[RP Ouvert] On m'a pété le carafon.

Gaetan

C'est beau le roux, qu'elle dit... c'est si beau qu'on lui a coupé un bras pour ça. Il en profite pour répondre à l'insupportable adolescente qui s'est incrustée. Non pas qu'il l'aime pas, mais il ne sait pas encore que l'adolescence le touchera lui aussi, un jour, s'il survit jusque là, bouclier humain d'un Irlandais.

- on m'a coupé un bras parce que j'étais roux. si j'avais pas eu de cheveux j'aurais deux bras.

Il dit ça comme il dirait qu'il a pensé à acheter du pain, sauf qu'il en souffre encore, et qu'un homme en armure est toujours un manchoteur potentiel. Qu'une épée lui donne envie de vomir. Que de ne rien pouvoir faire comme tout le monde lui permet d'accepter me traitement différent que lui offre son mentor.

Des fois il aimerait hurler au monde qu'il en chie, que parfois son bras absent lui fait mal, que parfois il aimerait cueillir des choux comme tout le monde, que son baudet ne tourne pas constamment à droite, qu'il ne dort presque pas parce qu'il dort à gauche et qu'il manque un appui, qu'il aimerait être brun ou blond, mais que roux, il supporte pas. Il aimerait hurler, et plutot, il regarde Astana.

- non, je veux comme toi.

Vers Alienor.

- mes oreilles sont très propres.

Pour le reste il en revient à la Danoise. Qu'il n'a pas lâchée, même pendant le relooking. Il ne l'a pas lachée d'un oeil et pas d'une main.

- si tu dors ici, alors moi aussi...

Il s'abstient de dire "cette nuit". Parce qu'elle le sait aussi bien que lui, il appartient à Finn. Il dort devant la porte de Finn. Il lui obéit, et c'est sa vie. Mais de l'Irlandais ce soir il n'est pas question. Ni pour l'une ni pour l'autre. Ce soir, y'a sa gueule cassée, et son manchot à elle. Ce soir, elle est à lui.

- je tiendrai chaud, promis. en plus j'ai une couverture.

On imagine pas ce qui tient dans une besace tenue par un bras.
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Astana

L'enfant se voit gratifié d'un regard franc en guise de promesse silencieuse. Nul besoin de mots. On s'occupera de ta tignasse aussi, puisque tu le veux. Comme moi avec l'entaille en moins, parce qu'on t'a déjà assez charcuté comme ça. Même si l'autre gueulera sûrement. Tu verras qu'on se sent plus léger. Et ça repousse, hein. Si fait que ça repousse. Vite même.

- « Vrai qu'on a tous qu'à pioncer là. Ouais. »

Ça fait longtemps que j'ai pas fait de beach party. La dernière remonte à Narbonne plage, deux années en arrière. Trois tarées, deux pervers et des champignons vénéneux dans l'eau. Des méduses. Depuis, la blonde s'est bien gardée de foutre les pieds dans la mer passée l'heure du crime.

Et soudain, ça percute là-haut. Dans la carafe.
L'Astana tire une gueule de trois pieds de long.

Le peu de vie qu'il restait sur son visage s'évapore tout net.

- « Enfin. Vous, vous dormez et moi je... »

Angoisse. Et si j'me réveillais pas ? Et si j'me réveillais mais trois mois plus tard, voire six ? Et si, et si... Ferme-la et ronge tes ongles. Mazette, t'en a plus. C'est sans même s'en rendre compte que la sénestre s'arrime à la première chose venue. La main de Gaetan qu'elle broie pour faire passer sa détresse. La loque se fait raide comme les transis de froid alors qu'on crève de chaud. Juste un instant.

- « Bois ? »

Question rhétorique. Car déjà la Danoise se sent reprendre quelques couleurs. La douce promesse de la boisson s'avère salvatrice. À ceux qui disent que l'alcool est mauvais pour la santé : voyez-y la preuve de votre étroitesse d'esprit. M'enfin quand même, c'est un peu le comble pour une demi-marmotte de devenir hypnophobe, ho.

Il va falloir beaucoup, beaucoup de bouteilles. Et il va falloir que tu libères sa main, aussi.
L'entrave se desserre, sans pour autant lâcher prise. Accrochée comme une moule à son rocher.
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Alienor_de_sabran

Dormir au bord de l'océan ? L'idée était délicieusement décadente. A coup sûr, Mateù se ferait un sang d'encre en voyant le lit intact de sa fille lorsqu'il viendrait la réveiller, le lendemain matin. Et cette perspective mettait en joie la boutonneuse peste, qui ne rêvait que d'une bonne engueulade pour pouvoir passer ses nerfs. Faites des gosses, qu'ils disaient...

- J'en suis.

Ça lui rappellera les rudesses de la vie militaire, les camps et le voyage à Lourdes auprès d'Aimbaud. Elle rêvasse éveillée, avant de se reprendre.

- Et puis on a qu'à faire un tour de garde au cas où y'aurait des violeurs, ou... mon paternel.

Parce que si possible, elle préférait faire sa scène en privé, en fait. Non et puis pas certain que Mateù serait ravi de la voir cuver (parce qu'elle comptait pas rester sobre, té !) en compagnie de parfaits étrangers à l'allure pas spécialement convenable. Rapport qu'elle était supposée être vicomtesse, toussa toussa, et les vicomtesses sont pas censées pioncer dans le sable.

Et puis se tourne vers Mimosa. Lui sourit, et finit par lâcher, en désignant sa propre tresse :

- Coupe aussi. A la nuque.

La solidarité féminine... Et l'envie de faire le mal. Mais de bien le faire.
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Gaetan

ça fait mal... Très mal. Une seule main, et toute la douleur du monde pour la broyer. Il a mal aux doigts, au poignet, mais au coeur surtout, qu'elle souffre tant pour avoir besoin de tant d'étreinte, de serrer si fort... S'il tient à Astana, il tient aussi à sa main, sa dernière, pas de rechange...

Il lève son minois crasseux, et tant pis pour les remarques d'Alienor, vers la Danoise.

- tu peux boire, mais après tu peux dormir, moi je surveillerai, je peux pas trop boire, après j'ai mal à la tête et je suis tout mou et je peux rien faire le lendemain...

Plus bas.

- je te réveillerai. pas comme la dernière fois. j'étais pas là, c'était nul, mais là si.

Il pense aussi au fait de ne pas dormir sur le pas de porte, aux conséquences que ça pourrait avoir si Finn se rendait compte qu'il avait découché. Puis il balaie ça d'une pensée. Il ne sait rien des liens d'adultes, des mesquineries, des jalousies, des discussions sérieuses. Il ne sait rien du ressentiment, de la rancoeur. Il ne sait rien, et pense que l'Irlandais sera surement content qu'il ait pris soin de son Ecrin comme il dit. Alors, encore plus heureux d'être là qu'Astana a enfin relaché la pression sur sa menotte, il hoche la tête.

- c'est toi qui coupe mes cheveux hein... je la connais pas...

Dit-il en parlant d'Aigneas. Personne n'a semblé avoir envie de se présenter ce soir, et il s'en moque. Il ne connait personne et personne ne le connait. Ombre d'un Pommières, il est toujours resté discret, et l'indifférence ne le touche pas.

- on fait ça, après tu bois, et après je te surveille ? demain je peux dormir, parce que personne surveille si je travaille ou pas à la mine...

Et se tournant vers les deux autres.

- les cheveux c'est rasé, sinon c'est rien d'abord c'est pas un pacte... et puis faut être gentilles avec Astana parce qu'elle a eu mal d'abord.

Et dire qu'il n'imagine pas le quart de ce qu'elle endure...
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Aigneas

Egalise, rase, coupe à la nuque et masse moi les épaules tant que tu y es ?

C'est qu'elle allait refuser en plus, sauf que le petit roux, qui semblait la snober mais bien de chez bien quoi, elle digère pas qu'il veuille pas non plus un coup de coupe-coupe, alors sans attendre une seconde de plus, elle accepte, s'empare de la chevelure de l'adolescente qui doit avoir quoi ? Trois ans à peine de moins qu'elle et elle tire.
Elle tire pour que ça descende bien jusqu'en dessous de la nuque, parce que lorsqu'on coupe, ça remonte après, y'a du volume toussa-toussa, alors autant faire les choses bien.
La lame aurait dû réussir dès le premier essai, trancher la lourde mèche en un seul coup, mais non... la lame est pourrie, alors la scène ne se déroulera pas comme lorsque... euh.. Mulan coupe sa longue chevelure avant de partir au combat dans le disney qu'on aime tous, non non. Là, Aigny elle galère, agite la dague, d'avant en arrière, tourne et gratte plus qu'elle ne coupe. Le résultat est le même, mais la façon de faire est ridicule.

Les cheveux tombent sur le sable et viennent rejoindre ceux d'Astana.
Le club des têtes à poil-sans poils. La classe à la Aigneas.
Un oeil mauvais en direction du rouquin, et à son tour elle s'empare de sa propre tresse qu'elle coupe de manière à s'offrir un nouveau carré, mi-machoire.

Tout le monde a été sectionné par mes soins, alors à toi aussi, l'rouquin.

Quoi mais mer de hein ! On forme un gang presque là, il ne peut pas dire non.
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Gaetan

- ouais, mais t'as fait que la moitié.

C'est vrai. Astana, elle n'a plus que... rien. Qu'un peu. Que dalle. Elle n'a qu'un poil sur son caillou rapé, et le môme il a dit, c'est tout le monde pareil ou c'est rien. C'est facile de se faire couper un carré quand on sait que ça repousse. C'est moins simple d'adhérer vraiment au clan des gueules cassées, ou des corps sans bras.

Un souvenir.. un mec en bourgogne qui se dit manchot... en fait, il lui manque que la main. Tu parles d'un manchot, Falco, juste un moignon, de rien du tout, avec lequel il peut faire tant de choses que le rouquin ne se rappelle même plus avoir su faire, s'il a jamais su.

- tu fais... Astana elle finira.

D'un regard levé vers l'ex-Blonde il lui sourit, en signe d'accord tacite. Elle sait, elle, elle doit le savoir.

- mais avant de boire... parce que j'ai déjà qu'un bras, je veux pas ta tête, sinon personne il m'achètera rien si un jour j'arrive à avoir une échoppe...

Il ne se rend même pas compte s'il fait mal, de toute façon, entre massacrés, on se fout du niveau du handicap. Normalement. Soudain il se dit que peut-être, il a été un peu... comment on lui dit en taverne... un peu trop "franc", un peu trop "direct". Oui, bah vu les détours que prennent les gens pour dire la même chose, il aime autant être ça. Au moins, il a pas à réfléchir douze ans avant de parler.

- comme ça, au moins, je serai plus roux.

Allez expliquer à un enfant que ses cheveux repousseront de la couleur qui lui a attiré les foudres de cavaliers éméchés ?
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Astana

Abasourdie par les mots qui sortent de la bouche de Gaetan, Blondeur se tait. Comment fait-on pour mettre autant de justesse dans un si petit corps ? Comment se fait-il que toi tu veuilles prendre soin de la vieille carcasse qui est mienne ? ... Avec un air concerné, Astana observe leurs touffes de cheveux se joindre aux siennes. Pour sûr que ça change de la déco habituelle. Elle ne cherche pas à savoir, néanmoins, les raisons qui les ont poussées à la suivre dans sa folie. Crise parentale, effet de mode, envie passagère... peu importe. Elle contemple juste les différentes nuances qui repeignent le sable. Elle ne veut pas dormir, et pas non plus semer des bouts d'elle un peu partout. J'ai changé d'avis. La dextre s'empare du crin le plus clair, le plus blanc, et fourre le tout dans une poche intérieure.

- « Coupez ce que vous pouvez, Aigneas. Je m'occupe du reste. »

Parce que c'est un honneur, un peu. La blonde lance un regard entendu à la Mimosa, une esquisse de sourire lui barrant à moitié le faciès quand surviennent les mots. Ces mots : "Je veux pas ta tête". Et vlam. Ébranlée, la danoise déglutit et se voit obligée de cligner plusieurs fois des yeux pour ne pas perdre pied. Par la force des choses et à grands coups de paroles innocentes, l'enfant vient de lui enfoncer la tête sous l'eau. Avec ça surgit une autre certitude : un jour tu me feras chialer, gamin. Vraiment. À grosses larmes chaudes et salées. Comme celles que j'ai versées pour le Blond fut un temps et que je lui réservais. Un jour tu prendras ces larmes, et je sais pas si j'ai envie de voir ce que ça donnera.

- « Hum. »

Raclement de gorge.

- « T'as raison. Faut pas avoir ma tête. Ça apporte que des emmerdes. »

Feindre un amusement pour cacher son malaise. Ce jeu qui était auparavant si aisé pour la mercenaire n'est plus.
On les voit bien toutes tes fissures là. Elles pètent toutes unes à unes, gaffe. T'as l'air maligne tiens...

- « Aliénor ? »

L'appel reste en suspend dans l'air durant quelques secondes.
Secondes durant lesquelles la rasée cherche une connerie à dire.

- « T'aurais pas dû couper. Avant ta tignasse cachait tes boutons, au moins... Hinhin. »

Pitoyable pour pitoyable, hein..
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Elle grimace quand la Wolback-Carrann saque sur la tignasse blonde pour mieux couper. Mais bon, tant qu'à faire, elle tente de garder la tête droite. Histoire qu'elle coupe pas de travers. Parce que des cheveux coups de travers, c'est moche. Et hop, elle regarde ses boucles tomber au sol, sans un pet de regret. Et tripote sa nuque dégagée, pour la première fois depuis des années. Ça fait de l'air, c'est étrange.

Puis le regard dévie vers Aigneas elle-même, qui sectionne sa tresse, puis Gaetan. Le museau se fronce.

- Non mais je suis déjà assez moche comme ça hein.

Faut pas abuser non plus hein ! Chauve ET boutonneuse c'était un peu plus qu'elle ne pourrait en supporter. Elle n'avait certes pas la gueule cassée, mais l'adolescence l'avait suffisamment gâtée pour qu'elle puisse rivaliser au concours de sale tronche. Mais les paroles du rouquin l'interpellent. Ali prend donc soudain son air sérieux, tout en se laissant retomber le cul dans le sable.

- C'est ton rêve, d'avoir une échoppe ? Et t'aimes pas être roux ?

Et puis voilà que la dépigmentée s'en mêle. Elle tourne la tête, attend qu'elle ponde sa phrase. Et n'est pas déçue. Ça pique, et l'ex-naine sent la moutarde lui monter au nez. Qu'elle-même dise qu'elle était laide, c'était une chose, mais l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre... Différent. Grrrr.

- Prout.

Voilà. Tout ça, quoi.
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On m'a pété le carafon.

Aigneas

Beh.
Ben.
Beuh.

Aucune idée d'où elle dort.
Mumia aura peut être une charmante idée concernant leur couche de ce soir.
Après la demande en mariage en catapulte, un premier baiser dans la taverne en flamme de Chalva, il pourrait l'emmener dormir au fin fond de l'océan pour dormir qu'elle n'en serait même plus étonnée.
Alors non, elle n'a pas de réponse, mais ce sera certainement ailleurs que dans une banale taverne, quand on est la fiancée du chaton, on assume une vie pleine de dangers et de rebondissements (mais surtout de dangers). Et même de coiffure.

La crâne ne peut pas encore luir à la lumière, mais avec un peu d'entretien et de bonne volonté on pourrait bientôt l'appeler la boule, la boulasse... la boulastana ! Hinhin hin..

Ici, sans doutes.
A la bonne étoile.
Vous partagerez bien un bout de votre plage, non?

En gros, elle se tape l'incruste oui oui, comme d'habitude faut dire.
Comme l'avait dit un pauvre type - pas si pauvre d'ailleurs - un jour, au détour d'un comptoir " Mimosa, z'êtes si insignifiante, que vous voulez toujours tout avoir, tout savoir des autres, c'est maladif".
C'était peut être vrai, la Mim's n'avait pas vraiment une vie des plus trépidantes, alors lorsque celle des autres pouvait pimenter la sienne ou bien l'agrémenter de quelques évènements croustillants, elle ne se gênait effectivement pas pour s'y coller un rôle. Insignifiant ou non, elle vivait souvent par procuration et l'assumait.
Au moins, elle vivait.

On à qu'a tous pioncer ici, on vous tiendra compagnie comme ça.

Ou... comment improviser une petite fête au bord de l'océan, qui a dit qu'elle s'ennuyait ici ? Allez, festoyons quoi ! Et puis comme ça on ne la prendra pas pour seule responsable si la chauve meurt d'ennui cette nuit.
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Mimosa

Elle fait peur oui, mais si c'est un peu grave quand même.
C'est un peu grave, parce que si y'a quelqu'un pour la voir, contrairement à ce que l'on pourrait penser.
En vadrouille, c'est une autre blonde qui arrive.
Décidement on ne voyait plus que ça en ce moment.
A petits pas, parce que téméraire mais pas courageuse, elle s'avance vers la silhouette esseulée.
Poupée désarticulée qui s'agite, et non en vain, sur sa caboche presque totalement dégarnie, c'est qu'elle en a vu de drôles de choses dans sa courte vie notre jeune Wolback, mais là.

Les poings fermés - on ne sait jamais faudrait peut être en balancer un, et ouverts ça marche moins bien - la jeune femme arrive au but, rejoindre la silhouette qui n'en est plus une depuis quelques intants déjà.
Quand le crâne cabossé pivote légèrement, la cousine de l'Irlandais reconnait immédiatement la coiffeuse en herbe. Astana.
Bon.
Astana chauve et dont on a sucé tout le gras du corps pour en faire un semblant d'elle même, mais Astana !
Si après avoir croisé le cousin au baptème de son homme, en compagnie de la princesse Montfort, jamais elle n'aurait pensé tomber sur sa régulière dans le même laps de temps.
Marzina était toujours vivante, énigme soudaine pour quiconque connait la réputation de la dé-chevelue face à elle.

Bonsoir...

Une entrée, comme toute fleur qui se respecte, politesse, sourire, toussa-toussa.

Qu'est ce que vous foutez là?

Et une chute, comme... toute nouvelle apatride d'un mois qui s'assume.
Les azurites perchées au dessus de sa trouvaille du soir, la Mimosa cherche un moyen d'établir le contact. C'est que Mumia comate encore après les coups qu'il a pris sur la tronche et qu'elle a bien envie de discutailler avec quelqu'un, la Bretagne c'est bien, mais c'est vide.
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Astana

Semer des bouts d'elle un peu partout. Tout le chemin jusqu'à la Cité des Saules.
L'Astana en est là de ses réflexions lorsqu'une voix vient lui chatouiller les esgourdes.

Votre correspondant est occupé, veuillez laisser votre message après le bip.

Sans un regard pour l'intéressée à ses côtés, la blonde reprend.
Semer des bouts jusqu'au Danemark donc. Ah non, c'était pas ça. Bordel.

Cessez de piailler mon enfant. Ce que je fous là ? Je déchante. Ça se voit pas ? Piètrement, la grisaille se déporte sur la silhouette blonde qu'elle tarde à reconnaître. Les paupières se plissent, tentent d'analyser tandis que ses lèvres s'entrouvrent pour répondre un très assuré :

- « Euh... »

La dextre aux articulations saillantes va pour plonger en sa feue tignasse par réflexe. Loupé. Ce n'est rien qu'un crâne bordé de tifs inégaux, finement entaillé par endroits. Après quelques secondes de flottement, le futur-ex Écrin bute sur un détail des plus frappants. S'en suit un pointage du doigt dans les règles, direction l'oreille. Et d'un ton des plus solennels, elle constate.

- « Vous aussi vous avez perdu un bout. »

Keupine ! Oh, wait...

Ranimée par un vif souvenir, un prénom franchit la barrière de ses lèvres avant même qu'elle ne puisse le rattraper. Ça y est, je te reconnais !

- « FINN ! »

Enfin non, j'voulais dire Aigneas.
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Gaetan

Sans bruit, parce qu'il a appris à faire sans, c'est l'idée quand on est une ombre, la discrétion, il y va. Il n'a pas peur de grand chose, le manchot, si ce n'est de perdre le seul bras qu'il lui reste. Et les quelques personnes qui ont pris soin de lui, à leur manière.

Il a perdu une louve déjà, et ça lui reste coincé quelque part. Il a perdu une pasteur réformée aussi, et ça lui vrille les tripes quand il y pense. Depuis, à part l'Irlandais, peu ont su s'arrimer dans ses souvenirs, plus qu'anecdotes, vrais coups de coeur. La Blonde est de ceux-là.

D'autant que lui aussi, ces deux mois, il les a vécus en vase clos, sans plus rien faire, sans plus rien savoir, sans plus rien vivre. Pas de trou dans le carafon, mais une sacrée épine dans le crane. Il n'avait rien vécu, et se retrouvait dans le regard de la Danoise.

D'une seule main, comme s'il avait le choix, il touche l'Intouchable, l'insoumise, l'inconsolable, la trouée, celle qui n'est plus Blonde. C'est pas grave, il a toujours préféré l'appeler Astana. ça lui va mieux.

A peine s'il regarde les deux autres, puisque ça s'attroupe. De toute manière, il se sait invisible, petit manchot roux dans un tableau aussi sombre que le charbon dont il macule sa tignasse pour se rendre plus ombre que jamais, et ne pas perdre l'autre bras. A peine s'il se permet un :

- faut faire attention à pas couper d'autres morceaux... juste les cheveux hein

Il en a connu des gens maladroits, et s'il aime les gueules cassées, pas la peine non plus de les massacrer.
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Astana

Comment c'est trop devenu the place to be la Bretagne, en fait. Aliénor fait son apparition dans le tableau pittoresque, atteinte par le plus grand mal que le monde connaisse : l'adolescence. Affolant ce que le temps passe vite quand on y fait pas gaffe, et que des spots ont vite fait de vous envahir la figure. La blonde ravale un rire pour dévisager la nouvelle venue, méfiante par habitude. On me la fait pas à moi, voleuse de colliers. Et comme j'ai plus de crinière, tu pourras plus me la tirer, hinhin.

- « Tu feras attention, t'as des pustules plein le faciès. »

HU-MOUR ! Quoique...
Je suis contente de te voir aussi.

L'espace d'un instant, l'ainée se désintéresse de la scène pour se pencher sur l'affaire Gaetan. Étrangement, leur proximité ne gêne pas celle qui de coutume abhorre le contact physique. Ici, y'a de la place. Je partage mon air avec toi, tu vois ? Même si t'es tout... ouh. Bah t'en a une drôle de mine aujourd'hui, tiens. Arquant un sourcil, elle vient pincer quelques tifs charbonneux entre ses doigts, comme pour s'assurer que le camouflage est éphémère. Si j'étais ta mère je te ficherais au bain fissa. Mais l'eau ça fait rouiller, parole de soiffarde ; et puis j'suis pas ta génitrice de toutes façons.

- « Juste les cheveux. »

Rassure-t-elle, avant d'étirer un sourire ressemblant très franchement à celui d'Aliénor un peu plus tôt.
Je viens d'avoir une idée formidable. C'est la faute de la carafe fissurée.

- « Puis les vôtres. »

... comme ça on formera le gang de crânes rasés de Vannes. Trop la classe.
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Gaetan

Aigneas

Gaetan

Astana

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Astana

Adieu, rêve fugitif de gang de crânes rasés. Devant l'assurance de l'enfance, l'ancêtre dépose les armes. Esquisse de sourire. Certains aspects de la personnalité de Gaetan se révèlent ; comme ce miroir qui se briserait en mille morceaux dont chacun révèlerait un angle de vue miniaturisé, neuf, et qui pourtant avait dû être là tout le temps. Caché sous la surface. Pour la première fois, l'ombre de l'Irlandais disparaît du paysage pour ne laisser que le rouquin. Lentement, la certitude qu'il n'en ferait plus jamais partie s'insinue, et peut-être que ça pique un peu en dedans, mais c'est une toute autre histoire. Je te vois Gaetan, et tu ne me dois rien.

Jamais. Même pas ton bras.

- « Laissons tes cheveux comme ils sont alors. C'est beau, le roux. »

Si fait que c'est beau. Bien plus que le blond. Blond retaillé par la Mimosa qui tombe sur ses épaules en petites touffes.
La main s'étant attardée dans la chevelure manchote, à la limite de la caresse, repart aussi vite qu'elle était arrivée.

Assister à la transformation d'Aliénor en mini-pouffe sans se gondoler relève de l'exploit. Pire encore lorsqu'elle se met à causer d'Aimbaud comme d'un demi dieu. L'amour rend con. Pour ça que la dépigmentée sortie de sa coquille s'entend rétorquer au-tac-au-tac, en bonne casseuse de délire :

- « Et toi en arbre parce que tu bourgeonnes ? »

Petit ricanement à l'adresse de la Sabran, très vite suivi d'un clin d'oeil. Faut prendre des pincettes avec les adolescents. Déjà celle-ci était colérique gamine, mais c'est qu'elle pourrait exploser pour pas grand chose maintenant. Tout doux, tout doux. Finalement, le regard remonte sur sa copine de bouts manquants, affairée avec ce qu'il lui reste de poils sur le caillou. Maintenant que tu me poses la question, vrai que j'y avais pas pensé. Avant t'avais l'hospice mais maintenant t'es à la rue, Sa Blondeur, eh ouais.

- « Aucune idée. »

Léger froncement de sourcils.

- « À l'auberge ou bien ici, j'présume. »

Avec mes os en guise de matelas.

Vrai que pioncer sur du sable c'est teeeeeellement agréable. À peine contraignant.
Et ne sachant si la question a été posée par politesse ou parce qu'elle est SDF aussi...

- « Vous créchez où, vous ? »

Bien que la perspective de devoir dormir à nouveau s'avère angoissante. Qu'on se le dise.
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Aigneas

Finn ? Quézakoqéqédi-elle ?
Ca va pas non? Finn quoi ? Elle a dû fourcher de la langue, genre elle pensait Faigneas - Finnéasse - Finn/Aigneas.
Voilà c'est certainement ça, elle dérape de sa serpentine celle là, vu la tête qu'elle se paye de toute façon, pas étonnant qu'elle cause comme l'Irlandais qui l'a si souvent bercée. De tendres illusions ?
Y'a qu'a voir, y'a que les bonhommes pour vous foutre dans cet état là, ça et l'alcool. Mais Mimosa n'y connait rien en picole, ce qu'elle connait par contre ce sont les hommes, seize ans de loyaux service dans le domaine, de l'Ecossais à Mumia y'a eu un peu de passage quand même, et assez pour apprendre qu'on en tire rarement quelque chose de bon, et là, Astana si c'est bien la raison de sa folie cheveulesque, confirme les doutes de la Mim'canari.

Un bout, qui ne repousse pas celui là, par contre.
Merci de me le rappeler, je dois encore récupérer ce qui m'appartient, j'ai juste pas trouvé le moment.

L'index et le pouce de sa sénestre caresse l'emplacement du morceau arraché, sa parfaite symétrie disparue, son bout qui désormais flotte à coup sur dans une des poches du d'Pommières qui n'en a certainement rien à faire de notre blondie fragmentée.
Femme parcellaire de son état, elle assume néanmoins depuis peu. C'est qu'à force de vivre sans son lobe, on s'assume avec ce qui reste.
Scindée en deux (oui j'exagère si j'veux) il lui a fallu réapprendre à vivre, retrouver l'équilibre, c'est qu'il pesait son poid, ce petit bout d'moi !

D'ailleurs, vous devriez être avec celui qui m'a tronçonné.

Et de foutre directement les pieds dans le plat, pourquoi perdre du temps même si on en a à revendre ?

Je l'ai bien vu avec une autre, y'a pas long feu, mais je pensais que vous seriez pas loin, je ne me trompe pas.
C'est qu'il avait fière allure dans son Eglise, un vrai chevalier.
Par contre, vous.. j'voudrais pas vous offenser, mais j'vais le faire quand même, vous avez vraiment une sale tête, Astana.
Mais vraiment.

Elle propose son aide en fait, sera t'elle sourde à cette proposition silencieuse ? Quoique silencieuse, y'a quelqu'un qu'on dirait qu'il tousse pas loin, mais c'est peut être l'ouie qui devient mauvaise, peut être que ce bout de viande qui pendait à ses esgourdes servait à quelque chose finalement.
Et puis mine de rien, ça pourrait lui faire une jolie témoin de mariage, une chevelue sans cheveux.

Astana

À la prétendue offense, la dégarnie ne répond qu'un maigre sourire. Légèrement désabusé.
Le temps que son cerveau analyse toutes les précédentes informations reçues. Et vrille sévère. Ou pas.

- « Merci. »

Me rendre laide c'était un peu le but tu sais. C'est un avertissement, un panneau dans les ténèbres. Pour qu'on sache que dedans c'est aussi laid que dehors. Et qu'il y fait pas bon vivre. Certains y verront une femme brisée, morcelée ; d'autres encore la Folie ayant pris forme humaine. Et bien que la vérité ne se situe dans aucun camp, il faudra bien que les langues se délient, qu'elles causent. Essaient d'assembler les pièces d'un puzzle où seuls demeurent les quatre coins. J'vous laisse faire. Moi j'ai deux mois de vie à récupérer, j'ai pas le temps pour ces conneries.

Le visage amaigri se tourne en direction du bruit. Là-bas. À croire que ta solitude n'était qu'une illusion, Sa Blondeur. Dans ta tête comme toujours. Et elle sourit, la blonde, à la vue de la tignasse roussâtre en retrait. Gaetan n'a jamais été enfant à ses yeux. Jamais considéré comme tel parce que trop courageux, trop cassé. Comme un adulte piégé à l'intérieur d'un corps aux traits enfantins - l'innocence en plus. Elle, la vieille femme du monde, avait appris à aimer le garçon à sa manière. Sans même s'en rendre compte au début. Alors elle sourit juste, la dépigmentée, en guise d'invitation. Elle sait. Elle le laisse venir.

Mais qui dit page dit Gaélique. Parlons-en du preux chevalier. Aïe.
Maintenant que j'ai compris, Raclure je t'aurai. Mais pas tout de suite.

- « Je ne sais pas où il est. »

Répond-t-elle platement, même pas émue.
Enfermés les sentiments et les maux de l'âme.

- « Sûrement avec l'Autre. »

Haussement d'épaule désintéressé. Je te connais, d'Pommières. Pas besoin de preuves. J'ai l'habitude que tu m'abandonnes pour trouver des bras chauds dans lesquels te lover. Je retiens, par contre. Tout. Ne crois pas que je vais rester anesthésiée tout le reste de ma courte vie. Tu te foutrais le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. La grisaille torve dévie de sa trajectoire pour se poser sur les fils sans vie un peu plus bas, avant d'en revenir à la Mimosa. Coucou.

- « Vous voudriez pas m'égaliser tout ça, dites ? »

Tends-moi la main et je te prends le bras.
J'espère que tu maitrises à 100% la coiffure.
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Gaetan

Et son air il le partage d'autant mieux qu'il respire bien près d'elle. De tous ceux qu'il a pu croiser ou recroiser, entrecroiser et à peine apercevoir, elle est celle qu'il a retenue. Dans l'esprit de Gaetan, seuls quelques esprits ont imprimé leur marque. Raphaelle, Matalena, Katina, Finn. Toujours lui. Il l'a sauvé. De la mort. Il le soigne, le nourrit, le considère. Qui d'autre le ferait ?

Elle... Elle l'a fait aussi. Elle l'a considéré. Elle lui a parlé. Elle lui a offert un poney, elle lui a offert le monde. Il est venu la voir, alors qu'elle était morte. Il l'aime, cette Blonde qui ne l'est plus. Elle l'a sauvé aussi. Ils n'en ont jamais parlé, mais il sait, il a appris. En Champagne ou Bourgogne, quand l'Irlandais se faisait flécher la fesse, elle le rapportait sur sa selle, elle le sauvait d'un massacre, elle le faisait vivre.

Elle est belle, surtout maintenant. Elle est bonne, surtout maintenant. Ce sourire achève le môme qui n'en reçoit que des compatissants, des tout plein de pitié, des condescendants... Elle lui a souri, et il l'aime pour ça. Sa main se fait plus pressante, sa présence moins évanescente... d'autant qu'elle lui tire les cheveux.

- moi je m'en fous de mes cheveux... on m'a coupé un bras pour ça, si tu veux les couper, je te devrai le second non ?

Logique toute gaetienne, toute enfantine. L'enfant qui a vécu plus de guerre que tant d'adultes, qui ne garde en tête que cette première blessure, si gratuite, si offerte, si rouquine... un bras parce qu'il est roux. Plus de blond parce qu'une cicatrice. Chacun sa raison, à ses côtés il est pour l'instant. Et il y est bien. Alors le môme, chose rare, il sourit. Un sourire de ses dents déjà crasseuses, alors qu'elles sont si neuves, il sourit de tous les os de son maigre visage, il sourit de tout son coeur, parce qu'Astana, elle lui a souri. Si, c'est vrai.
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Alienor_de_sabran

Whaaaaat ?! Comment ça la face couverte de pustules ? Même pas vrai ! Hum hum. Le minois adolescent se fronce de contrariété. D'abord c'est pas sa faute si elle a des boutons et la tronche toute grasse, hein. Et puis elle essaie de les percer, mais bon sans miroir c'est un peu galère, et puis ça finit toujours par saigner et devenir encore plus gros et infecté que ça l'était. Ça, plus les nénés qui poussent, plus les ragnagnas, et ben mazette elle regrettait GRAVE de plus être une gamine en fait, parce que vraiment l'adolescence c'est trop inique.

Ouais ouais.

- C'est trop inique c'que tu dis.

Mais bon, elle a l'air raplaplate quand même la Danoise. Les billes marron se tournent vers le p'tit roux. Et elle remarque qu'il est manchot. Parce qu'il le dit, en fait, parce que sinon pas sûre qu'elle l'aurait vu. Elle est pas spécialement du genre observatrice, l'Ali, plutôt à foncer tête baissée dans le tas et puis voilà. Pas pour rien qu'elle avait réussi à foutre une rouste à trois Angevins.

Reste que Gaetan l'intrigue.

- Hein ? On t'a coupé un bras parce que t'avais coupé tes cheveux ? Et puis t'es qui toi en fait ? T'es bien cracra quand même tu devrais profiter de la mer pour aller faire une trempette et tout. Nan mais parce que je te le dis moi, hein, les garçons crados, c'est GRAVE pas attrayant.

Parce que la Provençale elle est du genre à s’embarrasser de formalités. Et voilà, elle est partie.

- Bon, tu vois, genre, Aimbaud, des fois il est crade, faut pas s'mentir, parce qu'il fait du cheval et tout, mais après il se lave, et il a une coupe de cheveux trop classe et tout, et en plus il est trop doué à l'épée et il m'a appris quand j'étais pitchoune, et puis genre...

Genre elle se rappelle qu'elle a une loque humaine sous le pif.

- T'as décidé de faire Bernard l'ermite ou bien ?
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Astana

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Aigneas

Egaliser tout ça ?
Elle a une tête de coiffeuse elle maintenant ?
Quoique... au lieu de s'investir dans l'elevage de canaris avec son futur mari, elle ferait peut être mieux de s'entrainer à manier les ciseaux, on ne sait jamais elle pourrait se recycler la dedans par la suite, car faillite elle fera, la Mimosa n'est pas faite pour être riche, c'est comme ça c'est noté dans son destin. Tu ne gagnera point. Jamais rien. Et encore point, en gras celui là.
Le gras ça accentue bien, et puis généralement Aigny manque d'encre, alors ça précise bien comme la notion du rien, point est importante.
RIEN POINT FINAL.

Bon, intense bien qu'inutile, cette reflexion la persuade d'essayer.
La main tendue empoigne finalement la lame que détient la nue-tête, et attrape les quelques mèches qui lui donne un air de poupée âbimée, et couic, et couac, et couic, le salon de coiffure est ouvert ! Mim'coiff pour vous servir, les roux et les anciens rotages peuvent discuter tranquillement, pendant que le relooking d'Astana se déroule.

Coiffeuse est infirmière aussi, il faut éviter les bosses, les cabosses de la sale gosse. Sa tête est loin d'être intacte, et c'est soulagée que la Wolback songe à la sienne de caboche, intacte car elle a refusé de se battre pour l'Anjou. Voyant l'état de son homme, et désormais celui de la danoise, elle a eu raison de nier soutenir une des deux familles. Elle a eu raison de dire la vérité et refuser l'affrontement inutile de toutes ces têtes couronnées.
Ou plus que la sienne en tout cas.

Les dernières mèches tombent, telle la chevelure de Raiponce. manquait plus que Finn se crève les yeux dans un champs de rosiers et l'affaire était terminée.
Quoiqu'à voir le haussement d'épaules plus tôt, elle se moque, ou tente de se moquer de l'avenir du défiguré. Tant mieux. Pas besoin d'essuyer des larmes sur son épaule et s'ainsi se retrouver tâchée de partout.

Vous logez où, Astana ?

Non, là, elle n'invite pas, elle questionne car elle aussi elle crèche en Bretagne mais n'a nulle part où dormir.

Alienor_de_sabran

[Les plages bretonnes, c'est Saint-Trop' le 15 août]

Aliénor se promène. Ouais, parce qu'elle est grave mélancolique, parce que comme elle réfléchit beaucoup, et tout ça, elle se rend compte que son amour interdit et impossible avec Aimbaud ne pourra jamais se concrétiser. Parce que déjà, d'abord, il faudrait que ledit Aimbaud soit au courant, et ça c'est carrément hors de question. Alors du coup elle marche, en shootant dans des cailloux, et puis peste dans ses dents parce que l'adolescence c'est trop naze, et que si ça continue elle retourne boire du cidre derrière l'église avec Alix.

Sauf qu'il y a un attroupement, là-bas, un peu plus loin. Alors elle s'approche, au cas où ça serait une célébrité ou un truc du genre. Et ben perdu, c'est un rouquin, Mimosa qui voulait lui faire du rotage quand elle était petite, et Rastana, fière détentrice du collier de dents de Mainois. Elle s'approche, et cligne plusieurs fois des yeux, pour être sûre qu'elle n'a pas la berlue.

- Hum. Rastana ? T'as un trou d'air dans la soupière.

Et puis de jeter un coup d'oeil halluciné aux tifs qui gisent par terre. Quelle idée de se couper les cheveux ? Elle était pas bien dans sa tête ? Une fille sans cheveux c'est comme... Comme... Un ado sans acné !

Quoique. Ça fait quand même super dramatique de se raser la tête. Genre ça pourrait symboliser son amour déchu, tout ça. Et puis ça ferait hurler son père. Enfin d'abord elle doit trouver un port et se faire faire un tatouage, parce qu'elle a décidé qu'elle en voulait un. Pour faire comme le maire de Rieux, mais en moins beaucoup. Et puis peut-être que si elle s'enlaidissait assez, Arystote voudrait plus l'épouser. C'est pas un mauvais plan en fait.

Et l'à peine pubère de relever son regard vers Aigneas, avec un sourire un peu inquiétant.
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Gaetan

Le môme, après s'être perdu à Quiberon, s'être perdu à Vannes, s'être perdu dans les recoins et coins du royaume, fini par atterrir près d'une blonde qui ne l'est plus.

Lui, il s'en fout qu'elle n'ait plus ses cheveux. Lui n'a plus de bras. Chacun son handicap, chacun sa merde. tout ce qu'il sait, le rouquin, c'est qu'elle était chouette, la Blonde, qu'elle lui a offert un cheval, même si lui même n'a pas su profiter de l'occasion. Qu'elle était une des rares femmes à rester dans l'entourage de l'Irlandais, et que c'était pas pour lui déplaire.

Ils ne se sont que peu croisés. Mais Gaetan ne croise personne, pas même ceux qu'il suit nuit et jour parce que ce sont ceux qui accompagnent le Gaélique. Il se fout qu'elle ne ressemble à rien, lui même ne ressemble pas à grand chose.

Elle n'est pas seule, et c'est bien là, dans cet océan de certitudes, l'hésitation qui lui coute un pas. Ombre il est, et dans l'ombre il reste. Pas du genre à se faire connaitre, pas du genre à s'avancer. Pas toujours en tout cas. On lui parle, alors lui se tait.

Mais il est là, le môme, en mal d'une Danoise qui le traitait presque aussi bien que le Joyau qu'elle protégeait. Un mot, une phrase, auraient été de trop. La marche même serait conquérante, là où il se veut discret. Après tout, lui offrir un poney, ce n'est pas lui offrir le monde.

Mais il est là. Si elle le voit, tant mieux. Sinon, elle sera accompagnée.
Et il la trouve belle, lui, avec son trou dans la carafe. Parce qu'il n'a jamais aimé que les gens cassés, les gueules en vrac, les coeurs brisés. Ceux qui lui ressemblent un peu, sans jamais être les mêmes. Elle est vieille, la Blonde. Mais elle lui a offert un monde. Alors il reste, un peu. A peine s'il tousse, malgré lui.
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Astana

RP ouvert à qui veut. Si quelqu'un voit une ouverture, ou autre...

La mer et le sel.
La lame et la dextre.
La cicatrice et le sourire.

D'un geste méthodique, la danoise coupe des bouts. Comme ces parties d'elle-même qui se sont égarées durant ce mois et demi de coma. De vide. D'inconnu. D'un geste méthodique, la danoise coupe des bouts. Des petits, des grands. Uns à uns ils tombent, décorent le sable. L'esquisse d'un croisant se dessine sur des lèvres rongées par l'ignorance dont elle s'est débarrassée quelques heures plus tôt. Rien à foutre du pourquoi et du comment. Restent les stigmates et c'est tout ce qui compte.

- « Un pour toi. »

Shling.

- « Un pour eux. »

Shling.

- « Un pour moi. »

Elle se gondole, la siphonnée. La situation est tellement risible. Tout juste évadée de l'hospice avec un trou dans la carafe, à peine plus épaisse et vivace qu'une brindille, il faut encore qu'elle s'ôte d'un poids. T'es trop lourde, Sa Blondeur. Et puis franchement laide avec ce manque sur le crâne. C'est pas grave, qu'elle se dit la blonde, je vais faire pire. Les fils blancs sont rompus, coupés à vif. Ce qui était auparavant une chevelure bien fournie n'est plus qu'un amas informe gisant à terre. Tout raser pour laisser apparaître cette entaille symbolique. Oh tu fais peur. Bah ouais. Mais c'est pas grave, personne n'est là pour le voir. Sauf peut-être un Caladre de profil gravé sur un écu noir... En ce 20 août 1461, je me suis réveillée en Bretagne, j'ai perdu le peu de bon sens qu'il me restait, et j'ai élu domicile sur la plage.

Je m'appelle Astana.
Et on m'a pété le carafon.
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Athelstan

— Hospice de Vannes —

Mystère et boule de gomme.
Un cri ricoche entre les murs.

- « Comment ça disparue ?! »

Après trois tours sur lui-même, le roussâtre ose un regard sous le lit - sait-on jamais.

- « Ça s'évapore pas comme ça quand même ! »

ÇA. L'animal danois.

Mais rien à faire. L'estropiée ne se cache pas sous ses effets personnels, pas même derrière un rideau.
Sous le regard bovin d'un Mog à l'ouest, l'anglois capitule. La scandinave s'est volatilisée sans laisser d'adresse.

Athelstan, lui qui avait veillé jour et jour - la nuit, tous les chats sont gris et dans un bordel on voit pas bien les couleurs - le chevet de la blonde se retrouvait abandonné là sans repères. Les repères avec la blanche il les avait. Sans compter qu'ici on était chez les barbares. Monsieur avait ses petites habitudes, même si l'autre était réduite à l'état de légume. Et d'un coup, bim, plus rien. Pas même un traitre mot, une insulte, une mandale ou quoi. Juste une paillasse vide, quelques tifs sur un traversin et tout un bardas lâché là.

- « Hinhin, elle nous fait une blague en fait ! »

Dit-il, cherchant quelque soutient vers l'Irlandais qui ne semble pas mordre à l'hameçon. Sûrement parce qu'il pige pas.
Sans plus tergiverser, le roux s'empare des ses effets et prend la porte suivi par Moginou l’Invincible.

— Plus loin au dehors —

Le jeunot se cause à lui-même. Mog est parti faire une pause entre les cuisses d'une donzelle.
Si les gens du coin l'observent les sourcils arqués, c'est pas grave. Notre homme se sent investi d'une mission.

- « Elle a dû paniquer. Ou bien on l'a enlevée. Hochement de trogne. C'est ça. Enlevée par son armée de blaireaux Angevins qui pinçent et se reproduisent aussi vite que des lapins. Voilà. Hochement bis. Du coup, j'serai son sauveur si je la retrouve ! Hihi. Sourire on ne peut plus triomphant, il se voit déjà couvert de lauriers. Et on pourra s'en aller, loin, loin. Très loin des barbares qui jactent tout bizarre. Il crache un glaviot à terre, s'essuie d'un revers de main. 'core plus laid que l'Gaélique, ce dialecte. »

Bah quoi ?

... et après on dit que c'est la blonde, la siphonnée, té.
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Alienor_de_sabran

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[RP Ouvert] On m'a pété le carafon.