Ce qu’il y a de formidable à fréquenter le Lord de près c’est qu’on s’habitue à ces gens malaimables qui détestent la moitié du Royaume pour en mépriser l’autre moitié, la Rousse c’est un peu un Enzo en jupon niveau sociabilité, et pour une raison étrange, ça me plait, je regarde la rousse qui couche avec le nouveau roi, jolie fille. Je regarde ma cousine qui enchaine les enfants comme d’autres les amants, quoique elle, il semble bien qu’elle fasse les deux à moins que le mariage l’ait calmé, je regarde le cousin de la Belette, et enfin je regarde le champion de la Belette passer la ligne d’arriver avant dernier et mes écus s’envoelr, ce qui, je l’avoue, ne me soucie pas le moins du monde.
J’ai gagné une sieste presque sage en compagnie d’une rousse incendiaire mariée et très enceinte d’un autre, le comique de la situation ne m’échappe pas et je souris de mon sourire trop charmant à celle que j’accompagne ce jour. Sourire qui se transforme en légère interrogation à la vue du collier et doit perdre un peu de sa superbe quand je comprends, un chien ? Elle m’offre un chien ? What the hell… ? Qu’est-ce qu’elle veut que je fasse avec un chien ? Je me vois déjà ramenant l’animal sur la croupe de ma monture jusqu’au lointain Languedoc, cette femme est folle, complètement folle.
« Je crains, my sweet ginger, faire un bien mauvais propriétaire pour cet élégant et racé animal au nom si doux. Je bouge bien trop, je n’ai pas de logis pour lui, voudriez-vous bien le garder et l’installer avec les vôtres, il en serait bien plus heureux. Mais considérez qu’il est à moi, s’il gagne une course, j’empocherai la mise.»
Un sourire de nouveau, un peu en coin, ah l’humour anglois, je n’ai pas osé ajouter que les chiens, nous les anglois, on les bouffe, elle serait capable de me croire, et je me suis carrément fait violence pour ne pas dire que les seules chiennes que j’aime sont les jolies filles qui me font l’honneur de se retrouver à quatre pattes dans mon lit, c’est dommage, sa réaction aurait pu être intéressante.
Je la suis puisqu’elle me traine et salue aimablement le borgne dont les attributs ont été fouillés par la rousse, il y a des hommes heureux en ce royaume, puis je prends congé aussitôt, d’une légère inclinaison de la tête.
« Veuillez me pardonner, mais je vois là bas ma cousine et je me dois d’aller la saluer, je ne l’ai pas vu depuis un temps bien trop long ».
Je m’arrache au bras de la rousse qui serait capable de ne pas me lâcher si j’hésitais un peu et me dirige vers le petit groupe dans lequel ma jolie et blonde cousine se trouve, j’arrive derrière elle et lui glisse une main sur la hanche.
« Lizzie, my dear, tu comptes remplir tout un équipage de bateau avec tes descendants ? Ceci dit, tu es magnifique, la maternité te va à ravir ».
Puis plus fort, à l’adresse de ses amis, qu’ils ne le prennent pas pour un pervers qui ne rêve que de se taper de la femme enceinte.
« Christopher Daemon Watson, son cousin, nice to meet you ».
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Plus que débordé jusque vers la mi-août. Minimum syndical d'ici là. Désolé.
