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[ Ostal Prévôt ] Les galères commencent par un lancé de dés.

Madenig
Le petit Borgne & Boiteux tenait le pli dans ses mains, le tournant et le retournant machinalement tandis que lui à cheval et son compère Ranulph à dos d’âne s’approchaient du Guet. Il avait dégotté ce gamin roux d’un ou deux ans son cadet dans les bas-fonds de Lectoure. Il l’avait arraché à sa vie de mendiant et dorénavant il le suivait partout où qu’il aille. Ainsi, lui aussi avait son Jonas ! … Même si ce Jonas-là était rachitique contrairement à la masse de muscle qui suivait partout sa grande sœur Luna.
Le pli était là, dans ses mains. Il avait volé un cheval et un âne à Mussidan pour partir, la nuit tombée, sur les routes en direction de Bouillon. Cela faisait une trotte et ils mirent quelques jours à arriver ; d’autant plus que le Mirandole s’arrêtait dans chaque tripots afin d’y tenter de gagner de quoi continuer le voyage. Sa petite fortune s’agrandissait au point qu’il pouvait même à présent donner un petit salaire à son « écuyer ».


    -« Z’êtes sûr qu’c’t’une bonne idée ?
    -« Je n’ai pas le choix…
    -« Ça va encore mal finir…
    -« Mais non !
    -« ‘Savez vous battre à l’épée au moins ?
    -« Non… ‘Fin si… à la dague maiis… J’apprendrai sur le tas.
    -« C’est c’que j’dis… ça va mal finir.
    -« Rhâââ ! La ferme ! Je ne crains rien !

Le petit Mirandole, malgré son âge, était déjà bien orgueilleux et se croyait invincible. Il ne doutait pas que plus tard, il serait un admirable seigneur de guerre alors un tournoi de bretteur, cela non, ça ne lui faisait pas peur.

Ils se trouvaient maintenant au-devant du guet, face à un garde qui n’avait pas l’air commode. Le jeune garçon descendit de son cheval et le clap-clap de sa canne et de sa jambe de bois retentirent.
Confiant, trop confiant peut-être, il s’adressa au garde en ces termes.


-« Le Bonjour, faites annoncer Madenig de la Mirandole ! Je viens pour le tournoi de bretteur…
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Scath_la_grande
Le planton après avoir jeté un œil bref sur l’encre rousse et l’écriture caractéristique de la Bertrix en guise de sésame –détaxé- redirige le jeune éclopé dans le centre de la ville.
Après la rue tape-cul et son commerce de chairs accortes, le Mirandole devra bifurquer à senestre, traverser le Grand Marché et continuer un peu dans l’aval jusqu’au lieudit du Champ-Prévôt et dans les primes hôtels particuliers s’érige celui qui se lie avec la fonction de Prévôt.
La bâtisse se niche entre deux comparses, imposante mais la façade austère et décatie, des travaux seront nécessaires avant les grands frimas.
A la porte, dont la peinture s’écaille, un judas s’ouvre sur un vieux bonhomme –aussi décati que la bicoque- à l’accent wallon, le boiteux peut enfin entrer, la porte cochère est déclose pour laisser pénétrer montures et l’écuyer.
L’intérieur est chichement meublé, la rousse n’ayant le goût à dépenser ses écus inutilement pour son intérieur, passant le plus clair de son temps en guerre, le cul vissé à sa selle.

La vieille camériste ayant montré la chambre allouée au boiteux, sommaire il va sans dire, lui ayant signifié que s’il voulait manger, boire –tant que c’est le vin coupé et non l’alcool de la patronne- se rafraîchir, dormir, il peut vaquer en toute tranquillité, la maîtresse des lieux ne rentrant habituellement qu’à des heures tardives, l'entretien n'aura lieu assurément que demain.
L’œil élimé de la chambrière se pose sur la silhouette malingre du Mirandole et avant de se retirer lâche, un peu pour elle-même.


A croire que la maîtresse a un goût immodéré pour tout ce qui est amoché… j’comprends mieux pourquoi elle veut pas changer la vaisselle ébréchée.

Combien d’heure est-il à attendre jusqu’à ce que l’on toque brièvement à sa porte ? Longtemps assurément jusqu'à ce que la nuit soit bien avancée mais point encore trop tardive.
Et sans en attendre de réponse, un bruissement de pas léger et d’étoffe se fait entendre ainsi que le son d’un huis qui se referme.
A voix basse, elle questionne.


« Madenig ? Vous êtes là ? »

On sait jamais, il a pu jouer la fille de l’air dans une taverne et est entrain de poser une main sur la croupe bien rondie d’une catin.
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Madenig
Le garde qui n’a pas l’air commode parcourt la lettre à l’encre rousse et indique au jeune Mirandole la marche à suivre pour rejoindre l’hôtel du prévôt. Ce que le garde ne savait pas, c’est que Madenig n’avait jamais posé un pied à Bouillon et que les esclaves de la rue Tape-Cul aux courbes généreuses pour certaines eurent tôt fait de détourner le jeune adolescent de son but. Toutes ces choses à voir, à mirer, à mater dans cette simple rue, c’était trop pour que le petit Madenig ne s’y attarde pas plus longtemps.
Son unique œil avait jeté son dévolu sur une jeune esclave aux courbes si parfaites qu’il en était tout émoustillé. Il s’approcha du vendeur et le héla.


-« Hep ! Vous ! Combien pour celle-ci ?
-« Trop cher pour toi, gamin ! Fous l’camp !

Le petit Borgne et Boiteux grommela mais rien à faire. Ranulph, quant-à lui, ricanait bêtement d’avoir vu son hypothétique futur suzerain se faire remballer de la sorte. Il faillit bien d’ailleurs se prendre un coup de canne mais l’écuyer en herbe était bien trop habitué aux fourberies de Madenig qu’il n’eût guère trop de mal à l’éviter, baissant la tête au bon moment comme par réflexe. Le Teigneux grogna et le rouquin lui fit remarquer qu’ils n’étaient toujours pas arrivés à bon port et que la nuit commençait à tomber.

Cette remarque fit mouche dans la tête du petit bonhomme qui, essayant de se remémorer les indications du gardes, poursuivit son chemin dans les rues de Bouillon lorsque enfin il trouva le fameux hôtel qui ne payait pas de mine. Non pas qu’il était habitué au luxe, mais il attendait un peu plus de soin pour l’hôtel particulier d’un si haut personnage que le prévôt du pays. Enfin soit ! Un vieil homme à l’accent étrange leur ouvrit et nos deux compères purent enfin rentrer. L’intérieur allait de pair avec l’extérieur. Pas d’étalement de richesse. Celle qui habitait ces lieux ne devait pas être une drôle.
Ayant quitté leur monture, une servante les fit monter et leur montra la chambre à coucher qui elle aussi ne payait pas de mine. Mais le Mirandole était habitué à dormir à l’étage des sombres tavernes des bas-fonds. Il n’allait pas se plaindre !
A la remarque de la bonne, le garçon prit son air le plus hautain et pesant chaque mots lui répondit : « Très chère, je vous conchie. » ce à quoi il ajouta alors qu’elle quittait la pièce visiblement vexée : « Apportez-nous donc de quoi boire et ripailler. »… ce qu’elle fit et Dieu sait quel festin les attendait. La bonne femme leur avait servi quelques abats peu ragoûtant et de la vinasse coupé à l’eau. La garce ! Elle avait dû vouloir se venger !


-« Allez ! Viens Ranulph ! On va visiter la ville.
-« ‘Voulez sûrement dire qu’on va faire l’tour des tripots ?
-« Rhâââ… La ferme & suis-moi ! On y dinera sûrement mieux qu’ici.

Et nos deux drôles quittèrent l’hôtel pour les bas-fonds de la ville, s’arrêtant en chemin prendre une miche de pain et un jambon entier, afin d’écumer les tripots comme le bon Ranulph l’avait prédit.
Ce soir-là, notre cher Madenig fit fortune aux cartes et ils rentrèrent saoul mais heureux rejoindre leur chambre où des lendemains moins drôles les attendaient.
Ce n’est que très tard dans la nuit qu’ils parvinrent jusqu’à l’hôtel et qu’ils grimpèrent discrètement les marches qui les séparaient de la chambre. Soudain, Ranulph entendit du bruit et stoppa la course du Borgne & Boiteux. Une voix émanait de la chambre, une voix féminine, une voix qui cherchait Madenig.
L’ivresse aidant, le jeune Mirandole prit son courage à deux mains et poussant la porte avec sa canne, s’élança en brandissant son demi-jambon et en criant :


-« Qui va là ?!
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Scath_la_grande
Supriiiiiiiiiiiiiiiiiiiise !
On l’attend devant, il vient par derrière, assurément le rejeton du Flex pourrait avoir la qualité de faire un bon amant.
A voir à l’usage.

Pour l’heure c’est la Bertrix qui sursaute légèrement à cet assaut, pas tant qu’elle craigne pour son cuir, la rousse, mais elle a rarement eu droit à ce genre d’accueil en sa demeure et dès que la stupeur s’en fut estompée, c’est béante de colère qu’elle lui répond avec froideur en se retournant prestement vers le Mirandole.


« C’est je ! Le Capitaine de Bouillon ! Vous êtes céans en mon logis. »

Et d’un coup de patte agilement balancé contre la canne, béquille fragile à un château de cartes branlant, la voilà qui fait s’effondrer lamentablement le pochtron borgnement bancal.
Se penchant sur sa proie à terre, Musteile le toise, l’air morgue.


« La prochaine fois, j’vous fais bouffer vos dents avec le chandelier ! »

La silhouette parée de ses voiles nocturnes se redresse, et sèchement appelle sa domesticité.

« Franz ! Ramasse-moi ça et fais-le décuver… »

Ce qui promettait au jeune Madenig une charmante séance de doigts investissant son gosier afin de lui extirper l’alcool qui fermente dans son estomac ainsi que quelques rinçages à l’eau froide sur le cabochon pour lui rafraîchir les idées.

Une bonne demi-heure plus tard le dit-Franz raccompagne à sa chambre le boiteux, une rousse installée sur un fauteuil patiente, l’air mal’engroin de ce retard.
Désignant une escabelle sise à son côté, elle lui ordonne la voix coupante.


« Asseyez-vous je vous prie. »

Fausse politesse en bouche, la rousse scrute le jeune visage éclairé par les maigres lueurs des chandelles et d’une flambée qu’elle a mandé, les nuits se faisant plus fraîche à la fin de saison.

« Vous avez l’esprit moins embrumé de présent ? Je peux m’entretenir avec vous ? »

Ses doigts tapotent, agacés, son gobelet d’étain avant qu’elle ne s’octroie une gorgée de vin.

« Sinon je peux rappeler Franz… »

Le museau renardier se barre d'un sourire mauvais.
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Madenig
Il avait l’air fin avec son demi-jambon lorsque la grande rousse lui coupa le claquet aussitôt. Ainsi c’était elle, le prévôt, le capitaine et sans doute elle la mystérieuse femme à l’encre rousse.
Le jeune Mirandole reposa vite son jambon et avant même d’adresser le moindre ordre à Ranulph se retrouva à terre.
La douleur malgré l’alcool était lancinante. Il ne baissait pourtant pas les yeux le petit Teigneux face à la Capitaine.

Il n’avait point encore pipé mot lorsqu’elle appela le terrible Franz… Franz : cet homme qui le fit dégurgiter tout son dîner et qui le passa au supplice de l’eau glacée. Ah ça pour sûr ! Il avait les idées plus au clair lorsqu’il remonta dans la chambre éclairée.
La terrible Rousse – car tous ici semblait être terrible. – l’invita à s’asseoir, ce qu’il fit sans broncher, rejoignant Ranulph qui était resté muet sur le bord du lit.
Puis s’en suivit la discussion…


-« Vous avez l’esprit moins embrumé de présent ? Je peux m’entretenir avec vous ?
-« Oui Oui, M’dame.
-« Hihi ! Il était saoul comme un goret !

Coup de canne sur les rotules du pauvre Ranulph pour le faire taire, lui qui n’avait pas été dégrisé.


-« Sinon je peux rappeler Franz…
-« Non ! Non non ! Je… ça va !
-« Hihi ! Il a la trouille !
-« La ferme ! J’ai pas la trouille ! Je n’ai peur de personne.

C’est alors que le jeune effronté fixa intensément Scath assise dans son fauteuil avant d’ajouter :
« Je vous écoute…
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Scath_la_grande
Le fameux écuyer s’attira les œillades noires de la rousse.

« Je crois que « votre » ami est fatigué »

L’ami en question secoue énergiquement la tête, les fauves glissent d’un personnage à l’autre avant de s’arrêter sur la silhouette malingre du Mirandole.
Elle a sa petite moue réprobatrice qu’elle offre à son hôte sans fard.


« Si si il l’est ! Franz va le raccompagner… il y a une petite pièce attenante à celle-ci où il pourra s’y reposer.
Nous.
Appuie son regard picanier sur Madenig. Nous en aurons pour une bonne partie de la nuit. »

Inconsciemment, l’austérité de l’huguenote s’éclipse le temps d’une seconde pour revêtir tant dans l’œil que dans la mimique de son corps l’apparence de la séductrice, usant de son charme venimeux afin de remplir son objectif.
Une fois la chose faite et ayant balayé d’un revers de main, la présence du terrible Franz qui n’avait de terrible que sa maîtresse, la Frayner sort un jeu de trois dés qu’elle pose sur le guéridon, occultant le fait qu’un second jeu mais celui-ci pipé, se terre dans un endroit où aisément elle pourrait plonger les doigts pour s’en servir.


« Ceci est pour plus tard… Pour l’heure, versez-nous du vin, celui-ci est de qualité, c’est du vin sucré, du Tokay je crois bien… bien loin des picrates que vous devez vous envoyer dans la gargamelle dans ces cloaques que vous fréquentez… »

Musteile se tient coite le temps que le borgne retrouve son escabelle verre en main, prêt assurément à l’écouter.

« Comme je vous l’ai dit, je vous ai inscrit au tournoi de bretteurs… savez-vous manier la lame ? … Peu importe ! Le hasard du tirage vous exemptera des éliminatoires… et le premier tour vous opposera à monsieur mon oncle, Son Altesse royale Charlemagne Henri Lévan Castelmaure-Frayner… et la divine providence fera que vous perdrez ce duel et que vous ne porterez pas le fer jusqu’au sang sur ma parentèle. Vous n’aurez qu’à croiser bruyamment deux trois fois la lame et tomber à terre, cela sera aisé avec votre jambe bancale… Ainsi… vous honorerez, la moitié de votre dette envers moi, en seulement quelques minutes à peine… »

La lippe se rehausse de son sourire renardier, lui découvrant une rangée de dents, blanches et régulièrement, semblant prêtes à le mordre, puis l’escamote fissa en prenant une gorgée de vin.

« Il va sans dire que vous n’avez pas le choix et que vous ne pourrez point accuser la divine providence de vouloir forcer le hasard ? Hmm ? Nous parlons bien d’effacer une ardoise de mille deux cents trente-sept écus et soixante-trois deniers… sans que je… ou plutôt « la divine providence »ne vous brise l’autre jambe ou ne vous fasse cul de jatte… »

Deux lueurs illuminent le regard d’ambre, Musteile s’approprie le béjaune tel le carnassier sa proie.

« Les mille qui restent ? Ma foi… les dés sont pour cela… nous allons jouer ma Noctuelle… »

Hin hin.
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Madenig
Le petit Mirandole avait encore l’esprit embrouillé, il ne comprenait pas pourquoi tant d’attention.
Il adressa un bref hochement du chef à la Rousse lorsque celle-ci lui parla d’emmener Ranulph dans une autre pièce et souhaita bon courage à son « disciple ».
Il ne savait trop que dire, ni que faire. Il objectait par moment…


-« Je ne passe pas ma vie dans les bouges !

… & remerciait lors qu’enfin on lui apporta bon vin qui le détendit un peu.
La douleur était là, lancinante, au fur et à mesure que le Capitaine parlait.
Il ne voyait pas d’un très bon œil cette humiliation en publique, mais elle eut tôt fait de lui rappeler sa dette.


-« Je ne sais manier que la dague… mais je saurai honorer ma dette.

Sauf que ce n’était qu’une « infime » partie de la dette.
Il lui restait encore mille écus à rembourser et lorsqu’il comprit que cela allait se jouer aux dés, un sourire narquois illumina soudain son visage…

-« Je suis très chanceux vous savez…

Mais il restait une question qui le troublait…

-« Mais… Qu’est-ce au juste que votre… « Noctuelle » ?
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Scath_la_grande
-« Mais… Qu’est-ce au juste que votre… « Noctuelle » ?

« Vous ! »

Un effronté sourire s’initie à ses lèvres.

« Mon petit papillon de nuit, vous ne vous rappelez point de ma lettre ? »

Un sourcil s’arque, amusée qu’elle est la bestiole d’asticoter le Mirandole, et l’ambre de le détailler de son regard altier.
La Musteile se redresse, le museau à nouveau austère, faisant disparaître dans sa paume les trois dés.
Le jeu peut commencer.


« Les règles sont simples, nous ferons rouler les dés chacun à notre tour, celui qui comptabiliseras le plus en additionnant les trois dés remportera la manche.
Trois dés de trois doubleront la mise.
Si c’est vous que les destins favorisent, je vous déduis 50 écus de votre créance.
Si c’est moi…
Plante ses prunelles dans les siennes. Vous serez dans l’obligation de retirer quelque chose de mon choix que vous portez… Se ravise, sourire cruel visé en coin. Non, finalement, c’est moi qui vous l’ôterai.

Le jeu s'arrêtera lorsque l'un des deux n'aura plus rien à miser, mais si je gagne sur vous, vous me devrez le solde de pécune que vous n'aurez pas réussi à me récupérer. »

Parce que moi, les noctuelles, je leur arrache les ailes avant de les regarder agoniser.
Le pourquoi de la chose ? Outre le fait d’humilier le fiston de Flex, c’est surtout son goût malsain à voir de près les mutilations de l’existence.
Les dés glissent avec dextérité entre ses doigts, de toutes apparences les manier lui sont aisés.


« Chanceux vous dites ? À voir ! »

Au pire, je tricherai avec ta chance Madenig. Hin hin.

« Honneur aux dames, n’est-ce pas ? Alea jacta est. »

Est-il d’accord ?
Ce n’est pas comme si la rousse demandait des avis pour en éprouver les réponses.
L’impérieuse impose à point c’est tout et les dés sont jetés.


« 1-4-6 ce qui nous fait onze. A vous. »
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Madenig
-« Moi ? Oh…

Le petit Mirandole, pour sortir dans les bas-fonds de la ville, avait troqué tout son joli costume de plusieurs couches inutile par cette chaleur contre un simple pantalon et une chemise.
Il ne partait pas gagnant, loin de là.
Alors c’était donc cela, la Noctuelle.
Le jeune garçon était pour le moins surpris mais il ne perdit point son sang-froid.
Le regard aussi altier que celui de la Rousse, il soutenait son regard, son éternel petit sourire au coin des lèvres et le sourcil gauche rehaussé.


-« Je vous l’ai dit, je suis vraiment chanceux… Je vais vous mettre sur la paille avant même que vous ne m’ayez vu le torse.


Petit ricanement amer, il avait besoin de boire, maintenant, tout de suite.
Il siffla le reste de son verre et se concentra à nouveau sur la rouquine.
S’il perdait, c’était l’humiliation !
Onze… Il devait absolument faire mieux.


-« A moi !

D’une manière aussi habile, comme un habitué qu’il était, il secoua les dés dans ses mains avant de les lancer.
Il ferma les yeux un instant et lorsqu’il les rouvrit…


-« Quatre et quatre, huit & cinq qui font treize… j’ai gagné !

Avant de lui lancer…


-« A vous, très chère…

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