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[RP- Ouvert] Vagabondage de nuit !

Alleaume
* Le Conquérant, c'était ainsi que le peuple avait affublé le Duc d'Argenton.. Cela c'était joué de peu avec une facette de lui. Il était de notoriété que Alleaume de Niraco pouvait pousser des crises de colères mémorables. Les gens travaillants avec lui n'était pas épargné. Heureusement il avait tellement d'autre qualités, que les gens qui avaient un minimum de considération pour lui ne lui en tenait pas rigueur.
Le Conquérant avait forgé son nom dans la roche, il avait conquit la ville de Bourbon, rendant le Berry plus Grand qu'il n'avait jamais été. Jamais un Duc de Berry n'avait autant agrandit les terres que Alleaume. Il en avait une certaine fierté, il fallait l'avouer.

Alors qu'il était commandeur des armées il y a deux ans, en tant que Duc de Berry, l'armée du Berry comptant plus d'une quarantaine volontaires avait traversé le Limousin, le Poitou, pour arriver en Anjou, puis en Touraine et mettre le Duché à feu et à sang. Il se souvenait encore de la nuit des Ardents, où les trois armées des OR avaient foncés sur les armées Ponantaises se trouvant devant les murs de la ville. La nuit avait été un massacre, les trois armées royales avaient été décimés, des centaines de morts, une défaite considérable. Alors oui, on pouvait bien l'affubler du surnom de Conquérant, mais il n'avait pas conquit seul, c'était grâce à tout ceux qui combattaient dans l'armée qui devait en tirer la gloire ! Alleaume en avait annoblit certains, les autres avaient reçu une médaille prestigieuse, et d'autres avaient reçu l'insigne de l'Ordre de Volpone.. Celui qui avait été le premier Duc de Berry, celui qui avait unifié les villes et posés les bases de notre beau Duché.

Cette nuit pourtant, nul conquête.. Il était tard et Argenton vagabondait dans les rues de Bourges.. A la recherche de quoi ? Il n'en savait strictement rien, mais il avait besoin de prendre l'air.. Il passa devant l'hotel des Louvières, il faillit s'y arrêter quelques instants mais renonça, ne voulant pas déranger à une heure tardive.. Et puis ils n'étaient que cousin, il n'était pas assez proche encore avec Nathan pour aller le déranger à toute heure.. Alleaume continua alors sa marche, au détour d'une rue, il fut arrêter par un homme assis à même le sol. *


Mon bon Seigneur ! Vous auriez pas une p'tite pièce pour moi siouplait ? J'ai rien pour manger s'soir, et je commence à creuver de faim, sans jeux d'mots malsans !

Tient voila mon brave, casse donc la croute comme il se doit. Que le Très Haut veille sur vous.

* Après avoir pioché 5 écus dans sa bourse, il les déposa dans la main ouverte du viellard qui devait sans doute être heureux vu la mine réjouis qu'il avait affiché sur le visage. Cela faisait plaisir au Duc, il ne supportait pas de voir son peuple souffrir de la sorte, mais il ne pouvait pas rendre riche tout le monde, cela n'était pas possible, et puis cela ne plairait pas à toute ses élites qui bloquent les pouvoirs.. Si cela ne tenait que de lui, il aurait offert à chaque personne une partie des trésors que les riches gardaient ici et là. Il avait le coeur sur la main, droite, et le poignard dans la gauche, prêt à frapper ceux qui oserait le défier.

Son vagabondage dura une bonne partie de la nuit, peut être allait-il finir par rencontrer quelqu'un, on ne pouvait pas savoir de quoi le future était fait ! *

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Nathan
Chacun détient des secrets qu’il veille à ne pas dévoiler au grand jour. Nathan ne dérogea pas à la règle malgré les temps troublés. Il fut de tout temps un artisan de la prodigalité. Il eut été un jeune généreux, toujours prêt à aider son prochain. Il ne devait pas en disconvenir et pourtant il méprisa cette facette de son âme. Il se haïssait d’être un jeune homme généreux soucieux du bien public.
Pourquoi ? Pour bien des raisons. La première, il préférait se faire passer pour un acariâtre reclus, ermite et ladre afin d’éviter que la mendicité vienne s’installer en face de Louvières. La prodigalité eut ses beaux atours, on l’arborait facilement, mais le revers subséquent fut toujours ignoble.
La seconde raison était simple, bête et méchante. Nathan eut été surement un grand Héritier, jouissant d’une fortune considérable. Détenant d’augustes propriétés. Il fut fanatique de son patrimoine qu’il défendit tel cerbère défendant les portes des enfers.
Malheureusement, la nature humaine fait que, souvent, on est jalousé. Et souvent quand Nathan se vanta de dons, il se fit étiqueter comme un être corruptif et imprécateur. Ces accusations résonnèrent telle des apophtegmes : plus jamais, plus jamais Nathan, tu ne te vanteras de jouir de la bonne fortune.
Il jura. Et adjura le seigneur de le laisser vaquer à son altruisme tel un mécène inconnu.

C’est ainsi que l’on pût retrouver dans les labyrinthiques venelles de Bourges. Là, où la misère se transformait en criminalité. Vêtu d’oripeaux, le teint blanchâtre, les yeux grisâtres, la quintessence de l’Ambroise. L’escarcelle bien gonflée, il fut acté par la pure compassion, loin d’être le gandin frivole. Loin de son image de marque. Loin des mondanités qui le tuaient de plus en plus. Loin de la Noblesse qui le conduisait au sépulcre. On vit Nathan, remplir les sébiles des mendiants par des oboles bien généreuses.
Un écu d’or.
Une fortune. Il courut après la chimère d’éradiquer la pauvreté. Lui, l’élitiste par excellence. Lui le politique zélateur… Il toucha l’extrême pauvreté, il ne quitta pas les civilités et accordait ses déférences aux aïeuls.
Dans la richesse l’âme eut été dépouillée.
Dans la pauvreté l’âme eut été débordante, dégoulinante de satisfecit. Nathan battit sa coulpe ainsi. Et ce depuis qu’il devint un Berruyer.
Les loqueteux, le remerciaient. Nathan était ému. Trop émotif disait-on de lui. Oui, il ne s’en cacha jamais. Il eut été porté par la passion. L’envie de bien faire. Rédempteur de Bourges, par sa fortune.
Les Ambroise, jalousés de tous. Ne cherchant pas la gloire, il fit tout dans le plus grand des secrets.

C’est alors qu’il vit le duc d’Argenton arrivant dans sa direction. Prit de panique il lâcha sa bourse remplie d’or, créant ainsi un son aigu et facilement audible.
Déguisé tel un pauvre homme, il s’en alla pour semer son cousin.


RP ouvert, j'ai sauté!

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*En campagne ducale, cliquez l'image c'est tumblr.*
Alleaume
*Argenton s'arrêta un instant tout proche d'une fontaine, puis il entreprit de remplir sa gourde d'une eau fraiche de la source. Il aimait bien l'alcool, mais en dehors des repas et des formalités, l'eau était une boisson qui avait du succès au prêt de Sa Grasce.
Il n'était pas si riche que cela pour un Duc, il fallait dire qu'il allait souvent guerroyer, et cela coûtait une fortune. Il avait pu s'en rendre compte durant la dernière guerre ! Il avait quelques bien certes, mais sa fortune n'était pas plus importante que 10 000 écus. C'était sans doute déjà pas mal, mais si une nouvelle guerre approchait son argent allait fondre comme neige au soleil.
Il avait été plus prudent cette fois ci, il avait enfouit 7000 écus dans un jardin de son Castel à Argenton.. Comme cela pas de plafond dépassé, et il aurait ainsi de quoi dormir sur ses deux oreilles !
D'ailleurs, cela lui faisait penser que son Cousin lui devait 1000 écus pour la dotte, et il n'avait toujours rien reçu, alors que le mariage avait eu lieu, et avait été consommé. Fallait qu'il tire les oreilles de Palluau pour oser oublier une tel somme !

Sa petite ronde de la ville continuait, lorsque soudainement quelque chose se passa sous les yeux émeuraudes du Duc. Un homme tenait une bourse qui avait l'air fort lourde et faisait des distrbutions de pièces à tout les clochards du coin..Alleaume ne pu qu'avoir un large sourire de voir une personne avoir autant de compassion.. Alleaume faisait pâle figure à côté de ce généreux et... Anonyme donateur.
Le Maire de Châteauroux se demanda qui cela pouvait bien être, il avait le plus grand mal a distinguer la silhouette de cet homme ! Mais le pire n'était pas encore arrivé, alors qu'il s'avança pour parler à l'inconnue, celui ci se retourna, lâcha sa bourse qui tomba au sol, l'homme prenait presque la fuite. C'était un délit de donner de l'argent aux pauvres ?
Alleaume ne se fit pas prier, il attrapa la bourse et remit les écus dedans, et s'empressa afin de rattraper l'homme qui venait de partir, presque les jambes à son cou.
Il l'interpella alors *


Hé ! VOUS ! Pourquoi vous êtes vous sauvé alors que j'arrivais en votre compagnie ?

* Mais l'autre ne s'arrêta pas, continuant sa route, comme s'ils ne se comprenaient pas, et ne parlaient pas la même langue. Il était en train de le rattraper, et il se dit qu'il devait sans doute crier un peu plus fort, afin que le mécène s'arrête. *

Hé oh ! Vous avez laissé votre bourse d'écus par terre, et vous êtes partit comme le premier des voleurs ! Qui êtes vous donc à la fin ?! Je vous conseil de répondre, où je vous passe par le fil de mon épée ! Je ne plaisante pas hein ! Qu'est ce que tu caches suppôt de Satan !

* Voila que Argenton se lâchait complaitement. Ben oui, c'était lui, lorsqu'on ne répondait pas à quelque chose, il pouvait entrer dans une colère noire. Il sortit alors son épée du fourreau et entreprit de le coincer dans un coin afin de lui faire comprendre que ici, le maitre c'est Alleaume. *


Tu as bien fait ouvert à ceux qui veulent !

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Nathan
La panique envahit le corps de Nathan. En effet son cousin ne devait pas se douter qu’il eût été en proie à la prodigalité, quittant par moment l’obédience de l’argent. L’argent toute une partie de la vie de Nathan. Une partie où le plaisir eut été désuet. Rien d’hilarant en somme. Nathan s’enferma dans la tour éléphantine. Une partie : un capharnaüm à l’image de sa vie.
Perdu dans un affolement total, Nathan ne trouva rien de mieux que d’agir en couard. Hardiesse fuyons! Disait-on souvent. Il s’enfonça petit à petit dans les venelles les plus malfamées de Bourges, toujours plus loin dans la misère. Il regretta d’avoir perdu sa bourse.
Il aurait, s’il avait pu, jeter des écus de droite à gauche, comme si, l’or eut été destitué de sa charge. Comme si la valeur n’était plus rien : lieu de non-droit.
Il n’eut pas les compétences physiques idoines pour se mesurer à Argenton. Nathan n’eut été qu’un simple jeune homme, de bonne condition certes, sans jamais être le zélateur d’un corps.
Il maitrisait, mais ne fut jamais le maître dans l’art du combat.
C’est alors que la couardise eut été une poterne bien facile à ouvrir. L’honneur fut masqué. L’honneur fut voilé. Tel un goupil fuyant le prédateur il se faufila.
Mais il mésestima le duc d’Argenton.
Nathan se vautra dans une impasse. Le visage éraflé, crotté, les oripeaux fangeux, Nathan ne fit pas florès, là.
Au détour d’un lupanar, il eut l’idée de s’y introduire. Il n’eut pas le temps de se relever qu’il sentît déjà l’épée d’Alleaume dans les parages.
Il eut honte de son état. Il n’allait pas en disconvenir.
La réputation : une hydre.
Il voulut faire amende honorable et puis… il se décida de jouer une autre carte. La vie ce fut du ramponneau pur jus.


-Que je te sache irascible. D’accord. Soit. Mais il est totalement ubuesque de songer pouvoir m’insulter de suppôt de Satan.

Il se releva avec une auguste délicatesse. Nathan fut précieux, dans bien des sens, d’une part dans sa manière d’autre part pour sa valeur pécuniaire. C’est alors, le teint fantomatique, les yeux grisâtres, qu’il quitta sa façade. Le voile tomba. La capuche fut retirée. Le front emperlé. Les joues devinrent rapidement rubicondes. Alleaume ne le laissa pas de marbre. Jamais.

-Bonsoir, Alleaume. Quelle belle soirée n’est-ce-pas ? J’abdique tu me sais désormais généreux avec la populace. Un mythe qui s’efface, un nouveau qui arrive… Ainsi va la vie.

On n’est pas sérieux à dix-sept ans, on est un autre.
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Alleaume
* Alleaume tenait toujours son épée en main, droit devant l'homme qui osait lui tourner le dos.. Un peu plus et il allait le transpercer avec sa lame bien aiguisé.. Il fallait dire qu'il trainait cette épée depuis... Le Béarn.. L'arme lui avait été offerte par une mendiante alors qu'il était maire de Orthez... Elle lui avait alors dit que cette épée était magique, forgé dans l'acier des dieux.. Il n'y avait pas trop cru sur le moment, mais fort était de constater qu'elle avait bien quelques pouvoirs magique. Comme celui de tuer un homme en un coup.
Pourtant, l'homme s'arrêta, puis se retourna vers Alleaume, releva sa capuche sur la tête, et là, SURPRISE ! C'était Sa Grasce de Peya. Le Conquérant se demandait s'il n'était pas en train de rêver. Il se tapa à deux reprises sur le front avec sa main, comme s'il voulait se réveiller.

Que faisait-il ci à cette heure ci ? Caché des gens ? Voila autant de questions que Alleaume se posait. Etait-il comme Le Dement ? Explorateur des bas fonds de la Capitale ? Lieu de débauche, de sexe, de drogue et de meurtre. S'il comptait s'y rendre, autant que Argenton l'accompagne, cela éviterait des mauvaises surprises. *


OH ! Nathan.. Mais qu'est ce que tu branles ici à cette heure tardive ? Et affublé comme... Comme.. Enfin bref.
Tu viens donner de l'argent aux pauvres ? J'étais justement en train de faire la même chose il y a quelques minutes. Puis je m'étais dis que j'allais te rendre visite, mais j'ai renoncé vu l'heure tardive.. Et me voila maintenant face à toi.


* Voila, explication donné, il allait maintenant pouvoir poser toute les questions qu'il avait. Et Dieu qu'il en avait ! Il chargea le bazooka et fit feu sur sa cible. *

Dis moi.. Tu irais pas te promener dans les bas fonds de Bourges par hasard ? Ne me ment pas, hein ! Tu te drogues Nathan ? Tu fréquentes les bordels avec Germiny ? Tu sais que tu peux tout me dire, je serai ton bras gauche lorsque tu seras Duc.. Si tu as des problèmes, il faut en parler et pas essayer de les faire fuir dans la débauche.
Tu peux me croire mon cher cousin..


* Ils étaient cousin, cela faisait bizarre, car Alleaume trouvait Nathan très séduisant, et avec beaucoup de charme.. Le charme de la jeunesse sans doute. Non pas que le Duc fût vieux, mais il était plus proche de la fin que du début. Il avait encore en mémoire cette réunion, où chacun avait déballé son sac, sortis les morts du placard, il eu un pett frisson en pensant que Nathan avait la même attirance que lui.. C'était limite drôle comme genre de situation. Ils n'en avaient pas reparlé depuis, il fallait dire qu'ils n'avaient pas eu beaucoup de temps pour un tête à tête.*

Si tu veux on va se chercher un verre et nous en discuterons ?
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Nathan
Vagabondage pensif. Nathan se sentit partir dans le royaume évanescent de la folle pensée. La folle pensée éthérée. Une pensée qui se voulut confuse. Nathan eut été dans le besoin, besogneux, il s’adonnait dans des actions peccamineuses et pour se faire pardonner, pour vivre avec une conscience Aristotélicienne pure, il se fit rédempteur, prodiguant ainsi les bonnes grâces de l’obédience de l’argent.
Les grâces. Ils furent tous deux ducs. Niraco, Peya. Alleaume & Nathan. Nathan s’estomaqua en le voyant s’inquiéter de son état. Ce fut si, soudain. Pour sûr qu’il se droguait. Pour sûr qu’il connût bien les bas-fonds de Bourges.
Il fut, après tout l’homme le plus proche de Zelgius de La Rose Noire Champlecy. Il n’abjura rien. Il opina simplement de son chef gracieux l’idée d’aller boire un verre. De toutes évidences, il ne put se résoudre à tenter le diable et s’enfoncer davantage dans la misère ambiante. L’opium attendrait. Hilare il ne fut plus. Sous la coupe de la drogue Nathan connut une réviviscence perdue. Il était heureux. Le refuge qu’il recherchait. Sous la drogue Nathan était bon.
Il déglutit, il se crut en présence d’un frère moralisateur. Il se crut divaguer dans d’incestueuses pensées. Argenton eut tout pour plaire et avait tout pour être heureux. Lui aussi une façade dorée ? Nathan ne sut pas trop s’avancer sur le sujet.
Il singea avec délicatesse un mordillement des lèvres. Laissant un doute planer. Quand bien même il le sut adepete de la déviance, Nathan ne voulut pas se vendre, se donner. Il voulut se garder Catonien. Il voulut ne rien céder. Et pourtant, il mourut d’envie de connaître l’étreinte chaleureuse du Duc.
Il secoua la tête, un peu sonné et se lança dans une réponse, qui fit de lui le mouton noir de ses rhéteurs. Nathan bégaya légèrement. Froideur, frimas, distance, condescendance. Impossible Argenton était trop. Trop important, trop présent dans sa vie. Que Nathan regretta les oripeaux, ce fut normal. Il dégagea l’image d’un plouc aux cheveux mal rangés. Le visage sale, Nathan se sentit dénué de toute noblesse.


-Je… Je… Je… Enfin… Tu… Tu… Nous… Euh… Ah… Mais… Euh… J-j-j…

Il inspira puis expira, calmement, il se lança dans la conquête des yeux d’Argenton.

-Oui. Il est vrai que je suis un portrait raté. Je filtre les informations. Je façonne mon image à ma guise. Je suis un créatif. Et tout créatif qui se respecte se drogue. Je m’en allais dans la misère de Bourges. Celle que je fuis habituellement. Et c’est avec une velléité trompeuse que je m’adonne à l’obole. J’essaie d’aider. J’essaie de faire sourire. A défaut que mon sourire mutin s’accommode du passé. Ma vie change. Je suis un impuissant. J’essaie de battre ma coulpe.
Je fréquente les lupanars pour la drogue. Je ne vais pas m’amouracher de Vénus. Elles ne… Elles ne m’intéressent pas. Je suis le mignard de Bourges, le jeune homme le plus convoité et pourtant, je trouve l’amour ailleurs que dans la bienséance, l’académisme et les mœurs.
Je… Je ne peux me prédire Duc, ni même avoir l’audace d’affirmer être le prochain.
Je ne fuis pas dans la décadence, dans la débauche.
Je me donne bonne conscience. Mon esprit est opium.
Prenons un verre.


Nathan enleva la poussière de ses frusques et se lança à la recherche d’une taverne. Il trouva rapidement, dans une arrière-cour un petit établissement sympathique. Il entra, désert, il fit signe à Alleaume de le suivre, après tout, ils furent clients.

-Deux chopes de votre meilleure cuvée.

Il alla s’asseoir. La taverne eut la senteur des épices, on s’imaginait facilement dans un endroit où la cuisine eut été maîtresse. Il faisait bon. Un minimalisme assumé, une décoration qui ne fût plus au goût du jour. Et pourtant il aima. Un léger sourire réussit à conquérir son visage. Le regard plongé sur une flamme. Fasciné. Il dit calmement.

-J’aime les choses simples. Tu le savais ?

Il n’osa pas le regarder, la peur de se trahir. Alleaume eut un charme, Nathan le voulut. Ce que Nathan voulait… Nathan…
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Alleaume
* Les yeux dans les yeux, il remarqua qu'il avait quelque peu destabilisé son Cousin. Pourtant il n'y avait pas de quoi être mal à l'aise en la présence d'Alleaume.. C'était sans doute l'effet de surprise, mais pourtant il avait fuit en le voyant arriver. Il avait du mal à comprendre pourquoi. Nathan ne faisait de mal à personne, bien au contraire ! Il offrait de sa fortune aux gens les plus démunis.
Ce qui était un acte très aristotélicien. Alleaume en était d'ailleurs fier ! Sous cette carapace se cachait un jeune homme au coeur d'or, avait-il d'autres surprise à lui apporter ? Il semblerait que oui vu la teneur de ses propos.. C'était pire qu'une pochette surprise ce Nathan, quand il y en a plus, y'en a encore !
Il ne pouvait pas s'empêcher d'être compatissant devant le jeune homme... C'est qu'il tenait un minimum à lui, et qu'ils avaient tout deux les mêmes goûts en matière de sexualité, cela ne pouvait d'ailleurs que les rapprocher..

Alleaume ne pouvait pas laisser Nathan se détruire de cette façon, il avait eu son age, un jour. Et à son âge il avait certes consommé quelques drogues, mais jamais à une fréquence régulière, ce qui le laissait maître de son corps et de son esprit. Il n'avait jamais voulu laisser la drogue prendre le dessus... Ce qui ne semblait pas être le cas du Duc de Peya.. Argenton heureux ? Non, Alleaume n'aimait pas la vie qu'il menait, il n'avait pas d'ailleurs de vie privé, il avait fait don de sa personne au Duché, à la Mairie de Châteauroux.. Ce n'était pas une vrai vie, la politique était sa facade pour ne pas penser à tout le reste... Heureusement qu'il avait ses enfants sinon la solitude eu été plus difficile à digérer pour Alleaume.

Puis d'un coup il prit la parole et débita à une vitesse folle, avait-il un manque ? Alleaume posa alors une main sur l'épaule de Nathan afin qu'il se sente rassuré, puis le Duc d'Argenton se dit qu'il devait prendre la parole, il ne pouvait pas rester sans rien dire après tout ce qu'il venait d'entendre.. *


Huum... Tu seras le prochain Duc de Berry, j'en ai la certitude.. Je me trompe rarement, et tu dois justement te préparer à ce jour qui va changer ta vie, notre vie. Tu es l'espoir que toute une génération porte sur ses épaules, tu ne peux pas, tu n'as pas le droit de les décevoir !
Sauf que si tu continus à te droguer ton esprit sera altéré, et tu ne pourras jamais gouverner comme une personne pleine et entière. Tu dois te séparer de toute ses drogues, de cette débauche.. Tu es une personne admirable et tu n'as pas besoin de te droguer pour exister, crois moi.
Tu ne veux tout de même pas devenir comme Charles VI, le fol ? Si tu te souviens bien son esprit été très malade, et il ne pouvait plus gouverner. Ne finit pas comme lui ! Les drogues c'est le mal pour ta tête, pour tes projets.
Je crois que nous avons bien des choses à se dire... Si tu n'y vois pas d'inconvénient bien sur. Sache juste que je suis là, pour toi.

Lorsque tu seras mon Suzerain, tu pourras compter sur ma loyauté sans faille.


* Cela lui ferait d'ailleurs bizarre d'être le vassal de Nathan. Mais après tout c'était dans la ligné des choses.. Il n'y avait que très peu de Duc sortit du FIER, du vrai FIER, sans parler des traitres Hugoruth et Renlie. Il fallait faire ses preuves et surtout garder à l'idée qu'on ne devient pas Duc de Berry du jour au lendemain. Peya avait fait ce qu'il fallait, et il méritait de le devenir, ne serait-ce que pour l'application d'un programme ambitieux dont Alleaume avait contribué sur plusieurs sujets.
Il suivit ensuite Nathan dans une taverne afin de prendre une choppe et discuter. Alleaume entra lorsque Nathan lui fit signe de s'approcher, l'endroit avait l'air très calme, tant mieux ils pourraient parler plus librement.

Nouvelle surprise, il aimait les choses simple ! Il ne s'en était pas douté une seule seconde, il pensait qu'il était plutôt du genre à aimer les ors du Duché. *


Et bien, tu m'apprends encore quelque chose ! Moi qui croyez que... Je suis ravis de le savoir, tu caches décidément bien ton jeu toi ! T'es un sacré coquin tout d'même !
Je vais de surprise en surprise avec toi, et ce n'est pas pour me déplaire..


* Il lui fit un léger sourire, et il le dévisageait de ses yeux émeraudes, lorsque les choppe arrivèrent, Alleaume donna les écus pour cette première tournée, puis leva sa choppe en l'air, en soutenant le regard de Palluau..Il porta alors un toast *

A notre Santé ! Et au Berry libre !
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Nathan
En l’an de Pâques 1461, Bourges fut une ville en mouvement. Elle fut bien des choses, un centre culturel important, un lieu d’art, de lettre, de langage, de philosophie, de richesse, de patrimoine, d’Histoire. Bourges fut ce que Nathan voulut de cette ville. Le jeune blond eut tout au long de sa vie, l’immense talent pour faire passer ses idées à travers sa bouche aux lèvres finement dessinés. Nathan se cachait sous la façade dorée, il montrait, filtrait, ce qu’il voulait. Il cacha bon nombre de ses détails au Berry et l’élite n’échappa pas à la règle. Le gotha ne savait rien de Nathan ou du moins ne pouvait affirmer qu’une seule et unique chose : « Nathan est un bon parti. » de cela se relevait plusieurs informations. La plus importante eut été surement son goût pour le mécénat. Il ne chercha jamais le laudateur. Il se masquait, il camouflait, une certaine pudeur s’en dégageait, Nathan n’était ni faquin ni naïf. Il eut été bavoché, indéniablement et irrémédiablement.
Il eut tous les prérequis idoines pour jouer de son statut : « Nathan l’Héritier de Berry. » ; tout ceci ne fut pas abjurable et Nathan se fit piège de la nature, piège de l’amour aux senteurs muscades, criant juste après à l’embuscade. Nathan vampirisa l’amour. Vilenie de mauvais augure. Nathan ne se fit pas inquiet pour Alleaume. Il était fort, il saurait le comprendre.


-Je ne souhaite pas m’égarer dans l’illusion terrestre d’un pouvoir à portée de main. Je préfère le penser inaccessible le jour où l’archevêque de Bourges intronisera le nouveau duc. Et pourtant, je suis le premier à quitter cette vie spleenétique en embarquant pour la frivolité éthérée. Je me porte cependant, volontiers, l’Atlas de cette génération. Cette débauche, je peux facilement l’éradiquer, mais une hydre persiste. Je suis soumis au penchant d’Adam, Adam à plus d’attrait à mes yeux pinéaux que les femmes. Je préfère la pomme. Ce n’est pas une tocade, je m’en suis rendu compte… Peu après l’acte avec la duchesse de Peya. J’eus voulu tout quitter. Et elle tomba enceinte. Prisonnier marital.

Il soupira.

-Je ne peux en parler à tous les êtres qui me sont chers. Zelgius est dans sa bulle, toujours l’œil sur moi, mais plus comme avant. Je le sais là pour l’extrême besoin, mais il n’y a pas ce besoin de l’amour avec lui. Il ne connait pas l’amour. Il est une statue.
Je me souviens de ces leçons apprises lors des froides journées d’hiver à Aigurande. Je me souviens oui… Oh, j’étais bien jeune à l’époque. Je sais aussi que je peux compter sur toi. Le sang est si… mélangé.
Je me démasque, voilà tout. Tu en sais de trop et pas assez. Je me suis embarqué dans la confidence. Et je ne puis me résoudre à demeurer le cerbère de mes secrets encore plus longtemps. Je fus un zélateur en ce domaine.


Il prit sa choppe leva et mima Alleaume dans les dires. Santé.
Soudain il prit le temps de reprendre un sérieux. Haut les cœurs. Il se lança. Les yeux perdus dans les siens Nathan risqua. Il aima le risque, sa vie eut besoin de hauts et de bas. Il joua un réel coup de ramponneau, en rien il ne put affirmer que sa vie fut un calme perpétuel. Nathan était un névrosé, un jeune homme irascible. Et pourtant il resta un être qui usa des marasmes. Il fut quintessencié. Nonobstant ce dernier trait, il lança en tout franchise et sèchement.


-Tu me plais.
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Alleaume
* Argenton s'installa à la table avec Nathan, il but quelques gorgées de sa choppe, c'était une bien bonne cuvée, Nathan avait fait le bon choix, comme toujours se dit-il. Alleaume se demandait comment il avait pu passer à côté de lui sans jamais remarquer toute les qualités qu'il avait. Il lui avait certes ouvert les portes du Conseil Ducal, car il savait que ce petit jeune homme, du haut de ses 15 ans feraient de bonne choses pour le Berry. Etrangement, ceux qu'il avait prit sous son aile finissait soit Duc de Berry ou avait une bonne carrière. Cela interpella Alleaume quelques secondes, avant de reposer son attention sur le Duc de Peya.
Sa femme était enceinte ? Norf de norf, voila une nouvelle des plus.. Enfin, il fallait bien que Nathan ai un héritier un jour, et le plus tôt serait le mieux. Malgré son penchant pour le sexe masculin, Alleaume avait lui aussi donné naissance à une fratrie. Qu'importe, il vivait comme il l'entendait, et ne comptait pas épouser une autre femme tout de suite, voir jamais.

Nathan semblait fort peiné de son penchant pour les hommes, il pouvait le comprendre, cela était vu comme une abomination par la Sainte Eglise, mais après tout ce sont des choses qui ne se décident en rien.. On ne choisit pas cette attirance, il en savait quelque chose, vu qu'il avait tout fait pour la combattre. Il avait résisté à l'assaut de June, et à celui de Hémet. Pour sur qu'il se laisserait succomber dans les bras du beau blond. *


Tu sais.. J'ai l'impression que tu vis cela comme une fatalité. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas.. Tu n'y es pour rien dans cette attirance. La nature l'a voulu ainsi. Je l'accepte très bien moi même, et cela ne m'empêche pas d'être un bon croyant.
Pour ce qui est de la Duchesse c'est en effet problématique, mais combien d'hommes ont une double vie ? Tellement tu sais.. Le mariage n'est pas toujours le fruit de la passion et de l'amour.
Une hydre peut se faire frapper en plein coeur, et ses têtes n'y pourront rien, tu te dois de combattre ce mal. J'ai parié beaucoup sur toi. Tu m'as redonné goût à la vie, et en la politique. Je voulais mettre fin à ma carrière mais tu m'as doné l'espoir du nouveau, du changement, je ne peux donc pas te laisser détruire mes rêves, tes rêves... Nos rêves.


* Voila, il avait vidé son sac. Il pensait tout ce qu'il venait de dire, Nathan lui avait bel et bien donné espoir que le Berry change enfin, il n'en pouvait plus de revivre le même cycle : guerre, tout perdre, tout reconstruire. La dernière guerre lui avait enlevé l'une de ses filles, car oui, Alleaume avait deux autres filles, Eloïse et Alienor.. Alienor était morte tuée par des Limouchiens. Jamais il ne pourrait pardonner qu'on lui ai enlevé la vie d'un être cher à son coeur, pour une fouttu guerre ! En pensant à sa famille, il repensa à ce que sa soeur lui avait demandé.. Il continua alors sur sa lancé. *

Tout ceci me fait penser à quelques choses... Ma petite soeur, Mahauld de Niraco m'a parlé de toi en terme fort élogieux. Elle m'a dit qu'elle cherchait un noble afin de se mettre à son service, une sorte d'écuyer en somme.. Et bien sur ton nom est arrivé sur le table.. Ne me demande pas comment ! Je ne me lasse pas de parler de toi à mes proches.. Elle voulait donc savoir si tu pouvais la prendre à ton service.. Tu vois ce que je veux dire par là ?

* Et plouf ! Et un pavé dans la marre, un ! Nathan venait de lui dire que Argenton lui plaisait ! Il se demanda d'abord si c'était une plaisanterie, ou si tout simplement il avait imaginé ses mots dans la bouche. Il resta silencieux quelques secondes, puis il se surprit à faire un geste que jamais il n'aurait tenté auparavant. La Main du Duc se posa sur celle de Nathan, et il lui offrit un petit sourire, à la fois content et approbateur.
Oui Nathan plaisait à Alleaume. Il se voyait bien avoir une relation avec lui, pas une vulgaire relation sexuel puis basta, non, quelque chose de plus... conventionnel ? S'il avait pu il se serait levé et aurait prit Nathan dans ses bras, mais cela n'était point le bon moment. Après avoir caréssé la main du jeune homme, Alleaume reprit la parole. *


Je dois t'avouer que.. Que tu me plais beaucoup aussi. Encore plus maintenant que je sais cela réciproque.
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Nathan
Nathan pensa. Cela devenait une réelle habitude depuis quelques temps, depuis qu’il était sur le point de se lancer dans une campagne ducale, depuis que sa vie avec sa femme se résumait à un simple bonjour le midi lors du déjeuner et d’un bonsoir, après la fin du diner. Quelle tristesse. Nathan ne se sentait plus à l’aise dans sa maison, un comble. Il était l’imrpécateur de sa femme et il ne se dissimulait pas de la vouloir voir morte. Au diable les alliances extra-Berry. Nathan souffrait d’un mal et faisait le tri.

Malheureusement, il ne prit jamais assez bien en compte la variable qu’alleaume pouvait être. Il l’aimait depuis longtemps déjà, une idole que l’on ne se lassait jamais de regarder. Partout et même pendant les conseils ducaux, le regard d’un tiercelet s’apposait toujours sur lui. Il ne pensa jamais faire florès auprès du Duc d’Argenton. Ce fut alors un jeu d’enfant de prendre le courage à deux mains. Avoir la hardiesse d’avouer la complaisance à le toiser en tout mouvement.

Alleaume eut tout pour être un homme parfait. Probe, loyal, sympathique. Nathan tomba dans les griffes acérées du béguin. Le voilà prit au piège. Alanguit, en position peu confortable. Il ne put que soumettre les civilités d’un jeune homme bien élevé. Il n’osa rien entreprendre.

Il abandonna la fougue qui eût pu l’animer, parfois, auparavant. Il allait sans doute accéder au pouvoir. Il allait sans doute être suzerain de la noblesse de Berry et pourtant il eut été désireux de lâcher prise dans la vie privée.

Son visage devint soudainement rubicond. Argenton posa sa main sur celle de Peya. Il déglutit, les yeux pinéaux, il crut avoir une bouffée de chaleur. Il ne connut jamais cela avec les autres. Là. Tout fut nouveau. Le conquérant avait une emprise sur Nathan, qui, certainement, fît de lui un des êtres les plus puissants du bon pays de Berry. Alleaume devint, naturellement, roi du cœur de l’Ambroise.

Il le regarda à s’en pâmer, on eut pu lire sur son visage l’incompréhension totale. Ce fut l’été 1461 et Nathan tomba raide dingue d’Alleaume. Prêt à s’en damer. Abandonnant tout. Abandonnant les façades sucrées, dorées, belles, luxueuses… Tout. Il se vendit à l’état pur. Brutalement.
Le simagrée vint interférer le moment afin de desserrer son col.
Quelle chaleur! Bon Dieu. Il fait chaud ici. Il eut été pourtant tard dans la nuit que Nathan ne se crut pas sous le froid septentrional. Nathan souffrait de la chaleur de la Castille, humant au loin des odeurs de grenade.
Léger soupir.


-Il fait chaud ici. N’est-ce-pas ?

Il le regarda, victime d’une rosacée éphémère. Alleaume sut calmer le Sidjéno. Alleaume fut bon. Nathan retira sa main et prit le sérieux. En réalité, il le désira avec passion.

-Je..Euh.. Je serai très honoré de prendre ta sœur… Euh, prendre à mon service. Car laisser prendre, ce serait un peu… Bizarre. Non pas que je dis qu’elle est moche, pas du tout. Juste que voilà.

Voilà quoi.

-Voilà voilà.

Nathan Sidjéno d’Ambroise souhaitez-vous prendre pour époux Alleaume de Niraco ? Oh oui! C’est beau de rêver.
Nathan se mordit la lèvre inférieure. Le souffle chaud et plus fort qu’à l’habituée. Il devint le fanatique d’Alleaume.
Il l’aima d’une telle ardeur, qu’il eût été prêt à tout pour le satisfaire.


-Qu’attends-tu de moi ?
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