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[RP]En espérant ne pas boire le Bouillon...

Roxannemontfortlaval
Le trajet se faisait en toute quiétude. Relative, parce que faut pas charrier non plus, quand on est Chevalier et que l'on accompagne son Altesse Taliesyn de Montfort, cousin princier de surcroît, on est toujours aux aguets.
Le destrier de la blonde filait doux ce jour, au rythme entraînant du cavalier non loin d'elle. Le convoi, sans passer inaperçu, restait tout de même dans la discrétion. Enfin l'espérait elle tout du moins. Parce qu'avec l'imposant chariot derrière eux qui abritait tout leur équipement de joute, et connaissant autant le prince que sa jeune cousine, il y avait fort à parier que ce n'était pas de la minable ferraille que l'on pouvait trouver à l'intérieur.
L'escapade lui plaisait à la baronne, qui avait accueilli la proposition de son cousin avec enthousiasme.
Le convoi breton se terminait par une arrière garde de Retz, somme toute assez peu imposante mais assez reluisante pour ôter toute velléité d'attaque ou guet-apens sur le trajet qui les menait à leur lieu de destination.

La jeune femme découvrait le paysage par lequel ils passaient, prenant cette route là pour la première fois. Elle découvrait et l'air de rien, enregistrait et prenait des notes dans sa caboche. Elle ne connaissait absolument pas Bouillon et se disait qu'il y aurait sans doute un sacré monde présent. Connu ou pas, peu lui importait.
La dernière fois qu'elle avait jouté, c'était face à l'actuel maréchal de Breizh et la blonde aimait cette ambiance qui se dégageait sur les lices de combat.
D'un naturel calme et posé, la jeune baronne semble frêlement constituée. D'apparence du moins. Mais sous ce semblant de coquille fragile se terre un tempérament d'acier, digne des plus redoutables Montfort qui soit. Et son cousin ne s'y est pas trompé. Très certainement le membre de sa famille, hormis sa tante, avec lequel elle a le plus d'affinité et auprès duquel elle se sent pleinement à l'aise. Les mois passés ensemble en Irlande ne doivent pas y être étranger. Un autre fort tempérament. Comme elle. Les gris d'éclat de lune se plantent sur la silhouette de Taliesyn.

"- Vous souhaitez faire halte en une auberge sur Bouillon ou bien rejoindre directement le campement ?"
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En Mémoire de son Suzerain, Riwan Nathan de Broceliande.
Taliesyn_de_montfort
« Tout dépend du hasard, et la vie est un jeu. »

    Bouillon, c'est pas tout près quand même.

    Depuis quand n'ais-je pas revu Retz? Entre les missions marchandes en Hollande, les escarmouches ligérienne des Penthièvres, le Tro Breizh, je pouvais compter sur l'intendance de Gwilherm qui veillait à ce que les finances remontent par divers actions, comme les projets de constructions de guet ou l’agrandissement de Pornic pour atteler une voie d'accès rapide jusqu'à Nantes avec des taxes portuaires moindres.

    Trahi par mes pensées, je ne nous vois pas arriver, laissant le cheval avancer les heures de routes ayant eu raison de ma vigilance et de ma concentration. Je reviens à mes pensées, nous devrons nous reposer avant d'attaquer les joutes, mais aussi nous dérouiller un peu, les routes et les auberges font vite disparaître certains automatismes de combat. Et les joutes sont d'ailleurs cette occasion joyeuse de se dérouiller en prévision de moment moins joyeux.

    Il est dommage de sortir de Bretagne pour permettre de goûter à un tel rassemblement, mais il faut avouer que le pays tourne avide sans Grand-Duc et à part chercher à passer une quenelle à son voisin, les bretons ne sont guère actif pour autre chose. Une nation qui perdit son identité en même qu'il gagna son combat de reconnaissance, les souverains ayant échoué a insuffler un nouvel idéal aux bretons. Ou tout simplement les bretons ayant préféré remplacer la haine du français par la haine des classes. Haussant les épaules, après tout il ne sentait actuellement pas plus breton qu'apatride, à défaut de se retrouver dans les gens qu'il avait pu y croiser, préférant les rencontres lié au hasard qui pouvait amener de riches échanges.

    "- Vous souhaitez faire halte en une auberge sur Bouillon ou bien rejoindre directement le campement ?"

    M'étirant, comme si ces paroles sortant du brouhaha récurrent des chevaux, de la carriole et des rires gras de la soldatesque me réveillait, je me tourne vers ma cousine. A y repenser leur alliance s'était faite naturellement, sans se poser de question, comme si cela coulait de source, ce qui ne fut pas forcément le cas avec les vassaux qui avaient pris la porte, qui avaient pourtant le même rang familial que Roxanne. Peu importe au final, l'avantage de cette proximité faisait qu'il n'avait pas besoin de beaucoup de mots ni de circonvolutions pour se comprendre.

    Nous sommes en avance sur les invités, ne nous faisons pas remarquer en arrivant chez nos hôtes trop tôt, ce qui pourrait paraître mal venus s'ils n'ont pas terminé les préparatifs. Et puis, nous serons mieux dans une auberge, je laisserai les soldats se trouver un bouge qui ne nous fera pas sacrifier une bourse, nous irons dans une auberge du centre quant à nous, un peu d'entrainement ne nous fera pas de mal.

    Je tire sur les rênes pour ralentir l'allure et descendre à hauteur des gardes pour passer les consignes au sergent d'arme, je lui jette une bourse, non sans avoir fait un tri rapidement, pour leur laisser le budget adéquat.

    Erwan, je te laisse trouver une auberge dans un budget correct avec ce que je te donne pour l'ensemble de notre séjour. Je te conseille de bien gérer, votre budget nourriture, boisson et loisirs sont regroupés. Peu importe là paillasse si quelqu'un vous la réchauffe, non ?
    Tu m'enverras cependant deux soldats, avec nos bagages, pour veiller sur les alentours de notre auberge à moi et la Baronne, je ne tiens pas à avoir de mauvaise surprise, ainsi que deux à surveiller le chariot. Je te laisse organiser les quarts avec les gars.


    Talonnant ma monture, et fatigué de ce rythme de croisière, j'enfonce mes talons pour prendre de la vitesse, hélant ma cousine au passage, je suis pressé d'arrivé sur place pour passer à une tenue plus légère et commencer l'entrainement, le soleil était encore au zénith. J'entends ma cousine qui pousse sa monture pour venir à ma hauteur et nous dévalons les rues, tête basse jusqu'à arriver à ce qui semble être la grand place et ses pavés, nous obligeant à réduire l'allure, les passants ainsi épargnés contrairement à leur prédécesseurs détournent les yeux du boucan et des cris que cela a pu causer.

    Un fou rire, haletant du fait de la course, s'empare de moi quand un écuyer me prend les brides et que je descends prestement de ma monture, au vu des regards agacés des passants. L'aubergiste ne se fait pas prier pour nous faire chauffer de l'eau avec des draps de bains propres tandis que nous mangeons, attendant l'arrivée de nos affaires. Je ressens l'excitation des joutes qui approchent, et il m'empresse de goûter aux efforts et à l’adrénaline qu'offre ces combats.

    La tambouille servie est peu appréciable, mais permet au moins de combler le creux offert par le voyage, je laisse Roxanne partir en premier pour le bain après avoir discuté de mon projet de m’entraîner avec elle avant le souper, et vais à la rencontre de mes soldats que j'entends geindre en breton depuis la grande salle de l'auberge, les malles sont lourdes, mais elles n'ont pourtant que le strict nécessaire. Je les guide jusqu'à nos chambres et leur donne pour instruction de rester en bas. Une fois propre et fin prêt, mon doublet armant d'entrainement usé et vieux sur le dos, je rejoins Roxanne qui me tend ma bâtarde à la lame émoussée. Les joyeusetés peuvent commencer !

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Roxannemontfortlaval
"Moi, je ne joue pas pour gagner ou pour perdre. Je joue pour savoir si je vais gagner ou si je vais perdre."Alfred Capus

A l'éclat de rire de son cousin, c'est de bon coeur qu'elle y joint le sien. Parce qu'elle est ravie de l'accompagner et de participer à ces joutes ; parce qu'elle se trouve loin d'une mascarade en Breizh et qu'elle se sent pleinement vivante.
Avant même que sa monture ne se soit arrêtée, elle s'était laissé glisser au sol, les joues rougies et la chevelure emmêlée par le vent et l'allure qu'ils avaient soutenue à train d'enfer avant de débouler sur la place, affolant quelque gente.

Elle pénétra dans l'auberge, et jeta un oeil, attendant que son cousin ait terminé de donner ses directives à ses hommes d'armes. La grand salle était une longue pièce en solides madriers, coupée de piliers de bois qui formaient des travées latérales. Une épaisse couche d'herbes sèches et de pétales de fleurs recouvrait le sol et répandait un parfum agréable. Le tenancier tenait sûrement à dénoter que ce lieu était de haut vol.
Les murs de planches étaient tendus de tissus aux coloris vifs, sur lesquels étaient accrochés des armes et des boucliers.

Le repas fut rapidement expédié, Taliesyn lui ayant fait part de son envie de se dérouiller et l'entrainement venait à point nommé pour la Montfort, qui avait hâte de croiser le fer dans les joutes à venir. La Chevalier et Baronne de Langolen, avait perdu son suzerain il y a quelques semaines et si elle se réjouissait de croiser le fer, elle prendrait soin d'éviter les festivités qui suivraient certainement. Le bain revigorant ne dura pas non plus des lustres chez la jeune femme et elle revêtit sa tenue d'entrainement quotidien, disciplinant ses longues boucles blondes dans un catogan des plus stricts. Ancienne duchesse de Breizh et chambellan, il n'en reste pas moins que la jeune femme s'est avant tout forgé au sein des armes. Ses premiers pas elle les a fait à l'Ost de Retz à la mort de son père, avant de faire un passage dans les armées normandes et un peu plus tard auvergnates et de s'en revenir auprès de son patriarche au sein de l'Ordre des Trente. Autant elle fut loyale envers lui et ce même bien après son trépas, à ce jour, c'est désormais au fils qu'elle avait accordé sa confiance et sa loyauté.

Chevalier qui s'avance au devant de son cousin, et écoute le crissement du cuir et le cliquetis de l'acier ; avant que de lui tendre avec un petit sourire en coin et ce brin de référence qui la caractérise, sa lame émoussée. D'un geste souple, elle dégaine la lame normande qui est comme une extension de son bras.

Adversaire de valeur pour un dérouillage et entrainement en règle.

Let's go !
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En Mémoire de son Suzerain, Riwan Nathan de Broceliande.
Taliesyn_de_montfort
« Plus je m’entraîne et plus j’ai de la chance. »


    Posant la lame, le jeune Prince, commence à s'étirer doucement, chauffant les muscles pendant quelques minutes pour se poster finalement en face de sa cousine... Il soupèse sa lame et ne se mets pas en garde, autant la bâtarde est pratique au quotidien, autant son instrument préféré depuis l'irlande jusqu'à l'Italie reste l'épée longue.

    Arrivée en Italie, il ne maîtrisait que les bases du Liechtenauer, art de combat le plus appris en Bretagne, et le Bataireacht, maîtrise du combat au bâton en Irlande qui dériva dans le combat à l'épée longue. Chose qui surpris le Prince, les enseignements de Fiore dei Liberi étant d'aller plus rapidement au contact au corps se rapprochait du Bataireacht en de nombreux aspects.


    J'imagine que l'ancien Maréchal de Retz, Lancéor, passe son temps à inculquer le Liechtenauer et sa maîtrise de l'espace. Notre entrainement sera donc des plus intéressant si c'est le cas !

    Sur ces paroles je saisis l'épée longue et me mets en garde, l'épée tenue à deux mains, crosse vers le haut, pointe vers le bas, quasiment reposé sur l'épaule, je me tiens près non pas à parer mais à croiser le fer. Je souhaite avoir l'avantage de l'attaque, sans pour autant me découvrir. Ainsi je prends une garde mouvante, dite instabile. Mon but? Croiser le fer pour pouvoir faire un pas de plus, étant déjà relativement, couvert par mon épée à deux mains. Ainsi je fais un Colpo di Villano, bref, je bourrine une frappe avec beaucoup d’énergie, sans déraison pour ne pas me faire surprendre cela dit. Je profite que l'on soit à froid, que ma cousine soit du sexe faible malgré sa constitution de Chevalier. Je ne compte pas vaincre de ce coup qu'elle va parer facilement.

    Je redresse légèrement mon épée et l'incline de façon à la forcé à me parer en croisant le fer, l'incrossada est réussie, le contact est là et je maintiens le fer croisé au milieu de ma lame afin d'éviter qu'elle ne me renvoi la pointe de son épée au visage. Je lâche d'une main l’étreinte de mon épée pour accroche son bras et casser sa garde. Mon attaque peu délicate à porter ses fruits me voilà au corps à corps, mais l'avantage de sa bâtarde fait qu'elle pousse sa lame jusqu'à m'obliger a faire un pas de côté pour l'éviter.

    Troisième temps, cette fois-ci à mon désavantage, elle pousse sa pointe vers ma poitrine en la faisant glisser sa lame sur la mienne, elle à pris l'avantage de la ligne et peu d'occasions s'ouvrent à moi. Deux possibilités, soit je pars en couronne, en relevant ma lame, face à un homme cela offre l'occasion d'un coup de pied bien senti car sa lame est trop haute. Je choisis donc l'option de saisir la pointe de ma main ganté tire l'épée vers moi, lâche mon épée et lui file une claque, elle est désarmée. Je m'en sors plutôt pas mal finalement, j'ai gagnée et j'ai énervée mon Chevalier qui va me le rendre !

    Vous êtes rouillé cousine, ou c'est l'ordre des Trente qui l'est ?

    Avant de ressaisir mon épée, je ne peux m’empêcher un ricanement, en allant chercher une serviette pour m’éponger le front, la chaleur estivale, l'effort ainsi que ce doublet me cuit à petit feu. Je rejoins Roxanne, prend la garde du serpent, épée en arrière, un petit sourire arbore mon visage, petit passage par le Liechtenauer, la pauvreté des gardes de défense de Fiore dei Liberi m'oblige à en emprunter à l'école germanique. Cette fois, je suis prêt à parer.

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Zeckiel
    Quitter la Bretagne, enfin. Fuir les Bretons pour son propre plaisir. Plus le temps avançait, plus le Scott avait quelques difficultés à comprendre les français, leurs coutumes, leur instinct bipolaire. Et la Bretagne… C’était un tout. Certes, il n’arrivait pas à définir correctement pourquoi il appréciait tant de s’en éloigner, mais une chose était sûr, maintenant qu’il chevauchait, il se sentait plus libre. Voilà qu’il retournait sur les terres de Bouillon. Un rictus se dessina sur son visage. Si la première fois il avait tourné les talons, ce n’était guère pour son plaisir, mais par nécessité. Il chassa bien vite de son esprit l’alternative qu’on pouvait grassement lui accorder, la fuite. Non, il n’avait pas fui de Bouillon. Enfin, il ne voulait pas y croire. Sa santé l’avait clouée au lit, personne à son chevet. Il faut dire qu’il n’avait guère pris la peine d’avertir sa fratrie. Et puis, il se voulait fort, vainqueur. Et non choyé. Mais passons, le Scott était sur pied, et c’était tout ce qui comptait.

    Les flancs de sa monture étaient tiraillés par la stature et la volonté du Wolback. En effet, ce dernier n’avait fait que de prompte pause depuis son départ. Et alors qu’il arrivait guère loin du Duché Souverain, il songea à donner le repos à son cheval. Nulle suite pour le noble de sang, nul encombrement. Certes, cela lui aurait plu d’avoir à sa botte un serviteur. Mais il ne s’encombrait pas. Et depuis son arrivée en France, quittant sa terre natale, il n’avait guère pris le soin d’emporter avec lui un coffre doré. Non, presque rien, il ne pensait guère s’y éterniser. Mais maintenant, il se devait de vivre avec ce qu’il pouvait.

    Voilà que sa monture se stoppe non loin d’un cours d’eau. Le Hautain met pied à terre et attache le destrier à un arbre. Là, il s’accroupit et plonge ses mains dans l’eau fraîche afin d’y baigner son visage. Là, il descelle la monture et attrapant un morceau de viande séché au sein d’une des besaces attachées à la selle. Pendant qu’il supportait ce repas trop redondant, il fit quelques pas et entendit quelques claquements d’épée. La sienne près de ses flancs, il s’approche, curieux. Il vit alors deux êtres, un homme et une femme. Il haussa les épaules, le combat n’était guère égal selon lui. Une femme sur un champ de bataille… Décidément, il ne pourrait s’y faire. Enfin bon, il ne s’agissait que d’un entrainement, alors soit.

    Il se surprend à admirer la technique de combat de l’homme. Le panel de Zeckiel n’était guère aussi riche malgré lui. Alors il observe, et apprend. Ne souhaitant déranger l’échange, il s’adosse à un arbre en silence et regarde. Un rictus se loge un bref instant sur son visage. Et si lui aussi, se rendant au combat de bretteurs de Bouillon.

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Scath_la_grande
[Bienvenue à Bertrix là où il fait bon vivre… non je déconne, vous allez tous crever…]


L’inconvénient des forêts ardennaises, c’est qu’il n’y a pas plus ressemblant à un arbre qu’un autre arbre, ni un bout de chemin avec un autre bout de chemin et qu’on a tôt fait d’y traîner en rond sa savate et s’y perdre surtout si vous demandez aux péquenots du coin la direction de Bouillon, ces derniers si méfiant de l’étranger vous enverront direct dans leur jargon de wallon brodé de mauvais français au casse-pipe c’est-à-dire, domaine de la Bertrix.
Et sans crier gare, alors que vous vous croyez tout ailleurs, vous voilà embrené dans un merdier de malheur.
Bien fol qui se rend sur les terres de la sanguinaire sans y être au préalable invité.

La Musteile, sei(ai)gneur des lieux, est une calamité sur pattes, et si vous lui confiez une arme dans les mains c’est encore pire.
D’une sournoise habilitée au stylet, d’une redoutable et précise hargne à l'épée, et d'une imprévisible meurtrititude à l'arbalète.
Bon d’accord pour le dernier point c’est souvent –toujours- accidentel, la Belette tirant aussi bien qu’un cul-de-jatte court, il est plus à redouter pour tout ce qui se trouve aux alentours de la cible que pour la cible elle-même (qui ne craint jamais rien, c’est garanti ou remboursé).
Adonc notre magnifique bestiole au crin roux s’adonne à quelques exercices qui ne la fatiguent point de trop –en cause un semestre de grossesse qui l’encombre- et dont elle doit s’améliorer grandement.


Cap’taine… ‘reusement qu’on a laissé vos lévriers à vot’ logis hein !

Un ricanement gras mais bref retentit. Il faut toujours rester prudent avec les blagues et la Rouge. C'est parfois incompatible au détriment de sa vie.

« Vrai ! Cela aurait été bien con d’abîmer un chien tout neuf ! »

D’çui là… on en fait quoi, alors ?

Précisons, la Frayner ne chasse point, c’est contraire à sa religion.
Qu’est-ce donc qu’elle a cette fois-ci troué ?
Un (autre) hibou ?
Et ainsi d’agrandir la collection de bête-crevée-avec-des-noms-en-tiret de Minah ?


« Bah comme le dernier… sur l’arbre »

Petite réflexion d’usage.

« Mais par la Sang Dieu cette fois-ci enlevez le carreau d’sa tronche avant de l’suspendre ! Jà ça coûte cher mais c’est surtout que ça f’ra plus naturel pour un pendu… Voilà arrangez-lui un peu les tifs pour cacher l’trou. »

Les fauves se retournent vers la carriole du marchand ambulant qui vient de se prendre un carreau itinérant, preuve un peu encombrante de son méfait.
Oui, la rousse est pragmatique et recycle ses morts.
Parce que forcément ça fait mieux quand on s’appelle la Rouge d’avoir des brigands (fallaces) pendus par justices seigneuriales que des macchabés accidentels tués par la mauvaise volonté d’une arbalète à projeter le carreau là où Musteile le souhaite.
Question de réputation, c'est qu'elle y tient.


Cap’taine… d’après l’albergier qui s’trouve à cinq minute d’là, y aurait des étrangers de parladures barbares installés dans ses chambrines… Quecétikonfé ?

« On se renseigne ! On n’va pas décorer cet arbre avec d’autres cadavres sans savoir si ce sont ses accompagnants. C’pas la Nowel non plus.
Pis planquez moi la charrette et l'mulet, fissa ! »


Cinq minutes plus tard.
Bon disons quinze bonnes minutes plus tard, le temps que l’engrossée se diligente de son pas un peu empesé, la voilà museau altier qui muse vers l’endroit indiqué par le taulier, ses gens d’armes dans son sillage dans des couinements métalliques.
Les prunelles se resserrent sur les deux bretteurs qui s’exercent, occultant le Zeckiel un peu hors de son champ de vision.


« Holà bonnes gens… vous n’auriez pas perdu un marchand...

...par hasard ? »


Parce qu’on en a retrouvé un justement pendu à un arbre.
Certainement un accident avec une corde, tout ça…


« Dites ? Vous avez payé le droit de passage sur mes terres ? »

Puisqu’on est dans le coin, tant qu’à faire réglons les affaires pécuniaires.
Et si jamais pour le brun pas trop mal fait, on peut aussi payer en droit de cuissage.

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Roxannemontfortlaval
L'épée est un symbole de pouvoir, auquel on confère souvent une âme et donne un nom.

Alors qu'elle vient de tendre son épée à son cousin elle est déjà en train d'observer la lame de la sienne, s'assurant qu'elle ne comporte point de paille*. C'est d'habitude chose qu'elle laisse faire à loisir à son escuyer mais le jeunot est resté en Breizh. Le pommeau de sa bâtarde avait une forme de poire arrondie, ce qui convenait très bien à l'archère qu'elle est à la base. Si elle a fait ses premières armes à l'épée sur ce type de batârde, il n'en reste pas moins que sa préférence va à la claymore. Parce que pour une épée à deux mains, elle a cette particularité d'être courte et cela convient parfaitement à la chevalier, qui même si elle fut formée par son ancien parrain et mestre d'armes Lanceor à l'école du Liechtenauer, est tout à fait apte à vous sortir une attaque à l'écossaise. Comme dirait quelqu'un qu'elle connait..on fonce dans le tas ! Mais non pas cette fois, c'est un entrainement !

J'imagine que l'ancien Maréchal de Retz, Lancéor, passe son temps à inculquer le Liechtenauer et sa maîtrise de l'espace. Notre entrainement sera donc des plus intéressant si c'est le cas !

Elle aurait pu lui répondre que ce n'était qu'une partie des festivités de l'ancien Maréchal de Retz, ayant encore le cuisant souvenir des marches montées et descendues avec des sacs pesant leur poids sur les épaules. S'il est une chose qu'elle a particulièrement retenu des enseignements de Lanceor, c'est que l'estoc et la taille ne sont victorieux que s'ils vont au plus court et au plus sûr.
Pour toute réponse à son cousin, elle se campe sur ses jambes, là encore, les esquisses et exercices tant et tant fait répétés par Lancéor ne sont pas oubliés.

Et d'une parade avec le fort, partie inférieure de sa lame. Mouvement du pied, qui préfigure celui du bras quelques secondes plus tard, obligeant ainsi son cousin à faire un pas de côté. Et gardant l'avantage, c'est une pointe sûre d'elle qui vient titiller la poitrine princière, l'obligeant ainsi au contact des aciers. Ce qu'elle n'avait pas prévu c'est la claque qui s'ensuit. Diantre, voila qu'il doit s'entrainer pour les adoubements de ses futurs chevaliers !

Vous êtes rouillé cousine, ou c'est l'ordre des Trente qui l'est ?

Ce n'est pas tant la baffe que le ton narquois au sujet de l'oeuvre de son père qui la fait alors intèrieurement jurer. D'autant plus qu'il est loin d'avoir tort.

" - Dérouillons nous mon cousin , dérouillons nous !"

Petit sourire complice en retour, alors qu'il ricane. Toujours en action, elle se déplace, petits mouvements réguliers du côté droit. Toujours. Mais le coup furieux qu'elle lui administre, coup de haut frappé directement depuis l'épaule, est aisément parée par le prince.
Elle aurait pu utiliser la garde du fou, consistant à avancer sur le pied droit et tenir son épée les bras étendus devant elle, pointe au sol. Mais mentalement concentrée sur le placement de ses pieds, s'affichant tel un chevalier en montrant force , conviction, contrôle et assurance dans ses mouvements, elle a pour elle vitesse et légèreté et c'est un nouveau coup furieux qu'elle lui administre, levant bien ses bras afin de trouver l'ouverture. Cette fois il n'a pas vraiment le choix. Soit il repousse son estocade et estoque à son tour en une pointe basse, soit alors il suit l'épée avec la répulsion et passe à travers avec la pointe et dans ce cas elle n'aura pas trente six manières de le parer.

« Holà bonnes gens… vous n’auriez pas perdu un marchand...

...par hasard ? »

« Dites ? Vous avez payé le droit de passage sur mes terres ? »

Gaaast !! Mais c'est qui celle là ! A coup sûr c'est une ruse du cousin ! C'est qu'elle sait bien comment il est son princier acolyte mais c'est qu'il a été rapide sur ce coup là. Sans doute pendant qu'elle était dans son bain.

Et la jeune baronne, concentrée, de faire un geste de la main en direction de la voix, signifiant un vague plus tard, esgourdes ayant occulté les derniers mots de l'arrivante inopinée. Et de ne pas lâcher Taliesyn du regard l'air de lui dire que sa ruse, ça ne prend pas. Il ne la déconcentrera pas !


*cassure souvent provoquée par un défaut dans l'acier que l'on appelle paille.
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En Mémoire de son Suzerain, Riwan Nathan de Broceliande.
Taliesyn_de_montfort
« Le mal secret qui nous ronge, c'est que nous ne croyons pas à ce que nous sommes ! » - Godefroid de Bouillon

    " - Dérouillons nous mon cousin , dérouillons nous !"
    Toujours en garde, je suis la phase d'approche ou Zu-fechten de la Baronne, avec la garde du toit ou vom tag, peu de chance d'attaque d'estoc, je ne change donc pas ma garde et continue à garder un oeil sur ses pieds. Un appui est plus révélateur qu'une garde. On ne peut pas frapper comme une masse avec les pieds joints !

    Elle prend appui et je vois fondre sur moi sa lame, ma surprise de la voir attaquer avec force plutôt que de tenter l'engagement me surprend. Elle est rapide et le temps de relever ma lame suffit à grand peine à repousser, je peste intérieurement, ma naïveté m’empêche d'aligner une double intention. Repoussant la force de son coup je me trouve sans ma lame entre elle et moi et ne peux intenter une frappe de haut en bas. Je me ressaisis, et vais pour loger un coup d'épaule dans son bras pour me loger entre son épée et elle que je suis coupé en plein élan.

    « Holà bonnes gens… vous n’auriez pas perdu un marchand...

    ...par hasard ? »

    « Dites ? Vous avez payé le droit de passage sur mes terres ? »


    Tournant la tête, je peine à couper mon élan et fait quelques pas de côté tel une ballerine. Me tournant sur moi même, croisant le regard d'un homme qui visiblement nous regardait depuis un moment, installé et finissant ma chorégraphie pour terminer aux côtés de Roxanne, fixant les arrivants. Posant ma pointe au sol, essuyant mon front luisant de ma manche je répond à mon tour, malgré la garde que reprend ma cousine, à qui je file un coup de coude, comprenant de sa posture qu'elle est prête à se battre contre les nouveaux arrivants.

    Un marchand? On a pas de ça ici... Et depuis quand le tournoi est devenu payant? C'est l'aubergiste qui vous envoi, j'ai payé comptant pour avoir cette salle durant notre hébergement ! Où est le problème ? Et puis d'abord, qui êtes vous?

    Et cet homme qui nous observait, trop propre sur lui pour être un gueux de passage, une posture trop sure de lui même pour pouvoir être un serf... Un homme libre ? L'épée à la taille indiquait qu'il était un homme d'arme. Je me retourne vers lui, hélant ce dernier :

    Vous là bas ! Soit vous nous rejoignez pour l'entrainement, soit vous déguerpissez !

    Tout ce monde qui débarquait alors que je nous pensais seul, tranquillement, à nous entraîner, me hérissait le poil. J'attendais leurs réponses, sur mes gardes finalement comme la Chevalier. Nous n'étions peut-être pas les bienvenus dans ce coin là, tout compte fait.

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Zeckiel
    Arrivé un moment, Zeckiel oscillait entre l’observation et le repos. En effet, la chevauché épuisante et son malin plaisir à s’affliger des souffrances sans aucune raison –notamment en fuyant les auberges- commençait à le tirailler. Il se surprit à imaginer les voluptés ainsi que le touché d’un lit confortable. Sauf qu’il n’avait rien réservé, et que ses piètres économies favorisaient davantage son équipement que son propre confort. Faisant tout de même attention de ne point devenir trop maigre et trop cassant, le Scot restait satisfait s’il pouvait profiter d’un ou de deux repas de viande par jours. La viande séchée étant exclue.

    Hochant la tête d’un côté puis de l’autre, le Scot observait les passes des deux êtres. Il soupira tout en caressant le pommeau de son épée. Mais bien vite, la tranquillité des lieux fut revisitée. La silhouette à la crinière rousse semblait lui dire quelque chose. Cependant, un je ne sais quoi avait changé. Alors il ne bougea point, préférant observer la réaction des deux guerriers. Histoire que s’il devait y avoir quelques échanges bien musclés, qu’il pouvait se diriger rapidement vers sa monture dans toute l’élégance et la fierté de l’affaire.

    Sauf que sa curiosité maladive notamment sur l’identité de la rousse plantait ses pieds dans le sol. Et tandis qu’il écoute sagement le discours du combattant, voilà qu’il se redresse pour se défaire de cet arbre salutaire. Non vraiment, cette crinière rousse lui déchirait l’œil, alors, curiosité oblige, il s’approche lentement. Vu le faciès des hommes cliquetant dans le dos de la rousse, il n’avait guère envie de se presser. Et quand le visage fut davantage visible, il hausse un sourcil. L’étonnement le prend. Alors tandis qu’un sourire narquois se dessine à la commissure des lèvres du Scot, voilà qu’il incline la tête, amusé.

      _ La Rouge... Espérons que votre sentence dépassera mes espérances.


    Zeckiel doutait que Scath se souvenait de lui, son apparition avait été brève. Un rictus de dégoût se dessina sur ses lèvres quand il songea à la fouille. Non pas parce que la bête n’était guère agréable à l’œil, bien au contraire, seulement parce que… C’était trop près. Comme toujours.
    Alors tandis qu’il entend l’invitation –forte- accueillante, il tourne ses ambres en direction des combattants.

      _ Voici la propriétaire de ces terres.


    Le Scot n’avait guère eu le loisir d’en savoir davantage sur la Rouge.
    Et puis, il n’était pas là pour présenter Madame le Capitaine alors qu’il avait d’autres soucis pour le moment.
    S’entrainer en compagnie de cet homme qui semblait manier sa lame avec de grandes facilités ?
    Voilà qu’étrangement, Zeckiel hésita.

      _ Je n’ai d’ordre à recevoir de vous, Messire.


    Il inclina son buste dans un élan de moquerie, le sourire aux lèvres.

      _ Mais si cela nous amuse...

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Scath_la_grande
Haussement de sourcil, le museau désapprobateur se tourne vers le candidat à la hart, claquement de langue contre son palais, la bête est irritée.
Un grincement, puis un couinement, l’un des gardes vient de se pencher un peu au-dessus de l’épaule de la Musteile.


Cap’taine ? On sort la cage à corbeau pour ces zozios là ?

Et ça ricane derrière son dos, pas longtemps, jusqu’à ce qu’un comparse –ou pas – apparaisse d’on ne sait où.
« Ciel mon Zeckiel »
Œillade à droite, œillade à gauche, nan mais il sort d’où ce con.

« Pardieu ! Wolback ! Vous êtes pire que Diable en boîte ! »

Hé oui la rousse a de la mémoire.
Pour l’argent qu’on lui doit, le mal qu’on lui cause et les bruns qui lui attisent l’œil et bien souvent le reste.
Les prunelles s’accapare la haute silhouette avant que sa lippe ne lui offre un sinueux sourire en guise d’accueil.


« Alors comme ça vous venez me visiter ? Vous escomptiez que je vous offre logis et repue ? »

On peut toujours rêver, hein !
Les fauves retournent à ses primes victimes, les détaillent de sa hautesse naturelle.


« En général, quand on n’est pas chez soi monsieur, on se présente avant, c’est la moindre des bienséances. »

Là c’est l’hospice qui se fout des vieux.

« Vrai que le tournoi de Bouillon n’est point payant, mais les droits de passage, et les péages oui. Et pour la cité c’est encore à une centaine de lieue direction sud-ouest. »

La silhouette rondie en écrin noir s’avance d’un pas.

« Je suis le Seigneur de Bertrix, et ici se trouvent mes terres. Aanor Scáthach Von Frayner - Glasmaler, Prévôt, Capitaine et Banneret de Bouillon. »

Voilà ça c’est fait.
Roidement, le chef s’incline brièvement et de cette voix coupante qui la caractérise, elle questionne à son tour.

« Et vous étranger ? »


Hrp : pitit message perso pour Jd Zeckielchounet, ça se passe dans la salle de l'auberge, si j'ai bien compris, donc... huuu par d'arbre...
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Taliesyn_de_montfort
« Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. »


    J'observe la scène, sans ciller, ne voyant malgré tout d'agressivité que dans le langage de la rousse. J'observe donc avant tout celle-ci, comprenant bien qu'aucune garde ne prendrait le sens de l'initiative. Nos lames émoussé ne permettront de toute manière pas grand chose, il faudrait donc la jouer fine.

      « Pardieu ! Wolback ! Vous êtes pire que Diable en boîte ! »


    Cet homme savait se faire discret assurément. Je ne l'avais moi même pas vu avant qu'il ne daigne se montrer. Les deux se connaissent, mais moi je ne connais que le nom de famille. Une branche montfort s'étant allié à ceux-ci. D'ailleurs je me tourne vers Roxanne, ne serais-ce pas la branche Montfort-Laval qui aurait eu tel mariage. Automatisme de mes réflexions, ma main vient caresser la fraîcheur de ma barbe de trois jours...Il avait bien un accent étranger, mais je n'aurais pas dis breton. Dubitatif, je retourne vers la rousse qui vient de se rappeler que nous étions encore là.

      Allons bon, pour savoir que nous étions chez vous, il faudrait que vous vous présentiez comme le seigneur de ces lieux ! Maintenant les apparences ne permettaient pas d'en juger autant.


    La volonté de vouloir me faire cracher au bassinet, n'allait pas pour me plaire, déjà que le voyage fut long, les incidents évités de peu. Il fallait qu'une fois arrivés sur Bouillon nous tombions avec une vassale mal aimable avec cela. C'était déjà bien assez pour faire passer au Prince toute envie de politesse. On oublie donc le plan de départ qu'était de la jouer fine.

      Permettez-moi de ne pas louer votre hospitalité, sachez que si l'un de mes vassaux avait fait si bon accueil à l'un de mes invités, je n'aurai point apprécié, et faire tort au Prince de Retz se paye au fouet. Ainsi les présentations sont faites, estimez vous heureuse de ce fait.


    Peu de forme, après tout elle n'y mettait pas non plus. Comme si le débat était clos, je tendais mon épée émoussée à Roxanne pour aller chercher une batarde pour le Wolback. Je lui fais signe, les présentations seront faites plus tard, lui tend une arme émoussé, et vérifie par la même que mon stiletto est bien à sa place, avec les autres lame d'entrainement. Je ne souhaiterais pas devoir me retrouver avec une charge des gardes sans pouvoir réagir rapidement.

      Messire, je vous laisse faire votre choix dans les lames émoussé si celle ne vous convient pas, je me réjoui de vous avoir à notre entrainement, cela permettra d'en rajouter un peu de surprise.


    Me retournant, vers la rousse, constatant encore leur présence, je feins la surprise. Je prends les serviettes et glisse mon stiletto de manière à pouvoir m'en servir si la situation venait à déraper. M'approchant d'eux, tout en restant à bonne distance. Bertrix aura donc pris soin d'entacher l'arrivée des bretons d'un accueil des plus glaciales, et il est difficile pour le Prince d'oublier une première impression.

      Humm, Von Frayner, c'est cela? Y'a t'il d'autres questions qui souhaiteraient avoir réponses où pouvons nous continuer notre entrainement? Je ne vous imagine pas vous joindre à nous alors je ne peux que vous souhaiter bonne route.


    Sur ce j'incline légèrement le chef et me retourne sans autre protocole, pour me joindre à Roxanne et Zeckiel. Je fixe mon Chevalier afin de déceler toute réaction lié à ce qui peut bien se passer dans mon dos. Mon indifférence téméraire me laissant à la merci d'une réaction disproportionnée.

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Roxannemontfortlaval
« Je suis le Seigneur de Bertrix, et ici se trouvent mes terres. Aanor Scáthach Von Frayner - Glasmaler, Prévôt, Capitaine et Banneret de Bouillon. »

« Et vous étranger ? »


Une pause au beau milieu de l'entraînement. Pour une qui ne souhaitait pas être déconcentrée, c'est gagné. Et ce n'est pas l'oeuvre du Montfort cette fois. Les gris glissent de manière tranquille sur celle qui se présente, lame négligemment posée en travers de l'épaule, laissant ouvertement penser que la blonde n'est pas sur ses gardes. Seul Taliesyn lui a bien compris qu'il n'en est rien.
Elle s'apprête à riposter lorsque son princier cousin s'exprime. Mais ce qui interpelle la jeune baronne bien plus que le seigneur des lieux c'est le nom qui vient d'être prononcé et la silhouette masculine qu'elle n'avait pas décelé.

Un regard qui croise celui de Taliesyn et les perlées grises s'intéressent alors sans ménagement à l'homme présent. Inconsciemment, elle scrute le visage, les traits, tout ce qui pourrait la renseigner sur la question qu'elle se pose. Se pourrait-il qu'il soit un membre de sa famille proche ? Un neveu à sa feue tante qui était une Wolback et qui avait épousé l'oncle Marick ou bien une cousinade plus lointaine ? L'homme possède un fort accent écossais et la Mère sait combien Roxanne reconnaitrait cet accent là entre mille. Puisqu'elle y a vécu lorsque son feu père était parti quelques temps là-bas, contrée avec laquelle l'ancienne chambellan qu'elle est a gardé quelques amitiés indestructibles.
Son oncle, a repris le flambeau lorsque son frère aîné, le père de Roxanne, est mort quelques années auparavant. Elle est donc sous la surprise d'entendre ce nom. Tout ce qui touche de près ou de loin son père ou sa famille proche trouve toujours brin d'écoute chez la jeune femme.
Cela semble tout autant interpeller Taliesyn qui décide alors d'inviter l'homme à leur entrainement, congédiant sans ménagement la seigneur des lieux ce qui finit par arracher un léger sourire à la Montfort.

Elle serait tentée d'en faire de même si elle n'avait pas ce mélange inné de femme d'armes et de diplomate qui lui colle à la peau. Et c'est de manière machinale, comme si elle avait fait ça de tous temps qu'elle apporte un brin d'apaisement à la situation qui semble se détériorer. Et connaissant particulièrement bien son cousin, cela ne la choque pas plus que ça.

"- Le nom de l'étrangère est Roxanne de Montfort-Laval. Chevalier de Langolen et du Cerbère, baronne de Langolen, gonfanonier et Commandeur par interim de l'Ordre des Trente. Nous sommes ravie de voir combien l'accueil en terre de Bouillon est digne de celui qui me fut réservé en quelques autres terres françoyses lorsque je dirigeais la diplomatie bretonne. Mon princier cousin et moi-même sommes venus participer aux joutes dont vous êtes si je ne m'abuse l'organisatrice."

Si le ton de la jeune Montfort est ironique, l'attitude elle, reste sur le qui-vive, ayant détourné ses yeux du Wolback afin de veiller sur la sécurité de Taliesyn. C'est qu'elle y veille comme elle veillerait sur son propre grand-duc. Et la tenue nonchalante de la chevalier aurait tôt fait de changer de registre pour qui s'en prendrait à son cousin.
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En Mémoire de son Suzerain, Riwan Nathan de Broceliande.
Astana
Citation:
Du Feu à la Glace
Ma Folie Blonde, ma Garce, ma Mie


    Avec impatience je t'attends. Tu pourras ainsi m'éclairer sur cette histoire de "toute pétée" (tu t'es encore prise une armée dans la tronche ? Tu vois quand je disais que de voyager avec cet embrené sur pattes, Finn, était dangereux).
    Si tu es en avance, passe par Bertrix, il y a l'auberge du Hideux Hardi qui fait la meilleure vessie d'agneau persillée et possède en ses caves un excellent vin angevin que lui ramène son cousin.
    Tu pourras y prendre un peu de repos et lui mander qu'il aille me faire chercher, mon logis là-bas n'est pas loin.
    Sinon à Bouillon demande l'Ostal du Prévôt, c'est mon logement de fonction, et ils y ont mis plein de pièces inutiles dedans, tu parles d'une baraque.
    On dormira ensemble comme au bon vieux temps ? Un bouteille d'alcool de poire calée de chaque côté.

    Dieu te veille, j'ai grandement l'impression que tu en as besoin.


Ta Rousse rondissante

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Le pli serré dans la dextre, Blondeur se raidit quelque peu devant l'auberge mentionnée par la Rousse. La grisaille chavire à gauche, en direction de son compagnon à la toison fauve, comme pour s'assurer qu'il ne quittera pas son flanc. Bien qu'en terres amies, la mercenaire sait d'expérience que la Rouge a pour habitude de planquer quelques pièges de-ci de-là, et qu'on n'est jamais à l'abri de rien. Sûrement pour ça qu'elle laisse le zig s'étant chargé de leurs montures les précéder dans l'établissement - des fois qu'une trappe soit dissimulée derrière la lourde, ou quoi. La première étape passée avec succès, et leurs maigres possessions emportées pour l'occasion déposées dans leur chambre, les deux comparses redescendent. Goûter le vin d'Anjou étant une priorité absolue - comme toujours. On discutera entraînement et fioritures plus tard.


- « Pardieu ! Wolback ! Vous êtes pire que Diable en boîte ! »


L'oreille se dresse subitement. La voix est loin d'être inconnue. Mieux encore : elle est reconnaissable entre toutes. Si la sonorité la fait légèrement sourire, l'écho de voix indistinctes l'interpelle. Froncement de sourcils. D'un signe de tête, la réformée intime à Athelstan de prendre sa suite, la main fichée sur la garde de son épée. Tous deux apparaissent sur le pas de la porte donnant sur la salle voisine. Et c'est le choc brutal. Elle ne saurait dire si c'est la balafre sur le faciès ami, son ventre proéminent, la présence du Prince de Bretagne ou encore celle du Gaélique rencontré il y a peu - et qu'elle ne blaire forcément pas puisqu'il partage les mêmes origines que Finn - qui la frappe d'abord. Peut-être que c'est un tout. Que c'est trop gros à avaler d'un coup.


- « Palsambleu, c'est pas possible ! »

Mais y'a comme un truc qui cloche, là.

Haussement de sourcils. L'ambiance semble être tendue.
Pour une fois que j'arrive pas après la bataille, hein...


- « Vous m'attendiez pour vous taper sur la tronche ? »

Instinctivement la blonde se loge aux côtés de sa soeur de toujours. Si escarmouche il doit y avoir, inutile de lui demander dans quel camp elle se rangera. Malgré tout le respect dû au Prince, d'autant plus qu'ils combattirent côtes à côtes, certains liens demeurent inébranlables ; même face au temps qui passe. Ragaillardie depuis sa sortie du coma, il n'en demeure pas moins que la championne de Bertrix fait peur à voir avec le crâne rasé, et qu'elle en oublierait presque que ça peut heurter.
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Scath_la_grande
[Demander à la Rouge de la diplomatie ou de se plier à un quelconque protocole alors qu’elle n’y voit pas son intérêt ?
Autant demander à Dieu qu’il fasse pleuvoir des vaches.
Cela peut s’avérer autant bénéfique que meurtrier.]



Aux petites piques, son museau reste impassible mais sa carcasse, elle, tout de gob’ se raidit.
A la blonde, la Musteile n’adresse que les miettes d’un regard méprisant, s’attardant un peu plus longuement sur la stature princière, l’ambre brillante parcourant sa silhouette, point à cause du titre qu’on semble lui agiter sous le nez pour la rendre pliable à volonté –very bad idea- ou de la rebuffade mais parce que le Taliesyn* est bien le genre d’homme mal aimable qui plait en général au Capitaine.
Les labiales carnivores s’étirent dans un sourire cauteleux, l’irrision** frondeur à peine voilée sur sa face.
Que croyaient-ils ? Que la rousse manderait le pardon en courbant l’échine ? Qu’elle s’effacerait en se confondant d’excuses ?
Nenni.

« Plaise à vous de fouetter vos vassaux en vos terre et d’y gagner de mauvais liges mais ici vous n’êtes pas en Bretagne, gardez vos menaces à d’autres, ce n’est pas avec cela que l’on m’ébranle, bien au rebours.
Sachez que je n’ai pas pour vocation d’être aimable, ceci est l’office de la Chancelière, et non le mien. Moi je mène les troupes, je dirige des hommes, je protège Bouillon, j’y fais loi, et la loi n’a pas à être courtoise.
Tout prince breton que vous soyez ne vous dispense pas de vous annoncer afin de vous éviter le désagrément d’être la victime consentante d’une erreur judiciaire et finir, vous et votre escorte, tout botté pendus à un arbre, accusés de trafic de denrées illicites venues de Bretagne et ce, sans passer par la case « Juge ». »


Sur sa lippe, elle passe furtivement sa langue, elle qui n’aime pas s’étendre en long verbiage, se trouve le gosier à sec.

« La « Von Frayner » comme vous dites ne vous doit de compte en aucune guise puisqu’elle est en son domaine, elle vous conchie tout autant que vous la conchiez et s’il lui plait de rester céans, elle restera. Votre princière présence ne m’effraie point, j’en ai à tas dans la famille, et du bien plus haut aussi et du plus hargneux. L’œillade se fait mutine, la voix s’arrondit un peu. Puis, n’oubliez pas, le Cerbère s’est fait flouter par un gâteau de miel et la volupté de Psyché. »

Et en Scath il y a autant de miel que de fiel, très inégalement distribués il va sans dire.

- « Palsambleu, c'est pas possible ! »


________Sous les agitations de la surface,
________Loin, loin, dans le calme des abysses,
________Enveloppé de son très vieux sommeil sans rêve,
________Repose le Kraken.***



OMAGAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAD !
Dites-moi qu’c’est pas vrai ! Dites-moi qu’c’est pas vrai !
On parle de gardien des enfers, et il faut qu’une revenante se radine.
Lentement, elle pivote son regard sur la silhouette falote, son cou se tend et c’est à grande peine que sous les apparences fantomatiques elle y reconnait ici et là les traits de la danoise.
Merde, le Styx est mal gardé, y a des morts qui s’échappent.
Le souffle coupé, les paupières de la rousse papillonnent un peu à cette vision dantesque, et la Musteile doit se faire violence pour reprendre tout son aplomb.


« Sanguienne ! T’as fait quoi d’tes cheveux ! Tu les as oubliés en Bretagne ? Tu es très huuu en beauté… une beauté spectrale… hin hin»

Lui posant la main sur la sienne pour éviter qu’elle ne soit tentée par défourailler et entraîner dans un élan solidaire tout le Bouillon que la rousse a dans son sillage.
Et même si elle n’est pas diplomatique, la rousse se refuse un incident si cela lui est possible.
Les accidents d’arbalète au fond des bois, oui.
Les incidents d’un défouraillage trop leste, non.
La Bertrix sait se tenir. Ou presque.


« Pour te répondre j’espère ne pas avoir à faire rosser cet impudent, il est plutôt bel homme, hein ? Ça serait faire gâchis, néanmoins de sa discourtoisie il en hérite une sollicitation à loger, lui et son accompagnante, dans mon logis à la cité de Bouillon. Tournant son museau blanc balafré vers le breton, elle lui concède un sourire et lui baille une œillade, amusée. On vous y escortera… il ne faudrait point que dommage vous soit causer, j’en serai fort marrie. »

Ceci n’est pas à proprement parlé, une « invitation » car la bestiole n’invite pas, elle convoque et ce, peu importe la personne et son rang.

* Je vous hais ! Vous et vos noms que je mets quinze fois à réécrire.
** Irrision : Moquerie, dérision
*** Tennyson (même lui a un nom moins tordu)

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Zeckiel
    Le Carrann, de sa haute stature pose son regard ambré tantôt sur la Rouge, tantôt sur les duellistes. Le Hautain semblait avoir divagué entre rêve et réalité, pourtant, il n’appréciait pas tant la nature et les verts pâturages. Mais passons. Tandis que la rouge questionne, le brun se déleste d’un sourire narquois.

      _ Ne vous méprenez pas, je n’attends rien de vous.


    Comme s’il avait pu songer à une quelconque hospitalité venant de la Bête de Bouillon ! C’est alors que droit et à l’écoute, il entend les échanges. Bien évidemment, il se sent peu concerné. Le Wolback n’a point encore la prétention de songer à devenir le nombril du monde. Et puis, il faut dire que cela lui va si bien de feindre l’indifférence ! Alors il écoute, s’il devait prendre parti pour un camp, il poserait bien évidemment le pour et le contre. Tout dépendra à combien on l’achètera. Car le Zeckiel avait beau posséder une fidélité sans faille, cela passerait certainement de prime abord par un pacte. Car tout pacte se délecte du sang, et que sceller par le sang possède une grande signification pour le Hautain qui voit le sien si précieux.
    A sa grande surprise, le Breton semblait attacher le brun à son camp. Douce folie qui s’immisce dans l’esprit du Wolback qui sans vendre sa peau ni se faisant désirer, s’avance à pas de lion en direction des lames. Il les juge, les jauge et s’empare d’une de leurs.
    Et tandis qu’il fait tournoyer son poignée pour mesurer l’amplitude de la lame et la posséder toute entière, son œil s’aiguise à la présence d’une autre.
    Un regard bref, ce visage presque mourant et crevé, il n’aurait pu l’oublier. Un bref rictus se dessine sur ses lèvres, et tandis que lame en main, il se pose près du Montfort, son esprit lui murmure. « Joue. »

      _ Par quoi souhaitez-vous commencer ?


    Il s’était adressé au Montfort et non à la donzelle qui l’accompagnait.
    Si Zeckiel avait peu d’estime pour les femmes, il pouvait tolérer celles qui portaient un enfant.
    Mieux vaut ne pas s’attirer les foudres de la génération future.

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