Un sourire. Tiens tiens, elle savait sourire. Pas qu'elle était une femme sans émotion, mais c'est qu'habituellement, lorsqu'elle adressait un sourire, cela était plutôt pour traduire un plaisir personne de voir quelqu'un tomber comme une loque. Ici, c'était un sourire qui avait plutôt l'air complice. Il profita de ce bref instant pour contempler le vert pur de ses yeux. Pas très longtemps, malheureusement, car dernière rétorqua assez rapidement, sans doute trop fière que pour montrer plus d'un bref instant que ce dernier pouvait lui faire de l'effet, d'une manière visiblement sérieuse, afin sans doute de ne pas casser l'image qu'elle tenait depuis son arrivée en ces lieux.
"Certes, mon éducation fut dure, avec peu de joie de vivre, et dans une méthode purement noble qui consiste à faire grandir l'enfant à la cour pour lui faire apprendre les meilleures façons de vivre dès son plus jeune âge. Aussi je comprends que la vicomtesse n'est pas envie d'avoir aussi lourde charge, mais cela n'empêche pas que l'éducation reste une chose importante dans la vie d'une enfant. "
Le Franc Comte sourit à son tour. et ajouta
"Votre bonne vision des choses m'envoie ravi, votre Grâce".
Celle-ci s'était déjà retournée vers La Vicomtesse de Chaussin. Un petit sourire malicieux vint se dessiner sur les lèvres du Franc Comte à la remarque adressée à cette dernière: "Vous avez raison Vicomtesse, elle fut meilleure , mais je ne néglige pas votre méthode pour autant, bien que celle-ci moins efficace. " Quelle belle manière de faire croire que l'on fait une concession quand on conclu sur la seule véracité de nos propres propos. Elle jouait habilement des mots, c'était un plaisir d'écouter. Et étonnement, ce franc parler sembla plaire à la Vicomtesse de Chaussin qui s'inclina, toujours fièrement tout de même, à ses propos, pour en finir avec une salutation "Votre grâce".
Le Franc Comte observa la Vicomtesse se rediriger vers le centre de la salle, un peur pris dans ses pensées. Ou en train de rêvasser, tout est une question de point de vue, n'est-ce pas? Ce qui se passait dans la présente salle devenait de plus en plus intéressant, et la Duchesse prenait de plus en plus une place prédominante dans son esprit.
A cet instant, les grandes portes s'ouvrirent, faisant place, il reconnu assez rapidement, à Sarani, accompagnée d'Harmonie Von Dumb, la fille de son vieil ami, elle que ce dernier lui avait promis. Les choses ne s'étaient pourtant pas passées ainsi, bien qu'il n'eurent jamais flirté plus que par les mots, et que leur dernière rencontre n'était pas toute proche, cela amena un nouveau bol d'air étrange dans cette cérémonie. Celle-ci s'avança vers le trône, lettre à la main. Elle était vêtue d'une harmonieuse robe bleue, arborant en guise de couvre chef sa couronne de Vicomtesse.
Celle-ci se présenta quelque peu maladroitement: "MonSeigneur", mais se corrigea rapidement par un "Votre Grandeur"
De son côté, il n'avait même pas bronché sur ladite faute, à vrai dire il ne l'aurait pas remarqué si elle ne s'était corrigée. En effet, c'était par "Monseigneur" qu'elle le saluait habituellement.
Celui-ci la salua à son tour.
Mes hommages Vicomtesse.
Cette dernière lui tendit le vélin scellé sur lequel il apercevait clairement le sceau de Sochaux, le nain troglodyte qui, très probablement, avait du déléguer la charge de porter allégeance pour sa personne à sa fille. Certes, si il était venu avec ses petites jambes, il serait arrivé trop tard pour prêter serment.
La Vicomtesse sembla tirer révérence pour laisser place à d'autre nobles qui attendraient de prêter serment, mais la Dûchesse en avait décidé autrement. Elle n'en ratait pas une, à vrai dire. Aussi, cette dernière s'approcha de la Dûchesse pour une petite séance
de messes-basses. Observant le sceau scellant le vélin de Sochaux, il ne prêta pas trop attention à la conversation entre les 2 femmes. Quel intérêt? D'autant que s'y mêler maintenant provoquerait une catastrophe pas tout à fait naturelle.
L'harmonieuse tourna la tête un instant vers le Franc Comte, puis vers la salle, comme si elle cherchait support de quelqu'un. Assurément, la Duchesse avait encore frappé fort. Malheureusement,
n'ayant point entendu mot de la conversation entre les 2 protagonistes, il ne pouvait intervenir. Cette dernière tourna finalement fièrement les talons avant de s'engouffrer dans la foule d'un pas plutôt rapide.
Krän se tourna dès lors vers la Duchesse, à voix assez basse pour que seule cette dernière puisse l'entendre.
J'ai cette petite impression que vous et la Vicomtesse n'êtes pas inconnue l'une de l'autre. Vous connaissez Sa Grandeur Leif, j'imagine donc aussi ses enfants. Vous rendez cette cérémonie assez atypique, c'est intéressant.
Pas le temps d'en dire réellement plus, que déjà d'autres courriers lui sont amenés. Aussi ajoute-t-il d'une voix normale à La Duchesse
Hum, veuillez m'excuser, que je ne prenne pas retard dans mes devoirs.
Il se remit rapidement à sa plume et son vélin, afin de répondre aux allégeances par correspondances.
Si on l'eut un jour demandé pourquoi il était deux fois plus musclé du bras droit que du gauche, ce n'est certainement pour d'obscure raison de sport et de fantasme, mais bien parce-qu'il en avait écrit des choses, avec cette main!
D'abord à Sochaux, parce-que Sochaux.... C'est Sochaux.
Citation:A l'intention de Sa Grandeur sur échasses, le nain de Sochaux
De nous, Krän d'Ormerach, Franc Comte, Vicomte de Dampierre Sur Salon, Seigneur d'Ettuéfont et Grand'Combe Châteleu,
Vous jurons en retour conseil aide et subsistance pour vos les terres de Chemin.
Sommes par ailleurs déçu de ne point vous voir en salle d'allégeance. Je n'ignore point que vous avez généralement la phobie que quelqu'un ne vous écrase, mais tout de même. D'autant qu'il y a plus de pigeons que de nobles. Cette fois, on aurait même pu vous remarquer à l'oeil nu dans la salle.
Nous sommes par ailleurs heureux de revoir vostre plus grand joyaux, l'Harmonieuse Harmonie. D'ailleurs, je comprends pourquoi elle est venue à vostre place: Elle, elle pourrait faire de l'ombre à toute l'assemblée, hormis une personne se trouvant assise quelque peu inopinément à côté de ma personne en ce jour d'allégeances.
Ps: Arborez le boulet de canon, il est inestimable.
Respectueusement,
Krän d'Ormerach, Franc Comte.
Citation:A l'intention du Baron Adrien d'Ormerach,
Nous, Krän d'Ormerach, Franc Comte,
Vous jurons en retour conseil aide et subsistance pour vos terres sises en Franche Comté.
Espérons que tout se passe pour le mieux pour vous, et vostre femme, Louisette.
Respectueusement,
Krän d'Ormerach, Franc Comte.
Citation:A l'intention du Sire Gwenael d'Eyrignac,
Nous, Krän d'Ormerach, Franc Comte,
Vous jurons en retour conseil aide et subsistance pour vos terres de Montbozon et Anteuil.
Respectueusement,
Krän d'Ormerach, Franc Comte.
Citation:A l'intention de MonseigneurArtifice d'Ollivaud
Nous, Krän d'Ormerach, Franc Comte,
Vous jurons en retour conseil aide et subsistance pour vos terres en Franche Comté
Respectueusement,
Krän d'Ormerach, Franc Comte.
Citation:A l'intention de Sa Grandeur Katarina de Sparte Von Dumb, Comtesse de Sochaux, Vicomtesse de Rochefort sur Nenon, de Valentigney et de Chemin
Nous, Krän d'Ormerach, Franc Comte,
Vous jurons en retour conseil aide et subsistance pour vos terres en Franche Comté
Respectueusement,
Krän d'Ormerach, Franc Comte.
Une bonne chose de faite, bien qu'un supplice à la longue pour son bras.
Il voulut repartir sur sa petite question à l'intention de Sa Grace Cassandre Louna, mais il fut interrompu avant même d'avoir commencé. C'était la voix de Sarani qui s'était élevée dans la salle. A l'entendre, elle n'avait pas du boire de la tisane avant de pénétrer en ces lieux.
Bonjour. Sa Grandeur voudra bien noter que je n'ai rien d'une vierge, et encore moins romaine, et que je ne fais donc pas partie tenante du présent.
Loin de moi l'idée de vouloir vous contrarier ou désobéir à Sa Grandeur mon Suzerain, mais il y a eu un souci avec la livraison et personnellement, je n'avais pas sous la main de quoi la remplacer de façon décente.
Tout ce que j'ai pu trouver, c'est de la marchandise Lupéenne, et ma garde n'étant pas réputée pour faire preuve de délicatesse avec celle-ci, je ne voulais pas vous présenter un produit détérioré au risque de vous froisser.
Néanmoins, que Sa Grandeur sache que si elle est intéressée malgré tout, elle sera évidemment la bienvenue pour venir faire son propre choix sur place, il faudra juste qu'elle ne se montre pas trop difficile quant au lieu qui est loin d'être.. comment dire.. aussi reluisant que ce que Sa Grandeur peut avoir éventuellement connu
Et d'ajouter:
Bref, j'espère que Sa Grandeur ne se sent pas trop lésée et la prie de bien vouloir excuser cette faute qui m'incombe.
Sur ces dernières paroles, le Franc Comte fronça les sourcils. Il lui semblait avoir compris, mais il n'en était pas sûr, aussi ajouta-t-il d'une voix grinçante.
Eh bien, je vous pensais d'une éducation plus relevée, Dame Sarani. Nous ne sommes pas au milieu d'une foire, mais dans une salle d'allégeance. Aussi, avant de parler et quémander, on salue comme il se doit et selon les bonnes manières.
Puis-je donc savoir ce qu'il est arrivé à cette "marchandise"? Je lis que mon cher ami nain voulait me livrer une bonne bouteille de sa cave. Je meurs d'envie de savoir ou cette dernière s'est retrouvée.