeance pour leurs terres de chaussin. La blonde plutôt que de partir seule avait décidé de prendre son plus grand, leur petit lion, le futur héritier du vicomté. Pour anna, quelques instructions concernant cladeys leur puîné puis elle appela khyan.

Viens me voir mon petit lion

A genoux près de l'enfant elle lui arrangea son col.

Aujourd'hui, nous allons prêter allégeance pour nos terres au près du franc comte, kran.
Tu te souviens de kran ?
C'est le suzerain de maman mais aussi le franc comte actuellement de tous les comtois.


La blonde déposa dans un mouchoir de tissus propre des galettes de maïs de chaussin qu'elle donna à son fils.

Quand je te ferai signe tu donneras ce paquet au franc comte.

La blonde sourit, son pouce parcourant la joue joufflue et enfantine du blondinet. Il ressemblait tant à son père, hormis la couleur des yeux qu'il avait hérité de sa mère. Quand elle le regardait, kalvin lui manquait déjà.

En route fils nous partons pour dole !

Le carrosse prêt avec un peu plus de galettes de maïs que ne peut en contenir un tissu porté par un enfant, ils partirent direction la salle.

Sur place la jeune vicomtesse entra dans la salle et inclina la tête pour saluer les personnes présentes. Une main assurée dans le dos de son fils, elle le fit passer de derrière ses jupons à devant elle en attendant son tour.

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Kran


Krän salua Ferdyanne

Mes hommages Dame.
Nous Krän d'Ormerach, Franc Comte, vous jurons en retour aide Conseil et subsistance pour vos terres de Montmaoux.
vous pouvez vous relever.
Je vous remercie pour vos souhaits, je souhaite aussi que l'on puisse avancer au mieux pour l'intérêt Franc Comtois.


Puis, alors qu'il s'attendait voir un noble s'approcher, un petit gars ouvrit grand la bouche. Visiblement, un anarchiste, en tous les cas il n'avait pas l'air d'apprécier l'espèce qu'est celle de la politique.

Hé Hé ! Bien jouée la fripouille !

Etait-ce amical? Pourtant, ils n'avait point élevés les cochons ensembles ... M'fin bon, le Franc Comte, il se fait même pote avec un chien avec un chapeau, alors pourquoi pas? Sauf que ... Pis comment il était rentré, celui-là?

Doi n'avoir un sacré talent pour l'etre le chef des Escro qui dirige ce Duché !


Ah oui, du talent, il en avait c'était bien vrai ... Même qu'il était le plus beau, le plus grand et et ... Hééééé! C'est pas vrai ça, il n'était pas un escroc! Il grimaça, mais laisse l'homme continuer jusqu'au bout.

Mé o lieu dy promettre l'assistance a des Gras Noblio de ta sorte !
Ty fré mieu de filé du pain a ceu qui creve la Dalle !
Pour la Subsitance de ceu k'tu saigne a couts d'impots pour payé notre armée d'alcolo !


Ahhhh... La bonne vieille réplique de ceux qui n'aiment pas les autorités ... Les nobles, ce sont des pas beaux, les parlementaires, ce sont des grassouillets et le conseil lève les impôts juste pour saigner à blanc le peuple ... C'était tellement évident! Il haussa les épaules en tournant son regard vers le p'tit gars. Il avait du courage de venir comme ça en pleine cérémonie d'allégeances crier à l'anarchie. Il soupira: Le petit gars, il avait fait le chemin jusque là quand même, il méritait réponse! Et alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole, voici que l'improbable se produit ... Les portes s'ouvrent en grand battant, et la Duchesse se fait annoncer .... Elle a fait quoi aux gardes pour passer? Elles les a menacer avec quoi? Elle fait si peur que ça quand elle n'a pas ce qu'elle veut? Etrange.

Surpris, il reste bouchée bée un petit instant. En plus, c'est que la Duchesse, elle a de quoi rendre jalouses toutes les Dames présentes dans la salle. Son arrivée fortuite avait même réussi à le mettre mal à l'aise, mais.. Il fallait le cacher. Aussi, il répond rapidement au p'tit gars, pour montrer qu'il ne se laisse pas impressionner.


Messire messire ... Que d'animosité dans vos propos. Que répondre face à autant d'ignorance, de diffamation et de bêtise? Hum ... Eh bien merci! Oui, merci! Il nous manquait justement un bouffon pour égayer cette journée ...

Il haussa la voix

Gardes, veuillez apporter de suite le chapeau et le costume à clochettes, nous avons un nouveau bouffon pour la cour!

Faut pas faire ch*** pépé quoi! Puis il détoure à nouveau son regard vers celle qui a elle seule fait disparaitre toute les personnes présentes dans la salle ... 'fin vu le nombre de gens présent, on dira qu'elle rend invisible toute la ville entière juste par sa simple présence. Ainsi, la voilà qui s'approche, sans crainte de briser les formalismes. Il sourit, d'un sourire amusé: Elle le défie sur son propre terrain. Elle est audacieuse, de plus en plus intéressant.

Vostre Grâce ...
Qu...


Il manque de de dire "Que faites-vous là", le truc à ne pas dire si ce n'est que pour passer pour un couillon. Il corrige donc directement, tout en gardant une tête confiante pour rejeter toute ressemblance à quelconque malaise de sa part sur la situation. Il ne l'attendait pas là, c'était un fait, il était pris au dépourvu, mais il ne craquerai point pour autant.

Comme vous êtes ravissante, vostre grâce, c'est un plaisir de voir votre présence en cette salle. Toutefois, attention, vous risqueriez d'en rendre plus d'une jalouse!

Il n'avait à cet instant plus d'yeux que pour elle. Elle était là, avançant vers lui, telle une fleur fatale. Sa tenue la rendait encore plus éblouissante qu'elle ne l'était déjà.

Je vous en prie, avancez-vous, si tel est votre souhait, je prendrai réception de votre réponse de mes mains.

Là il se dit qu'il risque d'avoir l'air con si tout d'un coup elle le descend devant toute l'assemblée et le prend pour un eunuque invertébré .... Mais il ne l'arrêtera pas. Le jeu en vaut la chandelle. M'fin, quitte à passer pour un pleutre au milieu de tous ses vassaux, fallait le faire bien, quoi!



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Riese
Et bien elle se suivent mais elles ne se ressemblent Absolument pas ces cérémonies d'allégeances. Un ptit homme qui vient hurler devant tout le monde sans qu'on l'arrête et maintenant une femme blonde, magnifique il faut le reconnaitre, dûment appeler SA Grasce Cassandre Louna de Leffe van Loos, Grand Maitre Impérial de la GDR, Duchesse de Chatel sur Moselle, Dame du Grand Laurier, rien que ça, qui venait de faire son entrée aussi.

Riese hocha la tête en se demandant ce que lui réserverait de plus cette entrée, elle salua la dame à son passage et nota la réponse du FC pour Fredy sur son registre.

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Fredyanne
Fredy qui écouta la réponse à son allégeance ,entendit un homme hurler après le Franc-comte ,elle se tint instinctivement en tant que soldat sur ses gardes,la main sur sa dague au cas où .

Elle se releva comme l'avait demandé le chef Franc-comtois ,fit un salut à celui qui était également son chef d' armée


Merci votre Grandeur !

car elle était uniforme et la révérence s'y prêtait mal , rejoignit Riese en croisant une dame qui avait l'air de ne pas se prendre pour une queue de cerise ,ce qui la fit sourire vu son arrogance et son étalage de richesse .

Le petit homme gueulard fut vite viré sur ordre du Franc'-comte ,bien qu'il avait eut du courage pour venir dire certaines choses


Elle ne manqua pas d'aller saluer son amie Illays qui était arrivée avec sa famille ou du moins une partie .

Bonjour Illays comment vas tu ? pas trop chaud ? c'est ton petit garçon qui se cache derrière toi ? il est bien beau dis moi ! attends je revient faut que je retourne voir Riese !

Puis revint vers Riese

Riese ça va ? vous vous sentez mieux ? puis en souriant malicieusement Mais c'est qui cette "Dame" si richement habillée et ayant un air arrogant ? vous la connaisez ? on dirait que notre comte fond comme neige au soleil en la regardant ! je le sent pas très à l'aise là et vous ?
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Fiancée de Artaban,gouverneur et médaillé de Lotharingie
Riese
Riese releva la tête et sourit à Fredy.

Et bien écoutez oui je me sens mieux et pour la dame qui fait rougir notre FC, elle se prénomme Cassandre Louna de Leffe van Loos de ce que j'ai compris et surtout écouter du pauvre jeunot qui a dû l'annoncer.
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Alix_des_bois
Citation:
Mé o lieu dy promettre l'assistance a des Gras Noblio de ta sorte !
Ty fré mieu de filé du pain a ceu qui creve la Dalle !
Pour la Subsitance de ceu k'tu saigne a couts d'impots pour payé notre armée d'alcolo !


Kran a écrit:


Messire messire ... Que d'animosité dans vos propos. Que répondre face à autant d'ignorance, de diffamation et de bêtise? Hum ... Eh bien merci! Oui, merci! Il nous manquait justement un bouffon pour égayer cette journée ...


HO ?
De Diffamation ?
Combien de morceau de viande en c'momen a Luxeuil ?
Oué Luxeuil, village de votre duché ...
AUCUN !!!
Après, lé vrai, pour garder le pouvoir, quoi d'mieux que de ne pas nourrir la populass !

Le boufon, ici, c'est vous !
Vous fanfaronnez vos belle phrase et ne servez a rien !
Vous promettez l’assistance a ces Noblio et vous vous foutez du petit peuple !
Riese
Riese intervenu en faisant signe aux gardes de s'occuper du jeune homme qui dérangeait la cérémonie, morte mais cérémonie quand même.

Ecoutez cela ne sert à rien de venir crier ici car cela ne changera pas la situation! Vous pensez que le FC est responsable des soucis récurent du manque de denrées sur les marchés? Je ne pense pas qu'il soit le seul responsable des maux qui touche notre comté. Alors soyez raisonnable et allez crier plus loin. A part vous attirez des ennuis vous allez pas récoltez grand chose, croyez moi.

Puis, elle héla les gardes.

Gardes S'il vous plaît raccompagner ce Sieur vers la sortie, cela sera plus sage. Merci.

Sur ce, Sieur, bonne journée à vous. Enfin espérons qu'elle soit belle, après tout vous avez l'air en forme. Ce qui est un bien non appréciable la santé.


Puis, Riese retourna à son pupitre pour continuer de répertoriés les allégeances, en gardant un oeil sur ce jeune fanfaron.
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Kran
(edit je répondrai plus tard pour plus de cohérence).
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Alix_des_bois
HHAAAA !!!

Le jeune repoussa les deux Gardes anorexique ...


Foutez de Qui la ?
C'est pas au Duc qui fo dire que son Peuple crève la dalle ???
Diriez vous que le Duc c'es tape de son peuple ???

Responsable ou pas ! Lui Promet ! Alors qu'il tienne ces promesses !
Ou qu'il ne la boucle et qu'il aille bosser plutôt que faire la leche au gras Noblio du coin !
Cassandre_louna
Et voila que son plan était un succès, elle avait fait fort, s'incruster ainsi dans une cérémonie d'allégeance auquel elle n'avait aucune terre, passer devant tout le monde, bien que le monde ne soit pas très... au rendez-vous, et le gêner en le rendant mal à l'aise de la sorte.
Il avait bégayé un instant, et la blonde savait qu'elle lui faisait quelques effets qu'un homme ne peut cacher bien longtemps, aussi, il fallait bien l'avouer, elle profita légèrement de sa position de supériorité et lui accorda un sourire charmeur.
Aussi elle s’avança un peu plus et dit alors :


Je suis ravie que ma toilette vous plaise, je viens juste de l’acquérir.

Un nouveau sourire avant d'avancer plus encore, nettement plus, tellement plus qu'elle atteint les limites de la décence pour lui susurrer à l'oreille quelques mots que personne ne pouvait entendre :

J'espère que ma réponse conviendra à sa Grandeur

Puis, sans aucune limite à la pudeur, ni aucune honte d’ailleurs elle s'installa à coté de lui sur le trône qui est normalement réservé à l'épouse soit la comtesse consort, ce qui actuellement, est une place vide. Elle sentit quelques regards se placer sur elle, un air de dire "elle doute vraiment de rien celle-là" mais elle s'en fichait pas mal, elle était bien, et elle comptait bien que son postérieur reste à cette place.
Elle tendit la missive au comte tout en ajoutant


Voilà des sièges aussi confortable qui se doit de l'être pour une grandeur tel que vous

Elle sourit en regardant l'assemblée quand tout à coup, le gueulard vint à l’interrompre, l'Hérault réagit très vite, elle faisait du bon travail, mais le gamin continuait à brailler.
Un soupir, elle se leva de son siège et claqua des doigts, sa propres garde arriva, deux hommes dont l'un faisait presque deux mètres, ils attrapèrent le gamin sans aucune difficulté. Et alors que les gardes tenaient l'enfant pour le sortir elle leur fit signe de s’arrêter un instant et dit alors:


Figurez-vous jeune homme que je connais parfaitement la mairesse de Luxeuil, être Comte ne signifie pas être Aristote, un Comte essaie de trouver des solutions, mais si un boulanger ne souhaite pas travailler, qu'un boucher ne souhaite pas faire de viande ou la garde pour lui, alors il est certain que nous ne pouvons rien faire.
Alors ma foi, plutôt que de vous plaindre,trouver une solution, écrivez à un boucher avant de vous plaindre au Comte.
Vous parliez de pain quand je suis arrivée, mais il y a de quoi mangé dans cette ville, du pain, du lait, du poisson, et j'en passe, certes je n'ai pas vu beaucoup de grosse quantité sur le marché, mais il y avait de quoi manger, et même du blé et de la farine pour les producteurs! Si les producteurs ne souhaitent pas travailler alors il ne sert à rien de venir gueuler dans ses lieux. Nous ne pouvons rien contre la fainéantise des gens.


Elle lui sourit et ajouta alors

Une autre leçon que je vous apprends jeune homme, écrivez à votre mairesse qui sera certainement faire quelques choses pour vous ou directement à un bouché, certaines solutions peuvent être trouvées sans que le Comte s'en mêle , et, éviter de gueuler la prochaine fois, les gens vous écouteront davantage croyez moi, la viande est un luxe, il faut la mériter, en attendant, vous avez d'autres denrées pour vous nourrir. À présent la bonne journée

Elle allait conclure quand une idée lui vient d'un coup

Oh j'oubliais, si ma réponse ne vous convient pas, vous avez la salle de doléance un peu plus loin, ici ce n'est pas le lieu.

Elle fit signe aux gardes qu'ils pouvaient reprendre leur route et ferma la porte l'air de dire " au revoir" et bien entendu qu'il ne pourrait plus revenir et donc plus parler ici.
Elle se tourna ensuite vers l'assemblée et retourna à sa place, qui n'était pas vraiment la sienne d’ailleurs, en disant un sourire aux lèvres:

Que d'ambiance n'est ce pas ?!

Elle regarda ensuite le comte, espérant qu'il trouve enfin un moment pour lire sa lettre qui disait qu'elle acceptait sa demande.
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Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi !"
Mousseline
Mouss arriva dans la salle d'allégeance, en principe, étant comtesse elle passerait avant tout le monde ce qui ferai en sorte que cela allait se faire rapidement... mais qu'elle ne fut pas sa surprise de voir le Franc-Comte faire les beaux yeux au lieu de faire les allégeances.

Elle s'approcha donc de Riese et lui demanda un vélin et une plume pour y faire son allégeance. Lorsqu'elle eu terminé, elle le donna a Riese avec un petit sourire et quitta la pièce.


Citation:
A SG Krän d'Ormerach, Franc-Comte
De SG Alexandrine de Réaumont-Kado'ch

Allégeance

Nous, Alexandrine de Réaumont-Kado'ch, Comtesse de Clerval, Dame de Dampvalley-Saint-Pancras et Des fins renouvelons notre allégeance et nous jurons aide, conseil et service armée à la Franche-Comté pour les terres de Dampvalley-Saint-Pancras

Fait au Castel de Dole le 5 août 1461

Alexandrine de Réaumont-Kado'ch

Comtesse de Clerval
Dame de Dampvalley-Saint-Pancras
Dame Des fins

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Comtesse Impérial de Rochefort
Comtesse de Clerval et Voiteur
Vicomtesse de Dampvalley-Saint-Pancras
Dame de Charency et des Fins
Abyss

Il avait tant et tant insisté pour m’accompagner que, pour le faire taire, je dus céder. Franz à ma droite, donc, je me rendis d’un pas semblable à celui de l’écolier qui n’a point révisé à la cérémonie d’allégeances, affublée d’une robe que l’on me supplia de bien vouloir enfiler. Une simple tenue de cavalière eut certes été plus confortable, mais une fois encore j’avais capitulé, quand l’habilleuse, brandissant dangereusement un coupe-papier, menaça de se suicider l’auriculaire au cas où j’oserais lui faire tel affront vestimentaire. Certes, tout cela allait changer; bientôt les meuthiards apprendraient que leur nouvelle baronne était, couleur de cheveux mise à part, en tout point différente de la précédente, et ils devraient s’en accoutumer…Mais l’ère post-victoirienne venait de débuter et, bien que cela impliquât pour l’instant de faire moult concessions, j’avais décidé de ne pas précipiter les choses. A tort, peut-être.

La salle était presque vide lorsque nous arrivâmes; juste à temps pour assister à la prise de pouvoir...euh, prise de parole d’une femme à la tignasse blonde, qui, après avoir tranquillement pris ses aises auprès du régnant pour bavarder avec ce dernier, tenta manifestement de calmer les ardeurs d’un petit trublion.


Que d'ambiance n'est ce pas ?!

L’espace d’un instant, j’hésitai à applaudir, comme la scène semblait n’avoir été jouée que pour notre bon plaisir. Mais, dans le doute, je m’abstins. Et, quelques longues secondes d’un pesant silence plus tard, je regardai Franz, qui, comme moi, pinçait les lèvres, perplexe.

Qui est cette dame?, lui demandai-je du bout des lèvres.
Le Grand-Maître de la garde-robe, me semble-t-il.
Ahem...Quel rapport avec les allégeances au Franc-Comte?
Aucune idée, conclut-il en haussant une épaule.

Parenthèse refermée, je zieutai discrètement les quelques personnes présentes, en espérant que l’une d’elles se décide à enchainer. Ce faisant, je réalisai qu’au lieu de rester là bras ballants à attendre le déluge, je pouvais tout aussi bien m’acquitter sur-le-champ de mon devoir…ce qui, accessoirement, me permettrait de quitter les lieux avant que l’air ne devienne plus irrespirable encore. Je fis donc un pas en avant. Et de m’éclaircir la voix, pour m’adresser au Franc-Comte:

Si Sa Grandeur consent à se séparer quelques instants de sa Dame, je souhaiterai prononcer mon serment d’allégeance...
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Khyan
Viens me voir mon petit lion

Tout beau et tout bien peigné, je trottine pour aller à la rencontre de môman. Pendant qu’elle m’explique des choses qui m’échappent un peu, je relève docilement le menton pour qu’elle joue avec mes vêtements. Elle aime bien faire ça juste avant de sortir quelque part.

Dans mes souvenirs, Kran c’est un monsieur, que si j’ai bien compris, il fait du cadeau de bijou pour la tête et qu’après toi tu dois faire de les obsèques, le protéger de l’auxiliaire, et puis le consoler. L’auxiliaire, c’est l’épée de môman quand elle la prête. Alors moi je l’aime bien le monsieur tête, il est un peu comme moi, parce que moi aussi j’aime bien que ma môman elle me protège et qu’elle me console, même si ma toupine moitié-de-moi elle dit que je suis un petit peu faible tout comme une fille.

Je fais un grand sourire pour rassurer l’angoisse maternelle, car je serai là pour l’aider à faire un bisou kiguéritou si il pleure quand il compte tous les comtois que même qu’il y en a trop beaucoup plein. Et puis je sais compter jusque cinq, donc moi aussi je pourrai faire du franc comptage avec lui, même si pôpa il est pas là.

Je fronce les sourcils en prenant le paquet qui est un peu gros, mais je suis vite consolé par une petite caresse sur ma joue en récompense de mon effort.


[DOLE]

Je crois que j’ai fait un peu du dodo sur la route. Je frotte mes petits yeux et puis je reprends le paquet qui m’a été confié. C’est encombrant et puis je suis pas encore très bien réveillé. Je n’ai pas très envie de voir des gens que je ne connais pas. Je reste dans l’ombre de la robe pendant que nous avançons. Mes menottes s’agrippent au mouchoir pour que le présent destiné à monsieur tête ne traine pas (trop souvent) au sol. On s’arrête alors je regarde un peu les gens autour, d’un seul œil, la moitié de mon visage étant protégée par mon camouflage de tissu.

Je sens quelque chose qui me pousse dans le dos, et sans que je n’aie le temps de réagir, me voici sur le devant de la scène. Est-ce le signe qui veut dire qu'il faut donner de les cadeaux ? Je fais un petit pas en arrière en espérant pouvoir me fondre dans les jambes de ma mère. Mon petit cœur bat un peu plus vite et beaucoup plus fort mais je reste digne alors que ma bouche mime timidement un « pipi ». Une dame me regarde et parle de moi à môman, mes petites billes noires commencent à briller. Quelqu’un crie, et ma lèvre inférieure de commencer à trembloter. Puis le bruit de l’armure des gardes en mouvement retient mon attention, ma respiration se fait haletante. Ca crie encore, c’en est trop pour moi.

Attention à vous, je ne retiens plus rien. Je soulève autant que je peux le paquet tout en pleurant à chaudes larmes, et me mets à galoper en direction du kran qui fait du franc comptage d’allégeance de comtois qui crient, en vue de me libérer au plus vite de la charge qui m’incombe. Mon chemin est tout tracé, j’ai bien l’intention de lui déposer les galettes sur les jambes et de repartir en courant dans les bras maternels. Sauf que..

Sauf que j’ai fermé les yeux parce que j’ai bien trop peur, que je trébuche sur quelque chose, à moins que ça ne soit simplement mes petons qui se sont emmêlés, et que je me retrouve ventre au sol devant monsieur tête, le visage enfoui dans le présent. J’ai peur, mes braies sont trempées (car je n’ai vraiment RIEN retenu) les grands méchants vilains qui crient ils vont faire de l’ogre pour me manger, c’est sûr. Il faut que l’on me sauve. M’appuyant sur les avant-bras, je relève la tête pour échapper un semblant d’appel au secours étouffé par mes sanglots.


Mômaaaaaaaaaannnnnnnnn...
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Abyss
Scandale de gueux en pleine cérémonie, démonstration de blondeur au troisième degré et, pour couronner le tout, un morveux sortit de nulle part qui se met à courir on ne sait pourquoi, s’étale au beau milieu de la salle puis hurle encore, tout en pataugeant dans son urine, pour réclamer l’attention de celle qui n’a eu ni le bon sens de le laisser à la maison, ni la lumineuse idée d’éventuellement lui tenir la main…C’était donc cela, la noblesse de Franche-Comté! Charmant.

Pour ma part, j’en avais assez vu. Ravalant donc mes mots restés sans réponse, je fis signe à Franz de me suivre. Arrivée près du Héraut, je lui demandai à mon tour de quoi écrire:

Citation:
A vous Krän d’Ormerach, Franc-Comte.

Salut et paix.

Par la présente, je soussignée, quatrième Baronne de Mouthe par la volonté de feue Victoire Anne von Dumb de Sparte, vous jure obsequium, auxilium et consilium.

Rédigé, signé et remis ce vingt-neuvième jour de juillet 1461 au Héraut de Franche-Comté.

En vous souhaitant bien du courage,



C'était de loin le pire torchon que j'avais jamais écrit, mais à l'évidence, les comtois étaient habitués à la médiocrité. Tendant la chose à qui de droit, je ne manquai pas d'ajouter:

Et vous me ferez le plaisir de noter sur votre liste, là, que mon fief est mon fief, non point celui de Sochaux.

L'instant d'après, je m'en allais comme j'étais venue, mon escorte sous le bras.

Mademoiselle? Et le cadeau?
Quel cadeau?
Eh bien celui que vous aviez p...
Je l'offrirai aux pauvres.
_________________
Dolgar
Les allégeances. Un régal pour les yeux. En tout cas lorsque l'on a la chance d'avoir le temps d'observer. Le juriste n'était cependant pas là pour rappeler à un parlementaire que les lois existaient ou pour en créer une.

Ce n'était pas le juriste qui se tenait dans la salle, mais bel et bien le bouclier humain. En effet, c'était son autre travail. Moins connu du grand public. Il avait en charge la protection de la vicomtesse Ilays. Et inconsciemment, l'homme avait étendu cette protection à sa famille proche.

Tout se passait pas mal du tout. Mais les cris d'un comtois en colère l'avaient fait réagir. Il se rapprocha de la vicomtesse au cas où. Sauf qu'un impondérable se produisit. Le petit Khyan s'était étalé devant le Franc-Comte. Et avec la confusion et les gardes... Que devait-il faire ?


Et zut... marmonna-t-il entre ses dents.

Il vit que les gardes avaient la situation en main aussi s'approcha-t-il de l'enfant et mit un genou à terre pour l'aider.


Allons fiston. Ne t'en fais pas tout va bien. On va aller voir maman si Sa Grandeur le permet.

Il tourna les yeux vers le nouveau dirigeant.

Veuillez excuser mon impudence Votre Grandeur. Mais mon devoir est également de protéger cet enfant qui a chu devant vous, ainsi que sa mère. Je suis navré d'avoir perturbé ainsi ce qui doit être un grand jour, et si vous décidez d'une sanction à mon égard, je m'y plierai.

Il s'attendait franchement à pourrir dans une geôle. Ou du moins à la bastonnade publique, mais qu'importe. Il avait juré de servir et protéger, y compris si cela impliquait la mort...
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