Alix_ann
[Sauf le bon Dieu, il paraît...]
Elle avait un peu hésité. Et surtout, elle en avait mis du temps à le retrouver. Au début ce n'était que des brides de souvenirs, des brides d'une sordide histoire s'étant passé en Guyenne qui lui avait été contée en taverne. Et les histoires, ça, Alix elle adore et en plus elle a le don pour s'en souvenir. C'était davantage des histoires de fées raconter près de l'âtre sur les genoux de Yolanda. Mais cette fois ci une guerre entre des gens et d'autres gens avec beaucoup de sang pour un prétexte stupide suffit. Il en fallu pour que Alix, choquée par la teneur du propos, de l'abominable vérité de la vie, de la nature des hommes, de tout ce qu'un prétexte stupide peut entrainer réfléchisse.
La religion, elle avait bien tenté d'en parler avec sa tante, Elisabeth. Mais à vrai dire elle ne s'y était jamais trop intéressée que depuis qu'elle avait entendu cette conversation. Elle s'était contentée au départ d'arrêter de se forcer d'y croire, puis d'avoir un modeste doute, de ne plus savoir quoi faire, de perdre pied, et de croire par convenance. On avait vu plus pieux, certes, mais plus intéressée.
Et cette question Alix, aussi jeune soit-elle, y accordait une importance toute particulière.
Elle avait un peu hésité. Et surtout, elle en avait mis du temps à le retrouver. Au début ce n'était que des brides de souvenirs, des brides d'une sordide histoire s'étant passé en Guyenne qui lui avait été contée en taverne. Et les histoires, ça, Alix elle adore et en plus elle a le don pour s'en souvenir. C'était davantage des histoires de fées raconter près de l'âtre sur les genoux de Yolanda. Mais cette fois ci une guerre entre des gens et d'autres gens avec beaucoup de sang pour un prétexte stupide suffit. Il en fallu pour que Alix, choquée par la teneur du propos, de l'abominable vérité de la vie, de la nature des hommes, de tout ce qu'un prétexte stupide peut entrainer réfléchisse.
La religion, elle avait bien tenté d'en parler avec sa tante, Elisabeth. Mais à vrai dire elle ne s'y était jamais trop intéressée que depuis qu'elle avait entendu cette conversation. Elle s'était contentée au départ d'arrêter de se forcer d'y croire, puis d'avoir un modeste doute, de ne plus savoir quoi faire, de perdre pied, et de croire par convenance. On avait vu plus pieux, certes, mais plus intéressée.
Et cette question Alix, aussi jeune soit-elle, y accordait une importance toute particulière.
Citation:
A Maleus,
Le Salut,
Je ne connais pas votre nom. Mais je connais votre prénom, ou en tout cas celui que vous m'avez donné pour vous présentez. Alors je n'ai pas mis votre nom. J'espère que cela ne va pas vous vexer. Cette lettre peut vous paraître un peu étrange, et j'espère qu'elle ne l'est point trop. Je me prénomme Alix Ann, et me nomme de Montfort. Nous nous sommes rencontrés un soir en taverne Angevine, avec celle qui était dès lors ma chaperonne, Anaon. Peut-être en avez vous un vague souvenir, sachez que le mien est vif, que mon esprit est marqué par les histoires qu'alors vous m'avez contez.
Peut-être ne comprenez-vous pas, et je vais tâcher d'être claire autant que je le peux. Mais je sais que je ne suis pas réputée pour ma clarté. On parle souvent de ma beauté, de ma gentillesse, de mon esprit. On dit souvent que j'ai des bonnes manières et j'ai même pu rencontrer la reine grâce à ça. On dit aussi que je n'ai pas eu beaucoup de chance et les gens me prennent en pitié pour cela.
Je n'ai que onze ans, très bientôt douze, mais j'ai déjà beaucoup réfléchis au sujet du Doué. Au début je l'aimais beaucoup et je lui faisais confiance. Et puis j'ai perdu mon frère jumeau, je ne m'en suis jamais remise et cela crée un vide en moi qui ne veut jamais se refermer. Quelques années plus tard j'ai perdu ma mère. Ma mère ne m'aimait pas, elle m'a déshérité. Ma vie fût marqué par d'autres pertes moins importantes que celle-ci, et elles ne restent que de menues détails dont je pense vous vous fichez. Plus les épreuves se sont succédés, plus j'ai douté. Je me sens sotte de faillir ainsi. Je ne comprends rien aux textes dont on ne m'a que peu appris. Ici, en Bretagne, où je suis ils revêtent une importance encore plus légère qu'en Anjou. Maintenant j'ai compris que je n'ai pas à douter de lui ni lui en vouloir parce qu'il m'a reprit mon frère, ma mère et à éloigné mon père de moi. Et que j'ai de la chance.
Mais ce que vous m'avez raconté ce soir là, jusqu'à maintenant je l'ignorais. Cela m'a fait de la peine pour tout ces pauvres gens qui ont péri parce qu'ils croyaient en autre chose. Et je n'ai pu me retirer de l'esprit que certaines personnes n'avaient pas foi en les textes Aristotélicien et c'était donc trouvé une autre réponse. Peut-être que j'en suis. Et c'est des réponses que je viens vous quémander. Des réponses sur ce en quoi ces personnes croyaient et pourquoi plus qu'en les textes Aristotélicien. J'aimerais savoir quelle importance ça a et ça peut avoir, surtout pour qu'ils en soient venu au massacre d'innocents.
J'espère que vous trouverez le temps de me répondre,
Alix Ann de Montfort
Le Salut,
Je ne connais pas votre nom. Mais je connais votre prénom, ou en tout cas celui que vous m'avez donné pour vous présentez. Alors je n'ai pas mis votre nom. J'espère que cela ne va pas vous vexer. Cette lettre peut vous paraître un peu étrange, et j'espère qu'elle ne l'est point trop. Je me prénomme Alix Ann, et me nomme de Montfort. Nous nous sommes rencontrés un soir en taverne Angevine, avec celle qui était dès lors ma chaperonne, Anaon. Peut-être en avez vous un vague souvenir, sachez que le mien est vif, que mon esprit est marqué par les histoires qu'alors vous m'avez contez.
Peut-être ne comprenez-vous pas, et je vais tâcher d'être claire autant que je le peux. Mais je sais que je ne suis pas réputée pour ma clarté. On parle souvent de ma beauté, de ma gentillesse, de mon esprit. On dit souvent que j'ai des bonnes manières et j'ai même pu rencontrer la reine grâce à ça. On dit aussi que je n'ai pas eu beaucoup de chance et les gens me prennent en pitié pour cela.
Je n'ai que onze ans, très bientôt douze, mais j'ai déjà beaucoup réfléchis au sujet du Doué. Au début je l'aimais beaucoup et je lui faisais confiance. Et puis j'ai perdu mon frère jumeau, je ne m'en suis jamais remise et cela crée un vide en moi qui ne veut jamais se refermer. Quelques années plus tard j'ai perdu ma mère. Ma mère ne m'aimait pas, elle m'a déshérité. Ma vie fût marqué par d'autres pertes moins importantes que celle-ci, et elles ne restent que de menues détails dont je pense vous vous fichez. Plus les épreuves se sont succédés, plus j'ai douté. Je me sens sotte de faillir ainsi. Je ne comprends rien aux textes dont on ne m'a que peu appris. Ici, en Bretagne, où je suis ils revêtent une importance encore plus légère qu'en Anjou. Maintenant j'ai compris que je n'ai pas à douter de lui ni lui en vouloir parce qu'il m'a reprit mon frère, ma mère et à éloigné mon père de moi. Et que j'ai de la chance.
Mais ce que vous m'avez raconté ce soir là, jusqu'à maintenant je l'ignorais. Cela m'a fait de la peine pour tout ces pauvres gens qui ont péri parce qu'ils croyaient en autre chose. Et je n'ai pu me retirer de l'esprit que certaines personnes n'avaient pas foi en les textes Aristotélicien et c'était donc trouvé une autre réponse. Peut-être que j'en suis. Et c'est des réponses que je viens vous quémander. Des réponses sur ce en quoi ces personnes croyaient et pourquoi plus qu'en les textes Aristotélicien. J'aimerais savoir quelle importance ça a et ça peut avoir, surtout pour qu'ils en soient venu au massacre d'innocents.
J'espère que vous trouverez le temps de me répondre,
Alix Ann de Montfort
Elle l'écrivit des dizaines de fois, retrouva de meilleures tournures, tenta d'écrire de sa plus belle plume, en froissa des millions de bouts de papier.
Puis elle apposa son sceau dont elle était si fière, et la peur au ventre laissa sa lettre s'envoler.
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